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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio. A la fin de l'année 1965, la France se prépare à l'élection présidentielle avec le général de Gaulle et le président sortant. Il va se représenter. C'est dans ce contexte que survient un évènement fracassant. Il est midi et quart, le vendredi 29 octobre 1965. Vendredi 29 octobre, il est midi, car quand un taxi s'arrête devant la brasserie Lipp, sur le boulevard Saint-Germain, deux hommes en descendent le Marocain Mehdi Ben Barka.

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Il a 45 ans. Il est le leader de l'opposition au roi du Maroc. Le roi du Maroc, à l'époque, c'est à 102. Bien entendu, il vit Ben Barka en exil à Paris et à Genève. Parce qu'il faut vous dire que le roi du Maroc l'a fait condamner à mort pour complot. Et donc, ce jour là, ce vendredi, il est accompagné par Tami. Elle a Zemmouri, qui a 28 ans, qui était étudiant en histoire et qui assiste Ben Barka dans un projet de décor de documentaires sur la décolonisation à la brasserie Lipp.

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Ils ont prévu de rencontrer un producteur. Il faut un producteur pour ce documentaire, un certain Figon, mais ils n'ont pas le temps d'atteindre l'entrée de la brasserie puisque deux hommes à bord de Ben Barka police nous sommes chargés de vous conduire à un rendez vous. Veuillez nous suivre, s'il vous plaît, mais vous avez une carte de banque. Ben Barka. Tenez, regardez ce là, Ben Barka accepte de les suivre dans leur Peugeot 403 banalisée. Les deux policiers s'installent à l'avant.

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À l'arrière, Ben Barka est encadré par deux autres hommes. La voiture démarre et elle laisse l'étudiant en plan sur le trottoir. Plus jamais à partir de cette minute là. Plus jamais on ne reverra Ben Barka en quelques heures.

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Vous imaginez bien que sa disparition devient une affaire d'Etat? Mehdi Ben Barka, précisons le tout de suite, est un personnage d'envergure. D'abord au Maroc. Il a créé un parti et soutient la réforme agraire. L'insurrection contre le régime. Il faut se remettre dans le contexte du milieu des années 1960, bien entendu, mais il est aussi un personnage d'envergure. Ben Barka à l'internationale. L'historien Jean Lacouture le qualifie de commis voyageur de la révolution. Il prône l'émancipation des pays du Tiers-Monde.

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Il est en train d'organiser une grande conférence tri continental qui devrait se tenir à Cuba l'année suivante. Nous devons liquider les derniers vestiges du colonialisme et anéantir les forces obscures de l'impérialisme, dit il. Et en disant cela, il vise d'abord les Français, mais aussi les Américains, la droite française. Inutile de vous le dire, mais aussi la CIA accuse ouvertement Ben Barka d'agir à la solde de Moscou. L'après midi de ce 29 octobre 1965, il a donc disparu.

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Et pour le moment, on a toujours aucune nouvelle. Son frère Abdelkader, qui vient et qui vit également à Paris, Abdelkader, s'inquiète. Il avait rendez vous ensemble, mais il ne s'est pas présenté.

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Alors il appelle les amis de Mehdi et on lui raconte la scène qui a eu lieu sur le trottoir de la brasserie Lipp. Mehdi a été emmené par des policiers, lui dit on. Mais quand le frère se présente à la police, on lui répond qu'aucune demande d'interpellation n'a été ordonnée contre Ben Barka. Les policiers se mettent à ce moment là à rechercher l'étudiant qui, par définition, est l'unique témoin de cette scène. Sauf que Tami a disparu dans la nature.

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Le frère finit par porter plainte contre X et l'enquête passe aux mains du commissaire Bouvier de la brigade criminelle. Autant dire que le dossier arrive sur les bureaux du 36, quai des Orfèvres.

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Le commissaire reconstitue la liste des invités à la brasserie Lipp. Parmi eux, il y a donc effectivement le producteur du documentaire, Georges Figon. La brigade connaît ce nom, Figon, un membre de la pègre aussi, ex barbouzes anti Weisse.

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Tout ça commence à sentir pas très bon, d'autant que Figon reste aussi introuvable que le fameux tamis.

