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Christophe Hondelatte. Une belle histoire d'amour aujourd'hui qui malheureusement, se termine tragiquement. La belle histoire du boxeur Marcel Cerdan et de la chanteuse Édith Piaf, que j'ai écrite en m'appuyant sur un livre paru aux éditions Acropole, Le bel amour de Frédéric Perrot. Une histoire que nous allons débriefer ensuite avec vous. Bernard Marchois bonjour, bonjour. Vous avez connu Édith Piaf jeune, très jeune. Oui, oui, trop jeune. Mais j'avais 17 ans et son destin vous a à ce point passionné que vous avez racheté l'un de ses appartements, rue Crespin du Gast, dans le 11ème arrondissement de Paris, où vous avez fait un musée consacré à Edith Piaf dans lequel vous exposez beaucoup d'objets qui lui ont appartenu.

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Robes, chaussures, affiches, photos, oui, disques d'or, vêtements de ville aussi et également vêtements de scène. L'objet le plus personnel que vous ayez? La petite robe noire. La petite robe noire, c'est le symbole de madame bien à tout à l'heure, Bernard Barachois.

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Voici le bel amour d'éditer de Marcel, une histoire que j'ai écrite avec Marinette Lévi. Réalisation Céline Leprince.

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14H15 R.

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On raconte sur Europe 1 Je vous emmène au Club des cinq, un cabaret de la rue du Faubourg Montmartre à Paris, une nuit de mai 946. Vers 4 heures du matin, vous voyez, la jeune femme qui vient de descendre du taxi s'étendraient. André Biggar, dit DTD, la secrétaire d'une jeune chanteuse qui se produit au cabaret pour un mois. Édith Piaf est venu la chercher pour l'empêcher de boire, de passer le reste de la nuit au comptoir à picoler.

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Bonsoir Gaston! Bonsoir Mame Biggar. Mlle Tobar, je crois près du comptoir. A l'intérieur, il y a du velours partout sur les murs, les chaises, les banquettes au club des cinq. C'est amusant. On ne choisit pas sa place. C'est JO JO Longman, le patron, qui décide où vous vous mettez les vedettes devant la scène, derrière les étrangers. Les Espagnols, au fond, ou ils sont trop bruyants? A droite, les Parisiens anonymes et à gauche, les provinciaux.

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Et donc, près du bar accoudée. Edith Piaf est déjà là. Quel a été le dont il est passé quatre heures et dit C'est drôlement tôt. Je peux rentrer toute seule. Pour une fois un an, je te rappelle que tu enrhumé et que demain, nous avons une répétition chez Pathé Marconi et Bébert. J'ai chanté ce soir. Ah non, mademoiselle Édith. Alors, t'as vu? Allez, viens, faut que tu te reposes. Tu parles d'une secrétaire.

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Si j'avais su que j'avais engagé une bonne d'enfants denfant, bon, je finirai pas mon americano. Dehors, le taxi les attend. Tu as l'air de bonne humeur edit. C'était une bonne soirée. Il y avait une bonne ambiance. Jean Cocteau est venu. Et puis j'ai vu Marcel Cerdan, le cycliste, le cycliste, ce côté Gourd, le boxeur. Il a tapé dans l'oeil. C'est ça? Penses tu? Il est marié et sa femme était là.

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Marinette, une jolie brunette. Cela dit, il a intérêt à le garder. Il a vu le coup d'oeil que lui jette les femmes et c'est ce qu'il m'a dit. Il m'avait déjà entendu chanter FEADER, toi, tu sais où 47 dans l'escalier où je vais répéter quelques fois pour être tranquille. Il m'a entendu de la rue. Il m'a dit qu'il était entré, qui m'a écouté. Il m'a dit que j'avais une belle voix.

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Un an plus tard, à l'automne 1947, Eddie et son nouveau manageur Loulou Barrier, débarquent à New York à bord du paquebot Queen Mary. Il s'installe à l'hôtel Ambassador, au cœur de Manhattan. Et dès le lendemain, ils vont répéter au théâtre que Loulou a réservé le plaira aussi été au coeur de Broadway. En rentrant à l'hôtel, le soir trouve un message de l'une de ses vieilles amies, la chanteuse Lucienne Boyer, qui est à New York elle aussi.

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Bienvenue dans le Nouveau Monde. Je t'invite demain à une petite garden party dans les environs de New York. Ça te dirais signé le lute. La garden party a lieu dans un petit restaurant français, chez Jean French Cooking. T'as bien fait de m'inviter la lutte. Ça me remonte le moral. Deux jours, on vient d'arriver. Je suis déjà neurasthéniques. Je ne pas à la cuisine. J'ai le cœur qui remonte jusqu'à la glotte. Rien qu'à voir ce qu'on me sert au petit dej.

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On les conduit à une table et là, qui se lève. Marcel Cerdan or. Mais qu'est ce que vous faites là? Vous jetez à Montréal? J'ai gagné. Vous avez gagné quoi? Mon match Paka au premier rang. Vous faites quoi dans le coin? Je m'entraîne. Je rencontre un Américain bientôt, dans une dizaine de jours, le 31 Robinsons.

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Alors, pour un hasard, c'est un hasard. Le déjeuner passe très à l'aise, lui, un peu pataud. Et puis, ça vous dirait qu'on dîne un soir de Français seul à New-York? C'est pas le moment de vous laisser distraire. Gagner votre combat, d'abord. Bon, d'accord, si je gagne, je vous rappelle, il la rappelle le soir même à l'hôtel Ambassador et elle accepte.

