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Raconte Christophe Hondelatte. Voici une histoire criminelle très atypique qui débute au milieu des années 90 à Marseille et qui se poursuit pendant des années et des années. Car l'assassin est en cavale. Un drôle de zozo qui s'appelle Antoine sillonnées. C'est un profil très rare, vous verrez. J'ai écrit cette histoire avec Thomas Audouard. Réalisation Céline Brace.

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Christophe Hondelatte. Cette histoire commence par une scène de polar. On est un matin de février 1996, le 13, dans le 15ème arrondissement de Marseille, à un carrefour. Il est huit heures moins le quart. Ça bokken un peu, mais pas plus. Et là, un type arrive à moto. Casqué, il descend de sa moto. Il s'approche d'une voiture à l'arrêt au feu rouge, une R5. Il sort un 357 Magnum et il tire six fois à travers la vitre, comme dans un film sur la mafia.

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Épouse et il remonte sur sa moto. Pas stressé. Pas tremblant. Très calme. Et il se casse.

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Ça ressemble à un règlement de compte dans le milieu marseillais. En tout cas, c'est ce que pensent les flics quand ils débarquent quelques minutes après. D'autant qu'on est dans les fameux quartiers nord, côté des Corses Akol. Il y a un truc qui colle pas, c'est le profil de la victime. C'est une femme, une femme d'environ 40 ans. Les policiers fouillent son sac à main. Anne-Marie Alex, 47 ans, elle habite Châteauneuf les Martigues et les profs.

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Prof de sciences médico sociales au lycée Saint-Exupéry. Divorcée, elle avait un compagnon et un fils de 19 ans. Tout ça pour dire que rien ne la relie au grand banditisme. Rien.

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D'emblée, cette histoire est un casse tête. Et donc, les policiers sont dans le waï total, alors ils vont voir le proviseur de son lycée et il interroge ses collègues.

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Elle était en conflit avec quelques collègues. L'élève Anne-Marie. Beynaud. Pas de conflit avec un élève. Pas de rivalité avec un autre prof à rien. Un rien qui permet d'expliquer qu'on les dégommé comme ça à un feu rouge. Les flics en sont à se demander si le tueur ne s'est pas trompé de cible à cause de la voiture. Par exemple, il devait tuer une femme dans une aire 5 et il a tué celle là par erreur. Pour l'instant, c'est la seule piste.

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Heureusement, dès le lendemain matin, un homme se présente au commissariat. Un homme qui a assisté à l'exécution. J'ai pris la moto en filature. Après, je le, je l'ai perdu, mais j'ai eu le temps de relever le numéro d'immatriculation. Tenez, le voilà. Pour les flics, c'est une info en or. Merci monsieur! D'autant qu'au même moment, on leur signale qu'on vient de retrouver une moto abandonnée boulevard Gravitent à Marseille, pas loin des lieux du crime.

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Et c'est la bonne même immatriculation. Le type a dû s'en débarrasser et s'enfuir sur une autre moto ou en voiture. Alors alors, cette moto, à qui appartient elle? Un homme est identifié et il est interpellé et son appartement perquisitionné. Et le voilà en garde à vue. Mais moi, c'est Toronto et les plus à moi. Joly mijote depuis 22 ans dans un garage l'année dernière, au moment de Noël, je me souviens. Pour moi, elle était venue.

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En tout cas, moi, on me l'a payée et il donne évidemment le nom du garage et les flics y vont tout droit.

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Moi, je l'ai venue au moto Win au moment de Noël, l'année dernière. Je me souvienne, le gars n'a pas dû mettre la carte grise à son nom. Tout. Et son nom, vous l'avez? Bien sûr, je garde toujours l'identité des gens à qui je vends des véhicules. Vous vous rendez compte de la responsabilité alors Wiam? Le gars s'appelle Antoine sur Nini.

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Il habite à Fréjus. Bossage. Je sais qu'il est socio junior. Vous êtes bien assis. Il a 52 balais, il est chauffeur de taxi à Marseille et surtout, vous êtes bien Marseillais. C'est son ex-mari, N'goan. Il a été marié à la victime pendant deux ans. Ils sont divorcés depuis 1987.

