Transcribe your podcast
[00:00:07]

9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. Nous sommes à Versailles, dans la caserne Borny Débord. Le 27 août 1941, à Versailles. L'époque est en zone occupée. Est ce que j'ai besoin de vous le préciser?

[00:00:28]

Une cérémonie de prise d'armes est en train de se préparer, alors vous avez commencé en emballer la cour. On dresse les étendards, on on nettoie les cuivres, on les astique. On s'apprête à célébrer le départ imminent des premières troupes de la LVF pour l'Allemagne, la LVF. C'est cette Légion des volontaires français contre le bolchevisme légion qui vient d'être créée pour prêter main forte à la Wehrmacht sur le front de l'Est. Hitler vient de lancer son opération Barbarossa, l'invasion de l'Union soviétique.

[00:00:58]

Et tout ce que Paris compte de collaborationnistes. Ultra a pensé qu'il était bon de pousser les jeunes Français à aller combattre là bas, au sein des troupes du Troisième Reich. Dans la cour de cette caserne, il y a donc de jeunes volontaires. Il y a des officiers allemands et bien sûr, pas mal de collaborationnistes. Eugène Deloncle, le président de la LVF, Marcel Déat. Il vient de fonder, lui, un parti pro-nazi, le Rassemblement national populaire français.

[00:01:26]

Et puis, un ancien président du conseil qui est là, qui bavarde avec tous les autres. Pierre Laval, 58 ans. Pierre Laval. Un visage bien connu, un petit peu ingrat. Vous savez que cette fine moustache, il joue bien. Bien pleine. Toujours tiré à quatre épingles, il porte en toutes circonstances une cravate blanche. C'est un peu sa marque de fabrique. Il a des boutons de manchette, une canne qu'il accroche à son avant bras droit, toujours replié sur son gilet.

[00:01:53]

C'est un familier de ce genre de raout de Pierre Laval, puisque vous imaginez qu'il fait la politique depuis très longtemps. Il a été 13 fois ministre avant la guerre, plusieurs fois président du conseil, il a très vite soutenu Mussolini, puis Franco. Et d'une façon assez logique, disons le. Après la défaite de 40, il est devenu l'artisan de la collaboration avec l'Allemagne. Il se justifie. C'est pour donner, dit il, à la France une place de premier rang dans la nouvelle Europe.

[00:02:22]

Entendez bien sûr, dans l'Europe nazie, le maréchal Pétain l'a nommé ministre des Affaires étrangères et c'est lui, Laval, qui a été à l'initiative de la fameuse poignée de main de Montoire au moment de cette rencontre entre Pétain et Hitler, en octobre 40. On peut dire maintenant qu'aux yeux des Français, Laval incarne à lui tout seul la collaboration. Et pour tout vous dire, il voudrait aller plus loin. Il voudrait ramener le gouvernement de Vichy à Paris, créer une alliance militaire avec Berlin.

[00:02:53]

Bref, il veut aller tellement loin que Pétain a fini par le limoger en décembre 40. Ça ne veut pas dire que Laval ait disparu du paysage, puisqu'il est donc bien là en août 1941, dans la cour de cette caserne versaillaise. Les derniers officiels le rejoignent. Notamment le numéro 2 de l'ambassade d'Allemagne, le délégué de Vichy en zone occupée, Brinon. La presse et la radio sont au rendez vous. Bien entendu, tout cela est filmé pour la propagande.

[00:03:22]

La cérémonie va pouvoir commencer. Lever des couleurs militaires au garde à vous. Dans le public, on crie bravo et même on va chanter la Marseillaise marseillaise qui, en principe, est interdite par l'occupant au son de La Marseillaise. Les volontaires, bras levés, font le salut fachistes.

[00:03:42]

Tous les volontaires de la caserne ne sont pas dans la cour, il faut bien le dire. On les a triés sur le volet. Vous savez, c'est un détachement qui est là et certains se trouvent encore à l'étage dans leur chambrée. L'un d'entre eux observe toute la scène depuis la fenêtre du dortoir. Il a tout juste 21 ans, celui là, les yeux clairs, des cheveux châtain aux reflets roux. C'est un bon Normand du Calvados.