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L'attend dans le hall de son hôtel, chapeau de feutre légèrement incliné. Elle arrive en manteau Astrakhan. Alors il m'emmène où?

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J'ai pensé enfin, si ça vous fait plaisir. Oh, tu veux mon Marcel! Ah, je te suis où tu veux?

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Oh qu'elle est belle, ta voiture bleue. Une Cadillac avec chauffeur. Mazette! Sept jours. Izzo, c'est un vieux copain. Il connaît New York comme sa poche. Vous allez voir Edith? C'est un cousin de Joe qui tient le resto. C'est le meilleur Italien de New York et ils l'emmènent dans en rade.

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Un restaurant de boxeur à toile cirée, dit donc les boxeurs. Quand tu gagnes un match, je me dis pas qu'ils viennent ici. Ils n'ont pas de vrais restaurants à New York et mon grand Marcel, j'ai trimé toute la journée en répétitions. J'ai la dent creuse. Alors trouve moi un resto bien chauffé, avec des louvier en gants blancs, des nappes avec de la dentelle et de la musique, enfin, qui tascan pas les esgourdes. Ça doit se trouver à.

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Heureusement que le copain Riso est là. Il les emmènent alors aux gourmets sur Lexington Avenue. Eh bien voilà, quand tu veux pas Bayerischer. D'après ce qu'on sait, le dîner s'est bien passé.

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Mais avant de se revoir, ils ont chacun à affronter l'Amérique.

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Ce soir, Edith chante à Broadway Play House sur la 48ème Y'a du beau monde, des Français de passage à New York, comme Charles Boyer ou Jean Sablon, et puis des Américains, Bette Dévissait, l'a dit Roger. C'est là aussi Joséphine Baker, Marlène Dietrich. Le concert commence avec les Compagnons de la chanson. Un ami et on me l'a vu et il est plus que lui. Il est un peu moi.

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Dans la salle, la plupart des gens ne comprennent rien, mais la drôlerie des compagnons fait mouche. A la fin de la prestation des Compagnons de la chanson et rentrent sur scène. Ils se mettent en cercle autour d'elle. Et après, elle enchaîne avec son propre tour de chant. La vérité, c'est que le public a préféré les compagnons de la chanson. Avec elle, il a été un peu froid, quoi. Et la critique est sévère. Un journaliste écrit Et Edith Piaf était une petite bonne femme charnue, à la grosse tête rouge, lourdement chargée de mascara, avec une bouche raide pour avaler d'un seul coup un quart de jus de tomate.

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Loulou Barrier, le manager d'élite, doit la consoler. Ils sont décontenancés. Ils sont un peu comme des enfants qu'on met devant un Picasso en leur disant C'est un chef d'oeuvre, tu vois? Et ils sont perplexes. Et puis, c'est presque de l'opéra que tu chantes. Et le problème, c'est qu'on est dans un music hall pour la chanson française. Et Maurice Chevalier, c'est Mistinguett. C'est charmant et c'est léger. C'est drôle. Et avec toi?

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Il découvre qu'une chanson, ça peut être pas marrant. Marrant. Tu dois les habitués à toi et DID. Toutefois, les habitués à tes chansons, à ta façon de chanter. Alors, tu retournes au charbon. A peu près au même moment, Marcel Cerdan joue sa peau sur un ring de Chicago. Il a gagné ses deux derniers combats. S'il gagne ce soir, il aura droit à un championnat du monde. C'est comme ça que c'est convenu avec la Fédération internationale de boxe.

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Ce soir, il affronte un Estonien installé depuis dix ans aux Etats-Unis, entonnera Dick. Et lui, il n'est pas trop dans son assiette. Il est un peu malade. Premier round. Cerdà répond avec intelligence au premier assaut Dragic. L'autre rejoint son coin, un peu dépité. Deuxième round Cerdan balance une dizaine de crochets à Radès. BIM, bam! Rafik est submergé. Son œil gauche enfle, son arcade se fendille. Le sang coule. Mais au quatrième round, Marcel subit.

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Au cinquième aussi. Éradique remporte le sixième round. Égalité au septième au 8ème. BIM, bam! Cerdan touche six fois 6 crochets. L'autre est toujours debout. Au neuvième round, Cerdan est épuisé. Il est ballotté au dernier round. Il met un genou à terre. L'arbitre se met à compter. L'autre se relève. Nouveau projet. Cerdan tombe, mais il n'est pas K.O. Il ramasse son énergie. Il est debout, adossé aux cordes. Il prend un direct du gauche.

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BIM! Sauvée par le gong. Il a gagné de justesse, mais il a gagné. Victoire aux poings. Son manageur, Lucien ROP le récupère au vestiaire, complètement groggy. Un somnambule? Il arrive et il se met à dégueuler. Intoxication alimentaire, figurez vous. Ou alors empoisonnement. Son manager y songe. Quoi qu'il en soit, quelques jours plus tard, le président de la National Boxing Association annonce que Marcel Cerdan va concourir pour un titre de champion du monde des poids moyens.

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Finalement, plaira aux Sénateurs, ça ne va pas si mal pour éditer un article élogieux vient de paraître dans le New York Herald Tribune.

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Ecoutez ça, mademoiselle Piaf m'a fait forte impression par lauthenticité de son répertoire. Écoutez, écoutez. Ne commettons pas l'impair d'ignorer Édith Piaf et rendons lui l'hommage qu'elle mérite. C'est bien ça, non? C'est très bien, même si les Compagnons de la chanson l'ont un peu éclipsée. On vient d'ailleurs de leur proposer une tournée en Floride. Qu'ils y aillent, elle! On lui propose de prolonger son séjour dans une autre salle de New York, le Versailles.

