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Salut Eric! Eric! Côté finances, à la rentrée, je suis toujours un peu grac alors que je vois qu'en déposant ma voiture chez Citroën, j'ai appris que, par exemple, pour une prestation de freinage, il offrait des cartes cadeaux jusqu'à 100 euros, cumulables jusqu'à 3 160 euros avec d'autres prestations cartes cadeaux valables chez Citroën, mais aussi dans d'autres magasins. Bref, grâce à Citroën, ma voiture et mon pouvoir d'achat sont désormais en pleine forme. Merci Citroën!

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Les services Citroën vous simplifient la vie, offre non cumulable, réservée aux particuliers, valable jusqu'au 31 octobre. Le réseau participants était sur Citroën pour y faire. Raconte Christophe Hondelatte. Voici une enquête criminelle de 2009 dans Le Cher, dans le Berry. Un double assassinat assez monstrueux. Vous verrez, puisque les deux victimes, qui s'appellent Luc Amblard et qui Bordenave, ont été enterrés vivants pour un motif, vous verrez assez futé. J'ai écrit ce récit avec Thomas Audouard, la réalisation de Céline le bras.

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Christophe Hondelatte. Le mardi 10 mars 2009, à 9 heures et demie du matin, une certaine Marie-Laure Bordenave appelle les gendarmes du Cher dans le Berry, c'est à dire que voilà, je suis sans nouvelles de mon frère Guy Bordenave et de son compagnon qui vit avec lui, qui s'appelle Luc Ramblas à MBL RD.

[00:01:34]

D'habitude, j'aime mon frère tous les jours au téléphone et là bas, ça fait trois jours et ne répond pas. Et son copain dans le coin? On va très bien, madame, très bientôt on va envoyer une patrouille pour vous pouvez nous dire où est ce qu'il habite exactement?

[00:01:49]

J'habite à Kwai en grec. Oui, c'est un petit village de 350 habitants à 35 km de Pau. Deux gendarmes arrivent sur place.

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Un petit pavillon. Tous les volets sont clos. Ils font le tour. Il y a une porte fenêtre ouverte à l'arrière. Alors, ils toque la vitre. Pas de réponse.

[00:02:13]

Alors, ils vont à l'avant et ils sont à la porte. De réponse non plus, alors il rentre. Le chauffage est allumé, donc il y a sans doute quelqu'un. D'ailleurs, dans la cuisine, il y a des tartines sur le plan de travail et dans l'évier, les bols du petit déjeuner et des verres, dont un verre cassé et à côté, une bouteille de whisky vide. À part ça, la maison est en or. Je pense pas qu'il y a eu de cambriolages.

[00:02:40]

T'as vu, il y a encore l'écran plat qui est là. Et puis, et puis il y a des ordinateurs.

[00:02:49]

En revanche, dans la chanson. Les deux gendarmes remarquent tout de suite des traces de sang sur un oreiller. J'ai pas dit une mare de sang. J'ai dit des traces, juste des traces, deux ou trois petites taches qui peuvent tres bien venir denseignement donnés ou d'un bouton qui enseignait. Mais dans le contexte, disons que c'est inquiétant. Dans la chambre toujours, il y a deux cendriers qui débordent de mégots. L'un est posé sur l'une des tables de nuit et l'autre est posée par terre.

[00:03:16]

Les gendarmes continuent leur exploration dans le jardin.

[00:03:20]

Rien de suspect. Il y a une voiture, une Mercedes qui est dans le garage au fond. Et à ce moment là arrive justement la soeur qui les a alerté. La voiture garée dans le garage. Moi, je trouve que c'est inquiétant parce que c'est fait. Ce n'est pas habituel du tout. Mon beau frère, le gars et il utilise sa voiture deux fois par jour. Alors, en général, il la laisse dans la rue. D'accord, mais bon.

[00:03:45]

Faut il pour autant s'inquiéter? Marie-Laure Bordenave continue de penser que oui. Il serait jamais parti sans me donner de nouvelles. Je suis vraiment proche de mon frère. Vous voyez, on s'appelle Chippewa Monterois trois ou quatre fois par jour et hélas, plus rien depuis trois jours. Donc je me dis c'est vraiment inquiétant. Bon, eh bien, rendons nous à l'évidence, Guy Bordenave, 39 ans, et Luc Amblard, son compagnon de 56 ans, ont disparu.