[00:04:03]

Il s'appelle Paul Colette. Paul Colette s'est engagé à peine quelques jours plus tôt dans la légion des volontaires français. Il ne s'est pas engagé pour aller combattre sur le front russe. Lui, non, non. Lui, il s'est engagé pour accomplir un tout autre projet.

[00:04:19]

Il s'est engagé pour abattre un collabo, Franck Ferrand, sur Radio-Classique. Paul Collette est un nationaliste. C'est un patriote. Il voit l'armistice et la collaboration comme des trahisons. Pour lui, il fallait continuer la guerre. Et pour s'opposer à ces trahisons là, eh bien, il est prêt à agir et à commettre un attentat politique. Le 27 août, tous les ultras de la collaboration sont là. Ils sont réunis sous ses yeux. Alors pour tout vous dire.

[00:04:47]

Paul Colette ne le connaît pas bien tous. A l'époque, on n'a pas les chaînes d'info en continu. Bien entendu, il n'a même pas la télévision et il en reconnaît cependant un de façon tout à fait certaine, avec son espèce de têtes bizarres et sa cravate blanche et sa canne. C'est bien sûr Pierre Laval.

[00:05:05]

Colette voit que la cérémonie est finie maintenant. Le cortège des invités est en train de visiter le réfectoire. Alors, il descend de sa chambrée. Il traverse la cour. Se poster à la sortie de la caserne, là sous le porche. Il serre dans sa poche un pistolet de petit calibre 7 1, 6 35 et il attend la sortie des officiels. Vous imaginez qu'il a le cœur battant, bien entendu, a un sourire crispé sur les lèvres pour essayer de donner le change.

[00:05:32]

Et les voilà qui sortent d'abord Brinon, le délégué de Vichy, Deloncle, le président de la LVF, puis le diplomate allemand, et puis les officiers des légionnaires. Et puis, et puis l'avale Edéa, qui sont en train de discuter côte à côte.

[00:05:46]

Ils sont maintenant à trois mètres. Paul Colette vises. Ils tirent cinq fois sur tout le groupe. C'est Laval qui raconte. Je le cite, je ressent une piqûre au côté, presqu'une piqûre d'épingle. La tête me tourne. J'ai à peine le temps de dire je suis touché. On me soutient, on m'emmène tandis que je marche au fond de la bouche. Un goût d'eau salée. Je me dis c'est du sang, t'es foutu. Laval est transporté à l'hôpital de Versailles.

[00:06:10]

Les volontaires ont immédiatement désarmé Paul Collette. On s'est littéralement jeté sur lui en criant à mort. Des gendarmes s'interposent. On va emmener le jeune agresseur à la prison Saint-Pierre de Versailles. Et puis de là, on va l'emmener à la Gestapo.

[00:07:18]

Le début du premier mouvement de la Symphonie numéro 1 donnait guère à l'Orchestre symphonique de Bâle, sous la direction de Dany Recels Davy.

[00:07:27]

Franck Ferrand sur Radio Classique. Vous avez bien compris que Laval n'est pas mort, ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il soit déjà tiré d'affaire. Il a été touché à l'épaule, au thorax. Les radios montrent qu'une balle est venue se ficher à 5 millimètres du coeur. Elle a été détournée par un bouton de manchette, justement, cette balle. Laval le tenait toujours sur son avant bras, contre son sternum pour porter sa canne. Et c'est ce bouton qui l'aurait sauvé quand même.

[00:07:57]

Il crache du sang et le poumon a été perforé. Le chirurgien décide de ne pas extraire la balle. Il pense que ce serait trop risqué. Alors on nettoie la plaie et on attend. Le lendemain, l'état du patient se dégrade. Il est pris de fièvre. C'est le début d'une septicémie et pendant quatre jours, il va rester comme ça entre la vie et la mort. On lui administre un nouveau traitement tout juste mis au point par l'Institut Pasteur.

