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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. Philip, duc d'Edimbourg, l'époux de la reine Elizabeth Kador, Guillaume Durand, disait à la BBC en 2011 Mais qui se préoccupe de ce que je pense?

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Je trouve cette phrase assez forte il y a de l'humour, bien sûr, comme toujours avec lui, mais une forme d'abnégation aussi et d'orgueil chez cet homme entré dans l'histoire le jour de son mariage. Évidemment, c'était en 1947. Un homme bientôt centenaire, à la personnalité relativement secret, très, très polémique en Angleterre. On aura l'occasion de le dire.

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Un homme au passé, sans doute plus douloureux qu'on ne le croit. Nous sommes le vendredi 10 juin 1921, à Corfou, en Grèce.

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Au coeur d'un jardin planté de cyprès, de magnolias d'oranger, de lauriers roses. On est en Grèce. Qu'est ce que vous voulez imaginer? Une villa de style néoclassique aux colonnades blanches qui surplombe la mer Ionienne. C'est la villa Mon-Repos, villa sans électricité ni chauffage, ni même eau chaude. On est en 1921 et là, au milieu de la salle à manger, sur la grande table, on a installé une femme qui vient d'accoucher. Et c'est un garçon, un robuste bébé.

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Donc très vite, tout de suite, on va prénommé Philippe. Ses parents sont de la très bonne société. La jeune maman Alice, qui est sourde de naissance, appartient à une famille britannique de grand renom, très liée à la lignée royale. Les membres Baten, le père André de Grèce et carrément le frère du roi de Grèce. Il est capitaine de cavalerie. D'ailleurs, il est parti se battre contre les Turcs parce que là, en 1921, bien sûr, c'est la guerre contre les Turcs.

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Un an plus tard, cette guerre sera perdue et la monarchie grecque va être renversée. Les responsables de la débâcle seront jugés et exécutés par le nouveau régime républicain. J'ai eu l'occasion de vous raconter cela déjà et le père de Philippe, André, va échapper, mais vraiment de justesse, au procès et à l'exécution. Grâce à l'intervention des membres Baten et du gouvernement britannique. Il n'empêche que toute la famille va devoir partir pour l'exil.

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Le 3 décembre 1922, au port de Corfou, André de Grèce et sa femme Alice le petit prince Philippe et quatre de ses quatre soeurs vont embarquer en toute hâte sur un croiseur anglais qui fait route vers l'Italie toute proche. Le croiseur, c'est le Calypso. Le temps de la traversée, l'enfant de 18 mois est installé dans une caisse à orange. Ça ne s'invente pas.

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C'est un drôle de couffins, me direz vous. On peut dire qu'il a échappé à la Grèce un peu à la façon de Moïse sauvé des eaux.

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Franck Ferrand, c'est un raté christique. C'est donc en France que vont s'installer ces fugitifs. Il s'installe à ces exilés, devrais je dire. Il s'installe à Saint-Cloud, où un oncle leur prête une villa. Ils ont presque tout quitté. Leur train de vie va devoir diminuer considérablement. Bien sûr, la mère de Philippe devient carrément vendeuse dans une mercerie grecque, rue du Faubourg-Saint-Honoré. C'est peut être aussi une façon pour elle d'occuper le temps. Le petit Philippe ne se rend compte de rien.

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J'avais à peine un an, dira t il plus tard. Je ne pense pas avoir ressenti la même désorientation que le reste de ma famille. Ben non, il était trop petit. J'ai un enfant rigolo, d'ailleurs, facétieux, turbulent. Sa mère l'inscrit dans une école américaine, l'école des. Désormais, il va apprendre à lire, à écrire avec beaucoup de facilité. Son domaine de prédilection n'en reste pas moins le sport. Et quand je dis le sport, on devrait dire tous les sports.

