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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. En septembre 13 125, le roi de France s'appelle Charles 4, c'est un des fameux Rois maudits. Vous savez, il a 31 ans et il a la joie d'accueillir à Paris sa soeur Isabelle, sa proche cadette. Elle est devenue Isabelle au sortir de l'enfance. L'épouse du roi d'Angleterre, Édouard.

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Imaginez une reine absolument ravissante. Elle a un port absolument royal. Elle est magnifique. Elle est là. Elle se présente avec son fils aîné, qui lui aussi se prénomme Édouard, Prince de Galles, âgé de bientôt 13 ans. La rencontre est à la fois familiale et politique, puisque l'Angleterre et la France sortent d'une courte guerre et que des tractations ardues ont lieu pour prolonger la suspension d'armes. Isabelle, qui se trouve en France depuis plusieurs mois, a activement participé à ces négociations et si son fils l'a rejointe, c'est parce qu'il doit un serment de fidélité à son oncle Charles 4.

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Ce qu'on appelle l'hommage hommage pour des fiefs anglais en France.

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Et pourtant. Pourtant, la satisfaction de la reine est assombrie aux yeux de tous par quelque chose. Charles 4, en la voyant arriver devant lui, lui prend la main, l'embrasser sans lâcher sa main. Il s'enquiert avec beaucoup de délicatesse des nouvelles de sa soeur. C'est vrai, dit elle à son frère. C'est vrai, elle va petitement, si l'on reprend le chroniqueur Frossard. Elle va jusqu'à préciser Mon mari m'a prise en trop grande haine par le conseil d'un chevalier qui s'appelle Hugues Despenser.

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Ce chevalier a tellement attrait à soi et à sa volonté que tout ce qu'il veut dire et faire, il devient le roi de France n'est pas étonné de ce qu'il entend.

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Isabelle. Il le sait, souffre dans son mariage. Difficile d'imaginer le nombre d'humiliations, le nombre de frustrations qu'elle a eu à affronter depuis son mariage. Il faut dire que dès son arrivée en Angleterre, au début de 13 108, 17 ans plus tôt, alors qu'elle était encore une frêle princesse de 12 ans, tout a mal commencé. Son nouveau mari, Édouard 2. Elle le voit bien à constamment. Près de lui, un beau jeune homme qui s'appelle Gueibe Stone, dont la discrétion n'est pas la première qualité.

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George Minois en donne un exemple avec le couronnement Couronnements, qui intervient juste après le mariage royal. La délégation française est scandalisée de voir que le rôle principal est confié à Pierre Gaveston, que le roi honore ostensiblement dans le banquet qui suit. Délaissant sa jeune femme pour aller s'allonger près du favori, somptueusement vêtu, tandis que les tapisseries qui ornent le hall, au lieu de porter les armes de France et d'Angleterre, portent les armes d'Édouard et de Gueibe, Stones, Isabelle, toute inexpérimentées qu'elle puisse être, a de quoi se sentir mal.

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La noblesse anglaise elle même est vent debout contre cette impudents Gueibe Stones, dont l'influence apparaît extraordinaire, beaucoup trop forte et évidemment funeste aux yeux de tous ceux qui aimeraient peut être s'arroger une partie du pouvoir en Angleterre. Bref, la situation est explosive et ça va faciliter des désordres et beaucoup de désordre. Pendant ce temps, Isabelle fait son chemin dans cette rue de cour d'Angleterre. Elle grandit. Elle apprend après quatre ans passés à la cour de Londres. Le vent finit par tourner.

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Une révolte nobiliaire va déborder le roi et va aboutir à l'exécution de Gladstone. Cela facilite, semble t il, les rapports du couple royal. Et peu après, à la fin de 312, le petit Édouard va donc voir le jour. Le roi. C'est évident, a du respect pour son épouse, qui se révèle solide, altière, pleine d'habileté. C'est un esprit politique. C'est Isabelle. Il va d'ailleurs lui confier un certain nombre de missions de confiance seulement.

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l'Angleterre affronte à ce moment là de grands troubles, des troubles face auxquels le souverain est à la peine. Il va essuyer un échec cinglant en Écosse 113 114, après quoi il y a de grosses révoltes dans les années qui suivent. Révoltes conclu dans la violence en 13 122.