[00:04:19]

Et donc, une enquête de voisinage commence. Je vous l'ai dit, c'est pas grand Quies, 350 habitants, qui a vu Guy et Luc ces derniers jours. Et quand les gendarmes commencent par aller dans le seul commerce du patelin, une épicerie bar tabac, j'ai vu Guy Bordenave.

[00:04:37]

Oui, oui, je l'ai vu samedi. Il est venu comme tous les jours, pas acheter son bas et son paquet de cigarettes, quoi. Samedi, c'était il y a trois jours et le même jour, les deux ont déjeuné avec la soeur de Guy, Marie-Laure, celle qui a prévenu les gendarmes.

[00:04:56]

On a déjeuné avec des amis dont ils sont assez proches, les Fernandez, et on s'est quittés vers. Le 4 mai, le même jour, le samedi, Jean-Claude, un voisin, est passé devant chez eux en fin d'après midi. Je suis passé en camion, doit être dans les six heures et demie et c'était allumé par la baie vitrée. J'ai vu Guy et Luc dans le canapé et avec eux, il y avait deux hommes. Je les ai vus de dos.

[00:05:28]

Il y en a un qui était debout et l'autre qui était assis.

[00:05:33]

Un autre voisin, leur plus proche voisin, raconte que samedi soir, il est sorti et que quand il est rentré vers 2 heures du matin, quelque chose l'a intrigué.

[00:05:44]

Vols, volets roulants. Il était descendu, mais on voyait de la lumière derrière, c'était allumé, quoi? Et j'ai trouvé ça bizarre parce qu'en général, il se couche tôt. Il y avait une camionnette qui était garée devant. Ah, ça, c'est intéressant! Quelle marque! Vous vous en souvenez? Pour eux, c'était un masseur. Un Renault Master blanc? Et en même temps, depuis qu'un jours, il y avait deux ouvriers qui faisaient des travaux chez eux, d'après Scotchées, c'était peut être leur camionnette.

[00:06:16]

Des ouvriers à deux heures du matin, un samedi soir.

[00:06:25]

Bon, au cas où les gendarmes vont voir ces ouvriers, ils ne sont pas venus chez Luc Héguy samedi. On leur fait par sécurité un prélèvement ADN. Voilà. Ouvrez, ouvrez bien la bouche là, je vais juste frotter, se contenter contre l'intérieur de votre joint. Voilà, c'est fini et on les relâche.

[00:06:50]

Alors, qu'est ce qu'on sait de ce couple? Luc Amblard et Guy Bordenave, ils vivent ensemble depuis quinze ans. Ils se sont fait construire récemment cette grande maison de 200 mètres carrés et leur métier est intéressant. Ils sont organisateurs de spectacles. Ils ont une boîte qui s'appelle Bourges. Gala un peu producteur, un peu agent d'artistes. Ils montent des spectacles de musique, de danse, de théâtre et il les vend. Et ça marche bien, semble t il.

[00:07:17]

Et d'après ce que disent les gens, Luc était assez fier de sa réussite en bleu, qui disait toujours Oh, Culver Compton juge planquer de lingots d'or. On lui reprochait pas trop si chambreurs. Les gens disent que Luc parlait tout le temps d'argent. C'est une piste, ça. Mais est ce que c'est vrai qu'il était riche? Ben non. A y regarder de plus près, Luc Amblard, qui était le gérant, a été condamné pour escroquerie et sa comptable explique le contexte aux gendarmes en rampart plus que ça.

[00:07:49]

Je n'ai pas droit à un bon gestionnaire. C'est plutôt du genre à confondre chiffre d'affaires et bénéfices. Si vous voyez ce que je veux dire, je dois vous dire qu'il y a des voix. On peine à payer les factures. En fouillant dans la comptabilité, les gendarmes découvrent une bien bonne. En tant qu'organisateur de spectacle, Luc Guy employé ce qu'on appelle des intermittents, c'est à dire des gens payés à la journée et je ne sais pas si vous savez, mais pour avoir le droit de toucher des Assedic les jours où ils ne travaillent pas, les intermittents doivent faire un minimum d'heures.

[00:08:29]

Et bien, Luc a pour habitude de faire de faux cachets à des copains intermittents pour qu'ils fassent leurs heures. C'est tout simplement une escroquerie aux Assédic. Et par ailleurs, lui, Gambela, encore lui même flamber au casino, ça ouvre des pistes. Tout cela. À part ça, il y a un problème avec les téléphones chez Luc et Guy. On a retrouvé deux téléphones, mais il en avait quatre, dont deux mobiles ont disparu. Les gendarmes vérifient.

