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Vivons heureux.

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Avant la fin du monde, un podcast de Delphine s'altère chaque mois des pistes et des idées pour surnager dans la catastrophe écologique, la crise économique, la crise climatique, la crise sociale et tout ce qui remet en cause nos modèles de société.

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Point de départ la vie de tous les jours et les paroles savantes, des histoires individuelles, des expériences collectives pour nous aider à imaginer des solutions.

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Episode 2. Qu'est ce qui pourrait sauver le couple? Cette année là, j'ai 22 ans, je viens de quitter mes parents pour m'installer en coloc avec deux copains de. C'est l'âge des possibles du resto U et des soirées techno open. Logiquement, je devrais en profiter à fond. Sortir, m'éclater, Ringuet, tout ce qui bouge, mais non. A l'époque, je reste plutôt dans ma chambre à réviser mes cours et aussi pas mal à regarder par la fenêtre parce que dans l'appartement d'en face, il y a un couple, un petit couple banal 40 ans, deux enfants, mais que je passe mon temps à regarder préparer des gâteaux le dimanche sans lasser le soir en rentrant du boulot.

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S'aimer dans la tranquillité du quotidien, c'est ça qui me fait fantasmer. Je veux tomber amoureuse d'un homme, vivre avec lui et faire des enfants.

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Ça va tranquille. 17H37 Personne! Tu vas me dire quoi? Vingt ans plus tard, je peux dire que j'ai réalisé mes rêves de jeunesse. Mais je ne suis pas complètement à côté de la plaque non plus. Je lis Virginie Despentes ou Paul dépréciées ados. Je suis à peu près au courant de comment ça se passe sur Tinder. Et si un ado me sort, qu'il est Dündar fluide ou sexuel à Romantic, je n'ai pas besoin d'aller chercher dans Wikipédia.

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Alors des fois, je me demande pourquoi.

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Moi, je m'accroche à ce vieux modèle du couple hétéro et de la famille nucléaire.

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Tu fais du bio dans la bio.

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Est ce que je suis en train de passer complètement à côté de mon époque, de ma liberté, de ma sexualité même?

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J'imagine dans tous les sens pour que ça marche. Vous préparer à mon idéal survivre à la cohabitation sous le même toit, à la monogamie, au nettoyage du compartiment dans le frigo, vos engueulades sur la charge mentale aux vacances de Noël.

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Mais moi, je ne veux pas travailler, je fais du piano, alors que selon les statistiques, 30 des couples lâchent l'affaire au bout de cinq ans de vie commune.

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J'ai envie de comprendre si je suis vraiment une espèce de dinosaure en voie de disparition. D'où vient ce modèle? Sur quoi il repose? Pourquoi c'est si difficile de le déconstruire? Et surtout, comment on pourrait le réinventer? Je ne parle pas des violences conjugales, de l'enfer domestique sous domination masculine, mais plutôt du ventre mou hétérosexuel dans lequel on est quand même pas mal à se retrouver encore aujourd'hui. Une vie de couple un peu automatique, conformiste comme un kit prêt à l'emploi qu'on applique quand on est amoureux, sans forcément se demander si c'est la meilleure formule pour être ensemble.

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Pour cet épisode, je suis allé voir des gens très intelligents une historienne, une juriste, un philosophe, mais aussi des personnes comme vous et moi qui essaient de réfléchir au couple, à ce qu'on pourrait mettre en pratique comme nouvelle version de l'amour, de la fidélité, du sexe, de la vie commune. Vivons heureux. Avant la fin du monde.

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Réalisé par Arnaud Forest et produit par Arte Radio RTL 15 heures, 5 minutes. Pour commencer, il faut rembobinage un peu dans les années 70, parce que mon idéal de couple, celui dont j'ai hérité et auquel je rêvais étudiante, s'est mis en place à ce moment là dans les publications de Mai 68.

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Grégoire, répondre à votre courrier quand la journaliste Ménie Grégoire passait tous les jours sur RTL, je suis ravie.

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Bonjour, j'ai aujourd'hui une lettre d'une franchise si brutale sur ce qu'on ne dit jamais quand on en reste un petit peu pantelant. C'est une femme d'un petit pays où decampagne ne dit pas. Elle me parle des rapports des hommes et des femmes dans le couple et je vous assure qu'elle en a lourd sur le coeur de ces rapports là. Alors donc, à tout à l'heure 720 44 44, vous pouvez m'appeler dès maintenant Ménie Grégoire страны.

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Une féministe radicale. Loin de là. Mais son émission, diffusée chaque après midi de 1967 à 1981, donne la parole aux femmes. Et ça, c'est révolutionnaire.

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Allô Madame, bonjour madame. La case départ vers la télé.

