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On connaît tous un couple qui s'est rencontré grâce à Meetic. Non, ce n'est pas étonnant puisque vous savez combien de couples ont eu un coup de foudre grâce à Mitic 8 millions. Et ça fait 18 ans que ça dure. 16 millions de célibataires qui peut être comme vous, se sont casé. Mais attention, pas pour autant mis dans une case pour commencer une vraie histoire, Meetic est le service de rencontres numéro 1 des trentenaires. Alors, si pour vous, une relation sérieuse, c'est s'amuser ensemble quotidiennement et ça pendant longtemps, vous êtes au bon endroit.

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Meetic est ravi de sponsoriser ce podcast ex qui met en valeur des histoires d'amour extraordinaires. Et si vous aussi vous commencez une histoire, une vraie?

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Bonjour, je suis Agathe Lecaron. Bienvenue dans Exces, le podcast qui vous parle d'amour au travers d'histoires toujours extraordinaires. Peut on être heureux avec quelqu'un qui n'a aucun point commun avec nous par la même éducation, par les mêmes valeurs, pas la même façon de vivre les anciennes générations, le disait souvent à leurs enfants pour être heureux. Marie toi dans ta rue. Marie toi devant la porte avec quelqu'un de ta sorte, comme on dit au Québec. Oui, mais voilà, les règles ont besoin d'être confirmées par des exceptions.

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Et l'exception, aujourd'hui, c'est Caroline. J'ai 17 ans, je rencontre Nicolas. Là où j'habite à l'époque, un agent sur Marne, il est joueur de tennis. Ça a été un petit coup de foudre. On était jeune, on était plein d'illusions, plein d'envie. Lui cartonne dans le milieu du tennis et moi, je viens d'échouer à mon bac. Je prends une année sabbatique. Tout va assez vite. Je quitte ma maison et on se met ensemble et on commence notre histoire.

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Je vis vraiment une super histoire avec lui, une histoire d'adolescence, de début de vie, donc un peu de découverte. Je me cherche dans mon univers professionnel, lui abandonne le sien et on décide de partir vivre à Marseille parce que lui est de Marseille. La vie change un petit peu parce que je quitte donc Paris. Je quitte mes amis pour la première fois et je recrée une nouvelle vie sur Marseille. Avec lui, je trouve un premier job d'attaché de presse.

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Tout se passe bien. On vit ensemble, on fait deux ou trois appartements, on bouge. Il me demande de l'épouser. A 26 ans. Donc, oui, c'est passé un peu moins de dix ans. Je lui dis oui, bien sûr, parce que tout se passait bien et on décide de se marier au mois de décembre 99. Je m'en souviendrai toujours parce qu'on avait prévu de partir vivre en Italie le 1er janvier 2000. Parce que lui avait un contrat en Italie.

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On organise le mariage tous goupilles, plus ou moins bien.

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Novembre. Ma mère en avait. Ma mère, 45 ans, en pleine santé à Paris. Toute cette faune, je remonte sur Paris pour essayer de m'occuper un petit peu d'elle. Nicolas, à l'époque, me dit que j'étais pour le mariage. Je ne sais pas. C'est compliqué. On ne va pas se marier sans ma mère.

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Mais le problème, c'est que nous partons vivre en Italie. On a besoin de papiers. On a besoin d'être mariés. On a besoin d'officialiser les choses. On pleure, on décide. On se marie à la mairie et on reportera ultérieurement la date du mariage à l'église. On reviendra en France dans six mois, dans un an, quand la mère sera prête. Quand ta mère sera mieux, je vais aller beaucoup. Faisons comme ça. Tout était organisé, donc je quitte ma mère avec son Avait.

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C'est déjà à ma place s'il l'avait. Ma mère aurait été un drame. Mais ce drame va changer mon destin.

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On se marie à la mairie le 22 décembre, on part en Italie derrière et là nous vivons ensemble, donc en Italie, à côté de Venise. Pendant six mois et là, je me retrouve seule avec lui dans un petit appartement perdu. Je ne parle pas un mot d'italien. J'essaie de m'adapter. J'essaie de créer du lien avec les gens. Ce n'est pas facile, mais je m'adapte. Et puis, au bout de six mois, j'en ai marre.

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Je me bats aussi. Moi, je dis, mais là, ce n'est plus possible. J'en ai marre de faire d'ignominie toute la journée. La vie en Italie, ce n'est pas fait pour moi. Je m'adapte pas. Je suis mal à l'aise. Mes amis me manquent. Ma mère me manque aussi. Le fait qu'elle soit malade, je ne trouve pas ma place. Donc, ça a été un peu la douche froide pour Nicolas à réflexion. Maintenant, je pense qu'on s'est marié, mais on était plus amis.

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Comment je pense? Une complicité était venue. Mais cet âge là de 17 ans, quand on se rend compte, je pense qu'on évolue, ont évolué. Pas dans le même sens que moi. J'ai sacrifié un petit peu ma vie pour lui. Une partie de ma vie tournait autour de lui et du fait qu'il se sente bien dans sa peau, qui trouve son job avec le tennis, que ça se passe bien. Mais moi, je me trouvais pas là dedans.

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Je ne trouvais pas ma place. Je n'étais pas bien. Tout tournait autour de lui, tout tournait autour de moi. Et je pense qu'effectivement, le fait de me retrouver seule avec lui en Italie. Les informations sont remontées et j'avais besoin de me découvrir. Peut être moi aussi, de savoir que j'avais envie d'y faire de ma vie. Je ne voyais pas d'avenir là bas avec lui. Il était hors de question qui revient en France et je ne trouvais pas ma place.

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Donc voilà, j'ai dit bon ton nouveau bon ami. C'est vrai que c'était un petit peu cruel, mais ça s'est fait comme ça dans ma tête. Ça a été cash du jour au lendemain et je suis parti. Et voilà, je suis. Je suis rentré sur Paris avec mes claques, ma valise, mon chat et je retrouve un job dans la presse. Je revois mes anciens amis. Du coup, je n'avais pas vu depuis quelque temps. Et puis la vie repart.

