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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. Je vous emmène donc en 256 avant Jésus-Christ. Imaginez, nous sommes sur la mer au sud de l'Italie.

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Cette mer est constellée de bateaux. Immense étendue bleue qui n'est plus qu'une forêt de bois et de toile, ballottée par une petite houle comme il peut y en avoir en Méditerranée, même parfois dimportantes. Il y a là non pas 100 embarcations ou 500, mais il y en a près de 700 et elles se font face avec à leur bord, peut être deux cent quatre vingt dix mille hommes, rameurs et combattants. C'est en tout cas ce que nous dit Paulis Boussay, le grand historien Polybe, qui racontera l'évènement au siècle suivant.

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Quoi qu'il en soit, c'est une énorme bataille qui est en train de se dessiner pas très loin du cap nôm. On est donc au Sud-Est d'Agrigente et c'est un choc qui va marquer un tournant dans ce qu'on appelle la première guerre punique. La guerre punique et les différentes guerres puniques ont affronté. Vous savez, Rome et carottages, ça fait de longues années.

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Déjà commencé la première de ces guerres entre Rome et carottages entre le nord et le sud de la Méditerranée. Si vous voulez, entre la péninsule italique. Et puis ce morceau d'Afrique qu'on appelle aujourd'hui la Tunisie. Il n'y a encore pas si longtemps, on n'aurait sans doute pas donné cher des velléités romaines face à la marine carthaginois, considérée comme la reine de cette Méditerranée occidentale. Mais si cette tentative de crime de lèse majesté maritime est possible, c'est parce que la jeune république romaine qui jusqu'alors s'était surtout manifestée dans des opérations terrestres.

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C'est sur cette république romaine a fait des progrès et des progrès immenses en termes d'ingénierie navale en ce jour de l'été 256 avant Jésus-Christ. Les chefs romains sont là et il y a parmi eux le consul Marcus Attilio Régulus, un homme qu'on peut imaginer avec des traits un peu mûrs, un air tout à fait noble. Ils sont là, tous ces chefs romains qui peuvent compter sur une innovation prête à changer bien des choses. Cette innovation, on l'appelle le Corvo.

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Alors, qu'est ce que c'est que le corpus?

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François decret dans Carthage ou l'Empire de la mer, nous dit. Il s'agissait d'une passerelle bordée de garde fous, longue d'environ dix mètres et large d'un peu plus d'un mètre, muni à une extrémité d'une masse de plomb ayant la forme d'un croc ou d'un bec d'oiseaux de proie.

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Cette passerelle était destinée à s'abattre sur le bâtiment ennemi qui s'approchait d'assez près et le grappin s'encastre sur le pont. Ce vaisseau se trouvait ainsi solidement harponné et grâce à cet ingénieux dispositif, les Romains pouvaient refuser la tactique de l'époque homage et imposer celle de l'abordage qui leur permettait de retrouver les mêlées et le corps à corps des combats terrestres où il était expert.

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En fait, les Romains arrivaient ainsi à créer sur l'eau même, à agréger les bateaux, si je puis dire, à passer de l'un à l'autre et à continuer à se battre comme ils avaient l'habitude depuis si longtemps de le faire si bien à terre, ce n'est pas pour rien.

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Tout cette innovation se corvus dans la tournure que va prendre la bataille.

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Il y a là une lutte terrible. Désir désespérée, Régulus voit fonctionner la tactique romaine et avec l'autre consul qui s'appelle Manlius, joue Jolly à la française, vous dire Manly Gosh.

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En tout cas, avec Manlius, qui dirige lui aussi la flotte romaine, il va réussir à pousser les Carthaginois à la fuite avec un bilan sur lequel on n'aurait pas parié quelques semaines plus tôt seulement, puisque 30 navires ennemis ont été coulés et 64 autres ont été capturés. Autant vous dire que Régulus et Manlius peuvent maintenant se concentrer sur leur principal objectif, qui est d'attaquer les Carthaginois chez eux. Non plus en Sicile, où le conflit risquait de s'éterniser sans résultats décisifs, mais directement sur la côte africaine, sur la côte carthaginois elle même.

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Le débarquement des Romains ne tarde pas assez vite. Régulus et Manlius contrôle d'une position solide. On n'est pas très loin du cap. Bon, vous savez, certes, cette pointe du Nord-Est du Maghreb. Les Romains disposent maintenant d'une espèce de tête de pont.