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Car quand il va grandir, la natation, le ski, le baseball. Rien ne lui résiste. Et à chaque fois, c'est lui le chef de l'équipe. l'École joue un rôle fondamental dans la vie du jeune Philippe, car il va se retrouver, disons le, assez vite livré à lui même. En quelques années, son père abandonne la famille pour aller refaire sa vie avec sa maîtresse sur la Côte d'Azur. On le voit beaucoup à Monte-Carlo, etc.

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Les sœurs de Philippe quittent le foyer pour aller se marier l'une après l'autre en Allemagne. Quant à la mère, elle a sombré depuis un certain temps déjà dans la dépression. On l'a vu perdre l'appétit et être souvent prise de violents maux de tête, traverser des espèces de crises qui sont des crises mystiques plus ou moins délirantes. Elle se croit l'épouse du Christ. Elle entend des voix et les médecins vont finir par diagnostiquer carrément une schizophrénie et une maniaco dépression, comme on dit à l'époque.

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Ils vont l'hospitaliser de plus en plus souvent en Allemagne, en Suisse, dans toutes sortes de cliniques, et le prince Philip se retrouve donc seul.

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Cela ne l'empêche pas d'être très actif, s'ennuie rarement. Il passe toutes ses vacances avec ses cousins chez ses oncles et tantes, parfois en Roumanie, plus souvent en Angleterre, chez son oncle, le très important Lord Jorge Mendes. Baten, bien sûr, le capitaine de la Royal Navy, qui lui raconte le soir ses grandes batailles navales. Après l'école primaire, c'est d'ailleurs en Angleterre que va être scolarisé. D'abord dans un collège très huppé, Hachim, dont il apprécie la vie collective.

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Il faut faire les quatre cents coups. Là, il se défoule au sport. Vous voyez ce que c'est que la vie de ces collèges anglais? Philippe Delorme, d'ailleurs, dans la biographie qu'il a consacrée à Philip d'Edimbourg, raconte à l'un de ses professeurs qu'il interrogera sur son patronyme. Il répondra tout de go Je suis Philippe, juste Philippe. C'est tout. On l'appelle le prince Philip de Grèce, mais un de ses camarades dira il, était réellement prince de rien et de nulle part.

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Son père l'expédie ensuite dans un autre collège, un peu moins huppé, mais aussi un peu moins cher, plus original. D'ailleurs, c'est Gardonne Stam, sur la côte écossaise, entre les murs d'un château un peu lugubre et délabré, hanté probablement, comme le sont souvent les châteaux d'Écosse. l'Enseignement est dirigé par un pédagogue assez étonnant qui s'appelle Kurt Hahn. Enseignement fondé sur la karama, sur la camaraderie virile, sur le respect des autres, l'apprentissage de l'autonomie, etc.

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L'adolescent accepte tout ça sans jamais rechigner grâce au collège. Il va découvrir maintenant la grande passion de sa vie, c'est à dire la navigation, tout son temps libre. Et bien sûr qu'il en a du temps libre puisque personne ne vient jamais le voir. Le pauvre, tout ce temps libre, il le passe avec les marins pêcheurs du coin. Il les observe parfois, il les accompagne en mer et à la fin de sa scolarité, le directeur Kurt Hahn va rédiger ce compte rendu.

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Écoutez bien ça, vous allez voir. Ça n'est pas sans résonance et sans écho avec tout ce qui va se passer par la suite. Les qualités de chef du prince Philippe sont remarquables. Malgré des mouvements d'impatience ou d'intolérance, il est universellement aimé, respecté. Tous ont confiance en lui. Il devra prouver sa valeur, se mesurer aux exigences de fonctions importantes.

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Renaud Capuçon et Jérôme Ducros interprétaient cet arrangement pour violon et piano de la capricieuse de Sir Edward Elgar.

