9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. À la cour de France, au printemps, seize cent soixante dix neuf. Un nom qui, il y a peu, était encore complètement ignoré des courtisans et désormais sur toutes les lèvres. Il suffit de le lancer, ce nom dans une conversation pour que chacun donne un avis. Devise d'un air entendu nourrissent quelques rumeurs. Ce nom, c'est celui d'une jeune fille de 17 ans. Elle s'appelle Angélique de Fontanges.

Elle est venue d'Auvergne depuis quelques mois. Elle est devenue l'une des dames de la belle sœur de Louis 14, Madame Palatine.

Si l'on parle tellement d'Angélique de Fontanges, c'est d'abord en raison de sa beauté imaginée. D'abord, elle a une silhouette absolument parfaite, des cheveux clairs qui tirent sur le roux, un regard aux reflets Guri dans lequel on aurait, mais on aimerait se perdre. Bref, difficile de ne pas être ébloui quand la bien nommée Angélique entre dans un salon. C'est surtout une autre circonstance, disons le. Liée à la première, évidemment, qui fait jaser puisque le roi, le roi qui a 40 ans, multiplie les faveurs envers elle.

Des faveurs qui répondent à d'autres qui ne doivent pas grand chose à l'innocence, évidemment. Angélique vient carrément d'obtenir un appartement au château de Saint-Germain. C'est vous dire si sa faveur est grande. Alors il y a bien sûr quelqu'un que tout cela irrite passablement. C'est la favorite en titre du roi, c'est la marquise de Montespan. Il faut vous dire que la fière Athénaïs, comme on la surnomme, redoute depuis longtemps que l'emprise qu'elle exerce sur le roi depuis longtemps ne finisse par prendre fin.

Douze ans plus tôt, quand elle avait séduit Louis 14, c'était elle qui faisait sensation à la cour. C'est elle dont le nom courait partout. C'était elle dont on admirait la beauté sans pareille. Ce temps en 779 est un temps révolu. A 38 ans, Madame de Montespan garde de beaux traits. Seulement neuf grossesses qui ont été menées à terme l'ont marquée. Elle n'a plus du tout sa finesse d'antan. Et puis, selon les critères des contemporains, disons le, elle est déjà un petit peu une femme vieillissante.

Pour tout vous dire, Madame de Montespan a l'habitude des infidélités du roi. Seulement, la passion de Louis 14 pour Angélique est bien plus qu'un béguin. Et le dépit de Athénaïs peut être d'autant plus grand qu'elle même a contribué à attirer l'attention du roi sur Angélique. C'est trop bête, me direz vous. Oui, Madame de Montespan voulait écarter d'autres concurrentes, notamment. Elle voulait aussi et surtout contrecarrer l'influence grandissante de la apparemment sage Madame de Maintenon qui la gouvernante des bâtards royaux et dont Louis 14 prises un peu trop au goût de Athénaïs, les avis et la présence jeté sous les yeux du roi, la belle Angélique, pour le détourner de Madame de Maintenon.

C'était une stratégie dangereuse et ça, maintenant, Madame de Montespan le constate chaque jour. À sa décharge quand même, le risque qu'elle a pris avec Angélique aurait pu paraître limité. Parce que tous les témoins insistent sur un point. C'est que la jeune fille est gentille, gentille, au bon sens, mais aussi au mauvais sens du terme. Certains disent même qu'elle est sotte comme un panier. C'est l'expression du temps. Pourtant, le constat est là. Les semaines passent et Louis 14 délaisse la conversation spirituelle, mais souvent acerbe de la litière Athénaïs pour aller chez Bodian en compagnie de cette Gaudiche de 23 ans sa cadette.

Un autre fait qui bénéficie à Angélique, c'est contrairement à Madame de Montespan, elle n'est pas mariée. Or, aux yeux du roi, qui est toujours plus inquiet de déplaire à Dieu, cela veut dire que le péché qu'il commet avec elle est moins sérieux que celui qu'il commet avec la très mariée Madame de Montespan. Athénaïs ne compte pas se laisser supplanter sans rien dire. Est ce que j'ai besoin de le préciser? Entre deux crises de larmes, elle laisse s'exprimer sa colère, une vindicte, ses habituels chez elle.

Je cite Simone Bertière dans Les reines de France. Au temps des Bourbons, Athénaïs Furry blonde se fait un malin plaisir de gâter le bel appartement qu'on aménage à Saint-Germain pour sa rivale en y glissant deux nuits ses deux ours apprivoisés qui firent un dégât que toute la cour à la voir, elle assiège le roi de ses reproches à ses emportements. Il finit par faire une réponse glaciale.

Je vous ai déjà dit Madame, je ne veux pas être gênée.

