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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. Bien sûr, quand on prononce le nom de Catherine de Médicis tout de suite, l'image qui vient à l'esprit est celle de cette femme sombre, une femme mûre dans une robe noire. C'est la robe de deuil qu'elle porte, le deuil du roi du roi Henri II. Cette reine là n'est plus une épouse. Elle est une mère jusqu'au bout des ongles. La mère de ses fils fragile. La mère aussi, disons le, d'un royaume miné par les haines religieuses et qu'elle tient à bout de bras.

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Dans l'imaginaire collectif, le visage un peu replet de Catherine Revues.org, sans trop d'attrait, disons le, est assez dur. La légende noire qui lui reste est une légende contestable, a placé des reflets de cruauté et de cynisme dans son regard. Après tout, elle est celle qui aurait lancé Vous savez, la Saint Barthélémy, etc.

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Mais je voudrais aujourd'hui m'intéresser à une autre Catherine en revenant sur ses premiers pas dans cette péninsule morcelé qu'était à l'époque l'Italie, l'Italie en proie à des conflits incessants. Catherine est née le 13 avril 15 119 à Florence. C'est vrai qu'elle porte le nom de Médicis. Après tout, Laurent le Magnifique et son aïeul, mais sa dynastie n'est plus tout à fait ce qu'elle avait été au siècle précédent. Entre temps, il y a eu le renversement des Médicis. Il y a eu cette incroyable dictature religieuse de Savonarole, dont j'ai déjà eu l'occasion de vous parler.

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Il y a eu le retour aux instances républicaines. Le père de Catherine, Laurent 2, a bien été rétabli quelques années avant la naissance de la petite fille, mais on ne peut pas dire que Saint Laurent 2 possède une bien grande stature.

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Les hommes forts du clan, c'est à Rome qu'il faut aller les chercher. Et ce sont le pape Léon Dissent et le cardinal Jules de Médicis qui le Médicis, qui est une branche cousine de la famille de Catherine dans la fortune des Médicis. Jean Yves Bourriaud, que j'ai toujours grand plaisir à citer, nous dit La roue a tourné. Ce n'est plus la banque qui gouverne désormais la destinée des Médicis, c'est la papauté.

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Et c'est d'ailleurs pour bonne part. Allez, on dit que le rang 2 doit son union avec une princesse française fortunée, Madeleine de la Tour d'Auvergne Union qui a eu lieu en 15 118. Assez vite, la jeune femme a vu son ventre s'arrondir, mais il était clair que la santé des futurs parents était chancelante. Il semble que la syphilis peut être la turbe, la tuberculose, les étrangers, quoiqu'il en soit, peu après la naissance de son enfant.

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Madeleine est assailli de fièvres terribles. Et quand elle rend son dernier souffle, la petite Catherine n'a que deux semaines. Et ça ne s'arrête pas là. l'État de Laurent 2 décline lui aussi d'une manière stupéfiante. À peine une semaine plus tard, c'est à son tour de rendre l'âme.

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Franck Ferrand, c'est raté. Christique. La petite Catherine n'est bien sûr pas sans ressources. Elle est l'unique successeur de la branche principale du clan Médicis. Même s'il faut le signaler à la demi frère bâtard Alexandre, qui est né quelques années plus tôt, il est peut être en fait le fils du cardinal Jules de Médicis, d'ailleurs, mais je ne veux pas entrer dans ces questions là, c'est vrai. Et les Médicis, qui au départ sont des commerçants et des banquiers, sont d'une origine un peu dénigrée.

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Mais l'héritage de Catherine sur la vraie fausse république toscane, son lien avec le pape, tout cela, évidemment, a été noté par les chancelleries d'Europe. On peut dire que tout de suite, elle apparaît comme un parti intéressant. Léon 10/ tient un atout pour l'avenir. Et cet atout, ce n'est pas lui qui le jouera puisqu'il vient à mourir lui aussi en Catherines à deux ans. Et la papauté va néanmoins rester dans la famille des Médicis, puisque c'est le fameux cardinal Jules qui va coiffer la tiare tant désirée.

