EP107- ÉLODIE, QUAND L'ENFANT N'ARRIVE PAS
Bliss-Stories- 1,857 views
- 16 Nov 2020
Depuis les débuts de ce podcast, j’ai interviewé des dizaines de femmes. Toutes avec des trajectoires bien à elles, faites de joies et de peines, parfois de drames, mais toujours avec une fin heureuse et un bébé dans les bras. Mais au fur et à mesure que les épisodes se sont enchaînés, j’ai senti comme un murmure grandissant provenant de plusieurs d’entre vous. Ce murmure est devenu une voix forte et distincte qui me demandait de m’intéresser aussi à celles pour qui il n’y avait pas de happy end. Car oui, parfois, malgré toute la bonne volonté du monde, malgré les sacrifices et la patience, malgré les explorations médicales et les prières, l’enfant n’arrive pas. Et ce vide qui s’installe dans le ventre devient insoutenable.Elodie a eu envie d’un enfant très tôt. A 22 ans, elle avait rencontré l’homme de sa vie et elle était prête. Mais elle était bien sûr, loin de se douter que la tâche serait aussi ardue. Aujourd'hui elle a 35 ans, et toujours pas d’enfant. Entre ces deux âges, il y a le parcours d’une femme acharnée, prête à renoncer à une carrière, prête à faire subir à son corps des injections multiples et des protocoles épuisants. Alors comment résiste-t-on à 10 ans de PMA? Où trouver la force de croire en son destin? À quel moment doit-on se résoudre à des alternatives qu’on ne voulait pas voir ? Comment tenir face aux autres couples qui procréent sans encombre ? Dans cet épisode vous découvrirez ce chemin caillouteux sur lequel marche Elodie depuis des années, et comment elle trouve les ressources pour rester toujours certaine qu’elle tiendra un jour, son bébé dans ses bras.Merci Elodie @labicheenlaine pour cette prise de parole nécessaire, et on t’envoie plein de force pour la suite./////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////Si vous aimez ce podcast et que voulez le soutenir, prenez 1' pour mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts, ça m'aide beaucoup!Les Tips de mes invitées et leurs photos persos sont à retrouver sur le site: www.bliss-stories.frPour ne rien rater de l'actualité de Bliss-Stories, rdv sur Insta: @bliss.storiesPour envoyer une demande de témoignage: monhistoire.blisss@gmail.comCréation originale: Clémentine GaleyProduction, enregistrement, textes : Clémentine GaleyMontage: Sydney KlasenMusique originale by The Georges @thegeorgesmusic/////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Vous qui aimez qu'on vous raconte de belles histoires à l'oreille, je dois vous parler d'Audio LIBE, maison d'édition spécialiste du livre audio qui soutient l'historicisme. La nouveauté du moment, disponible en MP3 sur le site ou en CD chez votre libraire, est un roman écrit par une fidèle auditrice de Bliss, qui ne vous est certainement pas inconnu. L'incontournable Virginie Grimaldi, son nouveau livre et que ne dure que les moments doux, raconte les trajectoires de deux femmes. L'une vient de donner naissance à une petite fille arrivée trop tôt et doit apprendre à être mère à temps plein.
L'autre vient de voir ses grands enfants quitter le nid et doit apprendre à être mère à la retraite. C'est très beau et très juste. C'est du pur Virginie Grimaldi, lue par la comédienne Marcha van Boven. Et c'est idéal pour les longues journées confinées. Alors, merci au Dieu libre de soutenir Bliss. Et maintenant, place à l'épisode. Bonjour, je suis Clémentine et je vous accueille sur le premier podcast qui vous parle de Maternité autrement. Vous entendrez ici des femmes qui vous raconteront leurs expériences de mères sans filtre et sans compromis grâce à leurs récits.
Vous serez, je l'espère, rassuré, émerveillé, réconforter et déculpabiliser. Bienvenue dans le merveilleux monde d'une maternité décomplexée. Bienvenue chez les femmes depuis les débuts de ce podcast. J'ai interviewé des dizaines de femmes, toutes avec une trajectoire bien réelle, faite de joies et de peines, parfois de drames, mais toujours avec une fin heureuse et un bébé dans les bras. Mais au fur et à mesure que les épisodes se sont enchaînés, j'ai senti comme un murmure grandissant provenant de plusieurs d'entre vous.
Ce murmure est devenu une voix forte et distincte qui me demandait de m'intéresser aussi à celles pour qui il n'y avait pas de happy end. Car oui, parfois, malgré toute la bonne volonté du monde, malgré les sacrifices et la patience, malgré les explorations médicales et les prières, l'enfant n'arrive pas et ce vide qui s'installe dans le ventre devient insoutenable. Elodie a eu envie d'un enfant très tôt. A 22 ans, elle avait rencontré l'homme de sa vie et elle était prête.
Mais elle était bien sûr loin de se douter que la tâche serait aussi ardue. Aujourd'hui, elle a 35 ans et toujours pas d'enfant. Entre ces deux âges, il y a le parcours d'une femme acharnée, prête à renoncer à une carrière prête à faire subir à son corps des injections multiples et des protocoles épuisants. Alors, comment résiste t on à dix ans de PME? Où trouver la force de croire en son destin? A quel moment doit on se résoudre à des alternatives qu'on ne voulait pas voir?
Comment tenir face aux autres couples qui procréé sans encombre? Dans cet épisode? Vous découvrirez ce chemin caillouteux sur lequel marche Elodie depuis des années et comment elle trouve les ressources pour rester toujours certaine qu'elle tiendra un jour son bébé dans ses bras. Bonjour Elodie. Bonjour, j'ai sirat victis soit là, en face de moi aujourd'hui. Alors avant de commencer, je voulais te dire que j'étais très honoré, que tu sois la porte parole de toutes ces femmes qui n'arrivent pas à avoir d'enfants.
C'est vrai que ce micro, il y a beaucoup d'histoires de parcours de femmes qui finissent par devenir mères. Et c'est vrai que j'ai beaucoup de messages de femmes qui sont encore dans le dur, qui sont encore dans l'expectative dans les protocoles. Voilà dans le désespoir parfois, et dont je suis très heureuse que tu aies accepté d'incarner ces sujets. Aujourd'hui, je sais que ça coûte beaucoup, mais ça me fait plaisir.
Mais même si peu de pression, tu vas commencer s'il te plait pas à faire une petite présentation comme j'ai demandé ton nom, prénom de son âge, d'où tu viens, ce que tu fais dans la vie et de qui est composé ta famille, s'il te plait. Alors je m'appelle Elodie le flot. J'ai 35 ans, j'habite Amiens avec mon mari Christophe. Notre petite famille est composée de nous, de Christophe et de moi. Ouais, ouais, mais c'est déjà si tu avais déjà une famille, mais quand on est qui est très soudé.
Ben oui. Et c'est vrai que souvent, le terme famille, on se dit que c'est à partir d'un enfant. Oui, mais non. Et d'ailleurs, quand on spacq ou quand on se marie, on nous remet un livret de famille? Tout à fait. Donc ça veut bien dire ce que ça veut dire. Je me souviens de ce moment de la remise du ouais. C'est vrai que c'est un moment important. C'est un objet symboliquement très fort, exactement.
Et alors, qu'est ce que tu fais dans la vie? Alors je suis en reconversion professionnelle, alors je prépare un yarn, un truc qui est une mercerie.
Vente de fil à tricoter ambulant dans un camion que mon père et mon mec est en train de retape. J'ai lavé le camion déjà. On a eu un camion qui est très, très gros. Trop bien. Super. Parce que toi, tu es passionné par le tricot, par le tricot? Tout à fait. Tu tricote des merveilles. Tu as beaucoup de talent, mais sans ton compte Instagram, on peut voir toutes tes créations. C'est ta passion?
Ah oui, oui, parce qu'avant, tu étais donc danseuse. Après avoir fait des entrechats des années, je fais des entretiens avec mes mains. Et alors, comment vous êtes rencontrés avec Christophe? Du coup, vous étiez au lycée ensemble. Si vous êtes tous les deux Damien, alors c'est une petite ville. Et Christophe, en l'occurrence. C'était quelqu'un qui sortait beaucoup. Donc que je apercevaient de temps en temps, que je trouvais plutôt mignon, intéressant.
Et puis, à l'époque, je faisais des allers retours entre Paris et Amiens pour danser, justement. Et puis, un jour, on s'est croisé dans le même wagon. Et puis j'ai senti qu'on me regardait avec insistance. Et quelques jours plus tard, je me balader sur le réseau social MySpace.
Ouh là là, tu me parles d'entente.
Voilà, c'est ta fille. Et je suis tombé sur son profil à l'époque en me disant Ne serait ce pas le beau brun que j'ai croisé dans le train et dont j'ai fait un petit mail?
C'est toi qui l'a entrepris?
Oui, et il m'a répondu quasiment tout de suite et j'ai donné mon numéro téléphone. Bon, là, là, j'ai pas compris ce qui m'est séparateur, mais je l'ai fait et il m'a appelé quelques jours plus tard et il m'a invité à un concert.
Vous aviez quel âge quand vous êtes rencontrés?
J'avais 22 22 ans et je crois que ça sauve à vie 8 ans de plus qu'à 30 ans. Une petite trentaine présagé, car on s'est installé au bout de six mois.
Quelque chose comme ça et rapidement.
Toi, quel est ton rapport à la maternité? Est ce que dans ta culture familiale, est ce que dans tes souvenirs de petite fille, devenir mère, c'était quelque chose d'important?
J'ai un grand frère, huit ans plus que moi, qui a l'âge de Christophe.
Elle fait un don. On est deux. Je sais que pour avoir quand même pas mal discuté avec ma mère de son propre rapport à la maternité, elle tenait pas spécialement à la voir. En tout cas, beaucoup d'enfants, d'accord, sais qu'elle avait eu qu'elle a eu mon frère, que moi, j'étais arrivé 8 ans après.
Un peu un peu en surprise, je crois.
Elle m'a souvent très, très, très souvent répété qu'elle était ultra fertile et que ça lui avait vraiment pourri sa vie sexuelle.
Elle prenait la pilule. Qu'elle avait un stérilet et donc elle a dû subir des IDG. Elle a dû Valda. Pas mal, Ragondet. Je pense pas, mais en tout cas, si c'était une croyance plutôt que quelque chose d'absolument vérifié médicalement, pour elle, c'était une évidence qu'il fallait faire attention. Très attention. C'est fou. Donc ça, c'est quelque chose qui m'a toujours marqué. Elle sait vraiment ce qu'elle a raconté. C'est son gynécologue qui lui avait dit son col était très bas a priori et que la fécondation pouvait se faire ultra facilement.
Donc, tu es la fille d'une femme qui est hyper fertile et qui en a parlé. En tout cas, avec qui tu as eu des discussions à ce sujet? Parce que pour elle, c'était une. Pour elle, ça a été une souffrance. Pour elle, c'était vraiment une souffrance. D'accord, ces discussions, elle les a eues avec toi. Vers quel âge tu te souviens? Tu étais jeune femme, femme. Déjà, au moins j'étais.
