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16H18 Henrotin Stéphane Bern et Matthieu Noël historiquement vôtre. Bienvenue à toutes et à tous. Dans la première émission d'histoires humoristiques où les invités les plus sérieux, les sujets les plus documentés peuvent côtoyer des imitations du général, jepense dans Papy fait de la résistance par un Stéphane Bern encore en phase de dégrisement après un été visiblement chargé en nous.

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Le trésor est d'autant plus prestigieux qu'elle est représentée en femme. Bonjour Stéphane, on vous a mis une bouteille d'eau à côté de vous. N'hésitez pas surtout. Bonjour Mathieu. Bonjour a tous. Je m'y engage. Je n'y mettrai pas l'accent allemand, c'est mieux. En revanche, l'accent anglais, ne pourriez vous pas mettre la Croisette?

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Dire Stéphane Mathues. Aujourd'hui, nous allons évoquer un genre littéraire british les romans à l'eau de rose.

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Oui, oui, Stéphane. Un frisson. Félicitations m'a traversé. Historiquement vôtre, on s'intéresse pas qu'aux Royaux. Pardon aux guerres et aux traités bilatéraux, non. On se passionne pour toutes les histoires, toutes les histoires. Et cet après midi, alors que sont 511 romans qui sont annoncés en cette rentrée littéraire? Nous allons partir à la découverte de trois illustres auteur de romans à l'eau de rose et on va commencer par déguster ça.

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J'ai envie de vous dire. Bien sûr, on continuera avec un bloc bas. Évidemment, Stéphane, et on terminera par Je vous le donne en mille.

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Matthieu de Nouvoitou court Stéphane. Je ne suis pas très calé en roman à l'eau de rose. Vous voulez un indice, svp? Au gouvernement, le gouvernement? Roselyne Bachelot? Non. Barbara Pompili.

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Mais non. Matthieu, c'est un homme. Il aime les finances et les femmes. Gérald Darmanin, Mathieu. Ne soyez pas Costaricains.

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On va avoir des ennuis après. C'est passionnant. C'est notre ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

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Ça fait Stéphane. Je savais, je faisais évidemment semblant pour faire durer le suspense. Mais je vous rappelle que nous préparons cette émission ensemble. C'est vrai. Vous l'avez déjà rencontré, Bruno Le Maire. Ça ne va pas émoustille du tout, de votre propre aveu, Stéphane, avec son look assez sage, pour ne pas dire austère, d'expert comptable versaillais, père de neuf enfants, il est difficile d'imaginer Bruno Le Maire s'atteler à l'écriture d'un roman de la collection Harlequin.

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Surtout que le boulot qu'il doit avoir à Bercy.

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Et pourtant, Matthieu, vous risquez d'être sacrément surpris. On a besoin de se détendre. Parfois, Bercy suffit de d'apprendre le plaisir de se détendre. Vous écoutez historiquement votre l'histoire sans se la raconter. Une émission qui ne se limite pas à ses fans. Ce n'est pas qu'un tandem. Aussi truculent en soit, il est non.

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Mathieu. Chaque après midi, nous sommes entourés et bien entourés avec notre historienne Clémentine Portier Kaltenbach, qui nous entraîne dans l'intimité souvent agitée des grands de ce monde. Olivier Polonski. Chaque jour vous dévoilera une recette qui ne date pas d'hier. Les livres d'aventures nous refourguer les restes de son repas de lundi soir. Il a plus picolé que mangé ce soir là.

[00:02:53]

J'étais là, tout simplement.

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Un plat qui a marqué l'histoire. Alors David Casser le obèse reviendra, lui, sur les origines d'un objet. Et je peux vous dire que je m'en frotte déjà les mains. Et vous, Saint-Matthieu? Je me les frotte d'autant plus, Stéphane, que l'on jouera à Berne. Toubiana, ce jeu qui vous permet chaque jour de vérifier si Stéphane Bern s'y connaît vraiment mieux que vous en histoire. Lui, c'est juste une légende qu'il entretient habilement. C'est une légende.

[00:03:20]

Ne le dites pas trop tard dans la saison pour se tirer une balle dans le pied 16 18, 21.

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Stéphane Bern est historiquement faux.

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Historiquement vôtre, c'est l'émission qui vous raconte des histoires tout en vous disant la vérité. Sauf Mathieu Herbager.

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J'ai une sorte de dérogation pour démarrer cette émission. Quoi de mieux qu'un voyage dans le temps?

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Bonjour David Castellanos. Bonjour avec vous, on retourne aux origines de notre nouveau meilleur pote le gel hydroalcoolique? Tout à fait.

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Il y a une catégorie de personnes à laquelle je pense beaucoup depuis le début de la pandémie. Ce sont les gens qui utilisaient déjà du gel hydroalcoolique. On les appelle les pionniers. Vous savez, ces gens qui, à chaque fois qu'il touchait une poignée de porte, ils sortaient leur petite fiole et ils se frictionner les mains avec une tête un peu pincée de l'Argonne. Et nous, les gens normaux, on les regardait et on se disait que leur sexualité doit être cool aujourd'hui.

[00:04:15]

Et aujourd'hui, oui.

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Bref, aujourd'hui et aujourd'hui, je pense à ces gens, ces gens qui ont vu leur goutte de niche pour le gel hydroalcoolique devenir l'une des passions les plus partagées de l'histoire de l'humanité.

[00:04:28]

Et c'est sûr qu'il y en a qui doivent être un peu énervés. Parce que quand ils marchent dans la rue, ces gens là, il y'a rien qui permet de savoir que ce sont des aristocrates pionniers du gel hydroalcoolique. Y'a rien qui les distingue de la masse de ceux qui ont commencé à utiliser du gel il y a trois semaines. Et moi, je pense qu'ils doivent se sentir un peu comme nous tous. Quand on est fan d'un écrivain obscur qui soudain, devient ultra populaire et qu'on a l'impression qu'on nous a volé une partie de notre identité, on a envie de hurler à tout le monde.

[00:04:52]

Guillaume Musso, je le connaissais avant qu'il soit connu. Eh bien, c'est pareil pour les amateurs de gels hydro alcooliques qui doivent avoir envie de hurlez moi le gel hydro alcoolique.

[00:05:01]

J'aimais ça avant que ce soit cool.

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Mais j'imagine quand même que certains peuvent être même un peu un peu contents. Même, et peut être même qu'il y en a quelques uns qui ont le deuil léger. Ah non, mais moi, je lui disais à Monique. Monique met du gel.

[00:05:13]

Mais non, madame disait je ne sais pas quoi. Laissez moi tranquille. Faut bien vivre. Monique n'est plus là pour en parler.

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Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Salang, Monique! Alors moi, quand j'étais petit, il n'y avait pas de gel hydro alcoolique. Maintenant, il y en a partout. Et comme d'habitude, la question que je me pose, c'est qu'est ce qui s'est passé alors? La préhistoire du gel hydro alcoolique, c'est l'alcool dont on s'est rendu compte au 19ème siècle, qui pouvait tuer les bactéries et les tuer d'une façon assez sympa, non pas en les rendant malades, mais en gros, à la manière d'une balle dans la tête.

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L'alcool dissout la peau de la bactérie. Mathieu, vous, si on vous dit Solvay, la peau vous. DC2 Rien, n'est ce pas? Eh bien, les bactéries, c'est pareil.

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Mais je suis comme une grosse bactérie, les bactéries. Mais le truc, c'est que pour les mains, l'alcool, c'est pas top top parce que ça les rend toutes sèches. Et donc. 60 Il y a plusieurs personnes dans le monde qui concomitamment. Moi, je dis que comme vous l'avez utilisé ce mot, mais on vous a demandé d'être prémium et d'aller loin et vous le faites déjà concomitamment, ont eu l'idée de mélanger de l'alcool à d'autres trucs et notamment à du gel.

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Alors, je ne vais pas raconter toutes ces histoires concurrentes. Je vais en raconter une seule qui est celle de l'entreprise américaine qui a mis le gel hydroalcoolique dans le quotidien des gens. Et cette entreprise, elle s'appelle Gauducheau. Pourquoi Kodjo? Parce qu'elle a été créée par un couple, Goldie et Jerry Lipman, et ils ont fait une sorte de fusion freestyles de leurs deux prénoms. Et ça a fait. Gaudio est le premier produit qu'ils ont inventé. Goldie et Jerry, en 1946.

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C'est une substance qui permettait au garagiste d'enlever le cambouis qu'il avait dans les mains. Et c'était de Jerry qui allait démarcher les garagistes avant de leur serrer la main. Il se mettait un peu de Gojyo dans la pomme serrer la main du garagiste. Et quand le garagiste enlevait sa main, il y avait dessus comme une sorte de clairière de propreté.

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Et paf, carton commercial, alors qu'au duo, ils ont inventé plein d'autres savon.

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Et puis, un jour, ils se sont dit Tiens, mais des fois, c'est relou. Pour les infirmières de se laver les mains avec du savon et de l'eau. Et si on proposait un produit trop bien qui remplace ça? Ça, dit moi, ça me dit grave comme ça. Vous êtes sûr? C'est comme ça que je les imagine, en tout cas.

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Et en 1988, ils ont sorti leur premier gel hydro alcooliques sous le nom de Purell. Et ça a été un flop total absolu.

[00:07:13]

C'est une blague, c'est le nom. Il fallait changer. Evolutions personne l'achetait.

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Ni les hôpitaux, ni les gens, ni personne. Et ça, jusqu'en 2002 et en 2002. Mathieu Stéphane, il y a eu un véritable coup de tonnerre qui s'opposent. Vous le savez, Mathieu, au coup de tonnerre un peu fake en plastique qui sont fabriqués en Chine? Non, là, c'est un véritable coup de tonnerre. Le Centers for Disease Control and Prevention en anglais Centers for Disease Control and Prevention parle d'un jeu pas super bien anglais.

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Il va falloir vous empêcher de quartier portugais aussi.

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Tout d'abord, le Centers for Disease Control and Prevention, l'organisme américain qui est chargé, en gros, de dire ce qui est bien et ce qui n'est pas bien en matière de santé aux Etats-Unis. Il annonce que d'après les études qu'ils ont menés, les gels hydro alcooliques, ça marche mieux que le savon pour tuer la plupart des bactéries et des virus. Et la publicité de ouf! Le Purell explose non seulement dans les hôpitaux, mais aussi dans les pharmacies et chez les gens.

[00:08:03]

Et c'est depuis cette période du début des années 2000 qu'on le voit un peu partout dans les pharmacies. Et je peux vous le dire maintenant, quand je parlais de ces gens qui mettaient du gel hydroalcoolique, c'était avant les plus élevés. C'était moi maintenant. Incroyable.

[00:08:16]

Ils sont devenus Göldi et Deri. Ils sont décédés dans les années 90. Dommage. Mais oui, mais l'entreprise a été reprise par le neveu du créér et c'est lui qui s'en est mis plein les poches. Jusqu'à ce que cela nous dit aussi qu'il est terrible. Si vous avez commencé là dessus, je sais pas si c'est une boutade, mais c'est que la sexualité des gens qui étaient les pionniers du génie d'alcooliques n'est pas rigolote. Rigolade, on pourrait le confirmer.

[00:08:36]

Elle est complexe. Et les comptes, c'est pas forcément pas rigolote. C'est un petit peu différente.

[00:08:40]

Là, c'est des chemins différents. Stéphane a un commentaire où on a ri. Merci beaucoup, David Àsuivre.

[00:08:48]

Vous aimez les intrigues de cour, les triangles amoureux, les galipettes de marquis vigoureux, peu soucieux des gestes barrières comme Stéphane, restez avec nous, nous allons vous présenter de rester.

