Sur les traces d'un SS - L'intégrale
Hondelatte raconte - Christophe Hondelatte- 2,834 views
- 23 Aug 2020
Au cours d’une méditation, Stéphane Allix voit en rêve un officier SS, Alexander Hermann. Le journaliste entame des recherches et découvre que l’homme a vraiment existé. Débute alors une longue enquête…
Atteint 14h15, heure de la rencontre. Bonjour à tous. Je ne sais pas si vous connaissez Stéphane Allix qui m'ont invité et que je salue salut, bonjour Stéphane. Bonjour, vous êtes journaliste et créateur et animateur d'une série magazine sur M6 que peut être nos auditeurs ont déjà vu qui s'appelle Enquêtes extraordinaires et votre matière depuis des années. C'est justement l'extraordinaire, le paranormal et le paranormal. Bref, tout ce qui butte sur la rationalité et sur la raison. L'histoire que je vais raconter aujourd'hui est tirée de votre dernier livre.
Lorsque j'étais quelqu'un d'autre qui vient de sortir chez Mama Editions, c'est l'histoire d'une vision que vous avez eu lors d'une méditation et qui s'est avérée être vraie. Et vous pensez que cette scène que vous avez vu est une scène de votre ancienne vie? Vous croyez qu'on peut avoir plusieurs vies? Je le dis avec beaucoup d'honnêteté. Personnellement, je n'y crois pas, mais les auditeurs en ont l'habitude. J'ai choisi de raconter votre histoire sans la juger et on se parle après.
Est ce que ça vous voit comme ça? Parfait. Voici que cette histoire bizarre que j'ai écrite avec Pierre Cretin. Réalisation Céline Lebrun. EUROPE1 Christophe Hondelatte. Stéphane Alix est un journaliste. Au début, il a eu une carrière rationnelle, très rationnelle, qui d'ailleurs, à bien y réfléchir, avait déjà à voir avec la mort puisque de ses 19 ans, à ses 34 ans, il est reporter de guerre essentiellement en Afghanistan. Et les jeunes reporters de guerre sont souvent des trompe la mort.
Et puis, en 2001, un évènement bouleverse sa vie son frère Thomas meurt sous ses yeux dans un accident de voiture en Afghanistan. Et à partir de ce moment là, la mort devient son sujet. Ce qui se passe avant, pendant et surtout après la mort. Stéphane Alix arrive à la conclusion qu'il y a une vie après la mort. On peut parler avec les morts comme les bouddhistes qu'il a beaucoup fréquentés. Il croit à la réincarnation. Par honnêteté, je vous le dis, moi, je n'y crois pas.
Mais sans le juger, je vais vous raconter ce qui lui est arrivé.
Au début de l'année 2014, Stéphane est en surchauffe. Ses bouquins, sa promo, son institut de recherche sur les expériences extraordinaires, ses émissions pour M6, il est au bord du burn out et il décide de faire un break. Et comme ça fait longtemps qu'il s'intéresse aux chamanes, aux sorciers d'Amazonie, il choisit de se retirer dans un centre chamanique au Pérou, au fin fond de la forêt amazonienne, dans une cabane en bois. Seul pendant deux semaines, il se fait juste porter à manger.
Il n'a sur lui ni téléphone ni ordinateur. Lui face à lui.
En après midi, il se lance comme souvent dans une séance de méditation. Il s'allonge sur son lit. Il ferme les yeux et au milieu de la forêt, il laisse son imagination vagabonder. Il est un aigle, un aigle en train de survoler la cime des arbres en suivant le cours d'une rivière et soudain, au bord de la rivière. Dans son rêve éveillé, il voit des silhouettes noires, des gens qui marchent alors toujours en rêve. Il plonge vers la rivière.
Et voilà ce qu'il est créé la rivière disparaît et laisse place à un paysage uniformément blanc, comme recouvert de neige. Je suis à leur niveau maintenant au sol et je vois un char et derrière des hommes qui avancent protéger des soldats des soldats allemands. C'est la guerre. Stéphane a l'impression d'être avec eux, d'être un soldat allemand lui aussi. Mais il y a mieux que ça. Il se voit en SS.
Je sens une espèce de proximité très forte avec l'un de ces hommes que je vois prendre un éclat d'obus instantanément dans la gorge et s'écrouler au sol. Et voilà, je sais qu'il s'appelle Alexandre. Je sais qu'il est Obertone de fureur. Je ne parle pas un mot d'allemand, mais ce grade me vient immédiatement à l'esprit. Très rapidement, son nom de famille me vient aussi. Hermann, je vois un tatouage avec 25 qui s'avère être son âge. Puis je vois cette scène de la mort se répéter.
Il voit aussi le visage de ce SS châtain, presque blond, les cheveux ras sur les tempes et sur la nuque, mais plus long sur le dessus. C'est Alexandre. Hermann est grand, mince, musclé. Il porte un long manteau noir. C'est le prototype du soldat nazi. Et ce rêve éveillé dure comme ça. Une demi heure, mais il continue à chanter Stéphane pendant tout son séjour dans la forêt. Et si cette scène n'était pas seulement un rêve?
Et si elle avait vraiment eu lieu pendant la guerre?
