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Prêt à écouter une histoire d'amour extraordinaire chez Mitic, on adore les histoires extraordinaires comme celle que vous allez écouter. Ça fait vingt ans que nous sommes convaincus que les vraies histoires commencent grâce à de petites attentions qui ont des pouvoirs extraordinaires. Mythique et ravi de sponsoriser ce podcast exces qui met en valeur tous ses débuts attentionnés, inattendus, passionnés, qui se transforment au final en histoires extraordinaires.

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Bonjour, je suis Agathe Lecaron. Bienvenue dans Exces, le podcast qui vous parle d'amour au travers d'histoires toujours extraordinaires. Trouver l'amour, est ce que ça se provoque? Faut il changer ses habitudes? Faut il casser les schémas? Ou bien au contraire, se fier à la phrase que les célibataires ont entendue 50 fois? Oh, l'amour viendra au moment où tu t'y attendra le moins. Pour Ludovic, c'est un peu tout cela en même temps. Mais en tout cas, si l'amour est un voyage, il l'aura vécu encore plus intensément que quiconque.

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J'avais un rêve, un rêve nourri depuis très longtemps, depuis l'âge de sept, huit ans où j'avais la tête plongée dans les classes, me dire qu'un jour je ferais le tour du monde. Donc j'ai décidé le 1er janvier 2003, d'autres partir pour un tour du monde en utilisant le stop sous toutes ses formes comme unique moyen de transport. J'aime beaucoup le stop. Le stop est rentré dans ma vie quand j'avais environ 16 ans. Ma maman, comme toutes les mamans, était très protectrice.

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Elle voulait toujours m'emmener à droite, à gauche, et mon père disait Arrête de Kokou, né comme ça, il faut qu'il soit indépendant. Faut qu'il soit débrouillard, lance le faire du stop. Et donc, j'ai commencé à faire du stop sur les routes alsaciennes, donc entre triches, torsades mécréante, Garcin émulé les bons petits villages alsaciens. Et puis, progressivement, j'y ai pris plaisir et je vais en effet dans toute la France. Déjà, je me suis rendu compte que c'était un moyen de rencontrer des gens de milieux sociaux, milieux culturels très différents.

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Donc j'ai vraiment commencé à prendre plaisir et un jour, un de mes amis te dirai de faire le tour du Royaume-Uni. Ça s'est très bien passé et beaucoup de rencontres intéressantes. On a enchaîné sur le tour de l'Espagne, puis ensuite des pays de l'Est, des pays scandinaves, et on a fait finalement toute l'Europe en stop comme ça. Et un jour, on allait. On s'était dit on va partir vers l'ouest, vers les pays de l'Est, mais sans vraiment savoir où on va.

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Et on arrive à Linz, en Autriche. Et là, on rencontre un Roumain qui nous dit Si vous voulez, moi je vais, je passe à Budapest, qui était notre objectif quand même. On s'était fixé Budapest, mais si vous voulez, je vous amène beaucoup plus loin à Yash et qui est la quatrième ville de Roumanie à la frontière moldave ukrainienne. Vraiment loin, si vous voulez, je vous pose la base. Là, je suis chez mon fils.

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Il n'y a pas de souci, donc on se regarde. Les deux petits jeunes de 20 ans, est ce qu'on va faire ça quand même? Partir vers la Roumanie en stop? Un peu galère, un peu à peu craignos sens. Mais allez, on y va, on se tape dans la main. Et puis on se fait les 20 heures de route. La Transylvanie. Le château de Dracula. Et puis on arrive et on loge dans ce village en Roumanie.

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Pendant ce séjour, on mange roumain, on dort roumain, on apprend le roumain, on vit vraiment la culture roumaine et je me dis ce moment là, le stop, c'est vraiment formidable. Et ce tour du monde que j'ai toujours voulu faire. Et pourquoi je le ferais pas en stop. Donc là, je me pose une vraie question. Je me dis mais allez là, on est en l'an 2000. Je me dis bon, je termine mes études en juin 2002.

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Le 1er janvier 2003, c'est toujours important d'avoir une date pour avoir une sorte de rétro planning Kismet qui se met en place le 1er janvier 2003. Je m'en vais pour réaliser mon rêve et faire le tour du monde uniquement en stop, alors j'aurais aucune idée. Est ce que le stop? Ce que c'est faisable en Asie, en Afrique, en Amérique latine? Je n'avais aucune idée de la faisabilité, mais en regardant les cartes, je suis bas. Il y a des routes partout.

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Doit y avoir des voitures partout. 2 Avoir des chauffeurs partout lors du stop partout. Allez, je me lance, donc je termine mes études. Au mois de juin 2012, j'obtiens mon master en école de commerce à l'école de commerce de Strasbourg, donc avec une spécialisation commerce international finance. Et je me lance.

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En janvier 2002, il fallait que je trouve un stage de fin d'études d'un stage de six mois pour clôturer mes études et c'était un moment où la situation économique était plutôt bonne. Je pose candidature chez Laureate, un cabinet de consultants ING, et l'entretien se passe tellement bien que quelques jours plus tard, au lieu d'avoir une offre de stage, je reçois une offre d'emploi. Et là, c'est un moment clé pour moi. C'est un moment où je me pose cette question parce que c'est une belle offre d'emploi.