[00:08:19]

À l'époque, un antibiotique. Le cinquième jour, la fièvre retombe et on peut dire qu'à ce moment là, Laval est sauvé, a de son côté été touché à l'estomac et lui aussi va s'en tirer. Un officier allemand a rendu visite à Laval dans sa chambre d'hôpital. Votre assassin est arrêté. Nous allons le fusiller immédiatement, lui dit il. Surtout, ne faites pas ça, râle Laval. Ce serait une grave erreur. Vous ne connaissez pas, comme moi, les réactions du public français.

[00:08:47]

La vérité, c'est que je ne suis pas tellement le public français qui doit souciée. Laval, lui, veut que Colette parle, qu'il passe à table, comme il dit. Il voudrait savoir qui a armé sa main. Est ce que ce sont les communistes? Est ce que ce sont les gaullistes? En fait, les soupçons du Blessez se portent d'ailleurs vers l'extrême droite parisienne, vers L'action française, par exemple. Ou bien, se dit il, peut être une faction rivale à Vichy parce qu'il sait très bien qu'à Vichy, il est loin de n'avoir que des amis.

[00:09:13]

Pierre Laval quand il a été limogé par Pétain, quelques mois plus tôt. Il a même été mis aux arrêts pendant quelques heures et ce sont à l'époque les Allemands qui ont exigé sa libération.

[00:09:22]

Après l'attentat va se dérouler une scène que Renaud Metz, biographe de Laval, va qualifier de proustienne. Elle se passe au Théâtre de Vichy, où l'on joue Faust. C'est un proche de Pétain qui raconte la scène.

[00:09:37]

Le maréchal a pris la nouvelle de l'attentat contre Laval. Il répondit que s'il était mort, les choses se seraient bien arrangées et il reprit aussitôt le programme de la matinée théâtral, à peu près quelle qu'elle estime. Pétain porte à Laval. Laval soupçonne notamment Deloncle, qui avait fondé La Cagoule, ce groupe d'activistes d'extrême droite dissous par le Front populaire dans les années 30 et qui maintenant Deloncle est le patron de la de la LVF. La veille de l'attentat, Laval n'avait pas l'intention de venir à la cérémonie et c'est un collaborateur de Deloncle qui l'avait appelé et qui avait insisté et qui l'avait convaincu d'être présent.

[00:10:17]

Laval, C'est que Deloncle est capable du pire. Les hommes de l'ex cagoule sont déjà derrière pas mal d'attentats de cette période, comme celui qui, deux mois plus tôt, avait tué Max Dormoy, l'ancien ministre de l'Intérieur du Front populaire. Pendant ce temps, la police, de son côté, mène l'enquête. Évidemment, on s'intéresse de près au jeune Colette. Un inspecteur perquisitionnent sa chambre quand il va trouver une carte d'adhérent du PSF, le PSF Parti social français, un mouvement nationaliste qui avait été fondé par le colonel de La Rocque et qui s'est opposé à la collaboration.

[00:10:51]

Il y a aussi une photo de De Gaulle ornée d'une croix de Lorraine en métal.

[00:10:56]

Quant à l'enquête de personnalité, disons le, elle n'est pas très flatteuse pour l'assassin, en tout cas pour l'agresseur. Colette est paresseux. Il n'a jamais donné satisfaction à ses parents, dit l'enquête de personnalité. Il est aussitôt conduit devant le juge d'instruction. Je tiens à déclarer que je suis nettement anti-communiste, dit Colette, qui ajoute Je suis un patriote français, je suis un anti collaborationniste. Il est inadmissible que certains Français s'allient avec les Boches et il raconte qu'il s'est engagé dans la marine à 18 ans.

[00:11:26]

En 38, son navire a été coulé à Dunkerque après la défaite. Il aurait cherché, à partir pour l'Angleterre, aller rejoindre là bas les Forces françaises libres seulement. Il n'a pas trouvé de filière pour passer. Il y en a plein qui se sont trouvés dans cette situation et ensuite, il s'est fait embaucher dans la marine marchande. C'est à Marseille, en zone libre, qu'il aurait fomenté son projet d'attentat. Ensuite, il serait monté à Paris pour s'engager justement dans la LCF et pour trouver la fameuse cible.

[00:11:54]

Personne ne m'a conseillé d'accomplir ce geste. Je n'avais aucun complice. Mon intention était seulement de tuer un collaborationniste, n'importe lequel, dit il.