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Franck Ferrand sur Radio Classique. Elle n'a plus de famille, ce jeune Philippe, il est ballotté d'internat en internat. Et évidemment, la mort de sa soeur Cécile, quand il a 16 ans va le marquer, puis celle de son oncle Jorge Mendes Baten quand il en a 17. Philippe est parfois pris d'un accès de colère, des accès qui dissimule une tristesse qu'il a eue. Il a du mal à exprimer autrement. Et heureusement pour lui, il y a les jeunes femmes.

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Sa cousine Alexandra d'abord, auprès de laquelle il trouve toute l'amitié du monde et la complicité et le soutien. Il va passer avec elle l'été de ses 17 ans à Venise, courant les fêtes de la jeunesse dorée, le Palazzo Palazzo. Philippe est grand, blond, sportif. Il est drôle. Il fait chavirer les cœurs. Lui même va s'éprendre d'une vedette new yorkaise de 17 ans qu'il appelle Kobina White, et elle est obligée de repartir en Amérique à la rentrée.

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Heureusement, il y a donc les membres Baten. Après le décès de George, c'est son frère Louis Mountbatten, qui est tout aussi influent et même davantage, qui va prendre Philippe sous son aile. Louise est commandant dans la Royal Navy. Philippe veut suivre son exemple.

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Il s'inscrit à l'École navale de Dartmouth et en choisissant les membres Baten, on peut dire qu'il a choisi d'une certaine manière la Royal Navy et qu'il a choisi son pays, qui sera la Grande-Bretagne.

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On peut dire que la Grande-Bretagne le lui rendra bien en la personne de la princesse Elisabeth. Et voilà, nous y sommes.

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Le 22 juillet 1939, le roi le roi George 6 visite l'École navale de Dartmouth et il y a avec lui ses filles Elizabeth et Margaret. Elizabeth a 13 ans. Elle est donc l'héritière désignée de la Couronne et Margaret n'a que 9 ans. Elle accompagne donc leur père, Louis Mountbatten, qui est aide de camp du roi, à tout organiser. Il va habilement confier les deux princesses aux bons soins de son éblouissant neveu, qui est lui même élève de l'école, le prince Philip de Grèce.

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Il a 18 ans. Philippe. À ce moment là, il fait la conversation aux deux jeunes filles. Il leur offre des biscuits au gingembre et, clou du spectacle. Il leur fait une démonstration de tennis.

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La gouvernante d'Elisabeth racontera, je cite Elisabeth ne l'a pas quitter des yeux une seconde. Comme il est bon, regardez comme il saute haut, disait elle.

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Oui, on peut dire qu'Elizabeth vient de rencontrer son prince charmant. Ça a été un grand coup de foudre pour elle. De son côté, à l'époque, évidemment, Philippe ne regarde pas ces petites filles de 13 et 9 ans. Lui ne regarde que la Benning, qui est son amourette de l'époque. Amourette, qui va tourner court puisque le 3 septembre 1939, c'est le début de la guerre. Bien entendu, il est engagé dans le service actif. Direction l'océan Pacifique.

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Et à la fin de février 40, on voit Philippe.

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De retour à Londres, il est en permission en baten, en profite pour organiser une petite soirée au théâtre où il invite Philippe et la princesse Elisabeth.

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Et quand il retourne sur son navire, Philippe confie à son commandant Je pense que mon oncle a des idées pour moi. Il pense que je pourrais épouser la princesse Elisabeth. Êtes vous vraiment amoureux d'elle? Demande le commandant. Oh oui, je lui ai écrit chaque semaine, répond Philippe. En octobre, 41 nouvelles permissions. Cette fois, il la passe au château de Windsor, où les princesses sont installées. Vous savez, pendant tout le temps de la guerre, c'est le blitz à Londres.

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Bon, bref, il va retourner à Windsor à Noël 43. Il y est de nouveau en juillet 44. Et là, Elizabeth est en train de devenir une une jeune fille. Elle écrit à sa cousine Diana Boz Line Nous nous sommes beaucoup amusés et je pense qu'il a pris lui aussi assez de plaisir. Il est charmant, très drôle, presque jamais sérieux, mais quand il l'est, il parle avec bon sens. Nous avons passé un moment terrible dimanche soir et nous avons dansé avec le gramophone au sortir de la guerre.

