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Bonjour à tous! Aujourd'hui, je vais vous parler de la sinistre histoire de l'Africain empaillée. Alors, je vous préviens, voici une histoire aussi horrible que véridique. Tout commence en 1830. Cette année là, deux frères du nom de Vero vont en Afrique. Il s'agit d'explorateurs et de taxidermistes. Ils sont par ailleurs propriétaires d'un commerce d'animaux disséquées à Paris, sur le continent africain. Ils assistent à l'enterrement d'un chef de tribu pygmée. Et le soir de cet enterrement, ils décident de déterrer cet individu afin de l'emporter avec eux en France.

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Il s'exécute. Une fois rentrés, ils dissèquent et pye cette personne. Ils vont même plus loin puisqu'ils l'exhibe dans leur magasin. Parmi les animaux, bien sûr. Aujourd'hui, cette pratique semble innommable. Mais à l'époque, le naturalisme passionne les foules et l'éthique n'est pas vraiment le souci principal des amateurs du genre. Cependant, quelque temps plus tard, les deux frères cèdent leur collection à l'extravagant fondateur du zoo de Barcelone, un certain Monsieur d'Ardeur, d'ardeur, lequel lègue toute sa collection en 1916 à la ville de Bagnolaise, en Catalogne.

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Ainsi, cette collection est alors montrer au public. Au sein de cette exposition est indigène, disséquée et la pièce maîtresse placée dès l'entrée du musée. Il semble menacer les visiteurs avec sa lance. Et outre cette horrible pièce, la collection compte des crânes momifié d'individus russes, chinois, aborigènes, mais aussi d'une Parisienne aux mœurs légères. Connue pour sa beauté et ses aventures scandaleuses, cette exposition est accessible jusqu'en 1992. Il faut savoir qu'un an auparavant, un médecin d'origine haïtienne s'indigne de l'exposition d'un homme empaillé, bien sûr connu alors sous la formule du Nègre de Bagnolet.

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Il fait alors tout pour obtenir la fermeture du lieu. Arrivent alors les Jeux olympiques. Ils Bagnolaise doit accueillir les épreuves d'aviron. C'est à cette occasion que les représentants de certains pays africains s'indignent du sort réservé aux Pygmées et demandent qu'il soit retiré du musée. Le lieu ferme alors tout simplement ses portes pendant les Jeux olympiques. Mais la présence de cet homme empaillé fait grand bruit et un business naît autour de cette attraction. C'est alors que l'Organisation de l'unité africaine et l'Unesco se saisissent de la question et le musée doit finalement retirer le pygmée empaillé de l'exposition.

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Enfin, son souvenir du Botswana, le Pygmée fit quelques années plus tard, en 2000, un voyage retour vers son pays.