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Christophe Sandalettes Camille Lacourt a décroché cinq fois le titre de champion du monde de natation. Il raconte sa carrière dans un livre paru chez Michel Lafon, 50 nuances de bleu. J'en ai tiré un épisode passionnant qui remonte à 2010 quand, aux Championnats d'Europe de Budapest, il décroche trois médailles d'or en une semaine. Et d'un coup, sa vie change. Il devient une vedette. Les femmes l'adulent et il raconte tout ça avec beaucoup de sincérité. La réalisation est de Céline Debroise.

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Henrotin. Christophe Hondelatte. BUDAPEST, Hongrie, mercredi 11 août 2010, finale du 100 mètres dos des Championnats d'Europe. J'entre dans la chambre d'appel. Certains disent qu'une course se gagne ou se perde dans cette pièce retirée. Monacal.

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Le directeur du Cercle des nageurs de Marseille dit que je suis un Keeler en chambre d'appel. Je ne sais pas comment il sait ça. Il ne m'a jamais fait, mais il est comme ça, Jean-François. Quand il ne te vois pas, il te flaire comme un sanglier corse. En chambre d'appel, ma stratégie est de ne rien manifester, rien. Je veux juste exposer ma tranquillité, mais à l'intérieur de ma bulle, je suis un autre. Je suis le meilleur.

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Je suis le plus beau. Je suis le plus fort. Quand je passe en mode compétition, fini le gentil Camille. Un athlète n'est pas un type souriant ou sympa. Mon double détestable apparaît. Il est arrogant. Il est infect. Je pars en guerre. Sachez le maintenant en Chambre d'appel. Il faut tuer. On est 8 dans cette chambre d'appel. Tous les autres sont debout. Alors moi, je prends une chaise, je perdrais pas cette finale, je ne perdrait pas cette finale.

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On nous présente à la foule dans l'ordre inverse des qualifiés.

[00:02:44]

Quand j'entre donc le dernier tout au bout de la piscine. Mes adversaires sont des gens en maillot et moi, je suis tout habillé. J'ai encore mon survêtement, mon tee shirt et mes chaussures. Je les regarde et mentalement, je leur dis Bon, ne me plaisait pas, c'est moi qui donne le tempo. Et là, j'enlève ma chaussure sans me presser. Ma chaussette, mon autre chaussure à mon rythme, c'est ma course. Je sais que c'est un pinson pour eux, mais c'est mon timing.

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Et quand j'enfile mes lunettes, il y a un peu de buée. Je recule, j'attrape ma bouteille, je rince. Ma mère m'a observé à la télé au bord de cette finale. Elle m'a dit Je t'ai jamais vu avec un regard au Chinois. Aussi effrayant jamais. Elle a raison à ce moment là, je ne suis plus l'enfant de personne, je suis un animal dans le couloir de sa victoire. Bon départ, je sors de l'eau à 14 mètres 80 la limite maintenant.

[00:04:07]

Maintenant, j'accélère, je me donne, je frôle la ligne d'eau. Virage coulé à pic à fond. Je sens les autres loin. Si je sais, je sais déjà que je vais gagner. L'instant est magique ou magique. Une joie, une liberté, une beauté. J'ai touché le premier. Je m'enfonce dans l'eau. Je suis bien. Champion d'Europe, mon ami Saillé et la GMR. Je vois s'afficher le record d'Europe à Budapest. Je viens de battre le record d'Europe.

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Je suis content, mais en vrai, je n'éprouve rien. C'est pas ce que je croyais. J'espère une explosion. Elle n'arrive pas. Je lève un bras. J'enlève mon bonnet. Oui, c'est bien, c'est bien. Mais je reste le spectateur de ce que je viens de vivre. Je sors de l'eau sobrement. Et là, un type en français déguisé en Superman me tombe dans les bras. C'est trop bien, c'est trop bien.

[00:05:23]

Ce type est plus heureux que moi, je n'ai jamais parlé à personne de cette étrange déception. La mélancolie du vainqueur. On ne peut pas parler de ça avec des gens qui n'ont jamais remporté. Un titre majeur de champion est différent. Je la reçois des autres. Elle n'émane pas de moi. En tout cas, c'est à ce moment là que je deviens célèbre. Le lendemain, dans les journaux, il y a une photo, une photo prise pile au moment où j'étais dans l'attente de cette vague extraordinaire qui ne venait pas.

[00:06:17]

Je suis en train d'enlever mon bonnet, de libérer mes cheveux et un rayon de soleil oblique traverse la piscine. Et cette photo dans les journaux est accompagnée de titres. Le beau gosse de la natation, le golden boy des bassins, le Gary Cooper du 100 mètres. Et je suis à la une de L'Equipe. Moi qui punaisé des postaire de mes champions dans ma chambre d'ado. Maintenant, c'est moi qui vais faire rêver d'autres petits gars passionnés de natation. Il y a tout de même deux phrases dans l'article de L'Equipe qui me reste en travers de la gorge.

