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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. 13 avril 1975 à Bayreuth. Un dimanche matin paisible dans la capitale du Liban. Les marchés sont bondés. On y respire des parfums d'Orient, des parfums de mante, de coriandre, de galettes de thym. On y marchande les courgettes, les aubergines, les citrons et les amandes. On s'installe aux terrasses pour siroter le fameux café noir. Dans un bel article d'historiens, Jean-Pierre Périssaient Lugosi parle d'un Liban de la dolce vita.

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Il faut dire que ce Liban vit dans une assez belle prospérité, dopée par une économie totalement dérégulé. On a pu parler de la Suisse de l'Orient. Certains disent même qu'il s'agit du Monaco du Levant. Les banques sont florissantes. Les émirs des pays pétroliers plasticine leurs fortunes. Bref, le Liban est prospère. Quand je dis qu'il est prospère, il ne l'est pas partout. Certains quartiers de Beyrouth ne connaissent pas cette opulence et c'est notamment le cas d'Amine Reimann naît dans la banlieue sud de Beyrouth, à une Manesse.

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Ça veut dire la source de la grenade, la grenade, le fruit larmes. En tout cas, pas encore. C'est un quartier peuplé d'ouvriers, d'employés, de petits commerçants majoritairement maronites. Et les maronites sont les chrétiens locaux des catholiques orientaux. Deux grands de populations religieuses coexistent au Liban les chrétiens et les musulmans, et elles se partagent le pouvoir avec le président de la République est traditionnellement un chrétien maronite chef.

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Le chef du gouvernement est un musulman sunnite. Le président de la Chambre est un musulman chiite, etc. Le Liban est donc une véritable mosaïque, chaque confession étant subdivisée en communautés qui sont arrivées au fil des siècles les catholiques, les orthodoxes, les melkite, etc. Pour les chrétiens, les chiites, les sunnites, les druzes. Côté musulman, je cite encore Jean-Pierre Gauze. Le Liban est une barre rocheuse en Égée et verdoyante entre deux immensité peu rassurante, dit il.

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La Méditerranée et les steppes orientales. Il a toujours attiré comme un aimant les persécutés, les non-conformistes, les résistants de la région et, naturellement, les appétits de tous poils.

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En tout, seize communautés se côtoient, qui ont pris l'habitude de vivre ensemble dans ce petit Liban peu explosif.

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Il faut bien le dire, en ce dimanche matin Au cœur dessinerait Manhay, on inaugure une nouvelle chapelle.

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Alors, il ne faut pas imaginer quelque chose de bien somptueux. C'est une chapelle qui est dans un simple local commercial réaffecté à la prière. On est au rez de chaussée d'un immeuble d'habitation. On a posé là quelques bancs, un hôtel, quatre bougies, deux icônes, une croix. C'est la chapelle Notre-Dame du Salut, signalée à l'extérieur par une croix orange et verte.

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l'Orange et le vert, ce sont les couleurs du Liban, vers 10 heures. Une belle, une luxueuse berline vient se garer à proximité de la chapelle. Manet en descend un homme de 70 ans, très élégant, grand, mince, avec un costume noir sur mesure, une cravate grise ornée d'une pierre précieuse avec la pochette blanche magnifiquement posée. C'est un maronite, illustre Pierre Gemayel, qui est issu d'une des plus vieilles familles de Beyrouth. C'est aussi un politicien roué, Pierre Gemayel.

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Il a fondé le parti des phalanges. C'est un parti chrétien nationaliste qui voudrait construire et défendre la nation au Liban.

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Il a défendu l'indépendance du Liban, gagnée contre les Français en 43 1943 ou à la faveur de la Seconde Guerre mondiale. Il a été élu. Il a été nommé plusieurs fois ministre et maintenant, il est député de Beyrouth. Disons le. C'est l'un des chefs, pour ne pas dire le chef de la droite. C'est un homme très charismatique. Les habitants du quartier ont repéré son arrivée et se pressent devant la chapelle pour l'observer quelques instants. Bien qu'ils soient chrétiens, tout le monde a pris l'habitude de l'appeler, cher Pierre, à la musulmane.