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Je pars au Club Med, je fais un peu la fête. J'ai une vie un peu légère, sympa, assez carriériste. J'organise ma vie vraiment au rythme de mon job. Je suis journaliste pour la presse féminine. Je suis très sociable, je rencontre beaucoup de gens. J'aime bien ce milieu. Je m'intéresse beaucoup à la décoration. Je commence à faire des papiers dans la décoration, rencontrer des architectes. C'est un milieu qui me plaît vraiment bien. Et puis, étonnamment, je redescends sur Marseille, où je quitte Paris.

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Je descends à Marseille, je démarre un nouveau job. Je deviens rédactrice d'un magazine économique là bas pareil. J'ai une vie de célibat assez sympa. Je me fais tout un petit groupe d'amis vraiment très, très soudés. Je sors beaucoup. Enfin, j'ai une fille très fun. D'ailleurs, on m'appelait Apéro Caro à l'époque. J'ai organisé des apéros de Marseille. J'avais un super appart sur la corniche. Et puis, les années passant, je commençais à me dire Bon bah écoute Caro, t'es gentil alors que tu te kahl à un moment donné.

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Mais bon, j'étais quand même bien dans cette vie là. J'attendais rien de particulier. Je continuais ma petite vie.

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J'ai quelques histoires sans lendemain.

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Je rencontre des hommes sympathiques, mais finalement, pas plus que ça. Plutôt dans le milieu politique. Dans le milieu sportif. Dans le milieu événementiel, donc. Des hommes assez assez sûrs d'eux, avec un ego surdimensionné. Ce qui me rassure un milieu un peu mondain, très superflu et très sympa à l'époque. C'est vraiment ce que je recherchais et je suis à l'aise. En fait, je suis vraiment à l'aise dans ce milieu. Ça me correspond. Et un soir, je me retrouve en soirée avec un très bon copain à moi, Renaud, qui me dit Tiens, viens, ce week end, j'ai vraiment envie qu'on parte à Barcelone avec quelques amis.

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On va faire la fête, mais avant, on va s'arrêter. J'ai une maison de famille, je te prévient, c'est un peu plouc, c'est un peu beauf, mais bon, ça va te faire rire. C'est des gens sympa, mais ça va changer de ton milieu. Viens, on y va. Moi, je dis merde, moi, je sors d'un meeting avec Renaud Muselier, donc je suis habillé petit tailleur beige, mon petit carré Hermès, mes petites chaussures à talons et tout Piggy dans mes Vasil.

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Mais un jogging, ça sert à rien. Toi, tu malmènent quoi? Est ce qu'on va faire? Donc on part en pleine nuit, en voiture. Je ne voyais même pas sur la carte Perpignan déjà.

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Moi, je le voyais même pas sur une carte. Pour moi, ça n'existait pas. Ce n'est pas possible. Il me dit Tu verras ça à côté de Perpignan et on part avec deux autres garçons et une copine pareil dans le même milieu que moi. Allez, on va revenir, on va s'amuser et on arrive là en pleine nuit.

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Cambrousse le truc pas possible dans une maison, mais un truc horrible, glauque, issime. Tu sais, les maisons qui sont le vieux truc avec le vieux mobilier de famille avait un barbecue ou dehors des gens. Tu sais qui est de la saucisse? C'est tout ce que je fais là. On ne va pas, on ne va pas y arriver quand j'allais au repas.

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Repartons partant à Barcelone. On s'arrête même pas la nuit. Reprenons la voiture et tout Ménon. Tu vas, tu vas voir, ça va être sympa. Et puis j'ai plein de cousins. C'est fun, justement. Il n'y a pas de prise de tête. Tu vas rencontrer des gens différents. Ça va faire du bon. Où une grande tablée de gens comme les tablettes, famille, tables à pique nique, le truc un peu à l'arrache, je regarde un petit peu.

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Qui sont ces gens? Et tout marche.

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Donc il y a des filles et garçons, et là, un garçon, Vincent. Alors là, incroyable. Il a un truc improbable.

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Je vois, je vois un signe, la main de Dieu, un doigt pointé sur lui comme un flingue. Et le truc comme une auréole. Quoi aller des étoiles. Un truc qui me dit mais regarde, regarde, regarde le lui, lui, lui, lui, lui et je le regarde. C'est énorme. Je ne peux pas regarder.

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Il est brun. Pas du tout le type d'homme avec lequel j'ai l'habitude d'être attiré. Chemise à carreaux, agriculteur typique, c'est à dire vraiment dans son jus. Très discret, très réservé. Pas du tout volubile dans son coin. Tranquille en train de discuter. Vraiment pas. Pas du tout. Quelque chose qui peut m'attirer? Je sais pas. Mais bon, il y a un signe, un truc qui est plus fort que moi. Donc voilà, Renaud le présente, me dit Tiens, voilà, c'est Vincent, mon cousin Vincent, Caroline, Caroline, Vincent.

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Bon bah, on se fait la bise. OK, je m'assois à côté de lui, très chétif, les épaules rentrées. Pas du tout à l'aise.

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Bonbonnière chargé de briser la glace parce que c'est pas gagné. Bon, ben voilà.

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Là, d'un coup, les cousins qui sortent un truc qu'on a chez nous s'appelle Le Roux. Quel genre de petite gourde dans lequel on met du muscat? Ils le mettent, il se lève et ils prennent une jetée de muscat comme ça, au fond de la gorge pour boire. Tu dis ça, c'est Astérix et Obélix. Tu avais vraiment les saucisses grillées dans le jardin. L'ambiance est vraiment naze et tout à l'heure, tu le projet. Ce que tu dis, c'est un milieu improbable.

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Mais les gens ont l'air d'être bien fait. Les gens ont l'air de s'amuser, ils ne prennent pas la tête, ils regardent même pas comme ils sont sapés, ils ont l'air heureux. C'est sympa aussi. Cette vie, finalement, c'est siphonnent fun. Bon, la soirée se passe. On commence à avoir un petit peu bu quand même. Moi, j'ai découvert des saucisses que je connaissais même pas du boudin qu'on mange ici. Boustifaille, des trucs un peu.

