16 heures 18 heures sur Europe1 Stéphane Bern et Matthieu Noël. Historiquement vôtre. Bonjour à tous, bienvenue dans Historiquement vôtre, deux heures pour vous raconter l'histoire sans se la raconter. L'émission familiale par excellence, sauf peut être cet après midi, enivré par les vapeurs de suprême annonce de notre thématique, tout pourrait bien se terminer comme une soirée SM. Stéphane Bern a été regardé par le fer et par le sang. Bonjour. Bonjour Stéphane. Bonjour Mathieu. Bonjour à tous.

Non, mais n'écoutez pas. Surtout, c'était olibrius helvète. Évidemment qu'historiquement, votre demeure, une émission tout public jusqu'à la chronique de Tudors est en tout cas vers 17h20 puisqu'avant, nous allons simplement parler de ces grandes dames de l'histoire qui nous ont menés à la baguette. C'est d'abord la reine d'Angleterre Elizabeth Première qui, c'est vrai, savait jouer de son autorité sur ses sujets, sur ses proches, sur le pays tout entier. Puis je vous raconterai Jeanne Evrard, la première femme chef d'orchestre qui savait manier la baguette et tout l'orchestre qui va avec.

Quant à vous, Mathieu, là, effectivement, ce ne sera peut être le moment de coucher des enfants parce qu'elle ne parlerait d'une femme plus proche du nous, qui nous mène aussi à la baguette, mais différemment, non? Oui, Stéphane, une baguette qui peut aussi, dans son cas, être une cravate. Oui, mais si nos auditeurs ne sont pas aussi familiers avec goût de l'univers sado masochiste, c'est donc avec des pincettes. Admettons bien sûr que je parlerai de l'écrivaine Catherine Robbe-Grillet, aussi connue sous le nom de plume de maîtresse dominatrice Jeanne de Stéphanie, de tenir deux heures quand même.

Comme chaque jour, toutes les historiennes, elle est la plus ouverte aux pratiques SM. Je vous rappelle sa devise Seul le corps à corps donne des résultats. Bonjour Clémentine Portier. Castelbajac a relevé Non, je ne cache pas mon jeu, mais je vais refroidir vos enthousiasment les garçons parce que dans ma chronique du jour, il ne sera pas question de baguette, mais de la puissante barre de fer utilisée jadis par le bourreau pour briser les hauts des condamnés au supplice de la roue.

J'ai pu observer à quel point les histoires sanglantes faisaient frétiller le supplice de la roue et c'était un supplice qui était réservé aux hommes du peuple, alors que les nobles convaincus de crimes étaient décapités. Alors lui remonte chaque jour aux origines d'un objet, d'une invention, d'une passion, souvent aussi les siennes. En tout cas, chaque fois. Castello Lopès? Oui, tout à fait. Aujourd'hui, c'est les origines de l'hologramme et l'hologramme qui veut dire deux choses différentes qui n'ont rien à voir avec l'autre.

Et donc les origines de ces deux choses. On n'a pas tout compris, mais c'est exact. Olivier Paul, c'est avec nous également et je crois que la moutarde lui Montenay aujourd'hui, raconterait l'histoire de ce condiment délicieux. Et puis, je vous explique vous, une recette pour réaliser vous même votre propre moutarde si ça marche aussi bien que sa recette de mayonnaise? On est pas rendu feuilles acteur qui va avec. Enfin, c'est le rendez vous incontournable des fans de Born to Be Alive, le spectacle excitant d'un homme se faisant marcher dessus par une historienne plus forte que lui en cuisine.

Le trip de Stéphane Clémentine le flagelles en criant Vive la révolution! Mais tout de suite, c'est vraiment le supplice ultime. On lui fait un petit beef décommandé. Veste complète. Redécouvrons d'être un premier personnage du jour, les amis. En attendant le sacré bout de femme qui menait son monde à la baguette. Et pendant plus de quarante ans, Stéphane Bern vous raconte Elisabeth, première d'Angleterre. Et maintenant, le récit. En ce dimanche 15 janvier 15 159, la jeune Elizabeth Tudor avance vers l'autel de l'abbaye de Westminster.

Elle a 25 ans. Elle est ravissante avec ses cheveux roux, sa peau de l'Est, ses taches de rousseur. Dans quelques minutes, elle sera couronnée reine d'Angleterre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle revient de loin. Elizabeth est la seconde fille du terrible Henry 8, le roi qui a répudié sa première femme pour en épouser une deuxième avant de la faire exécuter quand sa mère, Anne Boleyn, accusée d'adultère, est décapitée. Elizabeth n'a que trois ans.

C'est évidemment un choc abominable pour la petite fille, mais ce n'est que le début d'une suite de terribles déboires. La jeune princesse doit aussi subir la colère de son père. Elle et sa sœur aînée mais oui, née du premier mariage d'entree avec Catherine d'Aragon, sont éloignées de la cour et exclu de l'ordre de succession. La gouvernante d'Elisabeth, Lady Brienne, doit même écrire au chancelier de la Couronne pour quémander un peu d'argent afin d'acheter quelques robes et manteaux à la pauvre petite fille qui n'a plus rien.

En quelques mois, c'est toute la vie d'Elizabeth qui s'est effondrée. d'Héritière, elle est devenue bâtarde. Malgré tout, on lui accorde une éducation soignée. Elle a de très bons professeurs et elle se montre en plus particulièrement douée. Son esprit, détaille son tuteur et dépourvu de toutes les faiblesses qui font l'apanage de l'esprit féminin. Enfant, déjà, on lui prête des qualités réputées masculines. Quelques mois passent. Henry UID se remarie. La naissance de son premier fils tant attendue le radouci un peu en octobre 15 137 pour le baptême du nourrisson prénommé Edward.

Elizabeth est même invitée à porter de saint chrême destinée à l'onction à la mort de son père. Dix ans plus tard, Elizabeth est recueillie par cette dernière belle mère. Catherine, par Catherine, s'est remariée elle aussi avec un courtisan, Thomas Seymour, qui se montre pour le moins familier avec la jeune princesse. On le voit sortir de sa chambre à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Et bien vite, la rumeur enfle jusqu'à devenir scandale.

Thomas est arrêté, questionné et finalement exécuté pour trahison. Accusé d'avoir comploté contre le roi, Elizabeth, de son côté, subit des interrogatoires. A-t-il été agressé par cet homme? Nous ne le savons pas, mais l'épisode a marqué durement le jeune fille. À seulement 16 ans, elle comprend déjà les dangers que représente ce monde d'hommes. Elle sait qu'elle risque d'être utilisée et manipulée malgré et peut être surtout à cause de son statut et de sa haute naissance.

Édouard 6, qui a succédé à son père, meurt jeune de la tuberculose. Mary, la sœur d'Isabelle, lui succède. C'est une catholique convaincue qui se montre particulièrement intolérante sur le plan religieux. Son règne, marqué par les bûchers des violences contre les protestants, lui vaut le surnom de Bloody Mary. Elizabeth, en tant que protestante, est aussi l'ennemie de sa sœur, accusée de comploter. Elizabeth est envoyée à la Tour de Londres, où elle sera fermée pendant 50 jours abominables, puis libérée, mais surveillée de près.

En 15 ans, 58 mériterais malade, s'éteint. Après tant de péripéties, Elizabeth est finalement reine d'Angleterre pour le pays. Une nouvelle ère commence. Imaginez une belle jeune femme, chef d'un attrayante État. Les prétendants ne mettent pas longtemps à se bousculer au portillon. D'un côté, du côté des conseillers de la reine aussi. L'affaire presse. Il ne faut pas envisager que le fait d'être gouverné par une femme soit acceptée de tous. Loin de là, même s'il n'existe pas d'obstacle juridique à la succession féminine en Angleterre.

Il n'empêche que l'on considère cela comme une anomalie. En témoigne l'empressement d'entree 8 à obtenir un fils. Tout le monde souhaite qu'Elizabeth se marient, mais la reine montre déjà sa force de caractère. Cela me suffira, rétorque t elle, qu'une plaque de marbre déclare qu'une reine ayant régné tant de temps vécu et mourut en vierge célibataire. Elizabeth est libre et cela lui permet en plus de laisser croire à l'un puis à l'autre, qu'une union est toujours possible. Un sacré moyen de pression pour les relations internationales.

Libéré de ses contraintes, la reine n'a plus qu'un seul mari, l'Angleterre, sur laquelle elle règne d'une main de maître. Elizabeth fait exécuter ce qui menace son autorité, comme sa cousine d'ailleurs, la reine d'Écosse Marie Stuart, véritable héritière aux Jeux de Rome catholiques, où son ancien favori Robert Devereux, qui a tenté de la renverser. La reine est colérique comme son père. Elle jure comme un charretier, comme son père, et frappe parfois même ses dames de compagnie.

Elle peut faire couper une main pour un texte qui lui a déplu.

Sur la scène internationale, Elizabeth tient tête au pape, qu'il excommunie pour avoir installé la religion. Qui fait d'elle la chef de l'Église d'Angleterre. En France, elle soutient Enrica militairement et financièrement dans sa lutte pour le trône sur les mers. Elizabeth lance ses corsaires comme le terrible Francis Drake, qui pillent les navires espagnols de leur ramener du Nouveau Monde, et Walter Voilait, qui fonde la première colonie anglaise en Amérique du Nord, la Virginie, en 15 188.

A la veille de la bataille contre la flotte espagnole, surnommée l'Invincible Armada, la souveraine livre ses discours au milieu de ses troupes prêtes au combat. Je sais que j'ai le corps d'une femme faible et fragile, mais j'ai le cœur, le courage et les tripes d'un roi et d'un roi d'Angleterre. La bataille de Tilbury, l'une des plus grandes batailles navales de l'histoire, est une victoire écrasante pour l'Angleterre. La Reine Vierge, comme on la surnomme désormais, a prouvé sa valeur.

Elle est un grand monarque. Elle va tout mettre en oeuvre pour construire un véritable mythe autour de sa personne.

Chef de guerre, Elizabeth n'en reste pas moins préoccupée par son image et son apparence. Ses vêtements sont le moyen d'afficher toute sa puissance et sa magnificence. Durant son règne, Elizabeth promet pas moins de neuf actes apprennent des lois vestimentaires pour se réserver les plus beaux tissus, les plus belles couleurs et marquer son rang. Les femmes ne doivent jamais entrer en compétition avec elles. À l'inverse, les hommes doivent tout faire pour lui plaire par des petits cadeaux, des compliments, à tel point qu'on a surnommé sa cool picote où se battent les ponts.

Les portraits d'Elizabeth constituent un splendide témoignage du rayonnement qu'elle exerce sur ses sujets. On y voit la richesse de ses robes tout en soie, rebrodé de fils d'or, de perles et de pierreries. Des palais monumentaux sur dossier élevé à cette gloire avec d'infinies louanges littéraires du sont dédié. On surnomme Elizabeth Gloor Rihanna le nom de la reine des fées dans un poème célèbre de l'époque. C'est ce qu'on appelle l'âge d'or Elisabetta. Les arts en plein essor servent le mythe de la Reine Vierge.

