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Bonjour, je suis Clémentine et je vous accueille sur le premier podcast qui vous parle de Maternité autrement. Vous entendrez ici des femmes qui vous raconteront leurs expériences de mères sans filtre et sans compromis grâce à leurs récits. Vous serez, je l'espère, rassuré et émerveillé, réconforter et déculpabiliser. Bienvenue dans le merveilleux monde d'une maternité décomplexée. Bienvenue chez Bliss va donner la vie. Ça chamboule donné la vie, ça amplifie tout. Ça donne le vertige. Ça fait peur, certes, mais en général, cette sensation de bouleversement arrive après, quand on tient son bébé dans ses bras et qu'on réalise qu'on est en train de vivre le premier jour du reste de notre vie.

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Et puis, parfois, la machine s'inverse et toutes les angoisses arrivent avant, avant le gros ventre et l'approche du jour J. Bien avant qu'on ait croiser le regard du petit être humain qu'on a mises au monde. Ça s'appelle la dépression prénatale et ça touche, selon plusieurs études, entre 10 et 16 des femmes enceintes. Et c'est ce qu'a vécu Laura lorsqu'elle était enceinte de son premier enfant. Elle n'était pas pressée, Laura, elle, aurait bien attendu quelques années de plus.

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L'idée de se reproduire ne la tentait pas tant que ça sent la rebutée pour autant. Mais quand c'est arrivé, quand elle a compris qu'elle allait bel et bien devenir maman, elle a sombré dans une immense tristesse et est allée jusqu'à envisager la mort alors qu'elle portait la vie. Alors, que s'est il joué de si terrifiant dans la tête de Laura pour qu'il soit autant submergé? Comment trouver l'équilibre dans son couple quand lenthousiasme manque autant d'un côté? Et comment donner le change face au reste du monde?

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Dans cet épisode, vous découvrirez comment une telle crise balaye tout sur son passage. Et puis, Laura vous expliquera qu'on peut heureusement y survivre et même retrouver un très joli sens à son existence. Bonjour Laura Clémentine. Merci d'être là aujourd'hui dans ces conditions si particulières, mais heureusement, nous respectons les gestes barrières. Exactement. Je suis ravi de recevoir parce que voilà le mail que tu m'as envoyé. Effectivement, a émergé parmi tous les autres, car il traitait d'un sujet dont je n'avais jamais entendu parler.

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En tout cas, pas sous cette forme, qui est donc la dépression prénatale. C'est comme ça que tu peux l'appeler. Formulez qu'on peut l'appeler et je sais que tu es loin d'être la seule à avoir vécu ça. Donc, on va explorer ensemble aujourd'hui les méandres de cette épreuve que tu as vécu parce que c'est vraiment une épreuve qui arrive. Pas du tout au moment où on s'y attend. Et voilà. Donc, on va commencer, comme tu le sais, par une petite présentation.

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Je veux bien, s'il te plaît, que tu me donnes ton nom, ton prénom, ton âge, d'où tu viens, ce que tu fais dans la vie et de qui est composé ta famille, s'il te plaît bien. Alors donc, je m'appelle Lauragaise. Oui, j'ai 31 ans maintenant. Je suis avocate au barreau de Paris.

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Ma famille est composée de mon mari Pierre, mon petit garçon Lysandre, qui a 17 mois aujourd'hui, mon petit chien et on vit à Asnières sur Seine.

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Alors on va commencer par le début. Comment a rencontré Pierre? Tu dis que c'est ton mari? Comment as tu rencontré ton époux? Alors Mounira écoute. Ça fait très longtemps. Clémentine Parce qu'en fait, on s'est rencontrés au lycée. En fait, c'est mon unique amour, mon premier amour. On s'est rencontrés en seconde. On était dans la même classe. Ça fait 15 ans. En seconde, on a 14 ans, 15 ans, lui avait 14 ans et moi, j'en avais 15.

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Ah ouais, donc. Et on s'est marié en 2016.

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Vous avez passé le même temps? Eh ben, tu vois, c'est ce qu'on a dit cette année.

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Quand j'ai eu 30 ans, il vient d'avoir 30 ans et on s'est dit Ça y est, on a fait autant de chemin ensemble que tout seul dans chacun dans nos familles respectives. C'est incroyable et c'est un peu aussi si ça peut jouer père pour la suite de l'histoire. Parce que du coup, on a grandi ensemble, on a, on est hyper fusionnel et c'est trop bizarre. On est toujours hyper passionné. C'est un amour passionnel. Ah oui, c'est merveilleux.

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Tu veux dire l'histoire? L'âme est toujours très vive.

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Ouais, alors, elle a été un peu dure avec l'arrivée de Lysandre, bien sûr.

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Mais oui, moi, ça a été justement une de mes grandes. Un de mes grands sujets de questionnements pendant cette grossesse? Oui, parce que tu disais je, comme tant d'autres, je me disais en fait, je me disais surtout que je n'avais pas forcément envie de laisser de place à quelqu'un d'autre. Entre nous deux, j'avais très, très peur de perdre l'amour de Pierre. C'est franchement, avec le recul, c'est fou parce que ce n'est pas du tout ce qu'on ressent quand on est parent, tu vois, mais je ne sais pas.

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Je ne savais pas le sexe de mon bébé à venir et je me disais Bâtissait une fille, je ne serai plus la seule femme dans son cœur. J'avais l'impression qu'on allait me le volet et même avec mon enfant, je ne voulais pas le partager et ses actes. Et c'est vraiment comme ça que je le formulaire. Donc oui, à la fois. C'est très beau parce que ça veut dire que vraiment, c'est un amour d'une pureté et d'une intensité folle qui va là.

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Vous vous êtes trouvé quoi? C'est ce qu'on faisait, son âme sœur, à 14 ans. Et c'est vrai qu'à 14 ans, on le disait pas. Mais en fait, on a avancé en se disant on programme rien dans la vie. C'était d'accord, c'était une évidence, mais on ne s'est jamais dit.

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D'ailleurs, on a parlé mariage très tard. Par rapport à d'autres, tu vois personne. Mais même le bébé, tu vois. On en a parlé deux mois ou trois mois avant de lancer le truc. Ah bon? Ouais, donc. Complètement bon, lui, en duel permanent? Un peu. Et toi, quel est ton rapport à la maternité? Historiquement, familialement. Alors écoute moi. Je suis donc d'une famille. Je n'ai qu'une petite sœur.

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Mes parents sont eux mêmes en couple depuis, mariés depuis 30 ans. J'ai ma familiale hyper stable, mais pour autant, ma mère est instit, donc adore les gosses.

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Mais pour autant, moi, je n'ai pas, j'ai jamais eu. Alors je me suis toujours imaginé avoir un enfant. Ça faisait partie de mon schéma de vie, de mes baliste. Tu vois dans ma vie. Pour autant, tu vois les ages passer les années passées et je n'avais pas du tout. Clairement, je n'avais pas envie d'avoir un bébé. Les enfants des autres ne matière pas du tout. J'y pensais pas trop. J'ai tout donné.

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Horloge biologique, là, alors juste. C'est ça qui m'a fait venir. C'est arrivé à 28 ans. Je me suis en fait. Je m'étais fixé 30 ans. Tu vois, j'ai toujours pas envie d'avoir un enfant, mais il n'empêche. On était quand même entouré de gens qui commençaient à en avoir ou alors à avoir pas mal de problèmes pour avoir des bébés, et on s'est dit nous, on ne sait pas, on ne sait pas comment ça va se passer.

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Donc, en fait, on se dit bon clairement, on n'aura pas beaucoup plus envie que ce qu'on a là, soit pas grand chose. On n'allait pas se mentir, mais bon, il faut y aller. Et en fait, c'est un peu Pierre qu'à appuyer sur le bouton de Faut y aller. Parce que moi, tout ce qui est nouveau me fait très, très peur. C'était clairement pas moi qui allait lui dire Bah, je veux un bébé et je ne voulais pas vraiment, en fait.