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C'était vraiment le côté obscur de la force. J'ai tout vécu, la catastrophe. On part un peu enivré, Vincent à côté de moi, on discute, on sympatique. Je crois qu'il il se présente. Il a 28 ans, je n'en sais pas plus. Mais il a l'air sympa et c'est pas du tout le genre de mec entreprenant. C'est plutôt le mec qui ne dit pas un mot de la soirée. J'y vais, j'essaie. J'essaie de rentrer un petit peu dans le jeu, essayer de comprendre un peu qui l'air petit qu'il habite ici, à la tour Basel, à Perpignan.

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Tu vis ici depuis des années qu'il a un petit peu bougé aux États-Unis. Je me dis bon, on va quand même un peu bouger aux États-Unis. Cela ne va pas. Un petit sujet de discussion sur un sujet différent du village. Vincent est agriculteur, je ne sais pas au début. Et puis voilà. Et puis bon, on parle de tout, de rien. Tout le monde rigole. Renaud, comment ça devient? Bon? Ben là, on ne va pas terminer la soirée comme ça.

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Allez, on va en boîte de nuit, quoi? Une boîte de nuit ici, dans un village? Ça m'inquiète. Oui, tu sais, ça va, ça va te faire kiffer. C'est la boîte de nuit de Jean-Pierre François. Je te survivrai. Le clip me revient à la tâche et je te s'alignerait les muscles aussi. Moi, je me mets à danser sur la table et tout ça, j'étais parti. J'y allais en hiver, en hiver, un carton survivraient.

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Tout le monde me regarde avec des yeux. Pas possible. Heureusement qu'il y avait quand même un peu plus d'eau qu'on arrive dans cette boîte de nuit. Mais la boîte de nuit des années 80, je danse le Milliat et tout la moquette. La boule à facettes. La barre de polders, c'est tout. Ça ne commencé quand je suis revenu dans les années. J'avais essayé, j'avais 16 ans. Je me suis dit c'est qu'est ce qu'on fait là?

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Bah écoute, on a commencé à danser sur les tubes des années 80.

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C'était complètement, mais dans un monde, un autre monde.

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Quand j'ai repensé, c'est un truc de fou. C'était génial. C'était génial. Vraiment, c'était top. Et puis. Vincent et moi, on s'est rapproché. Finalement, il y en avait cinq qui nous avaient suivi en boîte. Donc moi, Vincent et trois cousins. Boîte de nuit. Vincent et moi, on discute. Et puis voilà, on se fait un petit bisou comme ça. On sait pas comment ni pourquoi. L'alcool a dû aider, probablement, mais il doit être trois à quatre heures du mat.

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On rentre à la maison, il dépose et il retourne chez lui. Et je rentre chez moi, comme on dit en disant Qu'est ce qu'on a fait? Qu'est ce qui s'est passé dans cette soirée?

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Il y a vraiment quelque chose qui se passe. Un vrai déclic, quelque chose d'assez magique que je n'avais jamais ressenti avant même avec Nicolas. C'était très, très surprenant. Je ne maîtrisait plus rien et ce n'est pas du tout mon habitude de pas maîtriser les choses. Et le lendemain, on se rappelle, on se voit. Il repart, lui, en Bretagne, pour la première communion de son filleul. On échange par texto. Il se tape 900 bornes ou 1000 bornes de route.

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Alors on avait déjà pas beaucoup dormi de la nuit dernière et on se dit Borbón, on se revoit dès que tu reviens de Bretagne. Moi, en attendant, avec nos amis, on part à Barcelone. On revient le lendemain et lui revient aussi. Donc il a fait l'aller retour vraiment en une journée et là, on se retrouve. Mais comme si on s'était jamais quitté. C'était presque le truc un peu au ralenti. Brémaud Ça, c'est assez surnaturel.

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On tombe les bras l'un dans l'autre, on s'embrasse et on se dit Bon bah voilà, c'est ici. Si ça s'est passé un truc, quoi, c'est c'est fort. Il y a quelque chose qui est en train de démarrer, mais bon. Un peu interloqué aussi. Moi, à Marseille, lui, la tour Basel. Qu'est ce qui se passe? Qu'est ce qu'on va faire? Est ce qu'on entame une histoire? Est ce qu'on entame rien?

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Bon, on est un peu surpris. Moi, je repars avec mes amis. Sur Marseille, il lui reste ici échanges par téléphone, textos. Tu me manques. J'aimerais bien te revoir à Caen. Oui, mais c'est compliqué. Finalement, je décide de revenir de le retrouver le week end suivant. Pas pour aller dormir chez lui. Bien sûr, en allant dormir chez son cousin qui m'avait laissé les clés de sa maison. Et là, deux jours, j'ai vu le côté obscur de la force.

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J'ai vraiment vu le côté village, c'est à dire que tu arrives dans un village où bâton de pèlerin. C'est moche, moche? Pas du tout. Ce que j'ai l'habitude de vivre, c'est un peu l'inquiétude et je me dis Bon bah voilà, je vais retrouver Vincent. C'est ça le plus important. On va partager des moments ensemble avec dit bon bah bien, je t'invite au restaurant, je dis super, il va manger des moules frites. Bon, d'accord, mais je découvre un peu son village, l'environnement autour.

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Et là, c'est un peu la douche froide. Je ne vois pas du tout le côté glam du coin. Je suis. Je suis un peu inquiète. Je suis un peu inquiète sur ça, mais je ne suis pas du tout freiné parce que parce que je me dis qu'il y a quelque chose d'intéressant dans ce qu'on est en train de créer dans cette rencontre, je me sens vraiment, potentiellement quelque chose de très, très fort, de plus fort que tout.

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En fait, je ne peux pas l'expliquer maintenant, mais tout ce que je voyais était anéanti par le fait qu'il n'y avait que lui qui pouvait compter. J'étais obnubilé par sa personne parce qu'il dégagée par ce lien qui était en train de se tisser entre lui et moi, qui était vraiment comme un fil doré. Il y avait vraiment quelque chose de très, très fort. Et quand on se regarde, voilà, il n'y a rien d'autre autour. Quoi?