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Le rêve, entre guillemets. Quelque chose de sympa pour un jeune étudiant qui sort d'école de commerce. Et donc, ça me met quelque part. La vision, est ce que je veux cette vie toute tracée, entre guillemets, où je vais avoir un salaire très correct. Une position très correcte. Je m'imagine déjà dans 15 ans à passer à tel ou tel niveau et à avoir une belle maison avec un chien, etc. Avec la femme enfant, la vie toute tracée à regarder des DVD le soir.

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Et donc j'avais cette option là ou l'option qui est d'être complètement dans l'inconnu et d'aller au bout de mon rêve. C'est à dire de faire ce tour du monde en stop, d'aller dormir au bord des routes du monde et de pas savoir à 20 heures où je vais dormir le soir même. Donc là, c'est un moment de choix très important dans ma vie. Donc, c'est des moments pas faciles parce que c'est des moments qui vont décider de mon avenir.

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J'ai beaucoup de fans dont je n'ai pas vraiment beaucoup d'hésitation, à vrai dire, parce qu'au fond de moi, je suis quand même convaincu. Et donc, je décide à ce moment là de dire non. Je refuse l'offre d'emploi qui m'est proposée et je reste dans cette lignée de partir le 1er janvier 2003.

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Le 24 décembre, je passe Noël en famille. Une belle belle célébration festive, familiale et le 26 décembre. C'est le moment du départ de la famille, donc on se dit au revoir avec ma grand mère qui était là. Je me souviens avec les larmes aux yeux qui se disait Je vais plutôt revoir. Merci mamie. On se reverra ces moments. Pas facile de dire au revoir en se disant parce que je pars pour deux ans, mais sans vraiment savoir combien de temps ça va durer.

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Et puis, je suis un peu, j'ai envie de partir, mais en même temps, c'est déchirant de dire au revoir à sa famille parce que j'aime ma famille. Ma maman, c'est surtout le côté sécurité qui lui pose question. Parce que forcément, avoir son fils qui part faire un tour du monde en stop, elle se pose beaucoup de questions. Elle est pas rassurée. On se dit au revoir le 26 décembre. Et là, je rejoins mes amis qui avaient décidé de passer Nouvel-An et de faire une semaine au ski à Val d'Isère.

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Et donc, je me suis dit que partir vraiment pour le Tour du monde depuis les montagnes françaises des Alpes pouvait être un endroit sympa après un réveillon du Nouvel An. Je rejoins mes amis au ski, donc on passe quelques jours à faire du ski et on fait cette célébration du Nouvel An en 2003, soirée festive et on arrive au moment du départ, le 1er janvier 2003.

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Je me lève avec une boule au ventre parce que là, je me dis wow! Est ce que je suis sûr? J'ai préparé pendant tout ce temps. Est ce que je suis vraiment sûr de me lancer maintenant dans plus de cent mille kilomètres en stop? Quand on arrive au bord de la route, c'était en fin d'après midi, mais il commençait déjà presque à faire nuit, me dit Maintenant, c'est pas comme le vélo ou le vélo, tu dis bon, tu prends ton vélo et celui des amis, je m'en vais le stop non stop.

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Allez, je m'en vais, mais il faut trouver mâtures. Il faut trouver une voiture. Mes amis m'ont aidé à trouver cette première voiture, un conducteur, je me souviens. Un vallon qui m'a parlé pendant une heure et demie de la guéguerre entre les vallons et les Flamands. Et voilà, mon tour du monde est lancé à ce moment là et je me lance avec beaucoup d'incertitudes dans la tête. Il va falloir à ce moment là que je m'habitue à vivre dans l'incertitude complète parce que le stop, c'est toujours l'incertitude.

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C'est ne pas savoir ce qui va se passer dans dix minutes. C'est pas savoir à 20 heures où tu vas dormir le soir même. Et c'est toujours comme ça. Alors j'ai ma tante, j'ai un petit sac avec suffisamment d'affaires pour huit jours. Il faut que je lève mes affaires tous les 8 jours, mais c'est très peu. Le stop, c'est l'aventure et donc je ne sais pas à ce moment là ce qui m'attend, mais je pars en direction de l'Afrique, donc je quitte les montagnes de Val d'Isère, je vais vers vers Saint-Étienne, vers Toulouse, vers l'Espagne, vers Algésiras, vers le Maroc, vers la Mauritanie, vers le Sénégal.

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Et donc, mon tour du monde est lancé. Ensuite, il faut trouver un bateau depuis le Sénégal pour arriver au Brésil. Le plus dur dans un tour du monde en stop, c'est le bateau stop. C'était l'inconnu pour moi, parce que c'est quelque chose que je n'avais jamais fait avant. Et là, je vais voir les capitaines des gros cargos. Bonjour monsieur le capitaine. Je m'appelle Ludovic, je suis Français. Est ce que je peux travailler sur votre cargo?

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Ça se faisait beaucoup il y a trente ans, mais aujourd'hui, c'est plus compliqué pour des raisons opérationnelles, des raisons d'assurance, etc. Donc souvent, on me disait non, ce n'est pas possible. Je me suis tourné vers les voiliers. Je vais épargner les détails, mais ça m'a pris six à huit semaines pour trouver un bateau. J'ai dû passer par les quais, les Canaries et donc faire un petit détour par le Cap Vert. Et j'ai finalement réussi à arriver au Brésil, au Brésil.