Oui, non, pour moi, j'étais. J'avais à 14 ans, au moment de au moment où j'ai été réglée, d'accord et qu'on a évoqué ça.
Adolescente, oui, mais jeune, oui. Oui, je pense.
Avant d'avoir une vie sexuelle, en tout cas. Oui, oui, ça peut être concordaient d'ailleurs avec le moment où on a décidé de prendre la vie nue et que je prenne Lapidus.
Parce que pour elle, c'était important que sa fille, du coup, se protège.
Je l'ai, oui et je l'ai ressenti comme ça. Et ce qu'elle a partagé avec toi? L'idée que ce serait peut être héréditaire, génétique.
Alors elle m'a jamais évoqué ça. Sauf sauf maintenant. Quand elle déplore, c'est un sang faiblement. On a vécu tout ça et c'est complètement dingue que l on ait eu finalement deux expériences à l'extrême opposé. Bah oui, c'est ça.
On est vraiment sur sur l'opposition totale de parcours entre une mère et sa fille à la fessée.
Et c'est de la souffrance. Dans les deux cas, vous saquer avec fougue.
Mais à côté de ça, sa soeur, donc, ma tante maternelle, 8 enfants.
Mais non, je pense qu'elle était aussi hyper fertile.
Mais sauf qu'elle, elle en a. Oui, sauf que oui, elle en a profité. Oui, chacunes, oui.
Tout à fait d'accord avec mon rapport à la maternité. J'ai toujours voulu une enfant. Je me suis toujours vu avec des enfants, vu ma collection de poupées et encore chez mes parents.
Je crois beaucoup jouer à la poupée.
Oui, ouais, oui, vraiment élevé avec des poupons dans les bras, avec des poupons CRARR. Si je devais parler à la petite fille que j'étais, je lui dirais ma grande, très preta par toi.
OK, donc, un modèle maternel, c'est vrai, bien loin de ce que la vie est réservé. Et donc, toi, avec Christophe. Comment est venue la discussion autour d'un enfant? Est ce que vous en avez parlé rapidement?
Alors, quand on s'est installé ensemble au bout de 6 ou 8 mois, quelque chose comme ça? Je lui ai demandé si je pouvais arrêter la pilule très tôt. Et donc, à 22 23 ans, tu te sentais prête. Je me sentais prête et surtout, je savais que je voulais des enfants avec moi.
Donc je lui ai demandé en tout.
Mais je pense que je n'ai pas pris conscience vraiment à %100 de ce que cela impliquait.
Ouais. Et donc, au début, il y a prudemment. Il m'a dit oui, bien, pourquoi pas? T'es sûr? Et puis finalement.
Et puis finalement, on j'arrêtais mois le mois suivant. Et puis voilà, très tôt qu'à 23 ans, tu arrêtes la pilule. OK et 10 ans. Ben voilà, je vais devenir maman très jeune, toi, tu donc?
À l'époque, t'étais danseuse et encore danseuse, d'accord. Et lui était plus vieux. Donc il avait une situation où vous étiez en mesure d'accueillir un enfant. Vous aviez bien sur la vielle. On avait la maison?
Oui, parce que c'était une envie vraiment forte. Ouais, ok. Bon. Et alors, comment ça se passe ces premiers temps d'essai?
J'ai pas de temps de souvenir que ça, mis à part le fait que j'étais heureuse, j'étais heureuse. Et puis, je ressentais aussi que Christophe, même si bon au début, sa réponse un tout petit peu hésitante. Il s'est révélé aussi, je pense, assez excité de tenter ça. Les semaines ont passé comme ça. Les mois parle en semaines et en mois, mais ça s'est fait dans la joie. On était plus ensemble depuis, pas encore tant temps que ça.
Donc, on continuait à se découvrir un passé. Quand je danse encore. Voilà, le quotidien était le même, sauf qu'on avait un petit bonheur dans la tête à l'idée de peut être un enfant.
Oui, oui, c'était un projet très réjouissant pour tous les deux. Oui, tout à fait, ok.
Les mois ont passé.
Quand tu dis les mois et des mois, je dormais moins d'un an ou moins d'un an. On s'est quand même posé la question quand j'étais jeune. Ouais, mais toi, tu étais dans quelle impatience? Est ce que tu étais vraiment tous les mois au taquet à être dégouté quand les règles arrivaient? Ou est ce que tu plutôt détendu en disant ça arrivera bien un jour? C'est normal que ça prenne du temps. Qu'est ce que tu te disais alors?
Au début, je me posais pas trop de questions. Je commençais tout doucement à m'en poser parce que faut rappeler qu'à la base, j'étais danseuse. Donc, j'aime bien maîtriser les choses et ton corps et mon corps.
Surtout qu'il fallait qu'il se tienne à carreau.
Donc, petit à petit, quand même. Au bout de six, sept, huit mois, ça a commencé à aller vers moi et voilà Doctissimo. Les forums. Et alors? Qu'est ce que tu y a trouvé?
Alors j'ai trouvé des difficultés.
Ouais, voilà des femmes qui ont des difficultés à tomber enceinte. Est ce que tu as eu l'impression d'ouvrir une porte vers quelque chose, finalement?
Que tu, que tu ignorais un peu ce que tu as vécu et que 23 ans, en fait, je regardais ça quand même avec un peu de recul. Presque par superstition.
Tu regardes, mais pas trop quand même. Qu'on ne sait jamais que ça. Ah oui, je regarder. Mais oui, mais bon, ça, c'est les autres. Normalement, il n'y a pas de tabou, sinon il n'y a pas de raison. Oui, non, il n'y a pas de raison. Le soucis, je me posais même pas la question. D'accord, pas de raison.
Tu en a parlé à ta gynéco, alors?
Pas du tout.
Ça a toujours été quand même assez compliqué. J'ai été réglée à 14 ans, mais avec la danse a quand même pas mal chamboulée. Donc, j'ai passé une année vraiment d'aménorrhée complète quand j'avais 20 ans. Comme ça, et sans me soucier de mes cycles, je sentais bien que ça se passait pas normalement. J'ai un suivi gynéco basique, mais j'en avais parlé à personne. Tarabas, la personne quand j'en ai parlé à personne, non, même pas même.
D'ailleurs, je crois que je t'en parle avec Christophe. Tu te renseigne sur les forums, mais c'est tout.
Oui, ok, donc, à ce moment là, tu vois les histoires des autres, de ces femmes sur les forums comme quelque chose qui ne passera pas par toi. Oui, a priori en tout cas.
Tu veux, tu veux, tu les regarde de loin. Exactement. D'accord, je garde en tête quand même un gynécologue qui m'avait dit quand même quelques années auparavant que la danse, c'était assez traumatisant pour la région du bassin, qu'il fallait quand même faire attention. Ça pouvait nuire à des grossesses ou provoquer des fausses couches. Oui, et toi, tu en avais déjà entendu parler de ça dans l'univers de la danse, non? A priori, non. Après, on sait que l'on sait très bien ce qu'on fait subir au corps.
Un plaisir? Oui, c'est un plaisir qu'on est. On est sportif, rien qu'un entraînement. Donc voilà, on force un peu sur la mécanique. Mais quand ce médecin là m'avait dit ça un jour, je me dis que j'avais trouvé ça vraiment sorti d'un chapeau de danseuse. Et sa maman.
Sauf que quand même, je pense que il m'a laissé un petit signal négatif.
Donc, après plusieurs mois de grossesse, je commence de plus en plus à me dire tes cours de danse? T'es sûr que quand même, t'es pas en train de mettre en danger ton projet de maternité? Quoi? J'en ai pas parlé à Christophe, mais plus ça allait, je n'avais plus le coeur à danser.
En fait, ça assombrissement de jour en jour les entraînements parce que à chaque fois que je faisais quelque chose, je me disais Mais bon, c'est là quand même. C'est vrai, je ressent ce choc dans mon bassin où tu t'es mis à tenir la danse pour responsable de ce bébé qui n'arrivait pas.
Je me suis demandé si, effectivement, il n'y était pas pour quelque chose.
D'accord, mais j'imagine que du coup, on y allait en traînant des pieds et que c'était j'avais plus de plaisir, t'avais plus de plaisir, j'avais plus de plaisir.
Je devais passer le diplôme d'État pour enseigner. Peu de mois après ce moment où je me sentais de plus en plus mal à l'idée de faire du mal à mon corps. Et petit à petit, je me suis rendu à l'évidence que je voulais arrêter et ça a mûri. OK, tu es a fini par j'ai fini par la l'accélérer, mais j'ai bien verbalisées et j'en ai parlé avec Crussol qui n'a pas compris, qui comprend toujours. Pas vraiment mon avis.
Parce que pour moi, la danse, c'était mal vie. Ta vie, c'était ma vie. Étais tu avais pour projet de devenir prof de danse? OK, et donc tu ne vas pas passer ton displays. Donc je ne l'ai pas passé d'Aqpa passé. Je pense que cette excuse, que ça puisse nuire à mon projet de maternité, je l'ai quand même très, très peu extériorisé. C'est à dire que si je rencontre des copains que je connais pas tant que ça, qu'ils savent que je ne danse plus, qu'ils vont me demander pourquoi je peux leur dire que je n'arrive pas à tomber enceinte.
Donc j'arrête de danser. 20 jeunette. Pour moi, c'est cette raison intime que je garde pour moi et que mes mes plus proches savent et et comprennent tant bien que mal mes.
En tout cas, pour toi, c'était important de mettre la danse de côté pour prioriser une maternité. Oui, mais ça, c'est vrai que c'est un gros sacrifices quand on y a consacré sa vie. Fallait dire au revoir à une vie pour en démarrer une autre. En fait, en se disant que les deux sont incompatibles.
Alors que peut être pas. Mais toi, à l'époque, c'était c'était sûr que c'était incompatible pour moi. Je me suis forgée cette idée. Il fallait que j'arrête de danser si je voulais tomber enceinte. D'accord. Et donc, tu as pris cette décision? Tu t'es senti soulagé.
Je me suis senti soulagé. Je me suis senti complètement perdu au niveau identitaire, mais complètement.
Ben oui, ça prenait tellement de place, c'est à la fois. Ben oui, j'étais dans cet été la danse 20 heures par jour à ambage.
Je faisais des journées de 8 heures. C'est ça, en gros, quoi? Voilà, la danse, c'était ma vie et j'étais ma vie serait la danse. Ouais, donc, je fais ce sacrifice. Je dis sacrifice aujourd'hui, mais à l'époque, pour moi, ce n'était pas un muscle puisque j'allais passer à autre chose. Et cette autre chose? J'y tenais plus que tout. Quel était le sentiment qui prédominait donc après cette grande décision?
J'ai eu l'impression de prendre une décision d'adulte et que peut être même cette décision là allait débloquer ce qui semblait être un petit peu bloqué. Quoi?
Comment on se réinvente, en fait? Quand on arrête, voilà quelque chose qui remplit autant notre vie.
On se met à tricoter, mais a du mal. C'est beaucoup.