[00:12:04]

Ce que nous montre Pierre Enquetes, qui a préparé cette émission, c'est que Vichy, même le portrait qu'on brosse de Colette, patriote anti collaborationniste, embarrassent pas mal de monde. On se dit à Vichy que ça tombe très mal à Paris. Les Allemands sont encore plus hostiles à cette version. Ils vont ordonner, nous ditil, une campagne de propagande pour présenter Colette comme un communiste pur et dur. Le genre? Entre les dents et le délégué du gouvernement de Vichy à Paris, Brinon, déclare à la presse.

[00:12:37]

Colette est un communiste camouflé. Les journaux suivent. Il dénonce de nouveaux groupes terroristes, communistes et gaullistes dont l'action était étroitement liée. C'est toute la politique, la propagande de l'époque. Bien expliquer que de Gaulle et les communistes, tout ça, c'est la même chose. Par mesure de représailles, trois membres du Parti communiste sont d'ailleurs fusillés. Et les collaborationnistes ultras, qui trouvent que Vichy ne s'engage pas encore assez aux côtés de Berlin, vont faire de Laval un véritable martyr de la cause.

[00:13:08]

Brinon ironise sa blessure ajoutée à Laval. Un nouveau caractère sacré. Oui, c'est toujours le problème. À Londres, c'est Colette, au contraire, qu'on est en train de dresser en héros. RadioLondres va faire de lui un exemple. La cruauté nazie n'effraie plus le peuple français prêt à la révolte. Le monde se soucie peu de ce qu'éprouve monsieur. Ni du genre de mort qu'il aura. Celui vers lequel se tourne ce matin Les yeux du monde, c'est le jeune Colette qui a tiré sur Laval.

[00:13:38]

C'est le premier coup de feu qui annonce le massacre que subiront les nazis comme ils ont massacré les autres. D'autres morts suivront. En attendant, le jeune collègue en question, lui, il reste en prison.

[00:14:47]

Jean Flament vous est au piano, accompagné par l'Orchestre philharmonique de la BBC sous la direction de Rouen, Draux ménat interpréter ce poème symphonique pour piano et orchestre de Gabriel Bierné. Franck Ferrand Si tu christiques. Un mois après l'attentat, le 1er octobre 41 oui, ce sera un mois exactement. Paul Collette comparaît devant un tribunal d'exception. Je ne vous surprendrait pas en vous disant qu'il est reconnu coupable et il va être condamné à mort.

[00:15:23]

Et c'est là que Laval va encore nous surprendre puisque depuis son lit d'hôpital, il demande au ministre de la Justice de sauver la tête de Paul Colette.

[00:15:34]

La requête est transmise au maréchal Pétain, qui va commuer la peine en travaux forcés à perpétuité. Colette est même incarcérée dans sa région, à Caen, à la prison centrale de Beaulieu. Pendant ce temps, Pierre Laval reprend du poil de la bête. Un journaliste américain il s'appelle Ralph Quinzaines va l'interviewer juste avant sa sortie de l'hôpital. C'est Renaud Mezze qui nous décrit la scène.

[00:15:58]

Il le surprend dans une robe de chambre bleu nuit, sa couleur fétiche.

[00:16:01]

En train de lire son courrier, Laval montre le fameux boutons de manchette des lettres de soutien emblématique. Il est assez rétabli pour faire de la politique. Il défend la collaboration, mais lui préfère le mot de réconciliation. C'est un continent nouveau, uni, qui doit surgir de la grande épopée qui se déroule sous nos yeux, dit il aux journalistes américains.

[00:16:21]

Il se dit aussi plus confiant en la victoire de plus que confiant en la victoire de l'Axe. Vous savez que la formule va faire florès. On va beaucoup la répéter. Il part en convalescence à Chatelle, dont Pierre Laval, dans sa région d'Auvergne. Vous savez, il se met à fumer. Signe de rétablissement. Il se replonge très vite dans les intrigues politiques de Vichy, où il a maintenant un sobriquet le miraculé de Versailles. Progressivement, il va se rapprocher à nouveau de Pétain, qui va le rappeler au pouvoir, vous le savez.