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Je descends jusqu'à, au choix, la ville la plus au sud du monde et cancha au choix. Je me suis dit je ne suis plus très loin de l'Antarctique. Ça serait quand même sympa de faire du stop jusqu'en Antarctique. Et là, je fais du brise glace. Stop! Je passe trois semaines en Antarctique avec des scientifiques, je découvre différentes îles, je découvre la péninsule Antarctique. Je découvre les manchots, un endroit absolument merveilleux. Je suis dans le continent blanc, un endroit qui m'a fait vibrer pendant un moment avant de remonter toute la côte pacifique, le Chili, le Pérou, l'Équateur, la Colombie.

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Je traverse le Darién Gap pour arriver au Panama et au Panama, où je rencontre une fille qui s'appelle Entérina avec sa cousine qui s'appelle Stéphanie. Je fais partie de ces rencontres. On voyage, on discute pendant un moment et après, je continue mon chemin pour aller vers le Costa Rica, Nicaragua, Honduras, Guatemala, Belize, Mexique, Etats-Unis, Canada et j'ai décidé de faire une tournée de conférences aux États-Unis et au Canada pendant un an. Je fais 114 conférences, je vais dans les écoles, les universités, les Rotaru clubs, les Alliances françaises.

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Je partage mon aventure. Et après, on arrive après cette tournée de conférences. Le besoin de traverser l'océan Pacifique, le Pacifique est absolument immense. Vous avez traversé le Pacifique, qui est le plus gros défi de ce tour du monde, et trouver un bateau pour traverser le Pacifique n'est pas chose facile. D'autant plus qu'avec les voiliers, il faut s'adapter aux saisons. Il faut s'adapter. Il y a des moments où il y a des endroits particuliers qui suivent les alizés.

[00:11:43]

Non, je commence à chercher depuis Vancouver, mais je ne trouve pas. Je descends à San Francisco, je trouve toujours pas de bateau, me dit que ce n'est pas la bonne saison, qu'il faut redescendre. Je continue à Los Angeles, je trouve pas. Je continue à San Diego, je trouve toujours pas. J'arrive au Mexique, je cherche à Cabo. Ça ne l'oukase trouve toujours pas. Je redescends encore. Je vais à Puerto Vallarta, dans la marina.

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Je vais voir les bateaux les uns après les autres. Je leur demande. Je leur dis que je suis prêt à travailler sur le voilier, faire les quarts de nuit. Je suis prêt à laver la vaisselle. Pelez les patates, etc. Et je trouve pas je galère. Vous trouvez ce bateau? Et je reprends contact avec notamment Brina, que j'avais rencontré sur le chemin aller au Panama. Je lui avais dit que mon anniversaire, c'était le 11 septembre.

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Là, on est fin août 2005 et elle me dit Si tu veux, tu descends les trois mille trois cents kilomètres de Porto Royal. Pas pour revenir à Panama. Donc, je n'avais pas imaginé ça de revenir jusqu'à Panama, de me retaper toute l'Amérique centrale en stoppeurs. Elle me dit Si tu veux. Moi, j'ai mon anniversaire aussi le 11 septembre, et on fête l'anniversaire ensemble. Et depuis Panama, il y a plus de chances de trouver un bateau parce que le canal de Panama, qui rassemble énormément de passage, énormément de bateaux, aussi bien des cargos que des voiliers.

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Donc, il me dit si tu trouves pas pour te Margareta, bah, descends. Et puis on fait lanniversaire ensemble. Ça sera sympa. Pourquoi pas? Pourquoi pas? Mais il y a quand même 300 kilomètres de stop à refaire en marche arrière. J'avais monté progressivement tous ces pays Panama, Costa Rica, Nicaragua, etc. Et là, je le descends d'une. Donc, là, ça me prend une bonne semaine que de stop! Jour et nuit pour me faire toute l'Amérique centrale en stop retour et je reviens au Panama où je retrouve effectivement Riina Stéphanie, sa cousine tous les deux, qui avait été très sympa.

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Sandrina et d'origine vénézuélienne mais habitent, habite au Panama et beaucoup de Vénézuéliens au Panama. Elle avait organisé avec un certain nombre de ses amis une fête dans une boîte de nuit et je viens pour fêter mon anniversaire le 11 septembre 2005. Dans cette boîte de nuit, sans trop savoir à ce moment là ce qui m'attendait.

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Donc, on est dans une boîte de nuit de Panama City, boîte de nuit moderne. Beaucoup de jeunes. Voilà une belle musique latine. Moi, j'aime beaucoup Sandrina et sa cousine me présentent leurs amis. Donc, nous, on est un petit groupe d'une vingtaine de personnes, mais au milieu de milliers de personnes dans la boîte de nuit et Andrinople me présente notamment une demoiselle ravissante, petite brune bronzée, bien bien latine d'apparence, une robe bleue et chanterait les cheveux bien peignés.

