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9 heures 9 heures 30. Franck Ferrand raconte sur Radio Classique. A la salle Pleyel, le 6 mai 1846, à Flu, toute une foule élégante ah oui, c'est le Tout-Paris de la monarchie de Juillet qui est là et se pressent pour venir entendre un jeune prodige de dix ans.

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Et ce petit prodige va interpréter le Concerto pour piano numéro 6 de Mozart. On dit d'ailleurs qu'il joue ce concerto avec des cadences qui lui sont tout à fait personnelles. Et puis le Concerto numéro 3 de Beethoven, tout cela complété par des œuvres de Bach, Handel. Car Brynner et Hummel, une réputation avantageuse, a précédé ce petit pianiste. Il faut vous le dire, on ne bruisse que de ses talents et de ses prouesses dans les salons de la capitale.

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On le dit capable de transposer à vue les partitions les plus complexes. On dit aussi qu'il s'est ébauchés de courts morceaux d'orchestre sans jamais avoir reçu la moindre notion. Pour ce faire. Bref, en ce jour de printemps 1846, Camille Cinq Sens se présente devant un public qui attend beaucoup. C'est la première fois qu'il se produit en concert et ça va être un succès. Succès unanimement salué par La Presse et qui lui vaut d'être carrément invité à venir aux Tuileries jouer devant le roi et sa famille devant Louis-Philippe.

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Trois ans plus tard, l'adolescent va laisser tomber la littérature et les sciences auxquelles il accordait beaucoup de temps pour se consacrer désormais exclusivement à la musique. Il s'inscrit au Conservatoire. Il sait très bien maintenant quel sera son destin.

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Franck Ferrand Si tu christiques, alors il faut dire quand même que malgré des dons étonnamment précoces, le jeune Camille, qui est issu de la bonne bourgeoisie parisienne, n'a pas suivi le cursus habituel. Vous aurez compris qu'il a tôt manifesté un caractère bien trempé. On l'a vu réciter le nom des notes à deux ans et demi. Ça fait un peu penser à Mozart. Et puis d'autres prodiges, bien sûr, au célèbre pianiste Timmerman qui lui joue là. Camille lance sur Hors de lui Non, c'est un sol dièse.

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Ben oui, parce que le piano était désaccordé. Il avait donc raison. A 6 ans, il va faire cadeau d'un adagio à Ingres et le grand peintre, en retour, lui offre un médaillon à l'effigie de Mozart, bien sûr. Au conservatoire, les maîtres qui dirigent ses études d'écriture sont Fromental Halévy et Charles Gounod. S'il vous plaît! Tandis que François Benoit accepte de le prendre dans sa classe d'orgue, pourquoi ne pas tenter le prix de Rome dès lors?

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Vous connaissez le prix de Rome? Ce concours qui permettent à de jeunes artistes de bénéficier d'un séjour tout frais payés à l'Académie de France, à Rome, c'est très tentant. Bien sûr. Puis, à l'issue du séjour, vous devez composer une cantate académique pour chœur et orchestre. Tout cela sur un sujet imposé. On dirait que c'est fait pour lui. C'est fait pour le jeune 500 puisqu'il a l'académisme dans les veines. Si je puis dire.

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Eh bien, il échoue au Prix de Rome et, loin de se décourager, se remet aussitôt au travail.

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Et il va faire en 1800 52.

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Une deuxième tentative et c'est encore un échec. Jacques Beauce-Nord, qui a écrit une biographie de cinq sens chez Actes Sud, c'était en 2010. Jacques Bonhomme nous dit Ce sera un des éternels mystères de l'histoire de la musique française que le double échec de cinq sens, réputé académique, plus académique des concours, alors même que les révolutionnaires comme Berlioz ou Debussy furent récompensés.

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Oui, c'est comme ça, que voulez vous? A vingt ans, Malgré-Tout cinq sens est à la tête d'un riche catalogue qui comprend déjà deux symphonies, de la musique de chambre et pour piano, une messe dédiée à l'abbé Gabriel de Saint-Merri, où il est nommé en 1853 à la tribune de l'orgue avec un organiste dans l'âme. Cinq sens. En 1861, une classe de piano lui est confiée à l'école. Ni meilleur. Gabriel Fauré et André Messager vont compter parmi les élèves de cinq sens, ce que l'on a tendance à dire comme ça, mais dont on ne prend pas toujours l'entière mesure.