[00:09:03]

16H18 Matin Stéphane Bern et Matthieu Noël, vous écoutez historiquement votre chaque jour à l'heure du goûter, une approche gourmande de l'histoire, gourmande et même parfois coquine, Stéfane.

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Même si ça reste au public puisque aujourd'hui, nous consacrons l'émission aux auteurs de romans à l'eau de rose. Notre premier grand récit est consacré à la reine du genre. J'ai nommé Jane Austen. Le récit de la vie de jeune Stine, on sait assez peu de choses, alors il faut imaginer. C'est pour ça que vous avez mis cette belle perruque. Stéphane C'est pour qu'on puisse mieux visualiser.

[00:09:41]

La France vous écoute de la radio. Même temps, nous sommes en 10 775 dans le sud de l'Angleterre.

[00:09:47]

La brume du jour naissant sur le paysage bucolique. Les vapeurs du froid évoquent le petit au dessus de la porcelaine fleurie made in China et l'odeur des biscuits tout juste sortis du four. l'Angleterre idéal des peintures de Thomaz Gainsbourg, le grand maître de l'époque. Je ferme les yeux, Stephanus, j'y suis. Donnez moi un croquis complet. Mes films. Plus de dix ans, j'ai réussi à bien travailler. Même nombre d'interventions m'a fait un. Blueberry m'a fait une halte au presbytère du modeste village de 20 tonnes par un mois de décembre particulièrement glacial.

[00:10:20]

La famille du pasteur Augustine accueille son septième enfant, une petite fille prénommée Jaïne. Elle grandit dans cette chaleur de la fin du 18ème siècle, aux vallées verdoyantes, aux belles demeures et aux coquets edge qui serviront bientôt de décor à ses futurs romans. Vous écrivez hyper bien, Stéphane. Vous avez déjà pensé à écrire des romans, pas des romans à l'eau de rose.

[00:10:40]

J'aurais dû Jane Austen. Elle y pense, évidemment. La famille de Jane Austen, bien qu'appartenant à la gentry. Vous savez, la gentry, c'est cette petite noblesse rurale anglaise totalement fauchée, comme vous le dites, avec un soupçon de dédain.

[00:10:54]

Pas du tout. Avec beaucoup de compassion. Au contraire de la bonne éducation, mais pas de moyens. Elle possède en revanche un vrai trésor qui réunit tous les membres de la famille. Un abonnement Netflix multi-écrans?

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Non, pas une bibliothèque.

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Vous n'avez pas ce que c'est, mais pourtant, c'est une chose avec plein de livres et aussi une ouverture d'esprit remarquable. Tout le monde lit, commente, partage, garçons comme filles. D'ailleurs, les échanges fusent et chacun développe ses aptitudes au discours, à la répartie. La mère est dotée du ton, d'un esprit très vif. Elle rédige même des poèmes humoristiques, n'est pas MemoryStick comme celui ci, par exemple Camions sur camion.

[00:11:31]

Ça fait longtemps, je ne parlais, Stephano.

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Concentrez vous. DJing découvre les pièces de Shakespeare, les poèmes d'Alexandre Peuple et les essais de Samuel Johnson et les œuvres de Fanny Burney, de Charlotte Lennox. Des romans écrits par des femmes à une époque où le genre est encore méprisé, par opposition à la noble poésie qui reste alors le domaine des hommes. La petite James s'attaque à des choses un peu osées, comme celle de Charles Grundy Sone de Samuel Richardson, où il est tout de même question d'une mère ivrogne et d'un père adultère.

[00:12:06]

Rapidement, James se met elle aussi à l'écriture de courtes nouvelles, dont l'aventure d'une jeune mère qui abandonne son bébé pour s'enfuir avec son amant. Pas très catholique pour la fille d'un homme d'Église. Et une histoire de l'Angleterre parodiant les manuels d'histoire, où se dessine déjà un humour, une ironie, un esprit mordant que les Anglais appellent le 8 août avec des passages assez savoureux pour une jeune fille d'une quinzaine d'années.

[00:12:31]

Jugez plutôt cette courte biographie du roi Henry 5, dont la première phrase donne le ton. Durant son règne, Claude Robin fut brûlé vif, mais je ne me souviens plus pourquoi. Sa Majesté tourna alors ses pensées vers la France, où il se rendit et combattit à la célèbre bataille d'Azincourt. Il épousa ensuite la fille du roi Catherine, une femme très agréable d'après Shakespeare. Malgré tout cela, cependant, il mourut génocidaire.

[00:12:56]

Écrit en français pennant texte traduit, bien compris ou très mal, faisait ses écrits de jeunesse, s'éloigne du portrait de la croix à la tatie douce et tranquille décrite dans les premières biographies de Jane Austen par des membres de sa famille un peu trop soucieux, il faut bien le dire, de son image. Ce n'est pas cette impertinence que l'on retient a priori des romans de diagnostic qui ont fait son succès. Des romans sentimentaux de jeunes filles en robe légère de mousseline blanche, un châle sur les épaules pour prendre froid, cavalent derrière de grands jeunes hommes ayant autant d'allure que de bien, dans un univers mondain relativement superficiel et des intrigues assez simples mêlant protagonistes qui se détestent.

[00:13:40]

Occasion manquée et quiproquos.

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Sentiments inavoués, retrouvailles s'achevant sur de belles noces si on veut parler à nos auditeurs. Lancettes d'amour, gloire et beauté, en somme.

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C'est en tout cas des romans, qu'il s'agisse de Raison et sentiments d'Emma et de Mansfield Park, dans lesquels les questions sociales et politiques sont presque totalement absente. Pourtant, Dehors, c'est le chaos imaginé. En quelques années seulement s'enchaine la guerre d'indépendance américaine, la Révolution française, puis la terreur pendant laquelle, d'ailleurs, le mari de sa cousine meurt guillotiné. La guerre de la France contre l'Angleterre et toutes les guerres napoléoniennes. Des événements qui sont à peu près pas évoqués dans ces livres, pas plus que les débuts de la révolution industrielle ou les découvertes du capitaine Thomas Cook.

[00:14:25]

Thomas Cook a découvert quoi, d'ailleurs? Stéphane Bern?

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Pas une agence de voyages? Non. Le pauvre Avinés de Nouvelle-Zélande était aussi le premier Européen à avoir débarqué sur la côte ouest de l'Australie. Ce n'est pas le sujet, c'est toujours le sujet du tout. Je voulais juste savoir si vous saviez. Oui, mais revenons à Jane Austen, coincée entre deux siècles, entre la fin d'un monde et le début d'un autre. Jeanne choisit apparemment de ne pas s'y intéresser aux mutations qui l'entourent. Elle préfère la petite noblesse à la vie bien réglée et ce cadre un peu fleur bleue, joliment rustique.

[00:14:59]

C'est souvent ce qu'on retient de l'univers de l'écrivaine. Un univers qui séduit encore largement aujourd'hui. Ses six romans ont été traduits partout en Europe et aussi en japonais, en chinois, en russe, en hébreu. Orgueil et préjugés continuent d'ailleurs de se vendre à 500.000 exemplaires par an. En Grande-Bretagne et en France, c'est 200.000 copies qui sont vendues chaque année, au grand dam des spécialistes littéraires qui pensent que le public ne comprend pas forcément toutes les subtilités de son oeuvre.

[00:15:25]

Et c'est vrai que lecteur inattentif pourrait s'en tenir là à ces romances bucoliques. Où est donc passé l'esprit mordant witty de James Whiting? Eh bien, on va voir qu'il est toujours là, bien présent, mais plus finement dispensé. Car ses romans, sous leurs airs de bluette, racontent bien plus que des histoires d'amour. On avait quand même pas interrompre votre récit à ce moment là, nous laissait en plan Stéphane Abbassi. Non, vous êtes durs, Stéphane, vous êtes très dur.

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Si seulement vous saviez. 16H18 Un certain Stéphane Bern. Historiquement, votre petit rappel des faits prenant visiblement un plaisir sadique à entretenir le suspense, Stéphane Bern s'était interrompu juste avant la pub à un moment crucial de son récit technique, qu'il utilise parfois d'ailleurs avec ses partenaires dans l'intimité.

[00:16:13]

Moi, je ne crois pas. Non. Pourquoi pas envie? Nous ne sommes pas une de vos multiples conquêtes. Ne nous faites pas mariner. Livrez nous la suite des aventures de jeunesse. Nous sommes donc à la fin du 18ème siècle et la jeune Jenneau Stinnes, encore adolescente, comprendre que sa dot n'est pas suffisante pour espérer un mari digne de ce nom. En plus, une femme de sa condition ne peut pas vraiment travailler. Le choix est maigre.

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A 20 ans, Jeanne flirte bien avec un jeune Irlandais, mais il est vite rappelé dans ses pénates par sa famille, inquiète d'une potentielle mésalliances. C'est ainsi à l'époque, sans argent, on ne vaut pas un clou sur le marché matrimonial. Vous dites à l'époque parce que vous pensez que ça va changer.

[00:16:52]

Demandez à votre épouse, d'ailleurs, si le mariage est en quelque sorte le personnage principal de ses romans, ce n'est pas par romantisme. C'est parce que John a compris que le principal enjeu de la vie d'une femme, c'est le mariage. La satire est beaucoup plus fine, donc, que dans ses œuvres de jeunesse si fines et si justes qu'on la remarque à peine, dira plus tard la célèbre Virginia Woolf. C'est la dépendance des femmes ainsi que l'infériorité de leur condition que Jane Austen met en lumière.

[00:17:23]

L'hypocrisie aussi. Elles ne sont pas censées parler d'argent. Il ne doit être question que d'amour et de morale. Pourtant, elles ne parlent que de ça parce qu'il en va de leur survie. C'est vous dire que l'oeuvre est beaucoup plus subtile qu'on ne l'imagine au premier abord. La satire est discrète, mais elle est féroce.

[00:17:41]

Le mariage est un sacrement religieux fondamental qu'une entreprise manœuvrier, comme le dit dans Mansfield Park un de ses personnages. Quant au bonheur, il est entièrement affaire de hasard, résume un autre. Le bonheur qu'on vit ici ensemble, en tout cas, Stéphane n'est pas dû au hasard. Croyez moi, j'espère bien, mon cher Matthieu. Les écrits de Génot Steen ne sont pas révolutionnaires. L'écrivaine n'appelle pas à l'abolition de l'institution, mais elle invite doucement à questionner la condition économique des femmes et un système qui a dévalorisé le caractère sacré des unions pour des intérêts financiers à la fin d'Orgueil et préjugés.

[00:18:16]

Le beau Darcy Richez Aristo épouse Elizabeth Bénesse, issue de la petite gentry rurale, une parfaite pinède à l'eau de rose, malheureusement peu probable dans la vraie vie de l'Angleterre georgienne. En 1802, à 27 ans de génocide, reçoit pour la première fois une demande en mariage en bonne et due forme. Elle sait que c'est là sa dernière chance de s'assurer pour l'avenir une situation confortable. Elle accepte, mais après une nuit de réflexion, elle se ravise et le lendemain, elle décline la proposition Génot.

[00:18:46]

Stine meurt quinze ans plus tard, en 1817, sans s'être jamais mariée. Personne n'aura su mieux qu'elle, pourtant dessiné toute la complexité des rapports amoureux de son époque.

[00:18:59]

16 heures, 18 heures sur Europe1.

[00:19:02]

Historiquement, votre personnage paradoxal que cette jeune orpheline, pour éclairer ce troublant paradoxe, accueillions une éminente spécialiste de Jane Austen, Laurel Macchi, écrivain, biographe, auteur de la préface de la biographie Jane Austen, une passion anglaise, de Fiona Stafford, aux éditions Tallandier.