Stéphane rentre à Paris et quand il arrive chez lui, la première chose qu'il fait, c'est d'ouvrir Internet et de taper sur Google. Alexandre Hermann Excess est là. Il tombe sur des listes et des listes d'officiers nazis sur des sites polonais. Et il trouve deux Alexandre Hermann qui ont tous les deux été SS et dont Tor était Ober Schtroumpf Fureur. Le soldat SS de son rêve a donc bien existé et c'est très troublant, c'est très troublant et au début, pour être honnête, ça l'effraie spontanément.
Il n'a pas envie d'aller plus loin. Alors, pendant des semaines, il essaie d'oublier ce rêve éveillé. Il retourne à ses activités, à ses bouquins, à ses recherches, à ses émissions de télévision.
Mais c'est une question pour le goût très rationnel qui le ramène à Alexandre Hermann. Comment est ce qu'on devient SS? Pourquoi est ce qu'on devient SS? Pourquoi est ce qu'on devient le mâle? Comment est ce que quelqu'un a priori normal, né en Allemagne, dans un pays civilisé ayant produit Gheude et nombre d'autres personnes éminentes? Comment est ce que ce pays peut plonger dans une horreur absolue? Et comment des gens qui pourraient être nos voisins, nos amis, des gens tout à fait fréquentables, en viennent à commettre des atrocités pareilles?
Alors, en mars 2015, un an après son rêve éveillé, Stéphane Allix retourne sur Internet et il retrouve les listings et il ouvre la boîte de Pandore. Bien décidé à aller jusqu'au bout. Toujours sur Internet, Stéphane repère le nom d'un historien spécialiste des SS, Charles Tanghe, qui a l'air de posséder beaucoup d'archives. Il l'appelle. Il lui raconte tout son rêve. Et ce SS, c'est Alexandre Hermann qui lui est apparu en songe. L'historien est évidemment un peu surpris, mais il accepte de jouer le jeu et il se met à pianoter sur son ordinateur.
Effectivement, chez un officier SS du nom d'Alexander Erman Kunter, laissez moi un peu de temps, je regarde ce que j'ai sur lui et puis je vous rappelle, rappelle Stéphane quelques heures plus tard.
Alors, votre Alexandre Hermann? Là bas, c'était bien un auberge Strome fourreur dans l'armée allemande. Disons que c'est l'équivalent en France de lieutenant. Il portait le numéro SS 122 211. Il est né le 21 août 1916 et décédé le 20 octobre 1941 en Russie, à Soraya Niva. Je regarde sur la carte, à mi chemin entre Moscou et Saint-Pétersbourg, alors il fait partie des bataillons chargés de prendre Saint-Pétersbourg. C'est ce qu'on a appelé l'opération Barbarossa, donc il est mort.
Il avait bien 25 ans, quatre mois seulement après le début de la campagne. Vous pensez qu'il y a une trace de lui dans les archives? Ah oui, oui, c'est possible. D'autant qu'il était au fichier et c'est facile d'accès. Ouais, certaines archives sont publiques. Elles sont à Berlin, mais il y a des copies aux Etats-Unis, près de Washington. Et je connais un jeune homme qui fait sa thèse là bas. Si vous voulez, on peut lui demander de chercher.
L'historien lui donne le mail de ce thésard français et Stéphane lui écrit tout de suite. Et l'autre lui répond le soir même Cher monsieur. Le dossier d'Alexandre Hermann est disponible sur microfilms. Il semble assez complet 87 pages. Je vous l'envoie dès que je l'aurai numérisé.
Formidable. Le dossier complet de l'auberge Traum Fureurs Herrmann arrive sur la boîte mail de Stéphane le 23 mars 2017, en début d'après midi. Il l'ouvre tout de suite, bien sûr, et c'est bien son dossier militaire qui comprend des pages entières qui semblent avoir été écrites par Hermann lui même avec une écriture de deux mots. Le problème, c'est que tout, évidemment, est en allemand et tout en lettres gothiques. Et Stéphane est donc incapable de déchiffrer ces textes.
Alors, il envoie le tout à l'historien Charles Trang. Et assez vite, il a un premier retour par mail. Ça va vous intéresser. Je vois sur le document trois qu'Alexandre Herrmann appartenait aux fameuses divisions Totenkopf. Qui veut dire tête de mort. Ça n'était pas un tendre. Et là, du coup, Stéphane apprend comment sont Hermann a été tué. Cet écrit sur son acte de décès qui est dans le dossier Alexandre Hermann, a été touché par des éclats d'obus à la poitrine et dans le cou.
Souvenez vous, c'est très exactement la scène que Stéphane dit avoir vu en rêve au Pérou. Petit flashback.
Je sentais une espèce de proximité très forte avec l'un de ces hommes que je vois prendre un éclat d'obus instantanément dans la gorge.
Stéphane aurait donc vu dans son rêve une scène qui s'est réellement passé 74 ans plus tôt. C'est très troublant.
C'est vraiment cet acte de décès qui, pour moi, est constitué un espèce de moment fracassant dans mon enquête parce qu'il stipule qu'Alexandre Melman est mort d'un éclat d'obus à la gorge. Et donc, à ce moment là, les questions se bousculent dans sa tête. Qu'est ce qui relie ce rêve qu'il a fait à ce personnage du réel? Et là, il voit deux hypothèses. Je vous rappelle qu'il croit à tout un tas de trucs auxquels des tas de gens, dont moi, ne crois pas.