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Dans un premier temps, Cinq Sens est reconnu comme instrumentiste et à défaut de sortir primé du concours de Rome, il va compléter quelques œuvres significatives, dont les premiers concertos pour piano et pour violon dédié au célèbre virtuose Pablo Rasades, ou la première Sonate pour violon et piano, dont Proust avouera s'être inspiré pour évoquer la célèbre sonate de 20 œil qui parcourt toute la recherche du temps perdu. Vous savez, ces cinq sens qui, bien avant César Franck, va introduire le poème symphonique en France?

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C'est sa façon, si vous voulez de payer tribut au genre qui a été façonné par Franz Liszt Franz Liszt, qu'il admire beaucoup. C'est donc la fameuse Danse macabre, d'après un poème d'Enrique Azali. Et puis, après la danse macabre, on aura Phaeton et encore deux autres poème symphonique, Le rouet, donc Phal. La jeunesse d'Hercules les deux oeuvres ont en commun On Phal, cette reine de Lydie connue pour la période de servitude à laquelle Hercule aura été contraint de se plier chez elle.

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Dans son opéra Sanson et Dalila, c'est cette fois le héraut des Hébreux, Sanson, qui se verra soustraire son secret et livré à l'ennemi par une Dalila plus vipérine que nature. Est ce qu'il faut voir là une espèce de défiance de cinq sens à l'égard de la gent féminine? Je ne sais pas si on peut aller jusque là, mais c'est vrai qu'il y a quand même une thématique. Ça pose question, restera posé la question si vous voulez bien, mais elle m'amène à faire un point sur les amours de cinq sens.

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À la différence de Wagner, Chopin ou Liszt, dont la vie sentimentale aura été très exposée et aura fait l'objet de tant et tant de déco. La vie sentimentale de son sens, disons le reste, assez discrète. Après avoir éprouvé un petit béguin pour Marie ReiserFS, future comtesse de Grandval à qui il avait dédié plusieurs mélodies, il va s'éprendre d'Augusta Hall, mais qui est sa cadette de douze ans et qu'il va demander en mariage. Il peut la demander en mariage ne veut pas dire qu'elle dise oui, puisqu'en l'occurrence, c'est un échec.

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Elle va lui préférer d'ailleurs plus tard la compagnie de Catulle Mendès. Je trouve que ça ne manque pas de sel. Quelle époque incroyable! Finalement, à 40 ans, il épouse Marie Laure Truffaut. Elle a 21 ans de moins que lui pour dire que son sens n'a jamais connu son père. Et il vit avec sa mère. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il vit avec sa mère une relation très forte. Il n'a jamais coupé le cordon ombilical.

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D'ailleurs, sans vergogne, il va imposer à sa jeune épouse la présence de Madame Cinq Sens, mère, comportement de mégère de madame 500, ce qui ne veut pas partager son fils. Ça n'empêchera pas la belle fille d'accoucher de deux garçons qui vont disparaître aussi rapidement qu'il était venu au monde les pauvres. L'aîné va échapper à la surveillance de sa mère et de sa grand mère est tombé du deuxième étage. Je suis désolé de vous annoncer ça. Quant au plus jeune, il n'aura pas sept mois lorsqu'il succombera à une pneumonie foudroyante.

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Et alors? Plutôt que de réconforter Marie-Laure, 500, à ce moment là, décide de se mettre un peu à l'écart, il va se détourner de la vie parisienne pour s'étourdir dans le travail et les destinations lointaines. Au passage, il a perdu la foi et la religion aux gémonies. Trois ans après le double deuil, écrit Jacques Beauce-Nord dans le Classica de janvier dernier, au cours d'un séjour à La Bourboule, Cinq Sens quitte sa femme sans sommation et disparaît pendant plusieurs mois.