Tu t'es, tu t'es plongé dans les autres activités? Exactement. Et j'ai vraiment recherché quelque chose qui contiennent mon cerveau et mes pensées et mes sensations et mes doutes. Le tricot m'a réinventé et ce qu'il y avait, un côté un peu méditatif, hypnotique? Oui, complètement. Mais quand de plus en plus, c'est à dire maintenant, je suis vraiment dans la pratique du tricot. Comme si pratiquer une méditation, à l'époque, c'était une nouvelle activité, un apprentissage.
Donc, je me concentre pendant que je me concentre. Je ne pense pas à autre chose.
Jean Robert, Le Quotidien, ça, c'est marrant parce que je trouve que symboliquement aussi été dans la danse de la pelote de laine. Il y a un truc de cocon, de douceur, de refuge, en fait, presque comme si tu avais envie de te blottir. Je ne sais pas si c'est l'image que j'ai là, mais j'avais aussi besoin de.
J'avais décidé finalement, consciemment ou non, de reposer mon corps sur son canapé.
C'est pépère à comparer à 8 heures de danse par jour.
Oui, mais je l'assume. J'assume ce côté là et moi en plus. À l'époque, c'était l'idée. Je protège mon bassin, je protège ma matrice. C'est Pénélope qui n'attendait pas son Ulysse tant elle attendait sans son petit. Quoi, exactement? Et il y avait une perspective d'activité professionnelle déjà autour de cette activité. Parce que non. Du coup, tu tue en arrêtant la danse. Tu tu fermé aussi la porte à une carrière? Qu'est ce que tu t'es dit pour ta vie professionnelle?
À ce moment là, je me suis rien dit. D'accord, vraiment. Je pense que j'ai vraiment pris un break. Je me suis recentré sur un quotidien assez classique en cherchant. Voilà quand même des petites jobs dans le commerce. Pas non plus rester absolument inactif. Je n'avais aucune ambition, sauf celle d'avoir un bébé.
En fait, en le disant là, je me rends compte que dès le début, je me suis mis. La pression était là. Finalement, rapidement, ben oui. Est ce que tu as eu envie de tricoter des vêtements de bébé? Parce que quand on attend un bébé, il y a plein de femmes qui tricote pour leur bébé.
J'ai le souvenir quand même d'avoir tricoté des petites pièces a priori. À l'une des premières, c'était pour un couple d'amis qui avait mis 8 ans à tomber avant d'avoir leur premier enfant. Et donc, j'avais tricoté un gilet pour leur petite plus. C'est une grande réussite. Bonjour, je ne sais même pas comment. À l'époque, vraiment, j'ai tricoté depuis pas longtemps. Ça les avait vraiment touchés, je crois. Et après ça, un ami. Commerçant, Damien m'avait proposé de faire une petite vente de tricots si je voulais et j'avais accepté.
Finalement, j'avais tricoté pas mal de petites pièces, des chaussures, des choses pour bébé, dont une ou deux que j'avais décidé garder, que j'ai toujours aimé.
Et ça fait quoi de tricoter des petits vêtements de bébé? À l'époque, pas tant de choses que ça, parce que c'était le début de toute cette histoire. Aujourd'hui aujourd'hui, ça serait plus compliqué. Aujourd'hui, ça m'arrive quasiment pas. J'ai du mal, alors j'imagine que Cantu a changé de vie. Du coup, tu devais être encore plus impatiente que ça arrive vite. Est ce qu'il y a eu des steppes? Tu vois comme ça.
Dans l'attente, je crois que l'inactivité a été complètement contreproductive. Très vite, je ne pensais plus qu'à ça. Forcément, j'avais le temps de penser à ça, d'aller sur Internet, de regarder si ça, ça, ben oui. Donc quand même. Assez rapidement, quand j'ai arrêté de danser, je suis allé voir un gynécologue avec qui le contact n'est pas non plus pas passé, quoi, et qui m'a dit que j'étais jeune, que de toute façon, j'étais trop mince.
Je ne suis pas grosse, mais je ne suis pas un IEM. C'est qu'il y a un tout petit peu juste, peut être, mais jamais on m'a reparlé de ça dans les années suivantes. Jamais été inquiétant. Ouais, voilà.
Et qui m'a dit Prenez votre temps?
OK et grossissait, grossissait. Je n'y suis plus retourné. Je n'ai pas cherché à grossir. Et j'ai redemandé un autre avis auprès d'une autre. Une autre gynécologue qui m'a dit Écoutez Clomid, oui, vous pouvez toujours essayer. C'est quoi ça? Des comprimés à prendre? Des comprimés pour favoriser l'ovulation? D'accord, donc. Bonjour monsieur Jean-Jean. J'en suis ressorti bon, à mon avis. Avec ça, on est bon, ça va fonctionner.
Oui, c'était la première fois que tu introduisaient l'argent.
Et voilà. Évidemment, ça n'a pas fonctionné. La seule chose que ça a pu créer, ce sont des kystes aux ovaires retrouvés aux urgences. Voilà donc.
Donc, on a décidé d'arrêter ces médicaments là et je suis tombée enceinte, sans traitement. Quelques mois après.
Mais je n'ai plus la chronologie, la chronologie précise du début mai. Toujours est il que je suis tombée enceinte spontanément, spontanément.
OK, donc, au bout de deux ans de décès, c'est ça. Mais pendant ces deux ans, vous, à part prendre ce traitement là, il n'y a jamais eu d'investigations plus approfondies hors des prises de sang. D'accord, je pense que j'ai fait beaucoup de prises de sang, de prise de sang et que j'adore vraiment. C'est ma passion, j'imagine.
Qui ont révélé que je n'avais pas un taux hormonal, les taux hormonaux très stables.
D'accord, c'est ça qu'on me disait. C'est tout ce qu'on a fait en deux ans. Tout à fait d'accord. Et donc, tu tombes enceinte? Et alors, comment tu la découvre, cette grossesse? Alors? Christophe était en déplacement et je perd ma grand mère maternelle.
Elle avait été hospitalisée un tout petit peu avant et j'étais allé la voir à l'hôpital et je ne me sentais pas bien et j'avais des nausées. J'étais un petit peu faible.
Et ces symptômes là, je les ai souvent quand même aujourd'hui.
Donc, je ne me suis pas posé la question et donc ma grand mère décède. Je suis triste, mais je suis vraiment très, très, très, très triste. T'es inconsolable. Je suis inconsolable. Je ne me sens pas bien parce que j'ai perdu ma grand mère, mais plus que ça. Donc, quelques jours après, je me dis Bah, je vais faire un test, donc je fais un test un matin. Quand Christophe est parti au travail, je suis toute seule.
Être que tu lui avais pas fait part? Non, non, je faisais vraiment ça par acquit de conscience. Voilà, on s'entoure de centres de pression et c'est positif.
Mais tu sais, Charly, si c'est un jeu, je suis assise aux toilettes, je regarde.
Optimates tu? Pas vraiment.
Donc je me rhabille et tout de suite, je file faire une prise de sang.
Donc je fais ma prise de sang, je prends ma voiture, je file chez mes parents, on venait d'enterrer ma grand mère, donc l'ambiance est tendue. Ma mère est très en forme et là, je je pleure et elle me dit Mais qu'est ce qui se passe?
Je suis enceinte et ma mère s'effondre. Dit. Ah non, c'est pas vrai, je viens d'enterrer ma mère et ma fille va devenir maman. Mais pas méchamment, pas juste par excès d'émotion. Ça a été mon cas et mon père était complètement hébété et on pleure.
Tes parents étaient au courant de ton très fort désir d'enfant. Tu leur avais dit que c'était pour ça que t'arrêter la danse.
Je ne veux pas parler en leur nom, mais a priori, mon père, je ne pense pas. Et puis ma mère, on en avait discuté. Donc, je pense qu'elle savait qu'on attendait. Et que c'était quand même un petit peu long. Et voilà, c'est un sujet, d'accord. Pas tant que ça.
Donc, je rentre chez moi, je vais chercher ma prise de sang, qui est bien évidemment ultra positive. Un super taux.
Je devais être enceinte de 3 semaines. Chose comme ça, Christophe m'appelle et je lui dis rien. Mais il sent que j'ai une voix bizarre et donc il me demande ce qu'il ne va pas. Et je suis enceinte.
Et il explose. Il explose au téléphone et il arrive à la maison. Et puis voilà, on se jette dans le monde dans les bras l'un de l'autre est. On est heureux comme pas possible. J'imagine mal, j'imagine. Quelques jours plus tard, ma cousine maternelle décède brutalement. Elle atteint ta cousine maternelle. N'accordons, dont une des filles de ma tante qui a 8 enfants. Elle décède brutalement. C'était une cousine de ton âge.
C'était une cousine qui était, qui était plus âgée et qui avait trois enfants.
Donc, notre enterrement, je crois. Dix jours ou quinze jours après l'enterrement de ma grand mère. Sauf que là, je sais que je suis enceinte. Ma mère a peur que je fasse une fausse couche. Et puis là, ça fait un enfant. Enfant, je dis voilà.
Les semaines passent. J'ai de plus en plus de nausées.
Elle se fait à côté de moi, heureux. Mais alors, il achète une caméra, une caméra pour filmer les premiers moments. Et un matin, je me réveille et je n'ai pas trop la nausée. Bon, bizarre, étrange.
Du coup, de fait, je ne me sens pas bien de ne pas me sentir bien. C'est à dire que j'avais vu ma gynéco qui m'avait dit C'est bien, tant mieux. Si vous avez des nausées, c'est que tout va bien avec le pied bien accroché. Tout va bien et les graphie du premier trimestre était après janvier.
Je ne dis rien. Christophe prend sa petite caméra pour filmer dans la salle d'attente.
Mais la première HighCo. Et donc, on fait cet écho. On pose, elle pose la sonde et instantanément. Moi, je vois que ça bouge pas. Et il n'y a pas de n'y a pas de coeur. Bon coup sur coup, je n'y crois pas trop. J'attends un petit peu qu'elle nous dise Et puis je retourne Varel et elle me dit ça s'est arrêté et je vois Christophe s'affaler.
Il ne fait pas une syncope, mais debout, il s'accroupit à la table.
Il s'effondre et s'effondre. Il s'effondre. Je ne sais pas où aller. Il a dû faire tomber la caméra, à mon avis. Entre temps, j'ai pas vu en moi.
J'ai peur et je suis rentré dans un mode automatique. J'ai entendu que il était que j'avais un hématome placentaire.
Il évoque un hématome basales, alors je pense que j'avais encore un gros hématome sur les clichés. C'était quand même assez important et qu'il faut faire un curetage très vite parce que la grossesse est arrêtée depuis au moins un mois, 3 semaines, un mois. Donc on sera bie n.
Elle nous dit qu'il faut que j'aille voir ma gynéco. Donc on y va directement et ogoni?
Bah, tout allait bien. Ah ben oui, merci! Bon, à écouter, je vais vous faire vos papiers. C'est triste, je fais vos papiers pour aller à l'hôpital, donc dans 2 jours pour un curetage laprochaine, ça ira la prochaine enquête? Voilà tout ce qu'elle te dit. Oui, griff, j'ai atome C classique.