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Et maintenant, ce sont deux autres personnalités qui dominent Édouard Hugues Despenser, père et fils, le plus jeune étant certain, l'amant du roi. À leur tour, les Despenser prennent un pouvoir immense et se servent dans la caisse en temps de luttes avec la France. Ils vont même oser malmener la reine. Je cite Bernard Cautrès dans ces reines qui ont fait l'Angleterre. C'est toujours un plaisir, de citer Bernard Couteraient. Isabelle est de plus en plus perçue comme l'étrangère et Despenser mettent à profit la situation pour l'humilier davantage.

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Ces biens sont même placés sous séquestre et l'on baisse autoritairement son revenu. On chasse également. Serviteur français? On finit même par lui ôter la garde de ses jeunes enfants. Le pape s'indigne depuis Avignon.

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Isabelle voit bien qu'elle est incapable de contrebalancer l'influence des Despenser. Mais elle n'en pense pas moins. Or, voilà qu'une trêve survient donc entre la France et l'Angleterre. Les attaches d'Isabelle avec le royaume des Lys, le sens politique qu'elle a su manifester par ailleurs, la désignent pour aller travailler aux clauses de la paix débuteraient 125. Elle va effectuer un voyage diplomatique en France, puis en septembre, comme je vous l'ai raconté au début de ce récit. Elle accompagne son jeune fils pour son hommage à Charles 4 pour la reine.

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C'est le point de départ d'une vengeance à peine croyable.

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Un extrait de L'ouverture du comte de Paris de Gaetano Donizetti est un assez récent enregistrement de l'Orchestre national d'Ile de France sous la direction de Henriquez Mazzola.

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Franck Ferrand Si tu christiques, donc, le 24 septembre, 13 125. Le Prince Edouard prête serment à son oncle Charles 4, son oncle capétien. Cette étape doit apaiser les relations franco anglaise et par ailleurs, cela signifie pour lui, pour Édouard et pour sa mère Isabelle, qu'il est temps de reprendre un bateau et de repartir là bas pour l'Angleterre, pour la cour d'Édouard. Seulement, la reine, disons le, est très réticente. Ça fait déjà des mois que son mari insiste pour qu'elle reprenne sa place auprès de lui.

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Il lui a même coupé les vivres pour accélérer les choses, pour qu'elle rentre en Angleterre.

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Seulement, elle n'a cessé de trouver toutes sortes de motifs plus ou moins oiseux pour faire durer son séjour. Le dernier a été l'hommage de son fils, mais seulement là. Maintenant, il faut bien reconnaître qu'elle est à court d'arguments recevables. Je cite Sophie Brucker, qui a récemment écrit sur cette reine. Isabelle Édouard, dit elle, pense que sa femme ne résistera pas à la réprobation qu'encourt une épouse qui abandonne son mari. L'abandon de Marie n'est pas un délit en tant que tel, mais une faute qui entache la réputation, en opposition flagrante avec la juridiction religieuse et morale du Moyen Âge, fondée sur le caractère indissoluble du lien conclu entre les deux époux.

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Isabelle n'entend pas céder les commentaires outrés de certains, n'empêche pas un certain nombre d'appuis de poids de se manifester. D'abord, le Prince Édouard tient à demeurer avec elle. Charles 4 se montre le bon frère. Il ouvre sa bourse pour cette sœur, Isabelle, qu'il aime beaucoup par ailleurs, et qui lui en a beaucoup imposé dans le passé. Il faudrait raconter toute l'histoire des bru du roi du roi Philippe le Bel. Ça nous entraînerait sur un autre terrain.

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Quant au pape, me direz vous. Le pape, à l'époque, a des relations difficiles avec Édouard II et donc il n'a pas l'intention de s'offusquer officiellement de l'attitude de la reine. D'autant plus qu'à l'époque, le pape est quand même sous l'influence de la cour de France. A l'évidence, son frère est le pape. En aidant Isabelle, ne sont pas désintéressés le fait que la reine et son fils aîné contestent l'autorité d'Édouard 2. C'est pour eux, disons le, du pain bénit.

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À Londres, Édouard et les Despenser se crispent. Il s'emporte la reine en tenant à distance, chez le meilleur ennemi français, le fils, l'héritier du trône d'Angleterre.

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Et elle même, en refusant de rentrer, leur tient la dragée haute. Elle ne désarme pas. Alors que l'hiver approche, elle se sent assez forte pour poser ses conditions. Elle a un caractère extraordinaire.

