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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. Il n'est plus si fréquent que la télévision nous fasse de beaux cadeaux. Les aventures du jeune Voltaire, que diffuse France 2 en deux salves ce soir et lundi prochain, peuvent sans conteste prétendre à cette appellation de cadeau.

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À moins que vous ne préfériez parler de divine surprise dans la lignée directe des merveilleuses dramatiques en costumes d'un Claude Santelli, par exemple. Le réalisateur Alain Tasma et le scénariste Georges-Marc Benamou nous propose en effet de redécouvrir le grand Voltaire sous les traits du petit.

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En tout cas, sous ceux du juvénile Ruwet, aussi fripons polisson Vire-Vert et spirituelle qu'on pouvait l'espérer. C'est le jeune Benoît Solihull reste qui prête ses traits espiègles à ce Voltaire en herbe. Et comme tous ceux qui l'entourent, on voit bien qu'il est assez heureux de concourir à ce qui est une réussite télé. Il nous permet de nous souvenir qu'avant de devenir ce vieillard décharné, qu'admirer toute l'Europe, ce grand dramaturge, ami des souverains, ce défenseur de Calas, auteur de Candide ou du Dictionnaire philosophique, bref, avant d'être l'incarnation de la tolérance dans un siècle où elle était malmenée.

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Le très célèbre très riche ermite de Ferney avait d'abord été un jeune homme libre et charmant tout juste dans ce film. Si l'on met de côté les perruques qu'il faut quand même le signaler ont toutes une trentaine d'années d'avance sur la mode. Mais bon, oublions cela. Dans ces quatre épisodes, les décors, les costumes, les attitudes, les dialogues, tout est savoureux. Merci donc à France 2 et à toute l'équipe des aventures du jeune Voltaire de nous prouver, comme le rappelle aussi régulièrement Jacques Santamaria et quelques autres, que la création télévisuelle française n'est pas tout à fait morte et qu'en voulant, si nous le voulions, disons, nous pourrions rivaliser sans peine avec l'Angleterre et l'Espagne sur le chapitre d'une histoire aimable et populaire.

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La première des aventures du jeune Voltaire, en tout cas, si l'on prend le mot aventure dans l'acception amoureuse sentimentale du terme, c'est aux Pays-Bas qu'elle nous emmène dans les bagages d'un diplomate, monsieur de Châteauneuf. Laissez moi à titre de mise en bouche pour ce soir, vous raconter cette historiette, comme on aurait dit dans ces dernières années du règne de Louis 14.

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Franck Ferrand, c'est un raté christique.

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Nous sommes en septembre 1713. Wicklow 14 va mourir dans deux ans. Il ne le sait pas encore et notre nouvel ambassadeur en Hollande vient d'arriver à La Haye. Il s'appelle Monsieur de Châteauneuf. Monsieur de Châteauneuf est entouré de ceux qu'on appelle cépage. En fait, ce ne sont pas des pages. Ce sont des premier et second secrétaire d'ambassade. Mais comme ils sont très jeunes, on s'amuse en les appelant les pages. Et parmi eux est arrivé quelques semaines avant l'ambassadeur en personne et bien un certain Voltaire.

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Je cite Rhinites Madinier dans un article d'historiens qui nous dit parmi toutes ces pages. Parmi ces jeunes coqs fringants arborant à leur toquet les plumes bleu et blanc de l'ambassade de France, se pouvait remarquer la silhouette particulièrement délurée d'un nouveau filleul du marquis de Châteauneuf. Celle du jeune François-Marie à Rouet, notre futur Voltaire. Et oui, Voltaire vous aime bien. Mais qu'est ce qu'il fait là, en Hollande en 1713? Bien. Sa famille ne veut plus de lui.

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Son père, ancien notaire au Châtelet, qui est devenu trésorier de la Chambre des comptes, donc maître à Rouen, est un monsieur très comme il faut. Et excédé par les fantaisies de ce gamin absolument incontrôlable. Il en avait tellement assez qu'il l'a envoyé, à 19 ans, donc, dans les bagages de l'ambassadeur de France qui se trouve être un de ses amis. Et le voilà. Le rejeton insupportable partit donc pour la Hollande. Il est arrivé, lui, dès le mois de juillet 1713 et il est arrivé suivi de son fidèle valet, qui est d'origine normande et qui s'appelle Lefèvre.