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Bouvier découvre autre chose. Les hommes qui ont enlevé Ben Barka ne sont pas de faux policiers. Ce sont de vrais policiers. Ils s'appellent Souchon et Watto, et tous deux appartiennent à la brigade mondaine chargée de la répression du trafic de stupéfiants, notamment. Mais qui vous a demandé d'arrêter Ben Barka? Demande Bouviers. Et d'abord, où est il? Souchon est un peu embarrassé.

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C'est un ami qui lui a demandé ce petit service. On devait intercepter Ben Barka et le conduire dans une planque en banlieue, à Fontenay le Vicomte. On nous a dit que c'était une opération de sécurité, qu'il devait rencontrer quelqu'un d'important. C'est un ami qui lui a demandé. Ce service est un certain l'obèse. Le père était d'ailleurs dans la voiture qui a enlevé Ben Barka. Il se trouvait à l'arrière. Qui est ce le pèse? C'est un inspecteur principal.

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Mais surtout, c'est quelqu'un qui travaille pour le SDEC, le SDEC, c'est le service du contre espionnage français à l'époque. Il surveille les allées et venues de toutes sortes de personnalités à Orly L'obèse. Avant ça, il a été chef d'escale à Tanger, au Maroc. Et pour le SDEC, il a noué au Maroc un certain nombre de relations, notamment avec un personnage très haut placé. Le ministre de l'Intérieur marocain en personne, le général Oufkir.

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Bouvier retrouve, l'apaise. Lopès confirme. Oui, il a bien conduit Ben Barka dans une villa à Fontenay le Vicomte, une maison de maître sobre et élégante. Il rêvait d'autre chose après ce transfert. Lui et ses hommes sont allés accueillir à Orly deux personnages importants qui sont arrivés par deux avions différents. Le premier, c'était justement son ami, le général Oufkir, le ministre de l'Intérieur marocain, et le deuxième, c'était le chef de la police marocaine.

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Le commandant de l'IMI, l'obèse raconte qu'il a conduit Oufkir et Dlimi dans la fameuse villa où se trouvait Ben Barka.

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Quant au propriétaire de la fameuse villa, qui est un ami de l'Opep, il s'appelle Bouche sèche.

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Il est aussi connu des services. Celui là, c'est un ancien de la Gestapo qui est passé au banditisme après la guerre. Et figurez vous qu'il a quitté la France pour le Maroc. Deux jours après l'enlèvement, vous commencez à se mettre en place tout le système. Le commissaire y voit clair. Cinq jours après la disparition de Ben Barka, il peut ainsi résumer la situation. L'opposant marocain a été enlevé par deux policiers et par un espion français pour être reconduit dans la villa d'un truand à la demande du ministre de l'Intérieur du Maroc, qui lui même était présent sur les lieux.

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Après quoi Ben Barka a disparu sans laisser de traces. Un hommage à la célèbre bimbo de North Bay NordOuest par Hermann. En l'occurrence, il s'agissait par Ludovic Bource de la bande originale d'OSS 117. Rio ne répond plus. Franck Ferrand sur Radio Classique. Alors, il faut quand même que je vous dise un peu qui est ce général Oufkir, le commanditaire présumé de l'enlèvement de Ben Barka? Mes amis Patrice Duhamel et Jacques Santamaria dans la République abîmée, dix affaires qui ont ébranlé la France, brosse le portrait de Oufkir.

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Je les cite d'une intelligence redoutable, capable d'élaborer les plus subtiles stratégies. Un conquérant habile ne manquant pas de courage. Il a combattu dans l'armée française en Indochine et travaillait pour le SDEC dès le début des années 1950, quand il s'agissait de surveiller les milieux indépendantistes marocains. Ministre de l'Intérieur du Maroc depuis 1964, il a noué d'étroits contacts avec les services américains tout en cultivant de solides amitiés en France, notamment avec l'apaise et Bouche sèche.

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Rappelez vous, Bouchitey était le propriétaire de la Villa Hylas, nous disent Duhamel et Santamaría, accueilli chez lui, son homologue français Roger Frey.

