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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. L'histoire que je vais vous raconter s'est passée il y a donc un siècle et demi, pendant l'automne 1871. Nous sommes au cœur de l'Atlantique Sud et un solide navire qui bat pavillon américain est en train de fendre les vagues à bonne allure tout autour de lui. Ce n'est qu'un immense, qu'un infini désert d'eau salée. La dernière halte du navire a été l'île de Sainte-Hélène. Plus de 2 000 kilomètres au nord est.

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Maintenant et maintenant, le navire et son équipage progressent vers des flots sombres, inhospitaliers, des flots propices aux harponnage des baleines. Et oui, notre navire est une baleinière. Mais à bord, il y a deux jeunes hommes dont l'objectif n'a véritablement rien à voir avec la chasse aux cétacés. Ce sont deux frères allemands, Gustav et Friedrich Teutonne Goff.

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Ce sont les enfants d'un teinturier d'Aix la Chapelle qui, visiblement, ont eu de grandes idées d'aventures. Pour eux, cette baleinière n'est qu'un moyen de transport pour concrétiser une idée dont il faut bien dire qu'elle est un peu démente. Leur idée, c'est d'aller s'installer dans un petit archipel d'îles volcaniques complètement égarés dans cette région éloignée de tout continent, la principale des îles auxquelles ils espèrent avoir accès.

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La principale s'appelle Tristan Konya. Elle a été découverte par des Portugais au début du 16ème siècle. Elle est devenue depuis une colonie britannique un peu chétive et une centaine de personnes qui sont là, qui vivent ces gens là, vivent chichement.

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Inutile de vous dire que nos deux aventuriers ont bien l'intention de les rejoindre. Il faut dire que Gustave, qui a un passé de matelot, est déjà passé par Tristan Baconnière.

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Mais renseignements pris, les deux frères finissent par comprendre qu'ils ne vont pas forcément être tout à fait bien accueillis. Bienvenue sur cette île. Leur nationalité allemande n'est peut être pas un atout. Et puis, surtout, cette île a des ressources trop limitées pour pouvoir abuser de l'hospitalité locale. Qu'importe, Gustav et Friedrich vont changer un petit peu leur destination et se rabattre sur une autre île, encore plus petite celle là. Elle est complètement inhabitée. Elle se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud ouest de Tristan de Acuña.

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Disons les choses, le nom de l'endroit n'est pas très engageant puisqu'on appelle cette île l'île inaccessible aux jeunes. Du courage, pas les deux frères. Le lieu est inhabitable. C'est vrai.

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En chassant les veaux marins, les phoques locaux, il espère réunir un assez gros pécule pour s'assurer le moment venu. Un retour en Europe qui pourrait être un retour triomphal.

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Ils vont être les rois de cette île, d'une certaine manière, à la fin du mois de novembre. Le navire diminue son allure. Gustav et Friedrich découvrent leurs terres. Elle est là, campée sur l'horizon. Elle a l'air de tenir tête aux coups de boutoir de l'océan. Le lieu est rude. Je vous dis tout de suite au milieu du vert, de la végétation, le gris, le noir de roches volcaniques qui ont l'air de sortir comme ça d'une façon un peu bizarre.

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Presque toute la côte est une paroi abrupte qui justifie précisément ce nom dit innaccessible que lui ont donné les premiers découvreurs.

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l'Île fait 13 kilomètres carrés. Elle est tout en relief et elle possède une sorte de grand plateau quand même. Le plateau en question culmine à 450 mètres.

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Mais Gustav Friedrich, même s'il voit bien que tout cela est difficile, se disent que ça doit être possible. Bref, disons assez confiance pour sauter le pas. Robert de La Croix, à qui l'on doit la reconstitution de leur histoire pour Historia, raconte la voilà votre île déserte, dit le capitaine avec un changement forcé. Le voilà, votre royaume. Le capitaine donna un ordre. On passa les provisions dans une embarcation, puis on y descendit les outils, les armes, les munitions.