Première hypothèse au cours de sa méditation, il a capté un fantôme qui passait par là. Bon, deuxième hypothèse assez vertigineuse au cours de sa méditation, il lui est revenu en mémoire sa vie d'avant. Ce qui voudrait dire qu'il l'a été. Alexandre Hermann, il y a 74 ans, je vous entends vous marrer et je me suis comme beaucoup d'entre vous, je ne crois ni aux fantômes ni à la réincarnation. Mais qu'est ce que vous avez comme autre piste à proposer pour expliquer que soixante quatorze ans plus tard, Stéphane est vu en rêve, une scène qui s'est réellement passé en 1941?
Je vous écoute, alors suivons le dans sa logique, au moins par curiosité. Stéphane Allix et Charles Tramp continuent de passer au crible tous les documents du dossier. Il y a tout son dossier militaire et là, il faut s'accrocher parce que Herrmann n'était vraiment pas un tendre. C'était un nazi pur et dur. Et si c'est sa vie d'avant, elle ne sera pas facile à assumer. Première chose Hermann n'a pas été enrôlé de force dans la SS. Il a commencé par rejoindre les Jeunesses hitlériennes à 15 ans et à 16 ans et demi.
Il s'est engagé. Et il était tellement doué qu'on l'a envoyé à l'École des officiers SS. Et vous savez où il a fait son stage de fin d'études à Dachau, le camp de concentration où sont morts d'abord des prisonniers politiques et dans la foulée, des juifs, des handicapés, des malades mentaux, des homosexuels. Hermann a participé à tout cela et ensuite, il a fait la guerre en France, puis en Union soviétique, où il s'est fait tuer.
Dans son dossier, il y a aussi la trace de son mariage, car Hermann s'est marié au tout début de la guerre en mai 1940, avec une certaine Louise et sa Charles trentes trouve que c'est une très bonne nouvelle au sein de la SS.
Vous devez savoir que tous les mariages devaient être approuvés par le Bureau pour la race et le peuplement et donc, il y a certainement eu une enquête et une enquête approfondie pour vérifier la pureté raciale des deux époux. Et il doit y avoir des archives de tout cela en Allemagne et aux Etats-Unis. À Washington, on pouvait y avoir accès sans problème. Stéphane reprend alors contact avec le jeune thésard français qui vit sur place et quelques jours plus tard, l'autre lui envoie une copie numérisée du dossier familial d'Alexandre Hermann.
Et dans ce dossier, il y a un petit trésor. Il y a sa photo, la photo d'Alexandre Herrmann, et elle colle parfaitement à l'homme que Stéphane a vu dans son rêve. Une sorte de mannequin nazi blond, les cheveux plaqués en arrière. La à gauche, le front dégagé, le nez court, la mâchoire solide, les yeux bleus. Un mètre 78, 75 kilos. Un rien là, rien type. Il y a aussi une photo de sa femme Louise, l'air timide.
Apparemment, ils n'ont pas eu d'enfants. En revanche, et ça, c'est bien intéressant. Alexandre Hermann avait un frère, Alfred, 5 ans de plus que lui. Étudiant en médecine, il n'a pas servi dans la SS, mais dans la Wehrmacht, l'armée régulière allemande. Et là, Stéphane Allix dit Il faut que j'essaye de retrouver des gens de sa famille en Allemagne. Ce frère est peut être encore vivant. Et là, ils se mettent à écrire à tous les Herrmann de Plos One.
En Allemagne, la ville d'où venait Alexander. Aucun retour, aucune réponse, ce qui est à moitié étonnant. On se vante rarement d'avoir eu un officier SS dans sa famille, donc il y va. Il prend la route de Palawan en voiture depuis plusieurs semaines. J'ai l'impression de vivre entre deux temps l'époque actuelle et les années 30 40. Une étrange sensation me saisit lorsque je quitte la Belgique pour l'Allemagne. Je suis joyeux de me trouver sur cette terre.
J'attends énormément des jours à venir.
Plos One. La ville d'Hermann se trouve pas loin de la frontière tchèque quand l'Allemagne a été coupée en deux après 45, Plone s'est retrouvée en RD. Côté communiste. Et quand Stéphane arrive au centre ville, c'est étrange. Il a l'impression d'une familiarité. Comme s'il connaissait déjà.
Pour l'aider dans ses recherches, il a contacté un traducteur, André, qui, par chance, est marié à une spécialiste de généalogie, Andréa. Il commence par aller les voir. Vous dites avoir une liste de Hermann, domicilié à Plone? Oui, oui, oui, la voilà. Je vais essayer de les appeler. On cherche donc un descendant de qui? A priori, du frère du frère d'Alexandre, Hermann, Alfred bien. Mais ils font chou blanc.
Aucun des Herrmann de la liste n'est lié à la famille du SS Alexander Hermann, aucun. En revanche, en fouillant dans les documents apportés par Stéphane Andréane, la généalogiste fait une trouvaille. Avant la guerre, les parents d'Alexandre Hermann ont vécu à une autre adresse que celle qu'avait identifiée Stéphane. C'est là que le petit Alexandre a passé son enfance et son adolescence. Juste avant de s'engager dans la SS, c'est une nouvelle piste. Stéphane Alix se précipite à cette nouvelle adresse 47 Naundorff Hirsh traceur.
