On connaît tous un couple qui s'est rencontré grâce à Meetic. Non, ce n'est pas étonnant puisque vous savez combien de couples ont eu un coup de foudre grâce à Mitic 8 millions. Et ça fait 18 ans que ça dure. 16 millions de célibataires qui peut être comme vous, se sont casé. Mais attention, pas pour autant mis dans une case pour commencer une vraie histoire, Meetic est le service de rencontres numéro 1 des trentenaires. Alors, si pour vous, une relation sérieuse, c'est s'amuser ensemble quotidiennement et ça pendant longtemps, vous êtes au bon endroit.

Meetic est ravi de sponsoriser ce podcast ex qui met en valeur des histoires d'amour extraordinaires. Et si vous aussi vous commencez une histoire, une vraie?

Bonjour, je suis Agathe Lecaron. Bienvenue dans Exces, le podcast qui vous parle d'amour au travers d'histoires toujours extraordinaires. L'amour, c'est aussi une histoire de choix. Que vaut il mieux être dans la norme? Choisir celui qui vous correspond en âge qui vous correspond socialement? Qui en est au même niveau d'expérience que vous? Bien choisir celui qui vous électrisent, qui vous renverse alors qu'il ne correspond en rien à ce que vous imaginez avant. Flavie, elle, a choisi le coeur, la décharge, pas la norme.

Elle a choisi l'amour. On est en 2010. J'ai 21 ans à l'époque, je sors d'une histoire qui est absolument horrible avec un marin pêcheur. Une histoire de deux ans avec des allers retours entre Brest et Nancy. Moi, je suis en école de commerce, donc je pars tous les week end quasiment à Brest. Mes parents sont fous furieux parce que ça leur coûte une fortune en allers retours de TGV.

Je m'accroche à cette histoire à fond. Et puis finalement, mon marin pêcheur décide de le quitter. C'est horrible pour moi parce que je suis hyper accro amoureuse de ce type depuis deux ans. Je suis en année césures fait d'école de commerce. J'ai la possibilité de faire ce que je veux. Durant un an, je décide d'embarquer ma meilleure amie Émilie pour un trip à Londres. On ne sait pas ce qu'on va faire. On s'en va un peu sur un coup de tête.

On trouve un petit boulot dans un cofi shop. Toutes les deux et on est serveuse. Et puis, on se remet de cette histoire difficile. Elle sort aussi d'une histoire un peu pénible. On commence à sortir. On passe vraiment du bon temps à Londres. Elle décide de rentrer en France en juillet 2010 et à ce moment là, je suis contactée par une personne qui est dans la même promo que moi en école de commerce, qui s'appelle Damien et qui me dit Ben écoute!

Là, j'ai vu que tu étais à Londres sur Facebook et moi. Ben justement, j'ai bien l'intention de venir passer l'été à Londres pour améliorer mon anglais, si t'es d'accord. J'aimerais bien qu'on se voie éventuellement pour que tu me donnes les bons tuyaux, voir un peu où tu vis ou est ce que je peux m'installer, etc. Emilie s'en va et moi, j'ai besoin de quelqu'un pour m'aider à payer mon loyer. En fait, je suis un petit peu rationnel sur ce coup là, mais clairement, c'est ça.

J'ai besoin d'un coloc parce que Londres, c'est très cher. Et à cette époque là, je n'ai pas beaucoup de moyens. Donc, Damien est d'accord tout de suite. Lui, ça l'arrange bien. Il a pas envie de chercher où se loger. Il débarque chez moi en juillet 2006 et il s'installe à Londres.

Très vite, je vois que c'est pas quelqu'un avec qui je vais m'amuser follement. C'est quelqu'un de très posé. Il n'a pas forcément envie de beaucoup sortir. Il aime bien son petit train train, même quand on est à Londres en plein été. C'est la meilleure période pour découvrir la ville. On vit dans un quartier. Il y a beaucoup de bars, beaucoup de restos, mais néanmoins lui même pas trop ça. C'est vrai que souvent, le soir, on reste dans notre appartement.

Après moi, c'est le début, donc ça me gêne pas trop et très vite, on se met ensemble. Moi, je sors d'une histoire un peu fou. Pendant deux ans où je me suis pas posé deux minutes. Et c'est vrai que là, je me dis ouais, c'est quelqu'un qui fait les mêmes études que moi. On a beaucoup de points communs, de l'ambition qu'on peut avoir aussi, de la vie professionnelle qu'on s'imagine. Je dirais qu'on part sur une base clairement rationnelle.

Lui et moi, on a besoin de stabilité et on se trouve bien par rapport à ça. On s'entend bien, on est passé. Ce n'est pas la passion folle, c'est clair. Ça n'a jamais été une relation passionnée. Mais en même temps, pour moi, ce n'est pas un souci. À cette époque là, en tout cas, je me sens bien dans cette relation. Elle me rassure. Et puis, en septembre, on décide de rentrer ensemble à Nancy.

Donc on reprend l'Eurostar dans l'autre sens. Et puis, on décide tout de suite de vivre ensemble. Moi, j'avais gardé mon appartement à Nancy, donc il s'installe chez moi.

On passe une très belle année en école de commerce. C'est notre dernière année, donc on en profite à fond. On fait un super voyage en Tunisie avec les copains. C'est vraiment une belle période. Ce n'est pas une histoire où tu te prends la tête ou tu te pose beaucoup de questions. On s'engueule pas, on on est bien.

En quoi ça se complique un petit peu quand on va commencer à travailler?

