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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. 17 février, 16 172 dans un bel immeuble du Coeur de Paris, une comédienne d'environ 54 ans est là, qui était tendue sur un lit sans visage. Des décennies durant a été le miroir d'innombrables émotions. Et maintenant, ce visage, il est froid. Il est figé, puisque cette comédienne vient de rendre l'âme ces dernières semaines dans les affres d'une dure maladie. Madeleine Béjart, puisque vous avez bien compris que c'est elle dont il s'agit.

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Madeleine a beaucoup pensé à Dieu. Elle s'est enquise du bien qu'elle pouvait faire envers les miséreux. Formellement, elle a rompu avec sa vie d'actrice et la démarche nécessaire pour accéder aux derniers sacrements de l'Église et autour de sa dépouille.

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On remarque un grand absent l'absent. C'est celui auquel son nom restera à jamais associé. C'est Molière, bien entendu. Molière, partenaire de scène, partenaire d'affaires et sans doute il y a longtemps partenaire de cœur.

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S'il n'est pas là, Molière pour pleurer, c'est parce qu'il remplit un engagement auprès du roi. Et oui, Louis 14 est à Saint-Germain-en-Laye. Bien entendu, la cour, à l'époque, réside à Saint-Germain.

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Molière s'y trouve avec la troupe Un messager court prévenir Molière ainsi que sa jeune femme Armande Béjart, dont on ne sait pas si elle est la sœur ou la fille de la défunte. Personne n'a jamais vraiment éclairci la question. Molière, on peut le supposer, est extrêmement peiné, accablé. Il obtient de se rendre à Paris pour l'enterrement de cet ami qui avait été à ses côtés sur le long chemin qui l'avait mené vers la gloire théâtrale. Elle avait été tellement précieuse pour lui.

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Madeleine Béjart, Gustave la Roumaine, grand Molière, Rist devant l'Éternel, écrivait dans la Revue des deux mondes. Quelle réflexion mélancolique devait occuper l'âme du grand homme tandis qu'il suivait, les yeux pleins de larmes et son fard à peine essuyez le cercueil de sa vieille amie. Il revoyait ses premiers jours de misère, ses années d'apprentissage, ses courses en province, sur les grandes routes de Guyenne, de Languedoc et de Provence, puis le retour à Paris, la fièvre de la lutte, les joies de la victoire, enfin, les amertumes toujours croissante.

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Il souffrait beaucoup. Malgré la faveur du public, de la cour et du roi, la période où, il faut vous le dire, est difficile pour Molière. Il a 50 ans. Son visage, avec ses yeux tellement expressifs qui ont tellement marqué ses contemporains, son visage avec des rides qui se creusent de plus en plus. C'est celui d'un homme déjà mûr, d'un homme bien fatigué, sans doute au delà d'un physique plutôt robuste. Il a aussi des problèmes de santé.

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Atteint d'une tumeur ou une mauvaise toux qui revient sans cesse. Et puis, peu après la mort de Madeleine, il va recevoir une très mauvaise nouvelle professionnelle puisque Lili Jean-Baptiste Lully, avec lequel il a créé, pour le grand plaisir du roi et de la cour, tant de comédie ballet à succès pensez à George Dandin, au Bourgeois gentilhomme, etc.

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Lit vient de lui planter un couteau dans le dos. Le 13 mars, le musicien qui a bien mener sa barque reçoit du roi le privilège de la tragédie en musique.

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Il est pourtant vraisemblable qu'au départ, les deux artistes parlaient d'acquérir ce privilège de manière concertée.

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Mais ce n'est pas ce qui s'est passé.

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Finalement, Alain, qui est un des biographes de Molière, nous dit Molière, avait été dupé. Dès le 29 mars, il déposera une plainte contre les lettres patentes portant permission à Julie de faire seules des danses, ballets, concerts de lutte, théorbe, violons et toutes sortes d'instruments de musique. En vain. Lully poussa son avantage. Ce fut la brouille des deux Batiste et ce fut surtout le triomphe de l'opéra français qui était tout autre chose que ce qu'ils avaient fait ensemble jusque là et, disons le, pour Molière.

