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16 heures 18 heures sur Europe1, Stéphane Bern et Matthieu Noël, historiquement, votre. Bonjour à toutes et à tous. Stéphane Bern, c'est toujours un plaisir de vous accueillir dans historiquement votre l'émission où l'on vous raconte l'histoire sans jamais la raconter. Bonjour Mathieu.

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Je suis ravi de vous retrouver, mais moi aussi, mon cher Stéphane. Le concept? Vous commencez à le connaître chaque après midi parce qu'on a l'heure 06. On réunit dans un studio trois personnages célèbres qui ne se sont jamais croisés. Et pour cause, ils n'ont pas vécu à la même époque. En revanche, ils ont un point commun aujourd'hui ils en ont même deux, comme vous, Stéphane, et tous les gens qui peuvent se le permettre financièrement.

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Ils vivent à l'hôtel et ils y sont morts, ce qui n'est pas encore mon cas.

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On est déjà dans l'approximation, mais ils ne vivent pas tous à l'hôtel. Non, non, mais oui. En revanche, ils y sont tous morts. Comme disait la chanson, t'as le look coco coco à l'eau qui te colle à la peau. Aujourd'hui, je vous raconte la célèbre créatrice de mode Coco Chanel, qui a passé plus de 30 ans de sa vie dans sa suite du Ritz, situé à quelques mètres de ses ateliers. C'est dans ce palace parisien qu'elle a succombé.

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Et puis, j'ai rencontré ensuite la vie du poète Oscar Wilde, qui est mort dans un hôtel également plus miteux celui là, à Paris aussi. C'était il y a cent vingt ans, jour pour jour. Quant à vous, Mathieu, vous nous parlerez d'une star plus récente, mais qu'on a trouvé aussi mort dans une chambre d'hôtel. Oui, Stéphane, c'est David Carradine, connu notamment pour son rôle de méchant dans Kill Bill. La femme de chambre l'a retrouvé nu et menotté dans un placard.

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Même Tarantino aurait pu l'imaginer.

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Incroyable avec deux galement. Eux ne sont pas ligotés. C'est ça, notre formidables chroniqueur dans l'émission. Mais après ce qu'ils font, dans leur vie privée, dans leur temps libre, ça leur appartient. Elle est enchaînée à ses livres d'histoire, à entrer dans l'intimité des grands de ce monde Clémentine, Portier, Khalfan, Bagouet, Stéphane. Il est vrai que la réalité souvent décevante. Alors, vous vous évoquez des personnages historiques morts à l'hôtel. Moi, je vais vous parler de personnages qui ne sont pas forcément morts à l'hôtel, y ont été enterrés.

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Oui, je vous sent intrigué. Comment ça entérine l'hôtel? Et oui, à l'hôtel, on passe invalide. Vous allez voir qu'à l'hôtel des Invalides, Napoléon est plutôt bien entouré. David Questel le faisait avec nous, comme chaque après midi. David, l'origine d'une invention est aujourd'hui une invention très utile dans les hôtels? Tout à fait. C'est un des seuls endroits où on peut acheter des cacahuètes qui coûte le prix d'un Paris-Lille. Bien sûr, les minibar, c'est une tentation d'aller dans l'univers virtuel.

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On voit les prix, on abandonne alors le dessert. On appelle ça un grand mère, non? Olivier Poulseur oui, mais c'est le rigolaient bien évidemment au plat mondialement connu, avec énormément de déclinaisons. Et on essaiera de voir d'où vient ce riz au lait ou riz grand mère. Aucun rapport avec la thématique du jour Olier. Vous nous le confirmer à ce stade de l'émission? Non, à part le room service, je n'ai jamais vu un rigolet à la carte d'un palace.

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Mais pourquoi pas? C'est une idée à leur suggérer? Oui, parce que c'est diablement bon, c'est sûr. Enfin, Stéphane, c'est un peu comme le dentiste. On a peur, mais on n'a pas le choix. Il faut y passer. Ça s'appelle Burn to be light. Notre oui, ce sera Versac, car moisissent normalement sur les questions d'histoire pure. C'est Clémentine qui l'emporte. Mais attention, une question sur les hémorroïdes de Toutankhamon. Et c'est Stéphane qui reprend la main.

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On verra ça tout à l'heure, mais tout de suite, je ne vais pas y mettre la main tout de suite, découvrir sans plus tarder notre premier personnage du jour. Elle est morte dans la suite qu'elle occupait depuis des années à l'hôtel Ritz, à Paris. C'est ce qui s'appelle être chic jusqu'au bout. Stéphane Bern nous brosse le portrait de Coco Chanel. 18heures Historiquement vôtre, Stéphane Bern et Matthieu Noël, le récit. Je ne sais pas quel est le plus long séjour que vous ayez fait à l'hôtel Mathieu, mais j'imagine que comme tout le monde, ça ne doit guère dépasser une ou deux semaines d'affilée.

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Eh bien, c'est toute la différence entre vous et Coco Chanel. Parce qu'avant d'y mourir, en 1900, on voyait plus d'une femme, mais pas d'y mourir. En 1971, Mademoiselle aura tout au long de sa vie, passée une trentaine d'années au Ritz, c'est à dire pas tout à fait n'importe quel hôtel non plus. Un palace est l'un des plus beaux de Paris, place Vendôme. Le plus curieux, c'est qu'elle n'avait pas vraiment le profil pour vivre au Ritz.

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Coco Chanel, Coco. Plutôt Gabrielle Chanel. Née à Saumur en 1883, Gabrielle est la fille légitime d'un père camelot qui a très vite disparu du paysage et d'une mère qui la laisse orpheline et pauvre à 12 ans. Sa chance, elle l'a saisie à 18 ans à Moulins, où elle trouve une place de modiste dans une mercerie. Elle monte aussi sur les planches de La Rotonde, le café concert local, un beuglant, comme on dit dans l'argot des années 1900.

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Elle y chante quelques standards de son temps, dont un grand succès des chansonniers de l'époque. Qui qu'a vu Coco dans le Trocadéro?

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Comme le chante Audrey Tautou dans le film Coco avant Chanel, j'ai perdu mon ancien Gasana, tout près du Trocadéro. Il est loin qu'elle pourra m'aider. C'est génial, cette chanson, je la veux.

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Les officiers adorent. Évidemment, Mathieu et Gabriel ne tardent pas à se faire baptiser Coco, un surnom qui la suivra toute sa vie à boulins coco et aussi plusieurs histoires d'amour avec des hommes plutôt aisés. À leur contact, elle se prépare à intégrer une haute société qui lui était jusque là totalement étrangère. C'est un Anglais, Boy Capel, l'amour de sa vie, qui lui avance les fonds pour ouvrir en 1910 sa première boutique de mode en plein Paris, au 21 de la rue Cambon, en plein cœur du quartier.

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De l'élégance, du luxe, de la mode et des arts, à deux pas du Ritz et de la place Vendôme. Elle y vend des chapeaux, ses toutes premières créations au fil du temps. Chanel s'agrandit. Quelques années plus tard, Mademoiselle Chanel emploie déjà 300 ouvrières et rembourses Boy Capel, bien décidé à ne jamais dépendre de personne. Très vite, elle crée son style. Un style qui sait sentir l'esprit d'un siècle où les femmes commencent à se libérer, notamment à travers leurs vêtements ou leurs coiffures, comme cette coupe à la garçonne que Chanel adopte fièrement.

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Coco Chanel invente une mode qui s'inspire du sport décontracté mais élégante, des tenues associant cardigan et pantalon qui libère les femmes, du bustier, des corsets et des chapeaux surchargés. Pour la créatrice, l'élégance du vêtement, c'est la liberté de bouger. L'écrivain Paul Morand, quant à lui, écrit qu'elle est l'ange exterminateur du style 19ème siècle. Ça fait scandale. Matthieu, rendez vous compte. Il arrive même qu'on aperçoive l'ombre d'une cheville d'une femme qui s'habille en Chanel.

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Non pas une chemise, Stéphane, mais Coco Chanel s'en moque et impose sa marque à la fois élégante et hors du temps, parfois d'une simplicité folle. Il suffit de songer à la petite robe noire dessinée en 1926 et iconique. Dieu sait qu'elle a fait jaser avec ce fourreau presque trop simple et cette couleur qui est celle réservée au deuil. Mais Dieu sait aussi que tout le monde l'aura copié sans jamais l'égaler. La petite robe noire. Et c'est loin d'être le seul modèle emblématique de chez Chanel.

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C'est elle qui invente les phobies. Jewell qui imagine le sac en bandoulière parce qu'elle, elle, en avait assez de perdre le sien. Elle encore qui associée en 1920 son nom à un parfum immortel, le célébrissime numéro 5. Un chiffre qui fait allusion au cinquième échantillon que sont nés le parfumeur Ernest Beaux avait proposé à Chanel pour la première fois, le monde de la mode et celui du parfum se rejoignent pour créer l'un des plus gros succès de l'industrie mondiale du luxe.

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Pourtant, les années 30 ne sont pas faciles pour Chanel. La concurrence s'aiguise et elle est frappée par une suite de drames et de ruptures. Coco fait ce qu'elle sait faire de mieux. Elle se réfugie dans le travail et passe sans cesse de son atelier de la rue Cambon, au Ritz, place Vendôme. Elle semble préférer l'hôtel à ses propres appartements situés au deuxième étage, au dessus de la boutique et de l'immense salon où se font les essayages. En 1935, Coco Chanel décide de s'installer pour de bon dans une des suites de l'aile Cambon.

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Une suite. Elle même, la décoration met quatre ans plus tard, la guerre éclate. Les Allemands sont à Paris. Chanel doit fermer un temps le magasin de la rue Cambon et licencie tout son personnel. A 56 ans, la reine de la mode s'enferme dans sa suite à quelques mètres seulement des chambres où se sont installés les Allemands qui ont réquisitionné le Ritz. Comme tous les autres palaces parisiens, le Ritz, c'est celui que Göring choisit pour installer les bureaux de la Luftwaffe, l'armée de l'air allemande.

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En revanche, l'hôtel est le seul des grands palaces parisiens autorisés à recevoir des clients. Coco Chanel peut donc garder sa suite pour Coco Chanel. La vie mondaine continue, comme la vie professionnelle d'ailleurs. La vie amoureuse aussi. Beaucoup lui reprochent son histoire avec le baron allemand, le caissier diplomate espion également, Hans Küng, fan des goulags. Mais Coco Chanel ne s'en émeut pas. Elle considère qu'elle n'a pas à se justifier de sa vie privée. Elle aurait sans doute pu reprendre à son compte la formule d'Arletty, restée célèbre.