Damien trouve d'abord du boulot à Luxembourg. Il commence à travailler dans un before. Il y a beaucoup de pression, beaucoup de stress, un environnement qui est assez anxiogène. Et puis moi, je le rejoins. Trois mois plus tard, j'ai trouvé un job comme recruteuse. C'était vraiment ce que j'avais envie de faire. Donc, je suis super contente. Et là, on commence un peu à être sur des longueurs d'onde différentes, dans le sens où je prends beaucoup de plaisir dans mon boulot.

Je fais beaucoup de formation, j'évolue très vite. Lui, par contre, s'enterre un petit peu dans l'audit. C'est assez pénible pour lui. C'est beaucoup de stress. Il prend peu de plaisir à aller travailler le matin. Et là, du coup, on commence à être un peu déconnecté. Moi, je suis à fond et lui, il serait un peu d'épier, mais en même temps, il n'ose pas le dire parce que ça ne fait pas bien.

On est jeune diplômé. C'est le moment de s'investir à fond et il commence vraiment à devenir plus grincheux. Très, très casanier, encore beaucoup plus qu'il l'était.

Tout est source d'angoisse. Aller déposer sa voiture pour changer les pneus, c'est un drame.

Devoir aller chez le médecin, c'est un drame. Mon quotidien devient très pesant. En fait, si je soir, par exemple, manger avec une copine, il faut que je rentre super tôt parce que sinon, ça l'empêche de dormir. Si je veux aller en boîte un soir et que je dors quelque part, c'est un drame aussi. Ce faut absolument que je sois à la maison. C'est des choses comme ça ou il faut quand même remettre le contact.

Mais on est super jeune, on commence à gagner notre vie. Moi, j'ai envie de sortir. J'ai envie de partir en voyage. J'ai envie de faire des tonnes de trucs.

J'ai la tête pleine de projets. Et puis je suis freiné dans toutes mes envies. Même les choses les plus simples sont compliquées. J'essaye de le rassurer. J'essaye de l'encourager. Et puis, il y a un moment où je sens que je peux plus. Mais néanmoins, je m'en tête dans cette histoire. En 2014, il me demande si j'ai envie d'acheter avec lui et on décide d'acheter un appartement ensemble.

Je n'ai rien à reprocher.

C'est quelqu'un d'adorables quand il peut. Il a toujours une petite attention. Il n'y a pas de mal qui est fait. En fait, c'est plus un sentiment de pas être aligné, de pas être en phase qui manque quelque chose. Tout était un effort, mais en même temps, je me dis il y a des gens qui sont quand même bien plus malheureux que nous. Moi, j'ai quand même de la chance. On a une belle situation, on a des amis.

C'est comme ça, c'est notre vie. C'est aussi ce qu'on attend de nous quelque part, parce que on a un peu la situation idéale. Tu vois, on est. On est jeune, diplômé d'une belle école. On a une bonne situation professionnelle. On gagne bien notre vie. Les gens, quand ils nous voient de l'extérieur, ils se disent ils ont de la chance. Ces gens là, on n'est pas à plaindre. Mes parents l'aiment beaucoup.

Il est bien intégré chez moi. Est ce que ça vaut le coup que je remette en cause toute ma vie quelque part?

Je me dis non, non, ça ne vaut pas le coup. Donc je m'accroche. On cherche un appartement. Là aussi, c'est très compliqué parce qu'on n'a pas du tout les mêmes envies. Moi, j'ai envie d'un appartement avec un jardin, lui, surtout pas de jardin parce qu'il faut tondre la pelouse. Finalement, on se met d'accord pour acheter un appartement avec un balcon, mais il ne faudra pas trop mettre de plantes vertes parce que sinon, tu comprends, c'est pénible.

Il faut s'en occuper, etc. Bon, d'accord, on fait plein de projets, alors j'ai toujours l'impression que Damien, il est un peu. Envie, tu vois, il a envie de faire plein de choses, mais tout est trop compliqué pour lui.

Donc il a envie. Oui, on va partir en vacances en Asie. On a envie d'aller en Thaïlande, on a envie de faire plein de choses, mais finalement, à chaque fois qu'il faut que ça se concrétise, il est pris de bouffées d'angoisse et il se dit non, je veux, je pourrais jamais trop dorganisation. Il y a trop de risques. Voilà, tout est compliqué. Donc, acheter un appartement, c'est un parcours du combattant avant qu'on se mette d'accord, qu'il évalue tous les risques, que ça nous prend quand même une bonne année, quoi.

En août 2014, on est à deux mois de signer pour l'achat de notre appartement.

On achète sur plan, donc on est en train de peaufiner les derniers détails. Et en août 2014, mon collègue qui s'occupe de toute la partie commerciale chez nous et en congés et je suis contacté par une société qui me demande si on serait intéressé pour travailler avec eux sur une série de recrutements. Et si on peut venir dans la semaine pour rencontrer le responsable informatique qui est disponible, ce n'est pas mon boulot du tout puisque je fais uniquement le recrutement.

Donc normalement, c'est moi qui m'en occupe. Mais comme ça a l'air assez urgent, je me déplace. Donc je vais à ce rendez vous.

J'arrive dans une salle de réunion et on me laisse poireauter là pendant bien une demi heure. J'attends, j'attends. Et puis, d'un coup, il y a un type qui rentre comme ça qui vous la porte en grand. Il fait le tour du bureau, il s'assoit. Il me dit Je vous préviens, j'ai 30 minutes à vous accorder un maximum. J'ai un avion pour la Suède dans deux heures. Je suis très pressé et je me dis C'est quoi ce type, quoi?

Déjà, bonjour monsieur, prend le temps de te présenter. Moi, je suis là parce qu'on me l'a demandé. C'est pas que je ne l'ai pas harcelée pour le rencontrer.