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Et donc, c'est lui qui, à un moment donné, faut y aller. Dans notre couple, c'est plus celui qui a eu envie d'avoir un bébé que moi. D'accord. Et toi, tu t'es laissé porter? Je me suis complètement larressore des envies. Et alors? Donc, comment ça s'est passé? Vous avez décidé d'arrêter?

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Ouais, ben c'était en contraception. Oui, oui, alors j'étais sous pilule depuis mes 15 ans.

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Bien sûr, c'est d'Anglure. Et quand il a commencé à m'en parler vraiment, c'était à l'été 2018. Je lui ai dit aussi Il faut y aller. Moi, je l'ai pris un peu en mode du jeu. Tu rates, je l'ai fait un peu comme challengeurs. S'il faut y aller, bah ok, j'arrête ma pilule et j'arrêterai au mois d'août. D'accord, voilà, je me suis dit ça va prendre 8 mois. J'ai entendu 50 mille histoires, tout le monde.

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Bon, ben nous n'en hein.

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Parce que comme je n'étais pas prête à aller très vite, ce qui est une chance avec le regel, ben je suis tombée enceinte en septembre.

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Ah oui, c'est à dire au cycle, un cycle, un cycle ou un cycle. J'ai eu un cycle et je suis tombée enceinte.

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J'ai autant de dire que l'arrêt de la pilule a eu des effets très aphrodisiaques chez moi. C'est vrai que je le connaissais pas puisque du coup, j'avais toujours été sous hormones.

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Oui, j'arrête là. Autant dire que là, j'ai compris. Je savais que ça allait vite arriver parce que vu le rythme effréné qu'on avait abattu, y'a rien de tel. C'est ce qu'on dire. En fait, on n'a pas calculé les Seixas. Et comme j'avais dit, moi, franchement, je ne sais pas quand est ce que je peux tomber enceinte? Ben voilà quoi. On s'est laissé guider.

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On s'est laissé aller à nouveau à venger à vos ébats. Mais alors pour toi, qui était quand même loin d'être prête? Comment tu a accueilli justement ce test positif aussi rapidement? Pas très bien. En fait, je suis de nature très angoissée, donc j'avais déjà plein de questions que j'avais l'impression d'avoir réglé en les couchant sur J'ai fait un carnet.

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En fait, j'ai lu un là dans lequel j'ai écrit un peu tout mes questionnements qu'on aura l'occasion d'aborder après. Et puis j'avais l'impression qu'en écrivant, tu vois, ça avait réglé le truc. Je me suis dit C'est bon et Jean, j'ai fini mon carnet en mode écoute mon bébé, je te connais pas, t'es pas là, mais tu peux arriver sereinement. Genre je suis opérationnel, alors je trouve que c'est une idée géniale.

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Le côté journal intime où tu couches tout noir sur blanc. Mais en attendant, tu n'as pas vraiment de réponse. Tu les poses des questions, mais tu ne les a pas posées à quelqu'un. 2 ans. Ta mère a une. Non à ma mère n'en parle pas. On parle énormément avec Pierre. Donc ils connaissaient tout. Il savait toutes les questions. Yadir répond lui aussi en avait aussi. Il disait qu'en fait, c'était super normal. Quoi?

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Que ce n'est pas naturel pour tout le monde d'avoir à devenir parent et que c'est plein de questionnements, plein de bouleversements par rapport à nos activités professionnelles. Tout ça, donc. J'avais l'impression quand on lui en ayant parlé et en l'ayant écrit, tu vois, j'avais vidé mon sac et que je pouvais y aller, quoi? Bon, en fait? Pas du tout.

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Donc, ce carnet, tu l'as écrit après avoir appris que tu étais en savant. Ah non, je l'ai écrit quand j'ai arrêté ma pilule au mois de juillet août. Quoi attaquer à anticiper?

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C'était un peu une lettre, je crois. Je l'ai écrit lettre à mon bébé ou entre comme ça en lui disant Voilà, j'ai peur de plein de choses. Ma conclusion était Tu peux, tu peux arriver.

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Bon, bah, il a dû m'entendre. Il est arrivé et en fait, alors déjà, le contexte est rigolo parce que quand j'ai arrêté ma pilule, on a fait ce qu'on avait à faire et ça faisait genre. Fin du mois de septembre, je me sentais hyper baloney, mais moi, comme une neuneu, tu vois, je n'ai pas du tout, va me dire bah ouais. En même temps, elle a y'a un truc qui se passe que vous recherchez depuis un moment.

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On en a pas du tout. Et je disais à Pierre Écoute, c'est bizarre, j'ai l'impression d'avoir bouffé un sac de pierre.

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C'était ça, mon ressenti depuis la percuté? Pas du tout.

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l'India Ouais, c'est bizarre, machin et tout sans suite. Mon petit retard de règles de genre. Deux jours judaïté quand même. C'est bizarre parce que franchement, je ne connaissais pas bien mon cycle vu que je venais d'arrêter ma pilule. Mais je dis c'est bizarre parce que c'est sous pilule. En tout cas, j'étais hyper réglée. Bon, il me dit que je pense à aller acheter un test bon machin. J'y vais en sortant du boulot un soir vers 19 heures, et on se rejoint pour faire les courses.

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J'avais une audience le lendemain. Je prends un énorme sac avec ma robe, mes dossiers de plaids, je pose mon. La fermeture éclair de mon sac et mon mec hyper galant, on arrive au centre commercial. Il prend mon sac et le vigile arrive à l'entrée, lui dit Voilà, genre faut montrer mon beau sac, pierre ou mon sac et j'en tombe nez à nez avec le test. Et on regarde. On fait nos courses en sortant, prévient Jean.

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Je ne sais pas quand est ce que tu a prévu de le faire, mais on va le faire ce soir. Mais moi, j'étais moi. J'avais prévu de le faire leur main, moi, pour repousser le moment.

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Mieux c'était. Qu'est ce que tu redoutais? Ben, elle annonce en fait que le truc que ça se concrétise et en fait, je sens que je sentais que j'étais un peu vacillante sur le sujet et que ça allait être compliqué. Je ne sais pas, j'avais peur. J'avais hyper peur parce que toi, tu dis, tu es de nature anxieuse, m'angoisse. Toutes les nouveautés, d'accord. Les changements de.

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Tout ce qui peut avoir une influence sur ma vie. Tu vois futurs quoi? Ce qui n'est pas balisé? Là où il n'y a pas de repères, ça te rend anxieux. Ça te fait des crises d'angoisse quand ça se manifeste. Comment on fait des crises de pleurs? Je peux pleurer pendant un mois. Je suis humain. Ma soeur, elle, m'appelle Lamadeleine, mais je suis vraiment une Madeleine. Je pleure pendant des heures. Et puis, en fait, j'ai l'impression.

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Quand je vis ce genre d'angoisse, j'ai l'impression qu'il n'y a pas d'issue. D'accord.

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Et tu as un peu, tu as un peu exploré. Ouais, ouais, ouais.

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J'avais vu un petit berger, un gros manque de confiance en moi.

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C'est un peu le truc qui est ressorti, qui fait que, du coup, je ne me sens pas à chaque fois les épaules.

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Tu vois pour endurer? Bon, eh bien qu'à chaque fois, les trucs se passent. Tu vois, France, t'es un peu faites ce test de grossesse. Il réunissait tout ce que tu redoutais. Parce que c'est quand même le plus grand saut dans l'inconnu. Mais Claremont qui existe dans une vie. Tu veux que tu as un truc horrible que j'ai dit plein de fois, mais à l'époque, je le pensais. J'avais l'impression et c'est ce que j'ai ressenti au monde.

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J'ai vu ce test positif. Je me suis dit mais pour moi, c'est une forme de suicide. Tu vois d'avoir, c'est hyper dur. Je sais, c'est violent. Mais j'avais l'impression que ma vie allait s'arrêter avec ma grossesse. Mais avec l'arrivée de ce bébé, en faite, j'avais tellement vu de copines autour de moi, alors elle n'avait jamais été aussi extrême. Mais franchement, j'ai eu des copines pour qui la parentalité a pas été facile. Avec le sommeil, tu vois qui dormait pas, qui sortait, pas qui vivait.