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On le croit mort, on le dit en asile d'aliénés. Il est en fait au Maroc sous un nom d'emprunt. Il ne divorcera pas, versera une pension à sa femme pour le restant de ses jours, mais ne la reverra plus jamais et vivra avec sa mère. Futile, homosexuel? C'est possible, mais rien n'est prouvé. Ce qui est sûr, c'est qu'il souffrit de cet attachement maternel et lorsque sa mère mourut, il fut dévasté et multiplia encore les voyages pour se perdre.

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Éblouissant final du Concerto pour violon et orchestre numéro 3 de Camille Cinq Sens, c'est Franck Péteur Timmerman qui était au violon, accompagné par l'Orchestre philharmonique d'Oslo, sous la direction de De son.

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Franck Ferrand sur Radio Classique. Même si pour nous, c'est un peu un paradoxe, étant donné tout ce que je vous ai dit finalement, un sens s'inscrit dans une grande tradition.

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Mais à l'époque, il a été considéré comme appartenant au clan des modernes. D'abord, il est le chantre de l'histoire et de Berlioz, qui sont des figures de proue de ce romantisme qui était à la pointe de son temps. Et puis, disons le, le premier Liszt s'est démené pour faire créer l'opéra Sanson et Dalila à Weimar. Quant à Berlioz, il n'a pas manqué de saluer le grand talent de son cadet, tout en regrettant quand même ces facilités.

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Vous connaissez peut être le compliment perfide de Berlioz à propos de cinq sens. Il dit Cet adolescent, c'est tout. Mais il manque d'inexpérience. C'est très joliment, dit un des invités réguliers des Mercredis de Wagner ou du temps que celui ci résidait à Paris. Cinq sens se passionne pour le drame wagnérien. C'est la grande affaire à la mode. Qu'est ce que vous voulez? Il devient un des plus fervents Venturi Ferrère de Wagner avant que ne avant que ne s'éloignent la France et la Prusse, si je puis dire.

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Et ce sont les sentiments patriotiques de cinq sens qui, au moment de la défaite de Sedan, vont lui dicter à l'égard du compositeur de Tristan et Isolde une réserve d'autant plus à empli d'amertume que Wagner, de son côté, publie des écrits contre la France qui se révèlent injurieux. Il ne veut plus en entendre parler cinq sens. Autre rencontre décisive avec le grand pianiste russe Antoine Rubinstein, qui lui passe commande d'un concerto. C'est ainsi que va naître, en l'espace de trois semaines, le Concerto pour piano numéro deux en sol mineur.

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C'est un concerto un peu particulier, un concerto qui commence comme du Bach et fini comme de Laufen Bach, lachera, caustique, George Bernard Shaw, qui, en vérité, a assez bien résumé la chose. Les virtuoses de tous les pays ne vont pas tarder à inscrire ce concerto à leur répertoire parce qu'il est très bien écrit pour l'instrument et, disons le, pour le soliste, il est extrêmement gratifiant.

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Pendant la commune, Cinq Sens va s'expatrier à Londres, Londres, où son talent d'organiste va faire fureur de 71.

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1871 date la création de la Société nationale de musique, qu'il va fonder aux côtés de Romain Busine. Et la devise C'est Arf Gallica. J'ai envie de dire tout est dit. C'est une espèce de patriotisme culturel qui va nous éclairer sur le genre de la musique de chambre particulièrement célébrée cinq sens, mais aussi la musique, le symphonique, la musique pour piano. Autant de domaines où il ne va pas du tout sacrifier à l'inspiration wagnérienne qui, à l'époque, était en train d'étouffer l'opéra.

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Il faut bien le dire, il s'enferme dans sa conviction patriotique cinq sens et il y restera fidèle jusqu'à sa mort. Son style va atteindre, bien sûr, sa maturité maintenant. Classicisme intransigeant pour la forme, l'orchestration, l'harmonie, mais classicisme néanmoins tempéré par une espèce d'effusions romantique qui rend tout cela vivant. Pour moi, disait il, l'art, c'est la forme, l'expression, la passion. Voilà qui séduit avant tout l'amateur. Pour l'artiste, il en va autrement, l'artiste qui ne se sent pas pleinement satisfait par des lignes élégantes, des couleurs harmonieuses, une belle série d'accords.