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Ça n'est pas un crime dans le milieu, c'est un crime passionnel. Allez vous livrer chez lui à Fréjus? Les policiers arrivent devant le. Où il est censé habiter à Fréjus. Il sonne perso. Alors il enfonce la porte. L'appartement est vide. Alors, ils vont voir les voisins. l'Île abrite de plus là le petit bourg à Hallel voisin est là et il est parti à la fin de l'année dernière en.

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Oui, c'est serré la fin de l'année dernière. Et la gardienne a une adresse où là, je ne sais pas trop où je l'ai mise, je sais qu'il m'a donné un petit papier.

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Voilà toi, nous.

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Tonini, 52 Ruutu Alex, 67 000.

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Strasbourg à Strasbourg. Vous avez dit rue Duralex? Mme? Donnez moi votre papier. Le flic a mis quelques secondes à percuter, mais là, il hallucine. C'est tellement énorme qu'on a du mal à le croire. Le nom de la rue tue Alex comme tu Annemarie, Alex sociaux. Nini est un sacré provocateur en remettant au goût de papa à la concierge. Il signe son crime par avance. C'est antérieur au crime. Quel tordu! Mais quel tordu!

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Donc, c'est lui plus de doute. Mais où est il? Les policiers interrogent ses proches. Il aurait ses habitudes dans les hôtels des quartiers de Marseille. Mais bon, il n'est pas du tout certain qu'il se soit enregistré sous son nom. Et donc, ils font le tour des hôtels avec sa photo et hop, réceptionniste le reconnait. Ah oui, il a passé ici la nuit du 11 au 12 février. C'est à dire la veille du meurtre parmi ses proches, un oncle l'a eu au téléphone le jour du meurtre.

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Il m'a appelé le mardi 13, vers 8 heures et demie du matin. Il était totalement incohérent et je n'ai rien compris à ce qui me dit. Il répétait sans cesse Saillé. Ça y est, c'est fait. Et puis il a raccroché. C'était un appel bizarre. Il venait de tuer son ex-femme. Tu m'étonnes qu'il était un peu nerveux. En attendant de lui mettre le grappin dessus, les flics seront en cartes sur le bonhomme et sur le couple qu'il formait avec Anne-Marie Alex, la victime.

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Ils se sont rencontrés il y a vingt ans, en 1976, à Allos, près de Marseille. À cette époque, Antoine Fiorini est un bellâtre aux yeux bleus et un an plus tard naît leur fils.

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Ensuite, Anne-Marie débute sa vie de prof et Antoine, lui, a une vie professionnelle plus chaotique. Il est Axim et disons que ça va, ça vient. Il se marie en 1985, c'est à dire neuf ans après leur rencontre. Et là, Antoine a un problème qui l'affecte beaucoup. Il a commencé à perdre ses cheveux et est revenu complètement de chocolat et il l'a très mal vécu. Il s'est mis à porter une perruque et il a sombré dans la dépression.

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On ne peut pas dire autrement et à partir de là, les gens disent qu'il devient jaloux, violent, possessif avec sa femme. Si bien que, fin 1986, Anne-Marie décide de le quitter. Elle va s'installer chez ses parents avec son gamin et elle engage une procédure de divorce. Et là, à la fin de l'année 86, se produit un incident que l'on peut qualifier de précurseur.

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Le soir du réveillon, les Halleck sont en train de fêter ça dans la maison familiale. Johnny débarque dans le jardin. Armé d'un pistolet 22 long rifle et quand le père Alex le voit débouler, lui même va chercher son fusil. Et les deux hommes se retrouvent face à face et ils se tirent dessus. Et le père Alex, le père dannemarie ses fonds. Touché à l'abdomen, il est amené à l'hôpital. Il s'en remettra sans problème. Mais évidemment, dès le lendemain, il porte plainte.

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Et Antoine Suoni est arrêté, jugé et condamné pour ce coup de feu sur son beau père. Il passe un an et demi en prison.

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Évidemment, dans la procédure de divorce, ça n'arrange pas ces bidons. Pour payer ses avocats et verser à son beau père les dommages et intérêts, il doit liquider sa société de taxi et surtout, il doit vendre sa plaque quand synonymie sort de prison. Il est ruiné et il est chômeur. Et en plus, il n'a pas le droit de voir son fils et à partir de là, il voue une haine farouche à son ex-femme. Il la considère comme responsable de tous les ennuis et il se met à la suivre dans les rues de Marseille en faisant mine avec les mains de lui tirer dessus.