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La voix des auditrice se libère enfin en direct sur les ondes. C'est comme en écho des grandes secousses qui agitent la société, et en particulier le couple Germani.

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Depuis un mois, je vis un véritable cauchemar. Il m'arrive quelque chose qui est pourtant naturel dans la vie d'un couple qui s'aiment. J'attends un second enfant. Je ne désire pas cet enfant. Je n'en veux pas.

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L'autre drame, Yvette, vous me lit, c'est votre coeur de femme.

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Ce que l'on voit dans le nid Grégoire, c'est une volonté de changer le couple de l'intérieur. Le couple marié de l'intérieur.

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C'est grâce à l'historienne Bibiane Pavard que j'ai découvert les archives de l'émission à Loménie.

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C'est l'expression d'un regard critique sur le couple, sur le quotidien, sur les tâches ménagères, sur la contraception, sur l'avortement, sur la vie conjugale qu'on leur offre.

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J'ai deux enfants, 50 ans et un mari qui a toujours eu recours au procédé le plus simple pour nos rapports, c'est à dire qu'il vient me chercher quand ça lui plaît, sans s'occuper de rien d'autre. Ça ressemble fort à ce qui se passe au poulailler. Il résulte des souffrances atroces. Combien j'aimerais vous entendre parler de ça et combien vous rendrez service en éclairant ces messieurs, car ils vous écoutent, n'en doutez pas. La chose la plus terrible là dedans, c'est que tant de femmes aient accepté pendant 30 ans, 40 ans de tout le temps, d'être traités comme au poulailler.

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C'est fort bien dit. La chose terrible que j'ai dit oui. Au lieu de dire non, on ne me prends pas comme ça te plaît. Autrement, elles ont rien dit.

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Voilà ce qu'on entend là en filigrane, c'est comment, petit à petit, dans ces années là, on laisse tomber le vieux schéma du couple, celui qui servait surtout à fonder une famille et à préserver le patrimoine.

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Si on s'aimait, c'était tant mieux, mais ce n'était pas le projet.

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À la base, beaucoup de femmes auraient aimé porter des bas qui tiennent salon.

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Oui, mais il n'y a plus.

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Et tout doucement, on va passer à un nouveau modèle, plus égalitaire, plus libre, plus amoureux aussi.

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Celui en gros sur lequel je me suis construite? Le couple d'amour. C'est à ça que j'ai eu envie de croire. Evidemment, Grégoire.

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Alors que l'amour, ça complique les choses. L'amour et le sexe aussi. Ça va avec. Le couple n'est plus un lieu où la sexualité des femmes est ignorée. Ça, vraiment, avec le Mouvement français pour le planning familial, les questions de contrôle des naissances, la sexologie qui se diffuse dans les médias et notamment les médias féminins, il a de plus en plus une réflexion et une attention au plaisir féminin l'orgasme. Et donc, désormais, le couple doit être aussi le lieu d'harmonie et de recherche d'harmonie sexuelle en dehors de la production d'enfants.

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Et donc, on voit monter en puissance les aspirations au bonheur sexuel conjugal. Ça se joue quand même un rôle assez important dans la définition de Qu'est ce qu'un bon couple?

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Alors oui, bonjour Madame Madame Marielle. Mon mari et moi, évidemment, je ne connaissais rien du tout. On a pu faire la différence par la pornographie. Oui, oui. Alors oui, oui, j'ai appris la différence, à la différence. C'est merveilleux d'avoir fait du patient avec lui comme ça. On ne peut pas rêver mieux quand on est deux. Oui, il n'y a pas de pornographie. Lorsque je me trompe, je me trompe. J'ai le même âge que cette archive de 1976.

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J'ai grandi avec la libération sexuelle. Pour moi, c'est synonyme de truc formidable comme le cunnilingus ou le droit à disposer de mon corps. C'est ça qui a rendu possible le couple moderne. On peut enfin s'éclater au lit avec son conjoint avant de lire les livres d'Eva Illouz, la grande sociologue franco israélienne spécialiste des sentiments. Il ne m'était pas tellement venu à l'esprit d'envisager les choses autrement.

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Cette liberté, la liberté sexuelle, va créer des régimes relationnels différents. Le jour de l'interview, Eva Illouz était à Jérusalem.

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Je l'ai appelé par Skype pour avoir un régime sexuel purement sexuel qui devient de plus en plus autonome, c'est à dire que les acteurs, comme dit les acteurs, vont considérer que leur sexualité est un domaine de leur expérience qui est séparée des autres domaines et qui, en tant que tels, méritent d'être explorés, d'avoir une forme. Ça, c'est un régime sexuel autonome, ce régime sexuel autonome va devenir de plus en plus indépendant de la sphère émotionnelle et de la sphère maritale.

