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On connaît tous un couple qui s'est rencontré grâce à Meetic. Non, ce n'est pas étonnant puisque vous savez combien de couples ont eu un coup de foudre grâce à Meetic 8 millions. Et ça fait 18 ans que ça dure. 16 millions de célibataires qui peut être comme vous, se sont casé. Mais attention, pas pour autant mis dans une case pour commencer une vraie histoire, Meetic est le service de rencontres numéro 1 des trentenaires. Alors, si pour vous, une relation sérieuse, c'est s'amuser ensemble quotidiennement et ça pendant longtemps, vous êtes au bon endroit.

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Meetic est ravi de sponsoriser ce podcast ex qui met en valeur des histoires d'amour extraordinaires. Et si vous aussi vous commenciez une histoire, une vraie?

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Bonjour, je suis Agathe Lecaron. Bienvenue dans Exces, le podcast qui vous parle d'amour au travers d'histoires toujours extraordinaires. Peuton aimer quand rien ne nous relie? Peut on aimer malgré soi, malgré les idées qu'on a portée? Béatrice a eu un coup de foudre. Au delà des préjugés, au delà des difficultés, au delà même de la femme qu'elle était. Quelques mois auparavant, quand l'amour est plus fort que l'impossible, ça donne une histoire extraordinaire. Je vous propose un shoot d'humanité dans Ex aujourd'hui.

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J'habite à Boulogne sur Mer, mon mari s'appelle Jean-Pierre, il travaille et puis moi, je travaille de nuit. Je suis aide soignante en EPAD, donc posté la nuit, un week end sur deux. Lui est policier à la police de l'air et des frontières. Mon mari est assez fermé par rapport aux étrangers et en plus, le rôle de policier de l'air et des frontières, c'était quand même de contrôler les étrangers, de les stopper au niveau du tunnel sous la Manche ou de Calais pour éviter justement les passages en Angleterre.

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Déjà, à cette époque là, c'était le tout début du tunnel.

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S'ils avaient ordre de les stopper et les stopper quand même. Ça lui est arrivé, non arrêté. Plusieurs mandats, on les arrête, on est en centre de rétention. Et puis l'étranger vient en France pour piquer le boulot du français, pour profiter de la CAF, pour trouver une Française, pour se marier, pour avoir les papiers, les mariages blancs. Voilà des idées racistes, évidemment. Des idées FN, c'est des idées qu'il n'avait pas quand je l'ai connu.

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Ce n'était pas après son passage à la police de l'air et des frontières. C'est quand même dur si ses idées. Moi, je suis le mouvement automatiquement avec des horaires de nuit comme j'avais, je n'avais plus aucun contact avec l'extérieur. Mis à part le directeur de l'école, la boulangère Kepu plus du tout de contact avec personne. C'est un peu le slogan Boulot, métro, dodo et on bouge pas de la maison. Et puis j'ai pas d'amis, j'ai pas pas de contacts extérieurs.

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Je ne vais pas garder d'amis d'avant. Je ne m'en suis pas fait non plus pendant ce temps là. Donc, à part la maison, un peu de télé. Il n'y a pas de y'a pas de sortie, y'a pas de resto, y'a pas de. Le couple était soufflé. Au début, je pense que comme tout le monde, quand on a quelqu'un, c'est qu'on est amoureux. Et puis après, la routine du couple s'installe et puis après j'ai mon fils.

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Et puis après, je passe mon fils sans priorité. Puis, même si je n'avais pas envie, je disais oui, on va manger ça, oui, même si je n'avais pas envie de ce menu là, c'était évoqué. En fait, on s'aperçoit qu'on disait oui à tout le monde, à mon mari. Et puis, même autour de moi, il y avait des gens qui arrivaient s'installer quand ils recevaient des amis s'installer. J'en faisais à manger.

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J'aurais pu dire bah non. Demain matin, je me lève de bonne heure où j'ai pas envie de leur faire à bouffer. Après tout, j'ai envie d'être tranquille. Ben non, je disais jamais, non. C'était tout le temps, oui. Si ça se passe comme ça, ça se passe comme ça. C'est un peu comme si vous mettez devant une télé. On vous passe le même programme à l'âge de 3 ans, jusqu'à l'âge de 18 ans, même si le programme est faux.

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Vous allez y croire, c'est le seul que vous avez dans les yeux. En 2010, mon mari décède suite à une maladie, à un mauvais diagnostic aussi. Il décède pratiquement dans mes bras aux urgences. Là, c'est le choc puisque je m'en vais avec lui aux urgences et je reviens sans lui. Et je me dis le petit est à la maison. Il avait 12 ans et demi à cette époque là et pendant toute la route, mon seul truc, c'était comment je vais l'annoncer parce que pour lui, son père, c'était c'était sacré.

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Son père était sur un piédestal. Avant de rentrer à la maison, en quittant les urgences, j'ai arrêté ma voiture et j'ai hurlé dans la voiture. Comment expliquer? C'était un cri, mais c'était un cri de douleur, un cri de rage. J'avais besoin de hurler comme ça dans ma voiture pendant cinq minutes. Il y avait des larmes. Il y avait toutes les émotions en même temps. J'aurais peut être pu descendre aussi taper dans un mur ou non.

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J'avais besoin de crier dans ma voiture. J'ai ressorti tout ce que j'avais gardé en moi pendant des années, je pense pendant des années et là, j'ai redémarré la voiture et j'ai dit c'est fini. Ma vie est finie. Il faut que je passe à une autre vie. J'ai pu me laisser faire, si je plaît aux gens, c'est bien, si je leur plaît pas demain, ils changeront de boutique, ils y trouveront quelqu'un d'autre, mais maintenant c'est terminé.