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Cet artiste là ne comprend pas l'art, n'est pas forcément le sens de la nuance. Cinq sens. Il avait un immense talent qui lui permettait peut être aussi de se montrer de temps en temps assez intransigeant. Tandis qu'il publie plusieurs articles farouchement anti wagnériens et anti allemand. Vous l'aurez compris, il mène néanmoins une tournée en Allemagne. On est là en 1886. C'est en arrivant à Vienne qu'il va composer pour se divertir. Une œuvre cocasse le carnaval des animaux.

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Une fois de plus, Liszt va lui témoigner son admiration pour cette œuvre.

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Mais cette fantaisie zoologique en quatorze tableaux, disons le en son temps, n'éveille pas beaucoup d'intérêt, même aucun. Il va falloir attendre 1922 pour que l'oeuvre atteigne la célébrité grâce à Gabriel Bierné, qui va la révéler littéralement célébrité qui, depuis, ne s'est jamais démentie. Ai je besoin de vous le dire? Autre œuvre marquante, la Symphonie numéro 3 avec orgue, une symphonie qui est dédiée à Lites qui, une fois de plus. Il reste très fidèle à ce grand compositeur lors de la première audition française de cette œuvre par la Société des concerts du Conservatoire Gounod, qui a déclaré en montrant le compositeur Voilà le Beethoven français.

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Vous imaginez ça? 500, c'est un petit peu plus modeste, ce qu'on. J'ai donné tout ce que je pouvais donner. Le final de cette symphonie numéro 3 avec orgue, vous l'avez entendu, l'orgue aux grandes orgues, en l'occurrence, c'était Pierre Cochereau, accompagné par l'Orchestre philharmonique de Berlin sous la baguette de Herbert Cariane. Franck Ferrand sur Radio Classique Ce sens a beaucoup voyagé et probablement d'ailleurs plus voyagé qu'aucun des compositeurs de son temps.

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Et c'est un goût qui, avec l'âge, va s'accroître. Outre sa chère Algérie, où il passe beaucoup de temps, il va y séjourner à neuf reprises et c'est là bas qu'il mourra. On le rencontre un peu partout, jusqu'au bout du monde, en Russie, en Asie du Sud-Est, aux États-Unis, entre 1891 et 94. Il rapporte de ses voyages des pièces évocatrices d'un orientalisme qui est un orientalisme. Un peu de conventions. Il faut bien le dire, mais qui ne manque pas de charme, peu importe.

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l'Africa n'est pas grand chose d'Africain ou que le Concerto. l'Egyptien n'est rien d'Égyptiens. On ne peut pas dire que 500 s'encombrent d'exactitude locale, mais ils créent, ils créent librement.

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Il est attaché à faire rayonner la culture française qu'il sent menacée, et va essayer de défendre cette culture française par le biais des valeurs nationales. Ça va le faire nouer des alliances avec le milieu musical britannique. C'est l'époque de l'Entente cordiale. Ça tombe bien avec le milieu américain également pour aller donner là bas des récitals. On le voit dans les grandes villes d'Amérique. Au fait, comment qualifier le jeu d'un des plus grands virtuoses de son temps? Parce qu'on n'en a pas parlé de ça.

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Il a été dès l'enfance, formé par Camille Mariste Amati. Son style pianistique est assez étranger aux apports romantiques qui intègrent le poids des poignets et des avant bras. Lui s'ancrent plutôt dans l'ancienne tradition héritée de la technique du clavecin. Vous savez ce qui fait que c'est? On voit très peu bouger ses mains. C'est deux heures de gammes quotidiennes pratiquées en lisant le journal posé sur le pupitre. Vous imaginez ça lui permettre de conserver un jeu agile, brillant, un jeu très français?

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D'une certaine manière, selon Alfred Cortot, ça donnait à son toucher. C'est Cortot qui parle. Ça donnait à son toucher un caractère de sécheresse qui lui paraissait synonyme de netteté et auquel il entendait convertir tous les interprètes, attribuant à ce mode d'élection l'ensemble des vertus nécessaires à la traduction de toute musique.