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Voilà une jolie demoiselle du prénom Marisol. Voilà, on est, on parle un petit peu, mais comme on peut parler dans une boîte de nuit, on s'en trouve pas trop, on discute un peu, on fait connaissance, on danse un peu. Marisol m'explique qu'elle est actuellement encore étudiante sur la fin de ses études pour devenir avocate et elle se dit que ça pourrait être sympa de faire un master dans un pays étranger. Pourquoi pas éventuellement apprendre une nouvelle langue elle même?

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L'apprentissage de nouvelles langues? Elle parle super bien l'anglais, elle parle l'espagnol. Elle parle un peu le portugais parce qu'elle est née à Rio du fait que ses parents, dans le passé, avaient étudié au Brésil. Mais elle a grandi au Panama, la majorité de sa vie, et elle se dit pourquoi pas apprendre une nouvelle langue et en discuter? Et pourquoi pas le français? Pourquoi pas? C'est une langue latine. En plus, on est un petit peu.

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Elle n'a pas une idée précise de où elle aimerait faire son master, mais elle a cette idée que elle avait fait dans le passé un échange de trois mois aux Etats-Unis qu'elle avait beaucoup aimé. Elle avait trouvé ça moyen de grandir et d'ouvrir son esprit. Si elle n'a pas énormément voyagé un petit peu au Mexique, un petit peu aux Etats-Unis, mais elle n'avait jamais été en Europe, jamais en Asie. Ce n'est pas une aventurière du tout. Là, on est complètement différent là dessus.

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Mais elle est quand même assez fascinée par cette idée de faire un tour du monde. Mais on décide de se revoir dans les jours qui suivent. Et en fait, en général, quand je fais du stop, je passe assez vite d'un pays à l'autre. Mais là, vu que je cherchais un bateau, ça prend forcément plus de temps. Moi, j'allais. Parallèlement à ça, j'allais dans les marinas à la marina de Panama City aller voir les voiliers les uns après les autres à demander si je pouvais travailler sur les bateaux.

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Et donc, voilà, j'essaye de trouver une opportunité pour partir vers l'Australie. Mon objectif est l'Australie et donc, avec Marie-Sol, on se revoit une première fois. On va boire un verre. Ça se passe bien. On apprend à mieux se connaître l'un et l'autre, mais en même temps, elle sait très bien que je vais partir. Donc, elle n'ai pas une relation spécialement avec quelqu'un qui va partir faire un tour du monde. Elle est célibataire, mais j'ai vraiment envie de dire célibataire endurci.

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Ça faisait un moment qu'elle était célibataire. Elle avait eu des relations dans le passé, mais ça faisait un moment qu'elle était qu'elle était seule. Et puis moi, pendant ce tour du monde, je suis pas dans une optique de trouver à ce moment là la femme de ma vie. J'étais dans une optique de rencontrer des gens sympa parce que des fois, on fait un tour du monde. On a des fleurs ici et là, mais bon, ça va jamais bien loin de mes amis, mais surtout pas avec mon tour du monde.

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Parce qu'il faut savoir aussi qu'entre temps, j'ai pris cette décision que votre tour du monde serait plus long que deux ans comme initialement prévu. Et finalement, ça durera cinq ans. Donc, avec Marisol, on se revoit une deuxième fois, puis une troisième fois, puis une quatrième fois. Pas grand chose qui se passe, mais on s'entend bien. À ce moment là, je trouve un bateau. Finalement, après de nombreuses recherches, je trouve un Néo-Zélandais.

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Alors, je n'étais pas rassuré que pour la petite histoire néo Néo-Zélandais sur son bateau, il avait un livre, La voile pour les nuls. Est ce que j'ai envie? Il était tout seul, en plus. Lui, il était ravi parce qu'il dit à ma femme ne voulait pas que je traverse le Pacifique tout seul. Donc, je suis ravi que tu viens avec moi. Donc oui, j'étais ravi de trouver quelqu'un, mais pas rassuré par ce livre en me disant ce que j'ai envie de traverser le Pacifique.

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Mais je trouve un bateau et donc j'ai dit au revoir à Marie-Sol et en partant, elle me dit Donne moi des nouvelles, gardons contact, etc. Et j'avais envie de garder contact aussi en me disant peut être que ça peut être une fille bien pour moi. On a passé quatre jours sympa ensemble, mais sans aller plus loin. Et elle me dit en partant à moi au courant de ta traversée du Pacifique où là, il faut faire attention. Elle est un peu inquiète.

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Elle se dit Ouh là, il va rentrer. Ce qui va arriver de l'autre côté, en Australie, c'est pas donné. Ce n'est pas forcément anodin de partir pour 1 000 kilomètres de voiliers voilier.

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Et à ce moment là, sur le bateau, on est beaucoup plus relax. Il y a beaucoup de temps avant d'arriver aux Galapagos. Là en l'occurrence, puisque cette traversée du Pacifique aura duré au final quatre mois entre le Panama et les Galapagos, il y a 17 jours de traversée. Pendant ces 17 jours, je me mets à écrire une lettre pour Marie-Sol sous forme de journal de bord qui explique un peu ce qui se passe au jour le jour et en même temps, qui pose beaucoup de questions.