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Il a vraiment l'impression. On est dans une bulle et le monde pourrait s'écrouler. On le sent tout de suite. C'est quelque chose de très, très puissant, donc il me montre sa maison. Catastrophe. Un petit truc tout pourri. Il n'y a même pas de clé à la porte. C'est monstrueux. Donc là, je me dis bon bah, ça va être compliqué aussi. Peut être de vivre ça le premier week end. Je passe la soirée ensemble.

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Il me reprochait chez son cousin et étonnamment, je n'ai pas envie d'en savoir plus. Pour l'instant, j'ai juste envie de le découvrir à lui, mais le reste me fait un petit peu flipper. Sur le coup, je repars sur Marseille. La question commence à me taraudait. Qu'est ce qu'on est en train de vivre tous les deux? Après, il commence à m'expliquer sa vie. Donc, j'apprends qu'il est agriculteur, qui travaille avec son père dans une exploitation agricole familiale.

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Il va me faire découvrir et c'est vrai que c'est un petit peu compliqué. C'est un univers que moi, je ne connais pas du tout. Moi, je suis très citadine. Si l'agriculteur est que c'est un métier qui lui plaît, c'est que c'est que ça doit être formidable. Et comme ça a l'air d'être un mec vraiment bien, voilà, on va découvrir un peu son univers.

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Au fil de nos discussions, je commence à découvrir Vincent et sa façon de vivre, sa façon d'être, et je comprend assez rapidement que c'est quelqu'un qui sort d'un univers assez stricte, qu'il a des valeurs traditionnelles assez ancrées. D'ailleurs, il est issu de l'aristocratie, donc c'est un milieu, moi, que je ne connais pas. Ils sont catholiques, catholiques, pratiquants. Ça, pour moi, c'est aussi un petit peu une découverte parce que je suis loin d'être catholique pratiquante.

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Même si je suis baptisé, il fait partie d'une vie assez monotone, réservée, stricte, et je comprends un peu plus sa timidité et son caractère réservé. Et c'est vrai que là, j'ai commencé à un petit peu m'inquiéter de lui dévoiler le côté obscur que j'avais.

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D'ailleurs, on en rigole encore ensemble. Mais moi, ce côté fêtard, ce côté là, j'avais toujours la clope au bec, une coupette à droite. J'étais très mondaine, je sortais beaucoup et j'avais cette vie là un peu fofolle. Je ne lui parle pas encore de Nicolas, mais je lui ai dit qu'effectivement, je suis quand même beaucoup sorti. J'ai expérimenté pas mal de choses. J'ai eu une vie plutôt riche, on va dire, et je me rends compte que là, je vais me retrouver face à un garçon qui a expérimenté quand même beaucoup moins de choses que moi.

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Donc effectivement, est ce que ça va coller? Est ce qu'on va s'entendre à ce niveau là? Est ce qu'il va m'accepter comme je suis? Moi, je pense que lui s'inquiète de savoir si je vais accepter son milieu. Et moi, je m'inquiète de savoir ce qui va m'accepter avec mon passé et j'essaie de l'interroger un peu sur son passé. Il a eu une copine, mais je ne sais pas jusqu'où il est allé cette copie. Je comprends rapidement qu'il y a un genre de tabou.

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Il sait probablement rien passé avec cette fille, donc ce n'est pas quelqu'un qui a eu beaucoup d'histoires. Et d'un coup, mon passé me remonte au visage et je lui dis Oh là là! Moi, par contre, j'ai eu beaucoup d'histoires. J'ai quand même été marié. Est ce qu'il va accepter ça? Comment il va le prendre? Je me souviendrai toujours. On s'est retrouvés dans un restaurant tous les deux, à un week end où je revenais.

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Tu dis écoute, faut que je te dise un truc qui est assez important, je pense. Voilà, j'ai été marié à la là.

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Ah bon? C'est faux. T'as été mariée ou quand? Comment? Avec qui? Qu'est ce qui s'est passé alors? Je lui raconte.

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Voilà le mariage avec Nicolas. Sa première réaction a été de me dire Mais bon, on ne va pas pouvoir continuer quoi? Tu as été mariée?

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C'est pas possible. C'est mon monde, du coup, qui s'écroule et je lui dis Mais j'ai été mariée. Mais tu sais, à la mairie, pas à l'église competitions avec ma mère et une bombe, je sais pas. J'ai besoin de digérer un peu. Déjà, le fait que effectivement, je ne suis pas l'homme de ta vie. Le premier, c'est dur pour moi à vivre. Le fait qu'effectivement, tu as été marié, c'est aussi un gros problème.

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Ah bon? C'est vrai qu'à l'âge, j'essaie de digérer un petit peu, un petit peu cette histoire et je me dis Bon bah, comment va faire? Je ne sais pas. Je ne veux pas le brusquer. Je lui laisse le temps. Et puis bon, on passe la soirée et à la fin de la soirée. Bon, ben écoute. Si on s'est rencontrés, c'est qu'il y a sûrement quelque chose de plus fort à vivre et on ne va pas s'arrêter là et on va trouver des solutions.

[00:20:23]

On va rencontrer un prêtre, on va savoir si c'est possible. Je ne sais pas si tu vas peut être expier alors que c'est une démarche pour essayer d'oublier ça et de redémarrer une histoire avec moi. Mais c'est vrai que je pense que ce n'était plus la réaction de ses parents qui le stressait. Ils s'attendaient à un modèle de femme qui n'est pas moi clairement.

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On a fait des allers retours pendant trois mois au bout de trois mois, mais rejoint sur Marseille, ils découvrent mon univers et on passe notre première nuit ensemble. C'est la première fois charnellement. Est ce qui se passe quelque chose? Et donc Balat? Assez fort. Déjà, à 33 mois, je pense que ça ne m'était jamais arrivé.

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L'attente était longue. C'était vachement intéressant de créer, de susciter ce désir, de se dire qu'effectivement, quelqu'un peut attendre comme ça et veut vraiment être sûr de la relation. Et pour moi, c'est une vraie preuve d'amour, autant de mon côté que du sien. C'est à dire que moi, je n'ai pas à bousculer les choses alors que j'aurais pu les bousculer et j'attendais que lui soit prêt. En fait, j'attendais que ça vienne de lui et j'attendais que il ait vraiment envie de partager ce moment avec moi.