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Je me laisse plus faire. Souvent, quand j'y pense, je me dis mais pendant 20 ans, qu'est ce que t'as fait pendant un temps? T'as rien fait. À part l'évolution de mon fils après la naissance, les 20 ans, je ne les ai pas vu passer et je me dis Qu'est ce que tu a construit pendant 20 ans? Rien. Je n'ai rien construit du tout. Tout ce qui était au départ tout, tout, tout s'est envolé.

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Et après, je me dis mais je suis resté autant de temps parce que peut être que je n'arrivais pas à dire non plus si, à cette époque là, j'avais réussi à prendre des décisions par moi même, peut être que j'aurais dit Allez, on se sépare, c'est bon. Ça m'a traversé l'esprit pas mal de fois et à chaque fois, on se réfugie derrière une belle excuse. C'est Maroué, mon engagement ensemble.

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J'encaisse le contre coup, je décide de rendre l'appartement qu'on avait en location et puis de retourner vivre chez mes parents à la campagne avec mon fils. Donc je pose la question à mon fils s'il me dit j'aurais pu rester là bas. Donc, un changement de vie? La campagne, l'école qui est assez loin. Je me rapproche de mon travail en même temps.

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Ce qui me permet aussi de souffler parce que moi, je suis une femme d'extérieur. Donc, je suis à la campagne, je suis dans ma petite forêt pendant un an.

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Je fais ma petite vie comme au travail. Et puis, pas de sortie, rien du tout. Et je commence à me faire un nouveau cercle d'amis découvre plein de choses, j'ai un concert, je suis jamais allé à un concert, j'étais faire un bowling, j'en avais jamais fait de ma vie de cinéma, j'y allais jamais non plus. Donc je me fais un cercle d'amis, des randonnées, des marches à la plage. J'habite à 10km, je ne m'étais jamais les pieds à la plage, mais je m'aperçois qu'il y a plein de choses à faire autour de nous.

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J'embarque mon fiston dans l'aventure aussi en même temps. Donc lui, ça change aussi de rencontrer plein de monde et d'avoir des activités. Je continue de travailler de nuit et un jour, je décide Gibaud aller. J'ai dû changer. Je décide de changer de boulot aussi.

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Je demande un congé sans solde de six mois parce que je m'aperçois que j'ai besoin de parler. J'ai besoin de contacts. Et puis peut être aussi que j'ai fait ce métier pour récupérer le contact que je n'ai pas eu auparavant. Donc, je me suis dit J'ai un savoir faire que j'aimerais bien transmettre. Rencontrer des gens nouveaux. J'ai pris six mois de congé sans solde et je suis devenue formatrice pour adultes. J'ai l'impression d'avoir deux vies, en fait. J'ai eu devinons une.

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T'as pas encore fini, j'espère, mais j'ai eu devinant une. Il y a la vie d'avant et la vie de maintenant. J'ai rien gardé de la vie d'avant février 2015.

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Je ferme la porte de mon travail, je m'apprête à rentrer chez moi et je me dirige vers la voiture. Et là, Réfugies me demande de l'emmener à la jungle. Il venait d'arriver sur le trottoir et marchait dans en contre sens. Et une demande pour aller à la gym? Non. Je savais que la jungle, c'était l'emplacement où étaient tous les réfugiés sur Calais. J'ai dit non. Et puis là, il m'a fait un sourire. Ce gamin, il avait l'âge de mon fils et je me dis mince tout seul et me demande Et apparemment, il y a quelques kilomètres quand même du boulot.

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D'après l'endroit où il revenait, je me suis dit laissez passer par le tunnel, donc il a encore dû faire pas mal de kilomètres. Je lui ai dit de monter. En plus, il me parle en anglais, alors moi, en anglais, je ne comprenais rien du tout. Je lui ai dit, mais avec le langage des signes. Un Français franco anglais, on va dire oui, mais toi, tu sais où c'est la jungle. Donc bon, je me suis un peu repéré.

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J'ai pas discuté avec dans la voiture parce que la barrière de la langue, ce n'était pas possible. Elle est à l'entrée de cette jungle, de cette fameuse jungle. J'arrête la voiture pour qui descend et là, c'est le choc. Il me dit merci, s'envole et je reste bien cinq minutes avec le moteur qui tourne. Regardez cette entrée où je vois plein de gens rentrer, plein de gens sortir des va et vient comme ça. Deux personnes. Il y avait une maman qui était assise au sol, dans la gadoue, dans la bouillabaisse avec son bébé dans les bras, et je vois les tentes, les bâches.

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Si c'est possible, comment les gens vivent là dedans? Et puis, je redémarre la voiture et je rentre chez moi et tout le monde la route, je me dis mais mince, j'ai loupé un truc. J'habite juste à côté. Mise à part les reportages sur les chaînes nationales, je ne voyais pas ça sur leurs reportage. Mais je me dis c'est pas possible comment on peut laisser vivre les gens comme ça. Et là, je n'ai pas pensé en tant que réfugiés ou étrangers, dit les gens, comment peut laisser un être humain vivant dans des conditions pareilles?

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Je rentre, je continue à cogiter, à cogiter.

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J'ai Facebook, donc je mets un petit mot sur Facebook en disant J'ai besoin de récupérer des vêtements, des tentes, des livres, des chaussures, toutes tailles confondues.

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Au lieu de jeter, si vous faites vos armoires, pensez à moi et je reçois un message bon, je récupère, je récupère, je récupère tout aussi bien que j'arrive à peu près une vingtaine de sacs de 100 litres à la maison, donc je stocke tout ça dans un sous sol. J'y suis allé. J'ai commencé à faire des petits voyages comme ça toutes les fins de semaine après mon travail, parce qu'il y en avait énormément à ramener. Et là, je rentre avec ma voiture.

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A l'intérieur, on pouvait encore circuler à l'intérieur. Je vois une petite maison avec un taux de paille.

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La maison bleue, je vois une poule passer avec un grand Africain qui était là et qui me fait signe.