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Voilà des questions qui me traversent l'esprit sur ceux ci, sur ceux là. Donc, j'écris un peu chaque jour. Et si bien que quand j'arrive aux îles Galapagos, après 17 jours de traversée, j'ai une lettre qui fait finalement 60 pages, 60 pages. C'est assez impressionnant, mais j'ai écrit pas mal et je lui envoie cette lettre accompagnée d'ailleurs, pour la petite anecdote d'une petite tortue avec Galapagos, aussi grosse tortue où je lui envoie avec une petite tortue en bois cette lettre de 60 pages qui arrive à Panama et elle reçoit forcément recevoir une lettre de 60 pages.

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C'est pas tous les jours pour que lucidi oiseaux impressionnant répondent à ça. Il y a dix mille questions dedans. Il va falloir que je le lise. Va falloir que j'y réponde parce qu'on laisse pas une lettre de 60 pages. Pas répondu qu'elle se dit bon, ben, je vais prendre le temps pour ça. Dans cette lettre, c'est simplement donc voilà. J'explique la vie au jour le jour sur le voilier. Mais quand on est comme ça, on a plein de choses qui traversent l'esprit.

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Les questions que je lui pose touchent aussi bien à sa vie. Essayer de mieux comprendre ceci et cela, tout ce qu'on ne s'est pas dit en face à face. Mais voilà, une volonté. On a dit qu'on avait envie de garder contact. On est dans un échange, on est dans une garde, on garde contact. Et quand elle reçoit ça, elle, elle se met à répondre. Alors vu que je suis en vadrouille tout le temps, elle me répond pas par lettre, mais par mail.

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Et elle me fait un mail énorme de réponses avec des réponses à chaque question, un autre échec, questions et des réponses. Et en parlant en même temps de sa vie, de ce qui se passait, etc. Donc, je me retrouve quand j'arrive sur une autre île, dans les en Polynésie française, un peu plus tard. J'avais assez peu accès Internet à ce moment là et donc je retrouve ce long mail auquel je réponds un long mail à nouveau.

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Et puis, c'est le début d'une correspondance qui va voir sur 27 mois. Donc, quand je dis 27 mois, c'est entre le 11 septembre 2005 que la moitié de mon tour du monde et la fin de mon tour du monde janvier 2008, 27 mois. On va avoir 1100 messages. Alors des fois, il y a eu du Messenger. C'était MSN Messenger à l'époque. Donc, il y a eu plein de discussions comme ça. Il y a eu un peu de téléphone une fois de temps en temps.

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Et d'ailleurs, ce qui est intéressant aussi, c'est que le 1er janvier 2006, elle elle me dit qu'elle avait décidé d'apprendre le français et que ce master qu'elle avait envie de faire à l'étranger, elle se dit pourquoi pas en France? Tiens, et pourquoi pas, donc apprendre le français? Donc, elle s'inscrit à l'Alliance française et elle apprend de façon intensive le français quand tu es intensive et qu'elle avait même une cassette ou un CD dans sa voiture pour écouter elle répéter toute seule dans sa voiture les mots en français, elle a assez vite appris.

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Et moi, je l'ai eu quelquefois au téléphone pendant ses 27 mois. Pas beaucoup, mais une fois de temps en temps. Et elle me parlait de temps en temps en français. J'étais impressionnée, je dis wow, mais tu apprends vite et à s'améliorer. Et puis, progressivement, dans ces 27 mois, aussi plaidé à faire une lettre de motivation, à faire un CV en français, etc. Pour trouver une école où elle pourrait faire son master.

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En fait, elle a eu entre temps son diplôme d'avocate au Panama, mais elle voulait faire un master spécialisé commerce international pour avoir la double compétence et mieux connaître le monde du commerce pour faire du droit commercial ou autre dans le futur. Et elle est prise finalement dans plusieurs écoles à Rennes. Et puis aussi à Strasbourg. Moi, j'essaye forcément de la pousser vers Strasbourg. C'est la ville où j'ai grandi et c'est la ville où il y a mes parents.

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Je lui ai dit Tiens, si tu vas Labarbe, mes parents pourront accueillir et aider un petit peu. Et puis, c'est une bonne école, donc elle réfléchit un peu. Ce que je vais à Rennes, est ce que je vais à Strasbourg? Et puis, vu que je veux pousser un peu là dessus qu'elle quelle était prise à Strasbourg, c'est une bonne école, dit Banco. Allez, je vais à Strasbourg.

[00:23:25]

Alors, pendant qu'on s'écrit, on se dit qu'il y a des sentiments qui grandissent sans un grand mot parce qu'il est difficile de dire que des sentiments grandissent sans s'écrivant, mais on commence quand même à s'attacher l'un l'autre dans l'amitié. En s'écrivant, on a envie de recevoir la lettre ou le mail. On est content quand on voit. Quand je vois Marisol qui s'affiche dans ma boîte de réception, je suis toujours très content et c'est le premier mail que je lis en le recevant.

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Et même chose de son côté. Elle attend dès qu'il y a trop longtemps, sans réponse. Elle s'impatiente et elle va me dire par MSN, tu ne m'a pas répondu. Ou l'inverse. Parce que pour une raison X Wilrijk, l'un ou l'autre peut ne pas répondre. Mais on s'écrit très, très régulièrement. Et pourquoi pas si son master se confirmait à Strasbourg, on tentera une aventure ensemble alors qu'on est dans cet état d'esprit en se disant ça vaut le coup de tenter.