Je trouve que c'est un petit peu cavalier, mais je me dis Mais c'est quoi ce vieux beau qui se la pète? Là, il arrive pour qui se prend.

Mais bon, voilà, c'est un client.

Je dis rien. Je me présente. Le rendez vous se passe. Je le trouve quand même très hautain. C'est comme ça. C'est pas le premier, pas le dernier. Et puis le rendez vous, c'est fini. J'ai des infos que je veux et je me souviens bien. Je rentre au bureau et je dis à ma collègue J'ai eu peur. J'en ai encore eu un bien corsé. Gage te raconte pas. Je ne sais pas pour qui il se prend.

Mais bon, le genre, j'ai un avion pour la Suède. Le lendemain, je reçois un email de sa part et il me dit bonjour, je suis désolé. J'avais peu de temps vous accorder, mais est ce qu'on pourrait aller déjeuner ensemble comme ça? On pourrait discuter un petit peu plus du projet sur lequel on travaille, etc. Bon, pourquoi pas? Je lui réponds Ecoutez, pas de souci, mais moi, je pars en congés à partir de la fin de la semaine.

Donc dans quinze jours, début septembre, avec plaisir.

Et là, il aggrave son cas parce qu'il me réponde du genre J'ai hâte de vous rencontrer pour voir votre super bronzage. Retour de vacances. Même chose. Je vais voir ma collègue ou peut être même que je lui transfère le mail et je lui ai dit non, mais regarde moi ça. Pour qui se prend ce type là? Qu'est ce qui croit encore un qui croquis? Qui peut se taper une petite jeune comme ça? Ah bon? Bref, on part en vacances avec Damien.

Mais comme toujours, c'est pénible. J'ai hâte de reprendre le boulot.

Deux jours après mon retour, je reçois un mail en me disant bonjour, je me permets de vous relancer par rapport à notre notre déjeuner crissent puisque ce sont on ne m'a pas oublié.

Bon bah voilà, on a quand même besoin de ce contrat pour la société. Donc, j'accepte le déjeuner et je le retrouve au resto.

On est assez loin du type froids et prétentieux que j'ai rencontrés la première fois. On passe un déjeuner super agréable, on parle vacances. Il a beaucoup voyagé, il raconte plein de choses. Moi, j'ai super envie de voyager depuis des années, donc voilà, ça me fait rêver. On parle boulot. Je passe honnêtement un très bon moment. Je signe mon contrat. Bien sûr, on commence à travailler ensemble. C'est une collaboration qui se passe super bien.

On s'envoie très régulièrement des messages au début, uniquement pour des raisons professionnelles, puisqu'il y a beaucoup de choses à régler. Mais très vite, on se rend compte que bien, on s'écrit quasiment tous les jours. Avec WhatsApp, ça marche très bien, c'est très facile, donc on s'envoie des messages le matin, à midi, l'après midi, le soir. Parfois, on se fait des blagues. C'est toujours très bon enfant, mais je limite toujours les échanges pour que ça passe pas.

Une ligne que je n'ai pas envie de franchir. Et écrit le respect. Super bien. Je pense qu'il a compris que je ne voulais pas que ça dérape. Donc, c'est très cordial. C'est très amical même, je dirais. Mais ça ne va pas plus loin. On ne parle pas du tout de nos vies. Perso, je laisse entendre que j'ai quelqu'un. Il laisse entendre qu'il a quelqu'un. On se raconte pas du tout de détails. Je ne sais pas où il vit, avec qui il vit.

Lui non plus. Moi, parallèlement, dans ma vie de couple.

Ça ne s'arrange pas, je dirais même que ça sent pire parce que on a la pression de cet appartement où Damian stresse à mort. C'est une période où tout est fou. Il faut choisir la couleur du carrelage. J'ai l'impression qu'on lui demande d'appuyer sur la détente pour tuer sa mère. Et donc, j'ai l'impression un peu d'être obligé de le materner en permanence, de le rassurer, de dire Ecoute, c'est pas si grave, regarde mon bas, on va prendre la décision, mais au pire, on pourrait encore revenir dessus.

Il ne faut pas oublier qu'on achète sur plan la construction. Elle va commencer peut être dans un an. On a encore mille fois le temps pour prendre la décision définitive. Mais bon, bref, il s'emballe comme d'habitude. C'est compliqué. Et puis, en 2014, on est au mois de début novembre. Ma petite sœur cherche un stage. Elle est en BTS. Comme pour beaucoup d'étudiants, je pense qu'elle a du mal à trouver. Et elle doit commencer mi novembre.

Puis un jour, elle se pointe en me disant là, je trouve pas de stage, tu te rends compte comment je vais faire, etc. C'est compliqué. Et puis j'en parle, la crise. Dans un échange, je dis voilà, ma petite sœur est en train de rechercher un stage. Si jamais t'entends parler de quelqu'un qui pourrait être intéressée, surtout, n'hésite pas, il me répond tout de suite Je la prends. Je suis super contente parce que j'ai trouvé un truc pour elle.

Je le remercie, bien sûr. Judaïté Bien sûr que c'est possible pour toi. Oui, t'inquiète pas, je veux trouver une place quelque part. C'est un stage d'un mois. C'est pas non plus le bout du monde. Y'a pas de souci. Je l'apprends chez moi, je tiens ma soeur. Elle est super contente, super excitée. Je vais venir vivre à Luxembourg, chez toi. Elle habite dans les Vosges. Moi, je suis Vosgienne, donc elle vient à la ville.

Elle est super, super contente. Là, c'est encore un sujet très compliqué avec Damien parce que je lui annonce que ça va venir vivre chez nous pendant un mois. C'est le drame, oui, mais tu te rends compte. Et qu'est ce qu'on va faire? Ça veut dire qu'il va falloir faire des trucs avec elle. Et moi, je suis fatiguée. Le soir, j'ai envie d'aller au lit.