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D'ailleurs, les deux hommes se tutoient le 4 novembre. Le général Oufkir et le commandant de l'IMI sont encore à Paris pour une réception à l'ambassade du Maroc, qui était du reste la raison officielle de leur présence en France. Pendant ce temps, les conclusions de l'enquête remontent en haut lieu.

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Le préfet Papon, le ministre de l'Intérieur Frey qui connaît donc bien Oufkir, le ministre des Affaires étrangères Couve de Murville et bien sûr, le premier ministre Pompidou. Tout le monde est au courant de ce qui vient de se passer. Est ce qu'on doit interpeller Oufkir? C'est ça, la grande question. Bien sûr, c'est Pompidou qui doit trancher. Aucun gouvernement ne pourrait prendre le risque de retenir un membre d'un gouvernement étranger sur de simples présomptions, dit il.

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Oufkir et Dlimi vont donc pouvoir rentrer au Maroc sans être inquiétés une seconde. Pourquoi? Voilà la question. Pourquoi Oufkir aurait il liquidé Ben Barka? Oufkir était un être d'une ambition démesurée, nous dit Pierre Messmer qui, à l'époque, est ministre des Armées. Comment ne pas penser qu'il ait rêvé d'être le maître absolu du Maroc? Or, c'est vrai que dans cette perspective là, Ben Barka, pour lui, aurait pu devenir le rival immédiat, un rival important.

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Les relations entre Ben Barka et le roi Hassan II étaient faites de défiance. Vous l'aurez compris, mais aussi d'une forme d'admiration. Ben Barka est un brillant jeune homme. Il a été premier agrégé de mathématiques au Maroc. Il a été le professeur du jeune prince Hassane, qui allait devenir le roi Hassan 2 et ensuite, il en est devenu le principal opposant début 1965, c'est à dire plusieurs mois maintenant. Avant, l'évènement à 102 avait réprimé une contestation populaire et ensuite, pour arrondir les angles, il avait prononcé une admi, une amnistie, pardon et avait demandé à Ben Barka de revenir au Maroc.

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Et il se disait beaucoup, dans les milieux informés du Maroc, que le roi avait bien l'intention de nommer Ben Barka ministre. Certains disaient même premier ministre Ben Barka, resté méfiant. D'ailleurs, à l'époque, il avait refusé de rentrer.

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Mais à ce moment là, le roi aurait demandé au général Oufkir de le ramener à Rabat. Oufkir est donc bien venu chercher Ben Barka à Paris seulement au lieu de le rapatrier. Certains se disent qu'il a dû l'éliminer. C'est ce qu'on pense en tout cas au gouvernement. C'est ce qu'on pense à Matignon, mais aussi à l'Elysée, où le général de Gaulle est bien sûr tenu informé de la moindre évolution de cette enquête pour le moins sensible. Oufkir aurait donc exécuté Ben Barka avec d'autant moins de scrupules qu'il avait en tout cas ce qu'on pense à l'Elysée qu'il avait le soutien de la CIA.

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Quarante ans après, Pierre Messmer explique aux journalistes Duhamel et Santamaría. Je le cite, le général de Gaulle avait en main plusieurs rapports indiquant que la CIA avait pris pied au Maroc, et ce, grâce à Oufkir.

[00:12:15]

Et voilà, ce qui ennuie le général de Gaulle, c'est qu'en fait, à travers à travers Oufkir, ce sont les Américains qui sont en train de prendre de l'importance au Maroc et bien sûr, à l'Elysée.

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On voit ça du plus mauvais œil. Le général de Gaulle, vous le savez, prône l'indépendance à l'égard des deux blocs, et notamment du bloc des Américains. Il prépare même la sortie de la France du commandement intégré de l'OTAN. Voyez qu'il n'a pas du tout l'intention de laisser les Américains se développer dans ce qui était autrefois un protectorat français. En tuant Ben Barka, Oufkir aurait fait d'une pierre trois coups. Si l'on peut dire, il aurait bien sûr éliminé un rival.

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C'est peut être la première de ces motivations, mais il a aussi éliminé à ses yeux un agent de Moscou. Et enfin, il a sans doute fait le jeu des Américains et affaiblit de Gaulle juste avant les fameuses élections présidentielles.