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Le choix d'Elizabeth maintenant elle a vingt ans est un choix définitif. Ce sera Philippe. Ce ne sera personne d'autre. Le roi aurait préféré qu'elle attendait un peu, mais il va finir par devoir se résoudre devant la détermination de la princesse Elisabeth à autoriser cette union qui n'était pas prévue dans la famille royale. En tout cas, pas chez le roi et la reine. Et dès lors, tout va s'enchaîner. Il n'y a pas d'accrocs étaient 46 au domaine de Balmoral, en Ecosse.

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Philippe déclare sa flamme à Elizabeth, début 47. Il est naturalisé et prend le nom de Mountbatten. Il se convertit à ce moment là à l'anglicanisme. C'était bien le moins. Il était orthodoxe jusqu'ici et en juillet 47, ce sont les fiançailles. Je me demande s'il comprend dans quoi ils s'engagent?

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S'interroge George 6. La veille du mariage, Philippe reçoit donc le titre de duc d'Édimbourg et enterre sa vie de garçon. Je suppose que je ne m'amusait plus jamais, feint t il de se lamenter auprès de son ami L'Écuyer Mike Parker, qu'il a rencontré autrefois dans la Navy. Le lendemain, 20 novembre 47, en l'abbaye de Westminster. A la question Voulez vous prendre cette femme pour épouse? Il répond Bien sûr, oui, je le veux. Inutile de vous dire qu'Elizabeth répond la même chose.

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C'est l'époque, évidemment, ils sont le couple du siècle, poursuivis partout par les paparazzis. Ils vont se réfugier pour leur lune de miel à Balmoral, justement en Ecosse. De retour à Buckingham, Philippe découvre la vie de couple et la vie de famille. Il a 26 ans, lui à l'époque, et lui qui a toujours été nomade et solitaire. Ça change tout. Bien entendu, Elizabeth est vite enceinte. Le prince Charles va naître le 14 novembre 1948.

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Et Philippe, en le voyant dit On dirait un ploum pudding. Oui, ça vous donne une idée du genre de remarque qu'il fait tout le temps. Ça donne aussi peut être un peu le ton de la relation si difficile qu'il entretiendra avec son fils. Quand le duc reprend son service dans la Royal Navy en Méditerranée, Elizabeth vient le rejoindre à Malte, le temps d'une escale, d'une escale. Et là, ils vont vivre quelques jours de grand bonheur et de liberté.

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Elizabeth va à la plage, au cinéma, chez le coiffeur, comme si c'était une jeune femme ordinaire. Et la voilà de nouveau enceinte. La petite Anne va naître en août 50. Le couple va trouver un certain équilibre.

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George Cices les envoie en voyage officiel au Canada, en Europe, en Nouvelle-Zélande, en Afrique seulement.

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Tout ça, bien entendu, ça demande de très grands. Un très grand investissement. Le roi? Il faut vous le dire, le roi George est malade. Il est atteint d'un cancer du poumon. Et le 5 février, 56 dans son sommeil, Ilva décédé brutalement d'une trompe boz cérébrale. A ce moment là, vous le savez forcément, Elizabeth et Philip sont en voyage au Kenya. Ils se trouvent dans un lodge quand on bricole par cœur, justement.

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Toujours, l'ami de Philip apprend la nouvelle au duc d'Édimbourg. Le roi est mort, ce qui veut dire que maintenant, la princesse Elisabeth est la reine Elizabeth. Philippe n'est pas homme à montrer ses émotions, racontera Mankell. Mais il semblait que la moitié du monde lui était tombée dessus.

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Et Le Sceptre, une marche composée par Sir William Walton pour le couronnement de la reine Elizabeth en 1953. l'Orchestre philharmonique de Londres était sous la baguette de Sir Adrianne Paul.