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Si vous voulez, ils ont une base, d'où attaquer Carthage elle même. C'est déjà un résultat prometteur. Bon, le temps a passé. Pendant ce temps là, l'automne est en train de s'installer. Manlius est rappelé à Rome et c'est à Régulus qu'il revient dès lors de diriger la campagne suivante. Une campagne qui promet vraiment d'être décisive.

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Franck Ferrand, Radio-Classique au moment où les jours se réchauffent, quand on voit arriver les beaux jours de 255 maintenant et qu'on compare à l'envers puisque nous sommes avant Jésus-Christ. Au mieux, donc aux beaux jours. 55 Régulus va donner le ton en adoptant une attitude tout à fait offensive on le voit qui progresse vers l'Ouest. Il bouscule même les puissants éléphants carthaginois. Bientôt, Tunis est entre ses mains. C'est de très bonne augure pour la suite. Parce que la cité de Carthage se trouve vraiment tout près, Régulus semble avoir assez confiance pour vouloir l'emporter avec les seules forces dont il dispose.

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Il n'a même pas besoin d'aller chercher l'alliance d'ennemis locaux des Carthaginois sur le terrain de la diplomatie. Il avance ses pions, il fait monter la pression et peut être qu'il se croit un petit peu trop trop dominant. Il va peut être un peu trop vite persuadé que l'adversaire serait prêt à accepter toutes ces conditions, nous dit François Decret. Il pose à de telles exigences pour un traité de paix qu'il fit avorter dès le départ. Une offre de négociation. Ah oui, c'est pas le tout d'être extrêmement bon dans les armes.

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Encore faut il savoir mener ensuite les négociations. Et Régulus, sans doute, se montre un peu trop peu inflexible. Et pendant ce temps là, les Carthaginois cherchent la parade. Et pour cela, ils font venir un chef militaire spartiate qui s'appelle Xanthippe et qui va analyser la situation. Il n'hésite pas au passage à leur faire la leçon. C'est Polybe qui nous raconte ça. Il leur fait voir pourquoi ils avaient été battus. Et comment. En choisissant toujours la plaine, ils se mettaient en état non seulement de ne rien craindre de leurs ennemis, mais encore de les vaincre.

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Voilà ce qu'il faut faire pour les Carthaginois. Choisir la plaine Xanthippe est assez persuasif. Il obtient qu'on lui confie le commandement des troupes de cardage. Et pendant ce temps là, on ne peut pas dire que Régulus soit parfaitement au fait de tout ce qui est en train de se passer. La vérité, c'est que peu à peu, on voit les ennemis reprendre confiance en eux. Ils ont foi dans leur force et même et même, ils vont oser de nouveau reprendre, sinon tout à fait l'offensive, du moins l'initiative.

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Ils vont s'approcher de Régulus avec une bataille absolument décisive. Régulus est tout simplement dépassé par cette attitude qu'il n'avait pas prévue chez l'adversaire. Ces hommes ne peuvent rien faire. Lui même se retrouve dans une situation qui est quand même dangereuse. Il est acculé et il voit des Carthaginois qui le cernent de partout, qui vont s'approcher jusqu'à se saisir de lui. On peut dire que pour le général romain, c'est une terrible série d'épreuves qui commence, une série d'épreuves qui va marquer la République romaine et qui va la marquer pour longtemps.

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A défaut de musique romaine antique, ça aurait peut être un peu heurté vos oreilles. Jérémie Baigorri nous a choisi une très belle musique russe. C'était la prise de Carte de Moussorgski. l'Orchestre symphonique de Londres était sous la baguette de Claudio Abbado.

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Franck Ferrand sur Radio Classique. Part pour Rome, on peut dire que ce qui, au départ, avait commencé comme une campagne audacieuse en Afrique est en train de tourner complètement à la catastrophe. Et voilà qui est capturé. Cet homme très important qui régulus, c'est une humiliation terrible pour les Romains. Voilà maintenant l'ancien consul obligé d'assister, avec 500 autres prisonniers de son armée, au triomphe des Carthaginois dans leur propre capitale. Et ça fait toujours plaisir de citer un très, très vieillot auteur.

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Alors, écoutons Paylib que l'on fasse de sérieuses réflexions sur cet évènement. Le malheur qui arrive ici à Régulus nous apprend que dans le sein même de la prospérité, l'on doit toujours être en guerre contre l'inconstance de la fortune. Il n'y a que quelques jours que ce général dur et impitoyable ne voulait se relâcher sur rien ni faire aucune grâce à ses ennemis. Et aujourd'hui, le voilà réduit à implorer leur compassion et leur clémence. On reconnaît ici combien Euripide avait autrefois raison de le dire un bon conseil vaut mieux qu'une pesante armée.