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C'est une révélation. Voilà la première fois avec Vincent. C'est comme la première fois. C'est vraiment ma vraie première fois. C'est vraiment quelque chose de fort. Les étoiles, le machin truc bidule. Il y a vraiment quelque chose qui se passe, qui fait qu'il n'y a plus aucun doute possible. C'est fusionnel, c'est à dire que c'est comme si nos corps s'imbriquer l'un ou l'autre, mais pas quelque chose de sexuel. Je veux dire, c'est quelque chose, c'est de la sensualité.

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Il y a vraiment quelque chose de sensuel entre lui et moi. C'est comme si nos corps étaient faits l'un pour l'autre. Et ça, tu ne peux pas lutter malgré. Malgré les aléas de la vie et les bons et les mauvais moments, on est faits l'un pour l'autre. Nos corps sont faits l'un pour l'autre. C'était une évidence. Donc, à partir du moment où ça a été notifié par un acte charnel, tout a commencé à d'écoulées nature, très naturellement.

[00:22:28]

Dès le départ, toute ma vie était calée autour de lui. Ça ne pouvait pas être autrement. C'était il y avait quelque chose de bien plus fort. Se doit de Dieu qui vous l'avait montré, qui m'avait signifié c'est lui ne s'était pas trompé. C'était lui et moi qui pourrait se passer. Quels obstacles pouvaient venir? Tout serait franchissable si il m'accepter telle que j'étais et si j'acceptais sa vie telle qu'il allait me l'offrir. On allait partir, notre histoire.

[00:22:55]

L'été sur les chapeaux de roue.

[00:22:58]

En septembre, je débarque chez lui. On s'est rencontrés en septembre. Je débarque chez lui. Je suis tellement dans le love, je suis tellement parti et je suis tellement persuadé que c'est l'homme de ma vie que je n'ai qu'une envie, c'est d'être avec lui. Je quitte tous, je lâche mon job, je lâche ma vie. En fait, je dis à mes potes Voilà, j'ai rencontré l'homme de ma vie. C'est un agriculteur. Il habite dans la campagne.

[00:23:21]

Je pars à la claque, t'es sûr, tu vas revenir, on garde la partie, nous donne pas ton canapé, on regarde de côté. Favron, c'est de la panique. Ne vous inquiétez pas, je sais ce que je veux, ce que je veux, c'est lui et lui aussi. Donc, je pars septembre, je débarque chez lui avec mes petites valises, j'ai vendu mon appart, j'ai vendu toutes mes petites affaires et là, eu une vie à reconstruire.

[00:23:45]

Je commence à découvrir un petit peu l'endroit, la tour Bazaine, la campagne. Les premiers temps, je suis resté vraiment cloîtré chez lui, c'est à dire que je suis pas parti du tout à la découverte du coin. Je vous ai fabriqué un petit cocon douillet. J'ai essayé de refaire sa maison. C'est d'arranger un petit peu les choses et je me suis occupé en fait un petit peu de nous. Ils m'ont dit pas plus sur sa vie, c'est à dire que je sais qu'il travaille dans le coin.

[00:24:08]

Mais il me demande pas d'aller visiter son exploitation. Je ne sais pas comment ça se passe. Je suis vraiment consacré que sur notre notre, notre couple. Et je commence, moi, à chercher des petites piges à droite, à gauche quand même, pour essayer de bosser un petit peu. Je me dis voilà, je vais me reconstruire. Je ne vais pas non plus rester toute la journée à la maison à l'attendre. Voilà quand même que je fasse quelque chose.

[00:24:27]

On construit notre vie un petit peu comme ça.

[00:24:30]

Je rencontre sa mère par inadvertance.

[00:24:34]

On est invité à une soirée. Il la prévient Pas que je suis là. On se croise, mais en fait, on n'est pas présenté. Une dame très froide et très distante et pas très avenante, donc je ne vais même pas la voir. Je ne calcule pas beaucoup. Et le soir, on rentre et je lui ai fait part de mon inquiétude. Ecoutez, j'ai quand même croisé ta mère. On ne s'est pas présenté ça. Ça m'inquiète un peu.

[00:25:04]

Je ne me sens pas super attendu, donc bon, dit non, mais t'inquiète pas, je vais te présenter officiellement chez nous. Ça ne se fait pas comme ça. Il faut y aller en douceur. Elle sait que j'ai rencontré quelqu'un. Mais elle s'est paqueté là encore. Enfin, bon, je me dis que c'est quand même un petit peu compliqué cette histoire. Sa mère est très. C'est une femme forte. On dit chez eux une femme de devoir, c'est à dire c'est quelqu'un qui tient la famille, qui tient les rênes.

[00:25:29]

Donc, il est un petit peu sous sa coupe. Il a un frère et une sœur, une sœur aînée d'un an plus âgée que lui et un frère de 3 ans en dessous. Mais la mère gère tout ça de main de maître. C'est elle qui donne les ordres. C'est elle qui guide sur le coup. Je ne comprends pas du tout ça. Moi, j'ai des parents hyper cool, hyper détendus, n'est pas du tout ce mode de fonctionnement, mais je me dis bon, en même temps, notre amour est plus fort.

[00:25:55]

On s'est choisi, il n'y a pas de raison. On va se rencontrer, ça va bien. Ça va, bien sûr. Donc là, je me métamorphose, en fait. C'est ce qui s'est passé et je m'en rends compte plus tard. Et c'est mes amis qui vont et qui m'ont raconté ça.

[00:26:09]

Je change de look, c'est à dire d'un look un peu un peu coquet de Bourges. Je deviens un peu un look un peu campagne, mais campagne Shukan, même pas campagne Bouzet, campagne un peu élégante, Kamala, Ralph Lauren, une jolie petite chemise. Les petites boots, c'est tout qui vont bien au machin truc bidule. Et je me maquille moins. Je suis chez moi. Attention à moi, je deviens Caroline Natur. Peut être que ça va coller un peu plus avec la belle famille.