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Voilà ça, c'est une des idées dont j'ai hérité sans trop me poser de questions. Ma sexualité est une part de mon identité essentielle. Elle m'appartient et j'ai beaucoup de chance par rapport à ma mère et à mes grands mères.

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En tout cas, je vis à une époque où l'on peut trouver en tête de gondole, dans n'importe quel relache Jouissance club, le manuel d'éducation sexuelle de plein. Je ne sais pas si vous y avez déjà jeté un coup d'oeil.

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Il y a des planches anatomiques de vulves, des tutos pour arriver à faire un massage prostatique, plein de conseils pour développer au maximum ses compétences au plaisir, tenter des trucs, renouveler son répertoire érotique parce que c'est bon pour soi et pour son couple.

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Mais là, en écoutant Eva Illouz, je m'aperçois que je n'avais jamais voulu réfléchir aux dommages collatéraux que ça pouvait avoir sur les histoires de longue durée.

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Et c'est passé. À mon avis, quelque chose intéressant, c'est que la vérité. Du lien amoureux s'est transporté dans sa sexualité.

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Or, on sait que l'excitation sexuelle s'émousse avec le temps. On ne peut que rarement la garder intacte. On peut la garder intacte, peut être avec des pratiques sexuelles qui vont tendre à ajouter du nouveau, par exemple. Ça oui, mais ça prend vraiment du travail. Il faut que ça devienne un hobby. Le temps peut être l'ami des sentiments, mais pas de la sexualité. Ce qui va se passer, je pense, c'est que beaucoup de couples vont interpréter une sexualité qui a baissé et qui n'est plus intéressante, comme le signe d'une crise de couple.

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Et donc, ça va donner lieu à des questions du genre mais pourquoi tu ne désire plus? Pourquoi est ce que tu as plus envie? Ça doit être le signe que, etc.

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Et ça, ça provient encore une fois du fait que la sexualité est devenue le lieu suprême, le lieu premier de la définition des sentiments et du couple.

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Ça fait bizarre, mais je prends conscience que ce que je tiens pour une vérité indiscutable, le sexe est le ciment du couple. Franchement, pour moi, ça relève limite du bon sens paysan.

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Eh bien, en réalité, c'est juste une construction idéologique qui a peut être plus fissuré que cimenter l'édifice du couple.

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Finalement, je repense à cette fille que j'ai rencontrée à une fête cet hiver. Elle avait peut être forcé sur la caïpirinha parce qu'à un moment, elle finit au bord des larmes.

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À me raconter qu'avec son conjoint, depuis la naissance de leur deuxième enfant, niveau sexe, c'est le désert de Gobi.

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Je sais, c'est le genre de confidence qu'on fait plus facilement à un inconnu. Cette fille, elle avait juste besoin d'une oreille compatissante.

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Mais moi, j'ai voulu leur boostées et tout ce que j'ai trouvé à lui dire fait. Tu ne peux pas rester comme ça. Si tu veux sauver ton couple, tu dois tout faire, tout faire pour réveiller le volcan endormi. Sauf qu'en vrai, je ne sais pas trop comment faire. Consulter un sexologue, s'acheter des string rouge, allumer des petites bougies, essayer la brouette thaïlandaise. En fait, on se met une pression pas possible avec ce genre d'idée.

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On est là à flipper dès qu'on commence à s'éloigner de la moyenne nationale des deux coups hebdomadaires ou à faire l'amour toujours dans la même position, au lieu de se poser cinq minutes et de réfléchir un peu honnêtement à la monogamie.

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Moi, ce que je me disais, c'est subvertir un modèle dans lequel plein de gens sont malheureux. Cette jeune femme s'appelle Lisa et ça n'a jamais été trop son truc. Le couple fidèle qui galère avec l'essoufflement du désir. Elle est lesbienne et d'après elle, c'est plutôt du côté des LGBT que ces questions se réinventent le mieux en ce moment.

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Parce que déjà divorcée, c'est un méga aveu d'échec pour plein de gens. Résultat les gens essaient de rester le plus longtemps possible ensemble. Mais en fait, ils sont super malheureux.

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Bon, en plus, ils veulent aller voir ailleurs. Ils le font en cachette. C'est horrible. Ou alors ils ont plus de merde parce que ça ne collait pas du tout. J'en sais rien.

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Il y a plein de gens qui se retrouvent coincés et qui sont plus seuls dans leur couple que des gens qui sont seuls tout court.

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Et du coup, je me disais mais en fait. Alors évidemment, il y a plein de groupes qui sont très bien ensemble, mais il faut que tout le monde puisse accéder à des modèles différents parce que sinon, il y a trop de gens malins. Bon, là, je la trouve quand même un peu sévère, mais j'essaie de ne pas me sentir visé personnellement. Au moins, elle les cache. Et puis surtout, elle a de l'expérience. Question couples, elle a un peu essayé toutes les formules.