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Bonjour. Et d'un seul coup, je vois un panneau école. C'est quoi ce délire? Donc j'arrête. Et puis, il y a quelqu'un qui sort de l'école et qui me dit Bon, est faire quoi? J'y suis venu donner des vêtements et me dit Bah, tu travailles pour quelqu'un, tu en association dont je suis venue toute seule. Une aventure comme ça? Bah oui, il me dit Écoute, dis moi, c'est moi qui a créé l'école.

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Et après, il faut connaître les cours où tu veux. Ici, c'est le cas des Soudanais. En fait, ils avaient tous un coin par ethnie. Donc, il y avait des Soudanais, il y avait les Iraniens, il y avait les Afghans. Et puis, comme tu connais pas trop, si tu veux t'accompagne. Le souci, c'est que si tu ouvres ton coffre, tout le monde va jeter. Surtout, ça va être l'anarchie. Je préfère être là.

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C'est ce qu'on a fait. J'ai ouvert mon coffre. Et puis il a commencé à dire qu'il veut ça. Qui veut ça. Tout le monde se servait chaque fin de semaine. J'ai continué jusqu'à épuisement de mon stock, mais après, j'ai encore fait des appels aussi pour l'école, pour des crayons, pour des livres, pour des cahiers.

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C'était une ville dans une ville où il y avait une école.

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Il y avait un centre d'information aussi pour les réfugiés. Il y avait un lieu officiel de distribution de report. Il y avait des kitchenaid, des mini cuisine avec des bénévoles qui préparaient des repas aussi. Il y avait des restaurants, ça sentait bon les épices. On pouvait manger dans des restaurants.

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C'est un choc parce que on s'y attend. Pas du tout.

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Ça avait créé une discothèque, il y avait une église, il y avait une mosquée, mais c'était vraiment la ville dans la ville et je ne m'attendais pas à voir autant de personnes aussi. Donc, à ce moment là, on frôlé les 10.000 personnes. On ne peut pas laisser faire ça, on ne peut pas laisser les gens dans cet état. Il faut aider quoi? Il faut aider. Leur but, c'est l'Angleterre, l'eldorado anglais. C'est un peu comme si on nous disait Tu vas aller vivre à Las Vegas.

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C'est exactement la même chose. Donc, il y a une légende plus facile d'avoir déjà une identité rapidement, un statut qui prend énormément de temps en France. La langue anglaise aussi.

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Ça aussi, ça fait beaucoup. Ils apprennent l'anglais avant de partir, de toute façon. C'est vraiment leur but, c'est l'Angleterre. De toute façon, ils étaient Akalé, ils prenaient tous des photos de profil pour mettre sur Facebook qu'on ne voyait pas les photos dans la boue. Les photos, ils allaient dans les parcs à Calais, à côté d'un rosier ou à la plage. Vous changez de vêtements et retirez les vêtements pleins de boue et prenez des jolies photos pour mettre sur leur profil Facebook pour montrer à la famille que tout allait bien.

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N'allez pas dire à la famille non, je suis dans la misère, je suis dans une tente. Il fait moins 5 degrés.

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Toujours pour préserver ce rêve anglais, quoi? Ce rêve anglais, donc, automatiquement ceux qui continuent à voir leur Facebook. Pour eux, c'est tout le temps de l'Eldorado. Ils ont beaucoup de mal à dire après 8C, je me suis gourré, c'était nul ou je me suis trompé, je n'aurais jamais dû y aller. Faut pas oublier que la famille se cotise aussi pour leur payer le passage, donc ils se sentent redevables aussi. Et après, quand ils arrivent justement en Angleterre, ils vont aller travailler tout de suite dans des pizzerias, des grilles à faire, du ménage dans des supérettes pour faire des douze heures par jour à 40 livres.

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Pourquoi? Parce qu'ils doivent rembourser la famille aussi. Parce que les passeurs, ça coûte cher pour venir jusqu'en France. Qui sont ils? Ils sont déjà redevables en arrivant là bas.

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Le souci, c'est quand on aide les gens et que les gens sont, on va. Ce n'est même pas la reconnaissance que c'est de voir un sourire. Merci de voir qu'on est utile à quelque chose. Le fait de se sentir utile, ça devient une drogue et donc on y retourne et on y retourne. Et les congés? Qu'est ce qu'on fait? On y retourne. Donc, on prend goût à y aller et puis après, on prend goût à rencontrer du monde parce que automatiquement, on voit tout le temps les mêmes personnes ont continué à y aller et on continue à y aller.

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Un jour, j'arrive pour aller aider un petit peu dans une kitchen.

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Les endroits où on faisait à manger avec bénévolement, on dit à des Iraniens qui se sont cousus la bouche des Jogi. Mais comment c'est possible? Ils sont de l'autre côté, sur l'autre entrée. Et comme ils peuvent pas s'exprimer comme on, comme on est en train de démanteler la jungle que personne n'écoute personne. Ils ont libation, s'exprime plus. On va se chloro la bouche. C'était un moment, un petit moment de révolution.

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Et là, je tombe des nues. Mais comment c'est possible, ce coup de la bouche? Ils vont pouvoir manger? Ben non, non, c'est le but aussi. Grève de la faim en même temps. Mais il faut au moins considered. Comment faire pour s'hydrater? Je prends ma voiture. Et puis, je m'en vais acheter des briquettes de jus de fruits criminals paille pour enfants. Peut être qu'on arrivera à leur donner les briquettes et les décider au moins s'hydrater.

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C'est ce que je fais. Puis elle me dit Bache t'emmène, on va aller les voir. Et puis, comme ça, tu donnera tes briquette.

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Gibbins oui, il ouvre la portière à un feu. À l'intérieur, un feu de bois. Il faisait super chaud. Puis la je les vois. Mais assis au sol, contre le mur de la cabane, certains et des cagoules, parce qu'il ne voulait pas être reconnu. Parce qu'il y avait déjà beaucoup de médias qui étaient passés aux médias anglais, etc. Beaucoup qui ne voulaient pas être connus non plus, pour pas que la famille voit dans quelle situation il était, évidemment.