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Cette interdiction de mettre de la musique dans ces pièces est un coup dur. C'est un privilège qui limite absolument sa marge d'expression et ça va risquer sans doute de lui coûter toute une partie de son public. Parce que Molière joue ses pièces devant la cour. Bien sûr, mais aussi devant la ville.

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Malgré tout, notre homme ne baisse pas les bras et même, il va faire ce qu'on pourrait appeler de la résistance pendant le printemps 16 172. Il va remettre sur la scène du Palais royal d'ancienne comédie ballet, dont Le Bourgeois gentilhomme, et au passage, il essaie de forcer un petit peu les règles. De toute façon, il a toujours fait ça.

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Roger Duchêne, qui est un autre de ses biographes, nous dit il, dépense entre 59 et 71 livres par représentation pour les violons, danseurs et chanteurs. Il a certainement dépassé les effectifs autorisés. Il sait que le roi aime ce que fait le lit, mais qu'il aime aussi ses spectacles à lui.

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Il a décidé de lutter pour la survie de son oeuvre Faveur contre faveurs, comédies en musique, contre Nouvel opéra.

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Il est probable que Molière s'est inspiré au roi un peu d'assouplissements dans les règles qui viennent d'être. Que Molière et bénéficier d'une forme de tolérance de la part de Louis 14, qu'il l'aime beaucoup, c'est vrai. Les règles, de toute façon, sont bientôt ajustées. Le nombre de chanteurs et de musiciens accordés hors privilège reste strictement limité, mais néanmoins, il va devenir plus dur, plus acceptable, plus raisonnable.

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D'ailleurs, Molière va demander à celui qui est le grand concurrent de Lully, le jeune Marc-Antoine Charpentier, de collaborer maintenant avec lui et même de remplacer un certain nombre de partitions qui, autrefois, avaient été écrites par le maître toscan et qui vont apparaître dans toute la nouveauté d'un art sans doute plus jeune. Après les peines de l'hiver, la belle saison semble l'amorce d'un futur un peu plus souriant.

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Molière acquiert un nouveau nouvel appartement extrêmement riche.

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Molière, une grande fortune. Il faut vous dire il Viri, rue de Richelieu. Quant à Armande, avec qui les relations n'ont pas toujours été simples, elle va donner naissance à un petit garçon le 15 septembre. Tout semble en place pour que Molière façonne un nouveau succès. Et ce succès? Ce sera Le malade imaginaire. Le prologue du Malade imaginaire de Marc-Antoine Charpentier L'ensemble des Musiciens du Louvre Grenoble était sous la direction de Marc Minkowski.

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Franck Ferrand sur Radio Classique. Alors, les choses avaient l'air d'aller un peu mieux pour Molière, il y a eu cette éclaircie estivale. Et puis voilà qu'à l'automne 772, c'est le retour aux épreuves. Le jeune fils qu'il vient d'avoir avec Armande vient à mourir quelques semaines seulement. Et par ailleurs, la rivalité avec l'Ulysse se fait de plus en plus dure. Les deux artistes s'affrontent par reprise interposé de leur ancien spectacle, Molière, qui est un peu fatigué.

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Il faut bien le dire, est un peu au bout du rouleau. Si vous me passez l'expression. Molière essaie néanmoins de lutter. Il tient la dragée haute aux musiciens. Il faut dire qu'il a un atout, c'est l'engouement du public pour des oeuvres dont le succès ne se dément jamais plus que jamais, nous dit d'ailleurs Roger Duchêne.

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La fréquentation du Théâtre du Palais royal dépend des pièces de Molière. Seule valeur sûre pour le public, cela fait bien longtemps qu'on y joue plus de ces pièces anciennes, tragédies et comédies du début du siècle qui avaient permis à la troupe de s'implanter à Paris. De janvier à décembre, 16 172 pendant les 128 représentations publiques qu'elle a données. Chiffre record. On a pratiquement joué du Molière.