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Non, mais moi, je pense que j'ai démarré très classiquement avec un modèle de parents ensemble qui ne sont pas divorcés, des enfants de parents maison, donc c'était très classique.

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Je pense que j'ai pas tout de suite questionné modèle jusqu'à ce que Cauchois, adolescent, je me rends compte que quand même, c'était une sorte de mariage de raison, que c'était surtout de bons amis qui s'étaient rencontrés un peu sur le tard et qui voulaient des enfants en plus. Commençons à me poser des questions à partir d'une saison 17 ans sur ma probable homosexualité.

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Ça m'a questionné et je me suis dit Bah, j'ai pas trop envie de ça. Effectivement, mais je pense que c'est vraiment ma rencontre avec Billy qui a suscité mes questionnement sur le couple.

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C'est la première vraie histoire d'amour de Lisa. Elle la rencontre quand elle a 27 ans, à la Marche des fiertés de Nantes, où elle habitait à l'époque Bit.ly. Elle est venue de Poitiers dans sa petite Twingo verte. C'est le coup de foudre. C'est l'été. Elle passe toutes les vacances ensemble dans le sud et après, il faut qu'elle s'organise. Moi, au départ. Effectivement, je n'avais pas fait table rase. Du coup, on va dire oui.

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Fidèle, qui peut habiter ensemble, etc. Mais Billy voulait pas. En plus, quand on se rend compte Bit.ly, voyez quelqu'un d'autre. Moi, non. Le fait d'en discuter avec Bily, de déconstruire des trucs en anglais, tout ça m'a fait évoluer très rapidement. On s'est dit on peut coucher avec d'autres personnes, mais on ne parle pas et plus. Tout ça le dit.

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En revanche, du fait qu'on habitait pas dans la même ville. En fait. Pendant qu'elle me raconte tout ça, je n'arrête pas de hocher la tête, sous entendu pas de problème, tu peux y aller.

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J'ai les idées larges et c'est vrai que cette remise en question de la monogamie, je la trouve totalement recevable sur le plan intellectuel parce qu'en pratique, je n'ose pas trop imaginer comment je réagirait si mon conjoint m'expliquait qu'il a besoin d'aller passer une nuit dehors de temps en temps.

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J'espère que nous épargneraient le numéro de la furie et des robots qui cassent les assiettes, mais je ne sais pas au fond. En tout cas, pour l'instant, en douze ans de vie commune, pas une seule fois, je n'ai abordé la question à la maison. Je n'y ai même pas pensé. C'est comme si ça ne me concernait pas. Je me dis que j'en ai pas envie. Pas besoin. Mais c'est plus probablement que je ne suis pas capable de me reprogrammer comme la majorité des hétérosexuels autour de moi.

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D'ailleurs, je suis configurez sur la version de base du logiciel monogame cohabitant traditionnel et j'ose pas trop aller bidouiller dans les paramètres. Peut être que j'ai peur que ça bug.

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Si on met en place d'autres modalités de fonctionnement pour habiter ensemble, ça rend les choses beaucoup plus compliquées. On habite ensemble, donc, qu'on découvre balloté ce qui se passe un truc, soit il faut, soit il ne faut pas débouché, soit rien faire. Ça devient des calculs qui enlève une certaine spontanéité. Et Gellman oblige à mentir alors que quand on habite pas ensemble, nous, ce qu'on faisait avec Bily de façon très pratique, c'était qu'en général, on ne se donnait pas trop de nouvelles en début de semaine et on se demandait jamais, vraiment de façon très frontale T'as fait quoi hier soir?

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Où on les l'autre raconter ce qu'elle avait envie de raconter pour justement que il n'y ait pas d'obligation de dire des choses qu'on n'aurait pas forcement évidentes en. Mais on savait que si jamais il y avait une info qui circulait sur cette histoire ou sur cette coucheries, ce serait pas un drame ou quoi ça le truc aussi. On ne vit pas avec la culpabilité de l'infidélité et c'est quand même pas mal. En fait, une fois qu'on a pris le pli, c'est pas gênant.

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C'est comme me voilà témoin toi. Et puis la fin de la semaine, c'est nous. Moi non plus.

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C'était pas mal avant. Des poubelles deroule. Après, il y a toujours l'espoir des enfants qui complique les choses.

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Moi, je n'ai pas ces questions là, mais on m'entends bien avec le micro.

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Tu m'entends là? Ce n'est pas qu'une déconstruction théorique, c'est une décroche son total. C'est un gros boulot, mais c'est un gros boulot parce que ben, on n'a jamais entendu parler avant son âge, parce que on connait pas beaucoup de gens qui font ça. Je ne sais pas, j'en savoir, mais j'ai l'impression que c'est un peu plus courant chez les LGBT que chez les hétéros. Et du coup, bah, ça paraît encore être une façon juste.

