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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio. Le vendredi 5 décembre 1952, les rues de Londres sont glacées, givrées. Depuis la veille, les habitants ont compris que l'hiver arrivé. On a mis de gros manteaux relever les cols et des écharpes, des chapeaux, des bonnets. Bref, pour ne rien arranger, ce 5 décembre, un brouillard brouillard dense, épais, gêne la visibilité. On distingue encore les phares des véhicules. On arrive à se repérer à la lueur des réverbères, mais quand même, on tâtonne.

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Il faut bien le dire. Les petits accidents vont se révéler assez nombreux. Les policiers vont avoir de plus en plus de mal à faire la circulation.

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D'habitude, le brouillard se dissipe entre 10 heures et midi quand on est habitué à Londres. On sait ce que c'est que le brouillard seulement en ce 5 décembre.

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Rien à faire. La purée de pois tend à se maintenir et le manteau brumeux non seulement se répand partout, mais il a tendance à s'épaissir d'heure en heure.

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Il est d'une teinte jaunâtre, jaune sombre, disons, et l'atmosphère devient de plus en plus irrespirable. On voit beaucoup de gens qui tousse et lorsque la nuit tombe, alors là, c'est carrément le brouillard total. On n'y voit plus rien. Et cette capitale londonienne, d'habitude si bouillonnante un vendredi soir, est très calme ce soir là.

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Juste les salles de spectacles, évidemment, qui maintiennent les représentations. Dans un premier temps, disons les choses. Les Londoniens ne s'inquiètent pas tellement. D'abord, ils ont cette espèce de flegme célèbre.

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Et puis, on sait que dans cette ville, les phénomènes de brouillard épais ne sont pas, ne sont pas très rares. Ça remonte au début de la révolution industrielle, tout ça. On appelle ça le smog. Le smog, c'est un mélange assez désagréable de fumée, de smog et de brouillard de FOG. On a créé ce mot au début du 19e siècle. Le poète et romancier Percy Shelley écrivait l'Enfer est une cité qui ressemble beaucoup à Londres, une cité populeuse et enfumée.

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Et un peu plus tard, en 1864, Dickens, le grand, j'allais dire le grand peintre littéraire de la Londres victorienne. Dickens, décrit cette ville en plein brouillard. Dans L'ami commun, je le cite le Londres vivant, les yeux rouges, les poumons irrités, la respiration sifflante. Cligner des paupières, éternuer, suffoquait. Le Londres inanimées était un spectre füssli gin, qui est partagé entre le désir d'être vu et celui de rester invisible, n'était complètement ni l'un ni l'autre.

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Le gaz flambait dans les boutiques d'un air hagard et malheureux, comme un être nocturne qu'on oblige à sortir en plein jour. Et quand d'aventure Le Soleil indiquait sa présence à travers les tourbillons et les remous du brouillard, il paraissait mort, aplati et glacé. C'est en 1864. On voyait presque un siècle avant que ce dont je vous parle. Puis, il y a tous ces peintres qui ont représenté le brouillard londonien. À commencer par Turner, bien sûr, qui avait su tellement bien rendre cette atmosphère particulière des jours de brume londonien.

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Oscar Wilde disait avant l'heure il n'y avait pas de brouillard à Londres. Il en avait en quelque sorte inventé la texture. Et puis Claude Monet, au début du XXe siècle, qui fera une série de tableaux sur le Parlement de Londres à des moments différents du jour. Et on voit ce Westminster plus ou moins toujours. D'ailleurs, Monet s'était interrogé comment les peintres anglais du 19ème siècle ont ils pu peindre les maisons brique par brique? Demandait le peintre français. Ces gens ont peint les briques qu'ils ne voyaient pas, qu'ils ne pouvaient pas voir.

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Peut être qu'à l'époque, on arrivait encore à les voir un petit peu. Bref, pour le moment, les Londoniens, en ce mois de décembre 1952, ne s'affole pas vraiment. Mais déjà, chez les plus sensibles, pointe un fond d'inquiétude parce qu'on se dit que tout cela n'est quand même ni sain ni normal. Le samedi 6 décembre, au réveil, les 5 millions de Londoniens constatent que le brouillard de la veille ne s'est pas du tout dissipé. Et même, disons les choses, il s'est accentué, contrairement à la veille où il y avait encore de la circulation.

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Là, on a l'impression que tout tourne au ralenti, que les transports publics qui se maintiennent et encore les autobus, pour beaucoup, ont disparu. Les avions restent cloués au sol. Bref, finalement, il n'y a que le métro qui fonctionne normalement. La ville est de plus en plus paralysée. Il y a énormément de passants qui ont choisi de rester chez eux. Les plus courageux avancent en mettant leur foulard ou leur écharpe sur la bouche pour essayer d'éviter de respirer ces émanations dont on voit bien qu'elles ont une odeur.