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On est là en 15 123 et c'est lui qui donc devient le pape sous le nom de Clément 7. Ça semble plutôt de bon augure. Tout ça pour la petite Catherine. En fait, ça semble de bonne augure. Mais ça ne l'est pas forcément. La période qui s'ouvre, disons le, est très agitée. La tension a tendance à monter chaque jour d'un cran entre le pape et l'empereur Charles Quint. Charles Quint, qui a été élu à la tête du Saint-Empire romain germanique en 15 119 alors qu'il était déjà roi des Espagnes, comme on disait au printemps 15 127, les Impériaux entreprennent la plus terrible des corrections contre le pape, puisqu'une armée puissante vient directement entrer dans Rome.

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Clément 7 ne peut rien faire, sinon aller se murer dans le robuste château Saint-Ange, qui était l'ancien mausolée d'Adrien, sur les bords du Tibre. La cité pontificale est mise à. On appelle le sac de Rome 15 127 Rome Pillé dans un assaut de violence qui va pour longtemps marquer l'Occident tout entier à Florence. Pendant ce temps, des républicains sentent l'horreur arriver.

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C'est le moment d'une nouvelle insurrection. Vous allez me dire l'histoire de Florence en est littéralement tissée. On renverse de nouveau le pouvoir des Médicis. C'est Catherine qui n'est toujours qu'une petite fille brune de 8 ans à l'époque. Catherine entend le tumulte de la foule, animée de justifications religieuses et qui s'en prend aux symboles, aux amis, aux biens de la famille des Médicis. La bulle des Médicis n'a pas, n'a pas le vent en poupe à Florence. Le demi frère d'ailleurs, dont je vous parlais tout à l'heure, Alexandre et aussi son cousin Hippolyte, qui tous deux sont encore des adolescents, ont été expulsés.

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Jean-François Saulmont, que lui aussi je cite toujours avec grand plaisir et qui a été l'un des récents biographes de Catherine, nous dit Quant à Catherine, des amis sur la myrte à l'abri dans la villa familiale de pot de Giaux aka Jeannot, la haine contre les Médicis ne l'épargne pas longtemps. Les soldats du Parti populaire la ramenèrent en ville et l'enfant va être enfermé dans une institution religieuse.

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Et puis, dans une autre institution, on l'a fait vers laquelle on l'exfiltrer n'est pas si désagréable, cette institution d'ailleurs, à ce moment là. Catherine n'est évidemment plus le beau parti matrimonial qu'elle était encore quelques semaines plus tôt. Elle n'est plus qu'une prisonnière. Elle n'est plus qu'une possible monnaie d'échange. A moins que les nouveaux maîtres de Florence, qui vont avoir tendance à s'endurcir, ne décide de s'en prendre à la jeune héritière. Quand je dis de s'en prendre à elle, de s'en prendre physiquement à Catherine.

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D'après Robert de Visée, d'après une musique de cour de Robert de Visé, voici cette gavottes qui est signée d'Alexandre Hansemann. Cette Tibo Garcia qui était à la guitare, accompagnée par l'Orchestre national du Capitole de Toulouse sous la direction de Ben Gesbert.

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Franck Ferrand sur Radio Classique. Alors, il va y avoir quand même deux années qui sont des années difficiles et puis le pape, le pape humilié par Charles Quint et l'empereur vainqueur vont finir par trouver un terrain d'entente. Et pendant l'automne 15 129, leurs armées se joignent pour aller reprendre le contrôle d'une Florence qui s'était révoltée. Vous l'avez compris, les républicains de la ville ne semblent pas pouvoir résister éternellement à un siège aussi bien mené par une armée redoutable. L'atmosphère à Florence est irrespirable.

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Et dans ce bras de fer, vous imaginez bien que Catherine n'est pas un petit enjeu. Elle est une monnaie d'échange, je vous l'ai dit, et elle est l'objet de débats enflammés. Je cite encore Jean-François Soleno dans les moments d'exaltation vengeresse que connaissent souvent les assiégés. Certains se rappelèrent qu'une petite fille portant le nom exécré des Médicis demeurait encore en leur pouvoir. La jeune captive fut promise à tous les supplices. Les uns proposèrent de l'enfermer dans une maison publique condamnée pour toujours à la prostitution, d'autres de la faire violer par les soldats.

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L'héritière des Médicis serait ainsi définitivement perdu pour les siens. La soudure interdiraient à jamais tout mariage.