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Mon cœur appartient à la France, mais mon cul n'appartient qu'à moi. Elle aurait même dit Mon cul est international, a ajouté contrairement à d'autres. Coco Chanel ne passera pas devant un tribunal. À la Libération, mais par tout de même 8 ans en Suisse pour un exil volontaire, le temps de s'éloigner du tumulte des années d'épuration. Mais mademoiselle Chanel n'a pas dit son dernier mot.

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Coco Chanel rentre en France en 1953 et s'installe à nouveau Rett. Elle a maintenant 70 ans. Elle y retrouve ses habitudes et sa suite de trois pièces de chambres et un salon aménagé à son image. Un univers luxueux, mais jamais tapageur, où se mêlent des commodes chinoises, des paravents en laque, des canapés en daim beige, des lampes de cristal. Et heureusement que Chanel à cet endroit pour se ressourcer parce que les temps sont durs. La reine de la mode a vieilli.

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La nouvelle concurrence dans ce milieu est féroce, à commencer par celle du jeune Christian Dior et de son new look. Mais Coco Chanel ne renonce jamais. On l'a dit plus tyrannique que jamais, de plus en plus exigeante et isolée. Elle travaille, travaille, travaille encore et continue de construire sa légende et son empire. Collection après collection, avec des succès immenses comme sa pièce devenue iconique, son célèbre tailleur en tweed. Mais les années passent et elles sont cruelles.

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Dans L'Express, la journaliste Françoise Giroud écrit une phrase superbe à propos de cette vieille dame qu'est devenue Coco Chanel. Elle est furieuse et droite comme un capitaine sur le pont d'un vaisseau qui sombre, le dimanche 10 janvier 1971. Coiffée, maquillée, tiré à quatre épingles, comme toujours, Mademoiselle Chanel rentre de sa promenade. Elle salue le concierge du Ritz. Arrivé dans sa suite, elle, elle s'étend sur son lit avant d'appeler Jeanne, sa femme de chambre, pour se plaindre qu'elle étouffe.

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Elle a mal quelque part dans la poitrine. Elle fait quelques mouvements encore, prononce quelques derniers mots. Si elle murmure à Jeanne Vous voyez ma petite, c'est comme cela que l'on meurt. Et à 87 printemps, Coco Chanel s'éteint un dimanche, un jour de repos, elle qui détestait du dimanche, mais elle meurt au Ritz et on fait difficilement plus élégant comme dernière étape avant la tombe. La sienne est toute sobre. A Lausanne, une sépulture qu'elle avait choisi de dessiner elle même.

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Avec une particularité il n'y a pas de dalle pour recouvrir la terre au cas, disait Coco Chanel ou je voudrais ressortir rotin.

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Historiquement, votre Coco Chanel n'est pas ressortie, Stéphane, mais sa marque, elle, reste éternelle pour continuer à parler de Coco Chanel. Nous sommes avec l'écrivain Yann Kerleau.

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Bonjour, bonjour, bonjour Yann Kerleau. Vous avez longtemps travaillé dans le monde de la mode. Vous avez notamment publié Les dynasties du luxe et des secrets de la mode chez Perrin. Des secrets? Coco Chanel en a emporté plus d'un. Dans sa tombe. Beaucoup d'éléments restent invérifiables sur sa vie. Elle l'a beaucoup romancé. Coco Chanel a toujours cherché à s'inventer un passé, à tout dissimuler jusqu'à sa véritable date de naissance. Tous ces mystères autour de sa vie.

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Est ce que c'est ce qui fait sa légende aussi?

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Kerleau Je pense qu'elle a mis beaucoup de temps à faire sa légende et beaucoup de réflexion, mais elle a été aidée dans cette réflexion d'une manière spectaculaire par ses premiers amants. D'abord, Etienne Balzan, le richissime homme d'affaires, mais plutôt dilettante, qui lui a dit surtout ne parle jamais de ton passé puisqu'il était au courant de sa naissance qui n'avait rien de prestigieux dans une famille qui ne l'était pas davantage. Donc, dès le départ, dès son arrivée à Paris, en tout cas, elle a commencé à comprendre ce qu'il fallait faire et ce qu'il fallait taire.

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À l'époque, c'était inconcevable d'en faire au contraire une forme de storytelling, comme on dit aujourd'hui. De dire que je suis une self-made woman et je suis née justement rien. Et je suis devenue Coco Chanel. Ce n'était pas du tout le récit qu'elle voulait donner. Elle préférait ne pas parler de son père. Je pense que les relations qu'elle avait tissés avec beaucoup d'efforts verticaux et horizontaux, elle a dû évidemment choisir. La voie du mystère était la bienvenue.

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Elle va d'ailleurs s'en servir également quand elle va commencer à créer des parfums. C'est elle qui les a créés. Bien sûr, Ernest Beaux, dont vous avez dit un mot tout à l'heure. Et quand elle va comprendre qu'un parfum, ça peut sauver la couture de temps à autre, quand il y a des années difficiles, surtout après la guerre. Quand, évidemment, elle va faire un retour très discuté après une absence de plus de dix ans passés à manger des blinis et du saumon dans un hôtel très agréable, l'hôtel des Bergues.

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Oui, il a un domaine. Choisissez bien la ville. Alors forcément, aborderait l'ordo que vous connaissez. Mais je crois. Ce qui est très frappant, c'est que elle n'a jamais plus fait attention à quoi que ce soit puisque elle avait deux pour cent du chiffre d'affaires des parfums, ne touchait rien sur la couture, mais pouvait dépenser sans aucune limite tout ce qu'elle voulait. Un beau contrat de travail négocié avec la Ville d'attirer des gens, voilà ce qu'il faut faire maintenant qu'elle ne l'a jamais.

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Elle habitait évidemment toujours l'hôtel dans des conditions plus agréables, puisque c'est une maison là, avec des gens pour vous servir. Il n'y a jamais de salaire à payer. C'est le rêve.

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Est ce qu'on a une idée de combien coûtait une nuit au Ritz à l'époque? Parce que si elle a vécu 30 ans, peut faire un calcul si écouté. Aujourd'hui, elle est à 1500 la nuit ou la nuit. Donc, évidemment pas pour une suite, puisqu'elle avait beaucoup, beaucoup de goût pour les appartements assez grands. Il faut aussi ne pas oublier qu'elle avait vécu un moment donné, 29, rue du Faubourg Saint-Honoré, dans un hôtel absolument splendide, mais un hôtel particulier là où elle avait.

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Elle avait deux étages et ensuite, elle a trouvé avec beaucoup de goût, de finesse, que c'était mieux d'avoir peut être moins grand et d'être parfaitement servi depuis le petit lever jusqu'au coucher du soir. On lui faisait un forfait, rassurez moi, j'arrive. J'ai calculé au jour le jour. Si c'était 1500 la nuit, j'arrive à 16 millions 200 000 sur 30 ans. Ça fait un sacré budget, comme un logement. Je pense que ça a été noyé dans ce qu'on appelle la colonne des frais d'hiver.

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Mais dites moi, nettoyer Kerleau, au fond, est ce qui lui plaisait à l'hôtel, c'est qu'elle était servie. Elle n'avait à se préoccuper de rien. Et surtout, mais ça montre aussi une femme qui ne sait pas si elle n'avait pas d'intérêt pour recevoir ou s'intéresser à son intérieur. Mais elle ne pensait qu'à travailler, d'ailleurs. Ces ateliers étaient à deux pas taxés. C'est comme elle fait figure d'exception dans ce monde de la mode où d'abord, qui était très masculin on peut.

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On cite beaucoup d'hommes, mais il y a peu de femmes. Très masculin? Oui et non. Parce que quand elles commencent vraiment, c'est à dire autour des années 1910, il y a déjà eu, bien sûr, les cercueils Callo. Ensuite, il y a eu bien sûr Madeleine Vionnet, qui a pratiquement l'âge de Chanel et qui va avoir aussi un très grand rôle dans la couture. Mais ce que je crois, si vous voulez qu'il a beaucoup boosté, c'est d'ailleurs ce qu'elle a dit à la fin de ses jours.

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Elle a. D'être couturier, on ne disait pas à l'époque couturière, grandeurs des couturiers, c'est de passer sa vie pratiquement à genoux et en général courbé, et donc elle l'a fait. Mais jusqu'aux dernières heures, parce qu'elle est adorait le travail et je pense qu'il lui a donné aussi une sorte de passeport international qui était très au point puisqu'il y avait déjà les différents amants qui s'étaient succédé, de nationalités diverses et variées. Et en même temps, grâce aux parfums, elle a une notoriété absolument extraordinaire et mondiale.

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Elle a travaillé jusqu'au jusqu'au bout, jusqu'à 87 ans. Elle était à l'ouvrage encore. Et est ce qu'elle est? Vers la fin de ses jours, elle pensait à la succession pour que sa marque lui survive évidemment, et reste à un certain niveau d'exigence qu'elle avait lorsqu'elle a préparé ça ou c'était après moi le déluge. Ce sont plutôt les vertus mères qui ont préparé ça, c'est à dire la famille qui avait qu'il avait sauvé du désastre en allant lui proposer ce nouveau contrat d'existence à partir de l'année 53, où elle est revenue à Paris, où elle a été très mal accueillie.

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Ça a été très mal accueilli parce qu'il y avait quand même un petit peu. On pourrait dire que la période de la guerre, où elle a passé six ans dans des conditions non pas épouvantables, avait évoqué au risque qui était réservé aux Allemands et où elle avait trouvé non pas un amant de passage parce qu'elle ce sera le dernier grand amour de sa vie. Et les vers TMR auront cette ce talent extraordinaire d'avoir gommé purement et simplement tout ce qui était fâcheux et discutable.

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Sa collaboration, donc, avec les Allemands en lui offrant ce retour inespéré où là, on lui dira Nous allons ouvrir des boutiques de couture, des boutiques d'accessoires, des boutiques de parfum. Vous les choisirez, vous aurez le budget illimité de la décoration et vous pourrez vous rendre dans n'importe laquelle de ces galeries d'art ou en tout cas de consommation, sans bien entendu avoir réglé quelques déplacements que ce soit. Incroyable! Ce qui est étonnant, c'est la mode.

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Revenons un peu du style qu'a créé Coco Chanel. Je l'ai évoqué dans mon récit un kerleau. Elle a réinventé la petite robe noire. On lui doit à la fin du corset qui change la silhouette de la femme française et fait l'éloge de sa minceur. Le port des vêtements noirs qui ne se portaient pas. Je me rappelais que le noir était la couleur des enterrements. Et c'était mal vu pour une femme de s'habiller en noir. Elle l'utilisation transgressive du vestiaire masculin aussi.

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Elle est. Elle est au fond la pionnière du minimalisme qui a apporté une forme de modernité à l'allure de la femme. Non.