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Des relations marginales, en quelque sorte. On sent vraiment à la marge ce qui est évidemment en marge de la marche. Ça super, mais ça façonne beaucoup moins nos imaginaires depuis qu'on est petit. Et tout ça.

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Et c'est ça, c'est la question. Imaginez un enfant qui écrit sur la question de la fidélité.

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Je pense qu'on est héritier de plusieurs couches, strates historiques à la fois. Cette volonté de rechercher une honnêteté dans le couple qui commence à être de plus en plus importante dans les années 60 et en même temps dans les années 70, on est plutôt sur la recherche d'autres modèles que le couple monogame pour essayer justement de penser la sexualité, la conjugalité autrement et donc plutôt sous forme de multiplication des partenaires. Et donc, finalement, je pense que la période actuelle, c'est un peu la combinaison de ces deux injonctions à la fois un couple qui soit honnête et qui soit ouvert et en même temps, la nécessité de sortir de la monogamie pour que cela fonctionne.

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En fait, on est plutôt dans une période où ces deux injonctions se superposent.

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Finalement, ça me fait beaucoup de bien. Tout à coup, cette image de la superposition des injonctions que décrit l'historienne Lydia Pavard. Au fond, on serait tous un peu comme des millefeuilles, des carottes géologiques avec différentes couches pas forcément cohérentes entre elles.

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Par exemple, quand je regarde mes filles, je me dis qu'avec les objets culturels dans lesquelles on baigne tous plus ou moins, elles sont sans doute en train d'acquérir petit à petit, sans même s'en apercevoir, tout le socle bien solide et bien normatif de notre imaginaire hétérosexuel monogame et que ce ne sera pas forcément facile de le déboulonner plus tard.

[00:23:19]

Je suis bien placé pour le savoir, mais elle empilent aussi d'autres strates plus récentes. Des outils critiques de leur époque et de leur entourage, des idées féministes, des contre exemples ne manquent pas ha ha!

[00:23:36]

Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha!

[00:23:48]

Alors, c'est pas facile de tout faire cohabiter à l'intérieur de nous, les vieux schémas profondément incrustée et l'envie de les déconstruire. On hésite, on se contredit, on s'emmêle les pinceaux entre exclusivité sexuelle et fidélité amoureuse, mais au moins, ça fait qu'on se pose des questions.

[00:24:06]

Et c'est peut être ce qui compte au fond pour avancer en vrai, la société, elle, est faite en termes d'horaires pour des couples où il y a une seule relation. Lisa, par exemple, elle ne s'est pas arrêtée en si bon chemin. Dans son couple avec Billy, elle a aussi essayé de faire sauter la norme de l'exclusivité sentimentale parce Kubilai a rencontré quelqu'un.

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Moi, j'ai rencontré quelqu'un et qu'on avait envie de plus. Mais on rigolait parce qu'à l'époque, on disait Pour être polyamoureux, il faut être au chômage. Déjà, il faut du temps pour passer du temps avec les personnes qu'on veut voir. En plus de ses amis et en plus de passer du temps avec soi en plus de travailler, un peut amener ensuite à prendre du temps pour parler de ses règles de fonctionnement, ses règles, réfléchir ensemble à ce qu'il nous fait du bien.

[00:24:51]

Nous fait du bien. Ce qui est dingue, c'est que malgré tout, la confiance qu'il y avait entre Billy et moi, énormément d'honnêteté. Malgré ça, il y avait des moments durs. A ce sentiment, on a envie d'être unique et d'être prioritaire. En fait, c'est à dire que ce soit avec moi, que partent en vacances, etc. Que ce soit avec moi, qu'on fasse les trucs de couple, quoi!

[00:25:16]

À ce que moi, j'ai envie que tu pars en vacances avec elle parce que c'est un petit voyage pas loin, parce que c'est un gros truc. Combien de jours? Une semaine de se coucher? Un week end? C'est pas la même chose. Et du coup, il faut tout remettre en question. Il faut trouver de nouvelles règles. Voilà donc à un moment, on s'est dit OK, on ralentit, on arrête tout de suite. J couche avec deux personnes.

[00:25:37]

OK, c'est possible, mais discrètement. Et c'est tout. Et c'est moi qui l'ai demandé. Quelques mois après ça, moi, j'ai rencontré Fanny et que je ne suis pas un billet pour Fanny. Et donc, du coup, c'était un peu Jean. Ouais, moi, j'ai mis des nouvelles règles, disait complètement brisée quoi?