C'est un immeuble abandonné de cinq étages, totalement décati. Il fait le tour du pâté de maisons et il se glisse dans le jardin derrière l'immeuble envahi par les herbes folles. Et une fois de plus, l'endroit lui semble familier. Il a l'impression d'avoir joué dans son jardin toute son enfance. Toujours cette idée qu'il pourrait être la réincarnation d'Alexandre Hermann. Stéphane reste là un bon moment, comme hypnotisé. Et puis, il finit par regagner son hôtel. Le lendemain, Stéphane prend la route de Dachau, près de Munich.
C'est l'un des premiers camps de concentration nazis. C'est là que Hermann est censé avoir fait son stage de fin d'études. Soudain, devant moi, lenceinte, les miradors, reconnaissable entre tous. C'est un choc. Je ne m'attendais pas à découvrir l'endroit si brutalement. Je me sens lourd, oppressé. Le voilà donc à Dachau. Avec ce portail à l'entrée surmontée du slogan Arbeit macht frei le travail rend libre. Et là, Stéphane se pose au milieu du camp et il est assailli d'images.
C'est ce qu'il dit. Il voit des exécutions, des tortures, des prisonniers affamés. Et comme il envisage d'être la réincarnation d'un type qui a fait ça, c'est lourd, c'est lourd à porter et il éclate en sanglots. Et il se met à parler à voix basse. Alexandre Hermann, tout cela appartenait. Tout ça, ça n'en est pas moins. Cet héritage guérissant et si je peux! aiderAI. Je vous le redis, vous le suivez ou vous ne le suivez pas dans cette idée.
Mais Stéphane Allix vit comme la réincarnation d'Alexander Hermann et la continuation de sa vie monstrueuse. Car oui, c'est un personnage très difficile à porter. Alexandre Hermann était au cœur de la machine nazie. Son dossier indique qu'après Dachau, il a été muté dans un autre camp, le camp Desarzens Housing, au nord de Berlin, où il a été nommé adjudant. Affecté aux tâches administratives du camp et ensuite, il est parti faire la guerre et on le retrouve notamment à partir de septembre 1939, à 150 km au Nord-Est de Varsovie, en Pologne, où sa division SS participe à ce qu'on a appelé des actions juives, c'est à dire des exécutions de masse de Juifs.
Le 24 et le 25 septembre 1939, sa division exécute 800 civils, juifs, intellectuels et résistants. Et d'après ce que disent les livres sur cette époque, le chef dAlexandre Hermann, un certain Noster, a appliqué les ordres à la lettre. C'était un fanatique. Alors oui. Pour Stéphane Allix, c'est une parenté difficile à porter. Il rentre à Paris en voiture, presque d'une traite, avec comme un besoin urgent de rentrer à la maison. Un déclic s'est opéré dans la cour de Dachau.
Une rupture, le début de la guérison de la libération finale. Je porte la culpabilité de trop de mort, ceux de mes souvenirs et ceux de mes rêves. Trop de morts, trop de douleurs en moi. Et évidemment, il repense à ces morts à lui et surtout à son frère, mort sous ses yeux à Kaboul, en Afghanistan, en avril 2001. Il était parti en reportage ensemble. Il roulait dans deux voitures différentes. Son frère devant et lui derrière son frère a été pris dans un accident.
Il continue de porter cette culpabilité, alors peut en plus supporter la culpabilité des crimes d'Alexandre Hermann. Ça fait beaucoup pour un seul homme. Et le voilà donc à Paris, mais pas pour longtemps. A peine arrivé, il se dit Il faut que j'aille en Russie. Il faut que j'aille là où il est mort, sur le champ de bataille, près de Saint-Pétersbourg, et il débarque donc à Saint-Pétersbourg à la mi octobre 2015, c'est à dire pile 74 ans après la mort de Herrmann sur le champ de bataille.
Mais comment trouver précisément l'endroit où il est mort et l'endroit où il a été enterré? Comme en Allemagne, il prend un interprète qui s'appelle Nicolas. Et il replonge dans le dossier militaire de Hermann et dans les livres qui racontent la campagne de l'armée allemande en Union soviétique. Et le voilà sur les lieux supposés de la dernière bataille de l'officier SS à Soreil, Anne Nivat.
Quand j'ai arpenté les forêts de cette zone qui se trouve à l'est de la Chine, ce qu'on appelait le chaudron démit, on voit encore les bunkers ou encore les zones où étaient camouflées les soldats. On se promène dans la forêt et on sent presque la dimension de cette guerre encore présente dans les bouleaux, dans les arbres et dans les villages russes.
Voilà ce qu'il sait grâce aux archives et au livre. La dernière bataille d'Alexandre Hermann a lieu le 20 octobre 1941. Ça fait un mois que les Allemands se battent dans ce coin. Il y a eu des bombardements toute la nuit précédente et à 6 heures du matin, l'auberge trouve fureur. Hermann et sa compagnie reçoivent l'ordre de partir à l'assaut du village de Sourang Niva. Ils sont appuyés par des chars légers. Il longe un ruisseau en contrebas de la route qui mène au village.