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Cette femme, je vous l'ai dit, Despenser fils, assure t elle. C'est entre mi dans sa relation sacrée avec le roi. Il est indispensable qu'il soit définitivement écarté. Sans cela, elle demeurera sur le continent. La reine se présente, nous dit encore Sophie Broquet, comme une épouse qui déplore la perte de son mari et la pratique de la vie commune empêchée par un tiers d'accusés. Elle devient accusatrice et sa cause peut l'emporter devant un tribunal ecclésiastique. Isabelle s'habille de noir et porte la grimpe de veuve, qui souligne encore plus la beauté de ses traits d'épouse entêtée.

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Elle devient une victime victime qui s'attire bien des sympathies.

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Là, Édouard 2 est un peu dépassé. Il faut bien le dire, alors il cherche à la raisonner par tous les moyens. Un temps, il veut convaincre sa femme que le jeune Despenser est des plus bienveillants envers elle. Et puis, lui et son entourage changent d'attitude et, au contraire, se répandent en menaces contre la reine. Les chancelleries européennes suivent ce bras de fer conjugal de près, de manière naturelle. La ténacité d'Isabelle va conduire des ennemis d'Édouard 2 et plus encore, des ennemis de Despenser qui sont en train de prendre un pouvoir sans précédent en Angleterre à percevoir cette reine comme un véritable recours.

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Et parmi ceux qui vont se raccrocher à Isabelle, un seigneur hardi qui a 38 ans, il sort complètement du lot, se Rodgeur Mortimer, avec son passé émaillé de tours de force romanesque. Sa vie est un incroyable roman. Il a été une figure de premier plan de révolte contre Édouard 2 quelques années plus tôt. Ça s'est mal fini pour lui à l'époque. Il a été pris, il a été jeté dans la Tour de Londres et il a simplement, de justesse, échappé à l'âge du bourreau.

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Il a réussi à s'échapper et il est passé outre manche. Et maintenant, Isabelle est devenue tout naturellement son allié. Leur revanche, si vous voulez, vont dans le même sens.

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Il est possible que, sans trop tarder d'ailleurs, une galanterie entre le baron intrépide et la reine en exil se soit mêlée à ce qui, au départ, n'était qu'une connivence politique. Isabelle et Mortimer ne vont pas en rester à des intentions vagues au fil de l'année 13 126. On les voit monter, j'allais dire, un complot, en tout cas, toute une véritable opération militaire. Ils ont bien l'intention d'aller se se positionner en Angleterre et pourquoi pas, de s'emparer de la couronne d'Angleterre.

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Vous imaginez alors pour cela, alors que Charles 4 rechigne à aller trop loin dans un appui ouvert à sa sœur. Bien entendu, ils vont devoir, ces deux nouveaux alliés, se ménager des alliances ou au moins en tout cas, de bienveillance. Alors, on voit des messagers qui s'élancent un peu partout à travers l'Europe. On envoie des messagers en Ecosse, on envoie des messagers aux Pays-Bas et puis, bien sûr, en Avignon, auprès du pape.

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Il faut que le pape soutienne la reine Isabelle et son allié Mortimer.

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Le comte de Hainaut Zélande et Hollande va se montrer le plus réceptif. Lui comprend très bien l'opportunité qui s'ouvre. Opportunités liées à la présence du jeune Édouard aux côtés d'Isabelle. Le marché se résume ainsi si on lui garantit à ce compte de Hainaut, si on lui garantit que le prince de Galles sera son gendre, et bien lui. De son côté, il promet un soutien militaire. Isabelle accepte et c'est ainsi qu'à la fin de septembre 13 126, une centaine d'embarcations avec à leur bord environ 1500 combattants s'éloignent du rivage de la Hollande méridionale.

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Destination l'Angleterre.

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Encore une ouverture d'opéra romantique, en l'occurrence celle du Jeanne d'Arc Giovanna d'Arco de Giuseppe Verdi. l'Orchestre symphonique de Londres était sous la baguette de James Van.

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Franck Ferrand sur Radio Classique. Les bateaux dIsabelle à bord de la côte anglaise, à une centaine de kilomètres au Nord-Est de Londres. Si vous avez bien compris que c'est une opération militaire qui est à l'oeuvre et évidemment, les alliés d'Isabelle, qui jusqu'alors étaient restés extrêmement discrets inutile de vous dire, vont pouvoir s'éveiller.