[00:19:18]

Bonjour Laurel Macchi. Bonjour Stéphane Bern. Vous avez lu tous les romans de Jane Austen?

[00:19:23]

Oui, oui, elle en a écrit six, donc, en fait. On va vite au bout de ses romans, mais j'ai mes préférés, évidemment. Ce qui est très étonnant, c'est qu'elle écrit que six romans et qu'on continue non seulement à la lire, mais l'adapter au cinéma en série. Elle a au fond un univers assez inépuisable et pourtant, elle a assez peu écrit.

[00:19:38]

On dit parfois qu'on a honte de lire des romans à l'eau de rose. En tout cas avec des émotions un peu sucrées. Comment vous vous ressentez cet opprobre qui pèse comme ça sur tous les lecteurs et les auteurs de romans à l'eau de rose?

[00:19:50]

Oui, c'est assez complexe par rapport à Jane Austen parce qu'elle s'est toujours défendu d'avoir écrit des romans à l'eau de rose. Mais aujourd'hui, on l'affilié à ce genre là qui, par ailleurs, est un genre comme les autres. Pas du tout un sous genre, mais elle, elle voulait vraiment ajouter. Est ce que vous avez très bien dit, c'est à dire l'ironie, la critique sociale? C'était très important à ses yeux de vraiment peindre sa société, sa communauté telle qu'elle la voyait, c'est à dire avec beaucoup de cynisme, beaucoup de pugnacité.

[00:20:17]

Mais on réduit souvent ses intrigues à des intrigues amoureuses où, au fond, ses héroïnes se préparent pendant 500 pages à mettre la plus belle robe pour aller au bal et draguer dans laquelle est joli garçon. Bon, il y a autre chose dans ces livres. Évidemment, c'est dommage qu'on pense d'elle et en même temps, quand je vois, je vous écoutais. J'entendais le nombre de livres qu'elle vend encore 200 ans après sa mort. C'est très rassurant. Ça prouve enfin que elle, elle est toujours très présente et assez nécessaire, en fait, dans le paysage littéraire.

[00:20:46]

C'est vrai qu'il y a une vérité qui est intemporelle, c'est que les femmes, pour sortir de leur époque à l'époque, pour sortir de leur condition, elles étaient des proies faciles. Il fallait qu'elles se marient, qu'elles fassent une fin. Inexistant, elle n'avait pas d'autonomie financière. C'est ça que soulève la littérature du génocide derrière les belles robes. Vous avez bien compris.

[00:21:08]

Elle n'avait aucune indépendance. Elle dépendait du père, de leur frère, du potentiel mari qui pourrait peut être s'intéresser à elle. C'est là qu'on voit aussi le courage de Jane Austen, qui a non seulement refusé deux fois des prétendants en ce qui dansa dans son paysage familial. Complètement impossible, même à imaginer, elle a dû vivre des dilemmes moraux très importants. Elle a non seulement refusé le mariage, mais elle a refusé la maternité et la vie en foyer, tel que le modèle social de son époque lui imposait.

[00:21:36]

Donc, c'est au fond une femme très, très indépendante d'esprit, évidemment, mais qui a vraiment su choisir sa vie, prendre des décisions pour elle même. Et elle a voulu aussi se comprendre.

[00:21:46]

Je pensais comprendre la condition féminine en écrivant ces livres et délivrer un message aux autres femmes assez contemporaines.

[00:21:54]

Laurel, Macky, vous restez avec nous. On continue de décrypter ensemble de Jane Austen qui vend.

[00:21:58]

On l'appelle Orgueil et préjugés 500.000 exemplaires par an, soit quatre de plus que les pourquoi de l'histoire de Stéphane Bern à 16 18 sur Europe 1, Stéphane Bern et Matthieu, Noël et Widor.

[00:22:13]

Historiquement, il faut le savoir. C'est un acte de opting. C'est scandaleux et bien sûr.

[00:22:20]

Eh bien oui, Matthieu Noël lit les romans à l'eau de rose et on vient de découvrir des romans à l'eau de Rose Bosmans.

[00:22:27]

Il y a cette dimension, cette dénonciation sociale derrière et avec nous, de Laurel Maké, écrivain, biographe, auteur de la préface de la biographie de Desnos. Stine, passion anglaise de Fiona Stafford, est avec nous pour évoquer les multiples facettes de génocide. C'est vrai que les romans sont une véritable l'Aurès, une véritable satire de la société britannique. Ces héroïnes subissent le système patriarcal. C'est un système injuste qu'elle même a subi, subit. Elle dépeint, comme on l'a dit, la dépendance des femmes, leur condition économique, mais surtout aussi l'infériorité de leur condition.

[00:22:59]

Et puis, elle dénonce un système qui a dévalorisé le caractère sacré des mariages pour des intérêts financiers. On sent la fille de pasteur quand même. C'est assez révolutionnaire pour l'époque. Ce qu'on peut dire que Jane Austen était une féministe avant l'heure.

[00:23:13]

Ça va loin? Oui, tout à fait. Il faut toujours faire attention avec les mots qui n'existent pas encore à son époque, mais qu'on utilise aujourd'hui. Mais de toute évidence, elle a eu un discours sur la condition féminine qui était absolument inédit pour son époque. Il y a qu'à regarder ses héroïnes qui ébauchent chacune vraiment une importante réflexion sur la place de la femme en société, son indépendance d'esprit. Elles font un usage immodéré des livres pour comprendre le monde.

[00:23:37]

Elles ont un désir farouche de pouvoir se comprendre et décider de leur propre vie, décider avec quel homme elles veulent être. Elles veulent être aussi Jane Austen. Elle, elle avait très peur du mariage. On dit qu'elle est restée célibataire. Quelle était cette speedster, comme on dit en anglais? Cette vieille fille, mais elle disait tout est préférable. Tout peut être enduré plutôt qu'un mariage sans affection. Donc, derrière, au fond, la critique du mariage comme prison pour la femme, c'était ce dont elle avait peur.

[00:24:05]

C'était que c'était un mariage contre l'amour. Contre l'idée même de l'amour qu'elle se faisait et qui, pour elle, était suprême.

[00:24:11]

Mais est ce qu'elle a été amoureuse? Est ce qu'elle a rencontré des hommes qu'elle a aimés dans sa vie?

[00:24:15]

Oui, elle a été amoureuse d'un homme, mais ça n'a pas pu se concrétiser entre d'Irlandais et d'Irlandais.

[00:24:20]

Oui, c'est Irlandais, c'est Irlandais. Écoutez moi ce que quinous, il est vrai. Une description physique de l'Irlandais.

[00:24:26]

Alors je ne le connaissais pas personnellement, mais je sais qu'elle. Elle a longtemps hésité et finalement, cet homme a épousé quelqu'un d'autre. Voilà, donc elle est. Elle a vécu assez silencieusement, assez discrètement aussi. C'était quelqu'un qui voulait vivre dans la discrétion, ne pas être vu, mais pouvoir regarder les autres avec sûrement ce chagrin, ce poids et cet amour qui n'a jamais pu être vraiment réalisé pour elle et pour nos auditeurs.

[00:24:49]

Si on devait choisir un seul livre à découvrir pour redécouvrir l'œuvre de Jane Austen, laquelle?

[00:24:54]

Vous voulez nous faire un cadeau d'anniversaire? Nous sommes tous égaux.

[00:24:58]

La plus grande oeuvre pour vous de Jane Austen? Orgueil et préjugés. On commence.

[00:25:03]

Pour moi, c'est sans aucun doute orgueil et préjugés. C'est vraiment l'exemple parfait de l'alliance entre la légèreté, qui est vraiment typique de Jane Austen. Ce sont des livres très légers, très joyeux, qu'on lit très facilement et en même temps avec une certaine puissance, une vraie gravité et les vraies questions sociales qui sont soulevées. Voilà cette histoire d'une mère de famille qui veut à tout prix marier ses cinq filles. L'une d'elle, Elizabeth, ne va pas se laisser faire.

[00:25:27]

C'est à la fois une intrigue assez classique, mais il y a des pages d'une subtilité assez inégalée, des êtres qui sont tous contraints, à un moment donné, d'être face à leur propre vérité et surtout, surtout, à l'une des plus belles déclarations d'amour ratées de l'histoire de la littérature. Dans ce livre, il faut absolument lire ce livre pour ces matchs là. Comme mystère, Darcy se déclare assez maladroitement à Elizabeth Bennett. C'est une page absolument merveilleuse.

[00:25:51]

Voilà tout ce qu'il ne faut pas faire pour déclarer son amour.

[00:25:54]

Il y a eu des films. Un film a été tiré de plusieurs raisons. Raison? Et puis d'Orgueil et préjugés. Vous avez vu les films sont fidèles à leurs oeuvres?

[00:26:05]

Oui, alors le film d'Ang Lee résume les sentiments, est très bon. On voit très, très bien la sororité entre Marianne et Elinor et la manière dont elles sont à la fois très différentes, mais elles poursuivent le même but. Elles veulent toutes les deux vivre un grand amour et je dois dire que j'ai une affection particulière pour une mini série qui a été produite il y a maintenant bien 20 ans, voire 25 ans par Labib, ici pour Orgueil et préjugés, avec Colin Firth en histoire, Darcy.

[00:26:29]

C'est une série magnifique.

[00:26:30]

Ce que je peux regarder, je pense encore encore merci Laurel Makki d'avoir été avec nous. Je rappelle que vous avez préfacé la biographie de Jenneau STIM, une passion anglaise de Fiona Stafford, et maintenant, je vais m'acheter tous les livres de Danielle Steel pour continuer.

[00:26:44]

Merci beaucoup. Frontin, c'est maintenant le moment préféré de Noël. On va certainement parler sociologie, philosophie ou peut être épistémologie ontologique. J'adore l'épistémologie, l'ontologie. Oui, mais vous aimez encore plus quand on parle de sexe. C'est comme une espèce de trois. Vous avez déjà parfaitement réussi à me cerner, Stéphane. Vous lisez en moi comme dans un livre ouvert. Et oui, c'est souvent un livre interdit aux moins de 18 ans. C'est pourquoi, je le confesse, j'adore la séquence qui suit, car notre historienne Clémentine Portis Kaltenbach a elle même un faible pour les histoires coquines.

[00:27:15]

En tout cas, elle nous entraîne toujours dans l'intimité de l'histoire. Aujourd'hui, nous allons parler chaise percée tout de suite 16 18 au matin.

[00:27:24]

Stéphane Bern et Matthieu Noël. On est tous un peu voyeur.

[00:27:29]

Surtout Stéphane Bern. Êtes vous prêt à regarder par le judas? D'abord, je ne suis pas voyeur.

[00:27:35]

Mais oui, Mathieu. Chaque jour, on vous entraîne quand même pour notre plus grand plaisir. Et le vôtre? J'espère dans les coulisses de l'histoire, dans l'intimité des grands de ce monde. Une intimité qui n'a pas de secret pour Clémentine Portier Kaltenbach, qui a toujours eu l'oreille des puissants. Combien de fois Goebbels lui a tenu la jambe en lui racontant ses virées munichoise? C'est beau des clichés.

[00:27:54]

On voit des énormes teinter de bière et on finit en farandole en hurlant des Tyroliens ou en vomissant Bardot en passant la soirée. Bonjour!

[00:28:06]

Souvenirs, vaches? Non, mais pas du tout. Moi, mon truc, c'est la Légion étrangère. Sinon, un jour, je chanterai. Tiens, voilà du boudin. Pareil chauffeur est là. Et la veille, ma chère, voilà du barrage vers la rade. Bon, on en m'écoutez. Allez, je vais tâcher d'élever le débat, s'il vous plaît. Après le gel hydro alcoolique, tout de même, messieurs, alors j'ai une petite question pour vous.