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Lefèvre est un peu le Sganarelle de ce Don Juan en herbe. Dans un premier temps, évidemment, à Rouets, à commencer par visiter Amsterdam. Il a trouvé tout cela très beau et il a visité Haarlem et il est allé à La Haye. Il vit à La Haye maintenant et il voit la beauté de ses riches demeures bourgeoises telles que la Hollande, telles que les Provinces-Unies, comme je devrais dire, savent à l'époque en proposer. Et puis surtout, surtout, il a traîné dans les rues.

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Il a traîné le long des canaux à la recherche d'une aventure galante. Bien entendu, le problème, c'est qu'on est à La Haye. Là, on n'est pas à Paris du tout et que les Hollandaises sont connues pour leur froideur, pour leur vertu farouche. Ce ne sont pas les petites Françaises et les petites Parisiennes qu'on bascule facilement.

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Ben justement, le jeune roi se dit qu'il peut peut être se reporter vers les Françaises. Il y a beaucoup de familles huguenote qui, depuis la révocation de l'édit de Nantes, sont venues s'installer en Hollande. Et donc, il va essayer de fréquenter d'un peu plus près ces Françaises.

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Un jour qu'il se promène sur les Plaines, les Plaines, c'est la promenade à la mode. Il découvre une jeune beauté qui se cache plus ou moins sous son fichu. On voit quand même de belles boucles brunes dépasser du fichu. Puis, elle a une démarche. Elle a l'air magnifique. Cette jeune fille, évidemment, dont je demande à Sganarelle pardon à Rouets, demande à Lefaivre de se renseigner. Il est doué, Lefaivre, et il va très bientôt copiner avec une dénommée Lisbeth, qui n'est autre que la servante de la jeune fille.

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On est vraiment dans une comédie de l'époque. On se croirait chez Marivaux, donc. Le valet de François va faire connaissance avec la servante de celle qui s'appelle Olympe, mais que sa famille appelle Tempête. Oui, c'est un peu spécial, pimpante. Olympe Dunoyer est la fille de Madame du Noyer, qui tient une petite feuille, comme on dit, c'est à dire une gazette intitulée Vous allez voir comme c'est modeste, la quintessence des nouvelles historiques, critiques, politiques, morales et galantes, avec un programme pareil.

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La dame en question est absolument impossible. Elle rédige des pamphlets terribles contre la France, contre Louis 14, contre sa méchante mégère de Maintenon, contre l'édit de Nantes. Bien entendu, elle est bien sûr dans le viseur. Si vous me passez l'expression de l'ambassadeur de France qui la tient en lisière et qui, très vite, se dit qu'après tout, puisque François Rouet s'est introduit dans l'intimité de cette famille Dunoyer, eh bien, il pourrait peut être servir de lien entre l'ambassade de France et cette gazette tellement impossible.

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La vérité, c'est que le jeune rouets ne s'intéresse, lui, qu'à la jeune pimpante.

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L'ère des Candido de Michel Richard Delalande était interprétée par l'ensemble Musica Floria. Franck Ferrand Si tu christiques, Mme Dunoyer abrite un serpent, elle nourrit un serpent dans son sein. Comme on disait à l'époque terrible, cette madame du noyer est d'abord d'une laide repoussante, Peary d'une dureté de caractère incroyable. C'est elle qui écrit tous ces pamphlets dans sa petite gazette. Et elle aime bien ce jeune homme fringant, drôle comme tout, à tout l'esprit parisien et qui ne dédaigne pas parfois de critiquer lui aussi le régime de Louis 14.

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Et qui s'appelle donc François Baroin. C'est ça? Oui, oh, il a l'air charmant et il s'entend tellement bien avec sa petite fille chérie. Non, même si elle savait Kolin un peu de tout autre visée. Quant au jeune homme, je ne vous dis même pas ils s'échangent les deux jeunes gens des billets enflammés par l'intermédiaire du valet et de la servante de théâtre. Là, vous savez, mademoiselle Dunoyer n'a que 21 ans. Elle est magnifique.