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Ils accostent un peu avant midi, nous dit Sophie Brucker. Près de la rivière Orwell, tout près des domaines du comte de Norfolk, qui est le demi frère du roi qui tombe qui, ayant appris la nouvelle du Débarquement, ne tarde pas à rejoindre Isabelle, Mortimer et le prince, ainsi que son frère, le comte de Kent. Dans l'après midi, les soldats construisent rapidement une cabane pour y abriter la reine dans le plus grand confort possible. Pendant ce temps, les vivres, les chevaux et les armes sont débarqués et les bateaux repartent aussitôt en Hollande.

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Le sort en est jeté.

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Les envahisseurs ne peuvent plus revenir en arrière. C'est comme quand on dit que vous connaissez l'expression brûler ses vaisseaux. Là, c'est le cas. Les navires sont repartis, eux, maintenant sont là, à pied d'œuvre. Vous aurez compris quand même qu'autour de la reine Isabelle et de son compère Mortimer se trouvent un certain nombre d'alliés de poids, à commencer par un certain nombre de membres de la famille royale le roi Édouard, lui et dans sa capitale. Il a de quoi être déçu de ne pas avoir pu contrer ce débarquement.

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Pourtant, il avait anticipé, mais il a aussi des raisons de se réjouir. La troupe autour de sa femme n'est somme toute pas si impressionnante qu'on aurait pu le croire. Encore une fois, le roi Édouard, dans le jugement qu'il porte sur cette troupe, justement, va manquer de discernement. Ce qu'apporte Isabelle? Ce ne sont pas seulement des combattants et des armes, c'est pour beaucoup une réponse à un problème qui, depuis longtemps, leur apparaissait intolérable celui de la faiblesse d'un roi ou prestige complètement renié.

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Ce roi dominé par les Despenser, père et fils surtout, fils, évidemment. Sans tarder, les rangs d'Isabelle et de Mortimer vont s'étoffer et l'on voit se constituer ce qu'il faut bien appeler une véritable armée. De fait, les gesticulations d'Édouard ne peuvent pas grand chose face à ce qui est en train de devenir une lame de fond, une vague qui grandit devant lui. Et quelques jours après le débarquement, le roi et ses deux âmes damnées jugent même préférable de renoncer à Londres, où la révolte gronde.

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Ils sont obligés de battre en retraite et c'est une véritable débandade qui commence. Une course poursuite. En fait, Despenser perd le premier, débusqué par les amis d'Isabelle à Bristol. Il est immédiatement jugé, si l'on peut dire, est mise à mort le 27 octobre. Quant à d'Aspen Cerphi, qui est auprès du roi, bien entendu, il va être découvert les deux. D'ailleurs, Édouard et Despenser vont être découverts quelques jours après au sud du pays de Galles.

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Ils sont complètement esseulés. Leur ancienne grandeur a été rincée par une de ces averses dans les îles britanniques ont le secret. Déjà, à l'époque, on voyait le favori, sans surprise, va subir les pires sévices et sa tête va finir selon le raffinement du temps sur le London Bridge. Quant au roi, le roi, entouré tout de même d'un certain respect du dû à son prestige et à son rang, le roi est envoyé dans une place forte du centre de l'Angleterre, près de Coventry.

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Le sort qu'on lui réserve est relativement clément, en tout cas pour le moment.

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Isabelle, de son côté, doit régler le problème d'un souverain vivant et donc encore pourvu d'une part de légitimité, qu'on le veuille ou non. La haine que suscite Édouard va faciliter néanmoins les choses. Les crimes d'Édouard sont méthodiquement énumérés et le principe de sa déchéance est validé par le Parlement dès le mois de janvier 13 127. Ce qui veut dire que maintenant, ayant parfaitement réussi son coup, ayant réussi à calmer tous les alliés et qu'elle pouvait avoir sur le continent et à rallier sur place un certain nombre des grands potentats d'Angleterre, la reine va pouvoir gouverner et elle va pouvoir gouverner avec Mortimer.

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Alors vous allez me dire le nouveau roi Édouard 3 est encore jeune, mais justement, comme il est jeune, on peut facilement le manipuler.

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Enfin, quand je dis facilement la vérité, c'est que ça n'est pas si simple.

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D'abord parce que la reine Isabelle demeure unie par mariage à l'ancien roi.