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En revanche, c'est le lit associé à l'auteur Philippe Quinault. C'est lui qui a obtenu la commande des divertissements pour le Carnaval 773 à la cour. Inutile de vous dire que ce n'est pas une bonne nouvelle. Le malade imaginaire n'aura donc pas l'honneur d'être créé devant Louis 14 et devant la famille royale, la troupe se contentera du palais royal. Il y a évidemment là pour Molière une blessure de prestige. Mais comme le souligne un certain nombre de ses biographes qui tous se font écho d'ailleurs, cela contribue à donner à la conception de la nouvelle pièce sur des partitions, bien sûr, de Charpentier, la dimension d'un défi.

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On ne veut plus de moi à la cour et il va falloir que la Ville me porte en triomphe. Molière s'impose un rythme de travail comme peut être il n'en avait encore jamais connu. Et alors qu'on s'enfonce dans cet hiver 772 773, on voit bien qu'il n'a pas du tout l'intention de se laisser faire et qu'il n'a pas, malgré la maladie qui, constamment, l'assaille.

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Il n'a pas l'intention de ralentir le rythme. Dans Historia, Georges McGrady, nous dit Molière, s'est réservé le rôle d'Argan le plus lourd du malade imaginaire. Quelle tragique bouffonnerie de voir le rôle du malade imaginaire tenu par un vrai malade et qui ne l'était que trop. Mais Molière, je vous l'ai dit, et d'une constitution solide. Et ils veulent prouver. Début février, 773. Tout est en place. Molière démontre qu'il est, selon les termes de Roger Duchêne, le meilleur entrepreneur de spectacles.

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Et c'est bien ainsi qu'il faut le considérer. Il aurait très bien pu assurer les représentations du Carnaval à la cour, car Lully et Quinault, eux, ne réussissent pas à honorer à temps la commande d'opéra que le roi leur avait faite. Quelques semaines leur aura manqué. Et autant dire que c'est quand même pour eux une honte terrible. Les Parisiens vont bien avoir de leur côté la grande première du Malade imaginaire, le 10 février. Le rideau se lève sur la nouvelle pièce.

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Molière, qui, peut être quand même un peu surestimé ses forces, apparaît fatigué. Il est accroché à son fauteuil. On le maquille peut être un peu trop bon. Il a toujours la voix qui porte et les mots. N'en parlons même pas une à une. Il affronte les scènes qui prennent tout de même l'allure d'un combat contre soi et entre ses partenaires et lui. Les répliques fusent. Vous les connaissez, les répliques du Malade imaginaire? Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes et non de leur maladie, dit il.

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Ou encore C'est un bon impertinent que votre Molière, avec ses comédies et je le trouve bien plaisant d'aller jouer d'honnêtes gens comme les médecins. Ça, c'est la mise en abyme qui fait éclater la salle de rire. Et puis Argan, qui parle toujours de Molière. Molière qui parle de lui même. Si vous voulez devant un public qui s'en régale. Si j'étais que les médecins que je vengerait de son impertinence et quand il sera malade, je le laisserais mourir sans secours.

[00:11:55]

Il aurait beau faire et beau dire, je ne lui donnerai pas la moindre petite saignée, le moindre petit lavement et je lui dirais crève crève.

[00:12:04]

Cela prendra une autre fois à jouer de la faculté.

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Vous imaginez? Le public trouve ça formidable, Jean, s'esclaffent. La salle, qui est remplie comble, se délecte de la dureté de cet argan, de son égocentrisme, de son aveuglement hypocondriaque. L'intrigue alterne à la manière dont Molière a habitué les foules, les sentiments difficiles à démêler. La farce cache d'ailleurs un discernement d'une lucidité assez extraordinaire, un peu aigre même. La méchanceté d'argan dissimule une forme de déni et de détresse. Et Molière ne cesse de brouiller lui même les pistes sur ce qu'il peut dire ou penser.