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Que pour leurs bébés. Pour elle, c'était évidemment un plaisir. Sauf que moi, d'un avis extérieur, je me disais mais en fait, ça me fait pas du tout envie. Et je disais à Pierre dans les mois, passer des heures sur un tapis à empiler des cubes. Franchement, je crois que c'est pas fait pour moi. Je le sentais pas. Oui, poto, c'était le deuil de ta vie d'avant, mais c'était exactement ça. C'était une forme de mort de ma vie d'avant.

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C'est ça? Ouais, mais toi, tu parles de suicide. Ce que tu vois quelque part, ouais, c'est ça. C'était je m'étais imposé à moi même cette fin de vie que cette forme de forme de vie, quoi, me dit, mais en fait, est une grande malade. Enfin, parce que clairement, je me suis comme imaginé avant cette période, ne pas avoir d'enfant. J'avais imaginé ma vie, mais en fait, j'avais dit à Pierre Peut être qu'en fait, on n'est pas fait.

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Peut être qu'on est fait pour être un vieux couple de Parisiens avec ses chats ou ses chiens et que c'est peut être ça, notre vie. Moi, je vous dis franchement, je crois que ça peut me convenir.

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Voilà, ça peut me convenir. Bon, enfin, d'accord, donc, on rentre à la maison.

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Pierre me dit Je te préviens, on attend pas. Genre, tu vas faire pipi et j'arrive. Je crois qu'il avait lui même pas trop envie de me laisser toute seule. Je me suis exécuté. Il est arrivé dans la salle de bains et c'est lui qui a pris le. Je ne pouvais pas GTD à moitié. Déjà en train de défaillir à ce moment là parce que je sentais que le truc, ça allait arriver épuisé. C'était ce test. Je n'avais jamais fait de test de ma vie.

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J'avais acheté un test, mais je pense que je me suis vraiment fait avoir le test digital que je paye. J'ai du paysage en 20 euros. J'avais trouvé ça hyper cher avec le super petit s'habillaient électronique qui tourne, qui tourne, qui tourne.

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Impression Ça a duré trois heures, alors qu'en fait, il s'est écoulé quelques secondes.

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Et là, Pierre, je vois sa tête. Il me regarde et dit Laura, t'es enceinte de trois semaines. Il a pas trop eu le temps de se réjouir parce que lui, je pense qu'il était quand même hyper content. Je l'ai vu jouer avec ses petits yeux pétillants, genre un peu embués de larmes. Et tout ça à la seconde où il m'a vu, il s'est dit OK, c'est peut être pas une aussi bonne nouvelle que ça.

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Parce que toi, c'est pas vrai. Dis moi que c'est pas. Non, non, en fait, tout de suite, j'ai eu l'impression d'avoir le monde qui sàrl le poids du ciel qui s'est écroulé sous mes épaules, un truc que je n'allais pas pouvoir supporter. Énorme, en fait. Là, c'est pas possible. En fait, c'est parce que je voulais voir un peu méchante fin immédiatement.

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Tu vois, je me suis pris à 3 à 3 tonnes dans la figure.

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Moi, j'ai toutes mes questions à tous mes questionnements, tous mes trucs qui me sont arrivés.

[00:16:57]

En tout ce que tu as écrit dans ton cas, tout est revenu. Vous avez en fait, vous avez rien réglé du tout. Au moins, tu les avait posé quelque part. Je savais exactement ce qui me faisait peur. Mais le problème, c'est qu'en fait, tout me faisait peur. Donc, il n'y avait pas yavait régnant dans la grossesse et dans la parentalité qui me faisait envie ou qui pouvait. Aucune étape quand même l'après. C'est à dire avoir ton bébé dans les bras et former une famille avec Pierre.

[00:17:27]

Ça, c'était quand même une carte postale qui plaisait en vrai, même bas, trop basse que moi. Je voyais que l'aspect de ce bébé va prendre du temps dans mon couple. J'ai pu avoir. En fait, j'avais l'impression d'être hyper et d'avoir une vie hyper égoïste. Avant Aventura, tout tourne autour de moi, tout tournait autour de Pierre. Il n'y avait que nous. Mais comment on va faire? Moi, je me sentais pas capable de donner de l'attention à quelqu'un d'autre.

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Et tu n'avais pas non plus le fantasme du grevant, qui n'a clairement pas oublié de trouver les femmes enceintes magnifiques. Tu vois. Mais quand alors? Du moment de l'annonce, évidemment, dans le métro, je croisais plein de femmes enceintes et je me disais bon, elles, elles sont trop jolies, mais quand j'avais envie leur parler mais toi, t'es heureuse. Donc toi, toi, tu prends ça comme une bonne nouvelle quand tu n'as pas conscience du tout de ce qui va arriver.

[00:18:17]

Tu vois, moi, j'étais un peu, je sais pas. Je voulais répandre ma bolts.

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Ma bonne parole était complètement débile. Donc là, c'est une nouvelle vraiment fracassante. Et on est pas du tout sur une égalité émotionnelle dans le couple, non?

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C'est son ami Pierre. Il a vite exprimé ses sentiments s'il avait une once de contentement et de joie. Je pense qu'il s'est dit que c'était peut être pas clairement le moment de m'en faire part.

[00:18:45]

L'avantage, c'est qu'il connaît par coeur et qu'il connait tes névroses. Voilà comme si tu avais fait un peu doki. Il sait comment réagir. Web Là, tu vois, on a fini la soirée. Je lui ai dit Ecoute franchement à moi. Je me suis arrêté le lundi soir. C'était L'amour est dans le pré. C'est mon émission préférée. Je regarde cette émission à la télé, puis écoute là, je vais aller me poser devant L'amour est dans le pré.

[00:19:06]

J'ai mis le test et même le test. Jeter, quoi? Et puis voilà quoi! On a fini la soirée comme ça. On a été scotchés. Les choses se sont pas trop améliorées dans les jours qui ont suivi. Comment se sont passés ces jours d'après? Parce que là, vraiment, clairement, tu tu démarrait un nouveau chapitre de ta vie. Comment tu t'es réveillé le lendemain matin? Est ce que tu t'es réveillé comme après une cuite, comme si tu n'as jamais pris à lui?

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Mais je pense que oui, je n'étais pas bien. J'étais toujours aussi mal. En tout cas, la nuit n'avait pas du tout fait son effet. Et j'ai décidé. Je n'ai même pas dit le soir. Le soir de l'annonce, je l'ai dit à une de mes copines avec qui je bossais à l'époque, qui, tout de suite m'a dit C'est super! En fait, je crois que t'as pas compris, genre t'as pas compris que là, j'ai très, très peur.

[00:19:49]

Elle m'a dit Écoute, c'est normal, tu vas voir, il va me falloir un peu de temps. La nouvelle Eva, c'est une grosse nouvelle, comme dans la vie d'une femme, mais je ne l'ai pas dit et je l'ai même pas dit à ma sœur. Je l'ai même pas dit à mes parents parce qu'en fait, je me suis dit Ils vont être hyper heureux et moi, je ne vais pas savoir gérer leur bonheur.

[00:20:06]

Tu vois, et c'est dur, parce que j'avais envie aussi de leur offrir le moment de l'annonce et que ma mère, elle, se disent qu'elle soit contente d'apprendre qu'elle est grand mère et pas juste qu'elle est avec Piazzetta. Titulaire parce qu'elle pleure quoi?

[00:20:17]

D'accord? Et de quoi donc? Dans les jours qui ont suivi, dès le lendemain, j'ai appelé ma gynéco pour prendre un rendez vous parce que je me suis dit on sait jamais.

[00:20:25]

Peut être que y'a une erreur.

[00:20:26]

Tu vois ça sur un malentendu. Voilà qui n'a pas marché.

[00:20:30]

Donc j'ai dû avoir eu un rendez vous super vite et en fait, elle ne m'a pas trop franchement. J'adore ma gynéco, mais sur le coup, elle m'a vraiment pas trop aidée à prendre les choses du bon côté parce que je me souviens. Donc, elle m'a confirmé la grossesse. Elle m'a dit oui, je vois bien quelque chose, mais je vous préviens, voilà, les fausses couches, c'est classique, ça arrive chez beaucoup de femmes, donc ça peut se décrocher.