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J'aime beaucoup ce que vous dites sur le minimalisme parce que ce n'est pas nécessairement la chose à laquelle j'aurais songé en premier. Mais le noir, oui, le noir qui était banni, comme vous l'avez dit très justement. Et la seconde chose, qui était aussi bannie de la haute couture, c'était le jersey, c'est à dire le jersey. C'était vraiment l'étoffe minable et miteuses que personne dont personne ne voulait entendre parler dans un atelier de haute couture. Elle a imposé, comme elle a imposé aussi une silhouette qui était beaucoup plus simple que celle qui était en vogue chez Poiret à l'époque ou chez d'autres.

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Et donc, elle a rendu la gestuelle de la femme beaucoup plus facile. Et là aussi, elle avait le goût des pantalons. Elle avait appris ça chez son amant, le duc de Westminster, puisque le tweed vient aussi de là. Les fameux tailleurs en tweed, c'est l'empreinte qu'elle a fait. Comme quoi la chasse à courre et la chasse à tire ramènent à tout. Et donc, je crois que le minimalisme que vous avez évoqué, il est vrai, dans cette sorte de goût de la perfection qu'on voit dans tous ces modèles qui ne sont pas du tout éminemment sexy vus dans notre culture d'aujourd'hui, mais qui ont un tombé absolument parfait et une finition qu'on ne trouve plus.

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La preuve du succès de Coco Chanel encore aujourd'hui, c'est l'exposition qui lui est consacrée actuellement. Gabrielle Chanel, manifeste de mode au Palais Galliera, Musée de la mode à Paris, jusqu'en mars 2021. Et heureusement, vous avez le temps de la visiter avant le confinement. Qu'est ce qui vous a marqué dans cette exposition? Alors, ce qui est très intéressant, c'est à la fois la trajectoire qui est faite, la chronologie de tous les événements qui ont ponctué sa vie et qui est rappelé de manière très intelligente dans cette exposition.

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Et ce que j'ai pour ma part le plus aimé, c'est tout ce qui concerne les accessoires et en particulier les bijoux, puisqu'en 1932, dans son hôtel particulier de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, pour la première fois de sa vie, elle va lancer une exposition de bijoux d'une qualité absolument exceptionnelle de diamants, d'émeraudes, de rubis, etc. J'ai trouvé fantastique. Pour ma part, que la famille t'énerve, se décide. Il y a quelques années maintenant, il y a près d'une trentaine d'années, à relancer les bijoux Chanel, les bijoux Authentic.

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Il ne faut pas oublier de dire qu'aujourd'hui, la joaillerie est très bien représentée dans la maison Chanel, à la fois avenue Montaigne. Et c'est vrai que ce qui était incroyable, c'est Metternich disait le vrai chef d'oeuvre, c'est de durer. Et c'est vrai que Chanel continue de marquer les esprits même après le passage de Karl Lagerfeld. En tout cas, merci Kerleau. Je rappelle de vos ouvrages Les dynasties du luxe et les secrets de la mode, paru chez Perrin.

[00:22:30]

Merci beaucoup. Merciens financiers européens.

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Historiquement, votre patron a parlé magnifiquement des crois de Coco Chanel élevés dans le luxe. On était dans le chic et maintenant, on voit plonger sous les jupes. Le choix Martine. D'horticulteurs? Effectivement, Stéphane. Qu'est ce qui se passe traditionnellement quand Clémentine arrive au studio? Eh bien, les tétons ont tendance à pointer.

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Essayons de contenir nos émotions et accueillions vite Clémentine. Dans ces cas là, j'entendais à l'instant vous vouliez m'entraîner sur des voies grivoises, mais dites vous bien que tout ce qui va pointer, ce sera par la rigidité cadavérique. À Cadavériques, et pas autre chose. Parce que le 240 neuvième anniversaire aujourd'hui même de la fondation de l'hôtel des Invalides par le 14 mars, est l'occasion toute trouvée d'évoquer ceux qui y sont enterrés. Il y a les restes mortels de plus de revers de main bien dans les yeux.

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Matthieu, 20 personnes, 20. Oui, mais vous savez ça. Mais je ne crois pas. Alors, on ne parle que de Napoléon et de son fils obèse. Alors, on va réparer ça aujourd'hui. Et l'Hôtel national des Invalides est aussi le plus important dépôt de Carthy Taffe de France. Alors, pourquoi est ce qu'on a conservé deux tentes? Parce que le cœur est un organe très précieux. Et pendant longtemps, on pensait que le cœur était le siège de l'âme.

[00:23:50]

Donc, naturellement, on a commencé à conserver le cœur dès qu'un roi de France mourait dès le troisième siècle. Et puis, de leur vivant, les rois décidaient à laquelle l'institution église. Leur cœur est chaud.

[00:24:05]

Là, bien sûr, vous pouvez aider. On le sait, beaucoup veulent de Grenay.

[00:24:09]

Des dispositions tout de suite. Stéphane et Mathieu, vous avez fait?

[00:24:13]

Moi, je veux que ça qui le concerne?

[00:24:15]

Mon cœur dans le formol, dans du formol. Vivez votre coeur à quelqu'un d'autre.

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Les fans, le docteur Charlier, lui qui pratique des autopsies allant chez lui. Il a dit oui, mais lui a décidé de se faire incinérer ses cendres dans une urne grecque avec des scènes érotiques. C'est bien vrai, en tout cas, Enrica. Il a fait don de son coeur au Collège royal du Prytanée de La Flèche. Et puis Louis, 13 et Louis, 14 ans, ont fait don de leur coeur à l'église Saint-Louis des Jésuites, qui est aujourd'hui l'église Saint-Paul, dans le marais.

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Vous voyez? Bon, alors. Du coup, comme on faisait ça pour les rois, on a pris l'habitude de le prendre, de le faire aussi pour des personnages illustres. Et voilà pourquoi il y a de nombreux choeurs aux Invalides. Et le premier a été celui de Vauban. C'est Napoléon qui a demandé à ce qu'il soit transféré aux Invalides en 1808, dans la crypte Saint Jérôme, vous avez le cœur du général Leclerc et de son fils. Et puis, il y a cette fameuse crypte des gouverneurs dont parlait Stéphane à l'instant.

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C'est un endroit merveilleux et c'est dans cette crypte que reposent les dépouilles des plus grands de nos soldats. Et il y a donc des choeurs. Imaginez cette crypte assez tout en longueur, assez étroite. Vous avez à la fois des pierres tombales pour les dépouilles qui sont là dans leur intégralité. Et puis, il y a ce qu'on appelle des SIPS, c'est à dire des colonnes sur lesquelles sont posées des urnes en marbre noir. Et là, vous avez des cœurs.

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Vous avez par exemple le cœur des blés et blé. C'est celui qui a dirigé les Pontier pendant la Bérézina. Vous saviez tous ces soldats de la Grande Armée qui se sont mis à moitié nue dans l'eau glacée pour permettre au reste de la Grande Armée de passer la Bérézina? Il y a aussi le cœur du général Baras. Gady, lui, lui, les mots de fatigue et de maladie contractée pendant la recette de la retraite de Russie. Il y a là les cœurs de toutes sortes de généraux dont les noms nous disent plus grand chose.

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Mais en tout cas, ça paraît bizarre d'avoir fait ça. Mais ce n'est pas du tout un réflexe ou une habitude de tout à fait antédiluvienne de nos arrières grands parents, puisque le dernier coeur transféré ici, dans la crypte des Invalides, c'est celui de l'arrêt de la reine médecin de la Grande Armée, absolument merveilleux personnage. Et son cœur a été transféré du cœur. Oui, il a été transféré en 1992 à pas trop de. Voyez, ce n'est pas si vieux, mais alors au milieu de tant de cœurs virils des plus grands héros de notre histoire militaire.

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l'Hôtel national des Invalides n'a accueilli que deux chœurs de femmes. Le premier Bon allez hop! Catherine de Vire Timber. Elle meurt en 1835 et en fait, elle est la cause de Jérôme. Non, c'est pour ça. Vous voyez, c'est un peu comme madame Bertolo au Panthéon. Elle est là parce qu'elle est morte, parce que son mari est mort et à peu près au même moment, on les amis tous les deux au Panthéon. Alors donc, elle est là par la grâce de son mari.

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Mais il y a une autre magnifique figure féminine, une héroïne rentrée dans l'histoire sous le nom de l'héroïne au verre de sang. C'est Marie Maurits de son Broglie, comtesse de ville, l'UME, fille de François. Gouverneur des Invalides sous la Révolution. Et là, ça, c'est une histoire extraordinaire. Parce que, voyez vous, en 1792, au moment du massacre de septembre, les sans culottes chargent des armes. Or, l'artillerie est aux Invalides, donc on se ruent vers les Invalides, on prend les Invalides pour pouvoir se procurer de la poudre et des fusils.

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Et le bal au gouverneur des Invalides? Qui est ce monsieur de son Broglie? Ce fait s'interpose. Il essaie d'empêcher le sacre des Invalides. Il est arrêté le 16 août 1792. Il est dépassé par la foule et par les évènements. Et c'est là. C'est là que la légende raconte qu'il fut épargné parce que sa fille Marie, qui elle même avait 25 ans, qui elle même est blessée d'un coup de sabre, accepte de boire un verre de sang des victimes qui viennent juste d'être décapités.

[00:27:56]

C'est une histoire incroyable. Comment elle a eu l'idée, lui? On lui a imposé Stanislas Maillard, qu'on appelait tape dur.

[00:28:03]

Qui? Si ceux qui s'improvisent chef du tribunal, un tribunal, que c'est à la prison de l'Abbaye où on bouron, on tue les gens à coups de massue. Alors, il lui aurait plongé son verre dans un bain de sang bien frais qui recueillait le sang des décapités. Et en lui disant Si tu veux sauver ton père, tu bois ça. Elle l'aurait bue sans hésiter en s'écriant Vive la nation! Et ainsi, elle sauve son père. En fait, on pense que tout simplement, elle se serait interposée pour essayer de sauver son son père et qu'ensuite, elle aurait demandé un verre d'eau.

[00:28:35]

On lui aurait apporté un verre d'eau. Mais comme il y avait des massacres partout autour d'elle, l'eau était rougie de 200. Et voilà, la légende se crée sur cette anecdote. Quoi qu'il en soit, Maillard, dit Abdur, a bel et bien relâché son père. Mais on est quand même Soulas sous la Révolution française et il sera exécuté. À un acte héroïque? Ben oui, ben non. La Bobbio Goba Écoutais a eu quelques jours de plus ou moins.

[00:29:01]

Ils ont eu le temps de se faire des adieux déchirants. Bon, alors, c'était cet acte héroïque de Marie Mauris, inspiré de nombreux auteurs. Et puis, naturellement, le plus grand des dieux de tous, Victor Hugo. Elle meurt. Elle meurt après la révolution. Elle a survécu. Elle était partie en Allemagne. Puis elle est. Elle meurt le 15 mai 1823 à Avignon. Elle y est inhumée, mais son cœur est embaumé. Et en novembre 1850, il y a 170 ans, l'urne contenant son corps embaumé et convoyés par bateau par le Rhône et les canaux de la Seine jusqu'à Paris.