[00:24:24]

Je lui pose même la question est ce qu'elle a envie d'avoir des enfants? Etc. Elle me dit oui, voilà, on se projette quand même dans une future relation, mais tout en gardant à l'esprit que ça pourrait ne pas marcher du tout, qu'on ne fait pas non plus des plans sur la comète. On est des gens assez terre à terre, mais on se dit que pourquoi pas? On a l'impression en s'écrivant, qu'on pourrait avoir des caractères qui pourraient se correspondre l'un l'autre.

[00:24:49]

Voilà, on est sur ça parce que sans message, ce n'est pas anodin.

[00:24:57]

Alors cette correspondance m'accompagne. C'est sympa parce que quand on fait un long voyage comme ça, on est avec soi même. On est tout seul, on crée des relations, ça montre sa renaissance. Un monde, ça redescend. On crée beaucoup de relations, mais assez superficielles quelque part. Et là, c'est une relation plus poussée et donc ça fait du bien. Ça fait du bien au mental. Il faut savoir que quand on voyage comme ça aussi, il y a des moments où on se pose des questions.

[00:25:22]

Evidemment, je me souviens quand on apprend que sa grand mère est décédée et qu'on n'est pas là pour l'enterrement. On apprend que ses meilleurs amis se marient et donc on va rater des mariages. On apprend donc qu'il y a des moments comme ça. On se pose des questions, mais de l'autre côté, on se dit mais j'apprends tellement, je grandit tellement, je d'écouves tellement de choses. C'est tellement extraordinaire, ce tour du monde. Plus de plus.

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J'ai envie de voyager. C'est une drogue. Cette relation platonique, quelque part virtuelle en tout cas avec Marisol, m'a accompagné sur les 27 derniers mois. Donc, on n'était pas en couple pendant ces 27 mois, mais ça m'a aidée.

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Nous arrivons en septembre 2007. Marisol arrive à Strasbourg. Elle est prise dans son master. Elle commence son master là bas et moi, je la met en relation avec ma maman. Elles s'entendent bien toutes les deux. Marisol est d'ailleurs invitée même à des fêtes familiales avec mon père, ma mère, mon frère, mes neveux, etc. Qu'elle commence à faire partie de la famille. Si elle est amusant, c'est qu'au mois de décembre 2007, en fait, elle connaît mieux ma famille, ma mère que moi et moi.

[00:26:35]

J'avais dit à ma mère battue tu là, tu peux t'en occuper, mais je sais pas si ça marchera ou pas. C'est devenu une très bonne amie. Est ce que ça deviendra ma femme? Je ne peux pas te dire, mais c'est une chose possible. On était un peu là dedans. Puis ils se sont bien entendus. Et ma mère, dès qu'il allait faire une sortie à droite à gauche, l'a prise un peu sous son aile en disant Tu veux venir?

[00:26:56]

Allez, on y va. Marisol Ledépart connaissait personne. Elle s'est prise d'affection pour ma mère et pour toute ma famille, donc c'était assez agréable, à vrai dire. Si bien que le 20 décembre 2007, je me rapproche de l'Europe. J'arrive en Allemagne, en décide avec Marisol qu'elle vienne nous rejoindre à Munich.

[00:27:16]

Tu. Ça fait bizarre de se retrouver à ce moment là parce que ça fait donc 27 mois qu'on est en contact, qu'on s'écrit, qu'on apprend à se découvrir, mais de façon virtuelle. Et là, le moment est arrivé où on se retrouve, donc on s'observe et on passe tout de suite de bons moments. On va découvrir le château de Neuschwanstein ou découvrir différents différents endroits, notamment le camp de concentration de Baron, qui n'est pas l'endroit le plus le plus romantique du monde.

[00:27:45]

Mais c'est intéressant quand même à découvrir. Et puis, je me rends compte qu'elle est aussi dans la même veine de découvrir, d'apprendre, d'être curieux, de mieux comprendre les choses et assez rapidement, se rapproche. Le premier baiser a une saveur particulière parce que c'est le résultat de ces 27 mois d'échanges. C'est un moment que je ne peux pas oublier, forcément, qui est gravé en moi vu qu'on se sent bien ensemble. Donc, oui, je commence à avoir des sentiments pour elle qui grandissent progressivement, qui avait déjà grandi par la voix, écrit Teki, qui se confie à Moffett.

[00:28:20]

Je me sens bien avec elle. Je reçois tout de suite le besoin de vouloir aller plus loin dans la relation.

[00:28:36]

J'arrive au moment de Noël à Strasbourg et retrouve à nouveau à ce moment là et je retrouve en même temps tout le reste de ma famille, donc pour célébrer Noël, mais à Noël, quand j'arrive à Strasbourg, c'est un moment de joie intense, un moment où je retrouve tous mes amis. C'est des larmes, des embrassades. Voilà autant deux ans ne m'avait pas paru suffisant, autant cinq ans. J'étais content de rentrer. J'étais fatigué à la fin. Les six mois en Inde, notamment, m'ont épuisé.