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Elle a été la maîtresse. Vous n'avez pas tout à fait vierge? Non, elle a été la maîtresse de Jean Cavalier. Voyez qui était Jean Cavalier. C'était ce patron, ce chef des Camisards qui, au moment de la grande révolte des Cévennes, avait mené les troupes protestantes contre celles de Louis, 14 ans. 1704 cavaliers avaient fini par échouer à l'arrêt après des négociations terribles avec le maréchal de Villars. Et là, il avait rencontré la petite bête et il lui avait promis par écrit s'il vous plaît, d'épouser la jeune fille.

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Eh oui! Sauf que la maman s'est montrée plus entreprenante encore que sa fille. Et alors? Autant ils étaient prêts à convoler avec mademoiselle Dunoyer Cavalier, autant la veuve du Noyer ne l'intéressait pas du tout. Il est donc parti. Il a pris la poudre d'escampette et il a planté là toute la famille. Ce qui fait que Tempêtent s'est retrouvé un petit peu. J'allais dire le bec dans l'eau, avec toujours le même charme, toujours la même grâce qui a tellement magnétisé le jeune François Marie à Rouet durant tout le début de l'hiver 1713.

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Mademoiselle Dunoyer va faire une consommation de souliers, de mules et de savates. Absolument invraisemblable. Pourquoi, me direz vous? Et bien parce que son cordonnier a la bonne idée de tenir boutique juste en dessous de l'ambassade de France. C'est un moyen pour elle de se rapprocher des bureaux où sévit un certain François-Marie. Bien entendu. Et alors lui même passe son temps à faire mesurer ses pieds et à essayer de nouvelles bottes et de nouvelles chaussures. Décidément, on passe beaucoup de temps dans l'arrière boutique de ce cordonnier qui, dument payé par le valet et par la servante, a pris l'habitude de fermer les yeux.

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Ça va durer comme ça pendant un petit moment, cette affaire. Et puis, au bout de deux mois, Mme Dunoyer trouve que les notes de cordonnier commencent à devenir un peu importantes. Elle se rend à l'ambassade de France et elle découvre le pot aux roses, bien entendu.

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Magistrale fessée qu'elle inflige à Mlle Dunoyer qui maintenant est enfermée dans sa chambre. Et le jeune Rouet, me direz vous. Il est au désespoir et au désespoir. Il envoie un billet à sa belle en lui disant Ah! Si seulement je pouvais arroser de larmes vos belles mains, semble t il.

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Il n'aurait rien de mieux à faire. J'ai l'impression que c'est un autre remède qu'attendait Mlle Dunoyer. Toujours est il que, petit à petit, les amoureux vont rentrer en connivence grâce toujours à leur intermédiaire. Vous savez, l'ambassadeur quand même a été prévenu par madame Dunoyer et il a mis monsieur à Rouets aux arrêts dans un premier. Dans un premier temps, il lui a promis que si jamais il devait recommencer, il reprendrait immédiatement le chemin de la France, où il se dit qu'il pourrait peut être, de nuit, essayer de se sauver par la fenêtre de sa chambre.

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Sauf qu'elle est au troisième étage de l'hôtel de l'ambassade. C'est quand même un peu aux trois étages. Comment pourrait il faire? Il se dit qu'après tout, s'il se faisait renvoyer à Paris par l'ambassadeur, il pourrait peut être faire venir à Paris cette demoiselle du noyer dont il se trouve que l'un des oncles, justement, est parisien et bon catholique. Et oui, voilà, c'est ça l'idée. On va dire que la petite tempête va se convertir au catholicisme et comme ça, on la récupérera à Paris et on pourra l'épouser.

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Vous voyez un peu tous les plans qui échafaudent le jeune François Marie. Entre parenthèses, on s'amuserait tous les fidèles du vieux Voltaire et tous ceux qui savent ce que l'Eglise catholique lui reprochait en sachant que tout ce qu'il a eu l'idée de faire avec Tempête, c'est d'en faire une bonne catholique. Bref, monsieur Lefebvre, valet de son état, se transforme en faiseur de tabatière et il se présente dans la maison Dunoyer pour vendre officiellement ses tabatière. Il en glissant discrètement à Papert dans La Tabatière, il y a un billet de François-Marie, bien entendu, et le lendemain, il lui a représenté deux nouveaux tabatière.