Voilà un c'est classique qu'est le curetage a lieu de jours après, sous anesthésie générale. Oui, mais après avoir écouté ton épisode, tant mieux parce que c'était horrible. C'est horrible, mais vraiment, je suis en mode automatique. C'est à dire que Christophe m'a répété, me répète encore maintenant que j'étais forte.
Mais je ne peux pas faire autrement. Donc non, j'ai pas défenseuses, c'était obligé. Donc très difficile.
Le deuil de ma grand mère, le deuil aussi de ma cousine, le deuil de ce petit qui ne sera pas là. Oui, ça fait beaucoup. Ça fait beaucoup de choses en peu de temps et donc je comprends pas ce qui se passe.
Je comprends ce que tu as vu. Quelqu'un à l'époque suggère de voir un psy. Non, pas du tout. Non, mais c'est pas du tout évoqué. Pas du tout, du tout, du tout. Et toi, tu penses pas? J'y pense pas du tout, mais du tout. Je passe du temps avec ma mère, avec mes parents. Ma mère, ça te fait du bien. Je pense ouais, je cherche rien de particulier, en fait, je cherche pas à ce que ma mère me plaigne et je reçois leur affection.
Et puis c'est tout. Tu viens chercher du réconfort? Exact. C'est pour ça que ceci est maman. D'accord. Et alors? Ensuite, comment vous vous êtes relevés? Comment? Comment a sorti la tête de l'eau après ça? Fais ce que tu veux. Tu te souviens d'un moment où tu tu t'es dit G Je vais un peu mieux.
Ce que tu a repris? Ton souffle en apparence, mais au fond, c'est toujours difficile. Maintenant, je pense que j'ai toujours pas digéré, d'autant plus puisque la suite est comme elle est, mais je ferais jamais complètement le deuil. T'as le droit. On n'est pas obligé de tourner une page non plus.
En fait, je l'ai tourné, mais j'ai laissé. Je l'ai à un petit coin de temps en temps, j'y repense. Et qu'est ce que cette fête y repenser? Est ce que tu aimes bien se souvenir de cette période de l'avant? Ou est ce que tu aimerais au contraire archiver dans un coin de ta tête? Je me dis que j'ai quand même été enceinte et que j'ai quand même vécu. Même si c'est pas longtemps.
Et donc, c'est normal que je est très, très vivant.
C'est moins. C'est quand même un peu moins douloureux, mais ça nous cueille encore de temps en temps. Même avec les SOF, on pleure encore quand on pense à ça, quand on pense à lui. Ben oui, c'est fait, mais bien sûr, mais c'est tout à fait compréhensible.
Et alors, comment se sont passés les mois qui ont suivi? De toute façon, il fallait que mon corps digère ce qui s'était passé. Mine de rien, y avait eu un court changement. Mais changement quand même, mon glaçure. Il fallait prendre un petit peu de recul par rapport à ça. Et au bout de.
Un peu moins d'un an, on est allé consulter un spécialiste en PMA à Amiens.
D'accord pour commencer à prendre un avis parce que on se doutait que il y avait quand même quelque chose qui clochait, surtout qu'on m'avait précisé qu'après une fausse couche, on était susceptible de tomber, de tomber enceinte rapidement après. Ce qui n'a pas été le cas. Donc, ça nous a amenés à consulter un médecin proche de la retraite qui était un très bon médecin, mais qui manquait beaucoup d'empathie et qui a compris quand même, par contre, que nous, on voulait très peu médicalisé les choses.
Ah oui, ça me fait rire. C'est à dire?
Ben, c'est à dire que nous, on préférerait commencer progressivement, très progressivement. Ah oui, ça pouvait fonctionner sur peut être. Il manquait peut être juste quelque chose d'un film. Une toute petite stimulation, donc. On avait demandé à ce que ça aille crescendo. Et au niveau de Christophe, il a fait un spermogramme. Il a enquêté aussi un peu de son côté.
Oui, oui, oui, on va pas s'en sortir, car ça, c'est pas foufou, c'est une moyenne basse.
D'accord, toi, quand tu démarre ce protocole face au premier protocole avec ce médecin, par quoi il faut passer comme examen quelque chose que je n'avais pas encore fait, c'est à dire des prises de sang, car encore prises de sang dans une Estero, salle Pingaud, graphie qui consiste consiste à injecter dans l'utérus un produit contrastant pour vérifier que les trompes ne soient pas bouchées.
Ça aussi, ça doit certainement révéler s'il y a des porosités ou des choses comme ça au niveau de l'utérus. Toujours est il que ça n'a rien révélé de négatif chez moi, donc. D'accord, donc, après cet examen, on part sur le premier stade de la PMA.
Si ce sont les rapports programmés, les rapports programmés pour ça, c'est votre gynéco spécialisé, Hamar, qui vous le recommande?
Tout à fait. Alors, en quoi ça consiste donc? C'est une stimulation quand même assez légère quand même. Il se fait par injection quand même et par controle graphiques pour pour pour vérifier que les ovocytes se mettent en place. Que grossissent en tout cas et nous donne à un moment donné le feu vert pour copuler.
C'est un grand moment. Il vous donne des dates.
On a appelé le labo et on nous disait ce soir les gars, il faut y aller.
Est ce qu'on vous conseille de le faire, même de faire l'amour plusieurs fois? Oui, oui, oui, plusieurs fois.
Un certain temps qu'on peut activer, même après le lendemain. Si c'est open bar et donc ça paraît être en forme basco rimerait, c'est horrible pour nous.
C'est l'une des pires expériences de la PM.
Et voilà. Et encore, on s'aime énormément, on est, on est très soudé, on parle énormément. Donc, il n'y a pas de soucis avec ça. Mais c'est la mort.
Ce truc, c'est la mort de mort. De la libido coic. Non, c'est vraiment une catastrophe, donc ça n'a pas fonctionné pour Christophe. Ça a fonctionné. Je rassure, mais ça ne m'a pas donné de résultats. Gouarec Et ça, vous avez fait ça pendant combien de temps? Je sais, je crois quand même.
On a au moins fait 2 ou 3 ou 4 cycles.
D'accord, mais bon, je crois que le dernier, c'était l'enfer. C'était l'enfer. Vous n'arriviez pas du tout à en rire. Mais bon. Parce que parfois, l'humour, ça oui, oui. Sauver des moments comme ça, j'imagine.
Oui, mais. Mais si c'est désagréable, c'est désagréable. Quoi, donc? Donc, voilà qu'on est passé à autre chose et on passe à une première inséminations.
OK, donc, première inséminations. Comment tu le vis, toi, à ce moment là?
Je ne suis pas motivé. Aboutit, terrorisée par le milieu médical, je. Fume encore à l'époque et on me fait un peu culpabiliser de commencer cette PMA, alors même que je ne suis pas capable de faire l'effort d'arrêter de fumer. Il est une grosse fumeuse Bouchoux, pas une grosse fumeuse, mais je le suis suffisamment pour que ça puisse quand même pas être terrible. Je n'ai pas confiance en moi. Je n'ai pas culpabilise, je culpabilise. J'ai peur quand même que si ça fonctionne, que je refasse une fausse couche.
Donc je suis pas du tout dans un bon état d'esprit. J'ai dans mon cerveau, je ne suis pas prête. En fait, je pense, je ne sais pas. Moi, j'ai pas encore tourné la page. Vraiment de la fausse couche. Je comprends pas encore ce qui nous arrive de commencer à faire ça. Je réalise pas, en fait. Donc, vous faites une première insémination? Fais une première insémination ne porte pas. Je ne donne rien.
Oui, mais en même temps, ça m'étonne pas. Ça ne m'étonne pas. Là, comme tant par j'embrasse Bresson, presque. Tu t'y attends à ce que ça ne marche pas. Cette toute première phase là, oui, ça m'étonne pas. Je donne pas tout ce que j'ai dans cette entreprise là parce que je veux dire la PMA. Il faut y rentrer à 100% consciemment, volontairement, en toute connaissance de cause. Et là, ce n'était pas le cas.
A cela s'ajoutent aussi les premières naissances, les premières annonces de grossesse dans notre cercle d'amis. Mais oui, parce que là, vous avez quoi? 26 28, c'est quoi? J'ai 26 ans, 27 ans et on commence à se sentir de plus en plus à l'écart de ça.
T'as des amis très proches. On a demandé. On a des amis très proches qui tombent enceintes. Qu'est ce que ça te fait, toi? Alors je me souviens de la première grossesse de Sybil. C'est qu'ici, c'est la meilleure. C'est une très bonne amie et elle est là.
Pour le coup, j'étais très contente pour elle. J'ai pas vraiment de sensation, de jalousie. Crois y avait beaucoup de chance. Ils habitaient pas très loin de la maison à l'époque et on a profité d'eux assez souvent. Pendant la grossesse, je me prenais la main pour la mettre sur son ventre quand je le voulais et je sentais bouger. Je voyais ça avec envie, mais ça allait encore arriver à l'arrivée. J'arrive à me réjouir pour eux. J'en ai tricoté des petites choses, voilà.
Mais à partir de là, ça a commencé à être un peu plus compliqué. Les autres ont été compliquées. Je pleurais quand on m'annonçait, je pleurais pas devant la personne, mais je ne supportais plus supportable. Est ce que tu les sentais gêné? Est ce que ses amis qui annonçaient leur grossesse étaient au courant de ce que tu traverses à toi?
Oui, on était encore au début de la PMA. En tout cas, ils savaient qu'on avait. On a vu cette fausse couche. Ce n'est pas de la malveillance, c'est de la maladresse, c'est de la maladresse. Parce que, bien sûr, ils ne peuvent pas ressentir ce que nous, on ressent puisqu'ils ne vivent pas.
Et on ne veut surtout pas qu'ils se privent de la joie d'attendre un enfant puisque quand on n'a pas vécu ça, et malgré l'empathie, la bienveillance, on ne peut pas comprendre ça. Tu te souviens de quoi? Comme comme annonce particulièrement douloureuse, un couple d'amis nous a invités au restaurant un soir et ils nous ont appris la deuxième grossesse qui était en route. Je crois que ce jour là, ça a été l'une des annonces les plus douloureuses parce qu'on s'est senti incompris.
Qu'est ce qu'il aurait pu faire qui aurait apaisé l'annonce faite? Qu'est ce que tu attendait d'eux? Que ce soit dit plus simplement? Pas dans Pas au resto, je vous invite pour fêter ça, oui. Dans ce cas, y'avait pas. On n'a pas envie d'aller faire la fête pour célébrer sa maman.
Mais on est content pour eux. Je sais que ce soir là, on est rentré.
Bonne gueule de bois. Est ce que vous avez réussi à le verbaliser? Non à ses amis, là, non.
Non, parce que c'est difficile de se plaindre. Parce que à ce moment là, qu'est ce que vous ressentez? C'est coic. Une déflagration, c'est une C1, c'est un coup de couteau dans le dos.
Là, la jalousie est arrivée, la jalousie est arrivée.