[00:13:10]

L'affaire provoque une crise diplomatique. C'est bien le moins au conseil des ministres du. Le général de Gaulle se révèle furieux. C'est une atteinte inacceptable à la souveraineté française, dit il. Si Hassane Deux liquident Oufkir, ça ira. S'il ne le liquide pas, nos rapports avec le Maroc vont se détériorer.

[00:13:30]

L'ambassadeur français à Rabat est rappelé. Une visite officielle du roi 5/2, qui avait été prévue justement pour le 11 novembre, est arrêtée sur le champ. Deuxième conséquence en politique intérieure Mitterrand. François Mitterrand, qui est candidat à cette élection présidentielle contre Charles de Gaulle, dénonce, je cite, un scandale d'Etat sans précédent. Ça n'empêche pas de Gaulle, vous le savez, d'être réélu le 19 décembre 1965 avec 55 des voix.

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Environ un mois plus tard, on pourrait presque dire pile un mois plus tard, puisque l'élection était le 19 décembre et que l'article du 19 janvier 66. Coup de théâtre LExpress publie à la Une le témoignage de Georges Figon Figon. Vous savez, ce faux producteur de cinéma, celui qui avait attiré Ben Barka dans le traquenard de la brasserie Lipp le jour de l'enlèvement, se Figon déclare à L'Express. J'ai vu Oufkir tuer Ben Barka dans la maison de bouche sèche.

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Il décrit même la scène où le général Oufkir a torturé Ben Barka. En voyant Oufkir, Ben Barka commence à se débattre à nouveau. Oufkir s'approche de lui et il commence à lui taillader la gorge et la poitrine avec un poignard. Ben Barka est mort un peu plus tard. Ficelé au tuyau d'une chaudière. L'Express révèle que Figon est lié à la fois au SDEC et aux Renseignements généraux, donc à la police.

[00:14:49]

Et quelques jours plus tard, ce Figon est retrouvé mort d'une balle de revolver. Comme c'est curieux, l'enquête va conclure au suicide. Bien entendu, c'est souvent le sort réservé aux personnes qui parlent trop dans ce genre de crime politique. Et puis, après tout, il avait vu trop de choses se Figon. La compromission des services français dans cette affaire, Hurts ulcère le général de Gaulle. Et dès le lendemain du crime, il dit Oufkir a été aidé par des Français.

[00:15:17]

Il faudra en tirer les conséquences. Vous savez que le général part rarement à la légère. C'est un grand coup de balai qui se prépare.

[00:16:23]

C'est Charles Gerhardt, à la tête du National Philharmonic Orchestra, qui a dirigé cette bande originale du film de Billy Wilder, Assurance sur la mort. Une bande originale signée Miklos Crozat. Franck Ferrand sur Radio Classique. Donc, on est trois mois après les faits, en janvier 66, et le général de Gaulle confie à Jacques Foccart, son éminence grise pour toutes les affaires africaines.

[00:16:52]

Le SDEC est depuis longtemps une maison qui est mal contrôlée. Pompidou n'a pas tenu en main les services qui dépendaient directement de lui, et j'en dirais autant de la police qui ne va pas du tout frais. Freiss et le ministre de l'Intérieur frais est marié avec la police. Il ne la commande pas, il la défend. Et de Gaulle, qui décidément est très en colère, annonce à Foccart On balayera tous ces zigotos civils qui ont pris l'habitude de se camoufler dans les services.

[00:17:19]

On va remettre un peu d'autorité discipline.

[00:17:21]

Et quand ça ne marchera pas, on foutra dans tous ceux qui n'avancent pas droit, ils placent le SDEC qui dépendait jusqu'alors de Matignon sous le contrôle du ministre des Armées. Tant pis pour Pompidou si cela apparaît comme une sanction, dit le général. Il va évincer les chefs des services qui géraient le pèse Figon. Il mute le ministre de l'Intérieur, Roger Frey, aux relations avec le Parlement. Vous voyez que vous parlez d'un coup de balai.