[00:09:04]

Voyons, voyons. Ces deux mobiles sont restés inactifs. Ils sont éteints depuis samedi. Bon. Et leur compte bancaire, alors à intéressant à l'une de leurs cartes bleues, a été utilisé depuis leur disparition le dimanche, soit deux retraits à Paris lors de 400 euros et l'autre de 500, et il y a eu une troisième tentative. Mais là, la carte a été avalée. Malheureusement, les distributeurs utilisés n'ont pas de caméras de surveillance.

[00:09:52]

Là dessus, la soeur de Guy Bordenave, encore elle, met les gendarmes sur une piste. Il faut que je dise quelque chose. Lundi soir, mon ex Claude, enfin mon ex! On continue de savoir en vérité, mais en principe, on est séparés. Bref. Lundi soir, Claude, il est passé à la maison. À un moment, il a fait tomber une carte bleue de sa poche. Eh bien, je suis sûr d'avoir vu que c'était une carte au nom de Bourges.

[00:10:20]

Gala Et vous lui avez fait remarquer? Oui, oui. Il m'a dit que j'avais mal vu. Mais moi, je suis sûr que nous. Ça, c'est une piste sérieuse et donc, dès le lendemain, le fameux Claude Claude Juillet, 52 ans, est placé en garde à vue.

[00:10:44]

Vous avez fait quoi, monsieur Jouyet dans la nuit de samedi à dimanche dernier? Je veux rester chez moi. Je n'ai jamais regardé un DVD. Je ne pas bouger. Votre ex compagne, monsieur, affirme qu'elle vous a vu en possession d'une carte bancaire de la société Bourge Cala. N'importe quoi! Elles ont malgré tout la garde à vue est accompagnée d'une perquisition chez lui.

[00:11:15]

Monsieur. C'est quoi tout ça? Les gendarmes viennent de tomber sur des fusils de chasse, des revolvers, des pistolets et une arbalète.

[00:11:28]

Au ça seria. J'ai une collection, c'est celle de la déco. Je m'en sers jamais moins de 16 ans. C'est peut être la vérité ou pas. Parce que figurez vous que dans sa cour est garée un Renault Master blanc. Par ailleurs, l'oiseau a un petit pédigrée, comme on dit au fichier. Il a fait de la taule 8 ans pour braquage. C'était il y a longtemps. C'était il y a 30 ans. Mais il n'est pas net, ce Claude Juillet.

[00:12:03]

Qu'est ce que vous en pensez?

[00:12:04]

Mais comme beaucoup d'anciens taulard, c'est un dur à cuire et les gendarmes comprennent qu'ils ne pourront rien en tirer de plus. Maintenant, inutile de cramer du temps de garde à vue pour rien. Ils le laisse rentrer chez lui sans le perdre de vue.

[00:12:17]

Ça va de soi. Cinq jours après la disparition du couple, la mairie de Boloré, à 50 km de Coui, alerte les gendarmes.

[00:12:34]

On a retrouvé le permis de conduire de Guy Bordenave dans le village Grice, déchirés, en miettes, complètement déchirés, mais on a pu reconstituer le puzzle. Et voilà, vous voulez vous prévenir qu'à. Ça sent pas bon ça à ce moment là. Le procureur se dit c'est du sérieux. Au minimum, ils ont été enlevés. Ils sont séquestrés quelque part, au minimum. Et donc, ils confient l'enquête à la section de recherches de la gendarmerie de Bourg.

[00:13:09]

En garde à vue, Claude Juillet a dit que le week end dernier, le week end de la disparition des deux, il avait la garde de sa fille. Vérifions auprès de la petite. Oui, j'étais chez mon père Wickens. Vous êtes arrivé quand? Samedi matin. Quand je suis arrivé, il y avait, il y avait un copain à lui. Ah bon? Et tu sais comment il s'appelle, ce copain? Oui, oui, il s'appelle Christophe.

[00:13:38]

C'est précieux tout ça et c'est pas fini. Aidez moi! Et il est resté tout le week end, ce Christophe Jean. J'en sais rien parce que je n'ai pas dormi chez papa. Samedi soir, il m'a amené chez Marie-Laure, son ex, et il est revenu me chercher le dimanche matin.

[00:14:04]

Passionnant tout ça! Il avait bien la garde de sa fille, mais le soir de la disparition, il s'en est débarrassé et vous noterez que Claude Juillet a omis de raconter cet épisode aux gendarmes. Et d'ailleurs, Marie-Laure, son ex aussi. Alors le Christophe en question. Il est vite identifié. C'est Christophe Rayé, 36 ans. Il habite dans les Landes, pas loin de Bayonne, à Saint-Vincent de Tyrosse.