Je n'ai pas de soucis, je vais m'en occuper. Tu vivras ta petite vie en parallèle. C'est moi, c'est pas le bout du monde. Après, ce sera Noël. Les vacances, on va souffler un peu.

Mais c'est encore un sujet où on pourrait se dire on va passer un bon moment tous les trois, ça va être fun et non. C'est un sujet de dispute. C'est encore plus compliqué.

Chrisme dit avant qu'elle démarre son stage, il n'y a pas de souci. Je la prends. Mais la condition pour que je signe, c'est que tu acceptes de boire un verre avec moi.

Et ça, c'était un peu la limite qu'on n'avait jamais franchie parce que l'on restait toujours sur des déjeuners professionnels. On se voyait au bureau, mais on ne s'était jamais rencontrés en dehors du contexte professionnel et surtout pas en soirée.

Je me sens un peu comme l'ado qui reçoit un message, ça me émoustille quelque part. Mais en même temps, je ne veux pas du tout imaginer que ça puisse aller plus loin parce que je suis engagé dans une relation. On va acheter un appartement. Pour moi, ma vie est quadrillées. Il n'y a pas de place pour imaginer une autre relation. Pour moi, c'est impossible. Et puis, je ne veux surtout pas une relation adultère.

Ça, c'est inimaginable pour moi. Et l'autre option, ça voudrait dire qu'il était Damián.

Et pour moi, c'est pas du tout un sujet.

En fait, je rejette ça à 100%, mais néanmoins, j'accepte quand même d'aller boire ce verre. Je me dis que je suis un petit peu redevable. Il vient de prendre ma sœur et de nous enlever une sacrée épine du pied. Ça n'engage à rien. Je vais boire un verre. Je mens à Damien. Je dis que j'ai une réunion de travail tard le soir. C'est la première fois que je jolimont pour faire quelque chose. Ça met très mal à l'aise et en même temps, ça m'excite un peu.

Ce rendez vous secret entre guillemets comme ça. Voilà, je pense. Je prends beaucoup de plaisir à me préparer à y aller et on va dans un super bar à Luxembourg qui est tout en haut d'une tour. Donc on domine toute la ville. C'est juste splendide. On s'assoit au bord de la fenêtre et on commence à discuter. Et très vite, on vient sur des sujets qu'on n'avait jamais abordés ensemble.

Chrisme, explique il, est divorcé d'un premier mariage qu'il a de grands enfants qui ont 19 et 17 ans à l'époque. Donc voilà, je me prends comme une petite claque. Je me dis Ah oui, quand même. Rencontre 19es 17. En quoi ça veut dire que le plus petit? Tout juste dix ans d'écart avec moi. Moi, j'ai 27 ans à l'époque. On s'est jamais vraiment posé la question de nos âges respectifs. Je sais qu'il est plus âgé que moi.

Je le vois, mais en même temps, ça ne m'a jamais vraiment choqué. Si tu veux, mais là, pour déjà deux enfants, à la base, c'est un élément.

Mes deux ados ados quasiment adultes, c'est quand même un choc. Ils continuent à m'expliquer qu'il y vit avec quelqu'un depuis dix ans à Luxembourg. Voilà qui est.

Je lui pose la question. Je lui demande ce que t'es heureux dans ta vie, toi, est ce que t'es heureux?

Il me dit Oui, j'étais heureux. Jusqu'à maintenant, j'étais très heureux et je suis d'accord et je rebondis pas, je croz pas plus. Et puis lui me demande Mais toi, est ce que toi, t'es heureuse? Et je dis oui, je dis oui, oui, je suis très heureuse. Je vais acheter un appartement, on est en train de signer. On est en train de travailler sur les plans et donc je vois qui ne croit pas trop.

Mais en même temps, il a le respect de pas creuser plus quelque part. Et puis, je me rends compte qu'au fur et à mesure de la discussion et des questions qui posent, etc. Je suis en train de lui dire que finalement, je ne suis pas si heureuse que ça et qu'il y a plein de choses qui marchent pas dans mon couple. La soirée se termine. On redescend dans le parking.

On va récupérer nos voitures respectives et en marchant dans le parking à la main, je me dis il faut, il faut que j'enlève ma main tout de suite, mais je le fais pas, je laisse ma main et on marche jusqu'à ma voiture. Un peu comme si de rien n'était. En fait, on ne commente pas. Ça me met vraiment un coup d'électricité. J'ai mon coeur s'emballe.

J'ai l'impression que j'ai 15 ans. C'est un truc assez assez fou.

Le contact de sa main dans la mienne, ça m'émeut vraiment très fort. Mais voilà, on continue, on continue jusqu'à ma voiture, je lui fais la bise, je lui dis bonne soirée, merci pour la soirée. Je m'assois dans ma voiture et je pense que je reste là bien dix minutes à me dire Mais qu'est ce que t'es en train de faire? Quoi? Qu'est ce que t'es en train de faire? Est ce que t'es pas en train d'envoyer toute ta vie en l'air pour quelqu'un que tu connais à peine?

Et mes Jeux, je sais à ce moment là qu'il y a quelque chose qui a changé et qu'on ne pourra pas revenir en arrière, que ça va plus être comme avant.

Je rentre à la maison, je me couche et le lendemain, je cherche des infos. Je ne l'avais jamais fait jusqu'à maintenant. En fait, je vais sur Google comme tout le monde, je tape son nom et le premier article sur lequel je tombe en bas, c'est une interview qu'il a donnée récemment et qui commence comme ça. C'est écrit Kriss, 47 ans, directeur informatique, et je m'arrête sur 47 ans et je me dis oui, à 47 ans, c'est quand même 20 ans de plus que moi.