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Je crois qu'il ne vous manque rien, dit il à Gustave. Merci à tous les deux frères. Une demi heure après, le baleinier s'éloignaient. Et pour les deux Allemands qui sont parvenus sur une des rares côtes abordable de l'île inaccessible, on peut dire que ce qui commence maintenant, c'est la grande aventure.

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L'urgence pour les frères l'Antonov, c'est de construire d'abord une imbrications, une habitation, une habitation. Il faut être à l'abri des intempéries. Il faut vite trouver le lieu le plus favorable possible. Un article de la revue scientifique qui avait été publié dans le quotidien Le Soleil en 1878, évoquera une plaine d'un mille de longueur. C'est là, semble t il, que les frères ont créé leur petite base. Il va être possible de cultiver quelques plantes, de parcourir le voisinage accessible.

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Les deux jeunes Rhénans peuvent être satisfaits de la tournure. Les choses que prennent les choses a priori l'idée paraît paraît assez assez. Possible.

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L'été qui s'ouvre est assez profitable. Ils font des découvertes, des plantes, des animaux, des animaux un peu étonnants pour eux, découvrent une espèce de râle, sont des oiseaux. Ils peuvent sans doute voir des manchots, des manchots. Ce sont précisément des gort, fous sauteurs qui passent quelques mois sur l'île chaque année avant de repartir vers l'océan lorsque le temps devient vraiment trop peu clément.

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Et puis, voilà qu'un jour, ils se rendent compte que l'île n'est pas aussi fréquentée qu'il l'imaginait.

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Au loin, il observe un petit bateau, un petit bateau long, étroit, qui accoste. Et voilà un groupe de silhouettes qui descend sans trop tarder. La rencontre a lieu. Les Allemands sont très curieux, un peu inquiets. Bien entendu, de part et d'autre, il y a une certaine défiance. En fait, les intrus. Vous l'aurez compris, sont un groupe venu de l'île voisine de Tristan Acuña. Ils ne semblent pas voir d'un très bon œil que Gustav et Friedrich se soient installés là.

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Et malgré tout. Bien, on va donner aux jeune Allemand quelques conseils et s'éloigner sans trop de cérémonie. Ces gens là n'étaient que de passage dans la courte conversation, les deux frères ont relevé que les visiteurs ont évoqué le plateau qui les surplombe au dessus de la falaise, qui semble infranchissable.

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Ils n'ont pas insisté comme s'il y avait quelque chose de caché là haut. Un plateau. Vous savez, le plateau. Gustav et Friedrich sont intrigués, bien entendu.

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Mais disons le résoudre, une énigme pourrait être pour eux plus qu'une occupation. Après tout, ils se trouvent tellement isolés sur leur île, loin de tout.

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Le troisième mouvement de cette symphonie numéro 2 de Willaime Stehen Amarre, interprété par l'Orchestre symphonique de Göteborg sous la direction de Meilleure vie.

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Franck Ferrand, si tu christiques. Depuis cette brève visite, des habitants de Tristan Bakounine qui ne se sont pas ne sont pas tellement attardés. Gustav et Friedrich sont perplexes.

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Ils ont beau chercher, ils ne trouvent décidément aucun chemin pour monter vers ce plateau qu'on leur a désigné avec des espèces de regards un peu un peu entendus sur toute la côte.

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On se rend compte qu'il est impossible d'avancer.

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La falaise bloque le passage, alors ils réfléchissent à une autre stratégie. Certes, il y a plusieurs dizaines de mètres de roche bourbonne par verticales de roche qu'il va falloir gravir.

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Seulement, cette paroi est revêtu de végétation, avec notamment toutes sortes de tout qui ont l'air bien enracinés, bien solides. C'est décidé. Gustav va essayer de s'y accrocher à toute cette végétation pour grimper. Le plan est lumineux. Sa réalisation n'en est pas moins dangereuse. Un faux pas, un geste mal calibré et le jeune Allemand pourrait faire une chute mortelle.