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Je vous les lis. Le Marseillais de 25 ans s'amuse à faire trembler les frontières chronométriques du dos. De quoi susciter l'admiration virgule, mais aussi les interrogations. Et plus loin, le parcours du français et sa progression font causer.

[00:07:29]

C'est signé Benoît Lallemand. Je le connais. Ça fait des années qu'il nous empoisonne la vie. Nous, les nageurs du Cercle de Marseille. Qu'est ce qui sous entend que je suis dopaient? Personne ne peut comprendre ce que c'est que cette sensation d'être salie par la presse. Cette saloperie est écrite noir sur blanc. Et les publics? Ta famille, tes copains, ton voisin vont le lire. C'est du poison. Je tape la dopage sur Google pour voir si quelqu'un aura repris ça.

[00:08:00]

Nulle part. Alors j'essaye d'oublier sans y parvenir. Romain, mon entraîneur, ne sont perturbés. Camille. Ne perd pas d'énergie avec ce type qui nous déteste, passe au dessus chez, sinon tu vas devenir dingue. Le lendemain, je remporte la demi finale du 50 mètres dos et qui je vois au milieu des journalistes de presse écrite Benoît Lallemand, voûté comme un vautour. Éduquons au lieu d'écrire de la merde, viens ici écouter ce que lui racontait Connard Josset.

[00:08:51]

Je parle mal. Quoiqu'il en soit, le vautour d'étourneaux le bec comme s'il n'avait rien entendu. Je prends mon élan pour sauter la barrière. Une masse s'abat sur mon épaule. C'est mon entraîneur Romain Barnier. Bouge pas, Camille. Bouge pas. Tu réponds aux questions tranquillement. Demain, à une course à gagner. C'est pas lui qui va te ruiner, ça. Moi, je l'aurai défoncé. Ce n'était pas Hercule en plus. Romain m'a aidé à garder la tête froide.

[00:09:23]

Enfin, des gens tiennent.

[00:09:43]

Le 50 mètres dos et l'épreuve dans laquelle je suis le plus à l'aise vu mon temps de passage aux 100 mètres, j'ai de la marge au moment où je vais vers le bus. Romain en rajoute une couche. Tu refait le coup du 100 mètres, tu gagnes la finale sans même faire d'accord.

[00:10:01]

Je me présente deux heures avant la course et au moment de me changer, je m'aperçois que j'ai oublié mon maillot. Romain. Excuse moi, tu peux aller vite demander à Fred s'il n'y a pas un deuxième maillot, c'est pas possible. Tu ne peux pas avoir oublié ton maillot. Le jour d'une finale de championnat d'Europe. Non, mais tu peux pas avoir oublié ton maillot. Le jour d'une finale de championnat d'Europe.

[00:10:28]

Heureusement, Fred le prévoyant a un deuxième maillot.

[00:10:32]

Non, mais il ne peut pas avoir oublié son maillot. Une finale de championnat d'Europe, il peut pas.

[00:10:45]

C'est parti pour cette finale du 50 mètres dos avec Camille Lacourt, qui va tenter un formidable doublé. J'ai gagné, je lève la tête. J'ai manqué le record du monde de trois centièmes. Je leur fais, je veux la faire, je peux aller les chercher ces trois centièmes. Je suis passé à côté du Graal. Alors je sors de l'eau en jaugeant mon plaisir. Disons 95 cent de contentement pour cinq de regret. Un zeste d'amertume. Je progresse dans le bonheur, mais si on l'oublie, c'est foutu.

[00:11:21]

Combinaisons en polyuréthane, en textile. Je suis le recordman du monde sur 50 mètres d'eau. Je suis le nageur le plus rapide de tous les temps. C'est l'avant dernier jour de championnat. Demain, c'est le relais 4 fois 100 mètres 4 nages. Les coachs se réunissent dans une salle pour définir l'ordre du relais. La règle non inscrite est absolument limpide. Les nageurs les plus rapides dans chaque nage montent au relais, mais ça coince sur le crawl. Fabien Gilot a fait le meilleur score en quatre fois 100 mètres, mais Alain Bernard a décroché le titre de champion d'Europe au 100 mètres.

[00:12:05]

Son entraîneur veut l'imposer, mais le mien veut que ce soit Gilot. Alors, il m'appelle.

[00:12:15]

Salut, bon, ça recommence. Ils veulent mettre Halin en finale, Mikami, je te propose un truc. Tu pourrais pas pousser un coup de gueule. Genre si Fabien nage pas, je refuse de nager. Moi aussi, tu peux faire ça. OK, OK, je le ferais. Quand Fabien l'apprends. C'est gentil, Camille. Mais ne fait pas ça, tu peux pas manquer un relais pour lequel t'a la plus grande chance de faire gagner la France.