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On sent bien qu'elles ont une odeur de soufre et ce qu'il y a de terrible, c'est que ce brouillard ou ce qu'on prenait pour du brouillard est en train de s'infiltrer partout, par exemple dans les cinémas. Si vous vous mettez au dixième rang, vous voyez moins bien le film. Les théâtres eux mêmes vont bientôt hésiter.

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Des représentations parce que le brouillard ou, disons le, la fumée s'est engouffrée dans les salles. Et oui, c'est pas du brouillard. C'est une sorte de fumées toxiques qui vient d'envahir l'air de la capitale anglaise et à la tombée de la nuit. Disons le, les gens ont compris. Plus personne ne s'aventure dans les rues et la ville a l'air complètement morte. Pas les hôpitaux. Parce que dans les hôpitaux, on s'agite, au contraire dès les premières heures de cette épaisse brume.

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De plus en plus de monde à converger vers les hôpitaux. Beaucoup ont du mal à respirer. On entend tousser dans tous les sens. Beaucoup de personnes âgées, d'enfants, de mères paniqués, des patients souffrant de troubles respiratoires et qui s'inquiètent, bien sûr, notamment chez les asthmatiques auxquels viennent se mêler d'autres malades qui ont dû se rendre dans les hôpitaux par leurs propres moyens. Parce qu'à ce moment là, les ambulances, déjà, ne roulent plus. Bref, de mémoire de l'hospitalier londonien, on n'avait jamais vu une telle pagaille, une telle panique.

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La dernière fois, c'était lorsque Londres avait été bombardée. Ça, c'était 12 ans plus tôt et c'était évidemment au moment du blitz. C'était tout autre chose.

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Dans le même temps, alors qu'augmente de manière impressionnante les infections pulmonaires, les services funèbres commencent à être débordés. Vous savez, on connaît ça. Nous, évidemment, nous sommes bien placés en ce moment pour comprendre ce qui est en train de se passer à Londres. A l'époque, les personnes âgées ou fragiles, les enfants les plus pauvres qui vivent dans des habitations insalubres ou mal isolées. Tous ces gens là vont succomber à leurs difficultés respiratoires. La police est de plus en plus préoccupée aussi, parce qu'évidemment, il y a tous ceux qui vont essayer de profiter de la situation.

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Les pickpocket, les cambrioleurs, etc. Le nombre de délits explose littéralement. C'est très facile de disparaître dans cette espèce de smog dans l'après midi du dimanche 7 décembre. Les traditionnels amateurs de rugby. N'oubliez pas quand même qu'on est en Angleterre et qui ont l'habitude de se rendre au stade en chantant les hymnes de leurs clubs préférés. Pour une fois, les supporteurs ne sont pas là, ils sont absents. On a d'ailleurs annulé la plupart des rencontres et les promeneurs qui d'habitude sont si nombreux, notamment dans les parcs londoniens, ont littéralement déserté le dehors pour se calfeutrer au dedans, occupés pour la plupart à enlever lespèce de pellicule de graisse qui est issue de ce brouillard et qui se déposent partout, occupés aussi à se confectionner des masques.

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La bande originale de la célèbre série américano britannique de Peter Morgan, de quoi Klorane dans la quatrième saison. On vient de sortir ça pour vous dire que l'histoire du smog de 1952 est traitée dans un épisode de la saison 3.

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Franck Ferrand sur Radio Classique. LYON Les monuments de Londres sont en train de disparaître. Tower Bridge, Big Ben, le Parlement, Piccadilly Circus, tout ça disparaît plus ou moins les palais de Westminster, les maisons du Parlement, comme on dit là bas. Tout ça a l'air englouti dans la brume, quand même. On aperçoit quelques silhouettes. Un journaliste du Guardian dit Le gothique est le seul style architectural que le brouillard n'a pas réussi à effacer. C'est vrai que les Anglais ayant l'habitude du brouillard avaient su faire des architectures qui se voient de loin.

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Et puis, on comprend surtout que tout ça que ce brouillard le plus épais du siècle va durer puisque au milieu de la semaine suivante, on ne voit pas le début du commencement d'une amélioration. Il n'y a pas de vent. Il faut dire absolument pas de vent.

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Tout le monde se pose la question de savoir comment on pourrait expliquer ce terrible brouillard toxique. Il y a plusieurs facteurs qui expliquent ce smog. D'abord, le 4 décembre, la veille du jeudi 4, un anticyclone s'était installé sur la ville avec une chute brutale des températures et une couche d'air très froid s'est retrouvée en quelque sorte piégée sous un dôme d'air doux et avec le retour du froid. La consommation de charbon a augmenté et atteint même des niveaux très élevés.