[00:09:18]

Qu'importe, il se lance dans l'escalade et prise après prise, le voilà qui s'élève au dessus du vide.

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Enfin, au bout de longs de pénibles efforts, il finit par atteindre son but. Et de là haut, la vue qu'il découvre est absolument ravissante. Ça valait le détour. Bon, Gustave ne s'y attarde pas. Il a cette énigme à résoudre.

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Il y aurait peut être un trésor. Sur ces hauteurs qui se dévoile enfin devant lui. Et pendant que Gustave avance sur le plateau, il s'enfonce littéralement là bas. Friedrich, qui, lui, est resté en bas, patiente. Qu'est ce que vous voulez? L'absence de son frère dure, l'absence de son frère s'éternise. A ce moment là, son imagination se met à galoper. Je cite de nouveau Robert Delacroix. Friedrich lança un appel dont le vent emporta aussitôt les échos dérisoires.

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Et soudain, l'angoisse sera sa gorge. Au dessus de cette falaise gigantesque, couverte d'herbes ondulantes et qui semblait palpiter comme le poitrail d'un monstre enveloppé de nuages. Friedrich avait cru voir se pencher une tête allongée surmontée de deux cornes. L'apparition avait duré une ou deux secondes, mais elle avait suffi pour que Friedrich tressaillir de peur d'une peur panique. Cette bête étrange, cette bête à cornes difficile à distinguer depuis le bas de la falaise. Le jeune Allemand va l'apercevoir encore de nouveau, assez furtivement.

[00:10:45]

Il y a de quoi devenir fou. Friedrich s'agite avec effroi. Enfin, au loin, une silhouette qui se dessine, une silhouette humaine. Mais oui, c'est bon, c'est Gustav. Soulagement. Il va bien. Rien ni personne ne l'a dévoré. Il a réussi à redescendre la paroi comme il l'avait grimpé. On imagine l'impatience de Friedrich. Et puis les mille questions qu'il jette au visage de Gustav dès qu'il est assez près pour l'entendre. En fait, ce que son frère a à lui révéler est à la fois étrange et terriblement banal.

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Sur le plateau, il a découvert quelques dizaines de cochons et de chèvres. Ils vivent là. Il n'y a personne pour les garder. Bien entendu, ils sont tout seuls, là où il n'y a pas de prédateurs non plus qu'ils puisse les décimer. Il s'agit peut être d'un reliquat d'une ancienne tentative de colonisation de l'île. Après tout, on ne connaît pas toute l'histoire de cette île inaccessible. A vrai dire, cela n'a pas grande importance. Ce cheptel est un garde manger tout trouvé pour les deux frères, qui ont compris que leur subsistance n'était pas tellement garantie en dehors de cela, sur l'île inaccessible.

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D'autant moins que la saison froide maintenant va arriver alors plus que jamais. Gustav et Friedrich sont en quête d'un chemin pratique pour essayer d'aborder cette cette réserve animalière, si je puis dire. Et finalement, à force d'excursions qui les obligent à franchir des caps par les flots, ils finissent par se concentrer sur deux passages qui ont l'air plus accessibles que les autres.

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Il y en a un qui impose un trajet par l'océan.

[00:12:12]

C'est assez risqué, évidemment, et l'autre est proche de leur base. Mais il impose de dégager une végétation très envahissante. Ils se disent que le mieux serait de la brûler. Cette végétation, hors ça, c'est une fausse bonne idée puisque l'incendie qu'il déclenche devient bientôt hors de tout contrôle. Le texte de la revue scientifique précise ayant mis le feu à quelques buissons, les graminées, qui étaient extrêmement utiles pour grimper au sommet de la falaise, s'enflammer aussi et disparurent complètement.