[00:13:10]

Nous voilà donc au Versailles le 14 janvier 1948. Il est 22 heures, la salle un peu rococo est pleine à craquer. Editer là, juché sur une estrade, dans une petite robe noire. Elle veut les conquérir. Elle veut les emballer. Thèses qui font baisser les prix et qui s'opèrent sur sa bouche. Voilà le portrait, sans doute John. Et elle a gagné. Elle tient sa revanche à la fin du spectacle.

[00:14:10]

Bonjour Mademoiselle Édith a passé moi Marcel.

[00:14:15]

En revenant, Marcel Cerdan l'invite à son prochain combat et elle accepte.

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Elle a adoré ces points qui tapent comme des bases, son regard de dur, son souffle de locomotive et surtout au moment où, après la victoire, il redevient calme, doux, apaisé. Après la rencontre, elle lui dit Je te veux. Pour moi toute seule. Et ils sont rentrés à Paris ensemble, côte à côte, dans l'avion à Orly, les photographes les attendaient. Ils les ont immortalisé tout sourire sur la passerelle. Ils ont tous les deux séduit l'Amérique.

[00:15:03]

De retour à Paris, ils s'installent ensemble au 7, rue Lecomte de Lille, dans les beaux quartiers, dans le 16ème. L'appartement où Edith vient d'emménager.

[00:15:11]

Tu verras, Marcel, on sera bien tous les deux. Mais le problème, c'est que Marcel est marié à Marinette. Elle vit à Casablanca, au Maroc, avec les enfants. Et donc, pas question qu'une photo avec Édith sorte dans la presse. Officiellement, ils sont amis, très amis. Un rien de plus. Ni Marcel. Quand on sort en voiture, Matata a couché sur la banquette arrière. Ce sera marrant, non? Le cache cache avec les photographes devient un jeu.

[00:15:47]

En tout cas, depuis qu'Edith vite avec Marcel, ça a changé, elle s'est assagi dans la journée, chacun y va de son côté. Elle répète, lui s'entraîne. Le soir, il y a une sorte de décalage.

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Elle est couche tard, elle lui lève tôt. Mais surtout, Marcel est fasciné par tout ce qu'elle sait. Qu'est ce que tu sais comme chose vous dites? C'est dingue. Tu crois que l'intelligence, ça s'apprend? Il suffit de le vouloir, mon Marcel. Si tu crois Gribaumont, certif moi du coup et dites charges. L'un de ses amis philosophes et poète, Jacques Bourgeat, le secrétaire de la Bibliothèque nationale de faire l'éducation de Marcel Marcel. Ne lisez que Pim PAM boum, la bande dessinée.

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Il se retrouve à lire de la littérature et l'autre l'emmènent visiter le Louvre pour lui faire connaître la peinture et édite elle même, qui est un peu bigotes, le traîne à l'église d'Auteuil, juste en face.

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Il faut que tu prie les Saints Marcel. Mais qu'est ce que je dois leur demander? D'abord, une demande n'a rien pour toi. Tu penses d'abord aux autres et surtout, tu n'oublie pas sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. Elle me suit partout depuis ma naissance. C'est elle qui me protège. Et maintenant, c'est elle qui te protège aussi. Marcel Cerdan est champion d'Europe en titre. Il est bien sûr de remettre son trophée en jeu. On lui a désigné un adversaire, un jeune Belge du nom de Cyril Delannoy.

[00:17:23]

La rencontre est prévue au stade du Heysel, à Bruxelles. Le ring est au milieu du terrain. Vingt mille spectateurs s'entassent sur les gradins pour la presse. Cerdon est favori, mais en vérité, il n'est pas en forme en ce moment. Il souffre d'un lumbago et il a mal à la main droite, mais chute. Les journalistes ne doivent rien savoir. C'est parti! Le Belge n'a pas du tout l'air impressionné pendant les trois premiers rounds. Il domine Cerdon, se réveille au quatrième et dans le sixième, le septième et le 8ème.

[00:17:55]

Il refait son retard. La fin du combat est nettement à l'avantage de Cernan au 15e rang. Les deux boxeurs sont épuisés. Il mobilise toute leur énergie. L'arbitre doit sans cesse les séparer. Le gong annonce la fin du match. Il regagne chacun leur coin. Marcel regarde son manager. Il est certain d'avoir gagné. L'arbitre les appelle au milieu du ring. À la majorité des Jeux, est déclaré vainqueur. Champion d'Europe, monsieur Schérer Delannoy. Cerdan pleure, il pleure à grosses larmes, il a honte.

[00:18:36]

Il n'a pas été à la hauteur alors que son manageur peste contre l'arbitre. Une semaine plus tard, France Dimanche annonce en manchette Piaf a porté malheur à Cerdan. L'article est un article de Focused à la France dimanche. Il ne dit pas qu'ils sont amants, mais il faudrait être aveugle pour ne pas le comprendre. Depuis son retour d'Amérique, Cerdan envoie tous les jours Édith Piaf. Elle va à tous ses matchs. Il va tous les soirs l'écouter chanter Piaf et pour Cerdan, une femme attirante au sens où elle lui parle musique, littérature, poésie et que c'est nouveau pour lui.

[00:19:24]

Qui est devenu Montain et Marinette à Casablanca. Qu'est ce qu'elle va penser à un conseil de guerre est organisé autour de Lucien Rootes, le manageur de Marseille. Il faut que je quitte Paris, Marcel. Tu éloigne des dites que tu retrouves le calme, sinon tu seras jamais champion du monde, jamais ils lui ont concocté un programme d'entraînement à Luchon et en attendant, Marcel, qui a eu une conversation orageuse avec sa femme au téléphone, rentre à Casablanca.