Ça me fait un choc parce que je repense à notre conversation de la veille 19 et 17 ans, 47 ans. Ouais, ça fait quand même. Ça fait quand même un truc. C'est pas négligeable, quoi. Pour moi, j'ai pas envie que ce soit un sujet, mais en même temps, je ne peux pas non plus faire comme si c'était anodin. Viennent toutes les questions qui se posent après. Qu'est ce que vont tirer mes parents? Qu'est ce que vont dire nos amis?

Qu'est ce que va dire ma soeur qui travaille avec lui? Ça mouline à fond dans ma tête et je me dis non, ça ne peut pas.

Ça ne peut pas fonctionner. C'est pas la peine. J'envoie un texto, criss.

Je viens d'apprendre que tu as 47 ans et je lui dis Je pense que tu le sais pas, mais moi, j'en ai 27. Il me répond oui, pour moi aussi, c'est un choc.

Et moi non plus. Je n'ai jamais envisagé d'avoir une relation avec quelqu'un qui a vingt ans de moins que moi.

J'ai toujours été avec des femmes qui ont mon âge et donc je ne sais pas trop quoi te dire non plus.

On reste un petit peu comme ça l'un et l'autre pendant deux, trois jours. On ne sait pas trop quoi dire. Et puis finalement, nos conversations reprennent de plus belle.

Un peu comme si on avait fait abstraction de cette partie là. Et l'élément déclencheur? Ça va être vraiment ma soeur. Ma soeur va avoir un message que Crissements a envoyé un matin. J'en doute. Bonjour, j'ai passé une bonne nuit à quelque chose de très classique. Mais ma soeur va tomber dessus et elle me dit Mais pourquoi est ce que Crost envoie un message à cette heure? Quand on se lève. C'est vrai que ça peut paraître bizarre et je lui dis je.

Je lui dis je lui dis tout. En fait, il se passe quelque chose entre nous. Je sais pas trop quoi.

Je sens que je suis en train de tomber amoureuse. Je ne sais pas si amoureuse est vraiment le mot, mais en tout cas qu'il y a vraiment un truc entre lui et moi.

Mais ben voilà, je suis avec Damien. Tu te rends compte, on est en train d'acheter un appartement. Ça va faire cinq ans qu'on est ensemble. Je crois que je dis à ma sœur et je suis heureuse. Et elle me dit Minou n'était pas heureuse. Bien sûr que non, t'es pas heureuse, regarde. Tout le monde voit bien que ça ne va pas entre vous. Vous êtes toujours en train de vous disputer. Il veut jamais rien faire.

Et moi, je suis sûr que c'est super chiant pour toi. C'est la première personne qui me dit Voilà, moi, j'ai l'impression que t'es pas heureux dans ta vie et que ça ne va pas. Et il faut que tu fasses quelque chose. Et si tu penses que c'est la bonne personne pour toi, c'est quelqu'un de génial. Il ne faut pas que tu hésite, ne te mets pas de barrière pour ça, vas y quoi! Je lui parle bien sûr de la différence d'âge.

Je lui ai dit Tu te rends compte 20 ans d'écart. Bon, bref, elle doit me faire des blagues un peu pourries sur le fait qu'il pourrait être mon père. Quelque chose comme ça. Et elle me dit Ecoute, si tu penses que c'est la bonne personne pour toi, moi, je te soutiens à 100%. Et Vasil, quoi? J'envoie un message à crissent. Je lui demande si je peux le voir dans la journée. Il me dit oui, je vais à son bureau.

On se retrouve dans une salle de réunion toute pourrie. D'ailleurs, je pense la la plus moche de sa société. Mais bon, bref, on s'en fout. Je l'embrasse, c'est moi qui l'embrasse. Il est un peu surpris. Je vois qui s'y attendait pas. Il me dit mais je suis super content. Mais en même temps, hier encore, tu me disais que ce n'était pas une option pour toi et je raconte la discussion avec ma soeur, etc.

Et là, on s'embrasse pour la première fois.

Ben, c'est un truc de dingue. C'est le premier baiser, c'est génial après. Moi, je suis toujours très sensible aux premiers baisers et donc je me dis toujours que c'est le test. Quoi voir? Est ce qu'il y a quelque chose qui se passe ou pas la même chose que quand on se prend la main? Après, je reste quand même toujours sur ce souvenir de ma main dans la sienne. Pour la première fois, je pense que c'est vraiment le moment le plus fort qu'on ait eu.

Mais le premier baiser, il est il est super, quoi?

On reste là pendant des longues minutes, dans les bras l'un de l'autre. On se dit même pas. Alors, on commence quelque chose ou quoi? On sait, c'est évident. À partir de maintenant, ça va s'enchaîner très vite et qu'on va prendre les décisions qui s'imposent. Moi, je rentre le soir, je parle à Damien, je lui dis pas que j'ai rencontré quelqu'un. Je ne sais pas si c'est bien, si c'est pas bien, mais je veux.

Je ne veux pas qu'ils aient l'impression que je le quitte pour quelqu'un d'autre. Je veux qu'ils comprennent les vraies raisons parce que les vraies raisons, bien sûr, l'élément déclencheur de ces crises. Mais des vraies raisons, c'est que vous n'êtes pas sur la même longueur d'onde et qu'on s'entend pas. Donc, j'essaye de lui expliquer tout ça. Ce n'est pas facile, mais il me dit je comprends pas. On était en train d'acheter un appartement. On vient de signer.

Pourquoi est ce que d'un coup, tu me dis ça?