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J'ai regarde un par un et je vois. Je vois ses lèvres avec du fil noir avec les élèves qui ont cousu, mais c'est dingue d'en arriver à ce point là. Et là, je ne peux pas m'empêcher les larmes, elle coule toute seule parce que je me dis Bon, on en est où au niveau humain? Quand on en est où? Comment peut on arriver à San Francisco? Puis, d'un seul coup, il y en a un qui se lève.

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Et puis il arrive vers moi et me parle en anglais. Mon anglais ne s'est vraiment pas amélioré et elle me dit Tout le monde, si tu veux du thé maintenant, il va rester assis parce que ils ont pas mangé. Rien doivent être faibles. Non, non, elle dit Je lui ai donné les briquettes et tout. J'ai dit que c'était OK. Elle avait ramené mon Benji. Ben oui, athé. Puis des parties me faire un thé.

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Et là, quand on s'est regardé, j'ai. Je dis c'est pas possible, mais il m'arrive un truc que je ne me sens pas bien. D'un côté, il y avait ma raison qui disait mais tu te rends pas compte que tu viens d'avoir un coup de foudre. Et puis je bois monté, je m'en vais.

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J'ai pas arrêté d'y penser, mais c'est le coup de foudre.

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Le regard, la délicatesse, la façon de se déplacer pour aller faire le thé. Et puis j'y pense. Mais ça reste vraiment furtif quand même, parce que j'étais dans la jungle pour aider. Je m'étais mis un point d'honneur à dire maintenant, je veux certainement pu être embêté au niveau amoureux, au niveau cœur. Un jour, peut être, j'aurais envie de croiser quelqu'un. Mais là, mon idée, elle était déterminée.

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Et donc, j'y retourne le lendemain. Je ramène encore des briquets. Tu vas me refaire un thé, comme on dit, les papillons dans le ventre. J'y retourne tous les jours, tous pendant trois ou quatre jours. Comme ça, j'y retourne et me refait un thé à chaque fois. Je reste sur ma première idée. Je suis là pour aider, c'est tout.

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Et lui, il essaye de me parler, mais toujours pareil. Le blocage de la langue en anglais? Je ne comprends rien du tout. Je ne sais pas son prénom, c'est pas le mien. Donc on échange vraiment rien. Il a un téléphone, j'en ai un. On n'a même pas pensé à échanger les numéros 3 4 jours après, j'y retourne.

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Et là, on dit Tiens, les Iraniens, ils sont partis, se sont décousus Labouchère soir, ils sont partis. Apparemment, ils ont eu gain de cause par rapport au démantèlement. Et j'ai bon bah. Ils sont partis, sont partis. Ils seront tous heureux.

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Et puis, un mois et demi après, je reçois un appel sur les réseaux sociaux. Il y a deux Iraniens qui s'étaient cousu la bouche. Ils étaient partis en Espagne pour partir en Angleterre et, tout compte fait, se sont fait avoir. Là, ils sont en train de remonter d'Espagne pour revenir à Calais. Ils sont épuisés. Il faut à tout prix quelqu'un qui récupèrent le temps, qui qui puisse rebrancher un petit peut reprendre un peu de force.

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Ces histoires de deux, trois jours, pas plus. J'attends.

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Je les ai côtoyés toute la semaine. Sur les neuf, je vois très bien le caractère qu'ils peuvent à peu près avoir. Ce n'est pas des gens agressifs. Donc puis je sais que deux, trois jours, donc, j'ai eu le feu vert.

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Et Louis?

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Là, j'ai le message pour dire il faut venir à la maison, les voir, ils sont. Ils sont arrivés à la maison et j'arrive chez la personne concernée. La porte s'ouvre et sa femme m'accueille. Les deux se lèvent, mais c'est pas vrai. Il faisait partie des deux Iraniens qui étaient venus. Je lui ai dit mais mince coïncidence. Moi, je pensais qu'il était en Angleterre. J'apprends son prénom Mokhtar. J'apprends son prénom à ce moment là.

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Sinon, je ne connaissais pas son prénom et lui connaissait pas le mien non plus.

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Je le vois se lever, puis fait en anglais. L'autre me traduit chez Beady, qui te connaît, en fait. Et puis, il est content que ce soit toi. Ça fait une belle surprise. Tout joyeux vient s'asseoir à table et commence à se mettre à côté de moi. Et il parle en anglais. Mais je ne comprenais rien, rien du tout. C'était l'autre qui me traduisait. Puis, dit Il est trop content, dit on le lui dit.

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Il est gentil et tout. J'aimais bien quand elle venait nous voir là, il est en train de dire que t'as un bon parfum du centre. Tout. J'avais d'accord, je rougis comme une grosse patate. Rebelote donc.

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Jiwei, de l'oeil a pu. Y'a plus de doute pareil. J'ai, ouais, mais là où il y avait à la maison, ça va donner copie. Deux, trois jours après repart en Angleterre et je m'interdis toute histoire. Et puis, je rentre à la maison et il me dit Je la ramènerait chez toi demain soir, quand ils arrivent. Visite de la maison. Enfin, connaissance avec ma mère et mon fils. Et puis, visite de la maison.

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Et ce soir là, je me suis dit je vais garder ces premières personnes qui les avaient accueilli pour manger. J'avais invité deux, trois bénévoles aussi qui étaient dans la jungle pour manger, donc tout le monde est arrivé.

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Et à un moment donné, dans la soirée, il y a des bénévoles qui commencent à me taquiner sur mon âge, sur plein de choses. Et puis, on a un autre qui dit aventure, pas avec avec BeOS. Et tu ne vois pas la différence d'âge par rapport. Elle était beaucoup trop vieux. Puis je dis bah non, justement, tu te trompes. Pourquoi GMO ou Marie? On avait 17 ans d'écart et j'ai jamais connu quelqu'un dans ma vie, du même âge que moi, plus jeune.