Reste une question brûlante. Elizabeth est elle réellement morte sans avoir jamais connu un seul homme? On ne le saura jamais, mais elle en connaît tout de même à la souveraine. Quelques histoires, la plus importante étant celle qui la lie à Robert Dudley. Ils sont bel et. Avec Elizabeth, passer énormément de temps et danser la Volt, une guincher olé olé qui nécessite de poser une main sur la hanche de son partenaire et l'autre à l'entrejambe pour la faire voler dans les airs en se regardant droit dans les yeux.

Oh shocking! Elizabeth a toujours refusé d'épouser Dudley, mais on raconte qu'elle a gardé la dernière lettre de son amant sous son oreiller jusqu'à sa mort, à près de 70 ans. Elizabeth est vierge comme l'Angleterre est une île, a résumé plus tard Victor Hugo. La reine a su toute sa vie préserver son indépendance et celle de son pays, à tel point que c'est encore à elle que les Anglais ont pensé pendant la Seconde Guerre mondiale pour se donner du courage et résister à l'ennemi européen.

Historiquement vôtre, pour continuer à parler de cette reine vierge, Elisabeth, première d'Angleterre, nous sommes avec Isabelle Fernandez. Bonjour Isabelle, bonjour, bonjour Isabelle Fernandez.

Vous êtes maître de conférences en civilisation, histoire britannique des 16e et 17e siècle. Vous travaillez sur une biographie à paraître de Marie Stewart et vous avez publié Marie Tudor, La souffrance du pouvoir. Vous évoquez le lien entre Elizabeth 1ère et sa soeur Marie Tudor qui l'a précédé. Ce qui frappe dans ce portrait, c'est l'indépendance d'Elizabeth Première, mais aussi une force de caractère extraordinaire. C'était une dame de fer avant l'heure, selon vous?

Avait elle vraiment le choix? À cette époque, la misogynie était la règle et il était donc indispensable pour une reine régnante d'avoir un caractère bien trempé pour s'imposer dans un monde d'hommes. Et comme vous le soulignez, Elizabeth était en outre allée à bonne école avec son terrible père.

Est ce que justement, c'était inné, ce côté? Je mène tout le monde à la baguette. C'est un caractère qu'elle s'est forgée au fil du temps et des épreuves. Stéphane m'a rappelé une mère décapitée. La façon dont elle était exclue ensuite, de l'ordre de succession à tous ces handicaps, finalement, l'ont construite, l'ont endurci.

Ces obstacles ont sans doute endurci, lui ont surtout appris la prudence à outrance, voire la duplicité qui, semble t il, est un bon pré requis lorsqu'il s'agit de gouverner.

Ce qui est assez étrange, c'est sa féminité. Elle est assez ambiguë. D'un côté, elle apparaît comme une une reine d'autrefois avec des bijoux. Elle était fardées comme il était très blanche et fardées à outrance et de l'autre, on lui prête des qualités et des attributs masculins. Au fond, elle est assez complexe sur ce plan là.

La féminité du monarque est forcément complexe parce que dans la symbolique régalienne, le souverain possède deux corps son corps physique est mortel et son corps politique qui est l'incarnation du royaume dont il est la tête. Un corps qui a des menstruations et qui enfante pose incontestablement un problème de représentation politique. C'est ce qui explique cette rencontre paradoxale de l'hyper féminité, des phares, des bijoux, des étoffes et de la sexualité de cette reine qui devint le symbole d'une nation.

D'ailleurs, elle n'a jamais épousé la mariée à Philippe d'Espagne et elle ne l'a jamais épousé maudite. On l'a mariée à Philippe d'Espagne. Il y avait eu un accord diplomatique entre l'Espagne et la France et le prix à payer, c'était c'était le mariage de deux grandes puissances maritimes de l'époque. Mais en fait, elle l'a jamais épousée. Elle a fait croire pendant très longtemps qu'elle l'épousera. Elle l'a jamais épousé. Et au fond, elle tenait à rester vierge. En tout cas, être a épousé l'Angleterre.

Oui, la virginité, comme vous le soulignez, fut à la fois. Religieux et politique religieux, car cela lui permit de supplanter la Vierge Marie, que les protestants avaient été évincés de leur foi et politique. Car effectivement, elle ne phylum. Elle ne fut la femme, pardon d'aucun homme, mais elle se posa en épouse et mère de tous ses sujets, se muant ainsi en icône nationale.

Isabelle Fairness, vous êtes spécialiste de l'histoire britannique des 16e et 17e. Il y a un point dans le récit de Stéphane que j'ai du mal à comprendre aujourd'hui. C'est cette misogynie qui règne dans la société anglaise de l'époque. Et le fait qu'une femme sur le trône, ça soit une anomalie, c'est le mot qui a été employé. Mais en même temps, rien ne l'empêchait dans les lois de l'époque. C'est bizarre, c'est un peu contradictoire. Pourquoi est ce que simplement dans la loi anglaise, on ne pouvait pas avoir une femme sur le trône?

Point barre. Si la société, si si misogyne que ça, il aurait dû le prévoir.

Mais disons qu'il n'y a pas le précédent, comme en France avec la loi salique qui, depuis le Moyen Âge, empêchait l'accession d'une reine et la transmission par la reine de la Couronne. Donc, ce statut légal n'existait pas, mais en parallèle, il y avait cette misogynie qu'on va retrouver avec John Hawkes, par exemple. Et lorsque la succession Tudor va arriver à l'impensable, c'est à dire qu'il n'y a plus d'héritiers et il va bien falloir quelqu'un au pouvoir.

On va avoir l'accession de deux femmes dont l'avènement ne sera pas accueillie avec beaucoup d'enthousiasme, mais qui, néanmoins, n'avait aucun obstacle légal qui empêchait leur accession.

Mais surtout, ce qui gênait dans ces deux femmes, c'était leur position religieuse, non? Entre Marie Tudor et Elisabeth Tudor, Elisabeth Première, c'est que l'une était très favorable aux catholiques et l'autre très favorable aux protestants dans un pays qui n'avait pas encore fait son choix. On peut rappeler que c'est Henri UID qui a épousé la religion d'Angleterre, mais qui s'est séparée de Rome.

Alors Henri II a créé l'Église d'Angleterre. Rémy n'était absolument pas protestant et le souci, c'est qu'effectivement, on a deux femmes qui représentent deux religions totalement opposées. Et l'avantage d'Elisabeth, c'est que elle va pouvoir avoir à ses services toute la propagande protestante. Vous parliez de la littérature qui va chanter les louanges d'Elisabeth. Donc, on pense à William Shakespeare, bien entendu. Mais il y a également les théoriciens protestants qui vont assurer qu'une femme protestante au pouvoir, ça ne pose aucun problème.

Donc, ce qui génère chez Marie, ce n'était pas tant qu'elle fut femme, c'était qu'elle fut catholique.

Elle nous mène tous à la baguette. C'est notre thème cet après midi dedans. Historiquement, votre baguette ou au sceptre, nous disait vous, Stéphane, puisqu'on parle d'Elisabeth, première d'Angleterre avec notre invitée Isabelle Fernandez. Isabelle débutde première, on n'avait pas de baguette au sens propre du terme, on l'a vu. Mais quel argument elle avait pour se faire respecter? On a l'impression, à travers le récit qu'on a fait, Stéphen, qu'elle était vraiment respectée de tous.

Ça court, évidemment, mais même du pays entier. Comment vous l'expliquez alors?

Comme vous le disiez, elle avait un sceptre, une couronne qui impliquait que tous devaient se plier à sa volonté. Elle avait également un Parlement à ses ordres, qui votaient des lois pour rendre légal la punition qui frappait les désobéissants. Par ailleurs, Machiavel disait que pour rester au pouvoir, un monarque devait être craint plutôt qu'émet. Je pense qu'elle Isabelle a su faire craindre à sa main de fer, mais aussi faire aimer le gant de velours qui l'abrite.

Et justement, elle joue de l'un et de l'autre parce qu'on ne voit que avec certains. Elle les cajole et les, elle les flatte. Et avec d'autres, elle peut être d'une cruauté. C'est quand même incroyable. Je racontais que parfois, pour un texte qui lui avait déplu, elle fait couper une main. Bon, elle a fait assassiner quand même sa cousine, la reine d'Écosse Marie Stuart.

Elizabeth était très soucieuse de son autorité et de sa légitimité, notamment parce qu'elle était femme et elle souhaitait maintenir un contrôle permanent. Vous parliez des portraits uncertain, soit absolument magnifique. Elizabeth va veiller à ce que l'image qui est véhiculée par ces portraits soit absolument contrôlée. Donc, il va y avoir une censure qui va non seulement porter sur les textes qui sont qui ont été publiés, mais également sur l'image d'Elizabeth elle même. Donc, ce règne va pouvoir s'affirmer non seulement par le velours, mais surtout par la main de fer.

Parlons sexualité Fernandez. On a tout entendu sur sa sexualité de vierge frigide. Certains historiens affirment même que c'était un homme misogyne. Toutes ces supputations sur sa sexualité. Est ce qu'on a des certitudes ou vous poser cette question?

Je vais vous répondre que je trouve que c'est extrêmement misogyne puisqu'on. La théorie qu'Elizabeth était un homme parce qu'une femme aurait été incapable de gouverner, c'est un peu la même théorie qu'on retrouve avec William Shakespeare puisqu'on a affirmé que ce n'était pas William Shakespeare parce qu'un fils de gantier ne pouvait pas avoir pareille culture. Ce sont des théories qui révèlent plus des traits de caractère dans les personnes qu'il est qui les développent que dans le sujet observé lui même.

En France, elle est peut être moins populaire que d'autres souveraines anglaises. Ce qu'elle reste populaire en Angleterre.

En revanche, Elizabeth est très populaire en Angleterre. En 2015, une soixantaine d'historiens anglais l'ont élu meilleur reine que le pays ait jamais connu. Alors, je rassure Stéphane Elizabeth, deux n'étaient pas en lice. Bien sûr, et je suis reconnaissant quant à son désamour en France. Je pense qu'il a, à mon avis, s'explique par le fait que la France n'est pas habituée au pouvoir au féminin. Chez nous, une reine ne pouvait être que consort ou régente.

Et cette méfiance française, pour ne pas dire cette misogynie à l'encontre des femmes de pouvoir, explique également la légende noire qui entoure Catherine de Médicis.

D'ailleurs, ce qui est étonnant, c'est quand vous allez à Hampton Côte, là où résidait la cour. Il y a évidemment un tableau de la reine Elisabeth 1ère, mais les Anglais sont fascinés. Il y a par exemple Lucie Worse, qui est une femme, pas si elle, l'historienne et présentatrice d'émissions d'histoire à la télévision. Elle s'habille à la façon de Delphine, déguisée en roi, pour présenter ses chroniques. Elle traverse le couloir du temps, en quelque sorte.

L'affaire Éric C. Ça fascine aussi le siècle. On parle d Elisabetta M. Parce qu'il y a Shakespeare. Parce que les arts et la culture explosent à ce moment là.