Et avec cette nouvelle relation qui commence pour moi, je n'ai plus de doute sur le fait que c'est la bonne décision à prendre. C'est vraiment douloureux, mais ma décision est prise et je ne reviens pas dessus. Je ne veux pas revenir dessus malgré toutes les discussions qu'on peut avoir avec Damien. Les promesses de changement, etc. Je reste vraiment convaincu que j'ai rencontré la personne qui me faut et que c'est avec lui que je veux continuer ma vie.

On décide avec lui de passer notre première nuit ensemble le 19 décembre. On se retrouve dans un très chouette hôtel, on mange ensemble, on parle beaucoup et avant qu'on passe notre première nuit ensemble, je mets sur le tapis le sujet des enfants. Quand je le raconte à mes copines, le mai était complètement taré. N'est pas un sujet qu'on aborde tout de suite. Mais pour moi, c'est vraiment le dernier point. Je dirais qui me travaille parce que je garde toujours en tête les deux enfants de 19 et 17 ans, 47 ans.

Je me dis, mais je comprendrais très bien qu'ils n'aient pas envie d'avoir d'enfant à nous. J'ai 27 ans, je veux pas du tout d'enfants tout de suite. J'ai encore plein de projets avant, mais potentiellement, je sais que je peux en avoir envie. Donc, je lui pose la question. Je lui demande est ce que toi, tu penses que tu voudrais encore des enfants? Il m'a dit oui, si tu me le demande. Oui, je suis m'aurait posé la question il y a deux ans.

J'aurais dit jamais de la vie. Quelle idée d'aller refaire des gosses à 45 ans!

Mais aujourd'hui, la donne a clairement changé pour moi. Et si ça, si ça te fait plaisir, si c'est quelque chose qui épanouit, alors bien sûr, je te suis à %100. Et si tu veux un enfant, on aura un enfant.

Et c'est vraiment la dernière réponse que j'attendais pour pouvoir commencer à 100% et sereinement cette histoire.

Pour moi, tous les doutes sont levés et je me dis OK, il y a plus de raisons pour que ça se passe mal et qu'il puisse y avoir quoi que ce soit qui se mettent entre nous. Je suis plus effrayé du tout. En fait, j'ai tellement retourné ça dans ma tête longtemps, etc. Que maintenant, je me dis le bonheur quelque part, ça n'a pas forcément d'âge et on va en profiter. On ne sait pas ce que ça donnera.

Peut être dans deux mois, on va se séparer, mais ça pourrait être la même chose avec quelqu'un de 30 ans.

Donc je me dis on va se laisser vivre, on va se donner la chance de voir ce que ça donne et j'ai très peu de doutes et je vois que Chriss n'en a aucun. C'est à dire qu'il est. C'est ce que j'aime chez lui. Ce que j'ai aimé tout de suite chez lui, c'est c'est un roc, c'est à dire que c'est Sémou, c'est mon phare.

Lui, il a aucun doute, il n'a que des certitudes. C'est évident.

Avec quelqu'un comme ça, ça ne peut que bien se passer. C'est à dire que je sors d'une relation avec quelqu'un qui n'a que des doutes. Et je rencontre quelqu'un qui n'a que des certitudes. On ne parle que de choses positives. Ça ne peut pas aller mal, en fait. Et ça, ça me fait un bien. C'est un bonheur absolu dans ma vie. C'est juste merveilleux, cette différence d'âge. Pour moi, c'est plus du tout un poids.

Je me dis même que c'est une chance, quelque part, d'être avec quelqu'un qui va me guider, qui a déjà vécu plein de situations que moi, je n'ai pas encore vécues. On passe notre première nuit ensemble. Elle est géniale.

Voilà dans la continuité de notre relation. En fait, c'est fluide. On ne se pose pas de questions, c'est agréable, c'est doux, c'est super. On vit une relation qui est hyper passionnelle. On est très fusionnel. On est ensemble tout le temps, on se quitte plus.

Moi, je quitte Damien, je prends un petit appartement parce que c'est dans mes moyens de l'époque. Si, en 50 mètres carrés, avec un petit jardin, comme je l'ai écrit, elle quitte sa maison et il vient s'installer chez moi. Et c'est une situation qui devait être provisoire. Mais finalement, on va passer deux ans dans son appartement à être collé serré. Et c'est deux ans. C'est, je pense, les deux plus belles années de ma vie qu'on va passer ensemble à ce moment là.

Je passe les fêtes de Noël en famille. Et puis, tout début janvier, je dis à mes parents où on doit discuter.

Je dois vous dire que j'ai pris la décision de quitter Damien, donc ma sœur est à côté de moi.

Mes parents sont en face de moi à table et je leur dis voilà, j'ai décidé de quitter Damien et je m'attends à une réaction très négative de leur part.

Je m'attends à ce qu'ils me disent, mais t'es dingue. Tu te rends compte. Vous aviez construit une vie super. Vous avez plein de points communs. Tu es en train d'acheter un appartement, mais qu'est ce que tu fais? Et leur réaction n'est pas du tout celle là. Ma mère me dit tout de suite Je comprends. Je me demandais si un jour tu allais te réveiller. Nous, on voit bien que ça ne va pas entre vous depuis des années que ça te pèse.

Et je dis Mais pourquoi est ce que vous n'avez jamais dit? C'est à dire que ça fait quand même cinq ans que je suis avec quelqu'un, que vous me faites croire que c'est le gendre idéal et que vous pensez le contraire? Et mes parents me disent Mais on ne veut pas interférer dans votre vie. Tu sais bien, ce n'est pas dans nos principes. On ne souhaitait pas te donner d'avis sur le sujet. Bon, donc, gros soulagement pour moi.