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Si je puis dire, titre honorifique qui distingue cet homme sachant maîtriser le verbe comme personne. Si Pierre Gemayel est là ce matin, c'est pour mettre en garde ses ouailles contre une menace qui le taraude depuis des années la place croissante des Palestiniens sur le sol libanais. Et oui, c'est ça.

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À l'époque, c'est la question brûlante, cette affaire de la présence des Palestiniens, selon Gemayel. Cette présence est trop nombreux. Elle est en train de miner le Liban. Il faut dire qu'il y a eu la guerre des Six Jours. Quelque temps plus tôt, en 1967, guerre évidemment gagnée par Israël contre les pays arabes et qu'à l'époque et depuis l'époque, plus de 200 000 Palestiniens ont fui les nouveaux territoires occupés par Israël. Et ces réfugiés se sont installés dans le sud du Liban.

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Ils se sont installés surtout autour de Beyrouth. Voilà ce que dit Pierre Gemayel à leur sujet dans une interview à la télé française. Dans chaque Palestinien fedayin, un fait d'armes, c'est un combattant. Et ça. Nous avons au Liban 200 000 réfugiés vivant dans la misère, vivant sous la tente, vivant de mendicité. Mettez vous à la place de ces gens là. Vous ne pouvez pas me demander à moi, Libanais, de ne pas les comprendre, mais de là à dire que je les encourage et que j'accepte qu'ils se servent de mon pays comme tremplin pour provoquer des malheurs pour mon pays.

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Non. Régulièrement, nous nous sommes opposés à cela. Ce que Pierre Gemayel désigne, ce sont les camps dans lesquels ont dû s'installer les réfugiés palestiniens dans les camps. En vérité, ce sont des espèces de bidonville. Un peu à peu, c'est devenu des quartiers en dur et dans ces camps palestiniens prospèrent. Une organisation, évidemment l'Organisation de libération de la Palestine, l'OLP de Yasser Arafat. Les milices proches de l'OLP prennent en main la sécurité dans ces camps.

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La police libanaise ne sait même plus d'entrer dans tous ces camps. Ce sont en quelque sorte des petits Etat dans l'Etat. C'est comme ça qu'on dit déjà. À l'époque, deux camps palestiniens se situent tout près du quartier Chrétien Dessinerait Manhay, où Pierre Gemayel est venu inaugurer la chapelle.

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Les camps de Tel Atar, la colline du Thym et le camp de quarantaine à la quarantaine. L'éphédrine, donc, les combattants palestiniens ont interdiction formelle de traverser le quartier chrétien dessinerait Manhay.

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Il s'agit bien sûr de ne pas pardon, de ne pas aller mettre le feu aux poudres. Mais en réalité, c'est tout le contraire qui va survenir.

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Vous avez reconnu les dernières notes de cette bacchanale de 100/100 et Dalila de cinq sens. l'Orchestre philharmonique de New York était sous la baguette de Berte, Leonard Bernstein, Franck Ferrand, Ratu Christiques.

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Alors, nous revenons ce dimanche matin dans la chapelle Notre-Dame du Salut du quartier chrétien d'IGN N'émanait, à Bayreuth. Nous sommes en 1975. Le 13 avril 1975, il est 11 heures. Maintenant, la messe est finie.

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Les fidèles quittent le local en bavardant. Parmi eux, Pierre Gemayel, entouré de quelques miliciens. Il faut dire que les phalanges nationalistes de Gemayel ont leur propre service d'ordre, qui est commandé par le fils de Pierre, Bachir Gemayel. Et à ce moment là, à une centaine de mètres à l'entrée du quartier, dessinerait Romanée surgit une jeep. Elle arrive à grande vitesse, moteurs vrombissants. Et il y a quand même un signe inquiétant, c'est que les plaques d'immatriculation ont été dissimulées par des chiffons.

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Elle est conduite cette jeep par deux fedayins, des Palestiniens en uniforme. Des policiers libanais sont là, en faction, qui agitent les bras pour tenter d'interdire le passage aux véhicules. Seulement, l'éphédrine fonce dans la rue de l'Église jusqu'à la chapelle. Il y a derrière une autre voiture, une Peugeot, celle là, occupée par quatre hommes. Elle suit de très près la Jeep à la même allure. Les plaques sont également dissimulées, les vitres baissées et le canon d'une mitraillette dépasse d'une vitre et va viser la chapelle.