Alors oui, on parle d. Elizabeth N. On va parler aussi de l'ère victorienne. Et ces hommages sont liés à leur longévité sur le trône. Mais il y a effectivement les éléments autres comme Shakespeare, le bouillonnement littéraire, les premières colonies outre-Atlantique, mais également la paix religieuse et la stabilité qu'elle instaura. Je pense que la fascination qu'exerce Elizabeth s'explique également parce que ses 45 ans marquent une période de paix religieuse et de stabilité, alors que le pays est plongé dans des guerres civiles.

Quelques années plus tard, dans les années 740, c'est un personnage fascinant. On, qu'est ce que vous en pensez?

Je fais des films, Elizabeth, alors je trouve que la présentation d'Elizabeth dans ses films choisit un certain angle montre justement le dilemme pour une femme de se retrouver à la tête d'un royaume. Et on essaie de déconstruire un peu cette image de reine de fer.

En tout cas, je crois qu'il faut toujours se replonger dans les ouvrages des historiens et des historienne. Et merci Isabelle Fernandel. Vous travaillez actuellement sur une biographie de Marie Stuart à paraître dans quelques mois aux éditions Tallandier. Mais pour avoir lu votre Marie Tudor, et bien je recommande à tous les auditeurs de se plonger immédiatement dans sa lecture. Merci beaucoup. Merci.

Merci à vous 18. 16H18 C'est Henrotin, Stéphane Bern et Matthieu Noël tous les jours de ces heures historiques.

Borvo, je vous raconte l'histoire sans se la raconter, avec celles qui racontent des histoires dont elle seule a le secret. Clémentine Portier Kaltenbach cet après midi. Beau votre sujet du jour, Clémentine. Vous avez choisi de faire tourner La roue de la fortune avec un crime de Romain?

Ben oui, parce que voyez vous, Stéphane, le jour où vous moré assassiné en aurez marre de perdre au grand queers. Ce qui est bien, c'est de vous serez puni de la même manière que n'importe lequel de vos concitoyens qui auraient fait la même chose.

Je vous rappelle que depuis 40 ans exactement 1980 où il n'y avait pas l'armée de mort. La peine de mort est abolie en France. Mais on pourrait toujours rétablir un certain nombre de supplices un peu sophistiqués pour faire comme à Guantanamo.

Enfin, bon, le pensez. L'homme politique a proposer un amendement, mais en tout cas à l'époque où sévit sévit le fameux comte de Horn 1720. En effet, selon que vous êtes noble ou que vous êtes un roturier pour un même crime, vous n'êtes pas puni de la même manière. Donc, un criminel noble et décapité noblement, dignement. Mais un roturier mourra. Ignoble. Que veut dire le mot ignoble? C'est le privatif noble. C'est donc la mort est ignoble, infamante et c'est la pendaison ou la roue.

Et la question va se poser avec le comte de Horn, qui n'est pas un voleur, comme un mandrin ou un cartouche. C'est à dire des hommes du peuple qui sont devenus brigands pour se nourrir par nécessité. Il est le fils cadet d'une des plus anciennes et des plus. Grandes familles européennes. Il est né à Liège à l'époque, ce sont les Provinces-Unies. Vous le savez, les Provinces-Unies qui vont devenir par la suite les Pays-Bas et ce futur délinquant, circonstance aggravantes et même apparentées au régent Philippe d'Orléans, qui est au pouvoir au moment où se déroule cette triste affaire.

Antoine de Hoorn, c'est vraiment le mouton noir de la famille, un vaurien Fénéon. Indiscipliné, désagréable, l'INSAS en a dans toutes les familles. Il n'y a pas de raison que chez les aristocrates, il y en ait moins pour un peu s'en débarrasser. Qu'est ce qu'on en fait? On lui achète un grade de capitaine. On lui donne un régiment d'une centaine d'hommes, mais ça n'intéresse pas. C'est pas sympa pour lui. En plus, Suisse m'intéresse pas du tout parce que la seule chose qu'il aime, c'est traîner dans les bordels et les tripots.

Et c'est un tricheur. Donc, au bout d'un moment, ses insolences avec ses supérieurs, ses beuveries, ses tricheries vont l'emmener devant un tribunal d'honneur.

On sait quand même un instant tout à fait exceptionnel qu'il le déclare indigne à jamais de porter l'épée et donc son malheureux père le juge. Un peu plus de ce se vaut rien. Payer ses dettes et lui dit Maintenant, tu quittes les Provinces unies, tu t'en vas, tu vas voir ailleurs si j'y suis et ou peut aller à l'époque, un noceur tricheur invétéré. Quel est? Quel est le royaume qui est dirigé? Ben, c'est un peu Las Vegas with alliance avec le régent.

Exactement le régent lui même. Oui, exactement.

C'est la destination toute trouvée pour le compte dehors. Et alors là, nous le retrouvons dans le récit de Saint-Simon. Le comte de Horn était à Paris depuis environ deux mois, menant une vie obscure de jeu et de débauche. C'était un homme de 22 ans, grand et fort bien fait. Le Vendredi saint 22 mars, il donne rendez vous dans un cabaret, un ajusteur nommé Le Roi, auquel il déclare vouloir acheter 100 000 d'actions. Il s'est adjoint les services de deux malfrats.

Un peu de son acabit donne rendez vous à cet auteur dans un dans un cabaret. Il se retrouve dans une chambre où on lui offre à boire. On vérifie qu'il a bien sur lui le portefeuille plein d'argent bien garni. Et soudain, les trois complices se jettent sur lui. Le comte de Horn le ceinture, tandis que les complices se mettent à poignarder le pauvre homme. Les gens attirés par le bruit attirent le comte de Horn, essaient de fuir par la fenêtre.

Et finalement, il se fait choper. Il y en a qu'un des trois qui s'enfuit. Voilà toute l'affaire. Mais le scandale est immense. Pourquoi? Parce que on assassine. Pas pour de l'argent. Un homme, un vendredi saint. C'est sordide, de sorcellerie, indigne d'un homme. Non, mais c'est vrai que le comte de Horn aurait il? Il aurait sorti son épée parce qu'un Manon l'aurait l'aurait renversé. Ça n'aurait pas. Ça n'aurait suscité aucune émotion.

Alors évidemment, pour un tel un tel crime, la justice prévoit la roue Orsi au sein de la noblesse. Nous le voit, le moindre inconvénient à ce que cette peine fut infamante soit soit infligée aux complices. Il est en revanche considéré comme tout à fait inconcevable qu'un condamné apparenté aux plus grandes familles nobiliaires européennes soit exécuté comme un vulgaire homme du peuple. Pas question. Alors, on s'agite, on se mobilise, on pétitionner. On va même jusqu'à se rendre en délégation chez les juges.

C'est très étrange. Spectacle. La fine fleur de la noblesse au désespoir, qui fait antichambre pour éviter la roue a l'un des siens est décroché. Décrocher la décapitation parce que ça, de toute façon, la peine de mort coupera pas. Le marquis de Créquy, qui est apparenté aux criminels, prend la tête de cette croisade et va tenter de plaider la folie. Il a toujours été pris par une furie continuelle. Sa famille compte de nombreux foyers. Madame de Créquy dénonce cette sentence inique et exécrable.

Atroce. Vaine supplique. Le régent demeure intraitable. Et lorsque monsieur de Créquy lui fait valoir que le déshonneur retombera aussi sur lui puisqu'il est du même sang que le criminel, il aurait eu cette réponse sanglante, cinglante et aussi sanglante, bien connue quand j'ai du mauvais sang. Je me le fait tirer dont on ne sait pas si c'est apocryphe, cela dit. Effectivement. En tout cas, le 26 mars 1720, dont vous voyez ça, n'a pas traîné.

Six jours après, le comte de Horn et son complice sont donc rouge vif, non pas à la baguette, mais avec une grosse barre de fer. Place de grève. La justice a été absolument expéditive et 70 ans plus tard, sous la Révolution française, l'égalité des peines sera l'une des premières revendications populaires. Tout le monde à la guillotine va aller voter le 1er décembre 1789 par l'Assemblée. Redites nous leur roue. Ça consiste en quoi alors? Vous êtes allongé?

Vous êtes vous vous êtes attaché sur une roue? On replie vos jambes et vos bras su'l sous la roue que vous ou vous vous embrassez, en somme avec les membres. Oui, et là, on vous rompt ses 14 coups. C'est très codifié, ça peut être entre 11 et 14. On vous roule les articulations pour que vous soyez un petit peu démentit, buller et on vous laisse ensuite mourir quasiment. Et le plus avec les plus gourmands, on ne fait pas tourner la roue.

Parfois, la roue tourne, mais la mesure ne tourne pas forcément.

Elle tourne, la roue tourne si elle est, si elle est mise, si elle est placée debout.

Mais elle est placée de Cléopâtre.

Alors on meurt, on meurt de jepense, on meurt d'asphyxie. Il a les bras, un peu comme dans une crucifixion.

Il faudrait demander au docteur, chavirent Shargh.

En tout cas, retenez une chose, c'est que depuis lors, depuis la révolution, que l'on soit riche ou misérable, un même crime vaut une même peine.

Donc moi, je dis Vive la République, la Ve République, vive la France! On ne tue plus les gens pour quelques causes qui soit depuis 40 ans. Et le supplice de la roue, surtout, n'existe plus. Il a été remplacé. Il a été remplacé par le supplice du cou qui se prépare et je crois connaître le nom de la victime jusqu'à ce que mort s'ensuive.

16H18 18 au matin. Stéphane Bern historiquement faux. Elle aurait pu être un de nos personnages du jour. Cette dame qui nous mène à la baguette avec son autorité naturelle, celle lubricité, est bien connue. On l'imagine volontiers dominatrice. Le texte Dans un donjon SM de Joinville le Pont, Clémentine Forti Kaltenbach, et c'est tout à son honneur, a préféré devenir historienne. Mais une historienne au sang chaud qui parfois a du mal à supporter la pudibonderie de Stéphane, n'a pas le droit de dire ça.

Il reste un courrier de l'ambassade de Grèce. Il n'y a pas de honte. Si c'est interdit, on n'a pas le droit de le dire. En Grèce, on est pas en Grèce.

Ici et là, aux bons vieux jours après le coup, on peut dire tout et n'importe quoi. Elle n'est pas grandiose, dit beaucoup de n'importe quoi et surtout n'importe quoi. Oui, c'est ça l'essentiel humeurs. Pour vous, Stéphane, on connait la révolution des œillets 64, la révolution de velours en Tchécoslovaquie en 1989, mais il y a eu aussi, on la connaît moins, la révolution de carton. Vrai ou faux? Non, parce que je sens que ces un piège la valise en carton Lebourdais.

Le Portugais Argol, que s'est mélangé dans la tête du créateur du laser du public bien joué. Vous avez déjoué le piège. La révolution des œillets. Petit point comme historique pour nos auditeurs, a entraîné la chute de la dictature salazariste. Les conjurés avaient un cahier rouge à leur boutonnière. Et la révolution de velours était surnommée ainsi, tout simplement parce qu'elle s'est faite avec très peu d'effusion de sang en Tchécoslovaquie, où le Parti communiste fut renversé. Quand, à la révolution de carton, eh bien, on l'attend toujours.