[00:14:33]

La gamine a dit autre chose aux gendarmes, elle indique À la fin du week end, le copain Christophe a accompagné son père à Paris. Or, c'est à Paris qu'ont été faits les fameux retraits bancaires postérieurs à la disparition de Lucky. L'étau se resserre. Monsieur Jouyet? L'étau se resserre. Évidemment, les gendarmes foncent dans les Landes et ils interpellent Christophe Rayez. Au début, il dit qu'il n'était pas chez Claude Juillet le week end dernier. Et puis.

[00:15:10]

Je veux bien reconnaître que j'y étais et qu'est ce que vous avez fait? Bah, on a bu des bières, quoi! Combien de bières au hachisch? J'étais complètement bourré et après on a regardé des DVD, rien de plus à en tirer. Il est remis en liberté, mais avant prélèvements ADN, on lui passe le coton tige magique sur la joue et au revoir, monsieur.

[00:15:45]

Une semaine après la disparition de Guy Bordenave et Luc Amblard, deux habitants de Charente, ONÉ, qui est un village à 5 km de coui, découvrent chacun une τ d'oreiller ensanglantée. Le premier videau la passe à la Javel, mais le second, qui a dû regarder les experts à la télé, veille au contraire à ne pas la manipuler. Le même jour, toujours à Charentenay, les gendarmes ramassent un sac plastique dans un fossé qui contient un pot de yaourt vide, une petite cuillère, des feuilles de Sopalin usagées, un cendrier en métal gris et des mégots de cigarettes.

[00:16:22]

Tout cela est montré à la femme de ménage du couple. En Balsan, le cendrier à la cuillère reconnaît. C'est alors si le cendrier est à eux, alors latter d'oreiller aussi. Et s'il y a du sang sur la tête d'oreiller, c'est que sans doute, ils sont.

[00:16:46]

Et ça se confirme quand les passe. La maison de Guy Luc au Bouscat, le produit révèle deux marques de sang, une dans le séjour près de la cheminée et l'autre en bas de l'escalier. On les a tué là, c'est certain. 50 gendarmes avec des chiens et des hélicoptères et des plongeurs ratissent les environs en vain. Là dessus, le gérant d'une station de lavage contacte les gendarmes.

[00:17:21]

C'était le 8 mars. Il y avait deux gars là et il y en a un qui nettoyait à fond sa camionnette, une une Renault Master blanc, mais à fond là dedans, dehors. Et puis l'autre était à côté. Il roupiller et ils ont sauté sur un tas de bois et il avait l'air complètement sone. Vous n'auriez pas relevé le numéro d'immatriculation par hasard? C'est justement bingo, c'est la camionnette de Claude Juillet. Les gendarmes ont pris un album de 50 photos aux témoins.

[00:17:52]

Ils désignent tout de suite Claude Juillet et Christophe Rayé. L'étau se resserre. L'étau se resserre. Méfiez vous. Vous venez d'être placé sur écoute.

[00:18:07]

Le 31 mars, c'est à dire trois semaines après la disparition de Luc Héguy, les analyses génétiques tombent petit. On a retrouvé l'ADN de juillet et rayé dans la maison des disparus. Petit 2 chez Claude Juillet. Sur un cerf Fleix au fond d'une poubelle, on a identifié l'ADN des disparus. Petit 3 Sur les objets retrouvés dans le sac plastique, la cuillère, le cendrier, le sopalin. On trouve les ADN mélangés des suspects et des disparus. Enfin, un petit 4 sur la tête d'oreiller ensanglanté.

[00:18:41]

C'est l'ADN de Luc Amblard. La cause est entendue, n'est ce pas? Le juge d'instruction ordonne aux gendarmes de placer en garde à vue Claude Juillet, Christophe Frayée et Marie-Laure Bordenave, la sœur de Guy Bordenave, plus ou moins compagne de juillet, parce que elle n'est pas neutre non plus. Elle a caché des choses, Mandarom depuis le début. Mais bon, je vous le dis tout de suite, elle ne sera pas inquiétée, alors ne perdons pas de temps avec elle.

[00:19:08]

Concentrons nous sur nos deux bonhommes. Claude Juillet, je vous l'ai dit, c'est un coriace. Il faut bien reconnaître que oui, il a passé le week end avec son copain Christophe que oui, il a lavé sa camionnette le dimanche matin. Mais alors, il n'est pour rien dans la disparition de Amblard et Bordenave. Christophe Rayé. En revanche, c'est le maillon faible. Il est interrogé chez lui, à Saint-Vincent-de-Tyrosse, près de Bayonne. Au début, il se lance dans un improbable mensonge.