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Franck Ferrand, c'est Radio Classique, alors que Camille Cinq Sens n'a pas, sur le tard, été un peu victime quand même de sa longévité. Force est de reconnaître que les dernières années de sa vie le montrent de plus en plus décalée par rapport à son temps. Même si on lui doit une des premières musiques d'accompagnement pour une scène de film, quand même, faut pas l'oublier. L'assassinat du duc de Guise en 1908, il est d'une fidélité inébranlable se mettre à ses idéaux qui sont des idéaux de classicisme, d'équilibre.

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Il repousse, par exemple, avec une espèce d'aversion, la bonne chanson de son ami Gabriel Fauré. Quand il entend pour la première fois ce cycle de mélodies un peu un petit peu dissonante. Aventureuse, s'écrie Fauré est devenu complètement fou, mais il rejette aussi le quintette avec piano de César Franck, le Pelléas et Mélisande de Debussy, Le Sacre du printemps de Stravinsky. Ce n'est pas pour lui tout ça. Lorsque Ducasses va lui dédier sa sonate pour piano, il ne prend même pas la peine d'accuser réception de l'envoi.

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Vous imaginez? Lui se passionne de plus en plus pour des musiques anciennes et d'ailleurs, il va diriger une édition critique du catalogue de Jean-Philippe Rameau. En fait, il va rester assez étranger à toutes ces ruptures qui marquent le début du XXIe siècle. J'allais dire c'est pour ça qu'on l'aime, mais ça n'engage que moi physiquement. Celui qui avait été un jeune prodige assez mince aux cheveux longs est devenu maintenant un personnage un peu pittoresque. Les caricaturistes font leur miel de cette silhouette complète de ce mètre soixante dix.

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Il a un nez très fort et tombants et une pilosité du visage très Troisième République. Tout cela fait de lui en musique l'équivalent de ce que Anatole France aura été en littérature. D'ailleurs, Anatole France paraissait dans le célèbre film documentaire de Sacha Guitry en 1915, qui s'appelle Ceux de chez nous. Et l'on y voit bien sûr aussi Camille Saint-Saëns C'est merveilleux que Sacha Guitry nous ait immortalisé, Camille Saint-Saëns sens dans la vie et le mouvement. On y voit en effet ce fringant vieillard battre la mesure avec la flexibilité d'un métronome à peu près.

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On est assez loin des gestes enveloppant d'un Cariane qu'il dirige pour pour Guitry. C'est une réduction pour piano du ballet de son opéra Henri 8. J'ai pu prendre ce film, témoignera Guitry, qui constitue l'un de mes souvenirs les plus vivaces. Imaginez la chose. Cortot, seul au piano. L'appareil est Camille cinq sens, âgés de 80 ans, prodigieusement lucide, constamment de mauvaise humeur et dirigeante au son d'un piano ou un orgue. Supposés, mais dont il était seul à percevoir les harmonies.

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Le final célébrissimes du Carnaval des animaux. Louis Lortie et Hélène Mercier étaient au piano, accompagnés par l'Orchestre philharmonique de Bergen. En tout cas, un certain nombre de ses membres sous la direction de N'aimer Guerville.

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Habituellement, Jérémie Baigorri se contente d'illustrer avec science et talent nos rendez vous matinaux. Pour cette spéciale 500, c'est lui qui aura conçu toute cette émission. Je l'en remercie et nous voici maintenant avec notre Christian Morin. Très belle façon de commencer le week end. Bonjour Christian, avec un carnaval des animaux sans sens, vous savez, Franck. Cinq sens par rapport à sa qualité de compositeur. Trouvez que le Carnaval des animaux n'était peut être pas à la hauteur de leur talent.

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Il n'était pas toujours très fier. Quoi exactement? Il avait demandé à ce que ce Carnaval des animaux, qui avait été donné en privé pour la première fois, ne soit joué en public qu'après sa mort, sauf le cygne. Tout à fait. Qu'est devenu, on peut le dire? Le tube des violoncellistes cher à notre Gautier Capuçon? Exactement. Gautier interprétant Le cygne de cinq sens. Que voulez vous de plus? Écoutez, vous n'avez qu'à l'écouter demain matin et dimanche matin à 10 heures.

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Ainsi, vous passerez un bon week end et vous auront le plaisir de vous retrouver lundi matin.

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Bonne journée. Bon!