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Décidément, madame Dunoyer ne se méfie pas.

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Elle n'est pas d'un naturel méfiant, cette brave dame. Vous avez compris ce qu'il faut en penser. Toujours est il que petit à petit, l'expédition est montée et que l'on va voir à Rouets organiser la fuite de celle qu'il aime. Enfin, je vous ai vu charmante objet que j'aime, lui écrit il en cavalier déguisé dans ce jour. J'ai cru voir Vénus elle même sous la figure de l'amour. Mais de quel cavalier parle t il?

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Eh bien, il faut vous dire qu'elle a eu cette idée de se travestir en jeune homme, cette jeune fille, pour venir jusque sous le nez de monsieur de Châteauneuf braver les bureaux de l'ambassade de France. Dieu veuille, dit François Marie, que notre Monstro Santier ne soit pas instruit. Le monstre somptueux. Vous avez bien compris que c'est madame Dunoyer, bien entendu, qui, évidemment, va être mise au courant. Cette fois, elle avertit l'ambassadeur. Cette fois, c'en est trop.

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Vous avez un prédateur parmi vos parmi vous? Vos pages, monsieur l'ambassadeur. Et que fait monsieur Château-Neuf? Il n'a pas le choix. Il renvoie le jeune Voltaire à Paris.

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Lyonnaise Gorrite qui, à la tête de l'académie de chambres allemande Moï, interpréter cette musique pour le drame de Voltaire Zaïr de Michael Heiden Michael est le frère du grand Heiden et il écrit cette musique. Des décennies après.

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Franck Ferrand sur Radio Classique Vous verrez dans les aventures du jeune Voltaire à la télé ce soir et lundi prochain, que cette histoire avec Tempête avec Olympe Dunoyer a été un peu résumée dans notre affaire, mais je vous raconte tout moi et je vous raconte notamment le départ de François Marie qui s'en va, qui s'arrachent littéralement de la haine. En ce matin du 17 décembre 1713, il a envoyé un billet à son adorable Olympe. Adieu, adieu mon adorable, mon adoré, lui, il et lui écrit en réponse Fais ce que tu pourras pour que je te vois ce soir, tu n'auras qu'à descendre dans la boutique du cordonnier et je te réponds que tu n'auras rien à craindre, car notre faiseuses de quintessence te crois déjà à moitié chemin de Paris.

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La faiseuses de quintessence, c'est sa mère. Puisque vous savez que le nom, le titre de la Gazette, c'est la quintessence. Et voilà les amoureux qui, une dernière fois, caresse, essaiment dans cette arrière boutique de cordonnier le long du petit poil qui leur tient chaud. Lefèvre avait obtenu l'autorisation d'accompagner son jeune maître jusqu'à Rotterdam, mais à partir de Rotterdam, il doit le laisser entre les mains d'une espèce de chaperon qui a désigné l'ambassadeur de France pour renvoyer monsieur à Rouets jusqu'à Paris.

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Adieu Kanno, canard canaille, écrira le jeune roi, qui ne peut pas s'empêcher de faire des bons mots toute sa vie. Il est en train de perdre quand même ce qu'il pense être le grand amour de sa vie. Et quand il rentre au domicile paternel, c'est pire que s'il était condamné à mort. Sauf qu'il apprend que son père, maître à rouets, a obtenu d'un ministre une lettre de cachet pour l'envoyer à la Bastille. Ah oui, non, ça ne plaisante pas quand même.

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Qu'est ce qu'on pourrait bien faire de cette histoire? Le jeune François va promettre à son père qu'il se fera notaire. Oui, oui, il va entrer dans l'étude de Maître Alain, sise rue Pavée St-Bernard, pas très loin des degrés de la place Maubert et sous le nom de chevalier de Saint-Fort. Il va essayer néanmoins d'entrer en communication avec celle dont il a laissé à Paris est le cœur dont il a laissé aussi le corps. On le sait, il communique l'un avec l'autre sous des noms d'emprunt.

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Les valets de comédie continuent leur office et ils réussissent d'une façon assez assez éblouissante. Il faut bien le dire, alors les lettres qu'ils s'envoient sont pleines de déclarations à la vie, à la mort. Poète ne va pas tarder, néanmoins, à se lasser de ses amours purement épistolaire et platonique. C'est le moment que choisit madame Dunoyer pour étaler dans ses lettres historiques et galantes la liaison qu'a eue son fils avec le jeune Rouet. Aïe, aïe, aïe!