[00:19:57]

Tu me jure qu'il n'y a rien entre toi et c'est à dire piafs, je suis la risée de tout Casablanca, Marseille. Je suis s'humilier, Marcel Schurmans, que c'est pas vrai, je le jure, Marinette, je te le jure sur la tête des enfants. Et Edith n'est qu'une amie. C'est une grande amie. Mais toi, tu es ma femme. Viens dans mes bras, ma Marinette à Paris, ses amis ont décidé de se venger contre France, dimanche.

[00:20:26]

Ils débarquent dans le bureau du rédacteur en chef et ça dégénère en bagarre. Lucien Rupp s'est chargé de négocier un match de revanche même stade, même adversaire, même enjeu d'entrée.

[00:20:52]

Marseille domine le match. Il envoie trois fois le Belge au tapis au 8e rang. Son poing droit le lâche. Il ne boxe plus que d'une seule main. Et pourtant, droite de Cerdan, nouveau tapis. Et à la fin, Cerdan, qui n'a pas perdu une seule reprise, redevient champion d'Europe.

[00:21:19]

Le 21 septembre 1948, l'Agence France Presse annonce Marcel Cerdan sera opposé à l'Américain Tony Ysaÿe pour le titre de champion du monde des poids moyens. Cerdan débarque à New York le 24 août et dites le rejoint le lendemain. Elle s'installe dans un bungalow près du camp d'entraînement. Elle s'est cachée dans le coffre de la voiture pour échapper aux journalistes. Le 21 septembre 1948, Boillat édite sur les gradins du Madison Square Garden de New York. Bah ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, ouais, Cerdan entame très bien son match.

[00:22:26]

Edita, les yeux fermés, elle pris au troisième round. Il revient dans le combat. Cerdan accuse le coup. Il contre attaque, mais elle frappe de plus en plus fort. BIM, bam! Une droite qui touche Cerdan au menton et d'Edel pris Ste-Thérèse à la fin du 11ème round. Elle titube et d'un coup, il s'effondre. L'arbitre s'approche de Cerdan. Il se penche à son oreille. Il vient de lui dire qu'il a gagné par K.O.

[00:22:54]

À la douzième reprise, Marcel Cerdan, champion du monde. Après le titre, les deux amants profitent d'une petite semaine de New York. Et puis Marcel rentre en France seul. Il est accueilli en héros. Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille. Un tour de France de gloire. Et puis, il rentre à Casablanca retrouver Marinette et ses trois fils pour Noël. Et Eddy demande à son manager d'organiser un concert à Casablanca. Et Marcel est là avec sa femme Marinette.

[00:23:47]

Et après le concert, il invitent chez eux, Marcel lui fait visiter son domaine. Il ne veut pas choisir entre Edit et Marinette. Il les veut.

[00:23:57]

Toutes les deux vont avoir lieu à la mi mai. La fédération mondiale désigna Marcel, un nouveau challenger, pour le titre mondial, un certain Jack LaMotta. Le combat a lieu le 16 juin aux Etats-Unis, a dit Twitts Editer. Resté à Paris, d'André Cerdan se retrouve coincé dans les cordes. BIM, bam, Marcel, pissent le sang au niveau du nez. BIM, bam! Une arcade sourcilière est touchée. Marcel se relève un peu dans le deuxième round, mais après, il s'effondrera en après round.

[00:24:35]

Il ne parvient pas à revenir. Il jette l'éponge. Il abandonne. Il n'est plus champion du monde.

[00:24:48]

Mais Cerdan veut rebondir. Il propose à LaMotta un match de revanche Jack La Motta traîne un peu des pieds, mais finalement, il accepte. OK, OK pour le 2 décembre 1949. Un mois avant le 27 octobre, Marcel Cerdan arrive à l'aéroport d'Orly et, dit elle, est déjà à New York. Dans le hall de l'aérogare, les photographes sont là. Ce soir là, je serban Marcel Marcel. Par là, par là, il serre des mains, il signe des autographes.

[00:25:30]

Il offre une tournée de champagne au bar et à 21h54, le Constellation qui l'emmènent vers New York, décolle.

[00:25:43]

Ça fait trois jours qu'il fait mauvais sur l'Atlantique. Il est prévu de faire un stop aux Açores, mais l'avion. N'arrive jamais aux Açores. Un avion part en reconnaissance, il aperçoit des débris sur l'île de Sao Miguel. La tour de contrôle de Santamaría informe le siège d'Air France. Il n'y a aucun survivant. Par la radio à New York, tout le monde est au courant, mais pas edit parce qu'Edith dort et elle dort, parce qu'elle veut être en forme pour accueillir Marcel, alors elle a envoyé son manager Loulou Barrier le chercher à l'aéroport de la Guardia.

[00:26:25]

Il est 9 heures 25. En principe, l'avion doit atterrir dans cinq minutes. Il est où cet avion? Putain, y a rien d'inscrit, mademoiselle from Paris. Please, please, monsieur. Nous sommes désolés, nous n'avons pas sur ce voile depuis plus de neuf heures. Nous sommes très inquiets. Vous voulez dire qu'il faut envisager le pire? OK, merci pour prévenir et. Ils prennent un taxi, ils arrivent au pied de son immeuble à Manhattan.