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Pan, pan! Et Anne-Marie a peur, évidemment. Et plusieurs fois, elle va faire des mains courantes au commissariat et elle déménage. Mais l'autre retrouve toujours sa trace.

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Le 12 avril, c'est à dire deux mois après le meurtre d'Anne-Marie, on retrouve une voiture de location abandonnée qui s'avère avoir été louée par Antoine Tonini et dedans.

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Les policiers trouvent une photo et une photo de Suoni, lui même de la taille d'un doigt postaire et d'Ozu au feutre. Il a écrit à tous les debret boys et les millons boys bien amicalement Giovannini, bienfaiteurs du corps enseignant, pardon en saignant GNT pour resitué à l'époque Jean-Louis Debré, ministre de l'Intérieur, et Charles Millon, et ministre de la Défense. Et encore un jeu de mots foireux. Encore une provocation. Et les semaines passent et les mois et Antoine Suoni reste introuvable.

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Il a dû partir à l'étranger. Ou alors il s'est suicidé. C'est une hypothèse, en tout cas. Il a clôturé son compte en banque à la Société Générale avant le meurtre. On descend les récupérer au passage, ses économies qui lui venaient de la vente de sa maison. Deux cent soixante trois mille francs, c'est à dire 37 000 euros. A cette époque, on apprend aussi par sa dernière femme, une certaine Eveline, avec laquelle il est resté marié.

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Six mois que l'oiseau est séropositif. Alors, on se dit qu'il doit suivre un traitement. On vérifie auprès de la Sécu. Pas de trace. Alors, les flics diffusent un avis de recherche avec deux photos, l'une avec et l'autre sans perruque. Aucun retour. Et les mois passent encore un an, deux ans, trois ans, quatre ans et là, en l'an 2000, on se dit on va le juger en son absence. Monsieur Antoine Synonymie est condamné par contumace à la peine de 30 années de réclusion criminelle.

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Et donc là, changement de décor. Le dossier passe maintenant dans les mains de la brigade des fugitifs. Tous les organismes qui peuvent le voir réapparaître dans leur radar sont mobilisés. Le Trésor public, la préfecture et la Sécurité sociale, mais toujours aucun retour, ont fini par accepter l'idée que les morts.

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Et puis, début décembre 2004, c'est à dire 8 ans après le meurtre, la Caisse primaire d'assurance maladie de Montpellier signale une demande de prise en charge pour une trithérapie. Le traitement contre le sida et il a donné une adresse. Moins d'une heure plus tard, les policiers sont en bas de chez lui et ils se mettent en planque. Et au bout de quelques heures, un homme apparaît.

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Il le laisse monter chez lui et il l'interpelle. Il n'oppose aucune résistance. Son appartement est fouillé et dans un tiroir, les flics trouvent un 357 Magnum chargé de six douilles vides et en garde à vue. Il assume. Les douilles des balles qui m'ont servi il y a 8 ans pour tuer un mari, Alex. Bonne nouvelle, on a mis du temps à la retrouver, mais il ne se cache pas derrière son petit doigt. Il reconnaît sans aucun problème qu'il a tué son ex-femme et il donne tous les détails.

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Et pour le mobile? C'était pas passionnel du tout. C'était financier parce qu'on avait le divorce, m'avait mis sur la paille. J'ai fait comme 20g, c'est tout. Pour les remords, faudra repasser.

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A propos, qu'est ce qu'il a fait pendant ses 8 années de cavale? Où était il? Il était un montpelier sous un nom d'emprunt Canova, et parfois sous un autre nom qui était encore endossez jeu de mots foireux. Il se faisait appeler Antoine. Tu prov. Tu prov. Mais quel tordu! Il était hébergé par une vieille dame et en échange, il lui faisait le jardin. Et après? Grâce à l'association Aides, qui vient en aide aux malades du sida, il s'est fait des amis qui lui ont trouvé de petits boulots.

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Il ne leur a pas dit la vérité. Bien sûr, il ne leur a pas dit qu'il était en cavale. Et puis, le sida a commencé à le ronger. Il n'avait plus d'argent. Il lui fallait un traitement et donc il a été imprudent. Il a donné son numéro de sécurité sociale et voilà qu'il s'est fait pincer. Et maintenant, il faut le rejuger un condamné par contumace a droit à un nouveau procès au cours duquel c'est normal, il peut se défendre.