[00:28:28]

Que désigne Mathieu? Je vous le demande en particulier. Le désigne le brevet d'affaires à la cour de Louis 14. Est ce que c'est le droit de créer une manufacture? Le droit de tenir compagnie au roi pendant qu'il est sur sa chaise?

[00:28:41]

Ça doit être. J'aurais répondu. Mais en fait, ça doit être. La chaise percée de porte de coton devient des enfants et tout ça par coeur.

[00:28:49]

Mais bon, alors que c'est celui qui vend le papier.

[00:28:52]

J'ai hélas deviné.

[00:28:54]

Il y a cinq porteurs de coton. Oui, et on l'aura compris, il fut un temps où les rois de France recevaient pendant qu'il était sur le trône. Essayez une minute. Imaginez cette pratique appliquée au président de la République.

[00:29:08]

Ça appareil récent, oui, mais à l'époque, ce n'est pas considéré comme tel. Parce que c'est même une manifestation de votre puissance. C'est l'indifférence à l'impudeur que vous manifestez en recevant sur le trône.

[00:29:20]

Puis je me permettre une petite question à vous qui connaissez bien les têtes couronnées? Je crois que dans la haute société, on ne parle jamais de bruit. On ne dit pas bon appétit par rapport au plaisir de la digestion. Quelque chose de physiologique. Comment c'est possible? Ça paraît complètement paradoxal qu'un roi parle à des gens sans pudeur.

[00:29:38]

C'est la bourgeoisie au 19ème qui a mis de la pudeur sans pudeur.

[00:29:43]

On déféqué là où on était. Puis voilà, en toute simplicité, c'est un peu moins vrai avant la Renaissance.

[00:29:50]

On se retire quand on fait un petit peu en douce. Mais effectivement, le fait d'officier, en somme en public, est une manifestation de puissance, c'est à dire Noël, je m'en fous qui vous êtes. Moi, je suis le roi de France, donc je peux me déculotter devant vous. Ça n'a aucune importance. Alors songez d'ailleurs que lorsque le moine dominicain Jacques Clément a assassiné notre bon roi Henri 3 le 1er août 15 189, Henri 3 le recevait assis sur sa chaise percée et l'autre avait caché un poignard dans sa manche et il lui a ouvert les intestins qui se sont répandus.

[00:30:22]

Gens se sont doublement d'exactement, alors nous n'avons pas d'appétit pour le goûter, pas un goûter.

[00:30:30]

On sort du gel hydroalcoolique, ça va.

[00:30:32]

Nous n'avons pas conservé la pièce à conviction en question, mais quelques chaises percées ont appartenu aux Valois. Sont parvenus jusqu'à nous. Par bonheur. Alors, vous imaginez une chaise à l'intérieur de laquelle il y avait un grand bassin de cuivre ou de laiton et le siège était quand même garni de cuir ou d'étoffe pour assurer un certain confort. Et la chaise percée est alors un objet recherché et nullement caché, que l'on nomme alors plus volontiers chaise des. Très, c'est nécessaire.

[00:31:00]

C'est bien joli, celle, aisée, où cette chaise d'affaires, justement, voilà que la chaise de retrait que l'élégant Isabeau de Bavière emportait partout avec elle était garnie de velours bleu garanti, bon teint, de velours azur somo. Déteindre, nous disent les comptes de son argentier. Et dans le genre luxueux, on a conservé la très jolie chaise percée de Madame de Pompadour dans le cabinet des Dépêches à Versailles, qui connaît par cœur, bien sûr, le cabinet des dépêches.

[00:31:28]

C'est là où on lisait les dépêches secrètes de Louis Louis 15 et 16. Vous y trouverez la chaise percée de Madame de Pompadour.

[00:31:34]

Alors, il y avait le fastueux duc de Berry, vous savez, Noël, celui des grandes heures du duc de Berry. Lui ne voulait pas se baisser. Il voulait pas se mettre accroupi. Il préférait un petit Purina de verre condomois à quatre chaînes d'or, alors que 11 11, qui était radin.

[00:31:49]

Lui, il avait une chaise percée agrémentée de cintres, le drap bleu. Ça, c'était quand même un roi soucieux des deniers publics quand il ne faisait pas des fioritures dans sa chaise percée. Pour en revenir aux oreilles de Louis 14, un inventaire réalisé à l'époque permit de dénombrer à Versailles 2 174 chaises percées. Rien d'étonnant d'ailleurs, car Louis 14 y passait sa vie. On le sait grâce à son médecin Fagon, qui écrit en 1704 qu'il avait autrefois eu un problème banal.

[00:32:19]

Il avait des problèmes digestifs et il était aussi allergique à toutes sortes de choses. Il était boulimique, surtout quand on y passait deux fois 24 heures, nous dit Fagon. Le roi fut 25 fois à la garde robe. Et c'est pourquoi vous parliez d'expression. Quand on dit Comment allez vous?

[00:32:34]

J'ai quelque chose à dire. Comment allez vous à la selle? Comment allez vous?

[00:32:37]

Ça viendra, c'est bien entendu. Vous avez bien. Vous avez un bon transit intestinal. Voilà ce que ça veut dire.

[00:32:43]

Comment allez vous pour surtout pas dire comment allez vous? Vous ne dites pas comment allez vous?

[00:32:47]

Quelqu'un va me raconter ses problèmes.

[00:32:52]

Alors Louis, 14 ans en tout cas, lui, n'était pas du genre dégoûté. Le célèbre mémorialiste Saint-Simon a écrit à son propos Le jour de Barbe. Le même bassin dans lequel il venait de se soulager ne servait à lui faire la barbe.

[00:33:03]

Eh oui, ce matin là, on savait vivre à l'époque. Le matin, après la messe, un gentilhomme porte chaise d'affaires installe le monarque sur cette chaise dont il a la garde et bénéficie du privilège insigne de vider le bassin royal. C'est ça? Oui, ça coûté très cher. J'ai fait le calcul parce que ça coûtait 60 000. Donc je vais regarder pour pouvoir vider le bassin royal. Là, ça faisait trois millions d'euros.

[00:33:30]

On parle gentilhomme richissime qui pouvait se le permettre. Mais ce n'est pas donné à tout le monde. Alors, le roi le disait, Stéphane? Bien sûr aussi, c'est porteur de coton, voulait citiez. Et dans la hiérarchie du personnel de Versailles, c'est aussi important d'être le porte bougeoir qui apporte la lumière au roi. Avant de faire dodo. Alors, devant cette étrange pratique, le bouffon du roi, s'adressant au roi Louis 13, aurait eu cette phrase à la lumière de laquelle je vous invite à méditer l'histoire de la monarchie française.

[00:33:58]

Et la question du pouvoir en général. Il y a deux choses dans votre métier Bongiorno Ne Lhoir accomoder, c'est de manger sale et de chier en compagnie, c'est tout.

[00:34:11]

Résumé, il faut se poser la question certains trouver ça bizarre quand même. C'est pour ça qu'on met des livres ou des journaux dans les toilettes. Avant, il y avait quelqu'un d'immondes, quelqu'un pour nous faire la lecture, exactement. On ne savait pas ce que c'est vrai.

[00:34:25]

Vous tordre le cou à une légende, c'est quand vous allez derrière les portes au château de Versailles. Vous découvrez énormément de chaises percées, des toilettes partout. En fait, c'est les courtisans qui attendaient, qui ne voulaient pas perdre leur place, qu'ils faisaient souvent.

[00:34:38]

Mais sinon, les gens qui habitaient chipotent Jali, de l'avis de leurs collègues, pour tout le monde. Après cette chronique Kuga?

[00:34:44]

Merci, merci vraiment Clémentine. Vous avez dit passionnant? Restez avec nous parce que Matthieu Noël aimerait vérifier quelque chose. Oui, j'aimerais vérifier, couse à l'appui, si Stéphane Bern s'y connaît vraiment en histoire ou si c'est juste un rôle de composition. Je dirais plus. Maintenant qu'on sait que monsieur est acteur, un rôle de composition.

[00:35:04]

16H18 Europe 1 Stéphane Bern et Matthieu Noël, vous écoutez historiquement votre deux heures pour étoffer votre culture générale tout en titillant vos zygomatiques en compagnie de Stéphane Bern et de Clémentine Portier Kaiten Baki. Une fois sa chronique terminée, aime prolonger le plaisir en défiant Stéphane sur le terrain de la connaissance.

[00:35:25]

Évènements loufoques, dates surprenantes, curiosités de l'histoire. Il est l'heure de vérifier que Stéphane est aussi pointu qu'il le prétend, jouant ensemble à Berne. Tobby, une question chacun votre tour. C'est vrai. Première question pour vous, Stéphane. En 1995, tous les poilus de la Première Guerre mondiale n'avaient pas encore reçu la Légion d'honneur. On a décidé de réparer cet affront, mais quand on a pris contact avec certains d'entre eux pour leur annoncer la bonne nouvelle, ils sont morts d'une crise cardiaque.

[00:35:52]

Vrai ou faux? Non, parce que ça ne peut pas être faux. Parce que j'ai connu le dernier poilu qui a été décoré et il n'avait pas fait de crise cardiaque. Donc, vous répondez vrais ou faux à cette question? Je ce qu'il faut dire. Vrai ou faux? Ils ne sont pas morts de crise cardiaque. La réponse est qu'ils ne sont pas tous morts.

[00:36:09]

Mais visiblement, oui, puisque c'est vrai, ça va concerner trois anciens combattants, mais pas trois cent cinquante. Ils ne sont pas tous morts d'une crise cardiaque. Ils étaient 1300. Non, trois sont décédés. Trop d'émotion. D'un seul coup, on n'aurait pas dû leur trouver la mort glorieuse.

[00:36:27]

Est ce qu'ils l'ont eu à titre posthume? Je n'avais pas la réponse.

[00:36:33]

Oui, il est de bon ton. Non, non. Vous vous vérifia avec Noël.

[00:36:41]

Est ce que je l'appelle Berne? N'oubliez pas que Noël est mon nom. Mais oui, bien sûr. On se souvient de Eugène Poubelle, justement, cette question.

[00:36:48]

Mais toutes mes questions sont bien celle sur les plus faibles. Mais je ne connaissais pas les poilus et moi. On se souvient de Eugène Poubelle, préfet de la Seine, qui, en 1884, a donné son nom à la poubelle. Il y a eu aussi un monsieur diesel. Vrai ou faux?

[00:37:09]

Je dirais, je dirais vrai, mais j'en ai aucun ingénieur en un moteur. Il y a bien eu celui qui a inventé les pneumatiques. Il s'appelait Dunlop, qui a inventé avec Neumatique pour les vélos. Pourquoi pas Diesel pour le diesel?

[00:37:21]

Je dirais vrai, oui, même quand elle hésite. Elle a.

[00:37:25]

Bonne réponse Rudolf Cristiane Karl d'Izel, un ingénieur allemand qui a inventé les moteurs diesel. À l'origine, il était fabriqué pour fonctionner avec de l'huile végétale.

[00:37:33]

Question numéro 3 Stéphane beaucoup de pape choisisse comme prénom pie. Cela signifie pieux pi2. C'est mon chouchou. Avant de devenir pape, il avait écrit un livre érotique. Vrai ou faux? Stéphane.

[00:37:47]

Un pape qui écrit un livre? Je n'y crois pas. Et pourtant, c'est le titre de cet ouvrage.

[00:37:53]

Stéphane Historia des doux et Bousse a menti. Bousse, un roman sous une forme épistolaire. C'est l'histoire de deux amants. La femme est mariée. Je ne peux pas vous en dire plus, mais c'est très, très chaud.

[00:38:04]

Et bien vous voyez, je préfère avoir dit non parce que je trouve que vous avez dit vrai. C'est pas moi, c'est vous? Non.