Clairement, je me sens un petit peu en confiance, donc j'enchaîne et j'ai rencontré quelqu'un d'autre.

Ma sœur me met un coup de coude, genre allez maintenant craches ta Valda. Il est temps de leur dire voilà, j'ai rencontré quelqu'un d'autre et il a vingt ans de plus que moi. Et là bas, pareil, je m'attends un peu à la réaction de mon papa, ma maman aussi. Ils sont clairement de la même génération, donc ils ont environ 5 ans d'écart, donc c'est quasiment rien. Et c'est vrai que j'avais fait un peu le calcul et je m'étais dit oui.

Si tu vas un petit peu plus loin dans la réflexion, tu peux vite me dire que ça pourrait être mon père. Et oui, oui, quelque part, ça pourrait. Voilà mon mon père fait et accuse un peu le coup.

Je vois qui Itzik un petit peu. Il dit rien. Ma mère dit Ah oui, bon, d'accord.

Mais est ce que t'es heureuse? Est ce que c'est quelqu'un qui te rend heureuse? Et je dis oui.

Et ma soeur renchérit en disant Oui, tu sais, c'est mon maître de stage avec lui. J'ai travaillé et elle a le fameux crees dont on entend parler depuis des mois. D'accord, ok, mais ils le prennent très bien. Je sens que la seule priorité, c'est que je sois heureuse et finalement, je me dis que je me suis mis des barrières immenses pendant des années en pensant qu'il fallait que je leur fasse plaisir, que cette relation là, c'était la relation idéale qu'ils imaginait pour moi, etc.

Et je me rends compte qu'en fait, c'est moi qui suis, a inventé une histoire qui n'existait pas, que mes parents ont jamais voulu me mettre de pression par rapport à qui que ce soit. Je me suis mis toute seule. En faite, on finit cette discussion sur le fait que ben, ils ont très envie de rencontrer Claisse, bien sûr, et on décide qu'ils vont voir la semaine suivante.

Bon, lui, par contre, est un peu refroidi, je dirais.

Il me dit Ah oui, déjà, mais t'es sur. Mais est ce qu'ils vont bien me prendre, mon Cleese? Et qui est toujours hyper confiant et plein de certitudes? Je vois que sur ce coup là, il a quand même un petit doute parce que ben, je pense qu'il se met à la place de mes parents. Il dit oui, ça pourrait être mes potes. Et puis en plus, peut être que moi, si mon fils me disait que je sors avec une femme de 40 ans, ça me ferait un peu un choc.

Donc c'est le coté papa et parent qui prend le dessus et il se met clairement à leur place. Mais moi, je suis hyper confiante et je lui dis non, tu vas voir, ça va super bien se passer. Mes parents ont très envie de te rencontrer et en effet, on arrive chez moi un samedi pour manger à midi tout de suite. Ma mère, qui est très, très gentille, lui dit Ecoute, on va se tutoyer. De toute façon, on a presque le même âge, donc on va se tutoyer.

Bon bah voilà, c'est dit. Au moins, la glace est brisée. Bah, tout le monde sait à quoi s'en tenir. Il n'y a pas de non-dits, y'a pas de faux semblants. Les choses sont claires et il commence à papoter ensemble et ils s'entendent très bien.

Donc ils deviennent vite bons amis, je dirais. Parce que ben oui, ils ont plein de références communes. Forcement, ils sont de la même génération. Donc moi, j'en ris beaucoup régulièrement. Je leur dis que je veux les mettre ensemble à la maison de retraite pour économiser. Hébergement dans visite. Un, mais au fond, on rigole beaucoup sur le sujet. Et ça, ça a toujours été un sujet léger entre nous. C'est à dire que voilà, on n'a jamais voulu que ce soit un truc en se disant la différence d'âge de fou, non.

On le prend vraiment à la rigolade. Je me sens tellement plus en phase avec crissent depuis maintenant six ans qu'avec Damien, pendant des années qui avait le même âge que moi, je suis clairement convaincu que là, je sais que dans la tête et que quelqu'un peut être vieux à 30 ans ou jeune à 50 et que ça, c'est une question de perception et de caractère. Donc, il n'y a aucun décalage entre nous physiquement, mais là aussi.

Mais je pense que ça a forcément joué dans l'attirance que moi j'ai pu avoir. C'est à dire que s'il a 53 ans aujourd'hui, mais j'ai toujours l'impression qu'il en a 45.

Je ne dirais pas qu'il rajeunit au fur et à mesure, mais il vieillit pas.

En tout cas, il a toujours la silhouette d'un jeune homme de 30 ans. Lui est conscient que ben, il doit forcément faire plus attention à lui que quelqu'un d'autre. Mais aussi parce que ben voilà, il sait que j'ai besoin qu'ils vivent avec moi encore très, très longtemps. Donc, ça fait partie du contrat qu'on a, qu'on a passé ensemble quelque part après ce déjeuner.

On est tous les deux convaincus que tous les feux sont au vert. Il y a plus qu'une interférence au fait qu'on puisse être ensemble. Moi, je rencontre très vite ces enfants. Alors là, pour le coup, c'est moi qui suis un petit peu en stress parce que c'est vrai que comment est ce qu'ils vont apprendre quoi? Oui, je pourrais être leur soeur, quoi.

Mais de la même façon que ça s'est hyper bien passé avec mes parents, eux lui disent tout de suite Nous, ce qu'on veut, c'est que tu sois heureux, que soit avec n'importe qui. On a juste envie de te voir tout sourire, de voir épanouis. Et deux, trois mois après qu'on se soit rencontrés pour la première fois tous ensemble, ils me disent Bah voilà, papa!