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Ça tout en été, avec un grand écart d'âge.

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Mokhtar, tendez l'oreille. À un moment donné, il demande à un bénévole Qu'est ce que vous avez parlé tout à l'heure? Tu peux me traduire et l'autre lui a traduit.

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Et je voyais qu'il faisait un peu la tête après la traduction. Mais la traduction, vu que je ne connais pas l'anglais, je ne sais pas de quoi il est en train de parler.

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Et puis, tout le monde s'envole, tout le monde va se coucher. Tout le monde rentre chez soi et dit on, ferait bien un thé. Ce que veux tu? Vas t Gibbins? Oui. Et alors?

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Il me dit Il me fait signe pour avoir mon téléphone.

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Je lui donne mon téléphone et il m'installe Google Translate sur Google Translate. Tu marques, tu vois. Ça va être beaucoup plus facile pour communiquer maintenant. Donc oui, quel bonheur! Pourquoi? Je n'ai pas pensé avant moi. Et la technologie? D'un seul coup, il me fait un message. iPhone me marque. Est ce que c'est vrai ce que tu as dit tout à l'heure par rapport à la différence d'âge? Donc, j'ai dit oui par rapport à oui, puis je change jamais d'avis.

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C'est tout fini santé parce que lui a 39 ans. Donc lui fini son. Moi, je finis le mien. Et puis je me lève. Et puis je dis bonne nuit à demain. Il dit ouais, bonne nuit, donc, il va se coucher à l'étage et moi dans mon sous sol.

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Est ce qu'il a eu le même ressenti que moi ou pas? Je me pose plein de questions. Quand même bizarre. Puis je me dis bon après une nuit de sommeil, va y penser demain sans autre chose. Et le lendemain pareil. J'ai du monde qui vient manger à la maison et il attend tout le monde aller se coucher. Encore une fois, il me demande encore un petit t avant d'aller dormir. Bon ben oui, incitez.

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Et là, il me refait. Un message marquant n'a pas encore changé d'avis depuis hier. Je dis Thizy, pourquoi? Pour l'âge? Je dis bien non. Non, je n'ai pas changé d'avis. Et puis, la seule qui marque, est ce que tu pourrais faire quelque chose pour moi?

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Je dis bien oui, tu peux fermer les yeux. Juste deux secondes et mais vraiment niaise. Et je me dis pourquoi je ferme les yeux à me faire une surprise. Plus je me dis maintenant mais fait, si tu ferme les yeux, t'es foutu, je dis tant pis, je suis les yeux ouverts à bien. J'ai fermé les yeux et les m'embrasser. Je n'ai pas regretté leur fermer les yeux. Même quatre ans après. Là, c'est le grand chamboulement CQT interdit, dit non, n'ont pas de relations avec qui que ce soit.

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Et paf, tu tombes avec une relation qui n'a jamais correspondu parce que t'as tout le temps eu des relations beaucoup plus âgé que toi. Tu deviens couguars du jour au lendemain avec un mec de 39 ans. Et en plus, c'est qu'un étranger et il va se casser en Angleterre.

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Et là, c'est fou, c'est l'explosion totale à l'intérieur. Y'a le cuir qui font comme du chocolat au soleil. Il y a le y'a l'émotion coic. Et puis, ce baiser qui ne sera jamais oublié, mais de façon maintenant, à chaque fois qu'il m'embrasse exactement le même.

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Et puis me dit je vais me coucher.

[00:25:05]

Oui, il me dit où je fais là haut et en bas. Puis là, je reçois un petit message en disant. Je n'ai pas le droit de venir. Alors moi, j'ai été prise entre ces trucs qui démarre dans 3 jours et les parties même pas 2 jours, il est parti. J'ai jamais ramené une relation amoureuse à la maison, pas parce que je n'en ai pas le droit, mais parce que c'est mon point de vue. Comme ça, si une relation, c'est que c'est sérieux.

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Sinon, ça n'a pas lieu d'être à la maison.

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Je me dis à mon fils à l'étage aussi, y'a ma mère à l'étage intermédiaire et lui en plus, il a le copain dans la chambre.

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Donc je lui ai dit là, ça va être la cata.

[00:25:49]

Il me renvoi des petits pépère qui pleurent avec eux. Et puis là, bon, ok, tu peux venir.

[00:25:56]

Évidemment s'embrasser, évidemment, on a continué à communiquer de plein de façons différentes. Et ça a été ça a été comme ça tous les soirs pendant un mois parce que au lieu des 3 jours, ils sont restés. Moi, j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi attentionné que ça. La première nuit, en fait, il me dit Mais c'est pas possible, j'y crois pas, j'y crois pas. Depuis que je t'ai vu flotter dans mes bras, j'y crois pas et je me dis Mais Mascaux, il est tombé.

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Il y avait un truc aussi chez lui et en fait, on est tombé amoureux l'un de l'autre et on s'est pas dit on ne s'était pas dit.

[00:26:32]

J'ai une amie qui est venue deux jours après la maison. Ma meilleure amie, elle est au courant de rien. S'installe, elle boit un café et d'un seul coup, elle me regarde. Et le Bloc et elle leur garde à me regarde.

[00:26:45]

Non, non, non, elle dit Là, c'est énorme. Et c'est pas ça un truc entre vous. Et il se passe quelque chose entre vous. Comment tu vois? Ça me dit que c'est trop flagrant. Elle dit vous regarder tous les deux. Aldis, on dirait la belle et clochard. Elle dit dans Yasushi.

[00:26:59]

Donc on s'est fait griller et je me suis dit si ma meilleure amie, elle, arrive à me griller, je n'étais pas à l'abri non plus. Que le gamin arrive un matin ou un soir à 23 heures, me voir pour me dire maman, obligée de signer mon cahier de correspondance où il me faut de l'argent en plus demain pour l'école. J'ai l'image, me lance donc. J'ai dit à ma mère Tu sais, entre lui et moi même, je le sais, je l'ai vue depuis longtemps.