[00:26:35]

C'est peut être qu'ils attendent aussi d'une belle fille idéale. On va dire j'essaie de rentrer dans un personnage. Et la première fois où il m'a présenté officiellement à ma belle mère, elle me toise des pieds à la tête. C'est direct, c'est non. Mais c'est quoi cette fille, quoi? C'était vraiment ça. Je sais ce qu'elle se dit parce qu'on me l'a répété plus tard. Elle se dit Elle tient mon fils par le sexe. Ça voulait tout dire.

[00:27:02]

Elle voyait en moi l'objet du mal. J'ai tout de suite su parce qu'après la première rencontre, elle va voir Vincent et elle lui dit. Elle lui dit Attends! Cette fille, ça ne va pas le faire. Elle n'est pas faite pour toi. Elle ne va jamais s'adapter à la vie que tu lui propose. N'oublie pas, tu n'es qu'un agriculteur, tu habites à la campagne. Elle, elle est mondaine et elle est citadine. Ça se voit tout de suite.

[00:27:24]

Vous n'êtes pas faits l'un pour l'autre. Vincent dit ça. Bon, je vous écoute. OK, mais bon, ça a l'air compliqué que ta mère TTR. Des petits soucis. Mais bon. Et toi, t'en penses quoi? Et lui me dit Mais moi, j'ai confiance en toi. Si, si, city. Si tu penses que tu peux adapter à ma vie, si tu penses que tu seras bien ici. Moi, je sais que ça le fera et moi, je lui dis.

[00:27:47]

Mais bien sûr. Mais moi, je n'ai aucun doute. Ne t'inquiète pas et confiance en moi. Sois serein. Moi, ce que j'ai envie, c'est de construire avec toi, c'est de construire quelque chose de solide pour moi. Tu es l'homme solide par excellence. Tu es les pieds sur terre. Tu es une belle personne, une bonne personne. Et moi, je veux vivre quelque chose avec toi et je veux vivre ma vie avec toi. Moi, ça a été clair qui m'a dit Bon bah voilà, c'est si tu me dis ça.

[00:28:14]

Je suis rassuré.

[00:28:16]

Vivons quelque chose ensemble. Je lui ai dit oui, mais à Tanger, un dernier truc? Bon, bon, attends, je m'assois. Elle va s'en sortir. Mais qu'est ce que tu me raconte encore? Ben voilà, il y a un autre truc que je dois dire avant, avant d'aller plus loin dans notre histoire.

[00:28:31]

J'ai avorté une fois. Voilà, il faut que tu le sache parce que je sais que c'est important pour toi pour jouer dans la religion catholique. Avorter, c'est un crime. Pour moi, ça n'est pas c'était. En plus, j'ai même pas avorté de mon premier mari. J'ai avorté d'un autre garçon de passage. Donc, ça vaut aucune importance pour moi. Ça fait partie de mon passif. Il n'y a pas de bien. Il est blême, il s'inquiète, il stresse.

[00:28:53]

C'est le dernier truc que je dois avouer. Mais voilà, c'est important, tu? Tu connais une partie de ma vie. J'avais vidé mon sac. J'étais complètement transparente vis à vis de lui. Vraiment vierge. C'est le cas de le dire parce que j'avais vraiment livré tout ce que j'avais envie de livrer.

[00:29:10]

On est au courant de tout ça. En septembre, le premier Noël et tout machin arrive. Avril, il me dit Je t'amène chez ma grand mère. Ah bon? Sympa. Écoute, c'est où? C'est à la campagne aussi. Bon bah, tant pis. On y va quand même la partie chez sa grand mère, qui habite dans un petit village du côté de Toulouse. C'est sale, j'arrive dans un énorme château. Il a un truc monumental, bidule, mais très vieillot.

[00:29:33]

Et là, il présente à une dame. Salutations et machin. Je vous vois tous. Par. Bonjour Madame. Bonjour Mademoiselle. Mais je ne suis pas mademoiselle. Je suis madame quand même. OK, mademoiselle, asseyez vous, je m'assois, mais je suis ravie de vous rencontrer. Racontez moi votre vie. L'interrogatoire Colombo et compagnie. J'ai droite. Je ne rentre pas dans les détails avec cette dame très stricte, très, très guindée. Elle nous sert une tourte aux champignons et Vincent se retourne vers sa grand mère.

[00:30:02]

Il se met à genoux et dit à sa grand mère grand mère Je veux te demander l'autorisation d'épouser Caroline. Oh pardon, je ne sais même pas comment. C'est à tort dans les films. C'est pas comme ça. C'est devant moi, à genoux. C'est à moi que tout le monde parle. Je suis un homme et là, je suis pas mal. Je lui dis pas tout ça, mais là, je suis blême, je le regarde.

[00:30:26]

La grand mère qui leur garde mon fils. Si tu as décidé que cette personne est bien pour toi, je te autorise à l'épouser. Tu as ma bénédiction.

[00:30:35]

Mais où est ce qu'on habite? Mais qu'est ce qu'on fait là? Je ne peux pas filmer cette scène. Ce n'est pas possible. Si c'est moyenâgeux, c'est je ne sais pas où on est magnifique. Je reprends une part de tourte. Je suis choqué, mais pas prévenu. Déjà, parce que moi, il m'est pas demandé ma main. Je n'étais pas au courant quand même. Il y avait pas de prémice, quoi. Jamais on avait parlé.

[00:30:54]

On avait parlé qu'on allait aller plus loin. Mais je savais pas qu'on allait se marier. Et je sais sûrement pas qu'il allait demander à sa grand mère avant de me le demander à. A quoi bon habitué? Moi, c'est le mariage de ma mère et de mon meilleur ami. Moi, c'est des trucs un peu. Tu sais, comme on dit, comédie romantique. Moi, c'est le mec qui va devant, mon père qui s'agenouille et qui demande maman.

[00:31:15]

C'est comme ça. Ça se fait normalement chez nous, avec une bouteille de Ruinart, si possible. Parce que bon, on va fêter ça. C'est fun, tu vois? Eh bien non, non, là, c'est devant la grand mère dans un château. Je retourne dans sa voiture. J'y tiens. Vincent suit. Soit il n'y a même pas de bague. Et tout. Oui, mais attends la bague, c'est pas comme ça là bas de chez nous.