[00:38:14]

Stéphane, vous connaissez les Borgia, le gros cochon chez les deux. Écoutez enfin.

[00:38:21]

Et vous n'avez pas vu la série de New York pop. Là, je vous conseille. Vous allez vous être largement déstabilisés par cette série et peut être aussi par Jude Law. Parmi les douze apôtres choisis par Jésus de Nazareth, Pierre se prénommait en réalité Paul. Vrai ou faux? Question pour vous, Clémentine. En réalité, Simon. Moi, je dirais faux pas si un évangéliste qui Paul qui a dit vous brûlerait, etc. Mais sinon, il s'appelait pas.

[00:38:49]

Il s'appelait Cattrall, il s'appelait Simon, Simon, Pierre. Une double bonne réponse que je n'avais pas demandé. L'autre, le véritable prénom, c'était faux. Il s'appelait Simon. C'est Jésus lui même qui lui a donné ce prénom en déclarant Tu es Pierre. Et sur cette pierre, je peux dire non, les vétérans. Il essaye de rajouter. Hop, c'est bon! Bravo! Bravo! Bravo! Bravo à Clémentine, mais peut être bravo à tous les deux questions numéro 5 pour vous départager.

[00:39:17]

C'est une question de rapidité, vous le savez. Qu'est ce que le dictateur roumain Nicolae Ceausescu a interdit au début des années 80? 1 Les soirées où l'ambiance était chaude et les mecs rentraient au pied de se faire tatouer. Ou 3 le scrabble, le tatouage ou le tatouage. Ces femmes ont aussi le tatouage. C'est une mauvaise réponse au Scrabble.

[00:39:46]

Le Scrabble, ça lui met une sacrée couche. Pour lui, c'était un jeu interdirent, car trop intellectuel. Stéphane ONC action Scrabble pour Gesco, qui remporte le Queen's.

[00:39:59]

Clémentine Autain Àsuivre suivre dans notre spécial Bibliothèque rose. Après Jane Austen et Barbara Cartland que nous allons découvrir, ce qui est assez logique, un peu moins logique, peut être, mais vous allez voir pourquoi. Bruno Le Maire Oui, Bruno Le Maire, notre ministre de L'économie. Vous aimez sa réforme du chômage. Vous allez adorer ses romans coquins tout de suite.

[00:40:25]

16 heures 18 heures sur Europe 1. Stéphane Bern et Matthieu Noël, historiquement vôtre. Si vous acceptez de rejoindre Europe1 en plus de l'émission, en plus d'un salaire rondelet, on vous fera un somptueux cadeau, avait annoncé Arnaud Lagardère à Stéphane Bern pour le convaincre.

[00:40:41]

Le château de Fontainebleau? Non, bossé avec Mathieu Noël? Oui, Stéphane a eu d'abord quelques réserves à mon égard, rapport à certaines anecdotes qui lui ont été rapportées, qui laissent entendre que je ne suis pas doué pour les mondanités.

[00:40:53]

Il a ça, le premier ministre, encore une fois. Mais finalement, vous êtes content de bosser avec moi, Stéphane.

[00:40:58]

Vous êtes effectivement bien moins incompétent que je ne l'imagine.

[00:41:02]

C'est le plus beau compliment qu'on m'ait jamais fait au programme de cette deuxième heure Stéphane.

[00:41:06]

Mais de l'amour, de l'amour, de l'eau, de l'eau. Vous avez changé? Non, mais de l'eau de rose sur la tête, nous poursuivons notre émission spéciale roman à l'eau drôle. C'est bien pour ça que je voudrais tirer le portrait de Bruno Le Maire et vous verrez qu'on sait s'amuser à Bercy.

[00:41:20]

Olivier Poulx, notre chroniqueur gastronomique, viendra lui nous dresser la table et nous délivrer tout son savoir culinaire avec amour. Toujours est Stéphane tout court avec tout ça. C'est comme ça que vous voyez cette deuxième voie, la cuisine sur une sauce comme jamais, sans son second degré, sans idée mal placée, évidemment. Stéphane Stéphane vous le disait parmi les artistes qui ont sublimé l'amour, il y en a deux qui auront marqué le vingtième siècle. Claude Barzotti, bien sûr.

[00:41:52]

Inoubliable, Claude, que vous adorez? Le récit. Le monde entier la connaît. Mais faites le test autour de vous. Peu de gens ont lu Barbara Cartland. Peu de gens là, vous. Nombreux sont ceux qui, vous avez raison, n'osent pas le dire. Etonnant pour une auteure qui a vendu plus d'un milliard d'exemplaires de ses 723 livres traduits dans plus de 35 langues. Pourquoi donc cette honte à avouer son penchant pour la reine incontestée des romans d'amour?

[00:42:34]

Vous ne parlez pas, moi, moi, moi, je n'ai pas honte. J'ai encore relu cet été À la conquête de l'amour et le plus séduisant des officiers vous le conseille. Je peux vous raconter sur l'anatomie de cet officier britannique qui manie extrêmement bien ça.

[00:42:44]

Comment garder une part de votre mystère? Mon cher Mathieu. En l'espace d'un siècle, Barbara Cartland s'est forgé un personnage aussi extraordinairement cliché que ses romans une silhouette rose Barbie rehaussée d'une débauche de strass et de paillettes, capes de renard argenté sur les épaules pour Beït, permanente blonde peroxydée et maquillage de performeuse de cabaret avec avec N'oubliez pas un Pékinois fixé sur le bras, un Pékinois vous parlez de papa, un habitant Pékin.

[00:43:13]

Un chien, un petit chien un peu rikiki. Là, un chien qui accompagne une grand mère parfois un peu embarrassante, misogyne, un poil homophobe et pas franchement à la pointe du combat féministe. Féminisme pour elle, une femme ne doit pas porter de pantalon. Elle doit se contenter de manoeuvrer discrètement depuis la chambre à coucher pour espérer faire entendre sa voix. Il faut l'imaginer. À 80 ans, allongé sur le sofa de son manoir de 27 pièces dictant trois heures par jour les feuilles de son dernier roman à une armée de dactylo placée derrière elle.

[00:43:43]

C'est comme ça que vous préparez cette émission. Stéphane Ouellet n'a pas changé. Racontez ce que vous voulez, mais moi, je vous parle de Barbara Cartland. Elle raconte. Elle l'assume parfaitement dans ses romans. Toujours la même histoire.

[00:43:56]

Une jeune femme dont la grâce évoque le balancement d'une fleur dans la brise, généralement en détresse, tombe par hasard sur un bel homme à la mâchoire large, toujours aristocrate, convaincu que l'argent ne fait pas le bonheur, mais a quand même énormément. C'est mieux. Chaque roman se conclut par une déclaration d'amour dont je ne résiste pas à vous jouer un extrait. Le roman s'intitule Contrebandier de l'amour. Tout un programme. Mathieu, vous vous serez Georgia volontiers volonté et moi, je jouerai.

[00:44:23]

Vos désirs sont des ordres.

[00:44:24]

Stéphanie Alors je recontextualiser mieux. Ne faudrait pas qu'on s'imagine des choses. Il attirera tout contre lui. Pendant un instant, elle blottit sa tête contre son épaule. Puis il passa les doigts sous son menton pour relever son visage menue, si petite, si vulnérable et si courageuse. Qu'est ce qu'un homme peut demander de plus? Vous vous trompez. Toutes ces autres, ces autres femmes? Avez vous pensé à elles? Je ne veux plus en entendre parler. Mon amour que tu es stupide, ne comprend pas ce qui nous arrive.

[00:44:56]

Elle aspire à l'air profondément. Il posa ses lèvres sur les siennes, la retenant captive et l'empêchant de parler. Elle ne put que s'abandonner à la joie folle qu'il envahissait, comme la flamme dévorante d'un incendie. J'ai cru que je n'arriverais jamais de convaincre qu'un éduquez, somme toute. Un homme comme les autres. Elle eut un petit rire et l'inouï instinctivement, les bras autour du cou, pour abaisser sa tête vers elle et lui résister un instant.

[00:45:21]

Je t'aime Trident. Mon cas, il faut systématiquement attendre les toutes dernières pages pour qu'enfin il se passe quelque chose de sexuel et de profond.

[00:45:36]

Il n'était pas envisageable pour dame carte Lend.

[00:45:39]

Elle a été fait d'elle même très attachée à la virginité de ses héroïnes. Que l'une d'entre elles cède le premier soir, on dit toujours jamais le premier soir. Et pourtant. Pourtant, derrière son conservatisme et ses interminables faux cils, Barbara Cartland n'aurait sans doute jugé sa propre vie trop outrancière, comme son maquillage pour figurer dans un de ses romans.

[00:45:59]

Encore une coquine avec ce Pékinois de son mariage plus tard, Mathieu. Un mariage qui ne ressemble pas du tout à l'idylle romanesque de vivre dans sa jeunesse. Elle dit avoir décliné une cinquantaine de demandes avant d'accepter celle du capitaine Alexandre Corday, en 1927, mais loin d'être un conte de fées. L'affaire finit en adultère et en procès pour la garde de leur fille et la pension alimentaire. C'est Barbara qui demande le divorce, ce qui, au début des années 30, est à la fois très courageux et très choquant pour la bonne société londonienne.

[00:46:30]

Si on lui dit qu'un jour, je dirai que cette histoire de Barbara, je n'aurais jamais cru.

[00:46:34]

Mais surtout, on a quand même joué un texte de Barbara Cartland, jamais unique dans l'histoire de la radio. Jamais vu. Pourtant, il faut que je vous le dise.

[00:46:43]

Barbara Cartland garde son caractère fantasque, même dans ces moments sordides. Figurez vous qu'elle a découvert les infidélités de son mari grâce à une statuette porte bonheur qui lui a soufflé un soir l'endroit où son mari cachait ses lettres de sa maîtresse.

[00:46:59]

Mais de les cacher, vous vous demandez je suis bête.

[00:47:03]

Barbara gagne son procès contre son ancien mari et elle se jure à ce moment là de ne plus dépendre totalement d'un homme.

[00:47:11]

Elle veut gagner sa vie toute seule. Elle le fera longer.

[00:47:14]

Elle va tout faire, un tas de petits boulots. La chronique mondaine des journaux londoniens, la déco d'un club à la mode. Elle rédige même des lettres publicitaires pour un système de nettoyage à sec.

[00:47:27]

Pas bien compliqué à cette époque. Si elle a déjà publié plusieurs livres, elle décide de se mettre sérieusement à l'écriture des romans sentimentaux qu'ils ont un peu comme un pansement sur son orgueil blessé et sur ses rêves bafoués de petites filles. Mais la vie de dame Barbara ne se résume pas à ses amours.

[00:47:44]

Loin s'en faut. Sa biographie révèle en fait de nombreuses surprises, loin du personnage rose bonbon que l'on connaît. Barbara Cartland a aussi écrit des livres sérieux, tellement sérieux que l'un d'entre eux a été préfacé par le plus grand homme politique anglais du XXe siècle, Boris Johnson. C'est le 21ème, non. L'autre, le grand amateur de cigares Bill.

[00:48:04]

Et non 16h18 Cet éventail Stéphane Bern matinal historiquement.

[00:48:12]

Or, Matthieu, c'est bon signe. Je vous sent très impatient d'entendre la suite de mon récit. En effet, l'impatience qui me consume est pareil au feu qui couve dans le cœur du marin, apercevant au loin, après un long voyage, la terre de ses aïeux Saint-John Perse, Frédéric François, l'album Rivages. Enchaînons rapidement Stéphane.

[00:48:28]

Reprenons donc le fil de notre histoire à l'eau de rose, avec un aspect beaucoup moins connu de la vie de dame Barbara Cartland.