[00:29:35]

Et donc, Marie Maurits de Broglie est la seule femme présente dans le caveau des Gouverneurs, à l'hôtel des Invalides. Sa présence dans ces lieux excuse l'absence de son père parce que son père a été guillotiné du côté de Picpus de l'actuel cimetière de Picpus, alors qu'en tant que gouverneur des Invalides, il aurait dû être inhumé dans cette crypte. La prochaine fois que vous vous rendez aux Invalides, eh bien ayez une petite pensée pour Marie Maurits de son Broglie.

[00:30:03]

Entré dans l'histoire comme l'incarnation du dévouement filial.

[00:30:08]

C'est beau, c'est beau. Je suis très ému. Merci Clémentine Portier Kaltenbach. Clémentine ne bougeait pas dans un instant, le cuise, ce jeu où Stéphane père souvent. Dernière excuse en date l'absence de public pour l'encourager. Parce que le public n'est pas là. Je n'arrive pas, du coup aujourd'hui. Vous avez prévu un effet public. Est ce que vous êtes prêts?

[00:30:30]

Je suis prêt. On va voir si ce subterfuge vous rend meilleur. 18. Historiquement, c'est une séquence culte de notre émission, mais qui, hélas, abime jour après jour la belle amitié qui régnait entre Stéphane et moi en début de saison. Pour vous situer le degré d'animosité auquel nous sommes parvenus la semaine dernière, Stéphane m'a quand même lancé une asperge de perversité. Vous êtes passé à deux séances de psy par semaine. Vous allez peut payer, faire subir live notre fameux queers.

[00:31:01]

Première question pour vous, Stéphane, et c'est l'asperge de la perversité qui vous dit. Pierre et Marie Curie ont eu une fille délaissée, Pierre et Marie Curie. Ils ont eu une fille, Irène Joliot-Curie. Mais qui était son mari? Irène Joliot-Curie. Frédéric Joliot, qui était elle avait été mariée avec Frédéric Joliot-Curie. Eric Joliot. Qui est Frédéric Joliot-Curie. Il était chimiste aussi. Il était chimiste aussi, mais ils ont tous eu lieu. C'est lui qui a eu le prix Nobel de chimie.

[00:31:39]

Je ne comprends pas ce qu'on attend de vous. Les fans. Et il n'était pas chimiste. Il avait une particularité Frédéric Joli dans ce qu'il faisait à la manière dont Tabors. Moi, ce que je sais, ce que je me souviens. Il a été chimiste, phusis, physique, chimie. Il a eu le prix Nobel de chimie. Il est prix Nobel de chimie et ensuite, il s'est engagé en politique. C'est tout.

[00:32:01]

C'est déjà pas mal, Stéphane, mais découvrons si vous avez perdu. C'était une question vraiment dégueulasse de perversité. La question devait vous faire deviner qui était Frédéric Joliot par rapport à la famille Curie. Frédéric Joliot a épousé Irène Curie. Elle devient Irène Joliot-Curie et Frédéric Joliot était l'assistant de Marie Curie.

[00:32:29]

On en avril, Resnais, ça n'a pas été précisé.

[00:32:34]

Comment ça? Non. Vous auriez dû dire quel rôle il jouait auprès des Curie à ce moment là, vous aurez deviné Crabbe Cc5 Oui ou non, ça, c'est pas très long.

[00:32:45]

Parce que là, vous m'avez lancé sur la vie de Frédéric Joliot-Curie. Tout à fait, Stéphane. Mais le queers comporte des pièges. Et vous avez perdu. Question numéro 2 Clémentine.

[00:32:56]

Elle est pour vous. On appelle les phares des phares à cause de l'île de Pharos, située devant Alexandrie. Vrai ou faux? C'est intéressant, ça. À cause de Pharos, c'est le phare d'Alexandrie. Je dirais oui.

[00:33:14]

Voyez Stéphane, comment bien répondre à une question? Vu la différence avec TDD sans bavure? Effectivement, et bien formulé. Contrairement à la vôtre, je le concède Stéphane, mais c'est néanmoins un point pour vous, Clémentine. D'ailleurs, sur Pharos avait été construit le premier phare haut de 150 mètres. Il faisait partie des sept merveilles du monde. Il a été détruit au 14e siècle par un tremblement de terre et récemment reconstruit dans la propriété de Stéphane. Effectivement, mais en deux fois plus grand parce qu'il estimait que 150 mètres, c'était un peu petit.

[00:33:47]

Question numéro 3 pour vous, c'est Benjamin Franklin qui est Benjamin Franklin? Bah ouais, quand même. Il a participé à la Déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique. Connu également pour ses travaux sur l'électricité, la foudre, les lunettes à double foyer, cet homme illustre a écrit un livre sur Comment draguer une femme avec 100 de réussite. Vrai ou faux?

[00:34:05]

Il a écrit Tengri, un âne comme l'art de la séduction. Est ce que Benjamin Franklin, qui a écrit tous ses livres notoire des livres d'importance, aurait écrit également un bouquin sur Comment draguer une femme avec %100 de réussite? Vous vous souvenez? L'autre jour, Stéphane Bern a raconté qu'il allait faire ce qu'il lui fallait. Il a actionné un livre sur les usages du monde, je crois. C'est pas ne pas vraiment creuser cette idée. Je vous aide une fois n'est pas coutume.

[00:34:34]

Effectivement, si il a écrit un livre sur les bonnes manières, en quelque sorte, c'est pas faux, certainement, en tout cas. Et donc, la réponse à la question vous est posée. Ce qu'il a écrit? Un livre sur Comment draguer une femme?

[00:34:47]

J'imagine que dans les usages du monde, il y a là l'éducation de la CDU ou comment se comporte avec une femme. Je dirais oui, allez, mon Dieu, je voulais vous aider.

[00:34:56]

Je vous ai induit en erreur, mais non, ce n'est pas ce que je voulais dire, c'est que vous aviez la bonne réponse. Il n'a pas écrit un bouquin sur Comment draguer une femme avec %100 de réussite. En revanche, il l'a écrit en tout cas sur les bonnes manières. Il est écrit Stéphane, écoutez bien, c'est seulement, à mon avis, à votre bibliothèque, il a écrit Forte, proud les pétés fièrement, un essai sur les flatulences écrits en 1789 qu'il était en faveur des Etats-Unis en France.

[00:35:22]

Comme quoi les soirées de l'ambassadeur ne savaient pas toujours que des Ferrero Rocher.

[00:35:26]

Vous avez conscience que vous êtes entre un fait historique? C'est dommage. Ce n'est pas moi l'idée que ça glisse de Benjamin, alors que la seule chose qu'il ait faite dans sa vie. Oui, ça va faire du bruit. Question numéro 4 Clémentine Kaltenbach. Anne Roumanoff, que l'on retrouve toujours sur Europe1 à 11h. Un master en histoire. Vrai ou faux? Oui, je le crois volontiers. Oui, c'est le cas aussi de Guillaume Gallienne. D'ailleurs, il y a beaucoup de mal et l'histoire est une discipline très attrayante à laquelle on ne m'a jamais caressé l'esprit de Noël.

[00:36:12]

J'ai appris à Sciences ont fait de l'histoire. Stéphane, on est bien, en fait, des histoires.

[00:36:18]

Bertrand C'est complètement faux.

[00:36:21]

Anne Roumanoff Mincommerce Un master d'histoire fait un point, au moins pour moi, fait une école de commerce à Sciences Po. Elle est diplômée de Sciences Po. Ça qu'elle plus promo 86.

[00:36:35]

Comme Jean-François Copé, David Pujadas et une autre célébrité vous même nommée Beigbeder aussi.

[00:36:43]

Mais quelle promo! Alors que tout le il y a victoire malgré cette mauvaise réponse.

[00:36:49]

Clémentine, vous renforcez?

[00:36:51]

Oui, vous remportez le coup. Stéphane Masiero Il a très mal démarré le coup. Il y a eu des bonnes. Il a eu des bons raisonnements, mais les bons raisonnements ne suffisent pas dans le Queens. Sérieux, vraiment sérieux. On retiendra. Le livre semblait résigné. C'était le livre central de l'œuvre de Benjamin Franklin, Stéphane Le Pen. Bien pété, pétée, fièrement, fort, légèrement, oui. Exclusivement sur la touche pour fièrement.

[00:37:20]

16H18 Henrotin Stéphane Bern et Matthieu Noël historiquement vôtre, vous écoutez historiquement vos deux heures d'histoire, mais aussi d'humour, grâce notamment aux blagues désopilante de Stéphane Bern, mon impayable acolyte. Parfois, il vous faut un petit peu de temps pour les comprendre. Mais une fois que c'est fait, qu'est ce qu'on se marre? Souvenez vous. Moi, j'étais plutôt plus voyou, oui, deux écoles. Je n'avais pas besoin, j'avais mûri, immature et coiffé comme un Playmobil.

[00:37:56]

Il faut suivre. Sacré Stéphane! Heureusement, historiquement vôtre, c'est aussi de l'histoire avec chaque après midi, trois personnages très différents, mais présentant un point commun Stéphane Wirathu, aujourd'hui trois stars qui sont mortes à l'autel après Coco Chanel. Je vais vous raconter la fin douloureuse d'Oscar Oye, douloureuse, mais peut être pas autant que celle de David Hallyday. Cet acteur américain célèbre pour son rôle dans Kill Bill, qui a terminé ses jours dans un placard. Vous dites Karrada, vous vous jouez jusqu'au bout?

[00:38:27]

J'étais parti sur Carradine. Mais effectivement. Eh bien, je vais dire Karrada parce que c'est comme ça qu'on devait l'appeler. Finalement, on ne va pas l'appeler Carradine. Eh oui, il est mort et on l'a retrouvé dans un placard. Qui plus est, en Thaïlande, la police l'a retrouvé nu, avec une corde au cou et au sexe. La piste de l'accident bête est privilégiée. Heureusement, on ne joue jamais à la corde. Ce sont nos chroniqueurs David Quincey le l'apaise, qui nous raconte les origines du minibar.

[00:38:52]

Tout à fait. C'est cet endroit où on peut acheter des cacahuètes à 50 euros. Mais du coup, un autre goût les petites bouteilles, c'est mieux quand ça fait la côte. Et oui, Olivier Polge, notre spécialiste gastronomique. Chaque jour, l'histoire d'une recette. Aujourd'hui, un plat, évidemment, qu'on trouve toujours dans le room service des hôtels et que vous ne trouverez pas dans le minibar. Pour le coup, le fameux riz au lait, il n'y a rien de plus régressif comme dessert.