[00:19:41]

Il a vu un homme aider Claude Juillet à charger des pelles et des fusils dans la camionnette. Un homme. Et puis, assez vite. Bon, je. Je veux bien reconnaître que cet homme, c'était moins bien. Bon début, poursuivez monsieur Rayez.

[00:20:05]

On est allé chez les. Amblard et Bordenave. Claudy m'a dit qu'il lui devait de l'argent. Il voulait leur mettre beaucoup de pression. Puis voilà, ça a dégénéré. Claude, il est allé au camion. Il est revenu avec un fusil. Il a balancé un coup de crosse en blard à l'arcade sourcilière, pissé le sang. Puis bas. On les a acheté avec du cerf Fleix. Après moi, je me suis endormi et Claude, je m'endors, là, ça l'a mis en rogne.

[00:20:54]

Après, il les a fait monter dans le camion. On a roulé vers la Loire et je ne sais pas vers. 6 heures du matin encore nuit en tout cas, on est arrivé dans une ville avec un grand parking. Je me souviens qu'il y avait un pont en pierre et Claudiu. Il m'a déposé Rails. Il est reparti tout seul avec les deux autres. Après ce qui s'est passé, je ne sais pas, je n'étais pas. Et vous, vous êtes rentré comment?

[00:21:36]

Claudé, il est venu me rechercher une heure après, il m'a dit qu'il les avait. Abandonné dans un bois et que les deux autres avaient promis de ne pas nous dénoncer quoi?

[00:21:55]

Moins vérifier tout ça, il se donne le beau rôle, mais le village dont il parle avec le pont de pierre, ça pourrait être la Charité sur Loire. Les Corses sont peut être dans ce coin là. Réinterrogé dans la foulée, Claude Juillet ne confirme rien. Il maintient qu'il est blanc comme neige. C'est coriace. Je voulais. Quoi qu'il en soit, les deux hommes sont mis en examen pour enlèvement et séquestration, suivis de mort. Et ce soir, ils vont dormir à la maison d'arrêt de Bourges.

[00:22:31]

Mais dans cette affaire, le juge doit bénéficier d'un petit coup de pouce, car en prison, Christophe Rayé commet l'imprudence de raconter ce qui s'est vraiment passé au détenu avec lequel il partage sa cellule. Le naïf et l'autre, pour se faire bien avoir sans doute, balancent tout par lettre au procureur. Et il m'a dit que Luc Amblard et Guy Bordenave avaient été tués à coups de fusil et les corps enterrés sur les berges de la Loire, pas loin d'un supermarché Auchan, avec leur téléphone portable.

[00:23:09]

Du coup, le juge fait revenir juillet dans son bureau et il lui lit la lettre. Alors au début, vous connaissez juillet et ça ne déclenche rien. Et puis le juge, un psychologue, trouve une porte d'entrée. Dites moi, Monsieur Juillet, qu'ils sont pour vous! Luc Amblard et Bordenave. Oui, j'étais mon beau frère et son ami. Pourquoi est ce que vous parlez de passé? Pour moi. Et là? Juillet déballent tout. On les a enterrés près de la loi.

[00:23:50]

Enterrés vivants? Je précise. Vivons et nous vivons. Ce n'est pas vrai qu'on les a tué à coups de fusées. Mais quand vous dites on sait qui bat Christophe, croyez moi. Il était là d'un bout à l'autre et le 4 juin, c'est à dire trois mois après la disparition du couple, Claude Juillet accepte d'amener les gendarmes sur place. C'est là et un chien renifleur de cadavres confirme. Alors on creuse et assez vite, les cadavres apparaissent.

[00:24:31]

L'image est stupéfiante. Les deux hommes sont assis face à face, ils sont bâillonnés et ils ont les mains attachées à l'avant du cou. S'ils les ont vraiment enterrés vivants, Luc et Guy ont dû voir tomber chaque pelletée de terre jusqu'à Toufflers et l'autopsie confirme qu'il n'y a pas de balles dans le corps et dans leurs poumons. Il y a du sable, alors il n'est pas exclu que Luc Amblard, qui était obèse et diabétique, soit mort d'un arrêt cardiaque avant les poltrons de terre.