[00:48:34]

Avant de devenir la dame en rose, la jeune Barbara a soutenu la campagne de son frère Ronald, élu à la Chambre des communes en 1935 et qui ambitionnait de devenir un jour premier ministre. Mais Ronald Cattelain est tué à Dunkerque en mai 40. Barbara se lance alors dans une biographie de son frère, salué par la critique et préfacé par Sir Winston Churchill en personne, alors qu'il est à cette époque lui même premier ministre du Royaume-Uni.

[00:49:01]

C'est plus chic qu'un livre préfacé par Jean Castex, par exemple. Ce livret est l'un de ces quelques ouvrages dits sérieux qui, avec ses livres de cuisine, de conseils sur la santé et même de pensée spirituelle, viennent grossir son œuvre littéraire. En 1941, Barbara s'engage également pour son pays avec une mission plus terre à terre fournir des robes de mariées aux 20 000 femmes de Woman's. Armeekorps dans les années 50. Elle connaît à son tour une carrière politique puisqu'elle est élue au conseil municipal de sa ville de Hatfield.

[00:49:30]

Elle part en croisade pour les droits des gitans et elle réussit même à leur obtenir des terrains. Et la possibilité de scolariser les enfants et d'accéder aux soins n'était pas si conservatrice que ça.

[00:49:41]

Barbara?

[00:49:41]

Non, dame Barbara, dans sa robe rose blanche, visite d'ailleurs régulièrement ses amis gitans sur le site de Barbara, ville nommée ainsi en son honneur.

[00:49:50]

Elle sort de la Rolls par moment, où elle reste prudemment dans la Rolls. J'imagine si le temps le permet.

[00:49:55]

Tout le reste de sa vie, elle sert des œuvres charitables, se bat pour l'amélioration des conditions de vie dans les orphelinats ou les maisons de retraite. À 77 ans, alors qu'elle continue aussi d'écrire inlassablement, Barbara entame une nouvelle carrière en enregistrant un album de chansons d'amour avec le Royal Philharmonic Orchestra.

[00:50:22]

La j'ai du mal à l'interrompre et s'en aller. Oui, c'est vrai qu'on se laisse vite emporter par ces services importés. Vous avez vu, on a du coeur et sans lien de cause à effet, il faut voir très peu de rendering. Barbara Cartland. Certains ne devrait pas rire en l'an 2000, à 98 ans dans son sommeil.

[00:50:43]

Preuve ultime de l'efficacité de ces cocktails de vitamines quotidiens, elle faisait régulièrement la publicité remariées à Hugh, encore Codets, le cousin de son premier époux. Comme ça, il garde le même nom. C'est finalement connu le bonheur pendant près de trente ans.

[00:51:00]

Son conseil est l'eau de rose s'offrir chaque année une lune de miel dans un palace, évidemment, à 16 heures, 18 heures sur 1.

[00:51:09]

Historiquement, votre clin d'oeil amusant d'ailleurs de l'histoire des fans une lune de miel dans un palace chaque année. C'est ce que nous a promis la direction d'Europe. Si on multiplie les audiences par deux en dessous de ce seuil, ce sera à l'hôtel Ibis budget de la Porte de Saint-Cloud, qui aura son charme aussi.

[00:51:21]

Et pour rester, si j'ose dire, sur Barbara Cartland, on accueille quelqu'un qui la connaît bien et qui connaît très bien l'époque victorienne dont elle parle dans ses romans.

[00:51:29]

C'est Philippe Chassaigne Banjos philippin, bonjour. Vous êtes professeur d'histoire contemporaine à l'Université Bordeaux Montaigne, spécialiste de la Grande Bretagne. Vous avez notamment publié une biographie de la reine Victoria chez Gallimard, dans la collection Folio Biographies. Barbara Cartland.

[00:51:43]

Au fond, c'est un peu le témoin de son temps, sachant que de temps long et qu'elle a traversé le siècle de son temps, vous avez vécu pratiquement en temps normal avec son amie la reine mère. Vous avez évoqué les rubriques d'observation de mineurs?

[00:52:23]

Oui, elle faisait partie de ces chroniqueuses, comme celles qui avaient vu que vous avez eu une aventure qui disait pas simplement dans l'entourage. Elle connaissait bien la famille royale.

[00:52:35]

Elle connaissait très bien. Elle était aussi bien d'ailleurs que le mariage de Diana et surtout de Lady Différement, qui était l'autre grand mère de Diana, qui était la mère du comte Spencer, qui était ami et dame d'honneur de la reine mère.

[00:53:08]

Elle est une fille. Ce qu'on oublie de dire, c'est Barbara Cartland. On a une fille issue de son deuxième mariage, Guanine Makan Corday, qui était la marâtre de Diana. Je ne peux pas dire belle mère parce qu'elle se détester. On ne peut pas dire qu'elle s'estimait. Vous avez des informations sur les relations, qu'elle entretenait.

[00:53:26]

Une relation vraiment très bien, mais c'était bien avant longtemps. On dit d'ailleurs beaucoup de biographes de Diana disent qu'au fond, son seul tort, c'est d'avoir trop lu les romans à l'eau de rose de Barbara Cartland parce qu'elle pensait que elle, elle avait. Elle avait des gants, un coussin sur lequel il était écrit qu'il faut embrasser beaucoup de grenouilles avant de trouver le prince charmant.

[00:54:04]

Au fond, elle croyait à ces histoires à l'eau de rose. Oui, effectivement, on avait beaucoup de livres et ensuite on voyait les premiers romans. Oui, c'est une épreuve barbare, selon elle.

[00:54:24]

C'est très intéressant parce qu'elle a formé sa fille reine à faire l'ascension sociale et de faire de façon un peu horizontale. Je veux dire par là, c'est sa fille. Elle a avancé dans la haute société par ses mariages. Elle a été trois fois comtesse. Je crois qu'elle a épousé le comte de Darte Mousse, ensuite le comte Spencer, le père de Diana et ensuite le comte de Chambrun.

[00:54:47]

Son mari était également proche de la famille royale et une famille de la grande famille noble, et le comte était écuyer de la reine Elizabeth.

[00:55:16]

Ses débuts? On vous mettra l'arbre généalogique de tout ce beau monde sur. Evidemment, elle a bien progressé aussi bien par le Marienneau. Je vais vous étonner après qu'on en soit encore là, nous progressons.

[00:55:29]

Plus d'infos sur la vie de Stéphane FR. Philippe Chassaigne, vous restez avec nous?

[00:55:33]

16H18 Euratom Stéphane Bern et. Autres, vous écoutez historiquement votre votre nouveau rendez vous qui mêle histoire et bonne humeur tous les jours de 16 heures à 18 heures sur Europe1.

[00:55:47]

Alors, on parle évidemment de Barbara Cartland avec Philippe Chassaigne, qui connaît bien cette histoire. Barbara Cartland y a un livre qu'il faut lire pour comprendre qui elle est tout à l'heure.

[00:56:00]

Vous l'avez bien faire ensemble, à peu près. Ce qu'elle a publié dans les années 20 et 30 était l'expression qu'elle a publié une année globalement conforme aux valeurs traditionnelles, morales, traditionnelles. Briefer codéveloppé était fasciné par un personnage historique.

[00:56:32]

D'ailleurs, ce n'est pas innocent si c'est la reine Victoria qui avait érigé d'ailleurs en certaine valeur ce qu'on appelle les valeurs victoriennes la fidélité, le dévouement, etc. Elle était éprise de valeurs victoriennes.

[00:56:49]

Elle était née dedans. Même si elle n'est rien de changé, rien ne peut la prolonger jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale. Les valeurs sont les mêmes et donc elle a été née. Et même si, par ailleurs, vous avez évoqué justement ce deuxième mariage avec le cousin de son premier mari qui lui aurait été son amant scabreux dans Barbara Cartland, que ne découvre que Philippe Sassen dans le Guiness Book des records 1983 Barbara, Londres. Ce titre de plus grosse vendeuse de livres de la planète juste après la Bible.

[00:57:33]

Est ce que les gens qui lisent, m'apparut, cartonnent? Ils lisent pour quelle équipe ou ils lisent un peu au second degré? Ce côté un peu rose bonbon, tout ça. Tels qu'ils sont, les lecteurs de Barbara Cartland lisent au premier degré. Non sans regarder avec rigueur les mesures d'audience de beaucoup ménagères de moins de 50 ans. Et je pense que les lecteurs comprennent la ménagère de moins de 50 ans. Autrement, au fond, Barbara Cartland.

[00:58:17]

Vous l'avez rappelé tout à l'heure, Duchesse-Anne, c'est l'histoire d'un siècle. Mais contrairement à la reine mère contemporaine, elle n'a pas épousé la modernité. Mais elle est restée comme ça danser, figé, figé, même sans maquillage. Ses rôles se sont pékinois greffés sur son bras, alors que la reine mère, elle, vivait avec son temps et avec son époque. Au fond, c'est assez paradoxal qu'il n'ait pas épousé la modernité.

[00:58:47]

Lorsqu'on regarde les archives avec aplomb, on voit qu'elle est construite avec une position iconique n'entretenait et la reine mère. Effectivement, ses fonctions fonction fait apparaître à de nombreuses occasions, avait vraiment besoin de bouger. Les fils étaient complètement. En fait, de la reine, Marie n'avait pas changé son apparence depuis qu'elle était devenue reine. Une rumeur qui dit que Churchill et Gandhi même auraient lu Barbara Cartland en secret.

[00:59:31]

Est ce que c'est une rumeur qui a un fondement sur leur chaise percée dans le livre justement oublié de la Seconde Guerre mondiale?

[00:59:50]

Non, en tout cas, on peut vous lire vous, Philippe Chassaigne, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Bordeaux Montaigne, spécialiste de la Grande Bretagne et auteur d'une biographie consacrée à la reine Victoria chez Gallimard. Merci d'avoir été avec nous. Merci beaucoup. Et historiquement, votre continue avec deux chroniques parfaitement sourcées Olivier Boult, qui nous fera découvrir l'origine d'une recette. Je vous ferai découvrir l'origine d'une expression et seule la rubrique de Mathilde sera sujette à caution. Le portrait de notre troisième personnage du jour un auteur, un roman à l'eau de rose aussi.

[01:00:22]

Il a écrit des romans à l'eau de rose, Bruno Le Maire. Accessoirement, il a un autre métier, mais c'est plutôt un hobby aussi bon spécialiste de l'économie, son plaisir personnel. En tout cas, c'est une chronique qui est vraie à 99%.

[01:00:37]

A vous de reconnaître les faux. 16H18 Henrotin Stéphane Bern et Matthieu Noël, vous faire découvrir l'histoire en dehors des sentiers battus, voilà l'objectif de notre nouveau rendez vous.

[01:00:55]

Historiquement vôtre, chaque après midi, 16 heures, 18 heures et je suis aux côtés de l'ineffable Matthieu Noël, toujours là pour vous observer, Stéphane sur il s'est payé une ribambelle de chroniqueurs ayant chacun un rapport particulier à l'histoire. Olivier Boulch, par exemple, s'intéresse à l'histoire des plats, l'histoire des recettes, un tropisme gastronomique qu'il assume gaiement et qu'il revendiquait déjà en 1789 quand, perché sur une barricade du faubourg Saint-Antoine, il gurley devant la Bastille en flammes.

[01:01:20]

Vive la France, vive la République, vive le lièvre à la Royale!

[01:01:24]

Claude Perdriel Bonjour Olivier Polet. C'est vrai, c'est un des fondamentaux de cette république. Vous nous faites un jour l'histoire du celle du foie gras.

[01:01:31]

Il y a du foie gras.