[00:39:13]

Plonger sa cuillère dans un bol de riz au lait. Franchement, je ne sais pas ce qu'il a de plus jouissif. Ça peut imaginer quelques petites choses que même si je peux permettre à l'Etat, il est trop tôt qu'Instagram en parlant pour ça. Et d'ailleurs, c'est ballot bello. Une expression que nous décortique aujourd'hui Stéphane Bern dans le Fameck l'histoire. Mais tout de suite, faut que vous soyez patient. Oui, c'est ballot. Vous le vouliez ou non?

[00:39:36]

D'accord, je serai patient tout de suite. Stéphane, repartons à l'hôtel à Saint-Germain-des-Prés, celui dans lequel est mort le célèbre Oscar Wilde, il y a pile cent vingt ans. Aujourd'hui. Et maintenant, le récit. Un destin qui s'est achevé tristement dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, le quartier des artistes et des intellectuels parisiens, célèbre pour ses caves de jazz, ses cafés et ses idées. C'est là bas que se trouvait au numéro 13 de la rue des Beaux-Arts, un hôtel d'une vingtaine de chambres devenu aujourd'hui ce qu'il n'était pas à ce moment là.

[00:40:12]

Le plus petit cinq étoiles de la rive gauche, il y a très exactement 120 ans, c'est la Oscar Wilde. L'un des auteurs en anglais les plus doués du dix neuvième siècle, a fini ses jours Oscar Wilde. C'est le dandys par excellence, provocateur et extravagant. C'est l'esthète qui mettait la beauté au dessus de tout. L'auteur du Fantôme décanteur ville et évidemment, du portrait de DOrganes Gray, qui a fait sa notoriété, mais qui a aussi choqué le public anglais, qui lui a reproché l'immoralité de certains de ses personnages.

[00:40:44]

Et pourtant, l'écrivain irlandais, couvert de gloire, a fini ses jours à 46 ans, dans l'une des chambres de cet hôtel défraîchi, à la fin de l'année 1900. Comment en est il arrivé là? Oscar Wilde a été victime de ses mœurs, ou plutôt du jugement que son époque portait sur celui qui l'était réellement. Oscar Wilde était marié. Il avait deux enfants. Mais dans tout Londres, chacun savait ce qui tenait du secret de Polichinelle. Oui, Oscar Wilde était homosexuel.

[00:41:14]

Chacun savait, mais personne ne le disait trop fort. Question de respectabilité. Mais au milieu des années 1890, les choses changent. À cette époque, Cowell tombe amoureux d'un jeune homme anglais qui qui est aussi une figure de l'aristocratie anglaise. Il s'appelle Alfred de Glace. Il est le fils du marquis de Queens Baby, que l'on surnomme Bossis, adorable garçon en anglais. Et cette relation est d'autant plus scandaleuse pour la bonne société victorienne que Bossis a 16 ans de moins que son célèbre amant et que le couple s'affiche sans trop se soucier de ce que les autres peuvent bien en penser.

[00:41:51]

Tout ceci ne plaît guère au père du jeune homme qui décide d'agir. Un matin, le marquis de Queens lui envoie sa carte de visite à Wied avec cette phrase pour Oscar Wilde, qui s'affiche comme sodomites. C'est évidemment une provocation. C'est violent et c'est humiliant. Wild va tomber dans le piège Treilles. Il porte plainte en diffamation, mais évidemment, il va perdre son procès et le marquis contre attaque. S'ensuit alors une série de trois procès retentissant, resté célèbre pour ses joutes verbales, qui oppose Oscar Wilde et l'avocat de Quincy Berry, Hyde Wad Kherson.

[00:42:28]

Une phrase tirée d'une lettre de Bossis va frapper les esprits dans sa lettre. L'amant de Wild évoque cet amour qui n'ose pas dire son nom en vertu de la loi anglaise qui pénalise l'homosexualité masculine, masculine ou féminine. La reine Victoria pensait pas que ça existait. Wild est condamné en mai 1895 à deux ans de travaux forcés. Ces deux années, il ne l'est pas s'enfermer dans le pénitencier de Reading, à mi chemin entre Cardiff et Londres, et en tire deux œuvres très sombres des Profundis!

[00:43:03]

Une longue lettre à son jeune amant et La ballade de la geôle de lui DEQ. Mais à sa sortie, Oscar Wilde est ruiné. Ses biens ont été confisqués et ses droits d'auteur ont tout juste servi à éponger les frais de justice. Mais sa femme Constance a encore de l'argent et en dépit de la situation, elle continue de soutenir son mari depuis la Suisse, où elle s'est réfugiée pour échapper évidemment au scandale. Pendant quelques mois, Cowell renoue avec son ancien traînes vie, mais il reprend aussi sa liaison avec Bossis.

[00:43:35]

Et pour Constance bien, c'est la de trop. Elle est épuisée, humiliée publiquement, et elle décide de lui couper les vivres.

[00:43:43]

Le poète est contraint de partir.

[00:43:49]

Il choisit pour exiles la France, pays qu'il chérit tant. Et voilà donc comment, après un court passage en Normandie, White échoue à Paris, ville qu'il connaît pour y avoir séjourné à maintes reprises. Passer sa lune de miel en 1884, rencontrer Victor Hugo, Proust, Verlaine, Gide, Sarah Bernhardt et bien d'autres. Mais cette fois, Wild est plongé dans une déchéance dont il ne va malheureusement pas se remettre. A 45 ans passés, il s'installe à l'hôtel d'Alsace.

[00:44:20]

Le bâtiment a eu son heure de gloire.

[00:44:22]

C'est un bel immeuble de six étages construit en 1816 dans le plus pur style Directoire. Mais nous sommes en 1897. Le temps a passé et le lieu est défraîchi. Bon, pour ne pas dire miteux. Et ça, le dandys supporte mal. Dans une lettre à son éditeur, il décrit cette pauvreté. Vous brys réellement le coeur. C'est si sale, si totalement déprimant et sans espoir. Je vous prie de faire ce que vous pouvez. Et pour noyer sa déprime, moi, il trouve un certain réconfort dans l'alcool, la drogue et la débauche.

[00:45:00]

Le propriétaire de l'hôtel de Saint-Germain-des-Prés, un certain Jean du Poirier, est plutôt accommodant. Il aime bien son locataire, même si ses dettes s'accumulent. Il faut dire qu'il ne sait pas forcément qui loge chez lui. Le nom qu'a donné Wild n'est pas le vrai. Il s'appelle désormais Sébastien MELMOTH. Il change de nom pour fuir une notoriété si compromise et choisit celui ci en référence à saint Sébastien, le martyr tué à coups de flèches dans les artistes du 19ème siècle.

[00:45:29]

Petit à petit fait l'un des symboles de la persécution qui frappe les homosexuels, mais le mot R, où il survit au delà de ses soucis financiers et de ses excès, le romancier. Un autre problème bien plus grave il est sérieusement malade, au point qu'il ne quitte plus guère son lit. On a longtemps parlé de la syphilis, mais ce n'était probablement pas cette maladie qui a tué Wied, qui n'avait pas de symptômes. L'opération de l'oreille qu'il subit le 10 octobre 1900 dans sa chambre d'hôtel, évoque plutôt les conséquences d'une méningite.

[00:46:02]

Quoi qu'il en soit, les derniers jours de Weill sont une longue agonie et une suite de souffrances atroces, avec quelques très rares moments de rémission. C'est peut être dans ces instants là qu'il a prononcé ses derniers traits d'esprit sans qu'on en ait réellement la certitude. Oscar Wilde détestait le papier peint de sa chambre horrible et à moitié détaché du mur dans ses derniers jours. Il aurait soupiré Mon papier peint et moi, nous livrons un duel à mort. L'un ou l'autre de nous va devoir s'en aller.

[00:46:36]

On prête à Wild un dernier autre mot. Resté célèbre après s'être converti dans ses derniers jours au catholicisme, il aurait bu une coupe de champagne pour l'occasion. Ce qui lui aurait inspiré cette réflexion. Je meurs au dessus de mes moyens, a t il dit. Ou pas? Les biographes sont partagés, mais c'est peu probable. À ce moment là, Wild peut à peine parler tant son visage et sa mâchoire sont enflammés. Mais finalement, légende ou réalité?

[00:47:04]

La phrase reflète l'esprit de l'auteur. Léger et grave à la fois, Oscar Wilde meurt le 30 novembre 1900, à deux heures et demie de l'après midi. Il y a exactement cent vingt ans, donc, le 3 décembre, un corbillard l'emporte vers sa dernière demeure au cimetière de Bagneux. Enfin, pas tout à fait sa dernière. En 1909, son dernier roman, Globe Gorse, a pu réunir assez d'argent pour lui payer une concession au Père-Lachaise. Mieux, il a offert une énorme pierre tombale en forme de sphinx.

[00:47:38]

Et pour cause, où il repose en paix. Une tombe de 20 tonnes sculptée par l'Américain John Epstein, qu'elle a petite particularité de montrer les attributs imposants du fameux sphinx. Ce que la société de 1914 conteste. Et ce qui prouve que le dandys continue à faire scandale même après sa mort.

[00:48:01]

Historiquement vôtre, pour parler du plus célèbre des dandys, Oscar Wilde, nous avons choisi le meilleur. Le philosophe et essayiste Daniel Salvatore Schiffer Bonjour, bonjour! On parlait de la tombe d'Oscar Wilde à l'instant où la légende raconte qu'au début des années soixante deux Anglaises choquées émasculer la fameuse sculpture récupérée par le conservateur du cimetière, les attributs auraient ensuite servi de presse papier. Est ce que vous croyez que c'est vrai? J'aimerais tellement que ça soit vrai.

[00:48:28]

Il est vrai que les attributs génitaux des pauvres effectivement abîmés par des étudiants. Bien avant, lorsque la culture l'emportait, elle adorait l'Egypte et bien qu'il a le guidage d'Oscar Wilde. Le même regard, les mêmes paupières et équilibre un sexe masculin. Ce sont des étudiants choqués qui l'ont les premiers abîmés et cassés de façon irrémédiable. C'était au début du 20ème siècle n'était pas si, en fait. Et ensuite, on l'a recouvert d'une bâche pour la société de cette époque là.

[00:49:06]

Là, choquer les mœurs. C'est la raison pour laquelle Oscar Wilde était malheureusement condamné et qu'il en est pratiquement mort.

[00:49:13]

Incroyable Lady bâchées, Daniel Salvatori Receiver. Vous êtes auteur de la biographie d'Oscar Wilde Gallimard dans la collection Folio Biographies et d'un beau livre, Seka Wels Splendeurs et misères d'un dandys, aux éditions de La Martinière. Le titre résume parfaitement sa vie entre splendeurs et misères. Pour ne pas dire décadence. La misère, c'est vraiment ces deux dernières années dans cet hôtel hôtel d'Alsace, rue des Beaux-Arts à Paris, où ça a commencé bien avant, lorsqu'il a été emprisonné à Within.