Un rappel à l'ordre royal. Madame de Montespan, malgré son irritation, va bien devoir s'y faire. Mademoiselle de Fontanges fait maintenant partie du décor. Elle fait partie de son décor. Louis 14 tempère tout de même sa dureté puisqu'il va offrir à la favorite en titre une compensation importante en lui offrant la position éminente de surintendante. Maison de la reine, assortie de toutes sortes d'avantages, mais tout ça ressemble quand même un peu à un lot de consolation parce que maintenant, c'est Angélique la personne à la mode.

Bien des femmes de la cour rêveraient d'être comme elles. Tout ce que fait Angélique et regarder commenter. Je cite Jean-Christian Petitfils dans sa biographie de Madame de Montespan. Lors d'une galopades dans la forêt de Fontainebleau, la flamboyante chevelure de la cavalière d'Angélique s'était accrochée à un arbre. Vite, avant de paraître devant le roi, elle rajuste à son ruban, mais si maladroitement, qu'au lieu de tomber sur ses épaules, celui ci flottait sur son front. Louis trouva cette sylvestre parure fort seyante et lui demanda de n'en point changer.

La nouvelle mode était lancée et désormais, toutes les dames veulent avoir une coiffure à la Fontanges. Madame de Montespan a bien du souci à se faire. Surtout que maintenant, il y a un bruit qui circule dans les ruelles de la cour. La belle Angélique attendrait un heureux évènement. De quoi nourrir les rêves de celle qui, en fait, est une jolie arriviste.

La Chaconne de Sémélé de Marin Marais, interprétée par le Concert spirituel sous la direction d'Alice Pierrot Franck Ferrand sur Radio Classique.

Dès la fin de ses 179, vous voyez que les choses vont vite. Angélique sans les premières contractions suite à un accouchement prématuré, l'accouchement qui se passe mal, l'enfant ne va pas survivre. Imaginez la dureté pour la jeune fille de 18 ans dans toutes ces circonstances. Et en plus, on ne lui laisse pas le temps de récupérer parce que très vite, ça y est, il faut reprendre ses esprits et reprendre sa place à la cour.

Et d'autant plus que sa rivale elle même, désormais, semble prête à lui faire une place. Je cite l'un des biographes de Madame de Montespan, Henri Carré. Athénaïs décida de vivre en bonne intelligence apparente avec sa rivale. De son côté, mademoiselle de Fontanges ne demandait pas mieux. Soucieuse d'amadouer la marquise, elle lui offrit de magnifiques étrennes pour le janvier, pour le 1er janvier 780 à la messe de ce jour de L'an. Il faut dire que pour vous expliquer le jour de L'an à la cour, c'est le jour du Saint-Esprit où l'on va faire toute la promotion de ceux qui entrent dans l'ordre du Saint-Esprit, que la Légion d'honneur de l'époque.

Donc, je reprends à la messe de ce jour de L'an. La nouvelle maîtresse s'exhibant, extraordinairement parée de pierreries sur un habit de même étoffe que celle du roi, avec le même ruban bleu que le grand cordon du Saint-Esprit. Ce qui fut jugé un symbole, tout de même des plus hardis. Pour autant, la position d'Angélique est elle si solide qu'elle en a l'air? Il ne faut pas s'y tromper, la redoutable Madame de Montespan ne fait que semblant d'accepter sa rivale.

Elle guette en vérité chacune de ses erreurs et il faut reconnaître qu'Angélique commet des erreurs. Elle savoure sa faveur avec un peu trop de complaisance, sans retenue, sans humilité. Et puis, disons le, elle a quand même le tort d'exposer sa bêtise. La nièce de Madame de Maintenon, Madame de Caylus, raconte. Le roi n'a jamais été attaché à sa figure. Il était même honteux lorsqu'elle parlait et qu'il n'était pas en tête à tête. On s'accoutumer à la beauté, mais on ne s'accoutumer point à la sottise.

Tourné du côté du faux Sud, surtout lorsqu'on vit dans le même temps avec des gens de l'esprit et du caractère de Madame de Montespan, à qui les moindres ridicules n'échappent pas la tocade de Louis 14 pour la belle, disons le, est déjà en train de passer. Et à ce moment là, il va faire ce qu'il fait souvent dans ce genre de cas. Il gratifie superbement celles dont la faveur a tendance à s'étioler. Ainsi, en avril 780, Angélique se mue en duchesse de Fontanges, ce dont a quand même tendance à être assez mal interprété.

Il fait sensation sur le coup. Voici ce que nous dit Jean-Christian Petitfils. Angélique reçut dans son lit les compliments de la cour. Athénaïs elle même accueilli la nouvelle avec colère Duchesse, cette fille stupide et sans éducation qui avait eu des amourettes dans sa province. Duchesse alors qu'elle même n'était que marquise.