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Et les croyants?

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Longue rafale. Un fracas interminable. Dix personnes vont s'écrouler sur le trottoir, au milieu des cris. Les deux voitures repartent en trombe. Une habitante du quartier témoigne. On ne s'y attendait pas. La plupart de nos hommes n'étaient pas armés à cause de la messe. Les enfants hurlaient. Je crois même que les deux voitures se sont tamponnais dans la faune général. Et puis, le calme est revenu et chacun est allé chercher dare dare son arme, car on s'était mis à croire à une attaque d'envergure des Palestiniens contre rubanée.

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L'attaque du commando a déjà fait cinq morts et cinq blessés. Parmi les morts, deux miliciens des phalanges, les gardes du corps de Pierre Gemayel, le chef exfiltré dans la minute qui vient d'échapper à un attentat. Il faut dire les choses. Le Liban était une poudrière. Et vous savez comment commencent les guerres, ou presque. Toujours par une étincelle. Il faut mettre le feu aux poudres et la riposte ne va pas tarder.

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Il faut dire qu'au même moment se déroule dans un autre quartier de Beyrouth, le quartier palestinien de Sabra, un défilé militaire en l'honneur de Fedayins, qui était tombé au cours d'une opération menée contre Israël. C'est un défilé organisé par une branche musclée de l'OLP, le FPLP, le Front populaire de libération de la Palestine, financé armé par la Syrie, Syrie qui à l'époque est sous la férule du dictateur Hafez el-Assad et Hafez el-Assad, rêve de faire tomber le régime démocratique libanais, selon son idée à lui seul d'établir son emprise sur le Liban.

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Et pour cela, il va faire exprès de jeter de l'huile sur le feu. Le jeune Reporterre Dominique Baudis, le même qui, plus tard va faire de la politique, couvre l'évènement pour TF1. Voici ce que disait Dominique Baudis. Un défilé s'étendant sur plusieurs centaines de mètres. Déploiement d'armes impressionnant. Plus d'une dizaine de mitrailleuses antiaériennes précèdent des lanceurs de roquettes. C'est une petite armée. Des milliers de manifestants ont scandé des slogans marxistes léninistes. Les officiers portent la cagoule, dit il, pour se protéger des espions sionistes.

[00:11:14]

C'est en tout cas ce qu'ils disent. Voilà le témoignage de Dominique Baudis. Le cortège emprunte sans incident une des avenues principales de la vie de la ville. Et puis, c'est l'heure du déjeuner. Les manifestants se dispersent. Une trentaine de fidèles, toujours en uniforme, grimpent dans un bus pavoisée aux couleurs palestiniennes. Le drapeau palestinien.

[00:11:35]

Là, on est vert, rouge, blanc, noir.

[00:11:39]

Vous savez, le bus va les ramener chez eux, dans leur camp. Le chauffeur devrait éviter le quartier chrétien, dessinerait Manet, qui est encore en ébullition après la fusillade du matin. Mais en réalité, il ne va pas faire ça du tout. Il file droit sur ce quartier et ce sont les enfants du quartier qui, les premiers, le repèrent. Les Palestiniens critiquent les Palestiniens.

[00:12:01]

Sauf que vous imaginez bien que depuis le matin, les milices chrétiennes des Phalanges ont mis en place des postes de contrôle et on va se mettre à tirer sur le bus et à l'intercepter. Les miliciens font descendre tous les occupants, les identifient comme des fedayin avec leurs uniformes et leurs passeports, et ils vont les tuer un à un d'une balle dans la tête.

[00:12:18]

Selon la version palestinienne, mais aussi selon la version d'un agent du Mossad qui qui témoigne dans un documentaire de Doki Dror, qui s'appelle Un pays dans la tourmente. Les milices chrétiennes parlent de leur côté d'un simple accrochage. En tout cas, il y a trente et une victimes.