[00:29:05]

Je dis souvent que six mois en Inde m'ont fatigué plus que quatre ans et demi dans le reste du monde. J'avais huit kilos de moins que mon poids habituel et donc j'arrive avec beaucoup de joie. On apprécie avoir un lit douillet parce que pendant cinq ans, j'ai dormi dans des endroits incroyables au bord des routes. Une fois passé dessus, une fois un chien qui est venu me renifler, j'apprécie. Mais là, on apprécie toutes les petites choses de la vie.

[00:29:28]

Aller aux toilettes. Avoir des vraies toilettes. Pouvoir prendre une douche chaude. Et ce tour du monde m'a montré à quel point je suis privilégié. Je suis heureux. Voilà un des apprentissages de ce tour du monde. Ce tour du monde m'a profondément changé. Donc, en retrouvant Marisol, c'était un peu une étape de ma vie qui se tourner pour clôturer et boucler la Grande Boucle depuis Strasbourg. On a fait finalement du stop ensemble avec Marie-Sol et même si ce n'est pas une grande aventurière.

[00:29:57]

Elle a accepté de faire du stop et donc on est allé de Strasbourg jusqu'à Val d'Isère, où on a bouclé la Grande Boucle, donc exactement au point de départ le 1er janvier 2008. Et voilà, c'est à cette étape de ma vie se termine à ce moment là et Marisol est là pour faire la transition. C'est la nouvelle vie. Ce qui est sympa aussi, c'est que dans cette nouvelle vie, j'ai eu cette chance parce que on me demande souvent, mais ce n'est pas trop dur.

[00:30:25]

Après cinq ans de voyage, de revenir dans une vie classique, entre guillemets. Moi, ça n'a pas été difficile du tout pour plusieurs raisons. Marisol joue un rôle là dedans. C'est une touche de voyage au quotidien avec le fait de Les Hispaniques, mais elle parle parfaitement français aujourd'hui et même son accent. C'est une forme de voyage au quotidien. Ça m'a suffi. Franchement, ça m'a suffi. Et puis, j'étais prêt, tout simplement à tourner la page et à me concentrer.

[00:30:50]

Freud disait L'homme n'a rien de mieux à faire qu'être en accord avec lui même. Aujourd'hui, je me sens avant tout en accord avec moi même.

[00:31:03]

Elle est à ce moment là dans un petit studio à Strasbourg. Et au mois de septembre 2008, donc, après quelques mois, je lui propose de venir aménager dans un petit studio où j'étais en train d'écrire mon livre. Et voilà un petit studio de vingt et quelques mètres carrés. Ce n'était pas bien grand, on n'avait pas de gros moyens, mais on vit ensemble là dedans. Alors progressivement, on apprend à se connaître mieux. L'un l'autre est là.

[00:31:28]

Les sentiments grandissent et on se rend vraiment compte qu'on est faits l'un pour l'autre. En effet, on se rend compte que cette relation peut marcher vraiment. Ça confirme ce qu'on se disait par écrit, qu'on a des caractères assez easy going. Entre guillemets. Ça, c'est quelque chose d'important. On n'est pas prise de tête. On n'est pas enguirlandé l'un l'autre pour rien. Elle a une envie de découvrir plein de choses, moi aussi. Malgré cinq ans de voyage, je suis toujours dans la découverte à vide.

[00:31:55]

Je suis absolument pas rassasié, absolument pas blasé de quoi que ce soit. J'ai envie de continuer à découvrir et on va faire des petites visites locales en France. À droite, à gauche, on va voir quelques pays européens. On part même en Egypte en famille avec mon père avait organisé un voyage familial et je lui propose de se joindre à nous. Donc là, on passe un pas. Elle connaissait déjà ma famille. Mais voilà, on l'amène avec nous donc sur ce voyage en Egypte qui se passe très bien.

[00:32:25]

Voyage. J'avais acheté une petite bague locale 18 carats. Oui, mais c'était plus symbolique qu'autre chose. Et cette bague? Le 14 février 2009, donc le jour de la Saint-Valentin, je. Je à avec moi et je dis à Marie-Sol le matin, on était en train de discuter et je lui ai dit Je voudrais que tu devienne ma femme. Alors c'est amusant parce que sur le moment, elle n'a pas compris la question. Elle dit oui, un jour, un jour.

[00:32:56]

Pourquoi pas montrer qu'elle était ouverte à ça? Mais elle n'avait pas compris quand je lui ai posé maintenant la question qui n'était pas mis à genoux, etc. Qui dit vrai que ma femme et je lui seurre cette petite bague plus symbolique qu'autre chose que j'avais acheté en Egypte, qu'elle n'avait pas vu que je lui ai expliqué, j'ai dit voilà, je veux vraiment aller de l'avant avec toi. Je me sens bien avec toi. Je sens qu'on peut construire de belles choses.

[00:33:21]

On peut construire une famille, on a les mêmes valeurs, on a les mêmes et le même caractère parce qu'on est très différent. Moi, je suis de côté aventurier. Absolument pas besoin que les choses soient beaucoup plus cadreurs. Donc, c'est pas du tout le style à ne pas savoir. À 22 ans, on va dormir le soir même, non? En même temps, les contraires peuvent se tirer et je crois que si c'est le cas, on se complète entre guillemets.