[00:27:06]

Ils tombent tout doucement à la porte. Éditez là! Oui, elle dort. La poignée de sa chambre bouge lentement. Elle vient de se lever. Elle est en robe de chambre. Les cheveux en bataille. Eh bien, vous en faites une tête. Marcel et Léo. Il faut être courageuse, Édith. Marcel. Son avion est porté manquant, Édith. Enfin, c'est pas possible. Elle retombe toujours sur ses pieds. Il doit être orville survivant.

[00:27:41]

On apprend dans l'après midi que son corps a été identifié.

[00:27:58]

Un peu plus tard, Eddie annonce à son manager. Je chanterai pour Marcel. On lui doit un. Le soir même, livide et DEET s'avance sous les projecteurs du Versailles. Mesdames et messieurs. Je chante ce soir pour Marcel Cerdan. Thèses qui font baisser un rire qui se ferme sur sa bouche. Voilà le portrait sans retouches moquette. Dans sa. Blaise. C'est toujours difficile de parler sur Edith Piaf, Bernard Marchoises, vous avez consacré une bonne partie de votre vie à Edith Piaf puisque vous avez racheté l'un de ses appartements créer un musée qui lui est entièrement consacré, où se trouve une partie de ses objets personnels.

[00:29:16]

Il faut qu'on raconte un peu la suite parce que la suitées est très douloureuse Cheux Moscone. C'est à dire que, comme beaucoup d'artistes le soir même, elle ne trouve que l'énergie de chanter fait. C'est ça?

[00:29:27]

Oui, elle va effectivement chanter. Elle va faire deux chansons, mais la troisième, elle va avoir un malaise et elle va tomber en scène. Evidemment, elle finira pas le concert. Elle ne finira pas le concert ce jour là, en tout cas. Et elle ne sera pas aux obsèques de Marcel à Casablanca.

[00:29:43]

Non, parce qu'elle n'a pas voulu mêler sa vie privée et sa vie avec lui.

[00:29:49]

Marcel l'iQ, donc, elle a voulu laisser à la famille le soin de lui rendre un dernier emploi.

[00:29:58]

Et Marinette n'est pas non plus à ses obsèques. C'est ça qui est terrible parce qu'elle est dans le même état. Oui, c'est ça.

[00:30:04]

Ça n'a jamais été très facile. Et puis, Eddy a réussi par la suite à prendre des contacts avec Marinette. On n'en dira un mot tout en restant dans ce qui se passe. Juste après, Édith choisit de continuer de chanter à New York pendant plusieurs semaines après la mort de Marcel. Elle a un contrat, elle l'honore absolument. Elle est restée d'ailleurs plusieurs mois, plusieurs années, lorsque DEET partait aux Etats-Unis. Elle y allait pratiquement pour 8 mois.

[00:30:33]

Il y a une scène terrible quand même. À la fin de ce séjour aux Etats-Unis. Tragique, elle se rase les cheveux, elle s'auto mutile au fond du trou.

[00:30:42]

Elle qui avait une coiffure, une chevelure assez jolie, très autant. Voilà, elle est très belle. Et là, elle s'est fait couper les cheveux très courts à l'époque.

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Un carnage? Oui, c'est le signe qu'elle va très mal. Il y a eu d'ailleurs une tentative de suicide à New York, à New York, pendant ce séjour. Elle boit, j'imagine. Elle a toujours mené un peu une vie de bâton de chaise et édite depuis sa plus grande enfance, surtout dans son premier temps de vedettariat. Tant qu'elle été, mon Piaf foule déjà la jeune Edith Piaf à Las Vegas, tout un tas de copains et qui faisaient la fête très souvent.

[00:31:22]

Mais là, évidemment, l'alcool faisait peut être passer les souffrances qu'il lui était impossible de surmonter. On dit que c'est à ce moment là qu'elle qu'elle découvre la morphine qui va ruiner le reste de sa vie.

[00:31:37]

Je peux dire, c'est à dire que la morphine est surtout venue par une prescription médicale parce qu'elle était atteinte d'un ulcère à l'estomac. Et son médecin lui avait dit pour ne pas souffrir parce qu'elle voulait chanter tous les soirs. C'était obligatoire qu'il arrive quoi qu'il arrive et il lui avait donc prescrit de la morphine. Et bon, on avait une douce. Et puis, pendant mes deux, on me laissait le processus. Alors elle rentre à Paris en février 1950, complètement défaite.

[00:32:10]

Elle a réussi à ce que les journalistes ne soient pas à son arrivée à l'aéroport d'Orly. Et alors là, il se passe un truc. Elle se procure un guéridon. Il faut que vous nous racontiez ça, en fait. Elle va se lancer dans le spiritisme? Tout à fait. Pour continuer à parler, Marcel. Se dire que était arrivée donc chez elle, à Paris?

[00:32:28]

Complètement déboussolée de tout. Nous mangeons plus. Ne voulant plus travailler. Enfin, bon, vraiment. La chute la plus complète et son entourage lui dit méditent. Il faut réagir. Marcel Sylt. Voilà au enfin bon. Il ne sera pas content de ce que tu fais, que tu ne fais pas. D'ailleurs, quelqu'un a l'idée, si tu veux, on va rentrer en relation avec lui à grands frais. On achète un guéridon et voilà comment les soirées se passaient.

[00:32:59]

Donc, bien sûr, c'est du bluff. C'est quelqu'un qui tablait sur la table, mine de rien.

[00:33:03]

Bon, on dit qu'à ce moment là, il y a tout un tas de charlatans qui se mêlent à ces soirées chères et qui font dire à Marcel Cerdan Donc donne nos mille balles à machin. Achète donc un manteau de fourrure à celle là. Il avait besoin d'un costume. Il s'en faisait payer.