[00:31:35]

Ma mère va t'en proposer plusieurs et tu vas devoir choisir un Haddouche moi même pas choisi en abaques, donc. Supper des illusions. Cauchemar en cuisine. Je suis déçu de sa fille chez sa mère. Je rencontre son père quand j'avais aperçu une fois de loin. Bonjour Monsieur, bonjour mademoiselle. Non, mais c'est toujours pas mademoiselle. Mais bon, c'est pas grave. Bonjour monsieur. Aussi bon, donc, que Vincent nous a appris qu'il voulait. Oui, c'est vrai la aussi, donc ça fait plaisir tout dans la même journée, on y va.

[00:32:05]

Il est parti. Donc voilà, nous avons mis plusieurs bagues. Choisissez celles que vous voulez bien écouter. Ben, je vais prendre la rouge stram gram, ça sera toi et vous avez de la chance parce que l'ivresse, trois bagues et vous êtes la première belle fille. Donc, vous avez le droit de choisir la première bague. Oh ben, je suis honoré, madame. C'est gentil. Merci beaucoup. Toujours pas une petite coupette. Bon bah, c'est pareil, on va rentrer.

[00:32:30]

J'ai pleuré. Alors attendez, attendez, ne partez pas en cadeau de fiançailles, je vous offre le guide de la baronne de Getafe, le guide des bonnes manières. Prenez le, ça va vous servir. Allez aller avec beaux. La bague Habbo, déjà, en plus, je la trouvais pas belle. J'étais déçu parce que moi, j'adore les bijoux. Ça, c'est un autre problème. Mais le guide de la baronne d'Eustache jure Quand je l'ai eu, elle a failli se prendre la gueule.

[00:32:55]

Ça a été violent. Je me suis dit Cette dame qui ne me connaît pas commence à m'envoyer en pleine figure que je n'ai aucun savoir vivre. Le message était clair, c'était clair. Je ne sais pas me tenir. Je ne peux pas correspondre au code. Apparemment, je ne suis pas la bonne personne.

[00:33:12]

Ça a été radical. Après, elle a offert aussi un lot de Belles-Soeurs dont je me suis dit bon, peut être. C'est peut être finalement traditionnel. Vincent? Tu savais dur. Par contre, je t'aime. On va vivre quelque chose de fort ensemble. Il n'y a rien qui pourra nous éloigner. Mais avec ta mère, ça va être chaud. Franchement, ça va être chaud et ça a été chaud.

[00:33:37]

Il a fallu que je lui présente mes parents, bien sûr. Les fiançailles ont lieu assez rapidement. Je postéro un mois après le choc des cultures aussi parce que mes parents sont des gens adorables. Plutôt ma mère, très réservée, très timide, mon père un peu. La vérité si je mens, un peu juif, très exhibaient est super. Tu vas faire tourner les serviettes. Et tout ressemble à Patrick Sébastien. D'ailleurs, pas du tout le même style.

[00:34:04]

Vraiment les joues posées quand je me chirale à partir en cacahuète aussi. Étonnamment, la rencontre, c'est pas trop, trop mal passé. Ça a lieu chez mes beaux parents. Mes parents descendent pour l'occasion. Je les mets dans un bel hôtel à côté de chez nous. Ma mère très impressionnée parce que ma mère a été abandonnée à la naissance. Une vie à la DDASS? Une vie assez difficile. Elle connaît pas du tout ce milieu qui est très classique, très traditionnel, avec des codes très stricts.

[00:34:31]

Je me souviendrai toujours de ma mère, me dit Mince, quels couverts! Il faut que je prenne et je dis Maman, détends toi, c'est bon, ça va le faire. Tu vas avoir plus couvert que tu veux. Ne t'inquiète pas. Et le repas se passe, effectivement. Ma belle mère a fait comme avec moi, c'est toi et mes parents. En regardant tout de suite les défauts potentiellement se disant enfin, ces gens là! Est ce qu'ils vont pouvoir s'intégrer dans ma famille?

[00:34:55]

Est ce que je pourrais les présenter? Comment ça se passait au mariage? Est ce que je ne vais pas avoir honte d'eux? C'était clair dans son regard. Je me suis dit bon, là aussi, ça va être un peu compliqué. Donc, je vais essayer de calmer le jeu. Je servais, moi, à boire du champagne, du rouge, du champagne, du rouge. Finalement, tout le monde avait bu au bout de deux heures.

[00:35:10]

Ils s'entendaient très bien. Ma belle mère, quand elle a bu, est beaucoup plus cool et commencer à raconter des blagues. Ça se passe bien. Et après la préparation du mariage?

[00:35:22]

Donc là, écoute, c'est pas dur. J'ai vite compris que je ne pouvais rien faire. Donc, j'ai mis mon ego de côté. Ma belle mère a vite comprendre qu'il y avait des codes très stricts et que je n'y connaissais rien du tout. Je me suis dit on ne va pas partir en cacahuète, je vais avoir 30 ans, je ne vais pas me battre si elle veut un mariage. Et c'est clairement son mariage et pas le mien. Parce que dans ces familles là, les mariages sont les mariages.

[00:35:46]

Des parents ne sont pas les mariages des enfants. Les parents invitent leurs amis. Les enfants des mariés sont très peu représentés. Mariages dans la demeure de mes beaux parents, grands mas magnifiques et ma belle mère, voilà tout organisé. Elle a fait venir les gens qu'elle voulait. Il y avait 170 personnes de son côté. Il y en avait 30 du mien. Mais moi, j'étais sur un nuage. Moi, ce n'est pas le plus beau jour de ma vie parce que le mariage en lui même n'a pas été une réussite dans le sens où l'organisation, ce n'est pas moi qui l'ai fait.

[00:36:17]

Mais notre union, c'était dans notre union devant Dieu. Cet engagement qui a été fort et ça a été vraiment quelque chose de puissant. Je pensais pas moi, cartésienne comme je suis. Pouvoir avoir un tel taux d'engagement pour quelqu'un. Chaque mot était pesé. C'était vraiment à la vie, à la mort, dans la richesse et dans la pauvreté, dans les épreuves de la vie.