Question numéro deux pour vous, Clémentine, c'était de 1968. C'est la révolution. Rue Gay-Lussac, mais aussi à Mexico, où Dick Fosbury révolutionne le saut en hauteur en sautant, en tournant le dos à la barre au patinage artistique. Quand on fait un triple axel, c'est aussi grâce à un monsieur qui se prénommait Axel. Vrai ou faux? C'est Rigaudeau qui se prête au jeu. Pourquoi pas? Je n'y connais rien. Je vois ce que c'est, un triple axel.

Mais est ce que le gars s'appelait Axel? Mais cet été, il s'était appelé Raoul ou Fernand. Un thriller. On dirait un magnifique triple Raoul, s'il.

On a bien donné, en effet, son enfance. Axel, c'était pour me induire en erreur. Ah là, là, c'est dur, c'est dur quand on ne connaît rien au sport. Axel, un triple axel. Axel C'est vrai, être dur. Je dirais oui.

Oui, j'avais beaucoup de réponses données au hasard.

Beaucoup de bonnes réponses aujourd'hui dans cette émission, c'est vrai. Axel Paulsen a réussi ce saut particulier en 1882, pendant les premiers Championnats du monde de patinage artistique à Vienne. Et si vous êtes sage, je ferais tout à l'heure une démonstration sur la moquette en filmeur. Question numéro 3 Pour l'heure, Wilson Badminton a donné son nom à la discipline sportive du même nom. Vrai ou faux? Wilson badminton lorsdes Stéphane comme vous je ne suis pas près de lui sera bientôt peut plus être anoblis aujourd'hui.

Autrefois, il y avait de la place dans sa tête. Saint-Mamert? Oui, mais chez nous? Non, non. Est ce qu'on peut être l'homme si on n'est pas anglais? Je crois pas. J'étais en train de me poser. La question mérite d'être posée en bons termes avec la reine. Et puis, il faut vraiment avoir vite un passeport britannique. Alors oui, je vais dire oui. Je pense que Lord Sandwich a donné son nom à un sandwich et le badminton a donné son nom au jeu.

Le badminton tout fait sens, mais jamais.

Stéphane nom honore Lord Wilson, Mitonnent n'a pas donné son nom à la discipline sportive du même nom. Badminton est un village anglais au sud ouest de l'Angleterre. Visiblement, vous n'avez pas fréquenté ce village. Dans le château Badminton House, au 19ème siècle, suite à un repas assez arrosé, des officiers revenus des Indes ont planté des plumes sur un bouchon de champagne. Et voilà comment le badminton. C'est donc lié badminton house, donc, à la demeure de Lord Badminton.

Maintenant, c'est le nom du village, mais c'est aussi le nom du personnage qui ne neuvillers.

Armadillo l'a aidé. Oui, oui.

Évidemment, tout va ensemble, tout fait sens. Le village porte le nom du château qui porte le nom du Lord.

Stéphane pinaille.

OK, Yoshiyuki illiquides.

Les équipes dioptrique et tout ce top NSN Tommy Création ne me font monter dans un numéro récent de Paris Match. Excellent magazine dont le départ pointillée avec Kamala Harris en couverture. Stéphane Bern a décroché titre avec Ulead Albert Deus Ex roi des Belges. Qu'est ce qu'on a appris grâce à ce grand entretien que pour ces cinq ans, on lui organisait un goûter au milieu d'une forêt et que depuis, il adore les compote de pommes quand il faisait du ski dans les jardins de son château avec sa grand mère.

Il faisait semblant de lui rentrer dedans et ça l'a fait rire. C'est de deux scoop que je vais vous dire. Authentique, donc, il aimait aller en forêt, en forêt, manger des pommes, faire des pique nique.

Il adore les compote de pommes parce qu'on lui mettait des compote de pommes dans son petit panier à pique nique. Mais vous ne lisez pas Stéphane Bern dans Paris-Match en un an. Mais comment aujourd'hui? Je lis des trucs qui sentent le moisi, modèrent vous, me direz vous. Alors qu'il aimait, il aime la compote de pas en plus. Voyez, je regrette avoir, en entendant la question blagounettes, ne pas avoir honte. Le roi des Belges aime la compote de pommes et les rentrées de sa grand mère.

Ça faisait rire tout le monde, mais il faisait du ski en Belgique, dans son château, dans sa propriété. Cette grande propriété. Et quand on dit le plat pays, il y a un roi qui n'est pas là. On pouvait faire du ski dans ce château. Mais réfléchissez bien si la question existe. Si la question existe, c'est que c'est sans doute vrai. Et ça, c'est une chanson de Barbara.

Bon bah, je veux dire, c'est fini. Vous vous trucidé Barbara aussi, d'ailleurs, que les deux sont vrais. Les deux sont vrais. C'est une bonne chose. Oui, on a aussi appris que la reine des Belges adorait les oiseaux et la photographie. On se souvient des propos d'Albert Londres. Le journalisme, c'est porter la plume dans la plaie. Bien joué, Stéphane. Question numéro cinq puisque nous sommes anaux, je partais déjà comme ça spontanément.

Parce que moins bête. Winton, vous ne m'avez pas fait valider. Non, je n'ai pas validé Bennington. Je pense que ça devrait faire l'objet d'une réclamation. Je pense que si on veut avoir un recours a été déposé et la décision vient de tomber. La Cour européenne de justice a été saisie. Notre huissier le confirme. Il est là. Il me fait signe que c'est bon pour Bazil. Vous avez votre temps, Rimka? Qui nous oblige à composer la cinquième question?

Ha ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Vous avez dit Stéphane Dion? Mais rien ne dit rien. On vous regarde faire comme si vous aviez dit non. C'est quand même un magistral Stéphane. Parce que là, vous l'avez mouché. Est ce quelque chose que vous maîtrisez vachement bien? Vous allez le battre sur son terrain quand même.

Mais leur attention reste une question de vivacité. Vous êtes vif, mais encore faut il être juste. Siméon est un homme d'État bulgare. Il a aujourd'hui 84 ans. Quelle a été sa particularité? Trois propositions. Attention, on écoute bien. Il a été à la fois ministre et champion haltérophilie. Il a été à la fois ministre et présentateur des infos. Trois ans avant. Oui, il était à la fois ministre et héros. Trois ans, ça vient.

Usez Brabo comme une boule de bowling qui ne fut pas forcément ministre et roi Stéphane. Il a régné de 1943 ici. Il était premier ministre, précise encore ma réponse. Il a régné de 43 46 à l'âge de 6 ans. Puis, à la chute de la monarchie, il est parti en exil. Revenu en 96, il a créé un parti politique remporter les législatives, puis nommé premier ministre. Il a donc été roi à six ans et premier ministre à 64.

Voilà une bien belle histoire, une belle reconversion.

C'était bien la peine de faire la révolution. Il gagne sur toutes les questions sur la monarchie. Moi, j'explique on tous de la même pas et c'est un type formidable, vraiment. Un homme d'État formidable. Vous l'avez connu quand j'étais avec lui. La voiture en 80, c'est quand il est rentré à Sofia et je connais des enseignants au courant. Avait 14 ans. Avait gardé Stéphanie pour le retour du roi à Sofia.

Mais moi, c'est toute ma vie. Le retour de Siméon. J'adore Siméon. C'est vraiment un homme sage. Je croyais qu'il allait dire c'est toute ma vie. Le retour du roi marque Volkswagen.

Ça vient très bien là où on sublimissime. Victoire de Stéphane? Merci. 16H18 Henrotin Stéphane Bern et Matthieu Noël historiquement vôtre que vous écoutez historiquement vôtre, moi, je m'appelle Stéphane Bern. C'est toujours le bonheur. Je suis fâché de passer l'après midi en votre compagnie. Même si pour cela, je dois aussi bosser avec plaisir partagé d'une de ses humeurs historiquement vôtre se profile en effet plus qu'une heure. Si ça peut vous aider à tenir au programme aujourd'hui, ces dame de l'histoire qui nous menait à la baguette.

Oui, Mathieu, après Elisabeth, première Coria, ça, on l'a vu. Je vais vous raconter l'histoire d'une femme qui menait à la baguette au sens propre. Jeanne Evrard Oui, la première femme chef d'orchestre. Quant à vous, Mathieu vous parlerai d'une maîtresse de la baguette être plus proche de nous. Stéphane, je sais que dans votre bibliothèque bien cachée, sous une rangée de Flaubert et de Balzac, vous avez tous ces livres livres grâce auxquels les pratiques sadomasochistes n'ont plus de secrets pour celui que dans le petit milieu du Blunden.

J'en appelle Maître Bern, je vous brosse le portrait de Catherine Robbe-Grillet, alias Jeanne de Berg, la papesse française du SM. Pour une fois, je pense que Paul ne sera pas en retard à la chronique, mais ça verdes beaucoup l'intéressé d'ailleurs. Souci, c'est que dans la cuisine Orbais oui, il faut être une moutarde, ça se fête. La moutarde avec du vinaigre. Quand on fait vinaigrette, justement, quand on fait une mayonnaise moutarde, on fouette.

C'est possible. C'est une mayonnaise moutarde. Ça s'appelle une rémoulade. Parce que dans une vraie mayonnaise, au départ, il n'y a pas de moutarde. Non, mais on peut mettre. C'est très beau, mais dans ce cas, normalement, c'est une sauce rémoulade. L'authentique mayonnaise de base ne contient pas de moutarde. Stéphane a du respect pour eux. Pour vous, votre fonction, votre cursus, mais il a un doute. Visiblement visiblement, Stéphane remet en cause.

J'ai fait une mayonnaise, de la moutarde. C'est devenu un usage récurrent, mais moi, je vous parlerai de la moutarde. En tout cas. Formidable. Formidable, comme vous dites. Effectivement, on a fait plus en France de Dijon. Il y en a de moins en moins, mais on a replanté beaucoup de moutarde. Oui, parce que c'est une plante. La moutarde dans tout ça? Mais on en produit encore. Ça n'est pas en pot le mot de la fin de chaque match de mot de la fin stéphanoise.

Depuis que nous présentons cette émission là, c'est la 108e. Déjà, bien vous me chercher des noises. Mais d'où vient cette impression? Qu'est ce que cette nouvelle dynastie collée à notre thématique SM? Il a voulu faire l'histoire du fouet, mais il a essayé de tester le l'obèse shopping frappe. À l'évidence, il n'est pas taillé pour ça. Du coup, vous avez choisi autre chose. Devinerez l'hologramme, Hologram, ça n'a rien à voir. Vous verrez que ça désigne deux choses, des choses qui vous sont familières, d'autres peut être un peu moins.

Et je vous raconte l'histoire de ces deux choses différentes. L'hologramme, ça évoque toujours Jean-Luc Mélenchon. Oui, pardon, donc ça n'évoque rien du tout. C'est comme ça que ça m'intéresse, mais et tout de suite. Découvrons les amis, l'histoire de la première femme chef d'orchestre de l'histoire. Stéphane Bern, nous raconte Jeanne Evrard. Stéphane Bern et Mathieu Mérici, les anciennes légendes placées parfois dans les mains des femmes. Une baguette de fées. La vie moderne transpose de miracle.