[00:26:03]

L'ironie de l'histoire, c'est qu'après dix années en couple libre, chacun chez soi, Lisa s'est casé en ménage ultra classique avec sa nouvelle amoureuse dans une petite maison en banlieue avec jardin. Et tout va bien. Je me précipite sur Ah ben oui, au bout de six mois, on habite ensemble. Au bout de deux ans, je marie que j'avais un petit coup de sang normatif. Quoi? Moi aussi, j'ai un peu envie d'être tranquille. J'ai un peu envie d'être dans le modèle, d'être dans la norme.

[00:26:31]

Et pourquoi je ne sais pas pour voir quoi. Mais bon, ça n'a pas marché non plus.

[00:26:38]

Elles ont divorcé assez rapidement. Et aujourd'hui, à 40 ans, Lisa continue de rêver.

[00:26:43]

Je n'ai plus trop envie d'habiter à deux là, en ce moment, je me dis plus que ce que j'aimerais bien. C'est pour moi un truc de Bourges. Ce serait un genre, une maison secondaire à deux ou une maison de vacances à deux. Donc, un espace qu'on a investi ensemble, mais dans lequel on n'est pas tout le temps où on peut aller compter, les travailler comme ça, plus de temps en temps où on peut aller ou passer des jours de week end.

[00:27:08]

Ça, ça, ce serait mon vrai idéal, mais c'est un peu. Mais pour l'instant, je n'ai pas les moyens de vivre heureux avant la fin du monde. Sur. La souffrance qu'ils viennent des normes, c'est à dire que c'est va quand qu'on est malheureux, c'est qu'on est malheureux parce qu'il y a une norme Guillevic que pour être heureux, il faut être un couple.

[00:27:36]

Elle, c'est Marcela Iacub, la célèbre essayiste. Elle s'intéresse depuis longtemps aux couples hétérosexuels et aux inégalités de genre qu'il produit dans ses livres. Elle a souvent exploré les alternatives possibles au système conjugal petit bourgeois et conformiste. Par exemple, elle a revisité la théorie de la philanthropy sexuelle qui a été imaginée par Charles Fourier au 19e siècle. Tous les individus auraient droit à un service minimum sexuel et les enfants seraient éduqués par la collectivité. Bon, c'est une utopie révolutionnaire.

[00:28:08]

Il n'y a pas eu grand monde pour la mettre en pratique et dans son dernier livre, elle propose carrément de se mettre en couple avec soi même.

[00:28:16]

Oui, en couple, mais avec soi même.

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Être seule, ça veut dire qu'il nous manque quelque chose alors qu'on est en couple avec soi même. Ça veut dire que rien ne nous manque notre relation aux autres sans déplaisir, ou sont des phrases, des embêtements ou des amusements ou des émotions, etc.

[00:28:34]

Mais on peut s'en passer. Ce n'est pas vital, c'est beau. Des fois, c'est moche, mais c'est pas vital. Je trouve ça un peu concept, le coup du couple avec soi même, mais intéressant quand même de reconsidérer l'idée de la relation principale exclusive.

[00:28:58]

Est ce que c'est si nécessaire que ça notre équilibre et à notre bonheur? Est ce que ce n'est pas une injonction, finalement aussi?

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Alors, je l'enregistre dans son petit studio en rez de jardin, où elle vit seule, enfin en couple avec elle même.

[00:29:11]

Donc, ce que je raconte d'un couple avec moi même, c'est de me rendre compte à quel point j'étais heureuse parce que j'étais seul. Quelle chance! J'avais!

[00:29:21]

Quel bonheur de savoir que notre bonheur n'allait pas être. Notre travail devait passer 15 heures, mais jamais d'un lien en particulier parce que c'est trop fragile pour compter sur ça, pour les notre bonheur. Aucune relation ne dure. L'assiette à laquelle on rêve n'existe plus. Vit une société qui était fondée sur des liens très forts, uniques et éternels, comme les enfants avec la maman, le couple, l'équilibre, c'est pas mal.

[00:29:53]

Quand j'étais enfant, c'était comme un roc, alors qu'aujourd'hui, les personnes que je connais qui ont la vingtaine, j'ai des élèves, etc. Les parents ont divorcé quand il avait deux ans. Chacun vivait avec d'autres. Ils sont habitués à avoir des relations multiples, des homicides multiples et on essaie d'être termines plus par rapport à un seul individu. Mais les relations sont moins lourdes, sont plus fragiles. Elles sont plus faciles à changer. Coup il faut, il faut faire pour les inciter comme ça, il faudrait faire comme sujet, c'est à dire qu'il faut changer des subjectivités pour nous adapter à ces mandats, lesquels nous vivons.

[00:30:33]

On ne pourra pas être bien être heureux si on ne change pas. Tant qu'on n'a pas compris que la seule personne avec laquelle sera à vie sera nous mêmes, on ne pourra pas trouver la paix et on sera très malheureux parce que on vit encore avec les modèles, que le bonheur passe par rapport aux autres pour nous aimer nous mêmes. Il faut que l'autre nous aime pour les vivre. Une manière un peu vulgaire. Alors que si on est conscient de la précarité, on établira votre relation amoureuse peut être beaucoup plus joyeuse.