[00:36:38]

Et ses mots, après au bout de quinze ans, me reviennent régulièrement. C'est là qu'on vit des crises. Même on en a vécu plein. Ça me raccroche toujours parce qu'il ne faut pas rêver. C'est une épreuve, la vie de couple. Il y a tellement d'occasions d'ouvriers. Il y a tellement d'occasions de lâcher que c'est une vraie bataille.

[00:37:02]

Comme je suis quand même d'une nature assez décisionnaire, même si là, je m'étais fait complètement griller par ma belle mère, j'ai dit à Vincent Je te préviens, on va faire des enfants, on va en faire trois ou quatre. Au début, on voulait quatre. On va commencer. J'en veux un et je le veux pour notre business. Ça tombe bien. Nuit de noces tombe enceinte. Jusqu'ici, tout se passait bien. Bill Baboom Et là bas, la vie s'est déroulée magnifiquement les premières années.

[00:37:26]

On a trois enfants en trois ans. On se rencontre en 2004, on se marie en 2005, Juliette en 2006, Louis en 2007 et Camille en 2009. Je suis sur un nuage parce que la vie se passe bien. Je me suis faite à la vie, à la campagne parce que je suis très occupée par Vincent, par mes enfants qui me prennent quand même pas mal de temps en bazar, surtout la vie rêvée. Je ne peux rien dire comme dans un film.

[00:37:50]

C'est vraiment cool. Il va bosser le matin à 5 heures, il rentre le soir à 19 heures. Moi, j'ai fait à manger. Ça part comme ça pendant les premières années. Et puis, il y a eu un petit déclic. Je crois que Camille devait avoir à peu près six mois. J'ai fait un genre de burn out. Je pense que je ne l'ai pas vu venir non plus. Peut être le cumul des grossesses cumulées. Toutes ces années qui sont allées très, très vite.

[00:38:14]

Je me retrouve pas très, très bien dans ma peau. J'ai du mal à tout tout assumer cette vie de rôle de mère qui, finalement, me dépasse un peu. Je retrouve fut trop mon rôle de femme. On vit des moments pas faciles avec Vincent. Et là, je fais un essai. Moi, je tombe un matin. Le sort s'acharne.

[00:38:32]

Ma mère se tue, moi. Heureusement, moi, sans sans conséquences. C'est vraiment les épreuves de la vie. Dans ces moments là, le couple est vraiment la chose la plus importante. C'est vraiment là que tu mesure la force de ton couple et la force de l'engagement. Tu peux que la personne que tu as choisie quelque chose de plus puissant que nous. Savait qu'on serait les bonnes personnes pour pouvoir aller au delà des contrariétés, de la vie, des épreuves.

[00:39:00]

Je me disais vraiment. Effectivement, il est arrivé presque comme un ange gardien. En fait, je pense que j'ai vécu une vie avant lui et on me l'a mis sur mon passage pour une bonne et simple raison. S'il est là, c'est pour tirer le meilleur de moi. Même si je suis là, c'est pour tirer le meilleur de lui même. Et vraiment, on a un rôle à jouer bien, bien plus important qu'un rôle purement physique d'amour, de transmission ou de partage.

[00:39:28]

On aurait été tellement différent si on ne s'était pas rencontrés.

[00:39:39]

Je pense que je suis vraiment un conte de fées pour pas mal de personnes autour de moi et j'ai beaucoup de copines qui me disent mais ton histoire est tellement improbable que si on ne l'avait pas vécu avec toi, on ne l'aurait pas cru sur la durée et sur les épreuves et sur le fait que ça se renforce d'année en année. J'ai presque l'impression parfois qu'on est un vieux couple qui se retrouve à 90. Ma bonne Jacqueline, si tu savais toutes ces années qu'on a vécu ensemble, ça a été fort et tout le monde est toujours là.

[00:40:05]

On se regarde dans les yeux et on est toujours. On est toujours aussi amoureux. On est toujours là l'un pour l'autre. Vincent, on est là l'un pour l'autre. Après, je tiens à le dire à tous les auditeurs de ce post magnifique. La vie n'est pas un long fleuve tranquille. On a eu des hauts et des bas pendant quinze jours. J'ai un caractère. Je suis une tête de mule. Lui, comme je lui ai permis de s'affirmer.

[00:40:28]

Il s'affirme de plus en plus. Parfois, il me tient tête comme pas possible et je l'encourage à le faire aussi. Je pense que j'ai été un révélateur. Je suis une révélatrice de talents. L'amour est dans le pré, c'est mon crédo. Je suis la citadine qui fait rêver les agriculteurs.

[00:40:51]

J'encourage tous les gens à écouter les signes en Fathy, je le dis à mes enfants, il faut écouter les signes qui se posent sur ton chemin et se dire voilà, il y a tellement de choses à vivre, il faut se laisser la chance et surtout vraiment s'accrocher quand dans un couple, il faut s'accrocher. Il ne faut pas lâcher à la première déconvenue. L'amour, ça s'entretient, c'est une forteresse, disait Michel Fugain. Mais c'est tout à fait ça.

[00:41:17]

C'est vraiment une forteresse. Il faut protéger tout ce qui se passe tout autour. Merci à Clémentine Delagrange, qui a réalisé cet épisode, et à Alexandre Ferreira, qu'il a monté et mis en musique. Si vous l'avez aimé. Faites le savoir, mettez nous des étoiles et des commentaires. Merci.

[00:41:51]

Extraordinaire l'histoire d'amour que vous venez d'écouter. Vous savez quoi, finalement? L'engagement, c'est être déterminé à aimer pour une durée indéterminée, en tout cas chez Mitic. On en est convaincu et ça fait 18 ans que ça dure. En 18 ans, le service de rencontres préféré des célibataires français de plus de 30 ans a été à l'origine de 8 millions de couples 8 millions de couples.

[00:42:14]

Ça fait donc 16 millions de célibataires qui ont trouvé chaussure à leur pied. Rendez vous vous aussi sur Meetic pour commencer une histoire, une vraie.