[00:49:42]

Oui, on a commencé bien avant. En 1895, il est condamné pour le meurtre parce que la société victorienne dans laquelle lui pénalise l'homosexualité, avec deux ans de prison et travaux forcés dont Oscar Wilde a payé très régulièrement sur l'homosexualité. Malheureusement, parce que la société victorienne, à l'époque, ne l'accepte pas, elle était tolérée, mais elle ne pouvait pas être visible. Et comme il avait très bien rappelé, Wild s'affichait notamment au Café Central, en plein centre de Londres, avec le jeune Bousies.

[00:50:10]

Et c'est là que commence sa véritable déchéance. En 1895, il est condamné à deux ans de prison avec travaux forcés. Il sort en 1897 et il meurt trois ans après. Effectivement, dans des Beaux-Arts, dans la pension, l'hôtel Delplace, Saint-Germain-des-Prés. Ce qu'il faut savoir. Vous avez très justement dit que Wild est mort d'une opération qui s'est mal passée. Il avait une otite qui s'était transformée en méningite encéphalique et c'était très douloureux. Il en est mort, mais il n'y fait que la cause de cette petite et de cette méningite que lorsqu'il était dans le deuxième pénitencier à Wandsworth, il est tombé dans la chapelle.

[00:50:48]

Il avait cogné l'oreille contre le coin d'un banc, lui a perforé le tympan. Il n'a jamais pu être médicalisé. Il n'a jamais pu être soigné parce qu'il avait mis l'argent. A l'époque, c'était une prison et donc il a eu cette plaie jusqu'à la fin de sa vie. Pratiquement, et c'est cela qui l'a tué. C'est à la fois la prison, l'otite et la méningite encéphalite. Certains disent notamment tout dernièrement qu'ils avaient aussi les symptômes de la syphilis arrivés au troisième stade de son évolution.

[00:51:16]

Ce n'est pas la solitude qu'il a tenu aussi. N'était pas seul dans cet hôtel. Complètement seul, complètement. Il était temps de l'argent. Il vivait d'aumônes. Il vendait des cigarettes à gauche et à droite. André Gide raconte cela dans son hommage posthume. André Gide a publié en 1902, c'est à dire deux ans après la mort de Oils, un hommage à Oscar Wilde. Ça s'appelle Oscar Wilde, tout simplement. Et André Gide raconte la déchéance.

[00:51:38]

Comment Oils est malheureux. Bouge, bouge à Paris. La solitude, l'injustice qui l'a frappée et qui a fait qu'il n'a jamais plus écrit sa dernière œuvre. Il a écrit des propos Vie en prison et La ballade de Willing A Holding, publiée Luri vous postume sous un pseudonyme qui en fait son matricule à la prison de Welling. Ce point 3 3, il le couloir 3 qui était l'étage et le deuxième 3. C'était le numéro de sa cellule. C'est incroyable, était écrit en ce total.

[00:52:11]

Il était privé de son nom, mais il avait très justement rappelé qu'il est mort sous le pseudonyme de Sébastien MELMOTH. Mais c'est parce que l'état civil anglais rayé son nom des registres de l'état civil, on lui a enlevé, biffés jusqu'à son identité. Il a fallu attendre combien de temps pour une réhabilitation d'Oscar Wilde. C'est relativement récent, mais ça n'était pas à Londres. On a inauguré pour lui un vitrail à l'abbaye de Westminster dans les années 1960 1950.

[00:52:42]

C'était vraiment très, très, très tard, et il était leur inauguré un vitrail qui était dans le transept sud de l'abbaye de Westminster, à Londres, là où sont les grands poètes anglais. Mais c'est vraiment très tard. Oui, mais Osta Weng reste un immense auteur. Il a publié des pièces de théâtre, des poèmes, des contes, des essais esthétiques et un seul roman. Pour vous, quelle est sa plus grande? Celle qu'il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie?

[00:53:08]

C'est peut être le portrait de DOrganes Gray qui est l'un des plus accessibles aussi. Oui, oui, c'est le portrait de Dorian Gray, de cordonnier anglais. Son seul roman ont d'ailleurs fait son serment, qu'il a publié en 1888, l'année même où il rencontre son âme damnée, Bollezeele. Il tombe follement amoureux du jeune Bozidar d'Afrik Douglass parce que Boudry incarne dans La paix d'Oscar Wilde. Il incarne Doriane Gray, tandis que pour Bousies, elle incarne la figure de Lord Hemingway dans le portrait de Dorian Gray, qui est le mentor du jeune Dorian Gray.

[00:53:41]

Le jeune Bouzy tombe amoureux follement amoureux de Oscar Wilde. L'écrivain célèbre Lord Louis dans le roman et. Okawa, lui, tombe follement amoureux du jeune homme, qui représente en fait le Dorian Gray Way. Il est temps qu'il ait sa propre vie à travers le portrait de Dorian Gray. Ce roman fabuleux, le plus grand roman peut être de l'époque victorienne épris de Dorian Gray, est aussi une réactualisation pour l'époque du mythe de la personne qui vend son âme.

[00:54:09]

Au diable, la jeune personne qui vend son âme au diable. Conserver la jeunesse éternelle et la beauté éternelle n'est pas le portrait de Dorian Gray, un second post tel que conçu en plein romantisme. Et on peut inviter nos auditeurs aussi à lire les aphorismes d'Oscar Wilde. Voilà le meilleur moyen de résister à une tentation de succomber à l'autre. Rive, qui définit le dandysme, perd de sa vie une œuvre d'art et de sa personne. Une œuvre d'art vivant est la clé du dandysme Walgreen.

[00:54:41]

Mais ces formules à merci, en tout cas d'année Salvatori. Je suis fier d'avoir été avec nous. Je rappelle le titre de votre biographie d'Oscar Wilde chez Gallimard, dans la collection Folio Biographies, ainsi que ce très beau livre Oscar Wilde Splendeurs et misères d'un dandys, aux éditions de La Martinière. Merci à vous! Merci.

[00:54:58]

16H18 Saint-Florentin Stéphane Bern et Matthieu Noël. Historiquement vôtre, aujourd'hui, historiquement vôtre. Je vous raconte les destins de trois personnages qui ont pour point commun d'être décédés à l'hôtel. Mais si Coco Chanel et Oscar Wilde sont partis comme vous avez vécu, c'est à dire avec un certain chic, on ne peut pas en dire autant Mathieu, de notre troisième personnage du jour, l'acteur David Carradine ou. Comme vous voulez. Célèbre pour son rôle de méchant dans Kill Bill, qui est décédé lui aussi dans un hôtel, mais dans des circonstances, disons, plus obscures, carrément sordides.

[00:55:35]

Oui, mais attention, Stéphane, n'allons pas lui jeter la pierre. Oui, David Carradine a été retrouvé en 2009, suspendu à une tringle à rideau par son propre sexe dans un bouges de Bangkok, mais nous nous interdiront tout jugement moral. Après tout, on s'est tous retrouvé un jour ou l'autre dans une situation sexuellement embarrassante où on a regretté a posteriori d'avoir été trop curieux.

[00:55:54]

J'ai voulu aller voir où était le trou de l'ornithorynque dans ce qui s'est passé au Marineland d'Antibes. Doit rester entre vous et avec. Certains jeux sexuels finissent plus mal que d'autres. L'acteur hollywoodien David Carradine, qui n'est autre que Bill dans Kill Bill, le chef d'oeuvre de Tarantino, a dit un jour Si vous ne pouvez pas être un poète, alors soyez le poème. Et il a suivi à la lettre cette devise, puisqu'on l'a donc retrouvé inerte dans cette chambre d'hôtel glauque.

[00:56:21]

En juin 2009, une corde autour du cou, une autre autour de la verge et un peu de respect pour les morts. SVP, Stéphane! Même si, évidemment, ça a été aussi la première réaction de la police. Pourtant, la scène ne manquait pas de poésie et de créativité, car David était un sacré créatif. David Camden, né en 1936 à Hollywood, est un évènement qui a pu avoir un impact psychologique sur le bonhomme sans que personne ne comprenne pourquoi.

[00:56:44]

Sa famille, soudain, décide de l'appeler de Jack alors qu'il s'appelle David et que déjà, lorsqu'on s'appelle David et qu'on vous appelle David, ça peut tourner mal psychologiquement cf. Castello. Alors imaginez quand vous appelez David et qu'on vous appelle Jack. Bref, ça part mal pour David Jack. Malgré ce flou patronymiques, le jeune homme connaît une adolescence rieuse en se passionnant d'abord pour la musique, s'essayant d'abord au piano, puis à la guitare avant de tenter la flûte.

[00:57:09]

Oui, c'est le problème de David Jacques qui le suivra tout au long de sa carrière d'acteur. Il est très enthousiaste artistiquement, mais le talent ne saute pas non plus aux yeux. C'est finalement grâce à son autre passion pour le kung fu que sa carrière va un peu décoller. Dans les années 70, il sera l'inoubliable personnage du Petit scarabée dans une série à succès qui lui permettra même, apogée glorieuse de la première phase de sa carrière, de donner la réplique au mythique Chuck Norris dans le film.

[00:57:32]

Œil pour oeil. C'est d'ailleurs à lui que Tchèque adresse la célèbre réplique restée célèbre, où il invente le concept du doggy bag.

[00:57:38]

Si tu bois encore, tu peux être sûr que tu houtart avec la beat D'ostentatoire Way. Le deuxième traumatisme psychologique pour Jacques David, qui commence peu à peu à se réfugier dans le Jack Daniels. Sa traversée du désert des années 90 prendra fin grâce à Quentin Tarantino, qui lui offre le rôle de Bill dans Kill Bill. Il devient enfin célèbre à 70 ans, mais à peine le temps d'en profiter. Car en juin 2009, patatras. Lors d'un tournage en Thaïlande, à trois jours du clap de fin, dans un hôtel de Bangkok, une femme de ménage pousse fébrilement la porte de sa chambre et s'exclame son témoignage.

[00:58:13]

Alerte immédiatement le responsable de l'hôtel, grand patron de Kill Bill, qui pendouille avant d'être suspendu par les chiffres.

[00:58:21]

C'est pas beau à voir. Effectivement, c'est jamais en audience, hein? Oui, c'est une traduction littérale. Effectivement, les premières paroles du responsable furent devant le funeste spectacle. Eh bien, ça m'étonnerait qu'on puisse avoir la moquette. On pense d'abord à un suicide, mais certains éléments quelque peu étonnants, pour ne pas dire inattendu. Où, finalement, la piste d'un jeu sexuel qui aurait mal tourné? Selon l'expert légiste, qui a sans doute vécu une des journées les plus lunaires de sa carrière, David serait mort d'un accident auto érotique par étranglement.