Si tu as un maître de pointer et à la fois, c'est tellement légitime de ressentir ça. Je te dis des mots qui sont forts, mais je pense que c'est des sentiments humains que beaucoup, beaucoup, beaucoup de femmes ressentent et n'osent pas exprimer.
Mais je pense que c'est important de les entendre à la fois pour celles qui le vivent et pour ceux qui ont été les annonceurs de grossesse. Tu vois parce qu'il faut faire gaffe. En fait, il faut être attentif à ses amis qui vivent ça. En fait, je crois que ça, ça a sonné le moment où.
Petit à petit, plus on s'enfonçait dans cette histoire, plus les gens sempêcher de nous ne nous parlaient de grossesse. On ne sait pas comment te le dire. Les gens se sont mis à prendre des pincettes, oui, voire même à en parler. D'accord, on est du coup de fait, on m'intègre plus puisqu'on ne veut plus me parler de maternité parce que ça me fait mal. C'est sisal ambivalences aussi. C'est que je voulais qu'on m'en parle, mais qu'on qu'on cherche les phrases, qu'on cherche les tournures, qu'on essaie quand même de nous protéger un tout petit peu.
Oui, sans vous exclure, sans nous exclure. Oui, mais la frontière, c'est vrai que les messages. Le dosage, il est subtil, tout à fait tout à fait. Tu as été dans l'attente que les gens autour de toi prennent justement le temps et peut être se creuse un peu la tête pour trouver les bons mots. Est ce que, par exemple, avec ce couple d'amis à qui vous avez fait l'annonce au resto, vous avez continué à les voir de manière normale pendant toute la grossesse, même après l'arrivée du bébé?
On a continué à se voir. On a vécu ces deux grossesses avec eux autant qu'avant. On est allé voir à la maternité, mais on ressent ce malaise quand même.
Il y a un truc dans la Piazza version qu'évident qui est monumental, qui se dit pas parce que parce que c'est difficile.
C'est là où on peut. On peut déceler ces petits regards un peu désolés. Qu'est ce que ces gens? Que ces couples, ce couple qui vient d'avoir un petit bébé qui ne vont pas pleurer sur nos épaules? Ils sont heureux. Qu'est ce qu'ils peuvent nous dire, mes pauvre? Mais on espère bientôt pour vous. Ça, on le dit, ça? Oui, oui, oui, mais oui. Est ce que toi, tu vas même jusqu'à essayer de les déculpabiliser?
Tu vois ce que je veux dire. Parce que parfois, tu sais, on le sait, c'est toi qui s'ouvre. Et puis, en fait, tu vas faire en sorte que l'autre, sois pas gêné de ta souffrance. Plus récent, je veux dire plus maintenant, mais parce que j'ai plus de bouteille.
Mais au tout début de tout ça. Après la fausse couche, après le premier traitement qui foirent. Mais c'est déjà difficile pour moi de vivre avec ma tristesse.
Ils sont gênés, ils sont gênés. C'est pas le moment. Le plus difficile, c'est d'apprendre une grossesse, c'est d'accompagner son amie pendant toute sa grossesse ou c'est de rencontrer son bébé.
J'allais dire tout. Toutes ces phases là, mais avec des sentiments différents à chaque fois. La grossesse en elle même. J'ai beaucoup de mal, même encore maintenant, à regarder un ventre rond. Et là, j'ai mal au ventre. Je ne peux même pas expliquer quelle est cette douleur là. Si j'ai mal, j'ai mal dans le fond du ventre. C'est insupportable pour le voisin. Quand je voyais ça.
Maintenant que j'essaie de composer avec et la maternité, ça nous renvoie à ce qu'on n'est pas, ce qu'on ne voit pas. On ne voit pas ces lieux là, on ne sait pas.
C'est toujours pas nous. Et pour autant, vous réussissez à aller voir des amis à la maternité parce que vous pourriez vous abstenir pour lui dire on viendra vous voir quand vous serez rentré chez vous. Et pour autant, vous ne vous épargnez pas ça.
Comment explique ça? Parce que on ne va pas voir un mort, on va voir un vivant. Ce psy là, et il n'y est pour rien non plus. Donc, on est aussi là pour l'accueillir malgré notre histoire, et on est suffisamment proche de ces amis là pour. Mais pour les voir dans ce lieu qui pour nous, est très compliqué.
Et qu'est ce que tu ressent, toi, quand tu te retrouves en compagnie d'enfants de bébés? Est ce que tu vas, eux, spontanément? Tu aimes les prendre dans tes bras? On les confie pour donner un biberon. J'en sais rien. Je ne m'offre pas tout de suite à un enfant. Je suis en mal d'enfant. Pourtant, tu es, tu ne vas pas pour autant aller chercher la présence d'enfants. Non, et je ne me sens pas à l'aise avec tous les enfants.
Et certains enfants vont réveiller tout de suite en moi mon désir d'être maman et d'autres pour lesquels j'ai un détachement complet. Je ne sais pas comment exprimer ça. Je ne sais même pas si tu sais si c'est très compliqué fait. C'est à dire que vraiment, par le fait de ne pas avoir d'enfants, ce n'est pas pour autant que je les aime tous. Je ne sais pas, mais il y en a certains pour lesquels instantanément. Un petit cousin de Christophe, ce gamin.
Je ne peux pas expliquer pourquoi celui là, et pas un autre, me fait vibrer complètement. Et lui, je, je le voudrais comme un enfant dans la seconde, si on me l'a proposé.
C'est intéressant. Alors, ce petit petit garçon là, justement, est ce que tu vas chercher des moments passés avec lui? Est ce que ça procure des bonnes sensations? Est ce que ça te fait du bien, alors? On ne se voit pas non plus trop souvent quand même. Mais je sais que quand je suis avec lui, je projette maman. C'est dire que vraiment, je ne suis pas Elodie en train de regarder un enfant.
Je suis une potentielle maman qui regarde ce qui pourrait être son fils. Et j'ai ce sentiment de vouloir le matériel, de materner. Oui, je sais vraiment l'expliquer. Non, non, je ne peux pas expliquer à quel âge cet enfant là, 3 ans, trois ans et demi, quelque chose comme ça, mais depuis tout bébé.
Ça fait trois ans et demi que tu as un lien particulier avec cet enfant. S'il me parle en me regardant dans les yeux, j'ai mal au coeur. J'ai mal au coeur, dans le sens où ça, ça me fait bondir. Il te touche quoi? Me touche?
C'est incroyable. Est ce que tu as un lien particulier avec ses parents? C'est une cousine de Christophe. C'est un couple que j'aime énormément qui, pour le coup, est vraiment très bienveillant et avec qui on ne va pas parler non plus plus que ça de nos difficultés. Mais je ressent par contre chez eux quelque chose de extrêmement bienveillant et c'est très précieux pour nous et leur premier petit Alexandre. Si ça a été un coup de foudre absolu à la naissance, c'est comme si chez vous, c'est fou.
Mais est ce que la maman d'Alexandre ressemble à la mère que tu voudrais être? Oui, je pense. Oui, je pense, effectivement. Est ce qu'elle est ce que tu lui as fait part de cet amour particulier que tu avais pour son fils?
Non, mais les fois où on est ensemble? Je pense qu'elle voit qui me touche puissamment. Enfin, c'est ce que envisagerait peut être de passer des moments seule avec ce petit garçon l'emmener faire des activités quand il sera un peu plus grand. Presque, justement, de jouer un rôle de marraine. Si t'as un lien particulier, que ça te fait tant de bien et ne sont pas tout à fait à côté. Mais c'est vrai que je n'ai jamais pensé à ça, mais ça pourrait pourquoi si quelque chose avait fait du bien?
Tout à fait, faut pas s'en priver. Mais c'est merveilleux d'avoir un lien privilégié avec un enfant. Il n'y a rien de bizarre ou de non, pas de malsain de Bayadh comme dans la vraie vie. C'est très joyeux.
Donc vous, après cette insémination qui ne réussit pas, vous décidez de faire un break. Fossat Une pause fait une pause, OK. Et de voir comment ça peut arriver. Spontanément, on a.
On décide de se faire confiance, de reprendre aussi un petit peu notre vie en essayant un tout petit peu de se détendre par rapport au sujet. Oui, peut être une vie non programmée?
Oui, tout à fait. Mais alors oui, moi, j'ai quand même vraiment du mal à débrancher pour le coup, quand mes règles arrivent. C'est insupportable. Je pleure, j'ai de la colère. En plus, j'ai mal. Pourquoi moi? Pourquoi? Pourquoi ça s'acharne? Ah bah oui, oui, oui, oui, oui. Est ce que dans votre couple, est ce que vous arrivez à garder une libido active?
Est ce que le désir est toujours là? Je pense que ça nous a jamais affectés.
On ne parlera pas des rapports programmés et bien sûr, mais ça n'a jamais apporté complications.
Mais je pense que toutes ces années là, mine de rien, ont cherché à faire rêver à chaque achat.
Et quand on fait l'amour, on se dit que pourquoi pas? Donc, dès l'instant qu'on a juste ce pourquoi pas dans la tête, on est sur d'autres enjeux. Voilà, ce n'est pas la même façon de faire. On a jamais eu de tabou par rapport à ça. Très objectivement, pendant des années, on a fait l'amour pour faire un bébé. Oui, parce que justement, j'imagine que pour vous comme pour tous ces couples qui essayent désespérément de faire un enfant, ce qu'il faudrait, dans l'idéal, c'est garder le plaisir, juste de faire l'amour.
Tu vois ça, c'est une espèce d'utopie, évidemment. Alors si c'est pas à 100%, c'est quand même à 60, 70, c'est quand même. La suite, c'est la session.
Du coup, à chaque rapport. Je ne sais pas ce que tu tu lèves les jambes, les jambes en l'air.
Je pensais quand même. J'ai pratiqué un modèle vient, je crois.
Après, j'ai eu une série de coussins sous les fesses.
On est confortable. Ensuite, j'ai eu ça. Je pense que c'est quand même une tentative. Qui réussissent à chaque fois, Christophe me faisait un câlin. Ouais, donc, du coup, je ne pouvais plus bouger. Donc je ne me lève, je ne me levais pas. Peut être. J'avais un quart d'heure, 20 minutes. Donc ça participe aussi, ce petit, à toutes ces petites choses où on se dit on ne sait jamais pour moi.
Bah ouais, ouais, ouais. Mais ça, tu le faisais à chaque fois. Oui, oui, tu sais même encore maintenant. Bien sûr, c'est débile, mais tu me diras j'attends. Ben ouais, ouais. Ouais, ouais, ouais.
Mais tu trouves ça débile. Moi, je trouve face à débile quand même. En tout cas, je comprends que tu continues à le faire.
Mais la petite pause se transforme quand même en 2 ans et demi. Quelque chose comme ça.
Entre temps, on se pax.
Parce que j'ai un homme qui ne voulait pas se marier. OK, je l'ai eu quand même.
Mais vous, marienbad ne sait pas.
Je trouve un boulot dans une petite boutique de pépettes sur Amiens, dans lequel je me sens bien avec une patronne qui est vraiment chouette, très, très chouette.