[00:12:41]

Oui, qu'est ce que vous voulez tout flamber? Et désormais, il est bien trop dangereux de tenter l'escalade. Bref, les chèvres et les cochons sont là haut, mais ils peuvent être tranquilles. Ils ne seront pas mangés de sitôt. Les deux frères, quant à eux, peuvent trembler alors que défilent les semaines, apportant leur lot d'orages et de tempêtes. Les voilà gênés dans leur culture par un climat dont le moins qu'on puisse dire est qu'il est ingrat.

[00:13:06]

La pêche, les eaux démontées de l'océan la rendent très déconseillée. Autre mésaventure la petite embarcation qu'il possédait a été mise hors d'usage par une intempérie.

[00:13:16]

Bref, Gustav Friedrich ne trouve plus de nourriture en quantité suffisante et leur estomac se mettent à sonner creux. Ça devient compliqué et c'est d'autant plus terrible lorsque vous savez qu'il y a là haut des chèvres et des cochons qui vous attendent. Oui, mais pas moyen. Pas moyen de les atteindre quand vient le cœur de l'hiver. Les deux frères peuvent se dire qu'ils ont évidemment sous estimé le prix de cette aventure au bout du monde. Parce que ce qui est en jeu maintenant, c'est leur vie.

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Le National Philharmonic Orchestra, dirigé par Charles Gerhardt, interprétait cette bande originale du film Le vaisseau fantôme de Michael Curtis, inspiré du Loup des mers de Jack London.

[00:15:02]

C'est une bande originale signée bien sûr Korngold Franck Ferrand Si tu christiques à cet hiver de 1872 est très dure. Il tourne même au calvaire pour Gustav Friedrich. Ils ont, ils ont fondu, si je puis dire, comme neige au soleil. Leurs visages sont tout émaciés, leurs mots, leur moral et menacé. On peut les imaginer rêvant à leur ancienne vie à Aix la Chapelle. C'était une vie, sans grande surprise, peut être, mais avec tout le nécessaire à portée de main ou, si je puis dire, à portée de bouche.

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Et voilà qu'en août 72, au sommet de l'hiver austral, n'oubliez pas qu'on est dans l'hémisphère sud. Les deux frères distinguent bien après que le soleil s'est couché quelque chose de bizarre. L'air frais porte des bruits venus du bord de la mer, comme si de nombreux hommes avaient fait d'un seul coup leur apparition sur la côte. Dans l'obscurité. Je cite encore Robert Lacroix. Bien sûr, ils retiennent leur souffle. Non, ils ne rêvez pas. Le piétinement s'amplifiait.

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Gustave saisit son fusil et une lanterne. Il faut aller voir, dit il. Il sortit suivi de son frère la nuit, les enveloppes aussitôt et il suffoqué sous l'étreinte des rafales froides qui transperçait leur corps amaigri. Je ne vois personne, murmura Gustave. La lanterne ne découpaient dans l'ombre qu'un cercle jaune et tremblant de deux mètres de rayon. Il approchait de la grève. Et soudain, il s'arrêtèrent. Et oui, il est bel et bien du monde sur cette plage, il y a même beaucoup de monde.

[00:16:33]

Alors, ils se font connaître. On ne leur répond pas. Le péril paraît toujours plus près. Gustave, le canon de son arme pointée face à lui, est nerveux. Il est complètement épuisé. Il faut le comprendre et il finit par tirer dans l'obscurité menaçante.

[00:16:47]

Il ne se passe rien. Personne riposte. Alors il avance encore un peu plus.

[00:16:52]

Il découvre la population qui est là. Ce sont des manchots, des manchots par dizaines, par centaines et peut être même par milliers. Les voilà. Ils sont de retour comme ils ont l'habitude de le faire chaque année, à peu près à la même date, sur l'île Innaccessible. Ils sont venus pondre leurs œufs aux reflets bleu clair pour Gustav et Friedrich. C'est une nourriture au moins, ces manchots, une nourriture providentielle qui ne leur est pas venue tout à fait du ciel, mais du moins.