[00:16:53]

En avril 42, il demande immédiatement à Bousquet, le nouveau secrétaire général de la police, d'enquêter sur les commanditaires de l'attentat. Les conclusions de Bousquet resteront secrètes politiquement. Laval reste sur la même ligne. Il s'agit d'assurer à la France un rang dans l'Europe nazie, d'amadouer l'Allemagne, de donner aux Allemands des gages. Même si cela passe par la participation active de la police française à la déportation des Juifs avec la fameuse rafle du Vel d'Hiv, par exemple.

[00:17:26]

En juin 42, Laval prononce un discours à la radio et ce discours est resté lui aussi très célèbre. Je souhaite la victoire allemande, dit il, parce que sans elle, le bolchevisme demain s'installerait partout. Cette phrase ne sera jamais pardonné à Laval. En septembre 43, il va échapper à un nouvel attentat. Une bombe dissimulée cette fois dans un tas de sable au bord de la route entre tiers et Vichy, bombe qui sera découverte juste à temps pour épargner Laval.

[00:17:56]

Et après le débarquement allié en août 44, vous savez qui va partir? Il va t'emmener en Allemagne. Et puis de là, il gagnera l'Espagne avant d'être livré à la France pour être jugé et condamné à mort. Pierre Laval sera fusillé en octobre 45.

[00:18:10]

Franck Ferrand, c'est Radio-Classique et Paul Collette, me direz vous.

[00:18:14]

Bien, Paul Colette sera déporté en Allemagne par le convoi du 28 février 1944. Il va être conduit au camp de concentration de Matao, zone réservée aux ennemis politiques incorrigibles du Reich. N'est ce pas Paul Porte? Paul Collette porte le matricule 60 726. Il va s'accrocher. Il va supporter cette détention. Il va survivre à ce camp et sera libéré en mai 1945. En octobre 46, il ira jusqu'à publier des mémoires. Ça s'appelle J'ai tiré sur Laval et il va évidemment raconter par le menu toute son aventure et avoir l'occasion ainsi d'expliquer quelles étaient ses motivations.

[00:19:01]

En 1985, il sera fait chevalier de la Légion d'honneur et il mourra dix ans plus tard, à l'âge de 74 ans. On peut dire de Paul Collette qu'il est entré doublement dans l'histoire d'une façon, d'une façon directe. C'est ce que je viens de vous raconter lui aussi, d'une façon indirecte, puisque son acte désespéré a impressionné à l'époque un auteur qui suivait l'actualité de près. Il avait 31 ans en 1941, Jean Anouilh.

[00:19:30]

Et c'est l'acte, l'acte un peu désespéré de Paul Colette qui lui a inspiré sa pièce la plus célèbre, Antigone, l'histoire. Vous savez, de cette jeune femme qui se dresse contre une puissance omnipotente avec la certitude d'y laisser la vie, avec la certitude néanmoins, d'oeuvrer pour le bien.

[00:20:02]

C'est le jour des félicitations, alors tous mes compliments, bien sûr, à Christian Morin bonjour Christian, je ne suis pour rien dans cette aventure, pas dans celle que je viens de raconter, mais dans le succès de Radio Classique. Vous êtes pour beaucoup, vous le savez maintenant, vous êtes une équipe. C'est justement ce que j'apprécie toujours à la radio. C'est un esprit d'équipe, de troupe, de théâtre jeudi ou d'orchestre, puisque nous sommes là pour la musique et pour l'histoire avec vous.

[00:20:26]

Je pensais quand même à Paul Collette ces gens qui avaient bougrement du courage parce qu'on se dit quand on me raconte avec le recul, tout ça peut être facile d'être dans la résistance. C'était quand même très, très courageux et une fois de plus, c'est bien au travers de cet homme. Merci d'avoir souligné le courage de ces gens qui ont opposé une certaine résistance. Aucune résistance pour moi de ma part à vous accueillir de nouveaux demain matin. En tous les cas, j'espère bien.

[00:20:54]

Je vous souhaite une bonne journée, mon cher Franck. C'est le meilleur.