[00:27:23]

Je croyais annoncer un scoop, mais ça n'était pas.

[00:27:27]

Et puis mon gamin qui l'a mal pris. Très mal pris, c'était surtout la première fois qu'il y a quelqu'un après son père. Tu ne peux pas faire Teki pour faire un truc pareil, mais vraiment la révolution. Donc j'ai dit écoute, on ne va pas en discuter. C'est tout. Je te laisse dans ta chambre. Et là, Mokhtar a dit à son copain Bah, tu viens, on fait nos bagages, on s'en va. Et Geimer, qu'est ce que tu dis?

[00:27:50]

Il faut nous ramener là bas, à la jungle. On s'en va.

[00:27:52]

On est pas venu ici pour causer des problèmes et tout remonte et je les suis. Et puis, le gamin, il entend du bruit. Et qu'est ce qui se passe? Je les ramène. Ils veulent plus rester à cause de toi. Ils ne veulent pas de problème. Puis fait maintenant, j'ai jamais Dissaux et ils vont pas retourner là bas.

[00:28:10]

C'est dangereux pour eux. En plus, c'est dégueulasse. T'as donné ton avis? C'est tout. Eux, ils veulent pas rester pour entendre crier. Et puis, pour porter de problème dans la famille, il a été voir Mokhtar et se sont parlés pendant un bon trois quart d'heure. Et puis, c'est bon, j'ai tout compris. Je me suis emporté tout à l'heure, mais on a bien parlé. Au départ, ça a été secret. Et puis après Motta et lui expliquer qu'il n'était pas là ni pour faire des histoires, ni pour me faire du mal et qu'on verrait ce qui se passerait quand il sera en Angleterre, mais que lui, il était certain de ses sentiments et qu'il était pas là pour profiter de sa mère ou quoi que ce soit.

[00:28:45]

Et c'est là que mon fils lui a proposé mariage, alors je n'étais même pas au courant. Au lieu de partir en Angleterre, pourquoi tu te marie pas que ma mère? Tu auras les papiers, tu resteras en France. J'aime mon gamin. La prochaine fois que tu proposes des choses, tu m'avertit quand même. Je suis un peu concerné, Mokhtar. Il va dénoncer. C'est pas mon but. D'avoir des papiers en français, même s'ils vont faire en France les frais.

[00:29:05]

J'aurais des papiers, mais légalement, mais pas en épousant quelqu'un. Ou c'est gentil pour la proposition.

[00:29:09]

Mais voilà. Le passage qui devait être effectué par camion a totalement foiré.

[00:29:22]

J'étais au travail et il était parti la veille, dans la nuit. Ils ont passé tous les contrôles.

[00:29:29]

Ils étaient sur le quai d'embarquement pour le bateau. Ils ont mis un chien dans le camion et le chien reniflé. Ils ont été descendus du camion et là, je reçois un message.

[00:29:40]

Bon bah, on est à nouveau Akalé et ça a foiré. On est pas parti. Et puis il arrive, m'envoie une photo, un bouquet de roses, puisqu'il était dans le parc à Calais. Puis il a dit Ça, c'est des fleurs pour toi. Je me dis je peux pas aller râler.

[00:29:54]

C'est rageant. C'est pas possible. Donc, je rappelle la première personne qui les avait accueillis. Puis j'ai dit Écoute, faut rechercher quoi aller chercher. Moi, je suis au travail, je peux pas. Et puis tu vas au parc à Calais. Tu prends et tu la ramène à la maison. En attendant qu'ils retrouvent un autre camion, je ne peux pas les Sénans. En fait, c'était marrant parce qu'ils avaient dit au revoir. J'ai fait des grands adieux à tout le monde.

[00:30:14]

Et puis. Ma mère, elle m'appelle, elle dit Tu sais quoi? Devine qu'est ce qui est revenu? Je suis au courant. J'habite à Tavernier. J'étais déçu pour lui. Mais non, ce serait mentir de dire que j'étais hyper, hyper déçu. D'un autre côté, j'étais content du yes. Voilà déçu pour ses rêves.

[00:30:33]

Et puis le passage. D'un autre côté, j'étais content aussi qu'il revienne à la maison.

[00:30:58]

J'ai abandonné, faire les courses, puis on était passé du côté plage et puis j'avais dit Tu wallez de grandes traces blanches là bas, dans le fond. C'est d'ouvre. C'est les falaises des côtes anglaises. Quand il fait beau, on les voit tout le temps, mais on pourrait presque y aller à la nage, à la nage qu'on.

[00:31:16]

Quoi qu'il en a qui le fond de l'œil, il m'explique son idée totalement irréelle de traverser en bateau. Je lui dis mais c'est possible. Vous allez mourir quoi? Je regarde les bateaux. Il y a des ferries qui passent. J'y porte containers. Ça fait la taille d'un immeuble complet. Jacques, une coquille de noix. Mais vous n'avez aucune chance.

[00:31:37]

C'est l'endroit où il y a plus de passages de bateaux. Et puis, il me dit non, non, non, non, il dit camion, c'est plus possible. C'est pas la peine. Il y a trop de chiens, il y a trop de contrôles et on n'y arrivera plus. Pour nous, c'est la dernière des solutions. Donc, Ballo a été. La recherche d'un bateau à vendre sur les petites annonces, on trouve le bateau. J'essaye tout le temps de les dissuader.

[00:32:04]

Puis là, on s'aperçoit que si c'est pas moi qui achète le bateau et qui les aide, ils iront voir un passeur qui le fera parce que c'est la dernière idée qu'ils ont en tête.

[00:32:16]

Un passeur qui prend de l'argent, évidemment, ça a été très, très rapide. En totalité sont restés un mois. La personne qui les avait accueilli a un ami qui pêche beaucoup, qui lui a dit ça à tout prix à telle date, parce que la marée est bonne. Il n'y a pas de tempête, y'a rien par rapport au bateau à lui.