Et ça nous incite à reprendre le chemin de la PME. En 2017, du coup, avec un nouveau médecin qui a pris la suite du premier médecin qui est parti en retraite et c'est une femme qui a un an de plus que moi. Chose comme ça, qui est très dynamique, très souriante, très à l'écoute, avec laquelle le contact passe bien. Il y a des connexions aussi dans nos familles. Voilà. Donc je doit faire du bien, ça s'apprend bien.
Et là, je me sens prête à reprendre le parcours, à tout donner.
Et là, j'ai vraiment envie. Latta, la niaque. Là, j'ai la niaque. On est bien, les feux sont au vert. On y va. On refait quand même des examens. On fait moins prise de sang corps. On voit qu'il y a des petits couacs.
De ci, de là, désirerais, on essaie quand même de regarder. On évoque quand même que j'ai une réserve ovarienne. Pas très il quand même.
C'est pas fou, mais quand même. Et ça, on n'avait jamais dit. Ça n'avait jamais parlé.
On a fait avec elle 6 insémination.
D'accord, on augmente les doses au fur et à mesure.
J'ai une réponse ovarienne satisfaisante pour le protocole de l'insémination, mais ça ne fonctionne jamais. Même pas un début de quoi que ce soit.
Ça ne fonctionne pas. D'accord, mais pardon. Petits détails techniques. C'est 6 insémination sont remboursés par la Sécu. Oui, c'est le maximum.
D'accord et s'enchaine. Taxé sur 6 mois les 6 insémination ou il y a des pauses, ça peut quand même s'enchaîner d'un mois à l'autre. Après, ça dépend si mes ovaires plus ou moins trop réagi. Il y a quand même des soucis d'effets secondaires. Ouais, on s'adapte à ça, mais ça, c'est quand même plutôt bien enchaîné. D'accord, donc, sur presque une année. D'accord. Presqu'une année. Et vous gardez quand même, malgré les échecs successifs, la motivation pour refaire à chaque fois une nouvelle insémination.
Je suis un peu fatigué, mais je ne tiens pas forcément à passer à la FIV, donc je garde mon cap. Je vais au bout du nombre d'insémination possible. Tu vas au bout. Et une fois que ces 6 insémination n'ont pas donné de résultats positifs, qu'est ce que vous vous dites avec votre médecin et même entre vous? Très logiquement, on sait très bien que l'on va vers les FIV, sauf si on décide de tout arrêter. Il n'y a pas d'autre solution.
Je vais quand même voir une psy qui dépend de l'hôpital, mais qui s'occupe plutôt des femmes qui ont des cancers du sein. Donc, elle accepte quand même de me rencontrer, mais rien n'est prévu pour les patients PMA. Et là, c'est la première fois que tu vas voir une psy. Et là, c'est la première fois que je vais voir une psy spécialisée à l'hôpital parce que j'en ai vu une autre pendant quelques années après la fausse couche. Ca Lebrec en fait entre entre les deux protocoles.
Tu avais vu quand même une thérapie pour laquelle on peut parler de tout ça. Mais là, à l'hôpital, je vois quelqu'un pour lui confier mes craintes. Moi, j'étais terrorisée pour les filles. Vraiment, j'avais. J'avais envie que ça fonctionne, mais là, vraiment, on m'en demandé beaucoup. Qu'est ce qui te faisait flipper?
Les anesthésie générale? Je n'aime pas ça. Je le veux. Je ne réagis jamais trop bien au réveil. Et puis quand même, c'est intrusif, quoi, là, pour le coup? Va vraiment chercher à la source. La dernière fois qu'on a fait ça, c'était vraiment attiré mon petit fétu. Donc, je n'ai pas trop envie de revivre ça. Mais Christophe ne me force en rien. D'accord, si il me dit si tu veux faire une pause, on fait une pause.
Moi, je suis partant. On sait qu'on en a quatre ou cinq, a priori, de rembourser et de rembourser. On peut faire des pauses entre chaque parce que là, pour le coup, il faut faire des pauses entre chaque et donc on y va. Tu trouves quand même la force de passer ce cap, même si ça te coûte exactement. Et donc, vous voilà partie dans un protocole de FIV? FIV classique Weave l'assiéger, qu'elle est FIV, ICSI ou non, pour une fois, nous, spermatozoïdes de Christophe et mes ovocytes se rencontrent très facilement.
Il y a au moins quelque chose.
Juste pour préciser que la FIV ICSI, ça consiste à sélectionner en plus les spermatozoïdes pour prendre les bons et les réinjecter, l'injecter directement dans le l'ovule alors que là où ils se rencontrent sont dans leur petit golder animal et on les laisse faire leurs petites affaires quand on compare sur des films classiques et on restaura sur ce type de film. D'accord, une première FIV juillet 2018.
OK, donc là, j'imagine qu'il y a beaucoup d'espoir dans ce nouveau protocole. Et alors, qu'est ce qui se passe donc pour nous? Donc là, c'est sûr que ça va marcher, c'est sûr. C'est à dire qu'en plus, j'ai eu quelques quelques ovocytes qui ont donné très peu d'embryons.
Mais on a quand même pu transférer 2 2 de J-2 dans mon utérus. Donc, on a vu sur une graphie qu'on va injecter 2 2 embryons.
Donc voilà deux de 10 embryons, donc fécondés, fécondés dans une petite éprouvette. Mais mais. Et donc, on injecte 2.
Du coup, mais avec l'idée que peut être y en aura deux.
Ou si vous êtes prêts à l'accepter, à accueillir des jumeaux.
On essaie de ne pas trop y penser. Mais ce que c'est aussi.
C'est un scénario qui est complètement possible. OK, donc on te les injecte, tu dis à J-2 ou ça correspond donc à autant de vie de cet embryon dans l'éprouvette.
Parce qu'on peut injecter à J2, J3, J4 jusqu'à J-5.
Généralement, c'est quoi? J-2, J2, J3 ou J-5? Voilà où c'est le développement cellulaire qui a J-2 et je ne sais plus combien de cellules. Mais qui est ce stade où l'implantation peut être faite par la presse? Ça reste fragile quand même à ce moment là, oui. Et puis surtout, en fait, plus attend la maturation, plus tu prends le risque que ça tienne parisienne.
Pas plus on attend, plus on a d'embryons plus costauds qui ont déjà fait un développement cellulaire qui est plus prometteur. Mais bon rameuse, embryon qu'on appelle les blastocyste, des blastocyste qui sont la crème de la crème de l'embryon. Mais l'embryon peut aussi entre J-2 et J-5. L'embryon peut aussi arrêter son développement et du coup, tu tut. C'est un risque à prendre, à faire la maturation jusqu'au blast aussi. Que toi, c'est à 2 là. Pour la première, c'est un travers dAccra.
Donc, on ressort de là bas. Je suis enceinte. Ben oui, oui, j'ai 2 J2 dans ma matrice.
C'est bon, ça y est, c'est super.
Et donc on te dit quoi et qu'il faut attendre quelques jours avant. Alors on me dit de bien suivre mon traitement de progestérone par ovules matin, midi et soir.
C'est d'ovules que tu dois insérer matin, midi et soir.
Sympa et surtout, en plus, c'est quand même.
C'est vraiment important de cette supplémentation en progestérone parce que comme on est allé chercher les ovocytes avant l'ovulation, le corps jaune qui produit au moment de l'ovulation n'a pas produit et donc la progestérone va venir remplacer ce corps junky qui n'est pas là.
Et ce corps jaune? Est ce que j'ai exactement sa fonction? Là, je ne l'ai pas en tête, mais en tout cas, la progestérone, c'est essentiel pour que les embryons continuent de se développer et s'accrochent. Donc, je suis scrupuleusement ça et j'attends 15 jours pour la prise de sang. Je fais ma prise de sang et donc c'est zéro. C'est négatif, y'a rien.
D'accord. Donc voilà la première, il se passe rien. Là, on attend un peu plus de juillet. On passe à février 2019 2019. Là, on change de produit, de protocole et y'a quasiment pas de réponse du tout. Et il? Mais il peut même pas y avoir de ponction. Je n'ai pas assez de d'ovocyte pour Fokine. Une ponction?
D'accord, ça, c'est aussi un grand moment.
Ouais, grosse déception Vinci. Donc, je fais toute la simulation avec un nouveau produit, de nouveaux effets secondaires et en plus des 12 qui sont pas négligea, que c'est quand même beaucoup plus fort que pour l'insémination. Et je pense que j'ai dû avoir peut être un nouveau site mature et qu'on peut faire une ponction à 2. Mais c'est vraiment si on est sympa, d'accord. Concrètement, arrêter quoi? Du coup, on arrête la simulation. Et si tout se passe, oui, parce qu'on peut effectivement changer de dosage de produits et de produits pendant un protocole de PME.
On peut la tester différentes, différentes choses, dont toi. Bon, de toute évidence, dosage là, ce traitement là ne te convenait pas? Pas OK, donc, pour passer. On en apprend un autre. Je réussis à avoir 2 embryons. Oui, mais aucun ne tient qu'à deux embryons n'ont pas tenu le coup. Odoul Au delà de Mmmmm pour GEIE, de quoi que d'accord. Pas d'embryon, donc. La troisième, il y a 2 ovocytes et un J-2.
OK, donc thermosphère. Et en même temps que ce traitement là, on se rend à notre première réunion de réunion d'information pour l'adoption.
On a décidé d'envoyer le courrier notre centre région pour être convié à la première réunion d'information. OK, ça, c'est quelque chose dont vous parlez depuis quelques temps. Ça, c'est quelque chose qu'on avait commencé à évoquer parce que dans mon cheminement de guerrière, je ne lâche rien et on avance et on a encore ça à faire. Christophe, lui, voyait que chacun sait. À chaque FIV, il n'y avait pas de congélation qu'à chaque fois. Du coup, on breux prenait l'intégralité du protocole et donc que ça comptait.
À chaque fois pour une FIV et que un jour, il me dit en gros, il en reste 2 dans 6 mois, ça peut être fini. Ce jour là, je me suis fâché très fort parce que moi, je n'avais pas envie qu'on me dit ça parce que je voulais continuer à y croire. Mais j'ai quand même entendu qu'il fallait un tout petit peu anticiper. L'échec semble le formuler comme ça à l'époque. Donc, toi, Christophe, te prépare au fait que Laveau, vos crédits de FIV sont en train de s'amenuiser?
Bon. Et puis, même si c'est difficile à entendre, t'arrive quand même à accepter cette info. Tu arrives à l'intégrer. En fait, je l'entends parce que je sais qu'il a raison. Il ne me dit pas ça de gaieté de coeur et qu'au bout, au contraire, il préférerait vraiment que ça se passe autrement. Mais je pense que de son côté, il a quand même cheminé un tout petit peu par rapport à tout ça. Et sans m'en parler au début, il a quand même dû réfléchir aux options possibles.
Et en l'occurrence, l'adoption en étude en est une. Vous en aviez jamais parlé? On n'en avait jamais parlé.