[00:12:39]

Toutes les victimes sont des fedayins. Plus une quinzaine de blessés, côté palestinien, ont toujours affirmé que les manifestants sont tombés dans une embuscade. Côté chrétiens, on soutient que ces fedayin s'apprêtaient à livrer une nouvelle attaque. Ce qui est certain, c'est qu'un cycle infernal a commencé et que ce cycle infernal va entraîner. Véritablement dans la guerre. Esa-Pekka Salonen, à la tête de l'Orchestre symphonique de la radio suédoise, interpréter cette septième suite de la suite Aladin de Karl Nilsen.

[00:14:21]

Franck Ferrand sur Radio Classique. Après l'attaque de ce bus de Fedasil par les Phalanges chrétiennes, les civils des deux côtés craignent des représailles dans chaque camp, dans chaque quartier. On se barricade chez soi pour en sortir le moins possible. Bayreuth, ce n'est plus une ville, lance Dominique Baudis sur TF1. Ce n'est plus une ville, c'est une juxtaposition de quartiers, deux ghettos qui tous, sont bouclés militairement par des milices armées. Dans la soirée, Yasser Arafat déclare qu'un bus transportant des civils, femmes, enfants, hommes a été attaqué.

[00:15:01]

Une sanglante boucherie commise par les bandes armées des phalanges dit. Et sa voix porte. Parce qu'il faut dire qu'elle est relayée par la plupart des des médias arabes et qu'elle est relayée aussi par les médias occidentaux, bien entendu. Pierre Gemayel se doit de répondre et lui explique que les phalanges ne sont en aucun cas impliquées.

[00:15:21]

C'est un complot communiste et nous y ferons échec, dit il au journal L'Orient-Le Jour, journal qui paraît dès le lendemain.

[00:15:29]

Est ce que nos autobus s'aventurent par hasard dans Sabra? Demande t il. C'est une façon d'acter le fait que désormais, la ville est complètement paralysé. Vous me direz, c'était déjà le cas, mais là, maintenant, ce sont des quartiers qui deviennent étanches. D'une certaine manière.

[00:15:43]

Et dans la soirée, à l'occasion d'une interview télévisée, Pierre Gemayel va ajouter Quand on vient vous attaquer dans votre maison, c'est tout à fait naturel qu'il y ait des accrochages. N'oubliez pas qu'à l'endroit où ils sont venus, tout le monde est armé. Pourquoi le Liban est il armé? Parce que nous avons malheureusement été débordés par une nuée d'étrangers qui sont venus presque occuper notre pays.

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Et le lendemain et les jours suivants, ça va être l'embrasement, comme l'explique Pierre Enquetes, qui a mis sur pied toute cette émission de ce matin. Une pluie d'obus, nous dit il, s'abat sur Heinrichs Manhay. Jean-Pierre Pyrrhon, c'est le Gauze dans Historia, dit que ces obus sont tirés depuis le camp palestinien voisin de Tel Atar. C'est le début des bombardements aveugles des deux côtés. Les camps palestiniens se révoltent. Ils sont aussitôt assiégés par les milices, par les milices chrétiennes.

[00:16:39]

Donc, d'un côté, une espèce de soulèvement des Palestiniens, de l'autre, un encerclement des milices chrétiennes. Bayreuth devient un véritable enfer et les milices vont mettre en place des contrôles d'identité dans les rues et exécuter les membres de la confession ennemie à chaque fois qu'ils se manifestent. Des snipers vont jusqu'à tirer sur certains passants et les pompiers. Les ambulances sont pris pour cible, autant quasiment que les véhicules de combat à 300 morts en quelques jours.

[00:17:08]

C'est une guerre civile qui vient de commencer. Pas seulement à Bayreuth, évidemment, mais dans tout le pays, à Tripoli et à Saïda, Zahlé et dans toute la plaine de la Bekaa. Assad Jafari, un ancien des milices chrétiennes, témoigne dans le fameux documentaire dont je vous parlais, le documentaire de Dror. Nous avons été pris par surprise, dit il. Nous pensions que les combats ne durerait que quatre jours. Personne ne se doutait qu'il allait s'éterniser 15 ans.