[00:12:43]

Cette réussite va se répéter dans les jours suivants.

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Et puis arrive le 10. Aïe, aïe, aïe! 17 février, rappelez vous, c'était déjà le 17 février 772 que Madeleine Béjart avait rendu l'âme le jour de la quatrième représentation du Malade imaginaire. Et cette fois, Molière a l'air nettement plus sombre que d'habitude. Il aurait lancé à Armande et à Baron Baron et son ami de coeur, son acteur favori. Tant que ma vie a été mêlée également de douleur et de plaisir, je me suis cru heureux.

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Mais aujourd'hui que je suis accablé de peine, sans pouvoir compter sur aucun moment de satisfaction et de douceur. Je vois bien qu'il me faut quitter la partie. Je ne puis plus tenir. Contre les douleurs et les déplaisir, qui ne me donne pas un instant de relâche, mais qu'un homme souffre, mais qu'il souffre avant de mourir.

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Cependant, je sens bien que je finis sa femme et son acteur fétiche dans son remués. Quand ils entendent parler ainsi, il presse Molière de renoncer à cette représentation. Tant pis, on jouera un autre jour. Il vaut mieux attendre qu'il se sente mieux. Seulement, Molière est tenace.

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Il aurait évoqué ceux qui dépendent de lui, qui ont besoin de l'argent, qui ont besoin de la recette pour vivre. Que feront ils si l'on ne joue pas? Je me reprocherait d'avoir négligé de leur donner du pain un seul jour, ne pouvant faire le pouvant faire absolument. Alors eh bien, eh bien, soit, à l'heure dite, Molière va prendre sa place sur son théâtre.

[00:15:16]

La célébrissime cérémonie des Turcs du Bourgeois gentilhomme par Jean-Baptiste Lully voyait que nous ne sommes pas rancuniers. Le concert des nations était sous la direction de Jordi Savall.

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Franck Ferrand sur Radio Classique. Et le 17 février, 16 173. Le spectacle va bien avoir lieu, Molière, malgré ce rhume, cette flexion sur la poitrine.

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Molière tient bon? Non, contrairement à une légende tenace, il ne va pas mourir sur scène. Vous le savez. Un accroc, cependant, à la toute fin du troisième et dernier acte dans la scène où il se transforme lui même en médecin, où il se mue, si je puis dire, en médecin. Il aurait eu comme une espèce de convulsions fugace, mais dans la salle. Cette défaillance est remarquée. On se demande si Molière joue ou si.

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Ou s'il est en train de subir lui même la maladie. Il se ressaisit immédiatement. Il s'esclaffe même. Comme pour conjurer l'incident. Il est faible. Il va au bout de cette pièce, est mieux. Juste après, Barrons le voit s'approcher en robe de chambre, comme s'il voulait parler encore de choses et d'autres. Je cède la parole à Georges McGrady.

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Mais déjà, la fièvre le secouait. Barrons s'en rendit compte. Vous me paraissait plus mal que tantot. Cela est vrai. J'ai un froid qui me tue. Baron, lui prie les mains qu'il trouve à glacer. Il est lui, mis dans son manchon. Puis il appela les porteurs de son maître pour le mener chez lui et à accompagner sa chaise jusqu'à la rue de Richelieu. La suite des événements est un peu confuse, comme nombre d'épisodes de la vie de Molière, de la vie de Molière, dont les sources ne sont pas très fiables.

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Vous savez, la toute première biographie de Molière n'arrive que de nombreuses années, plus de trente ans après, après sa mort. Bref, on ne sait pas toujours exactement ce qui se passe. Voilà le scénario le plus plausible, disons. On installe l'artiste dans sa chambre. Il dédaigne d'abord un bouillon. Il accepte un petit peu de parmesan. Et quand, enfin, il est allongé, il se met à tousser rudement, douloureusement. On s'alarme de voir beaucoup s'en sortir de sa gorge et Barrons s'en va immédiatement à la recherche d'Armand.