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La pesante armée de Régulus, c'est vrai, n'a pas pu faire grand chose.

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Il est membre d'une grande famille de Campanie, Régulus.

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Il est arrivé à la dignité de consul. Voyez que ça a trait aux personnages. Et voilà maintenant qu'il n'est plus qu'un malheureux captif dans la cité qu'il rêvait de soumettre. Il n'a plus qu'à attendre de savoir ce que réserve la suite de l'interminable guerre punique à ses espérances déçues, en espérant quand même que les siens pourront peut être essayer de venir le secourir. C'est vrai que les Romains n'ont même pas dit leur dernier mot, qu'ils préparent leur revanche. Bien entendu, on voit ainsi bientôt leur flotte puissante flotte retraverser la Méditerranée, reprendre la route de l'Afrique.

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Les Carthaginois tentent de lui barrer le chemin et là encore, le Brillault romain sur les mers brillaud de fraîche date. Vous l'aurez compris, va faire son effet. On dit même que cette fois, Carthage aurait perdu plus de 100 vaisseaux. C'est vous dire si le corpus romain est d'une efficacité folle. Bon. Sauf que peu après cette splendide victoire navale, le vent se lève, le ciel se vide sur la mer, la houle se déchaîne et les capitaines des navires et leurs pauvres rameurs ne peuvent plus maintenant faire grand chose.

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On va voir les eaux avaler tout ce qu'elles peuvent. Toujours selon notre auteur antique, les Romains auraient perdu dans cette tempête plus de quatre vaisseaux sur cinq.

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Vous imaginez ça?

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Polybe nous dit toute la côte n'était couverte que de cadavres et de vaisseaux fracassés. On ne voit dans l'histoire aucun exemple d'un naufrage plus déplorable. Oui, parce que là, ce n'est pas le naufrage d'un navire ou d'un groupe de navires, c'est le naufrage de toute une flotte. En d'autres termes, puisque les Romains, maintenant, ne sont plus en état de dominer les mers. Eh bien, la guerre est parti pour durer et vous dire que pour le pauvre Régulus, ce ne sont pas de bonnes nouvelles.

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Sa captivité va se prolonger. Il va ainsi voir défiler les mois loin de sa patrie, les mois et les années, même si, nous dit l'historien Florus, il garde la tête haute dans sa prison carthaginois. Il n'empêche. Deux batailles en sièges d'accrochage, en coup de main d'abordage, en bataille rangée. Aucun camp ne réussi, dans cette guerre punique, à prendre un avantage décisif, en particulier sur le terrain d'opération principal qu'est la Sicile. Vous l'aurez compris, alors évidemment, on s'épuise dans cette affaire.

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On s'épuise. Carottages cherche à négocier la paix. Des tractations commencent à se profiler avec Rome et Carthage entend bien utiliser cet atout majeur, cet atout qu'elle tient dans sa manche. Si je puis dire, et qui s'appelle Régulus. Dans Historia, Alexandre de Saint-Phalle nous dit Une députation fut choisie et avant son départ, on tira le consul de son cachot en exigeant qui l'accompagnait à la mission pour plaider la cause de la paix. On lui demanda seulement qu'en cas d'échec des pourparlers, il revienne se constituer prisonnier à Carthage.

[00:13:28]

Régulus, Jura on envigueur? De toute façon, ce que vous vouliez qu'il fasse? Que vouliez vous qu'il lui aurait dit Corneille. Le général défait bientôt monte sur un bateau à destination de son pays natal. On ne peut que supposer les émotions qui le submergent. En voyant de loin se profiler la côte romaine. Il a sans doute de la joie de revoir ces lieux qu'il connaît si bien et qui ont dû tellement lui manquer. Mais en même temps, cette joie est intimement mêlée de honte.

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Honte pour lui, qui était jadis une figure ici tellement respectée et qui, maintenant, ne présente plus que le visage calamiteux de la défaite. Les négociations commencent. Un des objectifs des Carthaginois, ça paraît être d'obtenir la libération de nombre de leurs hommes faits prisonniers contre évidemment la libération de Régulus et d'un certain nombre de ceux qui l'entourent. Dans ce contexte, l'ancien consul est appelé à s'exprimer et évidemment, chacun des mots qu'il va prononcer est extrêmement attendu, autant par ses compatriotes romains que par les Carthaginois.