[00:58:51]

Non, pas Stéphane réflexion. C'est au médecin légiste, notera même dans son rapport d'autopsie la victime était aussi bourrée que Stéphane Bern à la fête de fin de tournage de Secrets d'histoire, dans le château du marquis de Sade.

[00:59:01]

Vive les chaussettes à rayures dans l'Égypte ancienne. C'est dire à quel point il était beau, ce qui se passe ensuite entre les quatre murs de sa chambre.

[00:59:10]

Reste encore aujourd'hui un mystère non élucidé. Lorsqu'il a été retrouvé, une corde de rideau était donc attachée autour de son cou, une autre à son organe sexuel. Les deux étaient reliés ensemble et accrochés à la penderie. Prudent, le général chargé de l'affaire déclare dans ces circonstances ne pas être sûr qu'il a commis un suicide. Mais il a pu mourir d'un accident de masturbation. Oui, je fais sorte l'accent du Sud. Et pas pour quelques soient les policiers.

[00:59:33]

Exactement, quel que soit l'endroit où René masturbait Ation, accédèrent Stéphane. Oui, tout penche pour un cas d'asphyxie érotique, une pratique qui consiste à priver d'oxygène son cerveau afin de stimuler le plaisir sexuel et décupler l'effet de l'orgasme. D'après le site Doctissimo. Mais qu'en est il réellement?

[00:59:49]

Suicide, accident ou meurtre? Toutes les hypothèses sont sur la table, mais si meurtre il n'y a eu, aucune marque de coup auraient été relevées par les services médico judiciaire thaïlandais. De même, les experts n'auraient pas observé de traces de lutte dans la chambre. D'ailleurs, bouclé de l'intérieur, on y verrait donc une affaire de meurtre. Mais Binder, le manageur de David, aurait révélé au site américain T.M. Z, site de qualité, que l'acteur aurait été retrouvé les mains attachées dans le dos, ce qui permet de supputer qu'il ne pouvait s'être mis seul dans cette position.

[01:00:15]

Mais l'officier de police n'a fait que confirmer que les caméras de sécurité de l'hôtel n'avaient montré personne en train d'entrer ou de sortir de la chambre en question. David Jaque était donc bel et bien seul, comme Oscar Wilde dans sa chambre.

[01:00:29]

Ils seront plus de 400, dont Tom Selleck et Lucy Liu, aux obsèques à Los Angeles, réunis pour rendre un ultime hommage au funambule pénien, l'onanisme équilibriste que fut David Carradine. Un émouvant montage photo projeté sur grand écran alors que deux de ses enfants joue du piano sur les Carradine.

[01:00:46]

Le talent est héréditaire. Reste une piste David Jacques, qui disait au Bultia Merson au moment de la sortie de Kill Bill 2 Je n'ai jamais été satisfait de quoi que ce soit dans toute ma vie. Je suis retraité et le fait que j'essaie encore de me faire un nom, toujours ce problème de nom. Comme quoi, quand vous décidez d'appeler votre gosse certains noms, n'en changez pas en cours de route. De drôles de choses peuvent se produire s'il n'y aurait pas, bien sûr.

[01:01:06]

Autre conseil évident à tous les acrobates du plumard. Continuez de vous amuser. Bien sûr, la vie est courte, mais n'oubliez pas la règle d'or des amateurs de bons d'Edge. On attache un seul membre à la fois. Car si, au moment de sauter dans le vide dans un remake érotico essel de Tarzan destiné à galvaniser votre partenaire, vous oubliez de détacher la corde qui est à votre coup. C'est l'accident bête.

[01:01:27]

Et oui, c'est quand un seul membre à la fois disait la règle des amateurs de d'empecher. Merci Mathura. Je n'ai toujours pas compris de quoi il était mort.

[01:01:37]

L'auto asphyxie érotique, Stéphen, mais je trouve que vous êtes bien au courant de ce qui se passait dans cette histoire. Est ce que vous êtes bonne aller en vacances en Thaïlande?

[01:01:46]

Écoutez, je vais regarder dans mon passeport, voir si ça correspond à cette époque là. Mais la, c'est mort. Ridicule. On fait pour toujours, pour l'éternité et surtout, c'est ridicule. C'est l'enterrement où son épouse lui rend hommage en disant que c'est un mari merveilleux. Tout ça est suspendu par le champ libre parce que ce qui s'est passé dans cette liste, c'est bien triste. Rostain. Nous entrons dans la dernière demi heure d'historique dans votre salle où le passé nous permet de mieux comprendre le monde qui nous entoure.

[01:02:16]

Comment? Bien en remontant aux origines des choses. Oui, Stéphane, comment est née cette expression, cet objet ou bien ce flan aux œufs? Tout est possible dans cette dernière demi heure. On s'intéresse vraiment à toutes les inventions culinaires. D'abord avec vous, Olivier Paul. Pas du Réolais, un plat qui vous tient à Wierde, basique des desserts. Celui qui n'a pas mangé un bon riz au lait n'a pas fait rien dans la gastronomie, tout simplement.

[01:02:38]

Le mot de la fin, c'est évidemment vous, Stéphane, qui nous le donne. Rien à redire. Malgré tout, ça vient de l'expression. C'est ballot. Heureusement que vous êtes là pour nous le dire tout de suite. Il a trois patients dans la vie déféqué, faire pipi, pondre des œufs.

[01:02:52]

Le juge Jean-Paul donne plutôt l'occasion de s'expliquer. La vitre cassée aime beaucoup les chambres d'hôtel, mais pas les défraîchies. Comme un squat plus chic avec minibar, Bar se refuse à tout.

[01:03:06]

Je suis allé dans pas mal d'hôtels cet été. J'ai remarqué que les minibar étaient vides presque partout. Pour des raisons qui avaient visiblement à voir avec le vide. Non pas parce que le contenu du minibar risquait d'être contaminé, mais parce que je pense qu'il y avait beaucoup moins de personnel dans les hôtels. Du coup, plus personne n'y avait personne pour remplir les minima et franchement, ça m'a fait de la peine. Parce que oui, le minibar, c'est un peu un des plaisirs des hôtels, surtout quand on y est avec des gens, avec des gens qu'on aime.

[01:03:30]

On sort du lit, on prend une micro bouteille de Ruinart à 67 euros, puis des cacahuètes, qui coûte le prix d'un Paris. Et puis on kiffe. Vous voyez, le lendemain, quand la dame de l'accueil vous demande de régler la facture, vous avez pris quelque chose dans Minibar.

[01:03:42]

Vous vous demandez ce qui se passerait si vous disiez une note? Pas du tout. Et surtout pas le Ruinart à 67 euros. Est ce que la dame, elle, vous fait vraiment confiance? Ou est ce qu'elle sait? Et elle veut juste voir si vous mentez ou pas? Je ne sais pas. En tout cas, moi, j'aime tellement ça le luxe des minibar que j'ai eu envie de savoir d'où ça venait. Alors, l'objet minibar? Il a été inventé par la société allemande SIAE Gaz dans les années 60.

[01:04:03]

Mais le premier hôtel qu'il a mis dans toutes ses chambres, c'est le Hilton de Hong Kong, en 1974. Fax d'atonie 1974 73 n'a pas de minibar dans les hôtels. Stéphane, vous qui avez vous êtes trop jeune? Il avait 9 ans. C'est vrai, je n'est pas encore à l'école.

[01:04:22]

Et si ça a été mis en place dans les huit tonnes de Hong Kong, c'est grâce au chef de la nourriture et des boissons de l'hôtel qui s'appelait Robert Arnauld et qui s'est dit Tiens, pourquoi je ne mettrai pas des mini bouteilles de teases dans les frigos? Il a essayé ça sur un étage de l'hôtel et ça a tellement bien marché que peu de temps après, ça a été étendu aux 840 chambres de l'établissement. Résultat les consommations en chambres dans l'hôtel ont augmenté de 500 pour cent, alors les bénéfices globaux de l'hôtel en question ont augmenté de 5 pour cent.

[01:04:48]

Et du coup, Hilton, le groupe en entier, en a foutu partout et tous les autres hôtels un peu chics ont suivi. Mais depuis une quinzaine d'années, les hôtels ont commencé à voir que les minibar, pour eux, n'était pas non plus la fête, notamment à cause du vol. Il y a énormément de gens qui boivent les petites bouteilles de vodka puisqu'ils remplissent les bouteilles avec de l'eau et qu'ils aient jamais pensé génial Will Sakura dimportants. Rien de génial!

[01:05:11]

Vivement qu'on puisse aller à l'hôtel. Ça a été ouvert.

[01:05:13]

Pas trop vite fait, non? C'est à moi moins de dégoûter les clients. Après Clément et Diana qui boit de l'eau, il y en a qui font ça aussi, qui boivent les bouteilles de whisky et qui mettent du thé ensuite dans les petites bouteilles.

[01:05:25]

Musiques compliqué pour faire du thé.

[01:05:28]

Je sais que c'est compliqué de faire tout ça pour faucher 5 centilitres de whisky quand exactement, mais à 19 euros quand même. Et moi, avec mon ami Manu, même un jour, on s'est amusé. Ça, c'est un amie, vous avez? C'est vrai, c'est un homme. Un homme très bien, très, très droit. Pas toujours. On va le voir un jour. On a mangé un bocal de pistaches dans un hôtel et on a remis les coques de pistaches vides dedans pour faire genre.

[01:05:50]

On ne les avait pas mangé. Du coup, on n'a pas payé les pistaches. C'est un peu une honte, mais c'est quand même un peu lamentable. Mais souhaiter de c'était un peu drôle. Et en plus, avec les minibar, c'est qu'il faut vérifier en permanence si les gens ont pris des trucs. Et ça, c'est du personnel en plus. Certains hôtels, ils ont trouvé une solution technologique. Je ne sais pas si vous avez déjà vu ça.

[01:06:05]

Ce sont des mini bars qui captent comment ça. Je me souviens de la première fois que j'en ai vu un. C'était le jour de la mort de Michel Rocard. Voilà donc les deux choses sont restées. Elles sont restées dans mon esprit. Chaque élément à l'intérieur du minibar est posé sur une petite plate forme. Lorsqu'on enlève, l'élément, envoie une notification à l'accueil de l'hôtel. Et le prix de la chose? Je sais que ce n'était pas une chaîne, mais c'était un massait basé à l'hôtel.

[01:06:30]

C'est ce qu'un journaliste américain a appelé une prison de haute sécurité pour le jus d'orange et les barres chocolatées. Et c'est exactement ça. Alors bien sûr, ça pose encore des problèmes, mais cette fois ci, non pas à l'hôtel, mais pour vous. Parce que dans certains hôtels, si vous déplacez une petite bouteille de schnaps pour l'examiner, eh bien pas 42,50 sur votre facture. Vous devez dire non, je n'ai pas bu un petit conflit. En plus, visiblement, les entreprises, par rapport aux années 70 et 80, sont beaucoup plus proches de leur soi qu'avant et elles acceptent moins que leurs cadres se bourrer la gueule et dépensent des centaines d'euros de minibar quand ils sont dans des hôtels.