Et c'est maintenant avec un bâton de chef d'orchestre que certaines d'entre elles savent exercer leurs sortilèges. Cette jolie phrase, c'est Jeanne Evrard qu'on ne doit jamais voir est l'une des toutes premières femmes chefs d'orchestre française. Son histoire débute le 5 février 1893. Malgré son nom à consonance américaine, Jeanne est bien française. Elle est née Jeanne Stéphanie Chevallier à Neuilly Plaisance. Sa mère est musicienne et c'est peut être ce qui donne l'idée à la petite fille de 7 ans de réclamer à ses parents un violon.

L'enfant montre rapidement ses dons dans le domaine. Elle suit des cours de musique à Paris, entre au Conservatoire à 12 ans et à 14, remporte la première médaille de l'établissement en solfège. Elle intègre alors le prestigieux cours d'Augustin le Fort et y rencontre un autre virtuose, Gaston Poulet, qu'elle épouse en juin 1912. Jeanne a 19 ans. Le couple, encore étudiant, est déjà invité à jouer aux côtés des plus grands violonistes comme Lucien Cappé et Jacques Thibault.

Ensemble, ils se produisent au Théâtre de l'Odéon ou au Casino de Deauville pour la saison d'été. Le 29 mai 1913, il participe même au Théâtre des Champs-Élysées à la soirée que le Tout-Paris attend depuis des mois. La grande première du Sacre du printemps d'Igor Stravinsky par la compagnie des Ballets russes. De son côté, encouragé par son premier prix au Conservatoire, Gaston forme un ensemble qui porte son nom le quatuor poolers, occasionnellement jeune. Il remplace le second violon, mais ne fait jamais vraiment partie du groupe, alors que Gaston continue sur sa lancée en lançant les concerts Poulet spectacles hebdomadaires au théâtre Sart-Bernard.

Jeanne se consacre à la musique de chambre, organise des récitals et donne des cours à de jeunes étudiants. Parallèlement, elle commence aussi une carrière dans le cinéma et adopte, pour les quelques rôles qu'elle interprète, le pseudonyme de James Evrard à la mode hollywoodienne. À la fin des années 20, Gaston et Jeanne se séparent pour officialiser cette rupture et pour sortir de l'ombre, la violoniste adopte définitivement son nom de scène. Encouragée par son expérience des récitals Jeanne Evrard, mais Jeanne écrit à l'américaine Tcheng jaïne.

Mais Jeanne souhaite désormais prendre la baguette. Le 3 juin 1930, salle d'Iéna à Paris, elle dirige pour la première fois un ensemble d'étudiants et d'amateurs pour un concert de charité. Sur l'affiche qui annonce la représentation, son nom s'étale en grandes lettres noires. On ne voit que lui. C'est vrai qu'une chef d'orchestre constitue une attraction peu commune. En réalité, il n'est pas question pour une femme de diriger un ensemble professionnel. Alors, Jeanne décide d'en créer un et le sien sera entièrement composé de musiciennes.

l'Orchestre féminin de Paris est né. En plus de permettre à Jeanne Evrard d'exercer le métier de chef, l'orchestre féminin a le mérite de fournir un emploi. Un certain nombre de jeunes femmes qui n'en trouve pas, même si elles sont de plus en plus nombreuses à apprendre la musique et en être diplômées. Les femmes sont encore massivement exclues des orchestres traditionnels, parfois explicitement, le plus souvent par habitude. Beaucoup de musiciennes survivent en donnant des cours dans les écoles où des leçons particulières aux enfants des maisons bourgeoises au cours des années 30.

l'Orchestre féminin se produit activement en France et en Europe. Il se distingue par la qualité de ses performances et par l'éclectisme de son répertoire. Les choix musicaux de Janet VRA sont assez novateurs et navigue entre des compositions anciennes et oubliées qu'elle remet au goût du jour. Claude Gervaise, Jean-Baptiste Bullit et des artistes contemporains que son travail influence beaucoup écrivent. Pour elle, c'est Decade, Arthurs, Honegger et de Maurice Ravel. Partout, ses prestations sont salués. Les rappels sont nombreux, comme ce soir de novembre 1934.

On lui fit un tel succès d'autres critique qu'il fallut redonner de la symphonie après une première exécution qui n'avait pas épuisé l'enthousiasme des auditeurs. L'ensemble créé par Eugène Evrard compte 25 instruments à cordes. Pourquoi uniquement des cordes, me direz vous? Parce qu'il est encore considéré comme inconvenant pour une femme de jouer d'un instrument à vent. Souffler dans un tel engin déforme les joues et donne un air trop disgracieux. l'Orchestre compte en outre qu'une joueuse de contrebasse, car cet instrument n'est pas non plus considéré comme suffisamment féminin.

Cela pose parfois problème dans l'exécution des œuvres, même quand elles sont spécialement composées pour la formation. Comme la Sinfonietta de Halbert Roussel, écrite en 1934, que vous entendez dans le deuxième mouvement, nécessite une grosse. De la contrebasse, le compositeur prévient en plaisantant Jean d'Evra Vous allez devoir engager un homme et lui donner une perruque et une robe.

En effet, l'orchestre doit parfois se résoudre à faire appel à des hommes pour jouer les passages à la flûte et au bois. Mais cela reste rare et jamais il ne se déguise.

Évidemment, les préjugés sont tenaces et Jeanne Evrard, si elle est reconnue pour son talent, est aussi toujours renvoyée à sa condition féminine. Sur le podium, elle se produit en longue et les grandes robes du soir, avec de belles coiffures, un maquillage soigné et sa féminité trouble parfois les critiques. Avec ses beaux bras musclés et souples, elle piétri la matière musicale, une délicieuse force impulsive et mandell en irradiations dont son corps est lantenne ondulantes fantasme germanus, alors que les succès s'enchaînent.

l'Orchestre féminin est choisi en 1939 pour célébrer le tricentenaire de la naissance de Jean Racine sur les marches du palais de justice de Paris. La Deuxième Guerre met un frein à ses activités. Beaucoup de musiciennes sont appelées pour remplacer les hommes dans des formations qui ne voulaient pas d'elles. Quelques mois auparavant, l'orchestre féminin ne survit pas à la guerre. Jeanne poursuit sa carrière quelques années à la direction de l'Orchestre de radio Maroc, mais elle ne retrouve pas la notoriété des années 30.

Aujourd'hui, en 2021, seulement quatre pour cent des chefs d'orchestre dans le monde sont des femmes. C'est encore bien trop peu. Mais avec sa baguette, Jeanne Evrard leur a magnifiquement ouvert la voie.

Historiquement vôtre pour continuer à parler de la pionnière Jeanne Evrard.

Nous sommes avec la musicologue et sociologue sans travail. Bonjour Yasin, bonjour. Oui, vous êtes musicologue, sociologue et vous êtes auteur de nombreuses publications sur les chefs au féminin, notamment les musiciennes. Enquête sur les femmes et la musique, paru aux Éditions Autrement. Jean Evrard est l'une des premières femmes chefs d'orchestre en France et pourtant, son nom reste assez méconnu. Ça en dit long, finalement, sur la représentation des femmes dans la musique classique.

Oui, c'est un exemple frappant. En effet, on peut rappeler que la musique classique est un des domaines artistiques. Pourtant, mixes de longue date, il y a eu des chanteuses dès la création de l'opéra, au début du 17e siècle. En France, le Conservatoire supérieur de Paris a mixte et son ouverture à la fin du 18ème siècle, mais seulement pour certains domaines. Au chant, solfège, au piano également. Elle était enseignante et on peut aussi retrouver la présence de compositrice, même reconnue dans des époques plus anciennes, elles ont été ensuite de plus en plus nombreuses.

Et pourtant, leur accès à l'apprentissage dans un premier temps et puis surtout à la reconnaissance publique, pleinement comme artiste et créatrice, a été difficile. Et encore, ce qu'il demeure encore difficile de leur faire une place dans l'histoire de la musique. Et c'est bien cette question, donc, de représentation des femmes dans cet univers. La manière d'écrire l'histoire aussi. Une représentation qui demeure assez faible. Combien de compositrice ou de chefs à qui l'on pourrait penser spontanément?

Et combien? Par exemple, sur les frises d'histoire de la musique aux murs des écoles de musique ou des conservatoires? Combien de femmes présentes au sein de ces freezes, par exemple?

Mais il n'y a pas un problème supplémentaire avec la fonction de chef d'orchestre. Parmi les instruments truismes compliqués, il n'y a pas une égalité entre le poste de chef d'orchestre et 4% Stéphane Cabochons aujourd'hui de femmes qui sont chefs d'orchestre. Ce n'est pas une fonction dans la musique qui est encore plus misogyne, en tout cas encore plus fermé que les autres. Finalement, comment vous l'expliquer?

Absolument pas. Parce qu'elle demande très, très forte représentation attachée à cette fonction de pouvoir. Yezz Canetti écrivait que le chef d'orchestre est le maître du monde, le temps de l'interprétation d'une œuvre. Donc, c'était une manière de penser. Il y a eu beaucoup de métaphores comme ça entre chefs d'orchestre et dictateurs aussi bien qui ont longtemps émaillé certains discours sur cette fonction là, précisément. En tout cas, ce qui est certain, c'est qu'on a une très forte mise en scène du pouvoir.

On a une personne sur un podium qui dirige un ensemble de musiciens parce que, comme vous l'avez bien précisé, jusque dans les années 1970 en France, il y avait très peu de femmes dans les orchestres professionnels symphoniques permanents, avec des musiciens recrutés sur des postes pleinement fixes, à temps plein ou en contrat à durée indéterminée. On dirait aujourd'hui et finalement, avec la baguette et dans cette idée, que son créateur créatrice de la robe de rejouer une œuvre, de la recréer finalement pleinement face à un public.

Et ça, on retrouve cette image du pouvoir qui est difficile dans de nombreuses professions et dans de nombreux univers sociaux. Mais là, il y a aussi cette dimension symbolique, finalement liée à la création, qui fait que l'accès demeure encore plus difficile pour les femmes aujourd'hui dans ce domaine. On fait, on s'est tous habitués à une seule représentation, c'est à dire la femme est une diva ovationnés. Elle est là, à côté du chef d'orchestre qui lui est un mâle qui, lui qui dirige avec sa baguette et on a du mal à en sortir.

D'ailleurs, les femmes ont été obligées de créer leur propre orchestre. Je pense par exemple à Laurence Equilbey, à de nombreuses femmes chefs qui ont été obligées de créer leurs propres ensembles pour pouvoir le diriger. Absolument, absolument.

Et c'est vrai que cette image de Cariane comme chef autoritaire est tout puissant demeure très forte. Il faut dire cependant que la plupart des musiciens et des musiciennes aujourd'hui dans les ensembles attendent autre chose d'un chef ou d'une chef, c'est à dire moins ce rapport, absolument de toute puissance. Mais malgré tout, les femmes, quand elles ont voulu diriger longtemps, elles ont dû faire face notamment à des injonctions contradictoires, c'est à dire, par exemple, s'imposer, se faire reconnaître et faire accepter son autorité si elle le faisait pas assez, entre guillemets.