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Franck Ferrand Si tu cross-site, Philippe a très mal pris ce changement d'État. Il va traverser une véritable dépression et s'enfermer dans ses appartements. On le voit tomber malade. Il va avoir la jaunisse. Il s'isole à Balmoral. À Buckingham, on se méfie beaucoup de lui et certains proches de la famille royale le surnomme de Louis, fait de jazz band. Le mari réfugié. On le trouve peut être trop progressiste sont à l'image de son oncle Dickie Mountbatten, proche du travailliste.

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Le secrétaire privé de la reine est résolu à ne lui laisser aucun rôle. Et Philippe, évidemment, vit tout ça très mal. Je ne suis rien de plus qu'une foutue amibe, dit il. Et puis, il va falloir qu'il s'y fasse. Qu'est ce que vous voulez? Va se résigner peu à peu. Il lui faudra encore quelques mois pour trouver ses marques et pour dire à son ami McCaul par cœur. Mon rôle consiste avant tout à ne jamais la laisser tomber.

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Ça, il l'a bien compris et ça va être peut être le défi de toute sa vie. Alors, on verra Philippe moderniser un peu la vie du palais de Buckingham. Il fait installer le téléphone dans toutes les pièces. Il le fait retirer les perruques poudrées du personnel. Et puis, on le verra défendre partout.

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Trois priorités à travers le Commonwealth Santier, l'industrie, l'éducation, l'environnement, c'est ça. C'est sa trilogie industrie, éducation, environnement. C'est peut être pas si mal. Somme toute, dans une conférence à Oxford sur le travail, on l'entend dire il est très facile de penser l'industrie comme une fin en soi, mais en réalité, la communauté est plus importante que l'industrie. Nous devons prendre en compte le fait que les gens sont d'abord des citoyens et pas seulement des travailleurs.

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Au début des années 60, il devient le président du Bodeux Beaulieu d'Obwald Yusef, le World Wide Fund for Nature en Grande Bretagne.

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Il dit tout sur le climat. Il faut que nous prenions conscience de la gravité de la situation. Il est presque déjà trop tard. Vous imaginez quoi dire aujourd'hui? Elisabeth et Philippe ne voient pas beaucoup leurs enfants le matin, une heure en fin de journée. En soixante et soixante quatre, je ne voulais pas dit son est Andrew et Edward. Philippe veut éduquer ses fils à la dure, comme il l'a été lui même et surtout Charles. Il veut en faire un homme, un vrai, comme il dit toujours.

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Il l'oblige à faire de la boxe. Il l'inscrit au gymnase. Il l'envoie à l'internat de Gardonne State, dans ce vieux château écossais qu'il avait lui même fréquenté. Pour Charles, qui est un garçon sensible et rêveur, tout cela est très dur. Il supporte mal l'injonction paternelle et la vie de caserne. Le prince Charles. Un jour, il va même se rebeller et lancé à son père Souvenez vous seulement à qui vous parlez, vous parlez au futur roi d'Angleterre.

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Ce qui, lorsqu'on sait la situation dans laquelle se trouve depuis le début le prince Philippe, était une phrase, somme toute d'une assez grande cruauté envers son père, mais très juste. Il y en a un, le fils qui est le futur roi d'Angleterre.

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L'autre qui ne sera jamais que le mari de la reine, condamnée à la suivre toujours, même si, dans la vie privée, dans la vie familiale, il a toujours occupé la première place. Plus tard, c'est encore Philippe qui va pousser Charles, pourtant hésitant, à épouser Diana Spencer. Vous savez, quand le couple battra de l'aile, c'est le moins qu'on puisse dire. Philippe fera tout ce qu'il peut pour essayer de les rabibocher. Mais on connaît le succès de l'opération.