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Or, la combustion du charbon, qui en plus un charbon de mauvaise qualité, on est dans l'après guerre. Cette combustion émet bien sûr beaucoup de dioxyde de soufre, un gaz polluants toxiques. D'où le fait que ce brouillard ait pris une teinte un peu jaune brun qui entraîne des difficultés respiratoires, des infections, des décès, etc. De surcroît, les Londoniens sont bien obligés de brûler du charbon pour se chauffer, sont entourés de on est dans une zone extrêmement industrielle.

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Les centrales électriques situées dans le Grand Londres et dont certaines existent depuis la fin du 19ème siècle et qui sont donc vétustes, très mal équipées et qui sont elles aussi alimentées au charbon, vont aggraver la situation.

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Et puis, il y a aussi, et c'est ce qui explique la persistance de ce brouillard, une absence totale de vent, donc rien pour disperser cette purée de pois polluante et de plus en plus meurtrière. Près de 72 heures après son apparition, le smog commence à inquiéter les autorités. Bien entendu, la première à s'inquiéter, c'est la jeune reine Elizabeth 2 qui, à 26 ans, qui vient tout juste de succéder à son père George.

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Si on est en train d'organiser les préparatifs de son couronnement à l'époque, couronnement qui aura lieu au mois de juin, elle est très, au moins 53. Elle est très soucieuse de la situation. Bien entendu, c'est la première grande épreuve qu'elle doit affronter dans son règne. Elle rend visite aux malades dans les hôpitaux, comme ses parents l'avaient fait pendant la guerre, au moment des bombardements. Et le premier ministre, me direz vous? Le premier ministre en a vu d'autres.

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Il a 78 ans, le vieux Winston Churchill. Il a entamé un an plus tôt un nouveau mandat de premier ministre que beaucoup jugent être le mandat de trop. Si vous voyez ce que je veux dire, il s'est mis un petit peu en retrait. Il a bien d'autres sujets de préoccupation, notamment le programme de réarmement britannique. Et puis la situation au Kenya, qui, à l'époque, est encore colonie britannique et dans laquelle des rebelles qu'on appelle les Mao Mao, viennent de se révolter contre l'occupant anglais jusqu'à ce qu'ils regardent comme tel.

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Tout ça fait des débats terribles aux Communes. Autant vous dire que Churchill n'est pas très préoccupé au début, en tout cas, par le brouillard. Le lundi 8 décembre, nouvelle journée au ralenti. Je vous l'ai dit, les autobus sont devenus de plus en plus rares. Il y a beaucoup de gens qui sont absents au travail. Tout ça devient compliqué. Les écoles vont fermer. Beaucoup de commerces fermés aussi. Et puis les théâtres et les cinémas qui vont rester portes closes.

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Bref, c'est là, vraiment. On commence à s'inquiéter beaucoup. On voit énormément de trains qui arrivent avec des heures de retard. On ne compte plus les voitures qui ont été abandonnées, les automobilistes ayant préféré continuer à pied plutôt que de prendre le risque d'avoir un accident dans une purée de pois qui devient tout simplement impénétrable. Ceux qui travaillent à l'extérieur ont rencontré de nombreuses difficultés dans la banlieue sud de Londres. Une équipe d'ouvriers a carrément été surprise par un train et il y en a un qui a été tué, un de ses ouvriers qui a été tué sur le coup et deux autres qui ont été blessés.

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Les pompiers rapportent un nombre de sinistres considérables. Et puis alors? Maintenant, il arrive que les voitures de pompiers soient retardées par le brouillard et quand elles arrivent sur les lieux. Souvent, c'est trop tard. On raconte l'histoire de cette maison qui était en train de brûler. Normalement, c'était un tout petit foyer. Sauf que le temps que les pompiers arrivent et quand ils sont arrivés, la maison avait brûlé tout entière. Sir Andrew dévissent à la tête de l'Orchestre symphonique de Labib ici interpréter le premier mouvement de cette symphonie londonienne de Rolf Vaughn Williams.

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Franck Ferrand sur Radio Classique. Les humains ne sont pas les seuls à souffrir, raconte un journaliste français, le correspondant du journal Le Monde. L'aristocratie de la race bovine est réunie à Londres, où s'ouvre une grande exposition de bétail. Une armée de vétérinaires a dû être appelée d'urgence pour soigner les vaches qui ont contracté la pneumonie en respirant un air toxique auquel elles ne sont pas accoutumés. Certains fermiers préfèrent d'ailleurs des méthodes plus originales et font porter à leurs bêtes des masques imprégnés d'eucalyptus ou même de whisky.