On disait que c'était parce qu'elle était femme et donc elle n'avait pas cette autorité là en elle. Et si elle avait au contraire une autorité un peu forte dans la manière de faire, c'était perçu comme une surcompensation par rapport à un manque supposé d'autorité naturelle. Donc, parfois, elle s'est retrouvée coincée dans cette espèce d'impasse. Donc, c'est aussi la manière de travailler, la manière de coopérer, la manière de faire passer sait faire faire passer ses demandes à l'orchestre et puis aussi les recevoir et travailler en interaction avec les musiciens.

C'est aussi adopter un costume de scène. Voilà donc tout d'un ensemble de stratégies, finalement, dans la manière de travailler, de se présenter et de composer cette autorité qui n'est pas forcément plus féminine qu'une autre. Je pense que la question est souvent posée ainsi. Je ne sais pas si ça veut dire quelque chose, une autorité féminine, mais en tout cas, elles sont obligées de travailler pleinement cette manière de se présenter comme chef en se posant certaines questions que probablement leurs homologues hommes ne se posent pas tout à fait de la même manière.

En l'occurrence, vous avez besoin de baguette sur la question de la tenue que les gens qui n'osent pas pour un homme, une femme en robe, dirigent un orchestre. Maintenant, c'est bon.

Alors en fait, je pense que là aussi, la question, c'est d'adopter aussi un costume de scène. C'est par exemple ce que dit Claire Gibault. Elle a choisi de longue date de diriger avec une robe smoking sur pantalon pour associer chez elle à la fois du masculin et du féminin, ne pas nier sa condition de femme. Mais en même temps, pouvoir montrer qu'elle est chef, donc d'adopter un costume qui représente cette fonction pour d'autres musiciennes. Elle était plutôt de neutraliser toute trace de féminité, comme on trouve aussi chez les femmes cadres, par exemple, dans d'autres univers.

Et puis aujourd'hui, on voit apparaître effectivement d'autres femmes qui font d'autres choix. Je pense par exemple à Barbara Hannigan, qui a choisi de diriger parfois en robe courte, avec des bottes à talons aux bras nus. Et ça, ça interroge notamment les pionnières. Par exemple, Claire Gibault. Je sais qu'on en a discuté ensemble. Elles me disaient Mais qu'est ce que ça dit? De ce corps en scène et du coup aussi de cette sexualisation du corps. Alors moi, je n'ai pas.

Je pense que ce qui est important, vous observez, vous ne jugez pas et j'observe surtout ce que je me dis. Ce qui est important, c'est de privilégier la variété des possibles, après tout. On pourrait aussi bien choisir ou neutraliser toute trace de féminité comme de masculinité.

C'est la même chose. Cette phrase de l'impératrice Rosa Bonheur. Le talent n'a pas de sexe. C'est de la musique.

Exactement. Mais c'est une grande question parce qu'effectivement à la fois, le talent n'a pas de sexe et c'est toujours ce qu'on dit sur eux. Finalement, c'est le meilleur, la meilleure qui va accéder à tel poste et c'est ça qui est important. Mais ce qu'on oublie souvent, c'est l'environnement qui va avec, c'est à dire que le talent, de quoi est il composé? Quelle image avons nous? Du talent et quelle représentation nous faisons, nous du talent?

Souvent, derrière, on a quand même des représentations associées. Plutôt quelque chose de l'ordre du masculin.

Que vous saviez que les femmes n'avaient pas le droit de souffler dans un instrument à une époque? Mais j'ai en tout cas merci. Merci à un travail. Je rappelle votre livre Musiciennes, enquête sur les femmes et la musique, paru chez Autrement, qui permet de rendre plus visible beaucoup de grandes dames du monde musical. Merci à vous. Merci. Merci beaucoup.

16H18 Érythème Stéphane Bern et Matthieu Noël. Votre collection Mathieu. Votre esprit mal tourné en vous proposant aujourd'hui une thématique autour des femmes qui menaient le monde à la baguette. Je craignais le pire. Je ne suis pas déçu puisqu'après Jane Evrard et Elisabeth Premiére, vous avez décidé de nous parler de Catherine Robbe-Grillet, alias Jeanne de Berg, bien connue dans le petit monde du sado masochisme français.

Un monde que, contrairement à vous, je connais assez mal. Chers auditeurs, vous entendez ici, vous entendrez tout au long de cette chronique la playlist Deezer intitulée Soirée BDSM que j'ai trouvé sur iPhone de Stéphane en fouillant dans ses favoris. Qu'est ce qu'une soirée BDSM? Mon Dieu, je le sais. Appelle moi si pur, moi pour qui l'acte sexuel sans visée procréatrice est un péché. C'est pourquoi, d'ailleurs, je commencer cette chronique en aspergeant, en vous aspergeant.

Un petit peu pour tout le monde dimportantes. Quant à David, vu qu'il a acheté tous les albums de Shakira après ma chronique sur elle et tous les DVD de Jean-Claude Van Damme après mon portrait sur lui et qu'on imagine donc assez facilement ce qu'il va faire à l'issue de cette chronique, tenez vieux, j'ai pris une grande taille.

Reportez vous d'avance et surtout vous, Stéphane, qui avait été si souvent pris la main dans le sac, parfois pire, ce genre de soirée n'y est pas. J'ai eu Catherine rabougri au téléphone pour préparer ce portrait. On vous connaît bien dans les milieux autorisés sous le surnom de Maître B. Alors écoutez moi, je préfère vous l'avouer, le monde du SM est totalement étranger. Les pratiques parfois extrêmes qui s'y pratiquent personnellement me choquent quand le trou est suffisamment large.

On y glisse d'abord un parapluie pour le beau savoir que tout ça est très codifié, que tout le monde est majeur et consentant, y compris le parapluie. En avril, un cambrioleur voulait, je ne sais pas comment, s'appelle la position. Je savais déjà, Stéphane, que vous aimiez le sexe, mais ces choses là, je ne savais pas. Je ne vous présente donc pas que trop bien. Catherine Robbe-Grillet, alias Jeanne de Berg, qui fut très longtemps la plus célèbre organisatrice de soirées BDSM de France BDSM, étant l'acronyme de bondage, domination et sadomasochisme, ce qui inclut également la soumission et les punitions.

Bref, toutes ces pratiques qui nous sont étrangères à nous autres, bons chrétiens et qui font le quotidien de Stéphane et feront l'étonnement des policiers le jour où ils perquisitionnant dans son abbaye de Tiron gardée ce qui sera d'ailleurs l'occasion d'un super ondelettes, raconte, sachant qu'ils trouveront certainement dans ces placards des fouilles, des cravates et des pinces spéculum.

À votre décharge, si j'ose dire, c'est différent là. Il faut dire que ces dernières années, avec notamment la saga Fifty Shades of Grey, le sadomasochisme s'est considérablement démocratisé. À l'époque de Jeanne de Berg, le SM était beaucoup plus confidentiel. Et pour cause, quand elle vient au monde. L'époque n'est pas franchement à la rigolade. On est en 1930. Le machisme a le vent en poupe. Un ancien aquarellistes autrichien s'essaye à la littérature avec M'incombe l'enfance de Catherine, taquinant.

Son vrai nom, c'est la Seconde Guerre mondiale. Une époque où, bizarrement, les gens pensent assez peu à se réunir dans des caves pour se brûler les parties génitales à la bougie. Globalement, on pense assez peu aux billes à l'époque. Enfance pas très heureuse, donc, pour Catherine, entre un père absent et une mère bipolaire aussi douée pour la tendresse que Philippe Croizon pour le chiffre. Cerise amère sur le gâteau de cette mort d'adolescence, une scolarité chez les bonnes sœurs met un peu d'eau bénite.

Parce que vous allez voir, ça va vite partir en vrille. Car Catherine est une bonne élève, mais elle développe un esprit ricanant, dit elle. Brillante, elle intègre HC, puis se lance dans le cinéma comme actrice. Seulement voilà, une rencontre va tout changer. Celle avec l'écrivain Alain Robbe-Grillet, chef de file du Nouveau Roman, mouvement littéraire majeur du vingtième siècle, aux côtés de Nathalie Sarraute, pour ne citer qu'elles. D'ailleurs, je ne citerai qu'elles se rencontrent lors d'un voyage en train à destination d'Istanbul.

Globalement, ils s'entendent bien et s'entendent bien, très bien. Mais un peu d'eau bénite vous excite. Catherine le trouve intéressant, intelligent, mais il ne se passe rien. Personne ne pécho personne. Pourtant, ils n'ont pas fait mystère de leur intérêt pour le sexe. Vous avez compris? Stéphane Halin a même parlé à Catherine de ses souhaits un peu particulier en la matière. Car oui, Alain Robbe-Grillet, le célèbre Alain Loubier, est un gros dominateur sado maso et Catherine est curieuse.

Très vite, il l'initie à ses nouveaux plaisirs.

Il passe un bac. OK pour ce genre de rapport, mais Catherine ne veut pas tomber enceinte, encore sous le choc d'un avortement douloureux. La pénétration ne fera pas partie du paquet de ces femmes pendant six ans. Catherine et elles entretiennent cette relation sulfureuse. Catherine et sa soumise. En parallèle, elle fréquente un notaire. Alain est au courant ou pas le notaire. Finalement, Alain veut se marier. Elle accepte. Elle abandonne le notaire, pas la cravate.

Pour Catherine, ce mariage? Oui, ce mariage d'extravagance. Ce mariage est pour elle le début de sa nouvelle vie. Et elle vit sa sexualité pleinement et comme elle l'entend, elle a des amants avec la bénédiction d'Alain. Mais il reste son pivot, l'homme qu'elle aime. Alain, lui, ignorant des scandales sexuels qui hanteront le début du futur 21ème siècle, n'hésite pas à la décrire, comme je cite une petite fille avec des instincts vicieux. Gageons qu'aujourd'hui devrait pas formuler les choses exactement ainsi.

Catherine, en tout cas, est ravie. Elle a la liberté du célibat associée à la protection que lui offre le statut de femme mariée. Une vie passionnante, faite de voyage autour du monde, de découvertes, de partages de fesses rougies et même d'une proposition de contrat de prostitution conjugale que Alain souhaite passer avec elle. Il lui propose en effet d'accepter ses envies de torture et d'humiliation moyennant une somme en espèces qu'elle sera libre de dépenser comme elle l'entend. Catherine, qui a quand même certaines limites, refuse.

Elle souhaite rester soumise, mais qu'Alain sans de lui même jusqu'où il peut aller. Pas besoin de clause linéaire ni de paravent. Elle a raison. Si maintenant, il faut signer une décharge de responsabilité quand on a l'envie toute simple et bien légitime de se faire piétiner la verge. Mais c'est l'administration française, Stéphane, que voulez vous? Désolé, monsieur Paul. Pour le Kokorine, il faudra fuir. Il faut remplir le formulaire B-4. Ah non, monsieur Castello Castelot, faites là.