[00:33:45]

Donc non, on est pas du tout similaires. Mais je me gyorgy ressenti à ce moment là que c'était le bon moment et que c'était le bon moment. Et puis, il y avait les contraintes administratives du fait du visa qu'il fallait. Il fallait prendre une décision à ce moment là parce que son stage se terminait. Il fallait prendre une décision, sinon elle devait revenir au Panama et les choses auraient été plus compliquées. Il est apparu que c'était le bon moment pour faire la demande.

[00:34:11]

Et moi, je ressentais au fond de moi que c'était la bonne. Donc, je me sentais bien avec elle et je n'ai pas eu trop de doute dans mon esprit. Donc, bien entendu, on se regarde dans le miroir. On y voilà. T'es sûr? T'es sûr que ça va être la bonne? Va, on y va, mais assez rapidement. Ma réponse était Allez, on fonce. Il faut pas trop hésiter parfois, quand on ressent au fond de soi les papillons nécessaires, quand on ressent au fond de soi que quelque chose qu'on peut construire une famille avec une personne.

[00:34:40]

Il faut y aller. Il y a un moment, il ne faut pas trop, faut pas trop hésiter.

[00:34:43]

On avait fait le mariage civil en France le 21 mars 2009. C'était un moment, un moment sympa, mais on n'avait pas prévu de grandes fêtes à ce moment là. C'était vraiment en comité restreint du choc qu'il fallait le faire rapidement. Et donc, on avait prévu de faire une grande fête pour l'année d'après. Pour se laisser le temps de préparer le fer au Panama. Et donc, on l'a fait sur la plage. Une heure et demie de Panama City, la plage du Pacifique, avec l'hôtel qui était sur le sable, avec le bruit de la mer derrière.

[00:35:15]

Et c'est super romantique. Et ça correspond à la fois à ce qu'on voulait tous les deux. A ce côté spirituel, mais moi, je ne suis pas un grand grand catholique, même si j'ai été baptisé, etc. Et donc ça a un côté rassembler toutes les religions quelque part, toutes les formes de croyance. Et puis ce côté nature qui m'est Meciar, et c'est à un moment ou un autre, avec la famille et la mère derrière, et il faisait beau.

[00:35:43]

Tout le monde a apprécié ce moment.

[00:35:45]

Cela fait une belle fête aussi au bord de l'eau et qui a été apprécié par tous.

[00:36:02]

Nous sommes en 2009, quand je trouve un emploi à Monaco dans une ONG qui s'appelle Peace and Sport, sous le patronage du prince Albert de Monaco, et elle trouve un emploi à Monaco en tant que juriste. Elle ne peut pas être avocate en France parce qu'elle a fait ses études au Panama, mais elle fait du droit international à Monaco en tant que juriste et on s'installe dans un an dans une petite ville qui s'appelle Haise, qui est 8 km de Monaco et à 10 km de Nice, qui est un petit village médiéval très sympathique.

[00:36:32]

On est dans les hauteurs et on est très heureux. Aujourd'hui, on a deux enfants qui ont un moment où je vous parle 5 et 8 ans Laura la grande et Sébastien le petit. À la maison, on parle espagnol et français, donc Marissal ne parle que en espagnol aux enfants. Moi, je leur parle en français. Ils sont bilingues plus ou moins parfaitement. Chaque année, on passe quelques semaines au Panama. La famille aussi de Marie-Sol vient de temps en temps, donc on est dans un environnement multiculturel aussi.

[00:37:03]

C'est un endroit où il y a beaucoup de gens venus du monde entier autour de nous. Donc voilà, j'essaye moi de transmettre à mes enfants cette curiosité et cette envie de comprendre, d'apprendre, d'être ouverts. Laura, 8 ans, elle, est déjà allé dans 26 pays.

[00:37:22]

De temps en temps de retomber sur les lettres, notamment, cette fameuse lettre de 60 pages, qui a été tournée quelque part parce que son père n'est pas négligeable, retombe dessus avec le sourire en se disant Ma chérie, on est allés au bout de la démarche. On n'imaginait pas, quand on s'est rencontrés la première fois, que ça pouvait se terminer comme ça. Mais voilà, on se dit qu'on a bien fait de jouer le jeu jusqu'au bout. Et puis aujourd'hui, on est les heureux parents de deux enfants et on a une vie familiale très heureuse.

[00:37:55]

Et on se dit qu'on a fait le bon choix et on est ravis. Merci à Clémentine Delagrange, qui a réalisé cet épisode, et à Alexandre Ferreira, qui l'a monté et mis en musique. Si vous l'avez aimé. Faites le savoir, mettez nous des étoiles et des commentaires. Merci.

[00:38:26]

Extraordinaire l'histoire d'amour que vous venez d'écouter. La recette magique pour en vivre une aussi belle. Être à l'écoute de son cœur, de son intuition. Et porter, dès les premiers échanges une attention particulière à l'autre. Oui, les petites attentions ont de grands pouvoirs. Et ce n'est pas les 8 millions de couples qui se sont rencontrés sur Meetic qui vous diront le contraire. Si vous aussi vous voulez commencer une vraie histoire, rejoignez d'autres célibataires engagés sur Meetic et peut être un jour, vous viendrez la raconter ici.