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Oui, ça devient, ça devient très dangereux. Et la rudesse du siège a un double effet pour la fillette de 11 ans. Double effet contradictoire puisque d'un côté, il rapproche sans doute Catherine de sa libération, mais de l'autre, il semble encourager les pires instincts chez une partie de ceux qui la détiennent. Or, voici qu'un soir de juillet, quinze cent trente neuf mois après le début du siège juillet 15 130, donc, des hommes vont se présenter à l'entrée de l'institution religieuse où Catherine est détenue.

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On les reçoit. Ils exigent, au nom de la République, d'emmener la petite Médicis savait que ça ne peut pas être si simple.

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Le fait qu'on soit dans un lieu sacré interdit évidemment au tout venant masculin d'entrer. Ça suppose une négociation, tout ça.

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Et Catherine, qui comprend le danger, refuse évidemment obstinément, ne serait ce que de se présenter, soit le petit groupe républicain, plutôt que de lutter avec un caractère si obstiné, prend le parti de la patience. Ils disent qu'ils seront de nouveau là le jour suivant et l'enfant devra cette fois obtempérer.

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Et comme convenu le lendemain, on voit ces méchantes silhouettes qui apparaissent devant la façade du couvent. Ils viennent s'emparer de la jeune fille. Sauf que là là, une surprise les attend. Je cite Alfred Remond, qui a écrit sur cette jeunesse de Catherine. Les nonnes apparurent à la grille du parloir avec Catherine. LaPetite étaient habillés en nonnes et à l'égal des autres, elle s'était fait tailler les cheveux. L'envoyé de la République, ma sœur Silvestro, lui fit part de l'ordre du gouvernement d'une voix douce et husa des paroles les plus obligeant.

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Catherine répondit Allez et dites à mes maîtres et père que je deviendrais nonne et passerait ma vie entière auprès de ces mères respectables. Silvestro ajouta ce qui lui brus, propre à agir sur l'esprit de l'enfant et sur son entourage. Il ne s'agissait que de la mettre en lieu sûr, car ce cloître était à quelques pas des murs de la ville et risquait d'être trop exposé en cas d'attaque, quelle que soit la vérité des intentions des hommes qui sont venus l'acquérir.

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Catherine, soutenu par les bonnes sœurs, va tenir tête à l'Etat. Assez extraordinaire. Pierre-Louis Lancel, qui a préparé cette émission, nous dit que le flegme de la petite fille est absolument impressionnant. Rappelez vous son âge, encore une fois, mais ça ne va pas suffire. Ce 20 juillet, nous dit il, elle va devoir finir par consentir à être conduite Addo De Mul dans un autre couvent de la ville. Ce petit voyage à travers Florence, cerné depuis de longs mois, est sans doute pour elle l'occasion de constater les immenses dégâts du siège.

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Et de fait, la République florentine est aux abois après une résistance qui n'a pas manqué de courage et qui a duré dix mois. Cette république va devoir céder aux hommes du pape et de l'empereur qui se sont donc. Vous l'avez compris, alliée contre elle. On est là au mois d'août. Florence est reconquise. Elle peut redevenir le joyau dominé par les Médicis. Joyau terni tout de même par les grandes épreuves qu'elle vient de subir.

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Et Catherine est libérée en même temps que ce qui est son héritage.

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Parce que Florence, c'est son héritage. Elle est une.

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Elle est quand même une jeune femme. Son destin n'est pas de gouverner la Toscane. Cette place va revenir un peu plus tard à son fameux demi frère ou mon cousin Alexandre, qui va être duc de Toscane. Quant à Catherine, qu'est ce qu'on va faire d'elle? Eh bien, on l'envoie à Rome auprès de ce pape Clément 7, qui sera le véritable, le véritable décisionnaire quant à son avenir dans Les reines de France, au temps des Valois.

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Simone Bertière écrit Clemmensen récupérer sa nièce indemne. Il l'a reçu les bras tendus, les larmes aux yeux. Par la grande joie et plaisir de La Weerts, parler tant sagement et la voir en si prudente contenant. Nous sommes dans le beau, dans le beau style de cette époque qui fleure bon, qui fleure bon son seizième siècle, au delà de l'affection familiale. Ce retour rend à Catherine sa place dans les intrigues matrimoniales conçues par toutes les chancelleries possibles. Alors, évidemment, si on lui demandait son avis à elle, elle, ladolescente, elle pencheraient sans doute pour Hippolyte, son joli cousin au regard agréable et viril.