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Ce qui veut dire que moralement, la situation est assez douteuse. Elle vit de façon maritale avec Mortimer, quand même. Et puis, par ailleurs, il y a un certain nombre de tentatives pour soustraire Édouard 3 Édouard 2 à sa prison et ses tentatives ont de quoi l'inquiéter. Parce que ça prouve qu'il y a quand même, autour de l'ancien roi Édouard, deux des partisans qui n'ont pas l'intention pour autant de se laisser faire. Voilà qu'au début de l'automne 327, une nouvelle se met à courir à travers les villes d'Angleterre et les campagnes d'Angleterre.

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Qui va régler le problème, c'est que Édouard 2 serait mort brusquement dans sa prison. Tiens donc. L'événement intrigue. Certains disent qu'en fait, il s'agit d'une fuite maquillée. D'autres évoquent un accident de santé et d'autres encore, évidemment, vont évoquer un meurtre et mettent même un meurtre atroce puisque, selon une variante, des meurtriers à la solde de Mortimer l'aurait occis en lambeaux, en lambeaux. Roshan, par le fondement, avec une tige incandescente. Vous imaginez ça?

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La récente biographe d'Isabelle se montre tout à fait sceptique à ce propos. Le plus probable, nous dit elle, c'est que le crime ait été instigué de manière plus ou moins précise par Mortimer, sans qu'on puisse du tout être certain du modus vivendi et sans qu'Isabelle, d'ailleurs, ait su ce qui allait se passer. Il est probable qu'on ait tenu la reine relative à ce qu'on appelait maintenant la reine mère qu'on le détenu relativement à l'écart du complot qui se tramait contre son contre son mari.

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Le pouvoir d'une reine mère n'est jamais éternelle, au demeurant, parce que le principe, c'est que son fils grandit, bien sûr. Et entre 130 et Douard 3 à 17 ans, il estime qu'Isabelle est le terrible Mortimer, qui est décidément un peu trop sûr de lui.

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Il estime qu'Isabelle et Mortimer doivent lui passer la main. Le lien du favori avec Isabelle n'arrange sans doute pas l'impatience qu'éprouve le fils devant ce qu'il considère sans doute comme un véritable scandale. En automne, c'est à son tour, pour dire un coup d'État et de faire arrêter Mortimer. On dit souvent que l'histoire de France est un roman extraordinaire. Mais que dire de cette histoire d'Angleterre que vous avez vu les rebondissements, les retournements permanents? Isabelle, totalement déconcerté par ce qui est à l'œuvre, aurait plaidé Noble fils.

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Ayez pitié du gentil Mortimer gentil à l'époque, cela voulait dire noble. Édouard 3 ne fléchit pas devant l'exhortation maternelle. Le favori à la politique controversée va être jugée punie du châtiment suprême. Isabelle va vivre encore presque trente ans. Écarté du pouvoir, pour l'essentiel, ce pouvoir qu'elle avait su conquérir avec une détermination, avec une hardiesse peu commune.

[00:22:58]

Nous allons retrouver un homme d'une hardiesse et d'une détermination peu commune, disait Christian Morin. Bonjour Christian. On savait très bien que vous ne risquez pas votre tête avec moi. Non, c'est vrai, je ne sais pas. En tout cas, c'est toujours très agréable d'évoquer les tortures et la façon dont les gens ont été été tués à cette époque là, je pense. Vous savez qu'on évoque aujourd'hui, vous l'avez dit ce matin au passage d'antenne avec Guillaume Durand.

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Et puis, on a parlé le 50ème anniversaire de la disparition du général de Gaulle. Mais je pense que cette année, on ne peut pas ne pas évoquer le 250e anniversaire de la naissance de Beethoven puisque c'est avec lui que nous allons recommencer. En musique dans un petit instant. Beethoven, raison bien présent. Cette année 2020 devait être l'année de Gaulle et l'année Beethoven de Gaulle. On va y arriver parce que ce mois de novembre réserve quand même un certain nombre de grandes solennités.

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Pour ce qui est de l'année Beethoven, disons les choses. La Kovy de 19 ans aura eu un peu raison de mettre des concerts hors Smoker. Radio-Classique est là pour 19.2, justement, des nouveautés comme ça va être le cas dans son petit store. Merci Franck.

[00:24:02]

Excellente journée.