Il n'a jamais été aussi heureux, aussi souriant.

Épanouie depuis des années. Et ça, c'est génial pour nous. On a l'impression qui revit.

Au moins, je suis plus là pour rigoler avec eux. Sortir, avoir le rôle un peu fun, mais sûrement pas pour donner mon avis sur des questions que je ne maîtrise pas. Je suis sûrement pas prête, à 27 ans à l'époque, à pouvoir dire comment est ce qu'on doit éduquer des ados? C'est un peu loin de mes considérations.

Notre petite vie continue. On est super heureux. En 2011 15, Chrisme demande en mariage un an tout pile après notre rencontre. Je dis oui sans hésiter une seule seconde avec un nom qu'on est ensemble. Mais j'ai l'impression que cette année, elle a déjà été tellement riche. On est, on est sur un nuage depuis un an. On se dispute pas une seconde, on se pose pas de questions. On sait qu'on va continuer à vivre ensemble et que ça va aller super bien.

Donc, on se marie en septembre 2017. Le 16 septembre, on est entouré de tous nos amis et de toute notre famille. On a est tout le monde avec nous en Provence.

C'est un mariage totalement foufou, mais qui reste un souvenir exceptionnel. Et puis, en 2019, on a une petite Romy qui arrive le 22 mai pour rejoindre notre famille. On est fous de bonheur. L'arrivée de Romy, c'est pareil, c'est facile. Un jour, jeudi, a écrit Bah écoute moi, je crois que c'est le bon moment. C'est l'année de mes 30 ans. Lui a 50 ans. On a pile 20 ans d'écart et il me dit oui, d'accord.

Moi, je suis hyper partant. J'ai très envie de ce bébé. Je tombe enceinte super facilement. Ça aussi, c'est assez comique parce qu'il y a des gens qui m'avaient dit Tu vas avoir 50 ans, avoir un enfant, c'est beaucoup plus compliqué, etc. Bah non, ça va tout seul. On a beaucoup de chance. Ma grossesse se passe merveilleusement bien et Romy arrive et je découvre un papa juste formidable. Je n'ai jamais eu aucun doute sur le fait que c'était la bonne personne, mais je me dis mais j'ai tellement de chance d'avoir rencontré cette personne là.

Quand je vois parfois des copines ou des connaissances avec des papas de 30 ou 35 ans qui sont pris dans leur carrière à 100 ans et qui ont très peu de temps à accorder à leur famille. Moi, a tout le temps, je vivais là la nuit. Quand la maladie est là pour changer les couches, elle est là pour donner le bain. Et d'ailleurs, il suffit de voir les yeux de ma fille quand elle voit son père. C'est juste formidable.

Très souvent, d'ailleurs, je lui dis Je lui dis je.

Je ne serais sûrement pas tombée amoureuse de toi à 30 ans, alors que je t'aime comme une folle.

A 5 ans, je pense que c'était quelqu'un qui était très carriériste, qui accordait peu de temps à sa famille parce qu'il avait d'autres priorités. Et là, pour lui, c'est un peu la deuxième chance à avoir. Romy, c'est l'occasion de rattraper un petit peu tout le temps qu'il a passé avec ses garçons, qu'il adore et qu'il l'aime profondément. Mais néanmoins, parce voilà, il y avait. Il y avait d'autres choses à l'époque dans sa vie. Il prenait plus de place.

Je sais qu'il a à coeur de réussir sa vie de famille à côté de laquelle il est passé il y a vingt ans. Je dirais que c'est une histoire gagnant gagnant. Tout ça. Moi, j'ai trouvé l'homme qui me valait et le papa qu'il fallait pour ma fille et lui, il s'offre une deuxième jeunesse et une deuxième vie. On se dit très souvent qu'on a beaucoup de chance de trouver et d'avoir réussi à faire que cette histoire soit belle et qu'elle soit une vraie réussite.

Au final. Oui, c'est un peu comme un conte de fées et j'ai très souvent cette phrase de Crissent dans la tête. Très souvent, j'y pense quand il a conclu son discours. À notre mariage, un jour, on rencontre une personne par hasard, sans même le vouloir, et cette rencontre devient notre plus belle histoire. J'ai très souvent cette phrase qui résonne dans ma tête et je me dis C'est vrai que il n'y avait quasiment aucune chance pour qu'on se rencontre compte ce jour là.

Il n'y avait quasiment aucune chance pour que ça aille plus loin parce que je l'avais trouvé trop imbuvable.

Et au final, bah voilà, on a réussi un petit à petit.

On a construit cette histoire qui était improbable, je crois, qui maintenant fait rêver beaucoup de notre entourage. C'est une vraie réussite et pour moi, c'est vraiment la preuve que l'amour n'a pas d'âge. Je finis en ces temps très, très joyeux Noël à mon amoureux. J'espère qu'il va écouter ce message aujourd'hui. Puisqu'on est on est le jour de Noël, je t'aime fort et je te remercie encore pour cette extraordinaire histoire. Merci à Clémentine Delagrange, qui a réalisé cet épisode, et à Alexandre Ferreira, qu'il a monté et mis en musique.

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Extraordinaire les histoires d'amour que vous venez d'écouter. Vous savez quoi, finalement? L'engagement, c'est être déterminé à aimer pour une durée indéterminée. En tout cas, chez Mitic, on en est convaincu. Et ça fait 18 ans que ça dure. En 18 ans, le service de rencontres préféré des célibataires français de plus de 30 ans a été à l'origine de 8 millions de couples 8 millions de couples.

Ça fait donc 16 millions de célibataires qui ont trouvé chaussure à leur pied. Rendez vous vous aussi sur Meetic pour commencer une histoire, une vraie.