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Il y a ensuite le tragique décès de Lady Gaga et comme le monde entier a pris l'habitude de l'appeler, et Philippe va s'employer à ce moment là à protéger ses petits fils de la voracité des médias. Les hommes, pas les médias. Il faut vous le dire d'ailleurs. Généralement, ils le lui rendent assez bien. William et Harry vont donc être assez proches de leur grand père quand William, devenu jeune homme, voudra épouser Kate Middleton. Vous savez que son grand père a encore une fois le soutiendra.

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Alors, comment résumer toutes ces dizaines d'années de règne, si je puis dire en tout cas daccompagnement, du règne de son épouse, ce serait ce serait impossible à faire, dites vous simplement que le prince Philippe est partout aux côtés de la reine? M'est arrivé de le voir en plusieurs circonstances, toujours extrêmement présent et extrêmement drôle. Alors que la reine Elizabeth a toujours l'air d'un peu survolé les évènements, lui est là pour toujours dire un mot à droite, à gauche parfois.

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Une gaffe aussi, que s'empressent de révéler des journalistes toujours en quête de bons mots du duc d'Edimbourg. Philippe aura pendant toutes ces années, effectué plusieurs tours du monde, une moyenne de 120 000 km par an. Et puis, petit à petit, on l'a vu ralentir le rythme. Forcément, il vaut mieux se retirer avant la date de péremption, disait il assez avec pas mal d'humour.

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Encore une fois, alerte cardiaque en mine. En 2011, déjà.

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Mais il est là, toujours avec cette santé de fer. Je suppose que c'est en grande partie à cause de l'accumulation des toasts portés à ma santé, dit il. Mais c'est à la reine qu'il convient sans doute de laisser le dernier mot. La reine qui, vous le savez, commence quasiment tous ses discours par ces trois mots. Mais quatre mots pardon, Brisbane, Nye, mon mari et moi. Eh bien, au cours d'une adresse au Parlement en mars 2012, la reine Elizabeth avait confié le prince Philip.

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Bien connu pour refuser les compliments de toutes sortes, mais il a été tout au long de mon règne une force constante et même un guide Franck Ferrand si tu christiques, eh bien, nous allons retrouver maintenant notre Christian Morin national.

[00:21:29]

Bonjour, chaque question nationale ou le titre Bonjour, comment allez vous?

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On cherche à savoir écouter. On commence la semaine avec le duc d'Edimbourg.

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Oui, vous m'avez replongé parce que je suis actuellement dans cette série avec de nombreux épisodes, remarquablement construit. C'est extraordinaire, justement. Et là, je viens de passer avec le prince Philip un passage à vide qu'il aurait eu dans les années 60, où il s'est retourné vers la religion. Oui, tout à fait. On vous laisse aller. Oui, c'est très, très intéressant. Mais merci encore. Il y a eu pas mal de passages à vide que je n'ai pas eu le temps d'évoquer là.

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Mais c'est vrai qu'il y a eu. Parfois, elle s'est réfugiée dans des voyages effectivement, dans la foi, dans l'intérêt pour la science également et pour les découvertes.

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En fait, c'est un homme assez passionnant et l'on s'aperçoit même si lui aussi, quelques difficultés étant plus jeune, ce n'était pas toujours. Vous l'avez évoqué ce matin, une vie facile maintenant, mais celle du prince Charles n'a pas toujours été des plus joyeuses. Peut on dire? Non, non, c'est le moins qu'on puisse dire, puisque j'ai cru comprendre maintenant que nous pouvions, comme les auditeurs pouvaient faire peut être faire des commentaires. J'ai entendu Guillaume Durand, qui voulait absolument que vous évoquez Ava Gardner.

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Je reviens quand même sur cette idée de balade une fois ou deux par mois, peut être dans ses ateliers de peintres, comme vous l'avez fait avec Fragonard. Avec joie. La semaine dernière, c'était très, très intéressant et vous avez du travail par dessus la tête. Filez à la maison. Travailler, écrivez.