L'artillerie russe, les pylônes. Plus que 500 mètres et là, Stéphane Allix imagine la suite. Alexandre Hermann. Sa tête bourdonne du vacarme assourdissant des armes derrière un canon d'assaut. Lui et ses hommes parviennent en visuel de Soraya Niva. Ces bottes sont lourdes. Il cherche sa respiration. Il se décale pour observer à l'avant du blindé. Alors, il sent quelque chose heurter son cou. Ses jambes se dérobent et il s'effondre. Et lauberge, procureur de la jeune SS Alexandre Hermann, meurt à 25 ans.
Sous le feu soviétique. Il est dix heures, dix. Soixante quatorze ans plus tard, Stéphane Alix longe le même ruisseau, en contrebas de la même route. Et le décor ressemble très exactement au rêve qu'il a eu au Pérou. Et là, d'un coup, il dit qu'il est cloué sur place. À cette seconde, une vague puissante monte du sol et me fait vaciller. Je suis submergé par l'évidence. C'est ici, à cet endroit, qu'il est tombé sous mes pieds.
Alors maintenant, il veut retrouver sa tombe. Il sait qu'Alexandre Herrmann est enterré dans un village voisin à Miranshah. Denis, la généalogiste allemande Andria, a réussi à en savoir un peu plus.
Hermann et d'autres soldats ont été enterrés dans un cimetière de fortune au bout du village. Après la guerre, ce terrain a été vendu et d'après ce que c'est, une maison a été construite dessus. La tombe d'Alexandre Hermann est toujours jepense, mais à mon avis, sur la maison, je pense qu'il n'a pas bougé de là. La maison, justement. Eh ben voilà, c'est une bicoque défraîchie devant laquelle un chien monte la garde et une femme en sort.
Qu'est ce que vous voulez?
Stéphane et son interprète lui expliquent et elle confirme C'est vrai. C'était un cimetière ici pendant la guerre, mais il y a une dizaine d'années, les Allemands sont venus faire des fouilles sous le poulailler. Là bas, vous voulez voir? Oui, volontiers, entrez, vous voyez, les corps étaient là. Au pied de la maison, Stéphane Alix remarque une trappe. Là, elle nous. Dans la cave. Vous m'autoriser à visiter votre cave, si vous voulez?
Stéphane Alex descend par la trappe, le plafond est très bas, il avance, plié en deux. À l'intérieur, il y a des provisions pour l'automne. Des choux, des pommes de terre, des citrouilles et des courges. Le sol est en terre battue. Stéphane se met à genoux. Et puis il s'allonge, allongé dans l'ombre, fraîche, sous le plancher d'une isba. Je suis arrivé à destination, dans un caveau couché sur la tombe d'Alexandre Hermann.
Si près de ce corps qui fut le mien avant. Et avant de partir, il adresse une prière à tous ces morts qui sont autour de lui. Je ne venez pas avec moi. Il y a une lumière pour chacun d'entre nous. Vous ne pouvez pas me suivre. A vous de chercher cette lumière. Elle est là pour chacun de vous. A partir de ce moment là, Stéphane Allix dit qu'il se sent plus léger. Il n'a pas obtenu la réponse à toutes ces questions, mais il se sent comme guéri.
Libéré de son obsession, son récit se termine par cette citation de Romain Gary Lorsque vous écrivez un livre Méton sur l'horreur de la guerre, vous ne dénoncez pas l'horreur. Vous vous en débarrasser. Quand je vous ai donc raconté aujourd'hui une histoire bizarre, tirée du dernier livre du journaliste Stéphane Allix, Lorsque j'étais quelqu'un d'autre. Publié aux éditions Mamá en 2014, Stéphane au cours d'une méditation. Vous avez donc une vision? Vous assistez à la mort d'un officier SS, Alexandre Hermann, et vous vous apercevez à postériori que ça a vraiment existé.
Sa photo ressemble comme deux gouttes d'eau à l'homme que vous avez vu en rêve et des circonstances de sa mort aussi. Et vous considérer avec effroi que ceux SSC vous dans une vie antérieure? Prenons les choses au tout début. Ça peut paraître un détail, mais je suis sûr que des tas de choses, des tas de gens y ont pensé. Cette vision, vous l'avez dans un centre chamanique au Pérou. Or, dans les centres chamaniques, on consomme toutes sortes de potions qui peuvent donner des hallucinations.
Étiez vous agent ou avez vous consommé de la potion?
Non, précisément. J'étais vraiment un agent. C'était en pleine journée et c'était pas du tout dans un état modifié de conscience. Pas du tout. Non, pas du tout. Alors, qu'est ce qui vous permet de dire que nous avons plusieurs vies? C'est la question de toute votre carrière. Vous vous tournez autour de ça depuis dix sept ans, comme vous l'avez souligné.
J'ai perdu mon frère dans un accident de voiture et ça, ça a marqué un moment évidemment crucial de mon existence. Et j'ai décidé, après la mort de Thomas, d'essayer d'utiliser les outils que j'avais du journalisme et de l'investigation pour travailler sur ces sujets apparemment bizarres, en essayant de savoir si on pouvait rationnellement en savoir un peu plus sur la vie et sur toutes ces questions glaçants. Paranormal. Et depuis 17 ans que je fais ce travail d'enquête, j'ai l'impression de travailler de façon vraiment extrêmement cartésienne, en posant des questions, en éliminant les hypothèses et en cheminant de cette manière.