[00:32:36]

Le bateau était stocké chez lui, derrière lui. On doit dormir. Mon Dorpat n'arrive pas à dormir. Et puis on démarre à la voiture à 3 heures du matin pour se rendre là bas pour récupérer le bateau. Là, c'est sûr qu'ils partent. Et pour moi, ils partaient pas pour l'Angleterre et partaient pour mourir.

[00:32:54]

Donc, c'est encore pire que son passage en camion. Mais non, il n'arrivera rien, non? De toute façon, il dit que je me rends en Iran, que je meurs ici, je n'ai pas d'autre choix. Je préfère mourir ici que de repartir en Iran, en Iran. Et vous, me prendrez vous me torturer? Je préfère mourir ici. C'est que c'était mon destin. Pas possible. Je dis moi, tu penses pas ou si j'y pense à toi.

[00:33:17]

Mais ce que c'était, c'était écrit comme ça, c'est tout.

[00:33:21]

Et donc? Ben oui, dans la voiture, c'est dur, on écoute.

[00:33:25]

Oui, oui, à YouTube et au tout, c'est notre chanson. On a décidé que c'était la nôtre et donc celui qui aimait parce qu'il connaît exactement le numéro sur le CD.

[00:33:39]

Tout le long de la route, il me tient la main et tout le long de la route, je suis en train de pleurer tout le long de la route. Il essuie mes larmes en disant Non, il ne faut pas et je ne veux pas te voir comme ça. On se dit au revoir, je t'aime, fais attention à toi, mais je dis non pour voir adieu, quoi? Je te dirai plus, je te verrai plus.

[00:33:54]

Et puis, l'on pousse le bateau dans l'eau et on les voit partir. Je reste figé sur la plage. Le collègue qui me dit Allez, allez, allez vous qu'on y aille? Il y a des pêcheurs. On a été repérés à tous les coups. Les flics qui vont arriver tout.

[00:34:07]

Et puis, après tout, qu'ils arrivent, les flics, je vois pas l'intérêt de bouger de là bas me fait bouger. Je le raccompagne chez lui. Je le dépose, je rentre même. Et là, je fais le chemin retour, mais toute la route, je suis allé sur le chemin retour. Puis je suis rentré à la maison et l'eau était cigarette sur cigarette, café sur café, en disant assez bon, je sais tout. Il est mort.

[00:34:32]

Louis doit être mon. C'est à ce moment là, il doit être mort. Et je passe toute la journée comme ça, stressé à regarder les infos, à écouter les infos, regarder sur Internet ce que je lui ai dit à un moment donné. Bâteau, il va bien te retrouver. Ils vont dire qu'il y a eu un accident. Ils vont ou alors ils sont, ils vont se faire avoir, ils vont se récupérer. Et puis là, je regarde, je regarde, je regarde.

[00:34:51]

Côté français et côté français. Rien, rien, rien de la journée.

[00:34:55]

Puis, d'un seul coup, à 18h, je me dis. Pourquoi ici, tu es si puissant chimiste limité? Pourquoi tu regardes côté anglais? Ça tombe, ils sont passés. Et là, je regarde des journaux côté anglais et je découvre un article de journal sur Internet. Comme quoi venait de récupérer un bateau est troisième hounien au niveau de Douvres. Et là, je me dis ça y est, ils ont réussi les vivants et les vivants.

[00:35:24]

3 jours après, je reçois un message sur Messenger de quelqu'un que je ne connaissais pas. C'était marqué. J'ai pris le portable de quelqu'un, c'est moi, je suis vivant. T'inquiète pas, tout va bien. Dès que j'ai un téléphone ou que je peux te contacter, je t'appelle. Pour te donner mon adresse. Il va donner l'adresse où il était détenu dans un centre pour réfugiés. Là, j'ai dit Bah j'arrive, j'arrive ce week end, donc j'ai pratiqué de féeries.

[00:35:50]

J'ai fait la totale. Arrivée sur le bateau, je commence à prendre un café, puis j'ai réfléchi à comment faire pour conduire et conduisent à gauche. Et là, je me dis dans quoi tu t'es embarqué? J'ai commencé à regarder les autres descendre du bateau pour voir comment ils faisaient. Et puis, ça a été tout seul, sauf le premier, au point que j'ai pris côté français alors que la bosse à l'envers. Mais là, vraiment, je me suis dit je suis parti à l'aventure.

[00:36:14]

C'est quelque chose que je n'aurais jamais fait partir comme ça, sans but précis à l'aventure.

[00:36:20]

J'aurais jamais fait ça. Moi, j'arrive à l'adresse et à l'adresse, il y a une pizzeria. C'est quoi ce bazar? Il y avait une maison, avait enfin un appartement, habitait au dessus de la pizzeria. Il n'y avait pas de sonnette, y'avait rien. Donc je me renseigne. Puis Pisam visant personne ici, au dessus des gens.

[00:36:41]

Mais je prends des cailloux, je commence à lancer des cailloux dans les fenêtres. Il y a une gauche m'ouvre la fenêtre du bas. Il y a personne de ce nom là ici et là. JB C'est quoi ce truc qui m'a filé une fausse adresse? Je commence à me monter tout un scénario dans la tête, puis après. Pourquoi il m'aurait contacté si c'était pour me filer une fausse adresse pour contacter en arrivant?

[00:37:01]

Et le lendemain, je reprends la voiture, donc je passe la soirée toute seule vendredi toute seule.

[00:37:06]

Lui pouvait communiquer en allant à la médiathèque à côté. Pour Internet, pas de téléphone, rien. Comment je vais faire? Et le lendemain matin, je tourne, je tourne et d'un seul coup, je reçois un message c'est moi. Je suis déçu. Tu avais promis que les arrière, je réponds espèce d'imbécile et encore, j'étais correct. Moi, j'ai passé la nuit toute seule à te chercher. J'ai tourné toute la nuit. J'ai Timothé Botelho. Ben oui, je suis là, mais je suis pas loin.