[00:25:06]

Mais Guy Bordenave, Guy Bordenave, c'est sûr, il a été enterré vivant. Et le pire, c'est que cette fausse très profonde dans laquelle on a retrouvé les cadavres assis, Claude Juillet, avoue qu'il l'a creusé cinq jours avant. C'était prémédité. C'est un double. Ah ça, si nous.

[00:25:42]

Et le mobile, alors? Parce qu'il faut une putain de rage pour enterrer deux hommes vivant comme ça, bâillonnée, les mains attachées. Juillet dit que c'est passionnel. Moi, j'étais très mal à quoi? Marie-Laure Marie-Laure Bordenave. M'acquitter essaie de leur vendre quoi? Aucune Lormontais contre moi. Tout ça pour ça. Les experts psychiatres diront que juillet est vaniteux, avec des tendances paranoïaques et qu'il est psychiquement rigide.

[00:26:24]

Alors, est ce qu'il y a un traumatisme qui pourrait expliquer ça? Bien non. Une enfance a priori heureuse et banale. On ne comprend pas bien déjà pourquoi, à 22 ans, il s'est lancé dans des braquages et quand il est sorti de prison, il a rencontré une femme. Ils ont eu une petite fille. Elle l'a quittée. Il auraient voulu garder la petite fille. Il n'a pas obtenu la garde et c'est là qu'il est tombé sur le Amblard qui, brave homme, lui a proposé de travailler pour Bourges.

[00:26:50]

Gala Et c'est là qu'il a rencontré Marie-Laure, la sœur de Guy Bordenave. Jusqu'à ce que la relation se dégrade sans se rompre totalement.

[00:27:02]

Et Christophe Rayé. Alors, qu'est ce qu'il vient faire dans cette galère? Louis, lui, il a eu vraiment une enfance fracassée. Il a été abandonné par ses parents à l'âge de 5 ans. Placé à la DDASS, il est dépressif depuis toujours. Alcoolique et lui aussi, sa femme était sur le point de le quitter. Christophe Rayé, c'est un faible. L'autre est pour lui une sorte de père, un mentor. Et jusqu'au bout de l'instruction.

[00:27:30]

Il dira qu'il n'était pas là au moment où Luc et Guy ont été enterrés vivants.

[00:27:44]

En avril 2010, un an après le crime, le juge organise une reconstitution sur place en présence des deux hommes. Les gendarmes sont venus avec deux mannequins. Ils creusent un trou et Claude Juillet donne tous les détails. Jugé bon, expliquez moi. Kékés, boucher le trou. Pour moi, c'est Christophe Rivkin, avocat boucher le trou. Et vous me voyez, vous vous en dites quoi? Quel beau dimanche, je n'étais pas là où. Le procès s'ouvre devant la cour d'assises du Cher, à Bourges, en septembre 2011.

[00:28:31]

C'est un procès assez suivi parce que derrière, il y a la suspicion d'un crime homophobe. C'est le travers de l'époque. Quand on tue des homosexuels, c'est forcément homophobe. Et quand on tue des hétéros et c'est hétéros. FOB, fadaise. Tout ça, ce crime n'est pas homophobe. Le mobile, Claude Nuillé l'explique très bien quand il est interrogé. Je les ai tués parce qu'ils prenaient trop de place dans la vie de Marie-Laure. Et moi, ma Marie-Georges, les.

[00:29:01]

Et là, il se tourne vers Marie-Laure et nous nous embêter à Marie-Laure. Et toi, bien plus, tu voulais pas choisir quoi? Mais si! Je t'avais choisi, toi, Claude. Toi? Et là, Claude Juillet laisse entrevoir un peu d'émotion pour la première fois, il apparaît moins froid, mais sa froideur reprend toute sa place quand le président l'interroge. Vous pensiez à quoi? Juillet, au moment où vous? Vous recouvrées ces corps? Je pensais en rien.

[00:29:40]

Ils ont souffert, selon vous? Bois. Je ne sais pas regarder. Quant à Christophe Rayet, il explique que lui aurait préféré qu'on les tue par balles. Mais, dit il, n'a pas voulu. Il disait que ça ferait trop de bruit. Après quatre jours d'audience, l'avocat général réclame la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté pour juillet et 30 ans de réclusion criminelle contre Christophe Frayée. Mais à la fin, les jurés les Metta et Ghat lea t ils les condamnent tous les deux à 30 ans de réclusion criminelle.

[00:30:24]

Et aucun d'eux ne fait appel. Des centaines d'histoires disponibles sur vos plateformes d'écoute et sur Europe1.fr.