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Comme tout cela, évidemment, et beaucoup lu à Paris. Vous imaginez, ça n'aide pas la fille. Pendant ce temps là, elle est entrée en relation avec un certain monsieur Guyot de Merville.

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Et Merville est un des rivaux de Voltaire. Non seulement au théâtre, car lui même écrit des pièces, mais dans le lit de tempête qui entre nous, c'est vite oublier notre François Marie à Rouet. Madame Dunoyer trouve quelqu'un pour essayer d'épouser sa fille. Là, il est vraiment grand temps. Elle a bien compris que bientôt, plus personne ne voudra d'elle. Elle va trouver le nigaud. Vous savez, on trouve toujours le pigeon de service en la personne d'un monsieur Fawn.

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20Heures Feld, propriétaire d'un grand château en Forêt-Noire, qui est complètement benêt, qui n'a pas compris que pompette avait déjà un petit peu de plomb dans l'aile et qui va gentiment l'épouser. Sauf que Monsieur Fawn Winterfell se révèle d'un caractère épouvantable et que bientôt, il met sa propre belle mère au pas. C'est lui qui maintenant fait régner l'ordre dans la maison du noyer. Madame Dunoyer est tellement offusquée, tellement choquée de cette vilénies, de cette méchanceté, de ce mauvais gendre qu'elle finit par en mourir.

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Quant à Winterfell, il finit par disparaître lui aussi et pète enfin libre. Va pouvoir partir maintenant pour Paris. On est quand même arrivé là en 1719. On est en pleine régence.

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Franck Ferrand tu christiques, alors ce n'est plus à Ruwet que Pinpin retrouve à Paris.

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C'est Voltaire, car il a pris ce nom. Maintenant, il est devenu un jeune auteur à succès. Les représentations de son Œdipe l'ont rendu célèbre. Il vit dans une espèce de tourbillon, de mondanités. Il passe beaucoup de temps, notamment chez la duchesse du Maine. Je vous l'ai dit en pleine régence et ce régime de la régence convient formidablement bien à ce jeune Voltaire Voltaire qui, pour autant, n'oubliera jamais pompette.

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Il n'oubliera jamais sa belle Olympe Dunoyer. La preuve, c'est qu'en 1736, on a de sa main un billet qui est signé Voltaire, qui est envoyé depuis Cirey, le château de Cirey, où il vit maintenant avec Émilie du Châtelet. Vous savez, le billet date de septembre 1736. Et voilà ce qui voilà ce qu'il dit. Il écrit à son trésorier. Faites moi les emplettes d'une petite table qui puisse servir à la fois d'écrans et d'écrits Thouard et Envoyez là de ma part chez Madame de Winterfell, rue Plâtriers.

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Eh oui, ça prouve qu'en 1736, voyez bien longtemps après, Voltaire est toujours, sinon amoureux de la belle Olympe. En tout cas, en lien avec elle. Est ce que tous deux relisent les anciens billets qu'il s'adressait du temps de La Haye en 1713? Ces billets où il se disait Je t'adore, je te jure que mon amour durera au moins autant que ma vie.

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Et l'autre qui répondait, je vous jure, une constance absolument éternelle.

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Et avant de retrouver Voltaire à la télé ce soir, nous retrouverons tout de suite à la radio Christian Morin bonjour Christian. Pas avec la même coiffure. Bonjour mon cher Franck et merci.

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Effectivement, vous annonciez tout à l'heure au début de votre émission, vous y revenir à l'instant. Les aventures du jeune Voltaire. À suivre ce lundi et lundi prochain sur France 2. Avec donc Thomas solidarisent jeune Voltaire. Je signale aussi Je suis un petit clin d'œil à Bernard Le Coq. S'il vous écoute, vous y verrez Bernard Le Coq, étonnant dans le rôle de Voltaire. Agé donc. À suivre sur France Télévisions à partir de 21 heures 5 dès ce soir et à suivre dans un instant tous classique avec quelques petites publicités qui vont nous séparer.