[00:17:48]

C'est un grand coup de balai. Pierre Enquetes, qui a préparé cette émission, nous dit qu'en septembre 66 se tient à Paris le premier procès. Le général marocain Oufkir est condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité. Je dis bien par contumace. Et pour cause, il se garde bien de mettre les pieds à Paris. Quant au chef de la police Dlimi, il a accepté de comparaître et lui, il est acquitté. Dans une interview à la revue Réalités, le roi Hassan 2 s'offusque de cette condamnation de son ministre de Fekir.

[00:18:19]

Le président de Gaulle a fait juger un ministre étranger par une cour d'assises française. Le roi du Maroc critique violemment la politique internationale du général de Gaulle et le président à ce moment là, dites à Messmer si j'attendais la preuve que Oufkir tient le roi et que les Américains tiennent le Maroc, eh bien la voilà.

[00:18:38]

C'est vrai que ça ressemble un peu à ça quand même en 67. L'espion l'apaise et le policier Souchon. Les deux hommes qui ont enlevé Ben Barka vont chacun écopé de 8 et 6 ans de prison. Les autres truands sont condamnés à la perpétuité par contumace puisque son parti, ils sont exilés au Maroc. Malgré ces procès, disons clairement que jamais on ne saura exactement ce qu'il est advenu de Mehdi Ben Barka. En tout cas, ce qui est devenu son corps.

[00:19:08]

On pense qu'il aurait été discrètement rapatrié au Maroc le lendemain de son exécution dans la fameuse villa et qu'il aurait été peut être enterré à Fès. D'autres d'autres zones d'ombre demeurent, et notamment la principale de ces zones d'ombre.

[00:19:24]

C'est le rôle que dans toute cette affaire a pu jouer directement ou indirectement la CIA. Patrice Duhamel et Jacques Santamaria soulignent qu'aujourd'hui encore, la CIA refuse de déclassifié les 1800 fiches qu'elle possède sur cette affaire Ben Barka. Voyez que c'est quand même une affaire. On ne peut plus sensible jusqu'à son départ de l'Elysée en 1969, le général de Gaulle refusera toutes les demandes de rapprochement du roi du Maroc. Tant pis pour eux, dit il. Il faut qu'il soit condamné.

[00:19:57]

C'était la. C'était la volonté du général de Gaulle. Et là dessus, il n'a pas du tout transigé. Finalement, à 102 va se débarrasser de Fekir.

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Mais en 1972, après coup, Fekir a organisé un attentat contre le roi, attentat terrible qui a échoué. Et à ce moment là, bien sûr, Oufkir sera exécuté en 1974. Bouche sèche, le propriétaire de cette villa de Fontenay le Vicomte et deux autres truands qui avaient trempé dans l'affaire et qui avaient trouvé refuge au Maroc, l'un et l'autre vont être assassinés.

[00:20:32]

On peut dire qu'ils ont été assassinés par les services marocains.

[00:20:36]

Quant à Tami, elle a Zemmouri. Vous rappelez le pauvre étudiant en histoire qui s'était trouvé là, sur ce trottoir devant la brasserie Lipp, le jour de l'enlèvement? Eh bien, lui sera retrouvé pendu en 1970, dernière victime d'une sombre affaire qui aura fait sept morts au total et qui aura jeté évidemment une ombre durable sur les relations entre la France et le Maroc.

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Aucune ombre dans les relations entre Franck Ferrand et Christian Morin bonjour Christian jusqu'à nouvel ordre, vous savez, on ne sait jamais ce qui peut arriver en politique, mais ça ne nous concerne pas, si j'ose dire. Dans ses relations amicales bonjour mon cher Franck, vous m'avez ramené quelques années en arrière dans des souvenirs autour de cette affaire Oufkir. Je rentrais de Grèce avec quelques camarades des Beaux-Arts à cette époque là. L'année 1965, voilà autre chose. Demain matin, un autre sujet le plaisir de vous retrouver.

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Je vous souhaite qu'est ce que je peux vous souhaiter aujourd'hui? Une excellente journée.

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Il faut bien commencer cette semaine, cette semaine, qui est grise à bien des égards, mais enfin, on va essayer de lui redonner un peu de soleil. Oui, oui, oui, la musique est là pour nous égayer. Et puis, nous avons du soleil dans le cœur, comme on dit à chaque fois. Bonne journée pour.