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Les Anglais ne perdent pas leur humour. On raconte beaucoup de cas d'hôpitaux complètement saturés. Il y a des bébés qui ont dû naître dans les ambulances qui ont emmené leur maman à la maternité. Même la Bible, ici, vous imaginez?

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Normalement, rien n'atteint ce temple du broadcast. Et bien Labib, ici, a dû revoir ses programmes et on diffuse beaucoup de musique le mardi 9 décembre.

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Enfin, aux premières lueurs du jour, le vent qu'on attendait qu'on attendait désespérément le vent fait son entrée dans Londres. Ce ne sont pas d'abord de grosses rafales, mais c'est quand même suffisant pour progressivement dissiper ce smog tenace qui handicape les Londoniens depuis plusieurs jours dans le centre de la capitale. La visibilité est d'environ 500 mètres, puis elle augmente rapidement au cours de la journée à l'aérodrome de Londres. On note que dans le début de l'après midi, la visibilité est de 700 mètres.

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Ça s'améliore un peu et la vie, petit à petit, va reprendre son cours même assez vite. Disons les choses bientôt les rues, les écoles, les salles de spectacle de Londres vont de nouveau grouiller de cette espèce d'agitation habituelle.

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Le gouvernement, pendant plusieurs jours, a nié jeudi bien nier la mort de milliers de Londoniens à cause du brouillard, mais le bilan va finir par s'établir à 4.000 décès. Néanmoins, même si le pic est passé. Les niveaux de dioxyde de soufre et de particules en suspension restent, dans les jours qui vont suivre, très supérieurs à la moyenne. On va constater des maladies tout à fait inhabituelles jusqu'au mois de janvier 1953. 8 000 malades atteints de bronchite et de pneumonie vont mourir des suites de ce smog, ce qui portera finalement le bilan à 12 000 morts.

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Et il y en a 150 000 qui ont été hospitalisés. Bref, un bilan qui est bien plus lourd que celui de l'épidémie de choléra en 1866.

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Pour vous donner un exemple, des répercussions de ce grand smog se sont fait sentir, en vérité, pendant très longtemps. C'est devenu un grand sujet de débat en Angleterre et même ailleurs dans le monde, selon une étude américaine qui a été publiée en 2016. On a observé que sur près de 3 000 Londoniens nés entre 1945 et 1950, ceux qui avaient moins d'un an au moment du Grand smog ont eu cinq à six fois plus de chances de contracter l'asthme.

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Donc, vous voyez que ça a eu des conséquences évidentes.

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Au final, quel est le secret de ce grand smog de 1954?

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Justement, une étude de l'Académie américaine des sciences en 2016 a expliqué que le dioxyde de soufre avait beaucoup contribué à la création du fameux brouillard, mais qu'il ne fallait pas négliger du tout l'apport dans cette affaire du dioxyde d'azote qui résultait, lui, directement de la combustion du charbon du charbon.

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Et ces deux dioxyde mélangés entre eux ont créé de l'acide sulfurique. D'où le caractère extrêmement dangereux de la nuée. Ça a été. Cette affaire aurait même peut être pu avoir des conséquences encore plus grandes.

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En tout cas, 1952 et son smog londonien aura été, à l'échelle mondiale, l'année d'une prise de conscience de la pollution de l'atmosphère. Prise de conscience dont on doit pouvoir dire que les écologistes actuels sont en partie les héritiers.

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Retrouvez notre Christian Morin Bonjour Christian. Je ne vois pas très bien un petit peu de brouillard, mais je me souviens que à Bordeaux, lorsque quelquefois les matinées se levaient justement avec du brouillard, on disait on se croirait à Londres. C'était l'allusion, justement à cette évocation, alors que l'on peut dire, mon cher Franck, en vous disant bonjour et en espérant que vous allez bien, ça y est, je vous aperçois. On peut dire que le smog ce matin s'est levé sur le vaccin de Pfizer adopté par la Grande Bretagne.

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Mais oui, comme vous pouvez le voir toujours un peu à la pointe de ces questions. Vous savez que la notion même d'écologie va naître, même si les Allemands n'ont pas été en reste, mais va naître en Grande-Bretagne, bien sûr, à cette époque là. Mais c'est ce qui était épouvantable, c'est le nombre de morts et de séquelles qu'il y a eu après le smog lui même. Il y a eu quand même des gens qui sont décédés des suites de ce brouillard épouvantable.

[00:19:54]

Premier début de l'environnement en environnement dans lequel on Radio-Classique. Nous aurons le plaisir de vous retrouver demain matin. Bonne journée.