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Nous n'étions absolument pas préparés. Les Palestiniens étaient des soldats, mais nous, nous n'étions qu'une bande d'amateurs sans formation ni connaissances militaires. Ça a été un vrai massacre. On pourrait dire qu'en vérité, ça a été une succession de massacres. On a toujours à la mémoire le samedi noir du 6 décembre 1975, où entre quatre et six cents Palestiniens et Libanais musulmans ont été exécutés. Le 18 janvier 76, le camp de 40 49 tenu par l'OLP va être attaqué.

[00:18:11]

1000 à 1500 réfugiés palestiniens, syriens, kurdes vont être tués ce 18 janvier 1976 et le 20 janvier 76 à Damour, un village chrétien. Ce sont cette fois 600 Libanais chrétiens qui vont être tués.

[00:18:30]

Le 12 août 1976, les milices chrétiennes attaquent le fameux camp de telles atar dont je vous ai parlé sur la colline du Thym. Et là, il va y avoir énormément de victimes. Deux mille morts.

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Et puis, il faudrait parler, bien sûr, de tous ces tirs de mortiers, de toutes ces déflagrations qui, peu à peu, vont réduire Beyrouth à l'état d'une sorte de gigantesque ruines. Il faudrait compter les bombardements. Bien entendu, c'est une guerre civile qui est en train de prendre les allures d'une guerre massive, mais qui a complètement miné le Liban de l'intérieur. On peut dire que dans tous ces massacres, Pierre Gemayel a joué un rôle. Bien entendu, il continue à jouer un rôle de premier plan.

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Pendant toute cette période, il va participer au front libanais qui va regrouper tous les leaders chrétiens qui n'ont pas l'intention de se laisser tuer sur place non plus. Et son fils Bachir, qui déjà est à la tête de la milice des Phalanges, va s'imposer. Le leader de l'ensemble de ces milices chrétiennes, vous savez qu'il sera élu Bachir Gemayel, président du Liban en 1982 et immédiatement assassiné. Ce qui va provoquer un autre massacre très connu, ça a fait le tour du monde, évidemment.

[00:19:43]

Le massacre des camps de Sabra et Chatila. Après l'assassinat de Bachir Gemayel, les interventions militaires syriennes et israéliennes vont alimenter encore le conflit. Et ce conflit, il se prolongera jusqu'en 1990. Il faut dire que, évidemment, on pensait que cette guerre civile du Liban était une chose terminée. Vous savez que quelque part, il n'en est rien et qu'elle ne cesse de renaître, cette guerre. Au total, on pense qu'environ 150 000 personnes ont été tuées et que, bien sûr, des centaines de milliers de personnes auront fui le pays.

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Et voici Christian Morin pour bien commencer cette semaine. Bonjour Christian, bonjour mon cher Franck, alors j'écoutais votre émission consacrée au Liban ce matin. Malheureusement venir. Oui, oui, oui, hélas. Je rajouterais, hélas que ce ne sont pas que des bons souvenirs puisque malheureusement, en plus, depuis 75, on peut dire que les choses ont beaucoup générez et dégénéré. Et je sais que vous vous impliquer en faveur des chrétiens du Liban. Peut être que nous pourrions parler un tout petit peu ce matin.

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Oui, mais vous savez que les évènements se sont beaucoup aggravés en août dernier et que le Liban est dans une situation très difficile. Je crois. Oui, c'est vrai. Le moment de porter secours à tous ceux qui souffrent là bas. Et c'est ce que fait notamment la E.D. L'aide à l'Église en détresse qui, ce soir ce soir 7 décembre, va lancer sur Internet une nouvelle opération de recueil de fonds.

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Alors, n'hésitez pas à relayer cette opération, de la aider et à faire ce que vous pouvez pour. Pour ces chrétiens du Liban, qui est en ce moment traverse une période très difficile, une de plus, hélas!

[00:21:32]

Merci mon cher Franck. Merci pour ce que vous faites vous également auprès de l'AVS. Je rappelle qu'il a une opération de recueil de fonds lancée par cette association ce soir même 7 décembre. Merci et bonne journée et bonne.