[00:33:19]

Et c'est Marcel, toujours, qui disait ça à distance. Il y a une très jolie anecdote. D'ailleurs, c'est un jour. Le guéridons avait été monté dans un étage et quelqu'un le réclame en disant Allez, faut faire tourner les tables. Il avait besoin de quelque chose. Mais ce jour là, et que Roland Aveline, qui était le fou de la reine, si l'on peut dire, va chercher le guéridon et loupe la dernière marche et tombe et s'écrase le nez sur Ruggieri.

[00:33:45]

Et il dit. Mais ont ils encore une sacrée droite?

[00:33:47]

C'est extraordinaire. C'est à travers le guéridon, dit elle, que Marcel va lui écrire la chanson bleu. Oui, enfin, là, il y a plusieurs versions.

[00:34:00]

On reprend celle qui fait le plus plaisir. Moi, j'ai la version qui serait la version officielle que Simone Bertot, qui était l'ami d'enfance d'Elite, avait commencé à écrire une chanson, se disant peut être qu'Edith la me la chantera. Donc voilà comment la chanson serait née.

[00:34:18]

Mais bon, il vaut mieux qu'elle soit écrite par le guéridons pour qu'elle l'accepte, en tout cas. Voilà. En tout cas, c'était ça le but. Et alors? Elle finit donc par aller à Casablanca rencontrer Marinette et ils deviennent amis. C'est incroyable.

[00:34:33]

Oui, Eddie ne voulait absolument pas que Marie-Odette apprenne par le public, par les médias et par Francis Blanche. Dimanche, ceux qui avaient été leur leurs relations exactes, intimes, donc, elle se fait faire un contrat à Casa et de là, elle va revoir Marinette puisqu'elle se connaissait quand même. Et elle lui avoue à ce moment là, voilà Marinette ce qui se passe et je veux que vous le sachiez deux, ma part de ma propre voix. Voilà ce qui s'est passé et Marinette l'accepte.

[00:35:09]

Et Marinette lui a répondu Mais dites, c'est pas grave, nous, les femmes africaines ou même françaises marocaines. Mais bon, on a l'habitude. On est là pour faire des enfants, pour faire la lessive, pour faire Marinette?

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Absolument. Et elle dit à Eddie Si ça n'avait pas été toi, ça aurait été une autre. Donc, je préfère que ce soit toi. Au moins, tu es franche avec moi et tu lethiecq avec Marcel. C'est une belle histoire. Tu oublies l'histoire et guide va demander à Marinette pour se racheter un petit peu de ce qu'elle doit être. Voilà la cause de la mort. Elle va demander à Marinette si elle peut prendre les enfants à Paris, en France, pour leur donner une éducation jusqu'à leur majorité.

[00:35:54]

Qui va se faire? J'ai bien sûr été très frappée par la première scène de mon histoire au club des cinq. Il y a donc là Dédé André Bigard, la secrétaire des d'EDI de Piaf, qui vient la chercher à 4 heures du matin pour pas qu'elle picole toute la nuit. C'est un personnage qui a beaucoup compté sa Dédé dans la carrière de Piaf.

[00:36:13]

Oui, énormément. Parce que Dédé Bigard était la secrétaire du duc de Mirepoix. Il vous plaît? C'était déjà pas mal. Et Raymond Asso avait vu qu'Edith aller quelquefois à la dérive. Et donc, il avait décidé de lui donner une secrétaire. Mais plus un garde fou qu'une secrétaire. Ou quoi? Oui, absolument. Mais bon, c'est quand même à chaque fois de remettre Edith sur le droit chemin. Bon, il lui arrivait. Quelquefois, il n'arrivait pas à s'engueuler.

[00:36:47]

Comme ce n'était pas possible, dites lui faisait la tête pendant 8 jours. Et puis après, elle disait M'enfin, viens! Qu'est ce que tu fais? Je te vois plus? Elle regret, bien sûr. Elle a été là jusqu'au bout. Dédé arrive jusqu'au bout, jusqu'au bout. Elle l'a toujours côtoyée. En tout cas, jusqu'à la fin, elle était plus sa secrétaire. Mais bon. Après, elle a eu Suzanne Flon comme secrétaire. Grande comédienne?

[00:37:10]

Ah bon? Oui, Suzanne Flon était la secrétaire d'Etat. Absolument. Quelle a été la vie amoureuse d'Édith Piaf avant Marcel? Alors?

[00:37:18]

Il y a eu beaucoup de passage. Bien entendu, beaucoup d'artistes en fête qu'elle a lancé faisait partie de ces élus de cœur. C'était la condition sine qua none, je dirais presque. S'ils avaient une belle voix et une belle gueule, ils devaient faire une carrière. Et voilà, ils devaient. Et la promotion canapé?

[00:37:42]

Mais par une femme, en fait, oui, voilà exactement. Ça existe.

[00:37:45]

Donc, comme vous avez besoin, ces messieurs, d'un apport publicitaire, tout le monde était d'accord.

[00:37:54]

Mais il n'y a pas de grand amour. Avant Marcel, il y en a eu. Il y en a eu. Mais Dita a toujours dit qu'en fait, elle ne regrettait ni les uns ni les autres qu'elle n'avait pas de mauvais souvenir de certains noms. C'est ma vie. Ça s'est passé comme ça.

[00:38:10]

Après Marcel, il y aura d'autres belles histoires d'amour. Il y aura une belle histoire d'amour avec Jacques Pills, effectivement. Qui sera donc lui, son premier mari? Les autres n'a pas épousé le.