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Mais comme le note Jean-François Saul, non, elle ne fut jamais consultée.

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Vous reconnaissez peut être la bande originale du film La reine Margot, la bande originale du mariage signée Goran Bregovic.

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Franck Ferrand, si tu christiques, est assez probable en vérité que le pape ait pensé un temps à Hippolyte, justement pour cette nièce, si on peut l'appeler Catherine, mais ça ne va pas se réaliser au regard du pape et de ses conseillers. Le jeune homme est trop sagace pour se perdre dans le mariage. Il a été décidé qu'une tête si bien faite devait embrasser une carrière de prince de l'Église. Ça devrait le mener, espère t on, à coup de népotisme, d'adresse et de politique jusqu'au sommet.

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Ces sommets que les Médicis n'ont pas du tout l'intention de déserter. Bien sûr. Et puis, j'écris toujours Simone Bertière, qui poursuit ce raisonnement. N'était ce pas du gaspillage de marier Catherine à l'un des garçons Médicis, associant ainsi deux pions qui pourraient être plus utiles séparément? Clemmensen conçut l'audacieux projet d'unir en même temps Catherine à un prince français et Alexandre à une archiduchesse Habsbourg.

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Oui, le pape ne manque pas d'ambition. Vous me direz, c'est un peu son rôle. Surtout, Clemmensen était un homme assez extraordinaire du côté de la France. C'est vrai.

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On peut dire que l'on est très, très favorable à un tel mariage. François 1er veut faire vite. Il s'agace que le pape soit trop proche de Charles Quint. Il veut faire. Il veut faire contrepoids à la nouvelle influence de cet empereur contre lequel la papauté, décidément, ne se montre pas très rancunière. Et l'un des moyens pour cela, c'est Catherine. Évidemment Catherine, qu'il verrait bien au bras de son cadet de François Henri d'Orléans, qui n'a d'ailleurs que deux semaines de plus.

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Quel est son exactement contemporain? Dès l'automne 430, le roi Valois exprime clairement son désir. Le pape consent.

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Mais évidemment, le pape est habitué à la négociation qu'il va calmer un petit peu les ardeurs du roi de France. Et c'est un jeu de chat et de la souris qui commence. Cousu de chausse trapes et de petites intrigues. On négocie la dot, mais aussi l'appui du pape en vue du grand retour que François 1er entend bien faire en Italie.

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En attendant, on renvoie Catherine dans sa Florence, où son demi frère Alexandre prend les rênes du pouvoir. Catherine est placée maintenant sous la garde d'une cousine. Elle profite de tous les agréments d'une vie princière qu'elle savoure très loin de cette image dure et austère que j'évoquais au début du récit, je cite encore Jean-François Saulmont. Catherine était heureuse lorsque face à reçut la commande de son portrait. Les séances de poses en chantèrent le peintre. Le modèle était en toute simplicité, gentillesse, espiègle parfois.

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Un jour, profitant d'une courte absence de l'artiste parti dîner, Catherine prit les pinceaux et barbouiller à l'esquisse de telle façon qu'elle transforma son propre portrait en mauresques. À son retour, Bassari faillit être à son tour maquillé comme sa toile et dut battre en retraite. Le peintre, pourtant, était conquis.

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Franck Ferrand, raté, christique. Et pendant ce temps, l'habile Clemmensen va accomplir un véritable tour de passe passe diplomatique puisqu'il conclut à peu près en même temps l'alliance de Catherine avec Henri d'Orléans France, donc, et celle d'Alexandre avec Marguerite, qui est la fille adultérine de Charles Quint double union contradictoires, qui va susciter quelques frictions diplomatiques, mais qui, néanmoins, est menée jusqu'à son terme.

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On commence par le mariage de Catherine. Elle a dû abandonner son héritage toscan. Cette jeune femme qui monte sur un bateau à la fin de l'été 15 133, a 14 ans. Et la destination, c'est Marseille. Marseille que le pape vient personnellement gratifier de sa présence. Il entend bien bénir cette union très importante pour le Vatican.

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François 1er, disons le, a vu les choses en grand.