D'accord, j'avais parlé quand même quelqu'un d'assez superstitieux et du coup, je voulais pas trop y penser.
D'accord, c'est comme un va. J'aurais pas pensé aux FIV. Je ne veux pas avancer, mais au final, même si on n'y pense pas, ça n'empêche que ça arrive quand même éventuellement. Et donc, il m'en parle.
Je n'ai pas été très réceptive au début. Pour moi, c'était une petite distraction d'évoquer ça. Oui, mais ce n'était pas d'actualité. Bah, ce n'était pas tant d'actualité que ça. Après, Christophe est donc un petit peu plus vieux que moi, quand même. Donc, on sait quand même que l'âge. Influe sur les enfants potentiels qu'on peut avoir. On peut nous proposer dont je vous dis si Macready, mais tu sais, on pourrait au moins se renseigner.
On a décidé d'envoyer ce courrier en se disant que de toute façon, ça n'engage à rien puisque c'est juste à titre informatif.
Et donc, on a tout de suite été convié le 1er février à la réunion et j'étais donc en plein milieu d'un protocole. OK et alors? Comment se passe cette réunion? Je regardais quand même ça de loin. D'accord, je suis intervenu au Board pendant la réunion. C'était comment ça se passe pour les couples qui veulent adopter, mais qui sont encore en PMA?
Oui. Et donc, on a quand même vite compris qu'il fallait. Il fallait. Distancées les deux. D'accord, on ne peut pas rentrer véritablement dans une procédure d'adoption tant qu'on est soi même en pyjama. On peut, mais c'est pas recommandé.
Vous n'avez pas forcément apprécié et on nous demande d'avoir l'esprit dispo pour satisfaire d'adoption, donc sur l'adoption. Ce que je comprends ça, y'a pas de souci. Mais nous, en l'occurrence, on a entamé ces démarches là en étant encore en FIV et il nous restait encore 2 filles. Va faire quoi? Celle qui est en cours? Plus de 2 autres? Oui, bon, moi je me disais voilà.
OK, on a pris des infos, mais de façon à ça va fonctionner d'ici. Donc, on a terminé cette FIV de février qui a donné deux ovocytes et un embryon de J2 qu'on m'a replacé, mais qui n'a rien donné. Et on a entamé aussi, du coup, les premiers rendez vous avec l'assistante sociale qu'on nous avait attribués et la psychologue qui nous avait attribué ces deux personnes là. Je pense qu'on n'aurait pas pu rêver mieux. Deux dames gentils, empathiques, qui comprenaient exactement ce qu'on était en train de vivre, qui n'était pas dans le jugement, qui n'était pas non plus dans la dramatisation de l'histoire, mais parce que vous leur avez jamais caché.
Et Cabano a tout, dit so-called. On était d'une transparence absolue et ça s'est bien passé.
Ça s'est bien passé et ça devait être un peu schizophrène. Comment tu gérais ces deux dossiers qui sont quand même deux gros dossiers dans une vie? T'arriver à avoir la même niaque et la même énergie pour ces deux scénarios. En fait, l'adoption, c'était quand même des rendez vous assez espacés. D'accord, donc, finalement, entre ces rendez vous là ont visé les traitements et tout ce qui se passe. Moi, j'arrivais à couper un compartiment à compartimenté. Ouais, d'accord.
Donc, du coup, on refait une FIV en mai ou pour la première fois, j'ai un super résultat vengés. 7 ovocytes prélevés aussi. Pour nous, c'est vraiment. Ah oui, on est vraiment heureux. Je me souviens de réveillée de l'anesthésie générale que l'infirmière arrive pour me donner le résultat du prélèvement et de ressentir une joie indescriptible. Mais le labo nous appelle deux ou trois jours après en nous disant il n'y a aucun embryon. Putain et ça, comment monte lexplique.
Est ce que les ovocytes perdent en qualité? On a pris rendez vous suite à ça parce que là, on était vraiment pas bien réagi. Là, on s'est pris la bonne claque. On a pris rendez vous avec le biologiste. Enfin, il nous a quand même évoqué le fait que j'avais 4 ans et que, mine de rien, même si a priori, physiquement, ça se voyait pas trop sur mon visage, que ça commençait à vieillir dans les ovaires.
Quoi qu'après avoir dit pendant des années que tu étais très jeune, là, on m'a dit quand vient le temps, on m'a dit que ma machine vive la physique, que tu jaillissait et qu'elle vieillissait quand même assez vite, mais que ma réserve ovarienne diminuait quand même beaucoup le moment où le bon âge, il réclame la perdre avec un très courte, j'ai l'impression.
Mais de là là, nous, on est tombé des nues parce que c'est pas possible. Mais en l'occurrence, il nous a dit Il y a 7 ovocytes, il n'y a aucun embryon. Ou quand on en a. Ils tiennent pas. Les ovocytes sont pas de bonne qualité. Du coup, les embryons ne sont pas de bonne qualité et de fait, il n'y a pas de grossesse. Donc on sait que en mai, il nous reste une dernière FIV dans laquelle vous mettez du coup dans la gueule.
Bah oui, sachant qu'on a pendant ce temps là quand même avancé avec les rendez vous pour l'adoption et que commence à 6. De plus en plus et que l'éclairage chez moi commence à se faire un peu plus puissant vers l'adoption et petit à petit, ça s'atténue tout doucement. Du côté de la BM et vous avez envisagé le don d'ovocytes ou ou pas du tout. Donc, on se marie le 29 juin 2019.
Donc dans le ventre entre l'avant dernière, ça et là, entre les deux dernières. Pourquoi?
Parce que si l'adoption réclame des couples mariés ou sinon, j'adopte seule.
Et ensuite, ça et là, étrangement, c'est décidé.
C'est dingue, c'est vous. Et je ne sais pas.
Bah oui, c'est la meilleure raison qui soit. Non, mais voilà. Donc c'est génial à la fois. Ces ça va la débloquer d'un coup. C'est prévu en décembre et on a fait ça quand même assez vite. Et donc, c'était fabuleux. Ouais, je vais vous faire un projet différent sur lequel vous concentrer. C'était magnifique.
On enchaîne en septembre sur la dernière FIV en gay après avoir passé des bonnes vacances pour se préparer à la dernière. Qui va être la bonne? Bien sûr, qui sera la bonne. C'est sûr, il n'y a pas de n'a pas de possibilités. J'ai 9 ovocytes. Assez énorme. On n'a jamais eu et j'en ai jamais eu autant. On a 8 ans, Briand. Donc là, on se dit non, mais là, c'est sûr et certain.
Et on nous appelle pour nous dire qu'a priori, il a plus rien. Il semblerait qu'il n'y ait rien au bac. Aucun n'a tenu. Semblerait qu'il y ait plus rien et on a rendez vous. Notre assistante sociale vient visiter la maison deux jours après. Vraiment, c'est assez juste. Juste après la ponction, je ne pense même pas au fait que je suis absolument dévastée de cette dernière FIV qui, pour nous, c'est l'apocalypse. On nous a donné le dernier coup de massue.
On est là, on est enfoncé, on ne peut pas, on ne peut pas l'être plus. Mais on a ce rendez vous avec l'assistante sociale, donc on va bien le gérer. Le rendez vous se fait le contacter génialissime avec elle, en passant vraiment un super moment. C'est fabuleux, mais on savait quand même que le biologiste devait nous rappeler dans la journée, dans la matinée, pour vraiment finaliser le résultat des la culture. Mon téléphone sonne.
Je n'en avais rien dit quand même à notre assistante sociale.
Je m'éloigne et le biologiste me dit il reste un J5 à la montagne, donc j'étais.
Je me souviens très bien. J'étais juste devant la porte d'entrée alors que l'assistante sociale est allée dire Elle est en train de viser la maison et il me dit qu'il faut être là dans une heure.
Ah ben oui, c'est ça.
Il faut faire très vite. Ce n'est pas très loin, mais là, je rejoins Sophie et moi. Je lui fais un signe qui je ne sais pas lequel.
Quel signe j'ai pu lui faire, mais il comprend qu'il y a quelque chose et je lui dis on a J5, il faut aller fouiller dans une heure, donc, et qu'on arrive à contenir ma joie.
Mais j'y ai vu une excitation dingue, mais en même temps, je suis très contente qu'elle soit là. Oui, je suis contente parce que c'est bien. Ça va très bien, très, très bien, et j'ai fini par lui dire vraiment désolé. On ne peut pas aller au bout de ce rendez vous, de ce rendez vous parce qu'il faut qu'on y aille. Donc elle est très contente pour nous, mais vraiment, vraiment, sincèrement, sincèrement, pour nous et elle même façon à Laval.
Elle avait vu la maison, donc la visite, c'était quasiment fait. Il fallait juste finir un petit papier, mais c'était bon et on souhaite bonne chance et on part à la clinique pour se J-5. Donc J5 que vous n'avez jamais, jamais, jamais. De là, on est là pour nous, c'est bingo.
On fait une photo, on se prend en photo. Là, on sait que ça se passe. Un truc dingue. C'est sur quoi là s'est alignée? C'est pas possible, y a trop de si, c'est sûr, ça va fonctionner. Donc le transfert se fait. Je fais bien attention. Je me prends un petit peu de congé parce que je suis là.
Je suis dans un état de nerfs, de fatigue. J'ai vu pas. La prise de sang arrive. J'avais un peu de sensation, mais bof. Et positive, quoi. Mais très, très, très, très peu d'accords. Assez vite, on sait que c'est une grossesse chimique, c'est à dire que c'est une vraie grossesse. Mais je me retrouve quand même avec une prise de sang, avec un taux qui n'est pas zéro, que je dois faire contrôler tous les deux jours pour bien vérifier que le taux baisse.
Parce que si baisse pas, c'est qu'il y a peut être un problème, qu'il faut que je passe cinq prises de sang tous les deux jours pour vérifier que mon taux descend et descend tout doucement, tout doucement, comme si vraiment. Il est désolé aussi le taux, mais vraiment, c'est fichu quand c'est terminé. Donc voilà, ça se termine comme ça.
J'appelle lestemps au allez, je lui dis Ecoutez, ça y est, c'est là, c'est bel et bien fini. Et comment accuser le coup? Je comprends, je comprends pas ce qui m'arrive, je comprends pas, je ne sais pas comment. Je comprends pas ce que là. Tu en parle comme si c'était pas toi. Ben non, parce que c'était trop pour mon cerveau. Il intègre Ouza.
Trop de sentiments, trop de trop de modulations aussi. De bonnes et de mauvaises nouvelles. On a trop peu de temps. Donc voilà, ça signait la fin de vos possibilités de FIV. Oui, c'est ça de tout protocole. Donc ça, ta gynéco, tu te le dis, on le dit à la dernière avant de commencer.
On sait que c'est la dernière. D'accord. Et donc, elle nous fait tout un, tout un papier à la suite de résultats pour nous envoyer vers le don d'ovocytes.