[00:37:34]

Mais il faut déjà trouver. Je retourne. Abott demande la vraie adresse. Donne moi que j'habite dans le GPS. Quand tu vois arriver la voiture, il arrive tout Kwango comme un fou, comme un fou à Baloch, descendre la bagnole et pisser dans les bras l'un de l'autre et retrouvaille. Puis le fait d'être heureuse qu'il soit vivant dans son bras sont cernant les bras. Et puis, on se dit mince, on a déjà loupé une soirée. C'est.

[00:38:00]

Je passe le samedi. Toute la journée et toute la nuit, je repars le dimanche à 14 heures puisqu'après il y a encore la route. Et puis après, il faut reprendre le bateau et il faut être au boulot le lundi. Quand ils arrivent là bas, ils ont à nouveau une identité, même si c'est une toute petite carte de la taille du permis de conduire, leur photo et leur identité dessus. C'est peut être marqué réfugies, mais au moins, ils sont déjà quelqu'un.

[00:38:32]

Ils sont à nouveau quelqu'un. Ils sont à nouveau une personne, donc ils ont un interrogatoire. Quand ils disent quand ils arrivent, ils ont un interrogatoire et après, il y en a encore un autre de programmer par la suite pour connaître les raisons de leur arrivée sur le territoire, etc. Etc. Pendant ce temps là, ils les mettent dans une sorte, on va dire ça fait un peu une colocation. Ils les mettent à plusieurs réfugiés dans une maison.

[00:38:56]

Donc, s'il y a 3 chambres, il y aura 3 réfugiés, ont chacun leur chambre, mais après tous les autres lieux de vie en commun cuisine, salon, etc. Et là, c'est le temps de passer. Justement, ils appellent ça une interview pour savoir pourquoi ils ont quitté leur pays. Pourquoi sont sur le territoire? Si l'interview se passe bien par la suite, ils ont le droit de rester sur le territoire anglais pendant 5 ans et donc là, ils vont les aider à leur trouver un logement.

[00:39:23]

Ils vont leur donner un logement individuel, non plus une colocation et à partir de ce moment là, ils vont pouvoir déjà prétendre aller en cours à faire des petits boulots ou à s'en sortir. Mais c'est très, très rapidement. En 6 mois de temps, il le logement, il y a le collège pour apprendre l'anglais. Tout est et tout est fait en 6 mois de temps, tandis que en France, le délai est hyper long.

[00:39:52]

Je continue à y aller tous les 15 jours. Après, quand j'arrive à cumuler un petit peu de vacances, je cumule en même temps pour rester un peu plus longtemps. Mais sinon, tous les quinze jours, je fais mes allers retours comme ça en disant je continue. Puis on verra bien si ça s'essouffle. Puis je me dis ça va s'essouffler avec la distance, c'est sûr. Pilhan s'aperçoit que vingt ans, le temps passe, plus leur relation est forte.

[00:40:15]

Tout a fait l'inverse.

[00:40:16]

Ce qui me fait tenir, c'est que je m'étais dit à un moment donné Peut être que j'irais vivre là bas. Et puis après, je me suis dit non parce que j'ai mon gamin, j'ai ma mère, j'ai mon job. Et puis, qu'est ce que je vais aller faire en Angleterre? En Angleterre? Je veux dire tout le monde dit long de Londres. Un peu comme quand on dit Paris, c'est bien pour un week end, mais vivre, c'est autre chose.

[00:40:34]

Puis après, j'ai dit Bah, je vais le laisser faire son rêve anglais. Et puis on verra bien ce que ça donne. En fait, je me suis dit on va vivre au jour le jour. Déjà, il n'y avait rien de prévu au programme et devait être ne devait pas être non plus attendre. Hollande tombe amoureux et ne devait pas revenir d'Espagne. Je vais vivre au jour le jour.

[00:40:53]

Et puis, tout doucement, celui qui vient me dire Bah, tu sais, je me pose de réelles questions. J'en ai marre de cette vie. Et puis je t'aime. Et puis j'ai envie de revenir avec toi. Il faut que je vienne vivre avec toi, avec toi, que ta mère et ton fils. Dis pourquoi je suis parti? Pourquoi tu me appartenus? Pourquoi? Pourquoi mon collègue m'a influencée en disant Allez, faut qu'on se dépêche pour qu'on y arrive, qu'on y aille.

[00:41:21]

Il dit peut être que si j'avais été tout seul à cette époque là, j'aurais j'aurais abandonné l'idée d'Angleterre et je serais resté direct. Faut jamais regretter ce qu'on a fait dans la vie. C'est fait, c'est fait. De toute façon, il faut se faire ses idées par soi même aussi. Et quelquefois, d'aller voir l'autre pour discuter. Ça nous apprend énormément. Si j'étais resté sur mes premières idées. C'est totalement hallucinant, c'est une deuxième vie. Je suis en train de naître quand va naître.

[00:41:58]

Merci à Clémentine Delagrange qui a réalisé cet épisode, et à Alexandre Ferreira qui l'a montré et mis en musique. Si vous l'avez aimé. Faites le savoir, mettez nous des étoiles et des commentaires. Merci. Extraordinaire l'histoire d'amour que vous venez d'écouter.

[00:42:17]

Vous savez quoi, finalement? L'engagement, c'est être déterminé à aimer pour une durée indéterminée. En tout cas, chez Mitic, on en est convaincu. Et ça fait 18 ans que ça dure. En 18 ans, le service de rencontres préféré des célibataires français de plus de 30 ans a été à l'origine de 8 millions de couples 8 millions de couples.

[00:42:36]

Ça fait donc 16 millions de célibataires qui ont trouvé chaussure à leur pied. Rendez vous vous aussi sur Meetic pour commencer une histoire, une vraie.