[00:31:10]

Qu'on peut avoir des histoires, mais tout en sachant qu'elles sont périssables comme le lait, qu'il ne faut pas le voir à partir de mol, il tourne.

[00:31:25]

Ha ha! Ha! Ha, ha, ha ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Tu as vu leurs têtes? Mais il faut faire un travail culture, il faut qu'il n'y ait plus une comédie sentimentale à la con. C'est compliqué de société qui prend transport comme tous les cobayes, sentimental romantique qui est une véritable idéologie qui rend très malheureux les gens. Franchement, ce travail culturel, moi, je suis à fond pour, même si je n'étais pas trop Aroui, il faudrait commencer pour se dépollué de toutes les foutaises que les films et les chansons nous font entrer dans le cerveau.

[00:32:00]

Est ce qu'il faut, par exemple, que j'arrête d'écouter de la variété à fond dès que je me retrouve toute seule au volant d'une voiture?

[00:32:08]

Parce que je vais avoir du mal, mais si ça peut être un premier pas, un début de participation à l'effort collectif pour changer l'image sociale du célibat.

[00:32:18]

Les gens vont pas pour une conne parce que vous êtes une femme seule. C'est incroyable encore, comme dans la vie sociale, surtout si vous êtes gentil.

[00:32:27]

Si vous êtes dès qu'ils voient une femme seule et le prince, c'est une tarée parce qu'il lui manque quelque chose. C'est incroyable. Vous ne pouvez pas assumer votre désir parce on vous dit que vous êtes une dégénérées égoïste, que vous avez un problème psychologique.

[00:32:41]

Ça veut dire quoi?

[00:32:42]

Pourquoi resserrait? Ça veut dire qu'on est beaucoup plus à l'avant garde que les autres. Moi, je trouve que je suis fier de ne pas être quelqu'un. On a envie d'expérimenter avec cette vie, celle que nous avons et les capacités que nous avons de déconstruire le monde.

[00:33:00]

Proposer des nouvelles choses, en fait, je pense que c'est le destin de tout individu, société démocratique d'aujourd'hui. C'est ça. Ne plus définir en fonction d'un ou d'une partenaire. Chercher à être soi sans concession, sans convention, sans dépendance affective. Organiser son agenda, sa maison à sa guise. Evidemment, dit comme ça, elle a tout de suite ça fait rêver. Mais alors, pourquoi les deux tiers des gens qui se séparent se remettent en ménage dans les deux années qui suivent?

[00:33:33]

D'après les chiffres de l'Insee.

[00:33:35]

Parce que c'est des gros boulets, des midinettes au coeur d'artichaut qui n'ont pas l'audace de vivre tout seul comme des grands.

[00:33:42]

Ou plutôt pour un problème de salaire.

[00:33:44]

Le prix du mètre carré de partage des frais en fait se libérer de l'injonction du couple. Pour le moment, ça semble surtout un luxe que tout le monde ne peut pas se payer.

[00:33:53]

Glowria, qu'on veuille voir, va se faire.

[00:34:05]

Source. De toute façon, moi, à court terme, la question, c'est aussi Qu'est ce que je fais des enfants?

[00:34:18]

Enfant, on n'en a pas beaucoup parlé depuis le début, mais maintenant que j'en ai deux, je ne me vois pas m'en occuper toute seule.

[00:34:29]

J'aimerais bien savoir comment réussir à élever ensemble des enfants sans se retrouver comme deux con épuisés qui portent à bout de bras la logistique familiale dans l'organisation, bossent à plein temps et négocient le soir en rentrant la gestion de la petite poubelle de la salle de bain.

[00:34:47]

D'accord, je ne crois pas qu'elle est perdue dans la parentalité.

[00:34:51]

Ça mériterait à soi tout seul un podcast et un programme politique. Élargir la famille nucléaire, repenser les maisons, le travail, les modes de garde, bref, il y a tellement de choses à réinventer.

[00:35:07]

Finalement, ça me donne l'impression que je ne suis pas tant que ça posé en couple hétéro beauf bien tranquille, mais plutôt sur un gros chantier de rénovation au milieu des gravats, avec des tractopelle pour essayer de péter les vieux murs du patriarcat. Plein d'ingénieurs qui essayent de mettre le truc aux nouvelles normes environnementales et à un grand panneau jaune.

[00:35:32]

Attention Coupland travaux. D'ailleurs, pour Bimbia Pavard, d'historienne qui me parlait tout à l'heure, Dominique Grégoire, c'est une des nouvelles spécificités du couple aujourd'hui être un chantier permanent.