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Ce procès s'ouvre en mai 2006 devant la cour d'assises d'Aix en Provence. Procès au cours duquel il tente évidemment de minimiser le caractère prémédité de son crime. Je reconnais ça me problème l'effet. Mais je vous jure qu'une minute quarante à vingt et je savais pas que j'allais tuer Anne-Marie. Frais? Pas vrai, en tout cas, les jurés sont assez cléments. Ils avaient pris 30 ans, ils encouraient perpète. Il ne prend que 20 ans, 20 ans, mais l'idiot fait appel.

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C'est très imprudent. Il est donc rejugé l'année d'après à Draguignan. Faites entrer l'accusé.

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Je vous prie. Il apparaît dans le box. Il est cadavériques. Il a 61 ans. On dirait qu'il en a 80. Il explique qu'il a arrêté son traitement contre le sida, qu'il est fatigué et qu'il veut mourir. Est ce que les jurés vont se laisser attendrir? Bien, pas sûr. Parce qu'à un moment, sa dernière épouse, la fameuse Eveline, vient à la barre et elle raconte l'enfer qu'il lui a fait vivre. Il était autoritaire.

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Arcelor avait ça, il me mettait tout le temps, l'impressionne, il était invivable et vivable. Bilan il écope d'une peine plus lourde 22 ans de réclusion criminelle. Mais mon histoire ne s'arrête pas là. Un an plus tard, en juillet 2008, ça fait presque quatre ans qu'Antoine Suoni est en prison. Ça fait des mois qu'il a arrêté sa trithérapie. Il ne pèse plus que 50 kilos. Il est mourant et naturellement, ses avocats demandent une suspension de peine pour raisons médicales.

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Et naturellement, le juge d'application des peines la lui accorde ne pousse pas des cris d'orfraie. Tout homme a droit de mourir en paix et donc il sort. Et un de ses amis de haine l'accueille. Tu sais quoi, Adwan? J'ai une maison dans les Cévennes et je te la prête au va retapées là bas. Et les Cévennes lui font un effet boeuf. En quelques semaines, il reprend du poil de la bête et du coup, il décide de prendre à nouveau sa trithérapie.

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Et là, ça va carrément mieux. Et pendant trois ans, en trois ans, il bernes tous les experts désignés par le juge d'application des peines. Et oui, si ça va mieux, logiquement, il devrait retourner en prison. Mais il a embrouillent à chaque fois les experts. Et puis, au bout de trois ans, le juge se dit c'est pas possible, il était super clinquant et il est toujours vivant. Et donc, il désigne un expert qui découvre le pot aux roses.

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En fait, je trouve toutes les expertises, c'est à dire que quelques semaines avant l'expertise jbel son traitement d'antirétroviraux. La limite, quoi, pour que l'expert le déclare inapte à l'État?

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Vous pensez qu'il peut reprendre sa détention?

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Ah oui, il peut parfaitement poursuivre son traitement en détention. Aucun problème.

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Et donc, Antoine Suoni est prié de se présenter à la prison de Nîmes le 12 avril 2011. Il retourne en taule. Enfin, en principe, parce que le lendemain, il ne se présente pas. Maintenant, les gendarmes vont le chercher chez lui. Ils forcent la porte. L'appartement est vide. Il a vendu tous ses meubles. Le voilà donc à nouveau en cavale. Et là, vous vous dites qu'il va au moins se tenir à carreau. Va, vous le connaissez maintenant?

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Bien sûr que non. Trois jours plus tard, le 5 avril, il s'en prend à Maître Antoine Roi, qui a été son avocat dans la procédure de divorce avec Anne-Marie Alex. Il le gaz lacrymogène. Et puis bam, boum! Il lui casse la gueule, car il lui en veut de l'avoir mal conseillé. Et ce n'est pas fini. Le lendemain, la gendarmerie de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, est appelée pour une agression.

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La femme a été laissée pour morte. Elle a reçu, tenez vous bien, 7 coups de marteau sur la tête. Elle est entre la vie et la mort et cette femme devient cette femme. Vous la connaissez? Cette femme, c'est la fameuse Eveline. C'est sa dernière femme, Eveline, qui l'avait chargé au procès Eveline, juste avant de sombrer dans le coma. Ni aux gendarmes. C'est lui, c'est Antoine. Il a recommencé. Il est incorrigible.