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Bien sûr, c'est toute trope. Cette fois, on aura fait le tour des grands historiens de l'Antiquité. Trope, qui écrira quand même bien plus tard, l'introduit dans le Sénat. Régulus ne voulut plus agir en qualité de Romains et dit que, du jour où ils étaient tombés au pouvoir des Africains, il avait cessé d'être citoyen de Rome. Aussi, il se refusa aux embrasements de sa femme et conseilla aux Romains de ne point faire la paix avec les Carthaginois.

[00:14:57]

ditIl par tant de désastres. Ils n'ont plus l'espérance. La vie de Régulus n'est pas assez précieuse pour qu'on rende tant de milliers de captifs en échange d'un seul vieillard et du petit nombre de Romains qui ont été faits prisonniers.

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Vous imaginez le Dilem, ces antiques? C'est majeur. C'est magnifique, ce Dilem de Régulus, entre liberté et une fin de vie plus douce. Et puis, le bien de la République est évidemment une balance. Pas longtemps. Il va faire clairement le choix de la probité, le choix de l'intérêt général, avec des conséquences dont je n'ai même pas besoin de vous dire quelles vont être pour lui. Terrible. C'est encore Claudio Abbado qui dirige le Choeur philharmonique de Prague et l'Orchestre philharmonique de Berlin.

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Dans ce chant de guerre des Lybiens de Moussorgski. Franck Ferrand sur Radio Classique Vous imaginez bien que le petit et le petit discours de Régulus au Sénat a fait son effet puisqu'il a clairement fait comprendre que la situation des Carthaginois était mauvaise. Les Romains vont avoir beau jeu de couper court à toute tractation. Leur intérêt paraît être de poursuivre la lutte armée et Régulus n'a pas longtemps à rester en territoire romain. Dans ces conditions, les ambassadeurs devaient mettre à la voile dans les 48 heures et Régulus avec eux, nous dit Alexandre de Saint-Phalle, puisque le but de la négociation n'avait pas été atteint.

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Le soir même de la séance au Sénat, il partit pour sa maison de campagne, revit sa femme et ses fils. Passa une dernière nuit sous le toit familial. Ses amis, qui avaient entendu parler de la déposition, arrivèrent en foule pour le supplier de rester sans tenir compte de sa promesse. Et voilà un nouveau Dilem pour l'ancien consul. Mais encore une fois, cet homme là est un homme droit et il a fait son choix. Choix sans doute teinté d'un sentiment de honte et de déshonneur, du moins si l'on en croit encore Eutrope.

[00:17:38]

Régulus, nous dit il, refusa de rester dans une ville où il ne pouvait que conserver la dignité d'honorables citoyens après avoir été l'esclave des Carthaginois. L'ancien consul est bientôt de nouveau sur un bateau qui va l'emmener l'emmener vers l'Afrique, l'emmener très loin des siens. Il se dirige maintenant vers un avenir qu'il ne lui appartient tout simplement plus.

[00:18:01]

Franck Ferrand s'y Radio-Classique et les Carthaginois n'ont aucune intention de pardonner à leurs prisonniers ce qu'ils considèrent comme la pire des trahisons en plein Sénat de Rome. Vous imaginez? Et assez vite, on va lui faire payer au prix fort les paroles qu'il s'est permis de tenir devant les sénateurs romains au sujet de la peine choisie. Comme sur bien des événements de la vie Régulus, disons que les sources ne sont pas tout à fait d'accord. Encore un autre auteur en latin il s'appelle Aulu-Gelle Audio, Gaius Aulu-Gelle, rapporte cette version terrifiante.

[00:18:33]

Régulus de retour à Carthage. Il souffrit les tourments les plus barbares et les plus inouïes. Il fut d'abord jeté dans des cachots profonds et ténébreux, d'où on le tirait tout à coup longtemps après pour l'exposer aux rayons d'un soleil ardent en le forçant de lever les yeux vers le ciel, de peur que le mouvement des paupières n'affaiblit la douleur du supplice, ont pris la cruelle précaution de les coudre et de les tirer en haut et en bas. Ainsi Régulus doit il affronter Le Soleil bien en face, sans possibilité d'échapper à son éblouissement.