[00:20:56]

C'était en gros, vous attachez pas et elle m'a dit Ne le dites à personne. Pour l'instant, vous jouez votre vie. Vous comptiez lui faire ce que vous avez à faire.

[00:21:01]

Et puis, on en reparle le mois prochain. Pas très tendre. Je suis sorti de là.

[00:21:08]

J'avais encore moins envie de m'accrocher aux bonnes nouvelles, de projeter.

[00:21:14]

Et donc, je suis rentré. J'ai dit à Pierre beaucoup, je te prévient. Elle m'a dit qu'il ne fallait pas trop se réjouir. Voilà quoi.

[00:21:21]

Quel projet étrange, quand même. Bon à continuer. J'ai continué quelques jours.

[00:21:28]

Et puis, je voyais que je n'allais vraiment pas, que ce n'était pas. C'était un peu dur, je pleurais beaucoup, tu pleurais beaucoup, c'est à dire tu fais des crises de larmes Web, principalement le soir, et tu vois dès que j'en parlais avec ma copine du travail. Mais en fait, je ne sais pas comment je me sens. Pas du tout. J'arrive pas à me projeter, je me dis mais en fait, tu sais, je crois que je vais vraiment être une mauvaise mère.

[00:21:52]

Je lui dis je crois que je vais être une mère qui n'aime pas son enfant, qui n'a pas envie de passer du temps avec lui. Elle me rassurer, tu vois. Elle me dit écoute. Laura Oui, il y a des mères qui ne sont pas fusionnelle. Il y a plein de façons d'être mère. Me que toi, c'est Pierre qui jouera le rôle de la figure un peu maternelle, rassurante, couvant d'extras tel que toi, tu continuera de mener ta vie parce que c'est comme ça que tu voudras le faire.

[00:22:13]

Tu vois plutôt, déculpabilise Waty et.

[00:22:20]

Pierre, tu vois, Pierre, il a 20 ans. Une fois que Pierre, il a eu la nouvelle mec, tu vois, il a pris le truc avec beaucoup de recul. Il voyait va. Il a 10 ans, encore 9 mois, donc on en parlait si je voulais en parler.

[00:22:35]

Mais lui, il n'avait pas du tout les mêmes questionnements. Il avait rangé l'info. J'étais très content, mais c'est dit. On verra ça plus tard. C'est pas le moment, mais il te voyait bien s'effondrer. Ouais, ben, le soir, il essayait de me réconforter. Du reste, au moment du repas, le pauvre, on a passé franchement les six premiers mois, on a passé des repas et en plus, j'étais odieuse parce que j'étais mignonne.

[00:22:56]

Mais j'étais George. Je me lamentaient sur parce que je n'avais pas, je n'étais pas immunisé et donc je ne pouvais plus rien manger de ce qui me faisait plaisir. Et donc, le repas, c'était vraiment le moment qui cristallisait. Tu vois, je voyais les fromages et tu vois même ça. Je ne peux plus en profiter. Même la charcuterie, je peut plus en manger. Et même ça, j'avais l'impression que tout m'était interdit.

[00:23:15]

Du jour au lendemain, elle Aubret. Comment a vraiment démarré ce premier trimestre de grossesse? Physiquement, toi, déjà, est ce que tu te sentais bien?

[00:23:25]

Alors je me suis sentie. Alors évidemment, j'étais très fatigué. Fallait vraiment me demander de plus. Mon rythme, c'était je me levais, j'allais travailler, je rentrais, je dormais.

[00:23:34]

OK, Pierre, j'avais une douleur tout le reste parce que c'était à la fois physique et à la fois. Je pense que voilà, c'était comme les gens qui seront en dépression. T'as envie de rien en faire quoi? Donc j'avais vraiment envie de rien faire. Donc je rentrais chez moi, trouvait sur le canapé en train de dormir quand il rentrait du travail et physiquement, ça allait à peu près. Moi, ce que j'ai eu, c'était quand même un peu handicapant et c'est ça qui a fait que j'ai dû, comme l'annoncer rapidement à mes associés notamment.

[00:24:00]

J'avais un utérus contractile et donc en fait, j'ai eu des contractions, mais hyper douloureuses. Le premier mois, j'étais obligé de m'allonger par terre dans un cabinet. Tellement vraiment, j'avais des douleurs, mais dès le premier mois, c'est la gynéco m'a dit oui, ça arrive. Vous avez un utérus contractile. Comment ça ne va pas du tout surprise par rapport à ta gynéco qui avait dit de ne pas se réjouir, elle, pas trop attaché quand même, à un moment, de réaliser que ça s'accrochait et que tu étais parti pour une grossesse?

[00:24:34]

Oui, parce qu'en plus, pour le coup, moi, j'ai été suivie en clinique et pareil chez moi. J'ai accouché de fait, ouais. Et leur santé? Ça me féliciter de féliciter ma gynéco pour les féliciter, mais c'est une fait. En fait, tu vois cette clinique, j'y retourne accoucher et donc du coup, j'avais un suivi hyper régulier, donc j'avais des échos tous les mois. OK, donc je voyais des jumeaux au bout de la deuxième.

[00:25:01]

Je crois qu'on a vu son petit coeur. J'avais dit à Pierre de venir parce que je savais que c'était quand même un joli moment. Mais au fond, même ça, ça ne m'a rien fait. Même d'entendre son coeur, ça n'a rien fait. Et de le voir sur l'écran. Ben ouais, ben je le voyais, j'étais contente.

[00:25:20]

Non, j'étais. Je me disais c'est bien ça, ça va dans le bon sens. Tu vois, il est là, je ne sais pas. J'ai vécu le truc un peu de façon détachée. Il fallait Kiffa, tu vois. C'était dans l'ordre des choses. Qu'il soit là, qu'il s'accroche. J'étais entre guillemets, contente que son coeur batte. Mais au fond de moi, je n'ai pas du tout ressenti. Pourtant, je suis hyper émotif. Mais là, je ressentais rien de spécifique.

[00:25:46]

Pas grand chose, quoi. Pas grand chose. Parce que c'est vrai que cette première Ecos, elle est très marquante. Parce que, en l'occurrence, c'était peut être pas la première. C'était la deuxième, la deuxième. Mais en tout cas, c'est des étapes de grossesse. Ou à Grafite, tu vois ton bébé qui prend, qui prend tout l'écran. Là, tu vois tout son corps en tête. C'est vrai que c'est une image très, très concrète.

[00:26:13]

Ben, c'est concret. Je l'avais dans le ventre et cette fois, je me disais wow! J'ai ce petit truc là qui est en train de grandir et qui est quand même déjà bien formé fin rapidement. En fait, ils sont formés et je me dis mais moi, je sans rien, ça à encore plus vraiment. Là, il est là, tu es vraiment bébé dans le ventre. Donc là, il n'y a pas moyen de penser que c'est une erreur ou que la marche arrière est possible.

[00:26:35]

Parce que pour le coup, tu vois, j'ai jamais vu. Ça m'a traversé l'esprit de me dire l'avortement, ça existe. Si t'es pas heureuse, peut être que tout cas, j'y ai pensé, mais pour le faire, j'ai jamais été plus loin dans la démarche. Un docu, donc. Il était là et je me disais oui, il est là, il est bien là et ma vie a clairement changé. Et toi, ça a travaillé en rentrant chez toi le soir.

[00:26:57]

Juste vraiment. J'ai du mal, quoi. J'ai du mal avec l'annonce. J'ai du mal avec la grossesse. Ça ne va pas être facile.

[00:27:04]

Et alors? Le sachant, en fait, puisque t'étais tout de suite été très lucide sur ton cas. Dire? Est ce que t'as essayé de mettre en place des outils? Pour que ça aille mieux. Pour ne pas être rassuré. Pour faire en sorte de vivre une grossesse à la suite de ta grossesse de manière un peu plus sereine, non? Oui et non. En fait, j'avais plein de questions sur plein d'aspects différents de ma vie. Il y en a certaines que j'ai essayé de régler, alors je n'ai pas été voir un psy parce que d'abord, sur le coup, au départ, je me suis dit J'ai clairement mis ça sous le coude des hormones.