[01:07:01]

Et donc, pour toutes ces raisons, il y a de plus en plus d'hôtels qui suppriment tout simplement les minibar parce que ça leur coûte plus d'argent que ça leur rapporte. Et moi, ça me fait un peu de peine parce qu'on disait je pense que vous serez d'accord avec moi quand le paquet de Pringles y coûte le prix d'un billet de train qui coute qui coûte 10 euros ou 15 euros ou 20 euros, et ça quand même, ça rime plus de coût.

[01:07:21]

Chaque prix. Priol, on le mâche et on l'apprécie beaucoup plus. Stéphane, votre bilan sur le minibar? Vous êtes un homme à minibar? Non, pas trop. Vous vous tapez pas dedans quand vous êtes à l'hôtel. Non, je tape pas dans le minibar.

[01:07:33]

Je préfère descendre au bar et commander un Briollay, par exemple.

[01:07:39]

J'adore ça, le riz, le riz, grand mère, j'adore ça.

[01:07:42]

Bien si vous adorez ça, Olivier Poulx. Visiblement, c'est son petit péché mignon expliquer comment concocter un Réolais. Il peut être livré comme une émission est une émission d'histoires à raconter. L'origine historique du Réolais?

[01:07:53]

Oui, bien évidemment. Tout est évidemment sur les podcasts Europe1.fr Rieulay, 1730 perdus. Bon, d'accord, à tout de suite.

[01:08:02]

16 18. Historiquement vôtre, parce que nous évoquions aujourd'hui les stars mortes à l'hôtel, Sir Paul aurait pu, en toute logique, par pure cohérence thématique, nous parler d'un plat qu'on mange souvent à l'hôtel. Mais en fait, pas du tout. Il s'en fout. Olivier nous parle du Rieulay, un plat qu'il aime tout simple briller.

[01:08:19]

Un plat qu'on mange souvent à l'hôtel ou le club sandwich club sandwich hexagonal. Si vous suiviez le visuel présenté tous les jours, vous sauriez qu'on a déjà fait le club sandwich. Il a été joué exactement le vous savez quoi? Moi, je n'ai oublié donc pas. L'affaire était liée à la thématique ressortir le riz et le riz au lait.

[01:08:38]

Ça, c'est un plat mondial. On ne peut pas dire tiens, ça, c'est né à tel chef. Telle année à tel endroit, c'est que c'est évidemment très intimement lié aussi avec le riz, sa culture et surtout son expansion. En revanche, ce que l'on peut dater, c'est le concept du riz au lait tel qu'on le mange aujourd'hui, c'est à dire un dessert, du riz cuit dans du lait et sucré. Surtout parce que pendant très longtemps, le riz cuit avec du lait était un plat salé dans lequel on rajoutait éventuellement de la viande, du bouillon.

[01:09:12]

C'était, vous savez, la bouillie moyenâgeuse. Ici, on n'avait pas forcément de riz pour la faire puisque le riz n'était introduit en France que autour du 15ème siècle. Donc, on mettait plutôt du miel, de l'orge, des céréales. Et petit à petit, quand le riz est arrivé, le riz a pris la place de toutes ces céréales. En revanche, le riz au lait en concept de dessert tel qu'on mange aujourd'hui, c'est 1730 annoncé pro-allemand autour du 15ème 16ème siècle et on le trouve dans un livre de cuisine belge, figurez vous.

[01:09:41]

Parce que la Belgique, ça, vous parlez de oui, qui s'appelle la cuisine notable.

[01:09:46]

Et là, on a les premières traces de riz au lait tel que on le fait encore que là aussi, l'évolution des produits a changé la recette puisque la vanille, elle aussi, est arrivée plus tard. Et puis le sucre raffiné et on en a. Et on a amélioré la recette. Il faut savoir que ce plat est probablement beaucoup plus ancien dans d'autres civilisations, et notamment en Asie ou en Inde, où on cuisait du riz avec du lait et dans lesquels on rajouté pour le coût des épices.

[01:10:14]

Il a probablement il y a plusieurs centaines d'années. On ne peut pas le dater exactement. En revanche, pour ce qui est de faire un vrai riz au lait, je vais vous donner la recette. Vous allez voir que c'est hyper sain, alors prend des notes. Stéphane, si vous adorez ça, c'est absolument inratable. Ce qu'il vous faut, évidemment, c'est du riz à la base, mais pas à n'importe quel prix. Non, non, ça, c'est le secret.

[01:10:34]

On prend du riz à risotto et le riront à riz de type Canarelli parce que ce sont des rites qui vont donner beaucoup onctuosité aux plats et qui ont beaucoup qui sont très riches en amidon. C'est important d'avoir l'amidon et ensuite le lait. Le lait entier, bien sûr, soit plus de goût, c'est meilleur. Et le rapport?

[01:10:50]

Tenez vous bien de 1 à 10, c'est à dire que pour 100 grammes de riz, vous prenez un litre de lait. Ça paraît énorme. Énorme, mais oui, mais en fait, le riz, mais pas le second d'absorber énormément de liquide et en plus, il va sans évaporé au moment de la cuisson. Donc, si vous voulez que votre riz garde un côté très onctueux, très crémeux, il faut mettre beaucoup de lait dedans. Souvent, on a des riz au lait un peu compact qui manquent de moelleux.

[01:11:17]

C'est parce qu'il n'a pas assez de lait. Il faut rajouter évidemment un peu de sucre 50 grammes. Qu'il n'est pas trop sucré. Et puis la vanille. En ce qui me concerne, en tout cas dans un bon riz au lait. De la vanille. Donc, on va gratter cette gousse de vanille. On va récupérer les graines et donc on va d'abord dans une casserole à froid. Mettre le riz, le lait, la vanille, le sucre.

[01:11:36]

On porte à ébullition, on laisse à ébullition pendant 2 3 minutes et ensuite on verse ça dans une cocotte qu'on oublie au four pendant 45 minutes. Et pendant tout ce temps là, le rival sera bel et bien dans les 180 degrés. Le rivat absorber le lait et tout ça va se mêler intimement seul. Oui, on mélange juste de temps en temps. Il n'y a rien de plus simple. Et puis, l'amidon que le riz va expulser va donner le liant, le côté crémeux et irrésistible.

[01:12:04]

C'est super simple à faire. Alors si vous n'avez pas envie de le faire au four, ça peut aussi se faire simplement sur le gaz, sur le feu. On peut laisser mijoter pendant 35 40 minutes parce que contrairement à risotto, il ne faut pas que le riz soit helden t il, soit il faut qu'il soit vraiment bien, vraiment bien.

[01:12:20]

Et ça, ça, c'est l'affaire de 30 35 minutes parce que le riz cuit un peu moins vite dans le lait que dans l'eau, puisque la température d'ébullition de l'eau ne sera pas la même. Donc, il faut un petit peu plus de temps. Et si vous êtes vraiment comme moi, gourmand à l'extrême, vous rajouter un petit caramel au beurre salé ou alors une confiture de framboises.

[01:12:41]

Merci Olivier. Toutes vos recettes sur le site d'Europe1.fr? Oui, contrairement à nos personnages du jour, il ne mourra pas à l'hôtel, mais sur son siège d'académicien, sous la Coupole, où ce fervent défenseur de la langue française s'exprimera dans un dernier pied de nez à la mort en dégainant son épée à. En attendant cette fin héroïque, Stéphane Bern, encore parfaitement bien portant, vous raconte l'histoire de. On célèbre aujourd'hui Stéphane, c'est un mot, c'est ballot, c'est historiquement mon cher Stéphane Bern, c'était vous.

[01:13:11]

Oui, on connait tous le sketch de Jean-Marie Bigard. C'est vrai qu'on a tous utilisé un jour cette expression un peu comique pour signifier un léger regret.

[01:13:18]

On dit c'est ballot, oui, c'est ballot, c'est ballot, c'est dommage. C'est bête quoi exactement? L'expression est assez récente. Elle date de la première moitié du 20ème siècle. Ballo, c'est tout simplement un baluchon, quelque chose qu'on emballe dans un ballots de paille. Bref, on ne peut pas faire plus simple. Mathieu, d'ailleurs, c'était la première signification de la formule. C'est simple quand on dit d'une personne que si c'est un ballot, c'est quelqu'un de simple, c'est un benêt, c'est un simple d'esprit.

[01:13:47]

A une époque, on disait au bout du quai les ballots. Cela signifiait dans un train que les imbéciles étaient pris de voyager avec les marchandises alors que les passagers d'importance étaient à l'avant. Les ballots sont traités sans ménagement. Ils sont. Rien à voir, je le dis, avec le ballotage aux élections. Les balles hautes étaient des petites boules au siècle dernier qui étaient utilisées pour voter au Moyen Âge. On votait pour des personnes en utilisant des boules blanches et des boules noires.

[01:14:15]

C'est ce qui a donné l'expression black boullé. Un mot tout sauf récent, parce que Balzac l'utilisait déjà en 1835. Un système de boule noire qui élimine cela a donné naissance à beaucoup plus tard au jeu Motus.

[01:14:30]

Mais ça, c'est une autre histoire. Une autre histoire est effectivement une bien belle histoire. On fera une spéciale. Motus, peut être. Qui sait la. Chaque jour, une thématique notre numéro. Historiquement vôtre s'achève aujourd'hui, ont évoqué ces stars qui sont mortes à l'autel, de Coco Chanel à Oscar Wilde, en passant par l'acteur David Carradine, qu'on a retrouvé suspendue par le kicking. On peut le dire, Stéphane dans sa chambre d'hôtel. Quelle histoire vous a le plus touché?

[01:14:54]

Stéphane? Actuellement, j'estime que je suis attaché à mon rideau.

[01:14:59]

Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha!

[01:15:03]

J'ai quelques idées pour la soirée. Oui, je vais voir à grands traits si tout va bien, madame. Très bien. On se retrouve demain pour un nouveau numéro historique qui ne sera peut être pas aussi mortel qu'aujourd'hui.

[01:15:13]

Oui, demain, même si Novembre et son mouvement pour la bonne cause mauvaise est fini, on garde la moustache et on réunit trois grands moustachus de l'histoire le plus célèbre des Marx Brothers, Groucho Marx et le peintre surréaliste Salvador Dali. Et Jean Rochefort aussi. Stéphane fêtera demain ou demain Mathieu. Retrouvez historiquement vôtre tous les jours, de 16 heures à 18 heures sur Europe 1 point.

[01:15:40]

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