[00:38:23]

Elle a épousé Jacques Pearse pour commencer. Puis ne se voyons pas ou peu parce que lui avait une carrière mondiale également. Donc, toujours un chanteur, un Jacques Pilhan, ça n'a pas laissé de traces. Mais non, il a chanté avec sa gueule. Ça, madame, il a de bonnes chansons. Enfin, c'est fait pour les gens qui ont moins de 20 ans. Donc voilà. Et après Jacques, il y a eu quand même tout ça.

[00:38:51]

Mais qui a quand même été pour et dit quelque chose assez extraordinaire? Un apport de d'amitiés mélange. D'Amour, mais d'amour maternel, pourrait on dire. Pour moi, ça a été un peu l'enfant qui protège sa mère. Et j'avais 20 ans de différence, donc c'est ce qui faisait un qui peut dire ça aux gens. Bon, mais il a été question de l'amour extraordinaire avec elle. Si on avait posé la question à Piaf à la fin de sa vie, quelle a été votre grand amour?

[00:39:23]

Ensuite, tu morcellent puisqu'elle avait avoué à Marinette De toute façon, elle l'aurait dit. Marcel, c'est Marcel. Et puis, il n'y avait pas eu Marie qui allait venir. Mais bon, elle a été absolument. Comment dire? Elle le voyait que Marcel, en définitive, parce qu'elle lui dit c'est moi qui l'ai tué. Je lui ai demandé de venir et non pas de prendre le bateau, mais de prendre l'avion. Et donc, il m'a écoutée.

[00:39:47]

Il a pris l'avion et c'est moi qui l'ai tué. L'éternelle culpabilité, donc. Dans ces cas là, on idolâtre cet amour et on ne sait pas si ça aurait duré. Dans un contexte normal, j'adore la scène du dîner en tête à tête parce que lui la mène dans un rap de boxeur. On s'en doute, le pastrami est très, très bon, mais en vérité, elle préfère le luxe.

[00:40:08]

C'est pas ça ce qu'elle voulait ce jour là. Lui faire voir que il invitait madame Piaf et que madame Piaf, on ne l'invite pas sans même savoir si elle aime bien les casseroles. Voilà les fast food.

[00:40:24]

Voilà, donc, elle n'aimait pas le luxe quand il est Louviaux aux gants blancs. Vous auriez vu son appartement du boulevard Lannes 264 mètres carrés, s'il vous plaît. Un hall de gare? Oui, bon, tout était comme ça. Elle n'aimait pas le luxe bourgeois. C'est rassurant. Son premier concert Blair House. On a du mal à croire qu'elle ait été éclipsée par les Compagnons de la chanson. Ce n'est pas faire un jour aux Compagnons de la chanson.

[00:40:48]

C'est une chorale. Ça n'a pas la profondeur d'Édith Piaf, c'est échus.

[00:40:53]

C'est ce que les Américains au départ. Et puis, après cet article, justement, ils se sont dits. Mais de grandes vedettes sont venues à Marlène Dietrich, Bette Davis, sont venues écouter Edith. Et quelques jours, tout le monde s'est dit Ménandre. C'était extraordinaire ce que fait cette femme.

[00:41:10]

Elle n'était pas vraiment à sa place dans un dans un endroit qui n'était pas bon. De la chanson classique qui était un endroit pour s'amuser.

[00:41:16]

Finalement, c'était un cabaret de Versailles et il y avait un handicap. Que dit à l'époque? Ne parlait pas l'anglais et ne le chantait pas. Donc, ce qui veut dire que quand elle a vu le bide qu'elle se faisait, malheureusement, ils lui ont mis un homme de cérémonie qui était à côté d'elle tout le temps et qui venait expliquer au micro qu'elle allait chanter. Inutile de vous dire que pour casser les pattes à un tour de chant, il n'y avait pas pire à dénoncer ça.

[00:41:47]

Ça va plus. Moi, je rentre en France et ils me comprennent pas. Et quelqu'un lui a dit méditent, essaye de chanter quelques chansons en anglais, tu les apprends phonétiquement et apprends quelques mots. C'est comme ça. Et comme elle était d'une intelligence assez extraordinaire, elle a tout de suite appris des chansons à la parler l'anglais. Au bout de quelques semaines, elle se débrouillait très bien et elle s'est mise à chanter un peu en anglais, à traduire une partie de ses chansons, par exemple.

[00:42:13]

Seulement, elle l'a traduit. Et donc, ils ont viré l'homme de cérémonie. Moi, j'aime bien l'image qui est utilisée par Loulou Barrier, qui lui dit C'est un peu comme un enfant qu'on met devant un Picasso à qui on dit c'est beau, il comprend pas et c'est normal. Mais c'est un peu ça qui arrive à ces Américains qui découvrent ces chanteurs, cette chanteuse qui est tragique et en les à éduquer un petit peu à sa manière.

[00:42:34]

Et après, ils ont eu des dévissent et ils ont eu des tas de gens comme ça qui ont été assez extraordinaires.

[00:42:41]

Alors au fond, dites n'est que la maîtresse de Marcel. Finalement, étonnant, j'allais dire, de sa génération est un homme éternel qui voudrait avoir à la fois une femme et une maîtresse. Rien d'original là dedans. Mais comment le supporte t elle?

[00:42:57]

Elle aurait voulu l'avoir tout entier.

[00:43:00]

Alors si elle le demande, elle était très exigeante.