En parallèle, pour qu'Angélique saisissent mieux le message. Le roi mandate auprès d'elle celle qui il a toujours le plus confiance. Madame de Maintenon à Maintenon, de faire comprendre à la jeune fille passionnée de ne pas prendre sa liaison royale trop à coeur, de penser à son âme, aussi, de se mettre en règle avec Dieu. Un discours qui offusquent, dans un premier temps la demoiselle. Elle lance à Madame de Maintenon Vous me parlez de me défaire d'une passion, comme de quitter une chemise, comme le note Pierre Louis Lancel, qui a préparé cette émission.

Pierre Louis connaît la cour de Louis 14 comme sa poche. Le plus grand danger pour elle n'est peut être pas dans ses intrigues de cour, c'est qu'en fait, sa grossesse a des conséquences préoccupantes et dans la première moitié de 780, elle se mettent à souffrir de saignements. Il lui est recommandé de se tenir à l'écart de la cour quelques temps, mais les soins qu'on lui procure et qui, disons le, sont souvent hasardeux, la remettent pas durablement sur pied.

Pendant l'été, elle se résigne à poursuivre sa convalescence à l'abbaye de Chelles, dont la direction a été octroyé à sa sœur, tout de même à la cour. La mauvaise santé d'Angélique est commentée et, disons le, elle est commentée sans charité. Madame de Sévigné va en tirer une formule terrible. La jeune fille a été blessée dans le service, dit elle. Oui, c'est vrai que ce n'est pas très gentil. La maîtresse royale tente bien de reparaître à la cour dès qu'elle le peut, mais son état, disons le, ne lui permet pas d'y rester.

Elle n'arrive pas à reprendre le dessus. Elle finit par être accueillie à l'abbaye parisienne de Port-Royal, où elle peut prendre un peu soin de ce corps qu'il l'abandonne, où elle prend soin aussi de son âme meurtrie. Elle dépérit, angélique, ses charmes se flétrissent. Les chimères d'une gloire fugace sont déjà en train de s'envoler. Alors, me direz vous, face à ce mal inquiétant, quelle est l'attitude de Louis 14? C'est une attitude ambivalente, comme souvent avec lui.

D'un côté, il n'a plus grand intérêt pour Angélique, il faut le dire, mais de l'autre, il garde pour elle une forme d'attachement dans lequel entrent sans doute une part de mauvaise conscience. Peut être la voir, tandisque l'issue tragique est en train de se préciser. Et un jour, elle aurait été aperçue près de son lit, le visage de Louis 14, baigné de larmes. Je me contente, aurait elle murmuré, puisque mes derniers regards ont vu pleurer le roi.

Le 28 juin, c'est 180 au milieu de la nuit. C'est la triste fin de ces longs mois de souffrance. À peine quelques semaines plus tard, Angélique aurait eu 20 ans. Sa disparition ne passe pas inaperçue, c'est le moins qu'on puisse dire. L'étrange mâle de cette jeune fille étonne. Bien entendu, des suspicions précises se répandent. Vous avez vu qu'elle date 781? Vous voyez qu'on n'est pas très loin de la célèbre affaire des poisons. Bien sûr, il courru beaucoup de bruit sur cette mort au désavantage de Madame de Montespan, témoigne encore Madame de Caylus.

Est ce que les soupçons en question sont crédibles? Un fait, en tout cas, peut surprendre. C'est que Louis, 14 ans, personne n'est même pas cherché à ce qu'on pratique la moindre autopsie sur le corps de la défunte Angélique. Étrange, tout de même.

Nous y sommes à Lacko avec cette Passacaille de l'armée de Jean-Baptiste Lully, interprétée par l'ensemble musical Wacken sous la direction de Rinehart Goebel, Franck Ferrand sur Radio Classique.

Plusieurs thèses pourraient expliquer la mort d'Angélique de Fontanges avant d'évoquer un crime éventuel. On peut commencer par la plus simple, évidemment, celle des conséquences de son accouchement ou d'une fausse couche, peut être. Je crois que cette fille est tuée pour avoir voulu partir de Fontainebleau le même jour que le roi, quoi qu'elle fut en travail et prête à accoucher, estime d'ailleurs madame de Caylus. Autrement dit, Angélique se serait mise en danger. Elle aurait une fois de plus été déraisonnable.

Les saignements dont elle a souffert pendant des mois démontrerait qu'elle ne sait jamais, en vérité, remise de ses couches jusqu'à la tuer un an et demi plus tard. Mais la lente dégradation de l'état d'Angélique pourrait aussi conforter une toute autre hypothèse. Et c'est celle, bien sûr, d'un empoisonnement progressif. Des tentatives ont été évoquées. On a parlé par exemple, d'objet suspect. Madame de Montespan aurait voulu donner à la jeune fille d'une eau toxique qui lui aurait été envoyée d'un lait qui lui aurait été préparé avec des intentions criminelles.