[00:12:41]

Au fait, personne comprendrait. Il a raison. Vu de l'extérieur pour la presse, pour l'opinion, mon retrait serait inexplicable, inexplicable.

[00:13:03]

À 23 heures, nos téléphones bip! Fabien nage demain. Notre victoire au relais 4 fois 100 4 nages de Budapest a commencé là, on a gagné haut la main avec plus de deux secondes d'avance au point. Nelson Monfort nous attend. Et là, Fabien rattrape le micro et il balance en direct. Je voulais juste annoncer à toutes les filles qui fantasment Camille élagué. J'attrape le micro à Manto. Je propose à toutes celles qui veulent de leur prouver le contraire.

[00:13:39]

Quand on est jeune, on est vainqueurs, on est heureux et le fait que j'ai plus de plaisir dans cette victoire d'équipe que dans mes victoires personnelles.

[00:13:59]

Maintenant, maintenant, j'ai hâte de danser. J'ai hâte d'entendre le beat de la musique étourdir et j'ai hâte de faire l'amour avec une sirène hongroise. Être libre jusqu'à m'oublier. Mon père m'a prévenu.

[00:14:16]

Il va changer à Paris, je sais, Fabien Gilot me l'a dit, mais coach me l'ont dit, mais moi je dis. Qui vivra? Verra. À l'arrivée à Paris, il y a au moins 100 journalistes et des supporters avec leurs drapeaux. Et il me colle leurs micros sous le nez et je me s'embête. Le choc entre mon anonymat total et ma notoriété brutale est trop violent. Je suis paumé. Je ne contrôle rien. On file participer à Stade 2, puis au 20 heures de TF1 et on apprend que demain, le président de la République va nous recevoir à l'Elysée.

[00:15:03]

Le soir, Fred Bousquet nous propose d'aller se faire un mal de dos, pourquoi pas? Quand mon tour arrive de passer la commande, la caissière lève les yeux. Elle est pétrifiée. J'obtiens mon hamburger au milieu des copains morts de rire. On s'assoit à une table près de la vitrine. Je mords dans mon abordèrent et là, dans la rue, un ti prend une photo de moi en train de manger et deux jours plus tard, elle est dans le magazine public.

[00:15:32]

Bienvenue au cirque des Feuilles mortes pipoles.

[00:15:43]

Et donc, le président Nicolas Sarkozy nous reçoit à l'Elysée. Il déboule les bras ouverts et ce n'est pas rien de voir un président foncer vers toi avec enthousiasme. Après, on fait une photo sur le perron à côté d'Alain et moi qui faisons deux mètres. Il a l'air d'un et en tout cas, il a l'air plus content de nous recevoir que nous, de leur rencontrer.

[00:16:12]

Me voilà de retour chez moi à Marseille. On a fait une sacrée fête cette nuit et là, je rentre chez moi au petit matin et devant la porte, je tombe sur un couple strict avec une petite valise. Mais la cour n'arrête pas de sonner chez vous. Oui, et c'est pourquoi. Contrôle antidopage? Monsieur. Comment là, maintenant, vous voulez contrôler l'alcool? Je viens de faire la bringue toute la nuit, mais je n'ai pas le droit de refuser.

[00:16:49]

Rassurez vous, on ne va pas contrôler votre alcoolémie, juste le d'Opole. Bon, d'accord, je vous broyat, je vais vous pisser dans de vodka que d'urine. Après, je vais me coucher et à midi, quand je me réveille trois appels en absence, je rappelle. Alors bonjour Monsieur la Cour, c'est la concession Volkswagen de Marseille. Dites moi, on a suivi vos exploits et on serait très heureux de vous prêter une voiture pour vos vacances.

[00:17:24]

Voilà, c'est très gentil. Vous vous proposez quoi? Une golf? Écoutez, je suis très touché, mais j'ai une Fiat Punto, alors je vois pas pourquoi changer pour une Golf, vous voyez? Mais merci d'avoir pensé à moi. C'est très gentil. Je me rendort. Le téléphone sonne à nouveau. Même numéro. L'accord rebonjour. Dites moi, je viens de voir avec mon directeur commercial. Là, on peut vous prêter le dernier Touareg 350 chevaux reîtres TNT.

[00:18:01]

À partir de là, je trouve la célébrité nettement moins pénible. Vous vous?

[00:18:11]

Et après, je suis monté à Paris et ses lumières, Romain, mon entraîneur, m'a parlé de son frère qui a un magasin de vêtements pas chez lui chercher des fringues. Tu peux pas enchaîner les plateaux télé avec la même tenue. Comme la reine d'Angleterre, je dois donc disposer d'une garde robe, moi qui mettait des T-shirt psychédélique et des fútbol de chez Penta Shop. Le directeur du Cercle de Marseille, Jean-François Alessi, que j'appelle désormais du Havre, m'a proposé de s'occuper de moi et il me présente Frantz Leconte, qui est l'agent de Yannick Agnel.