[00:43:05]

Nous avons au musée toutes les lettres que dit et Marcel se sont échangées, échangées, qui a d'ailleurs fait l'objet d'un livre et édicte combien de fois ne l'a elle pas en lui disant oui ou ce que tu étais. J'ai appelé ou écrit, mais tu ne m'as pas répondu. Je t'ai envoyé deux lettres et tout recul. Il avait fait Marcel, une interview avec une plantureuse beauté blonde à New York et en a appris l'existence. Donc à lui, a voulu dire qu'il avait encore d'autres maîtresses.

[00:43:41]

Bien sûr que c'était un homme, quoi.

[00:43:45]

Un mâle dominant, un mâle dominant. Mais bon, qui nous dit parce que là, moi, je n'ai pas suivi l'affaire qui nous dit qu'Edith n'en faisait pas elle aussi bon. Vous avez des infos, vous n'en avez pas? On sait qu'il y a eu des. Sauf à des coups de canif de la part des guides parce que bon, ils étaient partis pendant deux ou trois mois, on ne le voyait plus ou on ne le voyait pas parce qu'il était dans ses tournées de boxe et donc il y a eu des petits trucs comme ça.

[00:44:15]

Faut bien que Jeunesse se passe. La révélation de leur histoire par France dimanche? Bon, évidemment, ça me met dans tous ses états parce que c'est tout ce qu'il cherchait à éviter. Mais elle, qu'est ce que ça lui fait, en fait? Elle est plutôt contente, sans doute. Non? Que ça se sache. Non, non, je pense pas. Non, parce qu'elle avait quand même pour lui vraiment un véritable amour. Qu'elle soit devenue idolâtré après Bensaid, une chose Malevé à l'aimer vraiment.

[00:44:40]

Bon. Donc, si ça le toucher, lui, ça la touche. Il y a même cette anecdote où, un jour, Marcel lui dit Dites, je suis trop bien avec toi, tu le sais, on est en pleine osmose tous les deux. Si tu le veux, je vais divorcer et je te épouses. Et dites, lui a dit non, il n'en est pas question. Très surpris, elle lui dit non, non, non, il n'est pas question.

[00:45:02]

Parce que là, elle pensait pas du tout à Marinette. S'en foutait complètement, mais a dit Je ne veux pas faire trois orphelins. Ça, c'était la grandeur d'âme d'Édith. Elle préférait mettre un terme, si l'on peut dire, à son bonheur plutôt que de faire trois enfants qui allaient ne plus voir leur père.

[00:45:21]

J'ai trouvé très touchant ce moment où Marcelle la trouve cultivée et où lui dit Est ce que ça s'apprend, l'intelligence? Elle était cultivée. Oui, mais elle n'a pas son certif. Elle a rien, rien. Elle n'est pas allée à l'école. Elle est cultivée, d'où part et compris quand elle est devenue la môme Piaf. Donc, c'est en 1900 35 exactement qu'elle avait des lacunes dans tous les sens. Elle les a comblé. Elle a comblé en faisant venir chez elle des professeurs.

[00:45:51]

C'est Raymond Asso, surtout qu'il avait pris sous son aile et qui lui a dit Dites, tu vas devenir une star mondiale. Il te faut aller à l'école maintenant et donc la faire venir chez elle.

[00:46:01]

Des professeurs de tout, tout domaine et a pris très vite et très bien ces deux années avec Marcel Cerdan sont elles différentes sur le plan artistique? Parce qu'il était là où elle rayonnait de bonheur. Elle n'a jamais été aussi belle et dites qu'à l'époque, les deux années avec Servan, c'est le sommet de sa carrière. Ah oui, pour moi, oui, absolument. Et après, c'est moins bien, c'est plus douloureux, c'est plus douloureux.

[00:46:29]

C'est beaucoup plus. C'est pas facile. On la sent malheureuse. Donc, les textes de chansons vont avec le coup, alors qu'avant, ça a été des textes de chansons un peu léger, léger, une valse, alors que là, ça devient une tragédienne.

[00:46:46]

Ouais, merci beaucoup, Bernard, Marchois, d'avoir partagé votre connaissance d'Édith Piaf. Elle était comment quand vous aviez dit que vous étiez amoureux?

[00:46:56]

A 17 ans, j'étais tellement éblouie que la première fois, je l'ai entendue chanter. C'était chez elle et j'étais assis parce qu'il y avait plus de place. Il y avait aussi Jordan, qui avait plus de places assises, et moi, j'étais assis au pied du piano et elle a chanté les deux mains sur les hanches en me regardant. À la fin, elle m'a dit Alors ça a plu et j'ai fait. Alors je fais le geste. Oui, vous avez touché la tête.

[00:47:22]

Même si j'avais. Je n'avais plus de voix.

[00:47:24]

Ce n'était pas de l'amour, c'était de la fascination. Puis, je suis resté de la fascination d'un bateau à l'autre.

[00:47:28]

Avait tout à fait votre musée, rue Crespin Dugast, dans le 11ème arrondissement à Paris, se visite sur rendez vous. Et tout ça se passe via Internet. Tous les renseignements sont là. Merci Bernard. Marchoises, je vous en prie, merci à vous. Et si vous voulez retrouver ce livre dont je me suis inspiré, il n'est plus commercialisé aujourd'hui à un petit moment, mais vous retrouverez sur les plateformes qui vendent des livres d'occasion. Ça s'appelle Le bel amour.

[00:47:50]

C'est signé Frédéric Pérot aux éditions Acropole.

[00:47:55]

Des centaines d'histoires disponibles sur vos plates formes d'écoute et surtout fr.