Je suis arrivé aujourd'hui à cette conclusion que l'être humain en nous, en vous, il y a une dimension qu'on qualifie de spirituel. C'est aussi vraiment du religieux. C'est une dimension peut être transcendante qui va survivre à la mort de notre corps, de votre enveloppe, de la mienne et qui peut être passe de vie en vie. Je ne sais pas comment le peut être. Oui, je suis, je suis, je suis journaliste, donc je ne peux pas affirmer ça.
Je n'ai pas d'éléments scientifiques imparables. En revanche, je. Ça fait 17 ans que j'ai lu que j'accumule des éléments qui converge vers cette hypothèse en rencontrant non pas des gourous au fin fond de l'Inde, mais en rencontrant des neurologues, des chercheurs, des médecins, des gens qui sont dans notre société, des gens qui sont des références rationnelles et qui vont s'intéresser à ces phénomènes un peu extraordinaires. Est ce que j'ai fait dans cette enquête? Ce n'est ni plus ni moins qu'une enquête extrêmement cartésienne et rationnelle du début à la fin.
Même si le début est extrêmement étrange que vous l'avez souligné. Qu'est ce qui vous permet donc de dire qu'Alexandre Herrmann, c'est vous?
Avant, est ce que c'est ce sentiment de familiarité que vous avez avec les lieux dans lequel il a vécu et avec son histoire?
Oui, c'est un ensemble d'éléments qu'il a. Si j'avais tout d'un coup vu apparaître une cuisinière danoise dans mon rêve au Pérou, il n'y aurait eu rien de commun avec moi et je me serais demandé pourquoi il m'est arrivé une telle histoire. Quand Alexandra Reimann m'apparaît, il m'apparaît en combattant. Il m'apparaît mourir dans une situation de guerre. Moi, je ne partage. Évidemment, je tiens à préciser, c'est important, mais je ne partage évidemment aucune des idées défendues par cet homme.
En revanche, ce n'était pas un problème. On ne l'a pas senti comme ça.
Je suis même presque à l'opposé si je suis devenu journaliste très jeune en rejoignant les moudjahidines en Afghanistan il y a 30 ans. J'avais 19 ans à l'époque parce que je voulais faire du reportage de guerre. J'étais obsédé par cette idée là. Donc, cette idée de vouloir comprendre la violence, comprendre le mal, comprendre comment des gens peuvent se se tuer les uns les autres et flirter avec effleurent TV. Parce que finalement, je n'ai qu'un jeune reporter de guerre.
Est un peu trompe la mort, je, mais pas beaucoup moins. Beaucoup moins de tremblements. Et puis, à certains moments, effectivement, cet état de mélancolie qui m'habite aussi depuis longtemps et dont j'ai compris qu'il était issu de cet héritage m'a conduit à partir sur des terrains de guerre en me disant Si j'y passe, je m'en fous.
Est ce que c'était la première fois que vous aviez le sentiment d'avoir déjà vécu une vie?
Oui, parce que moi, j'ai beaucoup, sans doute, comme vos auditeurs aujourd'hui. Beaucoup de sensations, d'intuition, d'idées qui peuvent me venir au fil des journées. En revanche, je n'y accorde du crédit qu'après des moments où je peux vérifier quelque chose, que je peux faire des rêves et je faisais des rêves. Je le raconte dans le bouquin. D'ailleurs, je faisais des rêves depuis des années, des rêves de guerre, des rêves de violence que je ne m'explique pas.
Mais tant que je n'ai pas quelque chose qui est un fil qui me permette de commencer une enquête, je ne peux rien faire avec cette expérience que je vis au Pérou. J'ai un nom, un prénom, un grade, un décor et des circonstances de décès. Et à ma plus grande stupeur, tous ces faits précis s'avèrent. Et là, ça me donne un élément pour commencer une enquête.
Et ça vous donne aussi une forme d'urgence. Parce que, évidemment, cette filiation est dérangeante. J'ai envie de dire pourquoi vous auriez pu être la réincarnation de quelqu'un de formidable. Vous êtes la réincarnation d'un salopard?
Ben oui, c'est l'horreur, c'est l'horreur. Quand je cours, quand je commence à prendre la mesure de ce lien qui me relie à cet homme, il y a culpabilité. Il y a de la douleur. Très bien raconté, justement, quand, quand je visite le camp de concentration de Dachau, je me mets s'écroule de culpabilité et en même temps, je, comme vous l'avez vraiment précisément souligné. Je comprends aussi à ce moment là que même si je porte quelque chose de cet homme, je ne suis pas cet homme.
Je ne suis pas responsable de ses actes. Un peu comme le fils d'un dignitaire nazi ne sera pas le dignitaire nazi et certains des dignitaires ont adhéré, comme les filles de Himmler, notamment, aux idées de leurs parents. Mais d'autres, comme le fils, le fils de l'ancien gouverneur de Pologne, s'est au contraire opposé radicalement à ce qu'avait fait son père autrefois. J'ai un peu cette même relation avec Alexandre. Je ne suis pas lui. Je n'adhère évidemment pas à ses idées et ce qu'il m'appartient de faire, et c'est tout le récit et la raison de ce livre, c'est de guérir, de guérir cette part d'ombre que j'ai.