[00:27:42]

Je me suis dit franchement, j'ai entendu plein d'histoires les trois premiers mois de son acte. Physiquement, c'est des mois qui sont difficiles. On libère. Il y a quand même plein de choses à faire. Pour le coup, je m'intéressais vachement à l'aspect physiologique de la grossesse, donc je savais ce qui se passait dans mon corps. J'étais hier informé là dessus, j'ai regardé les maternelles. Ça fait 10 ans que je regarde. J'avais aucun n'a eu aucune attirance pour les enfants.

[00:28:02]

Mais par contre, tu vois les maternelles, c'était marrant. Je regardais ça, j'adorais ça. Ton émission, je l'ai écouté avant d'être enceinte, donc j'étais renseignée et intéressé par le sujet. Oui, c'est un sujet qui m'intéresse. Je me suis rassuré sur certains aspects. Par exemple, tu vois, j'avais une peur panique. Je ne sais pas pourquoi. J'ai compris un petit peu plus tard après, mais j'ai été hyper angoissé sur la trisomie 21.

[00:28:28]

C'était un truc, je sais pas genre. J'y pensais tout le temps quand même. J'en parlais à ma mère, j'en parlais à ma tante. À chaque fois, je voyais quelqu'un que j'aimais, toi, la trisomie. Cet appareil a été tué. J'étais hyper, je ne sais pas pourquoi. Du coup, on a évidemment fait la fameuse prise de sang classique. J'avais des supers bons résultats parce que je n'étais pas du tout dans une période arise.

[00:28:46]

J'avais un âge. J'étais jeune, donc, mais tout de suite, j'ai dit à ma gynéco j'ai dit Moi, je vous préviens, j'ai une marotte. J'ai peur qu'il soit qu'il y ait une malformation à la naissance. Tu vois le truc qui est réversible. En fait, j'avais peur. Mon angoisse était d'avoir un enfant qui naissent malformés parce que Pierre et moi, on savait que ça, on ne pourrait pas le gérer. C'était un truc qu'on s'était dit.

[00:29:09]

Si on l'apprend avant l'accouchement, Barhoum apportera. C'est quelque chose que nous, on n'avait pas la force de gérer.

[00:29:18]

Donc, je m'étais dit si le truc est, si je découvre la chose après l'accouchement. Là, je peux plus faire marche arrière et là, c'est un accouchement sous X et ce n'est plus du tout la même chose. Oui, j'avais jeté la queue là. Oui, d'accord. OK.

[00:29:32]

Et donc, je me suis dit j'ai dit à ma gynéco je dis moi, j'ai un truc avec la trisomie, donc je dis je veux faire le fameux des ni diagnostic prénatal non invasif. A l'époque, ce n'était pas du tout remboursé, car ça n'allait toujours pas. Mais dans une seule clinique, tu vois Paris, donc on se parle de ça. C'était en 2018. Ouais, ouais, c'est fou. Ça a bien évolué depuis. Je crois que maintenant, c'est remboursé pour les personnes à risque.

[00:29:58]

Il me semble. Oui, mais à vérifier. Mais en tout cas, moi, à l'époque, ça l'était pas. Et elle m'a dit Moi, je veux bien vous prescrire.

[00:30:06]

Mais enfin, là, clairement, vous n'êtes pas qu'on candidate d'un trou dans les cases. Voilà quoi.

[00:30:11]

Et elle me dit hyper rassurante. Tu vois, ànouveau, elle me dit mais elle aura. Vous avez peur de trisomie 21 auquel vous allez faire des pennies? Super. Mais sachez que y a cinquante mille autres formes de trisomie et que si ce n'est pas la trisomie, il y a plein de malformations qui peuvent être graves pour la vie de votre enfant à naître. Mais celle là, non, ça vous inquiète?

[00:30:35]

Oui, dis donc, tu étais quand même suivie par une nana hyper optimiste. Ça fait plaisir. Mais bon, c'est vrai que si elle n'avait pas tort, ce déni qui est donc une prise de sang toute simple, mais qui ratisse beaucoup plus large que la simple prise de sang de la trisomie 21 que tout le monde a quand même. Que ce déni balaye quand même un spectre de maladies graves, graves, quand même assez large?

[00:31:03]

Pas oui, évidemment, oui, mais sur toutes les trisomie, c'est déjà. Et c'est déjà beaucoup, non? Et puis, en fait, ce que je lui dis, je dis oui, c'est vrai, mais moi, c'est la trisomie 21. Tu vois, j'étais là pour quelqu'un de focalisé là dessus. C'était quand même répondaient au moins à cette angoisse là. Oui, et puis c'était pas ça. Ce n'était pas pour le coup. Comme son nom l'indique, ce n'était pas intrusif.

[00:31:24]

C'était valable pour eux. C'était facile à faire, c'était accessible. Ce n'était pas loin de chez moi. Je me suis dit franchement, si ça, ça peut me rassurer, je vais le faire. Donc, c'était en décembre et je l'ai fait. J'ai reçu des super résultats, comme la clarté médicale, comme la deuxième prise de sang. Et comme j'étais un sur un million, je crois. Bon, donc, tous les voyants étaient au vert.

[00:31:46]

Alors sur la trisomie?

[00:31:48]

Bon, ça a un petit peu calmé les choses, bien que quand même, pour l'anecdote, qu'en lisant Brenner, la première chose que j'ai demandé à ma gynéco une fois, tu vois que j'étais à peu près, que j'ai repris un peu mes esprits. C'était, on est d'accord, tout va bien. Il n'est pas trisomique. Elle m'a dit Laura, vous l'avez bien gardée. Je pense que tout va bien.

[00:32:07]

Voilà pourquoi c'est cette angoisse si profonde hoyaux d'une histoire. En fait, je l'ai découverte, tu vois pendant, pas pendant ma grossesse. Ma mère m'a. C'est fou ce que je me dis que ça ait pu être aussi inconscient. Elle m'a expliqué que pendant sa grossesse, quand elle était enceinte de moi, elle avait eu une suspicion de trisomie 21. Et les médecins étaient relativement inquiets. Alors bon, ce n'était pas la même époque. Il n'y avait pas le pénis, il n'y avait pas tout le reste, mais il voulait faire une amniocentèse et ma mère s'était opposée en disant Écoutez, moi, je sais, je le sent, il n'y a rien.

[00:32:43]

Voilà donc.

[00:32:44]

Mes grands parents sont arrivés le jour de ma naissance, hyper angoissés, parce que pour le coup, ma mère et mon père étaient rassurés. Ils s'étaient auto rassurés l'un l'autre, mais le reste des personnes qui gravitaient autour étaient restés sur le fait qu'il avait quand même un risque pour le bébé. Que je sois trisomique.

[00:33:01]

Incroyable.

[00:33:02]

Tu penses que c'est ça qui était dans son ADN évoqué après, avec la petite, tu vois ses fins. C'est fou quand même que ce soit le seul. Le seul truc qui m'inquiétait d'un point de vue vraiment santé mon bébé. Peut être ces larmes du Mahdi? Peut être que le stress de ma mère quand même. À ce moment là, je dis ça, Scott. Tu vois que le stress est codée dans les gènes, c'est ça? J'en sais rien, mais en tout cas.

[00:33:28]

Mais en tout cas, pour le reste, j'avais quand même un paquet de questionnements en stock.

[00:33:35]

Tu vois même si celui ci était à peu près réglé.

[00:33:38]

Ben, j'avais toujours des milliards de questions. Comment se passaient ton quotidien, donc, là où tu veux, tu rentrais dans le deuxième trimestre? Comment tu étais au quotidien? Est ce que c'est toujours métro, boulot, dodo? Ou est ce que tu a repris un peu une vie sociale normale? Je dormais moins, je sortais un peu plus, on avait repris un peu notre rythme, donc on faisait des soirées et soirées auxquelles tout le monde était ravi de me voir arriver en santé.