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Scène terrible. C'était c'était la roche Foucault qui disait Le soleil comme la mort ne peut regarder en face. Et lui? On va lui brûler les yeux à regarder le soleil et ça inspirera le grand peintre ternaires, le grand peintre anglais Turner. De nombreux siècles plus tard, il devait tirer de cette affaire une de ses toiles célèbres qui s'appelle Régulus, tout simplement. On ne voit pas du tout le visage souffrant du supplicié avec pudeur et surtout avec beaucoup plus de force, imitant d'ailleurs les couchers de soleil ou les lever de soleil du Lorrain ou du grand peintre français de Rome.

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Ce que Régulus est contraint de voir lui même constitue la base même du tableau d'auteur né. Un immense soleil jaune, presque blanc, qui semble dévorer le ciel de toute sa puissance. Cet astre qui va se frayer un passage à travers le port de cardage. Cet astre est un peu le justicier qui va obliger Régulus à regarder la vérité en face. Il est aussi le bourreau qui va venir frapper sa pauvre et faible victime, déjà tellement tellement abîmée. Pour Régulus, c'est le châtiment de la pleine lumière.

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C'est l'obligation d'affronter toute crue une réalité qu'il avait cru pouvoir dominer et qui l'a en vérité complètement complètement dominé. C'est l'honneur qui brule, si vous voulez, ou c'est peut être la vérité qui tue. Comme nous le dit Pierre Louis Lancel, qui a préparé toute cette émission, il y a sans doute une part mythique dans le destin de Régulus, qui devait s'achever après encore quelques supplices. Mais, nous dit il. Même si les historiens sont partagés quant à la véracité des divers évènements de la vie tragique de Régulus, c'est aussi la force de ces grandes trajectoires antiques.

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Et là, c'est vrai que nous sommes dans ce que l'histoire de la République romaine peut proposer de plus remarquable en termes d'exemples, d'honneurs. Et oui, grandes trajectoires antiques, teintées d'incertitude, émaillées d'enseignements et dans lesquelles l'héroïsme est possible, même au bout des plus terribles défaites. Oui, on doit pouvoir jusqu'au bout rester droit dans la force de l'héroïsme.

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Alors là, la transition, mais mes données ce matin, c'est très facile puisque je parlais de droiture et d'héroïsme.

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Comment ne pas vous présenter un certain Christian Morin, un beau Jocrisse, citer un extrait de Bérénice et penser un peu cette ambiance si je suis avec un profond respect, Monseigneur, votre trésor est très obéissant, serviteur. Le postulat exactement? Jean Marais dans Le bossu du tri. C'est bien beau de parler de tourneur, mais voyez, les musées sont fermés. Ou est ce que l'on peut faire de très beaux tableaux? Alors il est à la tête de ce qu'autrefois, on appelait la tête galeries.

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Vous savez, maintenant, ce a été rebaptisé La tête Brittan depuis qu'on a ouvert dans ses anciens entrepôts un peu incroyables du sud de Londres ce qu'on appelle la Tate Modern. Alors là, c'est dans la tête Britten. Et c'est d'ailleurs dans un département bien particulier qui est réservé aux tableaux de John Maynard William Werner, le maître absolu de la peinture britannique, mais pas uniquement ce tableau en exposition. Il y a d'autres œuvres, d'autres, mais beaucoup d'œuvres de tourneur.

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Il y en a même pas mal. Presque toutes celles qui ont fait les beaux jours des salons des années 1830 et 40 à l'éclat de sa peinture est assez fabuleux. Il est le seul peintre que je connaisse. Et pourtant, Dieu sait que nos impressionnistes sont assez doux et tout à fait lui est capable de faire briller de l'intérieur la toile. Vous avez vraiment l'impression qu'il y a du soleil sur la toile? Je dis le seul. C'est vrai qu'avant lui, et c'est son grand modèle, c'est celui qui lui a servi de modèle pour Régulus, d'ailleurs.

[00:22:57]

Il y a eu Claude Gelez, celui qu'on appelle le Lorrain, le Lorrain que vous évoquez à propos de rendre tout à l'heure. Eh bien écoutez, j'ai hâte de vous retrouver demain matin parce que j'aime bien la façon dont vous m'annonçait le matin jouer à d'accord Mediacom. Enfin, quand même. Vous savez, on est sensible à ce genre de choses en plus. Mais racontez moi Rome comme ça. Ce sera la chute de l'empire, alors ça fait quatre ans que vous ne l'aviez déjà fait.

[00:23:24]

On sort de temps en temps. Ça s'appelle le comique de répétition et vous voilà au théâtre s'est rapproché. Là, nous, nous avons des SEMADER. C'est l'avantage de la quotidienne. Exact.

[00:23:35]

Perciformes bonne journée.