Je ne regrette pas d'être seul accusé de réception. Bon, bien qu'étant une femme libre, il faut la visualiser de cette chronique visuelle. Bien qu'étant une femme libre et dynamique, Catherine trouve pour l'instant son plaisir dans la passivité. Elle a un vrai goût pour la sexualité, la sienne, évidemment, mais aussi celle des autres. Ce qu'ils ont dans la tête en 56, avec l'aval, les encouragements et même une préface de son mari. Elle publie sous le nom de plume masculin Jean de Berg L'image, une fiction sur la soumission à la domination sexuelle.

Fortement inspirée de faits réels. Evidemment, le livre est tellement sulfureux pour l'époque qu'il est censuré. Pas d'affichage, pas de pub, interdiction de vente, mais le pseudonyme la protège et son anonymat. Son anonymat demeure longtemps. Même si Paris bruisse de rumeurs et devine rapidement que le couple Robbe-Grillet se cache derrière cette fable érotique quand d'autres se rencontrent lors d'un dîner ou au rayon bricolage du BHV, c'est durant un plan à trois que Catherine fait la connaissance de Vincent.

Vincent se joint souvent à l'un pour soumettre Catherine et Catherine. Eh bien, elle aime bien ça. Et puis, un jour, Vincent veut inverser les rôles. Il veut que Catherine lui donne des coups de fouet. Et ça, c'est le déclic. La claque sur le cul qui change tous ses fans Jeanne de Berg, la dominatrice autoritaire. Et très vite, elle organise des petits cérémoniale qui prendront de l'ampleur au fil du temps. Elle les raconte dans le livre Cérémonie de femmes, paru en 85.

Jeanne devient tout simplement incontournable dans le petit monde du SM en théâtraliser les soirées qu'elle organise. Pour elle, l'émotion doit être provoquée par une mise en scène, une dramaturgie, un vrai souci du décor. C'est toujours assez baroque, avec une entrée en scène sur une musique dramatique comme la Grande Symphonie funèbre de Berlioz. Il faut imaginer un homme entrant nu à quatre pattes, tenu en laisse par une petite bonne femme sévère d'un mètre cinquante et son assistant déguisé en SS qui hurle, biaisé d'emblée.

Les cérémonies peuvent avoir lieu en appartement ou en extérieur, dans des parcs publics. C'est là que vous étiez dans la maison de campagne du couple, qui possède une chambre secrète avec tout plein d'accessoires rigolos. Voici un extrait d'une de ces mises en scène qu'elle raconte à un journaliste en 98. Merci de laisser vos mains bien visibles sur la table, s'il vous plaît. Tenez, Stéphane, puisque vous y étiez. Lisez là où ça aura plus de poids.

La scène centrale était ceci. Des hommes sur des marches, portant tous un loup avec qui nous voilette, qui leur masquait la bouche. Torse nu, pantalon noir, debout contre la rampe à barreaux d'un escalier en spirale formant un demi cercle face au vide, au dessus d'un sol. D'aller où j'avais placé en vis à vis un autre demi cercle de dominatrice habillé en robe du soir, j'avais ménagé entre les femmes et les hommes masqués un espace libre où j'avais disposé de jolis coussins orientaux pour les deux jeunes soumises sur lesquelles les hommes de d'éjaculer d'en haut.

Ces jeunes femmes avaient conçu comme étant de jeunes vierges qui devaient être fécondée.

Eh ben, mon vieux, on ne s'ennuie pas chez les Berna. Vous l'avez compris, une soirée SM réussie exige une sacrée minutie, est sévère, impitoyable et assure même la sélection des participants. Sélection draconienne. Elle reçoit énormément de demandes. Elle est même contactée par un ministre, Charles Pasqua. Pas de noms, svp, David. Surtout quand ils sont plus l'apporte pour démentir. Jeanne adore donner vie aux fantasmes les plus pervers de ses amis, même si elle a quand même certaines limites.

Quand l'un d'entre eux lui demande, par exemple, s'il peut être une dominatrice déguisée en reine d'Angleterre? Ah ça non! On risquerait d'avoir des problèmes avec l'ambassadeur britannique qui sera là, lui répond t elle. Tempi, Stéphane? Evidemment, Jeanne de Berg a presque tout vu. Vous l'imaginez tout entendu. Un bûcheron qui a envie de se faire traiter comme un cheval de manège avec des pois accrochés au sexe, ce qui risque de rendre le passage du trot au galop assez douloureux.

Mais bon, j'essaye d'imaginer Jean Castex. N'essayez pas d'imaginer également un homme qui veut être marqué d'un sceau brûlant sur le corps et qui, au moment fatidique, manque de faire machine arrière. Il faut que je boive un petit peu avant, sinon je suis pas tout à fait en condition. Certains aiment se faire insulter. Vous êtes aussi bête que Léon Blum? Une fois, ça va.

Ça, c'était ultrafin sur les soirées. Une fois, une fois, il y a eu un accident. Jeanne devait simuler un coup de couteau entre les jambes d'un homme soumis. Il y a eu un mouvement inattendu. La lame s'est plantée dans la cuisse de leur inférieur. C'est important de le préciser. Jeanne n'a jamais organisé ces cérémonies contre de l'argent. Elle l'a toujours fait par pur plaisir, comme le dit un habitué de ces soirées sous couvert d'anonymat.

On payait en nature. Elle se considère même comme une bienfaitrice en répondant aux désirs de l'autre. Catherine Perlin en 2008, emportée par une crise cardiaque à 85 ans. Elle affiche désormais 91 ans au compteur. Elle a poursuivi ses mises en scène BDSM jusqu'à ce que sa vie ne lui permettent plus de différencier correctement une banane posée sur une coupelle à fruit d'un pénis prisonnier d'une gaine de chasteté. Elle vit désormais avec Beverly Charpentier, une amie metteur en scène de longue date qu'elle a épousé en 2018.

91 ans. Alors, la prochaine fois que vous aiderez une petite mamie à chignon gris à jupe plissée traverser la rue, n'oubliez pas que, peut être chez elle, bien rangée entre ses sepúlveda bar et ses recherches. Adam se trouve une tramage, une gaine restrictive, une matraque à picots, une cagoule, un crochet anal, une paire de pinces tétons japonais, des fruits, des crabes. Saint-Pardoux, ça spéculum. Alors, Lisa-Marie, vous faites quoi samedi soir?

Je vous espère. Bien sûr, vous devriez vous asperger vous même si vous êtes bête comme Léon Blum 16 18, 16h18 matin Stéphane Bern. Historiquement faux. Historiquement, vôtre se penche aussi chaque jour sur votre quotidien. C'est l'objet de cette dernière demi heure avec David Castet, de L'obèse L'origine d'une invention. L'hologramme, tout est fait, l'hologramme, ça désigne deux choses qui, visuellement, sont légèrement voisines, mais qui, techniquement, n'ont rien à voir.

La vraie ou le graphiste est un truc qui consiste à prendre des photos des choses en relief. Encore une fois, je vais essayer de comprendre comment ça marchait vraiment l'holographie. Mais autant vous dire que c'est un habitable pour le commun des connards dont je fais partie.

Y'a pas moyen, même si le résultat de l'holographie lui est très familier, ça donne ces photos de personnages verdâtre au rougeâtre. Vous savez qui, quand on se déplace autour de la photo, ont l'air d'être en trois dimensions? Voilà cette technique là. Elle a été mise au point dans les années 40 50 et pendant longtemps, c'étaient les hologrammes. C'était quand même une des choses les plus cool, les plus futuristes du monde. Mais aujourd'hui, c'est un petit peu passé de mode.

Et les hologrammes, on les voit plus guère. Et les Allocab, on les voit plus guère, par exemple sur les cartes bleues. Voyez, c'est ces petites étiquettes qui ressemblent et qui représentent généralement un pigeon. Donc, que des petits hologrammes comme ça, il y en a aussi sur les billets de banque. C'est la même façon envoyée sur tous les billets de banque que les euros, par exemple. Vous avez un petit hologramme, c'est un hologramme, c'est un hologramme.

Ici, c'est une tête de femme et c'est la déesse Europe parce que c'est l'Europe. Et c'est des choses sur les cartes bleues comme sur les comme sur les billets de banque qui sont censés rendre plus difficile la contrefaçon. Mais c'est vrai que si aujourd'hui, c'est si on est honnête, quand on pense à l'hologramme, la première chose qui vient à l'esprit, ce n'est pas les étiquettes de cartes bleues, c'est plutôt les tournées de chanteurs morts. La tournée de Tupac ressuscité en hologramme, en hologramme, oui, celle de Claude François, celle des vice pressés et des tournées de ces chanteurs qui sont en hologramme et qui revivent sous la forme de logos sur scène.

Et aussi, on en parlait tout à l'heure. Jean-Luc Mélenchon qui, lui, n'est pas mort, qui lui n'est pas rassuré, mais qui, en février 2017, s'est dédoublé. Il a fait un meeting à Lyon en vrai et simultanément, il est apparu sous la forme d'un hologramme à Paris. Alors tout ça, Claude François ou pas? Jean-Luc Mélenchon, c'est très bien, mais en réalité, c'est pas du tout des hologrammes avant le terme technique.

Pour ça, ce serait plutôt des reflets de merde sur une vitre. C'est ça, c'est ça. Techniquement, ce que c'est. Je m'explique. Et pour m'expliquer, je vais faire appel à votre mémoire du métro. Stéphane, replongez vous en 1979. La dernière fois que vous l'avez prise, vous êtes si vous êtes assis. Et là, vous voyez devant vous une personne qui vous plaît énormément physiquement.

Mais comme vous êtes à la fois, je remonte très loin.

Mais comme vous êtes à la fois timide et poli, vous vous n'osez pas tout à fait la regarder frontalement. Alors vous faites quoi? Vous faites semblant de regarder par la vitre du métro, là où il y a les câbles poussiéreux et les tags dégueulasses qui défilent. Mais en réalité, ne regardez pas à travers son reflet. Regardez le reflet de la jolie personne qu'il y a dessus bien l'hologramme de Jean-Luc Mélenchon et de Túpac. C'est exactement le même principe.

C'est en 3D nord, c'est pas en 3D. Ça repose sur le fait qu'une vitre, c'est une surface qui est à la fois transparente. On voit ce qui à travers et un peu opaque puisqu'il puisque ça reflète ce qui est, puisque ça reflète ce qu'il y a devant les premières personnes qui se sont dit qu'il y avait grave moyen d'utiliser ce principe pour faire des spectacles. Super! Ces deux messieurs anglais qui s'appelait Henry Dirks et John Anri Paper au milieu du 19ème siècle.

Et ce qu'ils ont fait, c'est qu'ils ont mis devant la scène de leur théâtre une vitre inclinée. Sous la scène, il y avait un personnage déguisé en fantôme qui faisait qui faisait des trucs de fantômes ou des trucs comme ça. Ce personnage reflétait ce personnage qui se reflétait dans la vitre, mais comme la vitre était par ailleurs transparente, comme le sont les vitres. Généralement, le public pouvait voir aussi les personnages qui se trouvaient sur la scène et donc ça donnait l'illusion que le spectre flottait parmi les acteurs.