[00:34:10]

C'est super.

[00:34:12]

Ouais, enfin, pas trop, en fait. Non, je ne vis pas une grossesse hyper épanouissante, mais ça arrivait quand même à le dire tout de suite. Tout ton entourage, ou quasiment à tous ceux qui me disaient c'est su qu'il serait bon.

[00:34:25]

Félicitations. Il était hyper bien reçu.

[00:34:27]

En plus, tu vois, il y a un truc, c'est que je n'accorde pas énormément d'importance à mon physique, mais enfin quand même. J'ai été défigurée pendant ma grossesse par une crise d'acné. Donc, j'avais eu zéro bouton de toute ma vie. Mais quand je te dis défigurées, c'est vraiment.

[00:34:41]

J'avais même été voir un dermato et qui n'a évidemment rien pu faire parce qu'on était en fin de grossesse. Mais je me sentais hyper moche. Je comprends assez. C'est pas mal ça. Alors attends, j'ai eu droit à des phrases. J'ai vu des gens avant de savoir le sexe de mon bébé. C'est sûr, c'est une fille. Et là, tu te dis pourquoi? Parce que les filles veulent la beauté de leur mère. Oui, c'est ça, oui, donc je suis vraiment moche à ce point.

[00:35:05]

Vraiment? On m'a volé. Ma voiture est vraiment super. En plus de tout ça, je suis moche.

[00:35:11]

C'était la cerise sur le gâteau. Mais bon, on a repris Märklin rythme. Je sortais un petit peu après. Physiquement, ça allait mieux. J'avais plus de contractions. Ça s'est passé, je pense au bout du deuxième mois. Ah oui, ça, ça arrive loin devant être acté. On est d'accord. Et émotionnellement, tu arrivait à espacer un peu les crises de larmes. Ouais, mais trimestre un petit peu mieux. J'ai moins pleuré que j'ai un peu pleuré quand j'ai quand même pas mal pleuré.

[00:35:41]

Mais je ne sais pas. J'ai peut être une ou deux fois par semaine des petites crises qui remontaient, comme ça m'est arrivé à Espacée. En plus, parallèlement, on avait acheté un appartement alors qu'on l'a fait. On l'a acheté au mois d'août, donc avant que Lysandre arrive. Mais là, on était vraiment dans la phase avec nos architectes. On faisait les plans, on se projetait tout. Donc, c'était un peu le moment sympa. Ça s'est beaucoup moins bien fini que prévu, mais ça a quand même quand même contribué en étant précisé quand même.

[00:36:09]

Quand on a eu un petit soucis avec notre appart, c'est qu'on a toit dans les démarches de près partout au dernier moment.

[00:36:15]

Mais Jean, le dernier jour, on devait signer l'acte notarié. Ma banque me dit en fait, vous n'avez pas le prêt que j'étais enceinte de 4 mois. Je t'explique pas l'état dans lequel ça m'a replongé. Oui, j'ai vraiment le stress. Bon, là, on a remué ciel et terre. Ça s'est au final bien fini. Mais enfin, on a eu quinze jours horrible avec Pierre. On n'avait pas de prêt, on avait rien. On allait signer un appart.

[00:36:40]

Vraiment, c'était hyper hyper galère.

[00:36:42]

Donc, le deuxième trimestre a été rythmé par plutôt le dossier appartement et a laissé un peu tranquille le dossier Boiler. En plus, entre temps, on a appris une nouvelle qui m'a un petit peu, rassurez moi, qui m'a un peu apaisée. Sur une autre de mes grandes questions sur le sexe de notre bébé. Parce que moi, il disait avoir une fille. C'était en fait. Je me suis toujours imaginé avoir une fille. Je voulais avoir une fille.

[00:37:07]

Et puis, au moment où j'étais enceinte, en fait, je ne veux pas avoir une fille parce qu'elle va me voler son père. Bon, donc, entretemps, on a appris que j'attendais un petit garçon. Je le sentais au fond. Je ne sais pas. Depuis le début de ma grossesse, j'avais dit à Pierre Ecoute, projette. Il voulait une petite fille aussi et je lui ai dit Projette pas, je le sent comme ça. Je sens que c'est un petit garçon, quoi.

[00:37:25]

Et alors, ce jour de révélation? Mais écoutez, moi, je l'ai super bien vécu. Mais pour le coup, elle a mis bien 3 4 jours à digérer la nouvelle alors que toi et ben moi, je me suis dit j'étais contente.

[00:37:36]

Ouais, je vais aller voir deux hommes à la maison et c'est moi qui vais être la femme de la famille. Je reste. La femme est l'unique femme de sa vie. Exactement.

[00:37:46]

Et donc ça, ça m'a un peu rassurée sur ce point. Ça faisait une question de régler, bien sûr.

[00:37:51]

Et du coup, est ce que ça a permis de te projeter davantage avec ce bébé qui, tout d'un coup, était un petit garçon? Oui, parce que. Parce que d'abord, son prénom l'avait fait avant qu'il soit là. On avait. Quand prénom le garçon qu'on aimait. D'accord, on savait comment il s'appellerait. Et puis on a pu, même si je ne suis pas du tout dans les vêtements hyper genrés, loin de moi de l'avoir habillé tout en bleu.

[00:38:16]

Mais on a pu commencer à lui acheter des petits vêtements. C'était la période des soldes au mois de janvier. On a fait une razzia avec ma soeur, ma mère et ma grand mère. On était aux grands magasins. Elle lui en a acheté plein de trucs. Et alors? Justement, quand tu achetait des petites fringues, d'imaginer ton futur bébé dedans, que c'était source de sourire, de joie, c'était sources de rire parce que je l'imaginais pas dedans.

[00:38:39]

En fait, j'étais juste contente. Je trouvais ça hyper mignon d'avoir des vêtements taille poupée. Et puis, j'avais pris des belles choses. Donc, je l'ai rangée. J'ai dû les ranger au moins 25 fois, je pense avant. Inès, tu vois ce que tu as aussi préparé? La chambre qui allait être sa chambre? En fait, non. Parce que du coup, on n'avait pas d'appartement. Oui, en fait, ça a été le problème jusqu'au jour de la naissance de Lisa.

[00:39:01]

Parce que dans les faits, on a une carte les clés.

[00:39:05]

Le jour de la naissance de Lysandre, d'accord, avant ça, il y a eu des galères de banque. Doit être énormément de galères galères, d'entrepreneurs qui te plantent. J'ai vécu ça aussi. Je pense que ça ne va pas du tout aider dans le fait de me sentir bien parce que j'ai été submergée. On a été obligé à partir de Mons, a rendu notre appartement. De même, on avance un peu dans une grossesse, mais après ça, on a navigué entre nos parents, qui habitent donc à une heure de la clinique et de ma gynéco et de tous mes médecins.

[00:39:37]

On a dormi à l'Aparté Hôtel pendant plusieurs semaines.

[00:39:42]

C'est à vivre dans une maison et donc du coup, je n'ai pas du tout pu. Et ça, tu vois, j'ai l'impression qu'on m'en a privé et j'en veux beaucoup à mes femmes, mes archives qui m'ont privé de ça. Et je me disais vraiment bien faut qu'on achète des trucs parce qu'on n'a rien, on a rien. Donc oui, c'est sûr, ça aide pas à construire son nid. Non? Exactement. Quand on n'a pas tout à fait.

[00:40:04]

Donc OK, tu n'arrivais pas à projeter ce bébé. Est ce que tu projetais l'accouchement? Quelle image tu avais ce jour? De se Dudek d'être là? Est ce que ça va pas changer du reste?

[00:40:18]

Evidemment, j'avais super peur de l'accouchement. Je crois qu'en fait, c'est le truc qui me faisait le plus peur. En fait, j'avais l'impression. Je disais à tout le monde, mais évidemment, tout le monde te dit Pierre. On a eu des petites disputes là dessus.

[00:40:30]

Il dit Écoute, tu vois le truc dans le temps des Fêtes pour accoucher. La femme est faite pour accoucher. Le corps de la femme est fait pour accoucher et peut être le corps des femmes, mais pas le mien. Non, je crois que moi, il y a un truc qui ne s'est pas fait. Je ne me sentais pas du tout en capacité de le faire. Je disais franchement, je ne sais pas. Je ne sais pas souffler, je ne sais pas.