Quelle qu'elle soit originaire d'un soldat nazi ou d'autres choses, je pense que parmi ceux qui nous écoutent aujourd'hui, il y en a qui vont se retrouver dans cette idée qu'on a en nous parfois. Des choses qu'on trouve bizarre. On n'en explique pas l'origine des sensations, des sentiments, des pulsions, parfois qu'on n'explique pas d'où ça vient.
Il y a une explication différente de ce qui vous est arrivé et qui nous vient de la psychanalyse, c'est à dire le poids de cette culpabilité que vous portez concernant la mort de votre frère qui, au fond, meurt alors que vous auriez pu mourir. C'est lui, ce n'est pas vous. Ça aurait pu être vous et pas lui. Le poids de cette culpabilité vous ronge tellement de l'intérieur qu'au fond, vous cherchez à vous faire pardonner tout le temps à travers cette histoire là.
C'est effectivement la piste que j'ai suivi au début. Quand, comme vous l'avez très justement souligné, quand je suis revenu du Pérou, cette histoire était tellement improbable que pour moi, entre deux hypothèses, je privilégie toujours la plus rationnelle et la plus rationnelle. C'est celle que vous dispersez.
C'est mon cerveau se construit, ce sont vos névroses, zoua, ces névroses Monju psychologiques. Et ce n'est que quand j'ai le dossier militaire qui me confirme que tous ces éléments très factuels, très précis, que j'ai vus dans ma vision étaient réellement produits en 1941, que je me dis mais là, on est en dehors de la psychanalyse et du psychologique. Là, je ne peux pas avoir inventé psychanalyse. Le nom, le prénom, le grade, les circonstances du décès, l'âge, le décor.
Là, ça serait devenir irrationnel que de continuer à croire qu'il y a seulement du psychanalytique là dedans.
Les gens avec lesquels vous avez bossé? Les interprètes, les généalogistes et compagnie vous ont pris pour un fada ou pas.
Certains, notamment en Allemagne de l'Est, où il n'y a pas forcément une très grande ouverture à cette dimension spirituelle. Mais Andrien, qui m'a généalogiste, n'était pas tellement versé là dedans. Mais elle m'a dit Mais votre histoire est tellement incroyable. Je vois tellement combien ça vous affecte que c'est exactement comme vous. C'est dire que vous vous le soulignez. On comprend pas. C'est bizarre, c'est étrange. Mais allons jusqu'au bout. Écoutons. Et moi, c'est ce que j'ai fait dans mon enquête.
Je suis allé jusqu'au bout pour voir où ça me menait.
Cette affaire, Rapin la raconte. Je vous ai donc raconté aujourd'hui une drôle d'histoire tirée du dernier livre du journaliste Stéphane Allix. Lorsque j'étais quelqu'un d'autre chez Mama Éditions, livre disponible actuellement en librairie, téléchargeable bien entendu sur les plateformes en 2014. Stéphane Alix Au cours d'une méditation, vous avez une vision. Vous assistez à la mort d'un officier SS qui s'appelle Alexandre Hermann et vous vous apercevrez que ça a véritablement existé. Et ça, c'est un aspect tout à fait intéressant de votre livre qui, pour le coup, ne touche pas au bizarre, au paranormal, à l'extraordinaire, qui est une quête historique plongée dans la vie d'un homme qui a vraiment existé et dont on trouve la trace dans les archives.
On vous en dit presque, c'est à dire que ce dossier, que sans doute personne n'a consulté depuis 1941, date de sa mort. Vous, vous l'avez en main.
Il y a quelque chose de fascinant à fascinant et en même temps terrifiant à plonger dans l'étude de ce qui s'est passé durant cette Seconde Guerre mondiale. L'émergence du nazisme, l'accession au pouvoir d'Adolf Hitler, ce n'est pas il y a si longtemps. Mine de rien, mon mon père était adolescent quand ça s'est passé. Et cette espèce de proximité, d'un temps d'horreur absolu, je pense, nous impose aussi, au delà d'un devoir de mémoire, un devoir de vigilance et de lucidité.
Ce livre, c'est à la fois une plongée en moi même et, comme vous l'avez souligné, une histoire un peu étrange aux frontières du réel. Mais c'est aussi une plongée au cœur de quelque chose dont on est la barbarie nazie de la barbarie, mais dont on est tous dépositaires. Vous savez, j'ai été marqué par le travail notamment d'Hannah Arendt et du procès d'Adolf Eichmann, qui a inventé ce mot de la banalité du mal. Qu'est ce que ça veut dire?
La banalité du mal? Ça veut dire que au moment où l'humanité est confrontée à des choix tragiques, il arrive que parfois, on ne fasse pas de façon évidente les bons choix. Et c'est ce qui s'est passé en Allemagne quand, confrontés à la crise économique, confrontée à une, à une crise politique sans précédent et à l'humiliation de la Première Guerre mondiale. Tout d'un coup, il y a deux extrêmes qui sont proposés au peuple allemand. D'un côté, le Parti communiste de.
D'un côté, le parti nazi m'a tout d'un coup ces deux alternatives, qui sont toutes les deux antidémocratiques, qui disent toutes à fond, qui alimentent cette espèce de populisme au sein des gens. Ils reçoivent, ils reçoivent un accueil énorme, clair et élu. Il n'est pas élu directement, mais le parti nazi roscovite, la majorité aux élections et il est nommé chancelier. Ce n'est pas un coup d'Etat. Cet homme n'a pas pris le pouvoir. C'est vraiment le peuple allemand qui l'a amené.