Alors, John Anri Paper, c'était un peu un bâtard, donc il a fini par évincer Henry Dirks. Et c'est pour ça que cette illusion, aujourd'hui encore, elle s'appelle un fantôme de Paper. Jean-Luc Mélenchon. Tout Claude François. Ce ne sont pas des hologrammes, ce sont des fantômes de paper à une petite amélioration par rapport au 19ème siècle. C'est que ce n'est plus une vitre oblique qui assure la scène, mais un voile, un voile sur lequel on projette l'image de Jean-Luc, mais à travers lequel on peut voir ce qui se passe derrière.

Et donc, on a l'impression que le spectre de Jean-Luc se balade parmi les gens. C'est juste ça, c'est juste ça. C'est juste un reflet et on voit par ailleurs à travers. On a l'impression que les deux se confondent alors qu'il y en a un qui est un qui est un reflet et l'autre qui est une vraie chose. À noter quand même que cette illusion, vous pouvez parfaitement la reproduire chez vous. Tout ce qu'il vous faut, c'est une vitre inclinée et des lampes.

Et je vous montrerai à l'occasion. Si c'est vous étiez dans ce studio, on a des vitres qui les séparent. Et là, je vois votre reflet dans la vitre d'en face et c'est un hologramme. Exactement. Moi, je me vois là et finalement, c'est ça. Je me vois là et je vous vois aussi, Mathieu, c'est que c'est exactement le même principe que Le fantôme du fantôme, bien sûr, vous exceller dans l'univers. On va retrouver ça dans les origines en podcast et sur toutes les applis audio sur le site Europe1.fr.

Lui, ce n'est pas un fantôme de Paper, c'est un amoureux de la moutarde. Il va nous expliquer ici un petit instant, cet Olivier Paul.

16H18 Un matin, Stéphane Bern. Historiquement vôtre, c'est aussi l'histoire des aliments, des plats, des produits. Et parmi eux, un produit typiquement français la moutarde avec votre entrecôte.

Vous en prenez certainement un petit peu ou avec sûrement d'autres choses. C'est vrai que la moutarde est un condiment incontournable, un très vieux condiment. Parce que la moutarde, en fait, désigne deux choses. Elle désigne le produit qu'on trouve dans les pots, mais désigne aussi la plante qui sert à élaborer cette moutarde. C'est une plante qui est originaire d'Asie, comme beaucoup de choses. Évidemment, il y a plus de trois mille ans déjà, les Chinois furent les premiers à utiliser ces graines qu'ils broyait et qu'il mélangeait avec un jus de raisin pas mûr.

Qu'on appelle le verjus est ce qui donne un produit très proche de ce qu'est notre moutarde. La moutarde, elle arrive vraiment en France, chez nous, vers le 13e siècle, et ses plans sont plantés justement dans des régions viticoles, justement pour pouvoir utiliser le verjus pour réaliser la moutarde. Et c'est pour ça que les premières régions productrices de moutarde, c'est la région de Tours. C'est la région de Bordeaux et la région de Dijon, évidemment grande région productrice de vin.

Parce que pour faire une moutarde dont je vous donnerai la recette dans un instant, il faut du verjus, du vinaigre et ces fameuses graines de moutarde. Est ce que c'est? D'où vient le nom moutarde moutarde?

Ce n'est pas un monastère. Il y a une légende que je trouve assez amusante qui raconte qu'en 383, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, revient du combat. Il a gagné et il a fait broder sur son étendard, sur son drapeau. Moult me tarde de rentrer et bâton au vent, le drapeau cache une partie et on ne lit pas. Moult me tarde, mais on lit moutarde.

Quel rapport avec la moutarde? Le produit? C'est à ce moment là que faisait déjà de la moutarde dans la région. Donc, les gens, en voyant ce truc, disent les moutarde reviennent. Et c'est ainsi que ditOn Le Monde boude le mot moutarde et moutarde Schreiner. C'est une légende. On l'a pas vérifié. Ce qui est sûr, c'est que depuis cette époque, Dijon est évidemment un lieu en haut lieu de production de la moutarde. Et que cette plante qui avait pratiquement disparu.

Vous le disiez tout à l'heure de nos champs, revient en force alors que rien que en 2017, on a planté plus de 6000 hectares de plantes de moutarde dans la région et on le doit notamment à une grande maison de moutarde qui s'appelle la maison Fallot, qui réalise encore cette moutarde traditionnelle dijonnaise, on va dire à l'ancienne. Elle a beaucoup évolué aussi, parce que aujourd'hui, on les aromatiser énormément. J'ai plein de sortes de moutarde au miel ou aux noix au cassis.

J'ai même vu de la moutarde. Alors figurez vous, je pas tellement à leurs intérêts et qu'on ne peut pas y d'Orgon. Gustativement, ça n'a strictement aucun intérêt. Mais cette moutarde, en tout cas, vous pouvez aussi la réaliser vous même. Vous amuser à faire une petite moutarde chez vous, ce n'est pas très compliqué. Acheter des graines de moutarde, ça se trouve assez facilement dans des petites épiceries. Vous prenez 150 grammes de graines, 10 centilitres de bon vinaigre.

Il faut faire une petite saumure, donc 30 cm d'eau et 10 grammes de sel. Vous allez mettre vos graines de moutarde dans la saumure pendant au moins 24 heures. Ensuite, vous allez les broyer avec un petit pilon ou alors dans un robot mixeur. Ça dépend si vous voulez garder ou pas les graines larmoyer. Question là dessus est ce que parfois, on voit la moutarde à l'ancienne? Il y a les graines? Est ce que c'est vraiment la moutarde comme elle était au départ?

Oui, mais c'est une question de David moquées. Il y avait même une ironie, non? Oui.

Avant, on n'arrivait pas à mixer suffisamment finement les résultats. Donc, il restait un petit peu de gras et de moutarde qui est un peu moins piquante aussi que la liberté. En fait, la moutarde n'est pas piquante. Attention, un piment est piquant, la moutarde monte au nez. Elle agit totalement différemment. En fait, elle agit sur un petit nerf qui est un nerf qui est au croisement de notre nez, de notre bouche et de nos yeux.

Et si vous prenez par exemple un piment lui pique, il y a une action sur votre bouche et sur vos capteurs.

La moutarde remonte mentonnais, c'est très différent, mais comme ses bras écrasés, il est génial. C'est comme moi. Écraser la moutarde à l'ancienne, elle pique moins. Donc, vous avez découvert le pigment en tout, elle monte. Moissonné, moi, cette sensation particulière. Voilà. Donc, vous allez. Une fois que vous aurez récupéré vos gravent, vous les écrasez, vous rajoutez une petite pointe de vinaigre et puis vous avez une moutarde que vous pourrez vous amuser, éventuellement aromatisée aussi.

Et puis trouve un lapin à la moutarde, par exemple. Oui, la recette, comme toutes les autres Livius sont sur le site d'Europe1.fr. Et ma foi, une fois que la moutarde, vous, mentonnais. Vous avez parfois envie de chercher des noises à la personne qui la fait monter. Voilà la transition. Débrouillez vous avec ça. L'histoire d'une expression chercher des noises avec Stéphane Bern dans un instant.

16H18 Un certain. Mathieu Noël historiquement vôtre. Chers frères, chères sœurs! L'heure est venue d'entendre l'homélie de Stéphane Bern, le mot de la fin chaque jour. L'histoire d'un mot ou d'une expression? Stéphane Oui, Mathieu, vous le savez. En tout cas, vous ne le savez pas, je vous l'approuve, mais très sympathique. Et loin de moi l'idée de vous chercher des noises, mais chercher des noises. Mais d'où vient cette expression quand on dit chercher des poux?

Vous ne ferez l'explication qu'à chercher des poux. Oui, je me déplace à domicile aussi pour chercher des explications d'explications personnalisées. Je faisais moyennant un petit billet au mariage. C'est mignon. Bref, on attend de vous chercher des poux. Restons sur les noises. Au onzième siècle, le mot noize signifie bruit. Vous l'avez compris, cela a donné en anglais boys, oui. Puis la noise a changé de signification. On est passé du bruit à la dispute.

Alors, est ce que parce que pendant les esclandres, on est rarement silencieux? L'histoire avec un grand H ne le dit pas pour chercher des noises. L'expression est apparue au 17ème siècle. Ce qui est amusant, c'est que l'on disait même à l'époque chercher noise pour noisettes, les noisettes étant des choses sans grande valeur. En gros, on cherchait des querelles pour pas grand chose. Vous parliez de chercher des poux tout à l'heure. Et bien sachez qu'en Espagne, on dit Bousse, car la poule Gass, ça veut dire chercher des puces.

On est pas très loin. Et au Brésil, une autre expression est utilisée et très belle. On dit procureur Pelleau et on veut que l'on peut traduire par chercher des poils sur un œuf. En effet, si vous avez remarqué, mais les œufs ont rarement des poils.

En fait, ça peut donner des idées de passe temps pour certaines personnes qui s'ennuient dès l'enfance auraient dû aussi chercher des poils sur les œufs. On le dit aussi en français, mais oui, je ne voudrais pas être trop tatillon. Mais bon, moi, je n'ai jamais dit, en tout cas. Mais oui, je vais chercher des noises. Vivez avec votre temps, sortez peut être exercé là dessus. Oui, alors peut être que je m'interroge sur le niveau de la garde à vue.

Un nouveau numéro? Historiquement vôtre s'achève les amis. Peut être un des plus mouvementés. Si on fait abstraction de la spéciale flics ont été torcher à l'antenne à cause du champagne que peut apporter ce jour là ces femmes qui nous mènent à la baguette. Telle était notre tête cet après midi. Laquelle de ces femmes à poigne? N'ont pas Stéphane Atwell comme vous l'entendez tout à l'heure. Vous avez fait déraper l'émission à ce moment là? Oui, Heigl, qui avait dérapé l'émission avec Jeanne de Berg, mais je vous le demande.

Mais ce n'est pas ça veut dire procréative, c'est que c'est comme ça. Alors, laquelle de nos femmes, baguette de l'histoire, vous a le plus impressionné? Stéphane Jannée. J'aime les femmes qui manient la baguette.

Eh bien voilà, ça restera dans l'histoire. Cette déclaration, c'est phanères aime les femmes qui manient la baguette, eu la férule. J'ai peut être dit la cravache, j'ai une baguette, une baguette de chef d'orchestre. C'est juste écouter Stéphane Ranger ce fouet, en tout cas. Cette émission vous a suffisamment excité comme ça? Qu'est ce qui nous attend demain? Demain, allongez vous sur le divan. Je pense qu'après cette émission, on aurait eu trois grandes petites histoires.

Le père de la psychanalyse, Sigmund Freud, Françoise Dolto, la mère de Carlos? Non, la psychanalyse des plus petits aussi. Une pionnière de la cause des enfants. Et vous, vous nous parlerez de qui est un psy plus récent, plus moderne, Marj Olivier Fogiel, figurez vous, qui vous a allongé sur le divan, Stéphane et devant les caméras de France 3. En plus, vous serez gentil avec lui parce que vous êtes tout appris.

Détrompez vous, Stéphane, je serais virulent à demain. Mathieu a du mal à m'y retrouver. Historiquement vôtre. Tous les jours, de 16 heures à 18 heures sur Europe1 et en podcast sur Europe 1, point est fort.