[00:40:49]

Moi, j'entends parler de poussée, mais je ne sais pas pousser. Tu vois, j'avais l'impression que c'était hyper naturel. Par moments, je sais que pour certaines, Salem, en tout cas, moi, il n'y avait rien de naturel là dedans et j'avais peur. J'avais très peur de l'épisode.

[00:41:01]

Tu vois, j'ai entendu partout dans tes podcasts aux maternelles parler des violences obstétricales. Je me disais mais franchement, être weit, être atteinte dans cette partie de ton corps, franchement, ça peut. Ça peut être irréversible et ça porte atteinte à ta vie de femme. Et comment tu fais pour voir des relations après? Tu vois tout ça? Questionnables. Questionnaient et elle aura par le suivi gynéco avec un écho très, très, très positif qui, par ailleurs, doit être formidable.

[00:41:35]

Qu'est ce que tu avais choisi comme suivi de grossesse? Est ce que tu suivais une préparation et ce que tu faisais du yoga? Est ce que tu es ce que tu as bossé un peu, justement, cette préparation pour être prête à mieux?

[00:41:51]

Non, parce qu'en fait, je faisais du yoga avant la grossesse. J'avais arrêté parce que c'était du warrior yoga et que j'étais.

[00:41:57]

Du coup, c'était trop dynamique. Effectivement, ça gerfaut se calmer un peu sur ça. Mais j'ai quand même gardé le côté respiration.

[00:42:05]

Je savais, j'avais appris un peu à respirer et dans d'autres moments de stress que j'avais eu à vivre avant ma grossesse. Ça m'avait fait vachement de bien. Donc ça, je savais. Voilà pour le reste. J'avais plus de d'apparente. J'étais à une heure et demie de chez moi. Je me suis dit je vais attendre de rentrer dans notre Hardt pour prendre une sage femme là bas. Du coup, j'ai fait ça tout le mois de mai, au mois de juin.

[00:42:31]

On a des séances de préparation. On avait vraiment les basiques, tu vois. J'ai suivi les séances. Je me suis dit clairement je crois qu'en fait, c'est quantifiées que ça se passe.

[00:42:42]

OK, et alors? Si le deuxième trimestre était rythmé par le dossier appartement, comment s'est passé le troisième? Est ce que tu réjouissais quoi que ce soit la fin de cette période de grossesse? Est ce que tu commences à être un peu impatiente de rencontrer ton bébé? Ben alors, toujours pas de rencontrer mon bébé. Désolé, c'était arrivé avec le recul. Franchement, je. Horrible, mais bon, toujours pas. J'ai commencé et je vivais très mal le fait, j'étais très grosse.

[00:43:09]

Ah ben tu vois, je suis un petit gabarit, donc j'avais un énorme ventre et tout le monde dans le ventre. Mais j'avais vraiment tout dans le ventre, donc c'était lourd. Je n'arrivais plus à Lysandre à la fin, il y des trucs dans mon ventre, j'ai des photos. Tu vois les ventres déformés, voilà où ça me pousse à tirer tout. J'étais impatiente que ça sous que la grossesse finisse pour autant. Bah, tu vois, ça a marqué le début de tout ce que je craignais.

[00:43:32]

Donc non, je n'étais pas du tout en Bazan que ça arrive et était dans quel état psychologique? Ecoute en fait toujours dans le même état.

[00:43:40]

Si bien.

[00:43:42]

Au septième mois, au bout d'une énième crise de pleurs à table le soir? Très bien. Pierre m'a dit Ecoute, franchement, moi, je ne peux plus. En fait, je n'arrive plus à te soutenir.

[00:43:54]

Je ne sais plus trouver les mots pour t'aider. Et puis, en fait, je pense qu'au fond, il y avait aussi tu vois, le truc qui se rapprochait pour lui et je pense qu'il avait sa peur à gérer en plus de la mienne. Et voilà. Donc je pense vraiment pour qu'il me dise ça, c'est qu'il n'y avait plus d'issue. Entre temps, voilà, je lui ai parlé de choses hyperbare. Tu vois, là, plus le temps va, plus l'accouchement était imminent et je lui disais des trucs horribles, avait dépensé Noua.

[00:44:20]

Oui, j'avais des pensées noires, alors je lui tout fait. Je lui ai dit que j'allais accoucher parce que j'avais pu choisir là où vu, là où j'en étais, mais que j'allais lui laisser le bébé.

[00:44:30]

Et quand j'allais partir, que j'allais partir après mon accouchement, je partirais, que j'allais. C'était une fuite. Tu vois que je dis en fait, je vais partir avec Lesser parce que toi, t'es tellement hyper envie de la voir. C'est super pour toi, mais tu vois, moi, je n'en suis toujours pas là. Donc voilà, tu voyais le quitter. Enfin, l'Equité. Ouais, ouais. Et surtout, je me voyais mourir. Je me voyais mourir et je me souviens avant qu'on G-Man.

[00:44:56]

Donc je prenais le métro. Tu vois tous les jours et je me souviens m'être retrouvée face au métro et me dit franchement, si je saute dans la merde tous les gens qui sont dans le métro. Mais mes problèmes, j'aurais plus de problèmes. Alors je le ferais mieux, je serais apaisée. Durant, tu as vraiment eu cette pulsion est presque. Et après, je ne l'ai pas fait parce que j'avais peur, parce que plein de trucs. Et puis parce que tu penses à tous ceux qui sont là.

[00:45:24]

Et puis, en fait, c'est quand même terrible que ça se finisse comme ça. Sur un jour, tu portes la vie, tu ne peux pas penser ça, quoi. Mais oui, j'y ai vraiment pensé plein de fois, plein de fois. Ce n'était pas juste un jour. Un peu moins bien. Non, non, non. Je me disais je vais partir, je vais partir de là, je vais partir physiquement ou vraiment. Mais voilà, c'est quand même quand même était très, très loin et avait déjà eu des pulsions comme ça.

[00:45:52]

Des pensées suicidaires avant. Oui, mais pas aussi rapprochés et pas aussi forte. J'y ai pensé, tu vois dans l'adolescence et en fait. Et aussi, quand j'étais sous pilule, je me suis rendu compte qu'en fait, et après en avoir parlé, tu allais gynéco. Je lui raconte que j'étais vraiment une des victimes des effets secondaires de la pilule et de ces troubles, de ces troubles là. En fait, j'avais des troubles de l'humeur hyper. Depuis que j'ai arrêté, je n'ai plus rien, tu vois?

[00:46:24]

Et oui, sous pilule, j'avais des petites phrases comme ça. Des petits. Tu vois, tu passes du spleen dimanche soir d'un seul coup, ça ne va pas super mal. Tu vois tout en noir, ta vie est pourri. Et puis, le lendemain, ça allait très bien. Enfin, c'était vraiment ça. D'accord, mais là, c'est vrai que ça prenait une ampleur. Et puis, en fait, j'établis un évènement hyper heureux. Donc je t'explique pas le poil.

[00:46:46]

Parce que au delà de ça a du coup le poids de la culpabilité que tu portes. J'étais hyper renseigné et en plus, tu vois, je découvrais pas le truc que j'avais déjà lu des bouquins sur les neurosciences, sur l'impact des émotions de la mère, sur le bébé, sur son avenir pas vu sur le fœtus, quoi.

[00:47:04]

Et fait mon enfant? En fait, une de mes craintes était aussi d'avoir un enfant que je n'allais pas pouvoir gérer. Je ne sais pas.

[00:47:09]

Tu auras un caractère hyper dur. Je me suis dit Moi, je ne suis pas du tout autoritaire. Je vais me laisser complètement déborder tout. Et en fait, je me suis melt tu Blatt en train de créer l'enfant dur. Tu crains d'avoir fait, tu vois? Parce que je me disais tout va être de ma faute. En fait, il va y avoir des tas énormes. C'est juste parce que sa mère l'aura pas aimé. Et tu vois?