[01:01:32]

Il y a deux versions du livre, mais je ne veux pas que vous allez bien faire un peu plus tard la saison du lièvre? Tout à fait. Maintenant, la chasse va ouvrir dans quelques semaines. Bien sûr. Bonjour Olivier.

[01:01:44]

C'est l'heure de convoquer nos papilles de la nation.

[01:01:53]

Ce qui est marrant, c'est qu'en plus, celui m'épouser balises pour permettre La Marseillaise et mettre la Brabançonne au centre de la Brabançonne.

[01:02:01]

Alors, quelle est la recette du JAMMA? Pas une recette, mais un breuvage, un breuvage que peut être vous avez déjà goûté dans votre vie. Mais dans ce cas, vous êtes sacrément chanceux. C'est un vin extrêmement connu, mais produit en tout. Tout, tout, tout. Toute petite quantité. Et comme on est en période de vendanges, elles ont démarré et un vin seulement vit. Aujourd'hui, on peut le trouver, et pas très loin d'ici d'ailleurs.

[01:02:22]

Figure de Paris à Vin de mon mari est bien là, le vin de mon mari, un weaving de Montmartre qui vont être faites la grimace. Oui, oui, oui, j'ai goûté, mais vous n'avez peut être pas goûté les versions les plus récentes.

[01:02:35]

Parce que je vais revenir. Normal, vu mon âge, goûter les millésimes d'avant guerre, ça peut être même des millésimes très, très, très, très, très anciens. Parce qu'en fait, la vigne à Montmartre, elle existe depuis la nuit des temps. Elle existe depuis l'époque gallo romaine sont les gallo romains qui ont planté les premières vignes, ces minuscules gens là. Mais ce qu'ils disait alors? Le Whissel, aujourd'hui minuscule. Mais ça n'a pas été cher ami.

[01:02:57]

Parce qu'au 18ème siècle, il faut savoir que le vignoble de l'Ile de France est énorme. C'est le premier vignoble de France. Il couvre quarante deux mille hectares. C'est plus grand que la Bourgogne actuelle. Il y a de la vigne partout, on fait ses vins partout et c'est une question climatique.

[01:03:13]

Si ça va changer ensuite, ça s'est déporté dans d'autres régions à cause du changement climatique.

[01:03:16]

Il y a deux raisons. La première peut être un peu climatique, et notamment la concurrence des vins meilleurs. On va dire de Bordeaux ou d'Aquitaine ou de la Bourgogne, mais c'est surtout l'extension, l'extension des villes. Exactement, c'est le développement de Paris. Ben oui, petit à petit, il a fallu construire, reconstruire la vigne à reculer, reculer, reculer. Et on sait, par exemple, qu'au 16ème siècle, à Montmartre déjà, cette vigne occupait une partie de la butte.

[01:03:42]

La grande majorité des habitants étaient vignerons.

[01:03:46]

Quel appareil Romainville complète quand même à l'époque des trois quarts de la butte sont couverts de vignes et d'ailleurs, il y a là bas beaucoup de guinguettes. Et les Parisiens se ruent dans ces guinguettes pour boire le vin de Montmartre. Le vin qui n'est pas encore de Paris parce que Montmartre est annexée à Paris en 1860. Et à ce moment là, effectivement, on rentre dans une dans une des développements urbanistiques très, très importants. Et la vigne? TAC tac, tac, tac tac.

[01:04:13]

Elle diminue et diminue jusqu'à disparaître totalement en 1928. Elle réapparaît en 1933, lorsqu'une petite poignée de passionnés s'oppose à un projet immobilier à l'époque et veulent sauvegarder ses deux mille mètres carrés de mille mètres carrés. C'est rien du tout qui sont normalement voués à un projet immobilier. Ils se battent et ils obtiennent de la Ville de Paris l'autorisation de replanter une vigne. On va y planter deux mille pieds, deux mille pieds sur deux mille mètres carrés à l'époque. Ce sont des pieds de gamay et ce sont des pieds de pinot noir.

[01:04:45]

1934 Première fête du vin à Montmartre. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'à l'époque, déjà, il y avait un parrain. C'est Mistinguett et Fernandel qui sont choisis. Mais le vin qu'on boit n'est pas celui de Montmartre. Parce que quand on a planté la vigne, on peut récolter du raisin. L'année d'après, on a acheté des raisins qu'on a vinifié sur place. Quelle arnaqués? On fait quand même la fête. Cette fête est une tradition maintenant.

[01:05:07]

Cette fois, ne vous êtes jamais été le parrain.

[01:05:09]

On me l'a proposé. J'ai participé en tout cas à des vendanges et à la Fête du vin de Montmartre.

[01:05:15]

Aujourd'hui, c'est 1556 mètres carrés. C'est extrêmement précis 1762 pieds. Depuis, on a planté d'autres choses. Il y a une trentaine de cépages qui rentrent.

[01:05:24]

C'est lui qui a eu l'honneur de goûter ce vin de Montmartre, semblait nous dire alors sa moue, dégoûtée que ce n'était pas ça longtemps. Il faut être honnête, ça a longtemps été symbole de piquette. Moi, j'en ai goûté deux, trois fois. Mais depuis quelques années, il y a une vraie prise de conscience que la qualité doit monter. Il y a d'ailleurs un œnologue qui est en charge du suivi des vignes, un employé qui est dédié lui aussi à l'entretien de ce petit vignoble.

[01:05:49]

Et on peut dire peut être aussi grâce au réchauffement climatique qui n'est pas néfaste pour eux, mais que la maturité de ce raisin aujourd'hui est meilleure. Les techniques de vinification se sont améliorées et aujourd'hui, ça devient largement buvable. C'est rare. Il y en a 1000 bouteilles.

[01:06:04]

Où trouver du vin? Si on veut faire un effet boeuf dans un dîner, on tient bien le vin le plus rare.

[01:06:09]

Et c'est extrêmement compliqué parce que c'est 1000 bouteilles sont vendues aux enchères. Donc, il faut que vous vous portez acquéreur d'une bouteille lors de la vente aux enchères. C'est exactement au profit des oeuvres et la Fête du vin de Montmartre sera conçue pour nous préparer à graver autour du roi le 7 octobre. Et donc, là, il va y avoir la vendange. On ne va pas tout de suite pour racheter, mais il y aura ensuite la vente aux enchères du millésime 2020.

[01:06:37]

Quelques mois après, le vin aurait été récolté. Vinifié et élevé, il est vendu en général assez cher parce que, comme il y en a, que préférez vous en vente, aux enchères, aux enchères? Ça peut dépasser les 100 euros la bouteille. Oui, ça monte, ça monte. Mais voilà, c'est le prix de goûter ce. Qui n'existe qu'à 1000 bouteilles. Le prix? Non pas de l'excellence, mais de la rareté. On l'aura compris ou vous accompagner ça dans Bon plat parisien sympathique de bistrot, vous êtes au top sur le moment.

[01:07:03]

L'émission J'aime bien mon réalisateur, me dit on n'oublie pas dire avec modération, avec modération, bien sûr, vous voulez, mais surtout modération. Merci beaucoup, Olivier Paul, qu'on trouve tous les samedis à 11h dans La table des bons vivants de Laurent Mariotte Florentin.

[01:07:17]

A suivre. Oui, notre émission est une ode à la bonne humeur. Nous aimons rire, mais tous historiquement vôtre. Et 100% vrai. Tout sauf la chronique de Matthieu Noël consacré à notre troisième personnage du jour, auteur comme Génocide et Barbara Cartland de romans à l'eau de rose, mais qui en a vendu un peu moins, joué un chouia moins.

[01:07:39]

Bruno Le Maire, comme vous ne l'avez jamais vu. C'est dans 99%. Vrai.

[01:07:45]

16H18 Un certain Stéphane Bern et Matthieu Noël. Vous savez tout maintenant des génies, les romantiques Génocide et Barbara Cartland, mais un triptyque que nous vous proposons chaque après midi dans Historiquement vôtre et Mathieu, c'est à vous que revient l'honneur de dresser le portrait de notre troisième personnage du jour.

[01:08:06]

À votre manière, bien sûr.

[01:08:08]

Voici 100% vrai action. 99% Vrai n'était pas vraiment une romancière experte en matière d'amour que vous avez choisi d'honorer de votre verve.

[01:08:18]

Aujourd'hui, c'eût été trop simple et trop prévisible, alors qu'on sait bien que vous êtes tout l'inverse.

[01:08:24]

Tout à fait, Stéfane, ma plume s'apprête à honorer plutôt un adepte de l'amour.

[01:08:29]

Il s'agit de Bruno Le Maire, notre studieux et insoupçonnable lubrique. Ministre de l'Economie et des Finances. Remonté, moi, cette mâchoire tombante à son mon, Stéphane voulait cesser de jouer la surprise. Personne ne vous voit, on n'est pas en télé. Vous allez me répondre, vous allez me répondre, désabusé, Bruno Le Maire par la barbe de Sainte-Clotilde, par le chiffre 4.

[01:08:49]

Mais vous êtes ivre, Mathieu? Quid des romans à l'eau de rose? Quid d'une fleur séchée déposée au creux d'un corset échancrée dans une grange mal éclairée aux senteurs de purin ou s'ébattent lors d'une domestique en Gougnies? Quid de l'élégance so british d'un Coudrin tonique dont l'écho transperce le fog et s'en va résonner au fin fond des Cornouailles anglaises? Quel est le rapport? Pourquoi avoir choisi un politiquepour de parler d'amour en littérature sombre? Bugeat Jane ne me plaît pas. Son Bombus, s'il vous plaît.

[01:09:12]

Mais j'ai la réponse. Déjà, quand on creuse un peu, on réalise assez vite que Bruno Le Maire est beaucoup moins chiant que son allure stricte de pasteur méthodiste. Ruissellements constipé le laisse penser. Bruno est même un joyeux déconneur qui n'a pas son pareil pour détendre l'atmosphère souvent houleuse des séances de l'Assemblée nationale le ministre de l'Intérieur Christophe Colomb, et dès que nous aurons l'intégralité des demandes.

[01:09:32]

Gérard Collomb oui, vous connaissez un peu Stéphane sur le même homme en privé. Nono la déconne, surtout avant de se lancer en politique.

[01:09:41]

Figurez vous donc que Bruno Le Maire a écrit des romans érotiques en s'inspirant pour la plupart de ses écrits, de son épouse Pauline, le maire Sacconi, sa loge, sa police Nonette, sa Topol, surnom qu'il aurait pu donner en toute sobriété à son ouvrage du genre le plus connu qu'il a finalement préféré, intitulé En visionnaire à l'humidité relative le ministre. Laissez moi partager avec vous un extrait de cette œuvre afin d'illustrer mon propos. Vous allez voir, c'est cru, mais c'est beau.

[01:10:06]

Ça traduirait pas de retirer ta main de la braguette Havelange. Pourquoi est ce que ça me gêne?

[01:10:11]

Un peu moins cru quand même. Mais hyper beau. Vous allez voir aussi un extrait d'un des ouvrages érotiques de Bruno Le Maire, qui s'intitule Donc le ministre. Je me laisser envahir par la chaleur du bain, j'adore. Attendez la suite, Stéphane, la lumière de la lagune qui venait flotter sur les classes de la porte, le savon de thé vert et la main de Pauline qui me caressait doucement le sexe. Alors, Stéphane, je vous vois venir.

[01:10:32]

Qu'est devenu son sexe à la fin de l'extrait? Je viens de vous lire. Bruno Le Maire a, figurez vous, répondu à cette question lors d'une interview sur Europe1. Il s'est métamorphosé en François Hollande.