[00:17:15]

L'heure est venue de l'océan. Ainsi, les frères Bogdanoff vont pouvoir manger à leur faim. Et bientôt, ça va mieux. Les semaines passent avec un peu plus de sérénité. Les voisins de Tristan Acuña finissent par reparaître à leur tour. Des camps tous les jours le permettent. Le temps le permet.

[00:17:33]

Il semble en fait qu'ils ont parfaitement connaissance du cheptel de cochons et de chèvres du Plateau et que eux savent parfaitement comment faire pour s'y rendre.

[00:17:42]

Et si l'on en croit la revue scientifique, il paraît qu'ils ne retrouvèrent pas les deux Allemands avec beaucoup de plaisir. Et c'est probablement dans le but de rendre leur existence moins facile qu'ils tubaire en cachette toutes leurs chèvres avant de repartir l'été revenu. Ils sont accueillants, ces gens Antonov se disent que c'est quand même le moment de prendre le risque d'aller à la brasse puisqu'ils n'ont plus d'embarcation vers l'accès éloigné, mais nettement plus facile qu'ils avaient repéré pour essayer de grimper sur la falaise.

[00:18:10]

Ils font cette reconnaissance. Ils revoient leur organisation pour la prochaine mauvaise saison. Le premier ira s'installer sur le plateau, s'occuper des cochons restants et le second vivra en bas pour continuer de s'attaquer aux phoques. La stratégie est peut être la bonne pour se donner le plus de chances.

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Seulement, cette stratégie a négligé un facteur essentiel et c'est que l'être humain n'est pas fait pour vivre seul. C'est difficile ce qui est en train de se passer pour les frères. Le quotidien est vraiment de plus en plus dur à supporter. Un quotidien qui est maintenant habité par de véritables angoisses qui croissent, qui se déploient au moindre fait, sortant de l'ordinaire.

[00:18:55]

Les deux frères croient venu le pire des scénarios.

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Ils se mettent à imaginer des choses terribles, et ça, bien entendu, sur des physiques déjà très fatigués, sur des moreaux, sur des sur un moral déjà très éprouvé. Tout cela, évidemment, a des conséquences assez graves. Les doutes ne peuvent que s'accentuer lorsqu'un jour Fruiteries manque d'être victime d'un grave accident en rapportant de la viande à son frère.

[00:19:23]

Ils se sont lancés dans une aventure qui était très au dessus de leurs forces. Ces deux Allemands, ils ont peut être un peu trop cru à la littérature de voyage. Ils se sont figurés plus fort, peut être mentalement qu'ils ne l'étaient en vérité à la mi octobre 1873. Une équipe britannique de naturalistes qui était partie en expédition à travers l'océan vient à la rencontre de ces deux Allemands de l'île inaccessibles.

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Il faut dire quand même que la baleine. Arrivé aux États-Unis qu'on a, on a reparlé de cette affaire. On connaît leur histoire. La Presse s'en est fait l'écho. Bref, on sait qu'il y a sur cette île inaccessible deux Allemands qui tentent de survivre. Voilà pourquoi ces naturalistes anglais se disent qu'on pourrait peut être aller à leur rencontre. Le contact est l'occasion à saisir pour Friedrich et Gustav. Bien entendu, les deux frères sont complètement à bout et ils vont demander.

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Ils vont supplier qu'on les laisse rejoindre l'équipage pour rentrer.

[00:20:21]

Leur aventure aura duré presque deux ans, mais ils estiment que c'est bien assez. Les deux frères vont quitter sans aucun regret leur île inaccessible dans la région. Leurs souvenirs n'en restera pas moins. Il faut dire qu'un petit îlot du petit archipel de Tristan Acuña est désigné aujourd'hui encore comme l'île Colton au.

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Alors, l'île était inaccessible, mais Christian Morin doit être accessible à cette heure ci. Je pense, mais oui, le voici mon job chrétien avec mon petit canot gonflable. Voilà, voilà. Merci de nous avoir régalé comme chaque matin. Là, je vous souhaite un excellent week end et nous nous retrouvons.