Ah là, elle vous dit qui reste cette possibilité? Larrouy. Bon, ça, vous le saviez déjà. Evidemment, vous y aviez réfléchi. Vous en aviez discuté et c'était une option qui vous séduisait ou pas plus que ça. Encore une fois, je ne voulais pas en entendre parler. Non. Oui, c'est vraiment quand t'es au pied du mur que tu arrives à oui. L'option quoi?
D'accord. Et là, quand elle te parle de don d'ovocytes, toi, tu tuiles, tu reçois ça comment? Je reçois comme le plus gros échec de ma vie.
J'ai fait tout ça et je n'ai jamais réussi à tomber enceinte. Je ne comprends pas encore aujourd'hui que Christophe et moi, on ait eu ce destin là. Je ne comprends pas. On s'aime puissamment, on a tout pour être heureux. Nos familles, elles sont formidables et nous voilà. J'ai pas réussi à lui donner d'enfant. Je ne comprends pas. Et donc quand elle me dit ça, je l'entends comme une, comme une aide. Mais je prends ça comme je suis evincé du parcours.
Là, c'est même plus moi même, plus mes cellules. Moi, je voulais être mère porteuse. Je ne devrais cipa ma fonction. C'est pas du tout ça que j'entends, mais que je peux. Je veux dire par là, mais toi, c'est comme ça que tu le veuilles. Moi, je te vois, je me dis voilà définitivement. Tu n'es bon à rien. En tout cas, pas à ce moment là, c'est la plus grosse claque de tout parcours dans une culpabilité maximale.
Je culpabilise de ne pas avoir réussi. Malgré tout ça, on a l'impression d'avoir donné tout ce que tu pouvais. J'ai donné tout ce que je pouvais. Tout ce que je pouvais. Mais on nous propose le don d'ovocytes. On nous dit que l'Espagne, c'est bien. J'ai mon dossier. Je n'ai jamais pris l'avion de ma vie. Eh bien, je vais le prendre.
Ça te fait stresser. L'avenir, je reprendrai. Du coup, maintenant, je rêve. Mais voilà, on a regroupé l'argent pour faire ça. Parce que ça coûte combien un don d'ovocytes en Espagne, alors? Ça coûte à peu près une fourchette basse 10.000 euros. À peu près d'accord. C'est quand même une sacrée somme. Malgré ce sentiment très, très fort d'échec, vous lancez quand même ce scénario là. Je le fais pour Christophe. D'accord pour lui.
Si il n'y a rien de moins, il y aura au moins de lui. Et puis tu vas le porter.
Et quand je vais porter, bien sûr, mais c'est pareil. Bien sûr, bien sûr. Mais à l'époque, tu a du mal à accepter le truc. Je comprends parce que je ne serai jamais une maman biologique. Oui, c'est ça que ça veut dire, si c'est vrai. Bien sûr. Et donc, vous lancez ça combien de temps après?
On lança alors c'était la dernière FIV était en septembre et septembre 2017 2019 et on a rendez vous à Barcelone début novembre 2019. Oui, tout de suite. D'accord, donc, on a passé trois jours à Barcelone. Le lendemain matin, on a rendez vous à la clinique. Ça dure 3 heures. Elle me fait une Néko, graphie pelvienne qui se passe pas très bien parce qu'en fait, j'avais j'avais mes règles. Elle voit que mon utérus aurait une forme un peu particulière, ce qui n'a jamais, jamais été évoqué et que pour, pour notre cas, il serait judicieux de faire une opération, de couper les parois de l'utérus pour permettre si ça, ça.
Machin truc. Je manque de faire une syncope. Oui, j'imagine. On finit vite fait les papiers.
Elle me dit l'opération, c'est rapide. Ça coûte 800 euros. J'ai l'impression d'étouffer dans le sang dans cette clinique. On prend nos papiers, on sort de là. J'ai écrit C'est terminé. C'est terminé. Je n'en peux plus. On était arrivé là, c'était le goût. Là, c'était de ce que tu pouvais supporter. C'était le bout. Et juste pour conclure là dessus, les coups. Raffi J'en ai repassé une en France auprès de ma gynécologue et d'un spécialiste en écho graphique, gynécologique, et qui a vu un utérus absolument de femme parfaite.
Alors, qu'est ce que c'était? Des clichés qui n'ont rien à voir avec la forme de l'utérus, soit disant que j'avais en Espagne et qui ont juste conclu au fait que comme j'avais mes règles pendant l'examen examens, peut être mon utérus, c'était un tout petit peu contracté, contractile et donc du coup. Mais je me disais mais pas du tout.
Ne vous faites pas opérer.
Mais pour autant, tu n'as pas envie de retourner en Espagne avec cette nouvelle info. C'est terminé, c'est terminé. Voilà. D'accord, on était vraiment tous les deux d'accord que c'était de l'acharnement. C'était plus possible. Vous pouvez plus quoi? D'accord, donc, une fois que vous vous êtes dit ça, la procédure d'adoption courait toujours. Une fois revenu d'Espagne et digéré cette ultime épreuve, on est reçu au centre administratif où on a lecture de nos dossiers préparés par la psychologue et l'assistante sociale.
Parce que vous attendiez l'agrément, on s'est mis d'accord. On a eu un rapport à encadrer tellement c'est beau. On a. On a eu. On a eu lecture de quelque chose de dingue. Certainement vrai. On a aussi, un moment donné, se dire qu'on est peut être ces gens là et on a eu notre agrément début décembre. 9 décembre. 9 décembre 2019, d'accord. Il y a bientôt 20 ans, bientôt un an.
Donc très peu de temps après être venu d'Espagne. Les deux.
Les deux nouvelles, la très mauvaise et la très bonne, se sont quasiment enchaînées. Heureusement, d'ailleurs, on a changé de phase dans notre couple. C'est à dire qu'est ce que cette nouvelle signifiait?
On a commencé à se dire qu'on était certainement fait pour autre chose une parentalité différente. Paternités malgrè? À part entière, puisque la figure de la maternité n'est toujours pas toujours pas là. 35 ans, 35 ans. Mais même moi, je n'en reviens pas d'avoir 35 ans, d'être encore dans cette histoire de maternité qui n'aboutit pas.
Et l'adoption, ça a permis d'avancer enfin enfin, vers un autre chemin. Si usant de tourner en rond, c'est insupportable. Donc, vous avez réussi à vous réjouir de cet agrément? Complètement, complètement, mais pleinement. C'est une des plus belles journées de ma vie. C'est vrai, vous l'avez appris par téléphone. On a reçu un papier et donc ça va faire presque un an que vous avez reçu cette extrêmement bonne nouvelle. Alors, qu'est ce qui s'est passé depuis?
Depuis cette annonce de décembre 2019, on a vraiment fermé le chapitre de la PME. Ça reste quand même un peu douloureux. On a encore parfois des petits flash back où on se souvient ci de ça. On retrouve un en bout de 1 en bout de stylo Gonalons dans le coffre de la voiture.
C'est les piqûres qu'il te faisait?
Ouais, donc, voilà, c'est des petites choses quand même qui font que ça fait partie de notre vie pendant dix ans quasiment. Et là, on est vraiment. On a ouvert un nouveau chapitre. On s'imagine. On n'est pas dans le pays des Bisounours. Ça, c'est très bien. On ne va pas vers quelque chose de beaucoup plus facile. Et on se réjouit. De bientôt devenir des parents différents, mais ça nous excite énormément.
Mais vraiment génial, ça fait du bien d'entendre ça. Et alors, vous vous êtes tourné vers quel pays? Quel continent? Est ce que vous savez quelle? Quel âge aura l'enfant? Qu'on vous attribuera à peu près une fourchette? Je crois qu'il y a des tranches d'âge. C'est ça en fonction de l'âge du couple. Pour commencer, je sais pas seulement, mais on a demandé plutôt un pupille de l'Etat, donc sur le sol français. Toutes les origines sont bien évidemment les bienvenues et on s'est plutôt tourné vers un enfant, le plus petit possible.
Alors après, on sait très bien ce qu'on n'est pas les seuls à avoir. Ce n'est pas une exigence, finalement, mais c'est quand même que je suis plus jeune que Christophe et que je peux encore prétendre à. On peut prétendre à avoir un enfant un peu plus jeune, donc entre 2 mois et 3 ans. Nous, on n'a pas voulu trop s'éparpiller. On a voulu commencer sur le sol français. Ça peut arriver quand on compte, on le souhaite.
Après, on sait que ce sera long, mais je crois qu'on est un peu patient.
Il y a des cas de figure où ça n'aboutit pas. Oui, oui, il faut être conscient du bon comme du mauvais. On n'est pas des oiseaux de mauvais augure à vouloir alerter sur le fait que la PMA n'a pas 100 de chances de réussite de réussite. Non que l'adoption n'est pas non plus un gage assuré d'avoir un enfant. C'est en fait, c'est douloureux de se rendre compte de ça. Mais quand on y a pas pensé avant, quand on se retrouve dans cette situation là, c'est dévastateur.
Pour moi, c'est dévastateur. Ben oui, mais c'est important de le dire. Encore une fois, la vie qui décidera pour nous, mais là, j'espère que ça va être sympa. Mais oui, mais oui, elle va être sympa, ok.
Et quel est le délais? On vous a dit à peu près non. Ça dépend des naissances. Ça dépend. C'est ça. Ça ne va pas.
Nous, on se dit que oui. Au minimum trois ans à Oyem, 3 ans minimum 3 ans. D'accord. Donc là, on en est là. Oui, il y a encore beaucoup d'espoir et c'est important de voir la lumière au bout de ce long chemin. Je remercie infiniment d'être venu aujourd'hui parce que je sais que cette sagesse a beaucoup coûté.
Et ce, c'est pas parce que aujourd'hui, tu n'as pas d'enfant que ta maternité n'existe pas. En fait, je trouve que tout ce chemin là, il compte. En fait, ce n'est pas rien. On ne devient pas maire au moment où on a son bébé dans les bras. À preuve, ça fait 10 ans que tu es sur ce chemin semé d'embûches infranchissables. Et puis, tu as franchi quand même, malgré tout, en restant soudés avec ton partenaire.
Je l'aime pour la vie.
Oui, ça sent le dit. Merci infiniment. Encore une fois, pour ce témoignage tellement riche et tellement fort et tellement inspirant. Passionnant. Enfin, bon, je manque d'adjectifs et j'ai hâte que tu revienne pour me raconter la suite. Merci à toi. Merci. Cette écoute si bienveillante, je t'en prie et à très bientôt, j'espère bientôt. Tu penses pas? Voilà, c'est la fin de cet épisode qui, je l'espère, vous aura plus. Merci infiniment, Elodie, d'avoir donné ta voix à toutes celles pour qui la maternité est encore inaccessible, mais qui, je suis sûre, se sentiront maintenant beaucoup moins isolée.
Continuons de nous soutenir, continuons d'être attentives les unes aux autres. Et n'oublions pas que derrière chaque femme sans enfant se cachent peut être des combats profonds et indicibles. On se retrouve lundi prochain pour une nouvelle histoire. D'ici là, je vous embrasse. Prenez soin de vous. Et puis, bien sûr, langue les. Yo yo!