[01:10:41]

Comment a réagi Floche? Il vous faudra vous procurer le livre pour connaître la suite. Décidément prolixe, Bruno Le Maire aura également écrit dans sa jeunesse un livre aux éditions Harlequin, Une histoire d'amour dans le milieu hospitalier, sous le pseudonyme de Duc Wiliam, et mettant en scène une infirmière qui, dirons nous pudiquement, faisaient peu de cas des gestes barrières.

[01:10:58]

Comment votre photo Thoiry?

[01:11:01]

Reste que tout ce travail de commande effectué alors qu'il était étudiant à Normale Sup, Bruno Le Maire l'assume parfaitement aujourd'hui. Il dit, je cite C'était un petit job étudiant comme il y en a tant. D'autres ont peut être pompiste, serveur, faire des photocopies ici et là. Moi, j'ai écrit un Harlequin. C'était très classique. Beaucoup de normaliens travaillaient pour ces éditions. La trame était écrite d'avance. Il n'y a pas besoin de l'imaginer. Juste à raconter ce qui a déjà été décidé par d'autres avant vous.

[01:11:23]

En règle générale, c'est l'histoire d'un médecin marié qui tombe follement amoureux d'une femme. Du coup, c'est la rupture. Mais faut il céder à la passion ou être raisonnable? Stéphane, un avis là dessus? Je ne préfère pas céder à la passion. Mon Stephanus, je suis sûr. Aujourd'hui encore, malgré sa dégaine de comptable protestant sous Prozac, son goût pour les choses de la chair turlupine Bruno Le Maire, qui peste, paraît il, contre les comptes rendus fadasse du conseil des ministres.

[01:11:46]

Ça manque de sexe.

[01:11:49]

C'est le général rakhines.

[01:11:51]

Comment Stéphane, quelqu'un qui avait l'étoffe d'un Marc Dorcel, d'un jeune Birou, a t il pu se résigner de devenir ministre de L'économie? C'est bien évidemment la question qui hantera ses futurs biographes.

[01:12:01]

Né à Neuilly sur Seine, lycéen dans le 16ème arrondissement de Paris, son cursus est connu de Normale Sup, l'ENA. Après avoir fait ses premières armes en politique sous Chirac, il devient secrétaire d'Etat aux Affaires européennes de 2008 à 2009, ministre de l'Agriculture pendant près de trois ans. Bruno fait partie des survivants du Salon de l'agriculture, trois jours par an, à s'enduire l'estomac de terrines en gelée de foie gras. Truffé sur les dernières années, son pancréas est perdu en endurance, malgré l'insistance des chefs de stand barbier.

[01:12:27]

Tiens, essaye les trucs salés, ça passe tout seul. Des cornichons, tu veux du saucisson à l'ail?

[01:12:34]

Certainement le plus dur des postes ministériels que celui de ministre de l'Agriculture. La politique, vous le savez, Stéphane, vous avez des amis qui en font un tout petit peu. C'est aussi des rivalités et des coups bas. Publier un livre, vous expliquer comment votre épouse vous tripote au Sofitel de Venise, c'est, en la matière, ouvrir un boulevard à ses ennemis politiciens aigris qui auraient peut être aimé qu'on lui tripote à Venise aussi, d'ailleurs. Ainsi, Hervé Mariton, son rival dans la course à la présidence de l'UMP, se manifestera par sa classe et le poids de ses arguments politiques puisque se sentant en perte de vitesse dans les sondages, il n'hésitera pas, pour convaincre les militants, à déclarer je cite Je ne raconte pas comment ma femme caresse le sexe.

[01:13:09]

Moi, là, Stéphane, je marque une pause. Entendre dans la bouche d'un député de droite qui s'appelle Hervé, les mots caresses et sexe dans une même phrase, c'est comme une pizza avec de l'ânesse dessus. C'est contre nature et choquant, même si, à son corps défendant, le malheureux Mariton devait simplement être jaloux. Sa propre femme ne lui ont pas caressé le sexe depuis 74 ans. L'élection de Giscard. Et encore à travers le pantalon. Mais passons.

[01:13:27]

Cette partie là est moins documentée. Ce qui est certain, c'est que le passé littéraire de Bruno Le Maire dérange ou amuse. Même le taquin Nicolas Sarkozy ne pourra réprimer cette pique. Le pauvre, il écrit des livres que personne ne lit. Ainsi, il y en a un que j'ai lu, c'est celui où il se masturbe.

[01:13:41]

Qui, contrairement à Nicolas Sarkozy qui préfère visiblement La princesse de Clèves? Vous êtes curieux de l'autre, Bruno Le Maire, vous pouvez facilement vous procurer Le ministre sur Amazon, un livre aux éditions Grasset. Il vous en coûtera seulement 12 euros 80. C'est peu pour frissonner d'extase avec un ministre de L'économie. Vous le connaissez comme ça, Bruno Le Maire, est ce que vous le connaissez déjà? Oui, c'est bien. Alors vous vous avez déjà parlé. Est ce que vous avez lu le ministre?

[01:14:03]

Alors? J'ai lu plutôt Chirac quand il raconte son passage au ministère. Je ne crois pas que c'est dans une annonce avant qu'il soit fait et il écrit plutôt bien.

[01:14:11]

C'est quelqu'un qui a une belle plume. En même temps, j'étais jugé. Je n'avais pas envie de réunir. Je connais Pauline aussi. Oui, ce qu'il n'appelle pas pelloche, probablement dans les pages du BD. Avoir des images de la page. Et pourtant, en tout cas, merci pour ce portrait qui est 99%.

[01:14:28]

Bruno Le Maire, si vous avez repéré ce qui était pure fiction dans ce repas, vous gagnerez peut être un M&G Matthieu Noël, ce qui a ajouté une touche de Chicago au petit déjeuner, vous verrez.

[01:14:38]

16H18 Cet éventail, Stéphane Bern historiquement faux.

[01:14:45]

Vous écoutez historiquement votre deux heures pour se dérider tout en apprenant. L'idée n'est évidemment pas de vous assommer avec la biographie lénifiantes et souvent, faut le dire, interminable des rois de France.

[01:14:54]

Je suis Godefroi Amauri, malhonnête comte de Montmirail, d'Apremont et de Pincourt, fiscal de merde.

[01:15:00]

Même Stéphane Bern trouverait ça fastidieux. Et pourtant, Dieu sait qu'il sait donner du plaisir, étant jeune en Fantasyland devant l'arbre généalogique du comte de Paris. Non, ce qu'on vous propose? C'est une approche décomplexée de l'histoire à la rencontre de personnages étonnants, mais aussi, chaque après midi, vers 6 indices d'expressions étonnantes.

[01:15:16]

Monter sur ses grands chevaux, revenir. Comme devant, avec éventuellement en plus un chat dans la gorge. Mais d'où viennent toutes ces expressions? Dieu seul le sait. Dieu est Stéphane Bern. C'est l'heure du mot de la fin.

[01:15:26]

Stéphane Hé oui, c'est la raison d'être de cette séquence. Charles-Mathieu Et aujourd'hui, si on se souvient tous de Jean-Paul 2, vous vous souvenez de Jean-Paul quand même? Quand même, Stéphane et moi, je vous dis Jean-Paul. Je voulais rendre hommage justement à Jean-Paul 1er, à celui qu'on surnommait il papa d'Aylesbury. Sans le papa du chorizo? Non, non, le pape du sourire.

[01:15:50]

Rire, lui survivre dans son sourire n'a pas duré longtemps.

[01:15:53]

Parce que, malheureusement, oui, le rictus a été de courte durée. Une heure trente, trois jours et six heures après avoir été intronisé chef de l'Eglise catholique. Et en parlant de pape et de sourire, me vient d'une question pourquoi dit? Heureux comme un pape? Ah oui, c'est vrai. Pourquoi? La raison est simple.

[01:16:13]

Il est évident que pour un ecclésiastique, devenir pape est très lu par les cardinaux. Ça représente un sommet pour qui entre dans les ordres et se dévoue à Dieu pape. C'est la fonction la plus élevée dans la croyance catholique qu'il n'est pas possible d'être plus près de Dieu si on ne naît pas, on ne peut donc pas être plus heureux.

[01:16:31]

Autre expression papale, moins connue et un peu plus étonnante se croire le premier moutard dit du pape, s'est déclaré Salembier temps je n'ai jamais employé. Assis à la cantine d'Europe 1, je possède une cantine qui permet de Kovy. On verra. Oui, on y mange fort bien. Bon, vous essaierez. Ou sinon, ce soir, vous avez un dîner ce soir? Non, pas la vue, mais peut être qu'il n'y a rien à faire. Stéphane On peut être peu, mais il faut qu'il y ait du monde.

[01:16:53]

Essayez cette expression vous avez Thérésa sur vos proches.

[01:16:57]

Oh gros!

[01:16:57]

Le premier bootloader du pape avec cet accent belge Stéphane Bern, qui imite Stéphane Bern uniquement sur Europe 1.

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Bon, vous avez déjà l'admiration de vos assistantes qui sont très nombreuses pour des raisons que je ne vais pas révéler ici. Achtung!

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Motus et bouche cousue. Se croire, donc. Le premier moutard dit du pape signifie être prétentieux et elle vient. Voyez vous, cher Matthieu de Jean 22, qui devint pape en 13 116. Longtemps avant Jean 3 qui, comme vous le savez, était il n'y a pas si longtemps, juste avant tout juste. Plusieurs siècles les séparent. Ils avaient un péché véniel. Ils aimaient la moutarde t'empêcher la moutarde. Moi, j'adore le moutarde, la moutarde de Dijon.

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Il aimait tellement la moutarde que dans l'organigramme du Vatican, il avait créé un nouveau titre, celui de premier moutarde du pape. Il donna ce rôle à son neveu vers un emploi fictif? Oui, mais bon, il avait donné ce rôle à son neveu. Vous savez, ce qu'on appelle le népotisme vient de n'importe qui. C'est Neveu, son neveu, qui avait pris très à cœur sa nouvelle mission de moutarde du pape, avec un ridicule qui est resté dans les mémoires.

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Vu l'importance toute relative de la fonction pour Émile Littré, l'homme du Littré, ce titre, en fait, n'a jamais existé dans l'histoire du Vatican. Mais c'est vrai que la véracité de cette histoire est sujette à caution.

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Mais qu'importe, je trouve que la légende est tellement belle que ça l'a rendu réel. C'est vrai qu'elle est bonne, Stéphane Stéphane. Belle, belle lurette. Vous savez, je ne sais pas, je ne sais pas, mais on n'a plus. Le temps avançait. C'était notre foi. Bon, d'accord.

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16H18 C'est un rappel historique. Votre.

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Ce troisième numéro historiquement vôtre s'achève et certainement comme ma grand mère qui adore l'émission, vous vous dites ma grand mère qui, c'est vrai, m'a laissé ce message inoubliable hier où elle me disait, je cite sachant que ça fait dix ans que je fais de la radio. Maintenant que tu es avec Stéphane Bern, je vais t'écouter. Merci Mamie. Merci à tous, Stéphane. Une idée de ce qui nous attend demain. Plus qu'une idée.

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On ne l'a préparé ensemble. Une affirmation demain. Nous avons rendez vous avec une étonnante brochette l'éclectisme et l'éclectisme. Les gallican déroutants, d'après vous?

[01:19:13]

Mathieu, quel est le point commun entre Léonard de Vinci, Pythagore et Mike Tyson?

[01:19:21]

Tu parles. Ils sont gauchers, spécial gauchers. Pire, une spéciale végétarien. Eh oui, il faudra.

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Il faudra éloigner Olivier pousse, même si je ne peut manger mes oreilles bien longtemps.

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Il y a prescription. Je sais pas quelle goussev. Allez, on se retrouve demain.

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Retrouvez historiquement votre tous les jours de 16 heures à 18 heures sur Europe1 et en podcast. Certains points.

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