[00:18:43]

Je me suis méfié. J'ai eu tort.

[00:18:55]

A la fin de l'été, je me rends compte que je suis devenu un jeune homme qui plaît beaucoup à la folie, passionnément, surtout aux filles. C'est surréaliste quand j'arrive quelque part. C'est comme un cachet d'aspirine qui tombe dans un verre d'eau. Ça crée une effervescence, une ébullition. Chez les filles, c'est phénoménal. C'est stupéfiant et pas désagréable non plus. Et donc, dès le dimanche matin, 5 heures, quand Paname s'éveille, je rentre en enlaçant une beauté.

[00:19:26]

Ça s'annonce cool.

[00:19:34]

Patrick Sébastien m'a invité au plus grand cabaret du monde. C'est bluffant de se retrouver de l'autre côté de l'écran et à la fin, tous les invités se lèvent et se mettent à danser.

[00:19:46]

Est ce que ces serviettes? Et celle qui ondule avec moi d'un coup me glisse la main dans le pantalon. Qu'est ce que tu fais? Mon numéro dans ta poche? Appelle moi si tu veux. Applaudissements. Générique. Et là, une deuxième main se faufile dans mon pantalon. Et une troisième, Râlez Girl de Patrick Sébastien.

[00:20:13]

C'est d'Amarante et je ne suis pas rentré seul. Une quatrième qui m'a sauté sur le poêle dans ma loge. Le lendemain, je ne savais plus à quel numéro correspondait quelle fille. Alors j'ai envoyé un texto au pif. Réponse enthousiaste. Message au deuxième numéro. Idem au troisième. Idem. Je suis arrivé dans le jardin des. On ne me demande jamais un centime. Un café, un repas, c'est gratis. Il y a toujours quelqu'un pour régler l'addition.

[00:20:49]

La maison est toujours fier de nous recevoir. Frantz Chaperons ne me lâche pas. Tous les soirs, il me sort dans des endroits en vogue où je me retrouve comme une pièce de boeuf dans une cage de lionne. On parle souvent des Don Juan et de la libido masculine, mais plus rarement de l'appétit sexuel de certaines femmes. Moi, je l'ai vu, je l'ai connu et parfois, ça m'a pétrifié. Je me suis salil dans pas longtemps, mais je me suis sali au bout du troisième jour.

[00:21:20]

J'ai senti cette tristesse de la chair sans sentiments.

[00:21:33]

Le dernier jour, Frantz m'emmène dans un excellent restaurant et je me mets à parler avec le patron en employant des Moretto. Je ne sais pas pourquoi, mais avec lui, je me sens à l'aise. Tu vois, j'ai l'impression en quelques jours. Ma vie a un peu tourné aux films pornos et je me dis qu'il faut que ça s'arrête. Et moi, Camille, je peux dire un truc, un mec bien et une amie qui m'a appelé. C'est la première fois qu'elle m'appelle pour un truc comme ça.

[00:22:02]

Elle m'a dit J'ai vu ce mec à la télé, j'aimerais vraiment le connaître. Elle m'a dit Je crois que c'est l'homme de ma vie. Ah bon? C'est qui? Valérie Bègue? Mais non, j arrête. Je te dis que si. Valérie Bègue, la Miss France, arrête, non, je ne te crois pas, faut que je te raconte. Tu sais, je suis à Font-Romeu, dans les Pyrénées. Samedi soir, j'étais avec mes parents.

[00:22:31]

On suivait l'élection de Miss France dans le canapé. Valérie Bègue est apparue. Je te jure. J'ai dit à mes parents. Elle, c'est la femme de ma vie. Je n'étais personne et là, elle sort son téléphone et il me montre son texto. Elle a bien écrit. C'est l'homme de ma vie. Bon, ce soir, je suis saoul, ça ne compte pas. Les contes de fées n'existent pas et d'ailleurs, je rentre avec deux gonzesses.

[00:22:56]

Je ne sais même pas comment j'arrive encore à compter plus deux, donc ça fait 13 13 en 8 jours.

[00:23:07]

Il m'a donné le numéro de Valérie Bègue. Je lui ai envoyé un texto et le lendemain, au réveil, j'ai trouvé sa réponse et on a commencé à s'échanger des messages. Je l'ai trouvée, mais c'est une autre histoire. J'ai tiré cette histoire du livre de Camille Lacourt chez Michel Lafon, 50 nuances de bleu. Des centaines d'histoires disponibles sur vos plateformes d'écoute et sur un point. FR.