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Il est aussi possible qu'il participe avec elle et avec des domestiques, à la difficile quête d'un prêtre. Vous imaginez un prêtre pour venir confesser Molière? Voici le pauvre comédien gardé par deux nonnes qu'il logeait charitablement comme cela se faisait à l'époque, très souvent. Il semble aussi qu'un autre homme soit là. Les deux religieuses, en attendant le prêtre, essaient d'apporter leurs soins aux malades. Seulement, il y a de plus en plus de sang qui encombrent sa gorge.

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Rien à faire. Bientôt, la conscience l'abandonne. La vie le quitte. Ni Armande ni le prêtre n'auront plus le temps à courir. Molière est donc mort ce 17 février 773. Autant dire le jour anniversaire de la mort de Madeleine Béjart. À la différence de la comédienne, il n'a pas eu le temps de se mettre en règle avec Dieu. Vous savez, il n'a pas fait l'ultime confession. Il n'a pas procédé au reniement des principes de son métier.

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Autrement dit, il pourrait être condamné à l'inhumation dégradante d'un pécheur endurci. De quoi alimenter les critiques rageuse de tous les ennemis qu'il a pu se faire au fil des années. Il faut dire que ces provocations étaient à la mesure de son immense talent et déjà, tout le monde est mobilisé pour médire, pour dénigrer.

[00:18:46]

Et pour Armande, c'est une situation insupportable puisque le curé de Saint-Eustache se montre bel et bien récalcitrant à l'idée d'enterrer dignement Molière. Eh bien, elle va aller s'adresser directement à l'archevêque de Paris. Sauf que. Et elle l'explique. Elle explique à l'archevêque que le comédien avait demandé un prêtre à son chevet. On dit qu'elle se rend aussi à la cour et si l'on en croit un auteur souvent cité, elle se serait jetée aux pieds du roi.

[00:19:18]

Quoi qu'il en soit, Louis 14, qui est visiblement très affecté par la disparition de Molière Louis 14, recommande à l'archevêque d'intervenir dans le sens de l'apaisement. C'est en tout cas ce qu'on peut imaginer le fait qu'un arrangement est trouvé. Molière sera bien enterré en terre chrétienne, mais sans solennité particulière, sous le voile pudique de la nuit.

[00:19:42]

C'est un peu l'enterrement des bouffons que va connaître que va connaître Molière le 21 février, dans l'obscurité froide de la rue de Richelieu. Une procession illuminée par des torches va se dessiner. Plusieurs prêtres sont là, mais aussi des proches de l'artiste et de simples badauds. Ceux là mêmes, peut être, qui étaient venus au fil des années applaudir à toutes les saillies du Mizan Trope des Fourberies de Scapin et du bien du Malade imaginaire. Bien sûr, ce soir là, ceux qui aimait tant Molière n'avaient vraiment pas envie de rire.

[00:20:17]

À sa dernière farce.

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Cette émission a Pierre-Louis Lancel, à qui je rends mille grâce et j'en fais de non moins nombreuses à notre idée de là.

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Mais oui, oui, je sais que je suis là. On un bonjour. Merci en vous écoutant depuis une demi heure. J'ai eu une pensée pour quelqu'un que vous avez bien connu aussi chez Jean-Laurent Cochet, lui qui partageait le même avis que vous concernant Molière et Corneille. Mais c'est un autre débat à mourir sur scène. Alors donc, vous venez de rompre parce que j'étais persuadé qu'il était mort sur scène? Oui, il est mort dans la foulée de la représentation des animaux morts sur la scène.

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Non, ce fauteuil que vous évoquez, on peut le voir à la Comédie-Française, qui vient rappeler dans les couloirs, dans le foyer de la Comédie-Française. Vous avez dans une espèce de grande vitrine. Vous avez exactement le fauteuil sur lequel jouait Molière le soir où il s'est trouvé si mal, un peu abîmé, mais enfin.