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On se souvient encore aujourd'hui à Marseille, de cet extraordinaire mariage d'octobre 15 133. On a fabriqué un espèce de grand édifice temporaires, avec des poutres, des planches. On a fait Stoney. Tout ça, on l'a magnifiquement décoré. On est sur une des places de la ville. Plusieurs jours de cérémonies vont s'enchaîner avec toutes sortes de festivités. On joue de la bombarde, il y a des orchestres partout et Catherine va découvrir le prince qu'on lui, elle, très agréablement surprise.

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Si je puis dire, c'est un gaillard au nez assez long, aux petits yeux sombres. Il est magnifique, on rit et elle va désormais partager sa vie. Elle ne se fait pas prier.

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Le 28 octobre, le mariage est donc scellé et je cite encore Simone Bertière. À minuit, on conduisit en grande pompe les deux intéressés à leur chambre, où les attendaient un lit somptueusement parée. Non sans quelques inquiétudes. Ils avaient tout juste 14 ans et manquaient grandement d'expérience.

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Le roi, paraît il, teint. Encourager leurs efforts assista à leurs premières joutes. L'histoire ne dit pas si sa présence leur fut d'un grand secours. Le moins qu'on puisse qu'on puisse dire, c'est que pour de jeunes mariés, ça devait être un peu difficile de s'épousent ailleurs. Ainsi, en public, on sait que François 1er, effectivement, s'est montré ce soir là d'une discrétion toute relative. Et alors? Le pire, peut être, c'est l'irruption du pape dans la chambre des époux, le lendemain matin, le pape qui veut constater lui même que cette union a bien été consommée, et le pape qui voudrait nous quitter le sol français qu'à partir du moment où sa nièce est officiellement enceinte.

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Heureusement quand même qu'il n'a pas attendu tout à fait. Parce que vous savez qu'il va falloir de longues, très longues années avant que cette union ne se révèle féconde. Ensuite, Henri II et Catherine de Médicis seront de nombreux enfants, mais il faudra l'intervention de plusieurs spécialistes, d'un chirurgien, etc. Il y avait une incompatibilité physique qui rendait qui rendait leur union dans un premier temps stérile. Il n'empêche que le destin de Catherine sera donc un destin français. Plus que son nom, vous avez bien compris que lorsqu'il est prononcé dans les cours d'Europe, il laisse toujours un peu un peu dubitatif.

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Ce nom de commerçant qu'il l'a fait elle même surnommée la banquière. Plus que l'alliance forcément temporaire avec la papauté, elle apporte avec elle une personnalité endurcie par une jeunesse dont le moins qu'on puisse dire.

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Vous l'avez vu qu'elle a été tourmentée. Et c'est cette personnalité là qui, en quelque sorte, va sauver la France dans des moments extrêmement difficiles, peut être l'une des pires phases de son histoire. Il fallait une personnalité hors du commun à cette époque hors du commun. Cette personnalité, ce fut Catherine de Médicis.

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Il fallait une personnalité hors du commun pour tenir pendant toute la matinée, tous les jours l'antenne de Radio Classique, ça le fait rire. Mais je sais que néanmoins, c'est la vérité. C'est Christian Morin. Bonjour Cristeros, je n'en ai aucune.

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Chaque matin de son parloir, Monsieur Ferrand livre l'histoire, donnant toutes ses connaissances avec grande résonance.

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Mais écoutez, vous nous faites des vers, c'est maintenant. Et Résonnances s'arrime avec un slogan Si j'ai bien compris, il y a une ressemblance avec la France. Oui, bien sûr.

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C'est vrai que la Tour d'Auvergne, la famille de la Tour d'Auvergne, peut se targuer d'avoir mis au monde, si l'on peut dire par l'intermédiaire de son rejeton Madeleine, d'avoir mis au monde Catherine de Médicis. Vous savez, cette ascendance française a joué un rôle politique important parce que ça faisait de Catherine de Médicis la cousine d'une certaine Diane de Poitiers, figurez vous. Et l'on sait qu'elle sera le grand duel de ces deux dames. Un duel peut être moins effectif que ce que l'on a bien voulu dire, mais comme on dit, c'est une autre histoire de notre histoire.

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Vous en avez tellement dans votre besace, si j'ose dire, à demain matin, mon cher Franck, avec un autre sujet. Et on ira vers d'autres aventures assez intéressantes.

[00:23:07]

Beaucoup plus proches de nous.