[00:35:48]

Ce qu'on peut dire aujourd'hui, c'est que peut être ce qui caractérise la période actuelle, c'est la possibilité d'envisager une diversité de pratiques du couple. Ce qui pèse sur la conjugalité, c'est le fait d'avoir un panel très large de possibilités et donc de laisser chaque individu intégré s'approprier ses propres normes et construire ses propres normes.

[00:36:18]

Si vous voulez une diversité d'outils possibles, pendant que je réfléchissais à cette image du couple comme un monument historique en réfection, j'ai lu un texte du philosophe Pierre Zaoui dans la revue du crieur. Ça s'appelle Théorie du couple. A un moment, il écrit Tout couple ne connaît qu'une valeur morale l'obligation de se parler. Ce serait pas mal comme devise gravée au fronton du bâtiment. Si on arrive un jour à finir des travaux, c'est d'abord ça, un couple.

[00:36:48]

C'est pas tellement les amoureux qui comptent sur le grand public. C'est ce qu'on voit à la terrasse d'un café qui raconte au bout d'un moment. Peuvent plus de ce côté uniquement deux, ils vont parler de leurs amis, ils vont dire machin et bidule, ça ne va pas très bien. Puis on réfléchit à leurs parents, leurs frères et soeurs et au couple. Donc, le couple, c'est cette espèce de structure en miroir de tous les autres couples qui se regardent et qui cherchent fond.

[00:37:18]

Quel est le meilleur moyen de vivre? Parce qu'il semble bien que cette théorie ne repose sur rien.

[00:37:25]

Et un couple au fond qui n'a plus à se la raconter et qui n'arrive plus à se parler, qui n'a plus être un paramètre criminel, à quand un être tout entier de parole? Il tombe alors il y a plusieurs manières de tomber, soit se pétrifier plus fond a plus de questions. Il y a plus rien qui bouge. Il y a plus de mouvement. Il y a des groupes comme ceux qui sont pétrifiés dans une forme qui ne bouge plus du tout parce qu'il y a beaucoup de gens aussi.

[00:37:55]

Pas très généreux, pas très inventifs non plus. Dans les voiles blanches en face de l'auto Storck s'échangent deux mots qui respirent, qui suinte un ennui, une. Il y a ceux aussi qui le font part par folie narcissique, parce qu'au fond, ils donnent une image idéale du couple, auquel cas ils doivent absolument coller, ne laisse aucune place à la vie et au désordre et à la claudication qui fait couple ordinaire et vivant. Et des coupes qui font le plus peur, c'est ceux qui sont extrêmement beaux, qui paraissent parfaits.

[00:38:36]

l'Entente parfaite est là. La beauté sociale du couple, c'est sa pétrification idéale, c'est la catastrophe.

[00:38:46]

Le couple, c'est cette parole qui accompagne, construit, explique Bezard, mais plus vivante du point de vue de la théorie que du point de vue. Parce qu'il est un couple à la fois, ça s'explique et ça se raconte aussi. C'est une identité théorique, c'est une identité narrative. Quand on est pris déjà dans le récit de son couple, il me semble qu'il y a déjà une grande tristesse. Le couple se décline au passé. La théorie, là où elle est assez belle, c'est un peu plus vivante, me semble t il, dans le couple.

[00:39:14]

C'est qu'elle est. Elle permet des déplacements. Elle regarde plus vers l'avenir que vers le passé. Elle est toujours en construction et elle est en construction d'essayer de voir comment son couple qui ne marche pas, c'est à dire qui marche puisque un couple qui ne marche pas est un couple tout court. Et admettre ça, c'est au fond parler et essayer de se dire comment on va réparer ça.

[00:39:39]

Vivre en couple, c'est juste dans un garage avec une bagnole cassée qui ne marche pas et qu'il faut essayer de réparer, sinon je bluffait par deux fois une vieille bagnole plus ninja Ibaraki. C'est un peu le festival de la métaphore, cette fin d'épisode. Ça, c'est une thèse philosophique forte. Je crois tout couple qu'une voiture d'occasion, qu'on passe sa vie à réparer. Mais je crois que ça veut dire qu'il faut se mettre au travail, tout simplement. La vraie inventivité de nos sociétés libérales est proche du côté du couple Blamont.

[00:40:16]

Pas sûr que depuis deux siècles, on a manqué grand chose en termes d'amour +50. En terme de couple, on invente énormément de. Ainsi, sur Arte Radio. Vivons heureux. Avant la fin du monde est un podcast produit chaque mois par Arte Radio. Vous pouvez l'écouter sur son site Arte Radio. Comme son appli gratuite Soundcloud, Deezer ou votre plateforme d'écoute, préférez commenter, partager. Abonnez vous aux podcasts et mettez lui des étoiles pour soutenir l'émission et la planète.