[00:21:24]

Et le voilà à nouveau en cavale et les policiers, un peu penaud, préviennent la famille Alex. La famille d'Anne-Marie, dite @Home, voulez vous dire? Il s'en est pris récemment à des jeunes de son entourage. Donc, tenez vous au. Vous êtes en train de me dire qui il est libre. Et depuis combien de temps? Il est libre de bues 3 3 1 madhhab 3 1. Il n'était pas au courant. Et puis, à un moment, les policiers finissent par le localiser grâce à son portable dans un village des Hautes-Alpes, à Tallard, et le 26 avril, après un peu plus de trois semaines de cavale, ils l'interpellent sur la place du village.

[00:22:13]

Fin des festivités. Heureusement, Eveline s'en sort avec un traumatisme crânien, mais tout de même 90 jours d'arrêt maladie. Placé en garde à vue, Antoine Suoni assume comme toujours. Oui, c'est lui qui l'a agressée. Et oui, c'est lui qui s'en est pris à mettre au roi et le juge l'envoie en prison.

[00:22:43]

Quand ils arrivent en prison à Grasse, Antoine Suoni n'y arrête immédiatement son traitement par trithérapie et son état de santé se dégrade rapidement et il demande évidemment une libération pour raisons de santé. Mais cette fois, c'est non. On a besoin de lui pour le procès qui s'annonce. Et oui, on va le juger pour la tentative d'assassinat contre son ex-femme Eveline. Qui plus est, en état de récidive légale. Et il va prendre très cher. Le procès s'ouvre en janvier 2013 devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes.

[00:23:23]

Pour le défendre, si Tonini a enrôlé le ténor du barreau de Montpellier, maître Jean-Marc Darrigade et Yveline, bien entendu, Héla. Aujourd'hui, témoigner contre lui. Je remets en quelque sorte ma vie à un jeu. Mais elle est courageuse et l'enfonce à nouveau et au passage, elle égratigne le système. Fait étonnant, Me Méchas. Qui s'est servi de sa maladie pour manipuler la justice. Moi, quand il m'a agressé, je croyais qu'il était un homme brillant.

[00:23:55]

Et ça, c'est quelque chose. Je dirais d'intolérable quoi pour moi? Parce que si on m'avait protégé, mais moi, je ne serais pas là. Antoine Suoni est renvoyé pour tentative d'assassinat. Oui, mais monsieur le président? Moi, je n'avais pas l'intention de la tuer. Pas du tout. Ce à quoi l'avocat d'Eveline rétorque Ouais, mais enfin, je vous l'avez tout de même laissée pour morte et les médecins experts viennent confirmer.

[00:24:26]

La victime a eu le crâne défoncé en cinq endroits différents.

[00:24:33]

La lèvre supérieure éclatée, des dents cassées et une main et un pied brisés. Il est clair que c'était bien une tentative d'assassinat, mais Tonini ne veut toujours pas assumer ça. Mais si j'avais eu l'intention de la tuer. J'aurais pas doser qu'on croit à un jeu, j'aurais tapé avec le côté arrache clous côté parties civiles, côté victimes. Il y a aussi maître Antoine RWA qui lui aussi a été agressé par surligné, mais il est avocat et sa place naturelle n'est pas sur le banc des victimes.

[00:25:12]

Il refuse de se retrouver devant la cour. Face à lui, il se fait représenter par son avocate à la fois.

[00:25:21]

L'avocat général réclame vingt cinq ans de réclusion criminelle. 25 années que vous sortirez bien entendu d'une peine de sûreté, il ne saurait être inférieur aux deux tiers de la peine.

[00:25:38]

Et finalement, Antoine Suoni est condamné à 20 ans de prison qui ne s'additionnent pas, évidemment, avec les 22 du meurtre d'Anne-Marie Alex en France, contrairement à l'Espagne ou aux Etats-Unis, les peines ne s'additionnent pas.

[00:25:54]

Elles se confondent, c'est à dire que la plus grosse absorbe la plus légère. Et donc, Fiorini est toujours condamné à 22 ans de réclusion criminelle. Une tentative d'assassinat et une agression plus tard, rien n'a changé pour lui.

[00:26:07]

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