Est ce que le roi a cru à une implication de l'Altair Athénaïs dans ce qui pourrait paraître criminel? Il est vraisemblable qu'il ait eu un doute. Et ça expliquerait qu'il n'ait pas voulu d'autopsie de circonstance. Évidemment, je vous ai dit Hamo tout à l'heure pourrait donner cette peur au roi. C'est qu'on est en plein dans la dernière phase de l'affaire des poisons en cette année 180, cette affaire des poisons qui a complètement envenimé, c'est le cas de le dire.

L'atmosphère de la cour qui, d'une façon plus générale, est en train de faire le tour de la France et de l'Europe. Vous savez de quoi il s'agit? L'affaire des poisons, en un mot, c'est le démantèlement de ce réseau de empoisonneur, d'organisateurs de messes occultes, de fabricants de filtres et d'autres poudres de succession dont bien des courtisans auraient fait usage. Et parmi les noms des clients débusquée lors de l'enquête, eh bien, il y a le nom de Athénaïs, bien sûr.

Louis 14. Etant donné sa proximité avec Madame de Montespan a complètement étouffé le scandale, mais il est probable qu'il ait conservé à son égard à son encontre un peu plus que des soupçons.

Franck Ferrand, c'est raté. Christiques, un indice clé nous éclaire quand même. Nous, avec le recul, quand on essaie de regarder cette affaire malgré la frilosité du roi. Une autopsie, finalement, va être faite sur le corps d'Angélique et les conclusions sont sujettes à diverses interprétations. Si l'on suit l'analyse du docteur Jacques de Blot dans son livre, De quoi sont ils vraiment morts? Que j'ai eu l'honneur de préfacer naguère. L'examen indiquerait une pleurésie purulente droite associée à une péricardite et à une pneumonie droite, autrement dit une maladie cardio pulmonaire.

Et le docteur de Gloves, précise Le procès verbal, mentionne clairement l'intégrité de l'estomac et des intestins, ce qui va à l'encontre de l'absorption de tout poison, même de façon chronique et prolongée. Enfin, contrairement à ce que pensait madame de Caylus si la grossesse de la duchesse de Fontanges la laissait fort anémie et sans doute affaiblie, faisant le lit de l'infection microbienne, son trépas n'est aucunement lié à son accouchement. La meilleure preuve en est donnée par le rapport lui même la maîtrise et la vessie sont fort saines et naturelles.

Donc, vous voyez que les choses sont quand même relativement claires de ce point de vue. On ne va pas. Il n'est pas utile d'aller inventer des choses. Il semble que la mort d'Angélique ne soit que la conséquence d'un mal qui a sans doute dégénéré sur un organisme déjà ébranlé par les conséquences d'une grossesse qui c'était, vous l'aurez compris, bien mal passé. D'ailleurs, comme le montre Jean-Christian Petitfils, les accusations d'empoisonnement lancées pendant l'enquête de l'affaire des poisons contre Madame de Montespan au sujet de la mort de Mademoiselle de Fontanges sont parmi toutes les accusations qui ont été proférées au cours de cette affaire parmi les moins solides.

Un autre élément plaide pour l'innocence de Athénaïs, pour l'innocence de Madame de Montespan, c'est qu'elle n'avait tout simplement pas besoin de tuer Angélique puisque sa faveur était déjà passée. La rose était en train de faner. Je vous l'ai dit, mademoiselle de Fontanges. Trop vaine, trop primesautière. Et puis, disons le, pas assez intelligente n'avait sûrement pas l'étoffe de ses prétentions. La vraie concurrente de Madame de Montespan, ce n'était pas cette gentille jeune fille écervelée en à peine sortie de l'adolescence.

Non, non, la vraie concurrente, c'était une femme d'une tout autre dimension. C'était la solide. C'était l'expérimentée, la profonde Madame de Maintenon. Alors elle, oui, elle va donner du fil à retordre à Madame de Montespan. C'est elle qui, deux ans plus tard, deviendra carrément l'épouse morganatique de Louis 14.

Vous dire qu'il est tout à fait réveillé et qu'il n'a pas la gueule de bois. Je n'irai pas jusque là, mais je vous assure qu'il est là pour nous souhaiter à tous une bonne année. Et moi, je vais le faire d'abord. Bonne année, chère Christian Morin. Merci de vos bons vœux. Bonne année à vous aussi, vous êtes en pleine forme, mais je ne me permettrais pas de décrire le visage fracturant. C'est une catastrophe. Oui, je crois le.

Vous êtes couché à Québec à 21h. C'est bien ce qui me semblait. C'est bouffis de sommeil, tout ça. Je vous souhaite une bonne année, Franka, vous aussi, ainsi qu'aux auditeurs et auditrices. Dans un instant. Beaucoup de musique pour colorer cette nouvelle année avec Bertrand Dorigny aux manettes et le plaisir de vous retrouver glaçures lundi avec joie.