Et je crois que ce qui s'est passé en France au moment de l'occupation témoigne aussi de cette propension qu'on a tous à choisir plutôt la facilité, au risque d'écraser sa conscience.
C'est la première fois que vous plonger dans des archives à ce point là. Oui, oui, j'ai. En tant que journaliste, j'ai travaillé quand même sur parfois des sujets un peu complexes qui nécessitaient un gros travail de documentation, mais sur cette partie historique et notamment la Seconde Guerre mondiale. C'est effectivement la première fois. Ce livre, c'est plus d'un an d'enquête, à la fois sur le terrain et effectivement dans les archives.
Alors quelque chose que je n'ai pas dit. En vérité, vous avez retrouvé un membre de la famille d'Alexandre Hermann, une dame de 80 ans qui s'appelle Marlène, je crois. Mais elle n'a aucun souvenir et ne savait même pas que son oncle était nazi.
Non, elle était. Elle avait 3 ans à peine quand Alexandre est décédé. C'est la fille du frère qui est dans la Verma. C'est la fille du frère d'Alexander. Et comme cette jeune fille a vécu toute son adolescence et toute une partie de sa vie en Allemagne de l'Est. Vous imaginez bien qu'un oncle nazi était l'horreur absolue et la chose absolument cachée. Elle a eu aucune photo, elle n'a aucun souvenir de cet oncle.
Et quand je suis venu lui pourrir sa vie, c'est ça. En même temps, elle était curieuse de connaître cette dimension de cette famille parce qu'aujourd'hui, elle habite dans l'Allemagne réunifiée. Mais elle habite dans la partie ouest, ancienne partie ouest de l'Allemagne. Et mon irruption dans sa vie a énormément intrigué. Elle est comme vous dire qu'elle n'y croit pas. Ces affaires là. Mais elle a vu la sincérité de ma démarche. Elle a vu le dossier, elle a vu les éléments, elle a vu ce que je pouvais lui raconter sur son oncle.
Et effectivement, cette rencontre a été profondément bouleversante à la fois pour moi, parce que cette petite fille, je l'ai vue, on ne l'a pas mentionné. Mais effectivement, dans ma vision Pérot, il y avait une petite fille que j'ai longtemps cru, que c'était la fille d'Alexander. Jusqu'à ce que je découvre que c'était cette Marlène. C'est curieux de voir dans un rêve éveillé au Pérou une petite fille blonde avec un carré toute mignonne. Et de découvrir cette femme quelques années après.
Mais à 80 ans, dans le nord de l'Allemagne, à qui vous venez révéler l'existence d'un ancêtre officier SS. Comment est ce que je peux être certain? Et chacun de ceux qui vous écoutent, Stéphane Allix, que vous nous raconter? Pas une blague.
Je ne peux que témoigner du parcours qu'elle mène depuis 30 ans en tant que journaliste. Je fais ce métier. C'est une véritable passion pour moi. La recherche de la vérité, la recherche d'une vraie honnêteté, d'une vraie lucidité sur ces phénomènes est importante.
Et puis, vous savez, j'ai perdu mon frère devant mes yeux.
Ça m'a catapulté faire ces sujets extraordinaires vers la mort plutôt que de me rendre crédule ou en désir absolu d'avoir un système spirituel qui me satisfasse. Ça m'a rendu ultra exigeant en tant que journaliste. Il était hors de question que un médium ou quelqu'un vienne me dire Ah ben, j'ai communiqué avec votre frère. Il va bien, tout va bien en apporter des preuves. J'ai besoin d'éléments extrêmement solides et sur ces phénomènes extraordinaires. Je pense que notre travail de journaliste est d'être extrêmement exigeant, rigoureux.
Il y a aujourd'hui de la science. Il y a aujourd'hui des recherches qui permettent de débroussailler le les charlatans de vraies informations. Et c'est ce travail que je fais avec assiduité depuis. Voilà depuis depuis plusieurs décennies maintenant. Et il y a des gens qui parlent avec votre frère. Des gens qui parlaient avec votre frère, il y a des gens qui parlent avec un serveur pour une autre émission pour vous, mais oui, bien sûr, ça ne va pas très bien, selon moi.
Vous savez, ces gens, il y en a à Paris plusieurs qui prétendent communiquer avec des défunts qu'on appelle des médiums. Ben voilà, je sais que je suis allé tester. Ça fait 10 ans que je les côtoie. Ah bon? Vous prétendez communiquer avec les défunts étaient Prouvez le moi. Et quand on commence à faire une enquête rigoureuse sur ce phénomène là bas, c'est juste bouleversant parce que ça a été l'objet de mon précédent livre.
Au moment de la mort de mon père, j'ai caché des objets dans son cercueil en lui donnant le voir, lui demandant d'aller en parler à des médias.
Mais je suis allé tester six médiums un an plus tard pour voir s'il a réussi à communiquer avec mon père. C'est juste stupéfiant ce qui s'est produit!
Retranchait Christophe Hondelatte. Sept jours sur sept, de 14 heures à 15 heures, Cira, Antin et Antarctica. Tiens, errata!