[00:47:31]

Oui, donc, en fait, tu étais dans un cercle vicieux où tous mordait la queue et où t'avais t'avais peut aller plus d'issues qu'on n'en avait plus d'issue. Et parallèlement, tu vois, il y a quand même un truc avec. En fait, c'est vraiment ma grossesse. J'ai distingué tout ce qui était vraiment très physique et tout ce qui était mental parce que j'étais super mal dans jeu. Psychologiquement, j'étais hyper instable et en même temps, physiquement, j'ai tout fait pour essayer d'apporter à mon bébé des trucs dont je savais pas que c'était des trucs bien comme coach.

[00:48:05]

Hyper attention à ce que je mangeais. Alors on était déjà très billault, très, très localement.

[00:48:12]

Alors là, autant te dire que j'ai mangé exclusivement bio de toute ma grossesse. J'ai arrêté de me maquiller comme de toute façon, j'étais moche avec mes boutons. Ça n'a pas changé grand chose. Et puis, et puis tu vois, je faisais des trucs.

[00:48:24]

Alors je n'ai évidemment jamais parlé à mon ventre, j'avais parlé à mon bébé, etc. Mais par contre, tu vois, je lui ai fait écouter la même musique tous les soirs. Je m'endormais et je faisais des petits trucs comme ça en essayant de leur accrocher à ça, en me disant battu ouais, j'ai pas donné. Je lui ai clairement pas donné ce qu'il fallait. En tout cas, je lui ai pas transmis des bonnes ondes, mais j'ai essayé de faire des trucs bien pour lui.

[00:48:47]

Quand? Bah oui, mais ça, ça peut aussi acheter en prix, mais ça passe aussi par ça.

[00:49:01]

La transmission, c'est pas obligé de parler pendant des heures à ton ventre pour que ton bébé ressente tout l'amour que tu es capable de lui donner, mais que tu n'es pas capable pour l'instant. D'ouvrir quoi? Et c'est vrai que si tu vois que j'ai vu, elle m'a beaucoup aidé. Justement, elle m'a expliqué ce que tu m'expliques, en fait. Donc, je l'ai vu une fois et je me souviens que au septième mois du le mois d'avril, donc, au moment où Pierre, tu voyais juste après que Pierre dit écoute, faut faire quelque chose.

[00:49:31]

Moi, je n'y arrive plus. Mes proches non plus. Et puis, en plus, j'étais hyper proche de ma maman et je la voyais triste, en fait. Du coup, je me suis vraiment décidée. Il a fallu une séance parce qu'elle a eu des mots qui m'ont quand même vachement. Elle m'a dit en fait, tout ce que vous vous poser comme question. D'abord, c'est hyper naturel. Alors elle a Leptis et c'était la pythie de la maternité.

[00:49:49]

Et donc, elle ne voyait que des femmes enceintes et des problématiques autour de ça. Mais elle me dit quand elle m'a dit que pour elle, c'était courant, que je n'étais pas la seule, que elle avait vu énormément de patientes douter de tout et d'elle en particulier. Et elle m'a dit En fait, vous savez, je pense que vous êtes les meilleures mamans parce qu'en fait, c'est que vous aimiez votre enfant tellement sans le savoir, sans réussir à le verbaliser.

[00:50:15]

Les craintes que vous vous exprimez, c'est des craintes de mamans hyper attentionnée. Et elle me dit Vous savez, Laura, je suis sûre que vous serez une magnifique maman et que vous rendrez votre bébé très heureux. Et elle m'a dit Pour le reste, c'est vrai qu'il y a des choses qui se transmettent, mais m'a dit vous avez toute la vie pour le rattraper. Là, d'accord. Et ça m'a déjà.

[00:50:34]

Ça m'a rassuré de me dire que je n'étais pas toute seule, que je n'étais pas un monstre et que ça prédisait rien sur la relation que j'allais avoir avec mon enfant.

[00:50:43]

Exactement. Oui, c'est ça. Ça ne prédisait rien. Ça ne voulait pas dire que tu allais être une mauvaise mère.

[00:50:49]

Ouais, ouais, évidemment. Elle te disait carrément l'inverse et tu vas me dire que quelqu'un avait confiance en moi. Non, ce n'est pas bien de dire comme ça. Parce qu'en fait, s'il y en a un qui a toujours eu confiance en moi, tu voyais. À un moment donné, je me suis dit franchement Pierre, il aurait pu Harpeur pour son enfant, après tout. Après coup, d'ailleurs, ma maman m'a même dit Elle m'a dit Tu vois?

[00:51:06]

J'avais peur que tu rejette. J'avais peur, oui, alors pas que tu bifurquent, que je lui fasse du mal parce que c'est pas ma nature. Mais elle m'a dit J'ai vraiment eu peur pour moi et que l'instinct maternel ne vient pas. Et ma mère a tellement été épanouie dans son rôle de mère qu'elle se disait Mais qu'est ce que j'ai raté chez toi pour que tu réagisse comme ça à Coiffard? Et tu vois. Et Pierre, il a jamais pensé ça.

[00:51:28]

En tout cas, il me l'a jamais dit, en tout cas, mais il a toujours eu confiance en moi. Mais le fait que cette psy, mais finalement, elle me renouvelle sa confiance, tu vois et elle me la donne. Je me suis dit oui, en fait. Bon bah, j'ai pas bien commencé, mais je vais. En tout cas maintenant, je peux. Je peux agir sur la suite, c'est ça. J'ai un peu pris conscience du truc à ce moment là.

[00:51:50]

Oui, et puis ça ne met pas un gros coup de crayon noir et de négatif, justement, sur ton avenir avec cet enfant, au contraire. Et puis de Devoir, c'est aussi un changement de prisme, tout d'un coup. Mais en fait, ça veut dire que, justement, je suis une future maman louve. J'imagine que tu ne t'es jamais envisagé comme ça et que, professionnels de santé, tu le formule tout d'un coup. C'est plus valorisant de l'impact.

[00:52:22]

Ça m'a redonné un peu confiance. Et oui, je me suis dit Ah oui, elle a raison. En fait, elle a peut être raison. Peut être que je me pose toutes ces questions. C'est parce que je l'aime déjà à ma façon et que je lui accorde tellement d'importance que j'ai que j'ai peur pour lui et que voilà. Alors, comment s'est passée la fin de ta grossesse? La toute fin? En terme d'appartements, on n'en avait toujours pas.

[00:52:45]

Mais dès que je suis rentré à la maternelle 3 mois, on a emménagé le 3, donc. D'ailleurs, je pense que l'accouchement est un peu lié à ce qui, c'est la libération. Oui, vraiment, je pense. Je pense qu'en fait, il en était bon là, les mecs, j'ai trop attendu. Donc maintenant, c'est bon. Je peux donc chercher une chambre. Mais c'était vraiment ça.

[00:53:08]

Donc, du coup, à 14h30 ou 15h, j'ai un rendez vous chez un gynéco. Je l'Espierre juillet. Le pauvre était en train de déballer les premiers cartons. Déménageurs venait de partir. Je dis bien ecoute, je pars, je reviens. J'en ai pour une heure machin. Je pars en taxi. J'ai attendu une bonne heure dans la salle d'attente. Je rentre et paralysé par une douleur. Bon, par la suite, j'ai compris que c'était une contraction, mais que je n'ai pas réussi à analyser.

[00:53:33]

Tuomas naïvement, je me demande encore ce qui m'arrivait, mais elle me dit Bon, on attend avant de refaire les.

[00:53:38]

Avant de faire une eco machin, essayez de vous vous positionner de telle sorte que je ne pouvais plus parler. Vraiment, ça a duré quelques secondes. Elle m'a laissé récupérer un peu pour reprendre un peu mon souffle. Elle me fait l'écho. Elle voit qu'il y a une. Une faiblesse cardiaque du bébé? Elle me dit Bon, je vais faire un touché et on voit pour refaire une ecos.

[00:53:58]

Après quoi? Bon, je te le donne en mille. Elle fait en toucher, elle sort ses doigts. Et là, comme dans les film L'explosion de la poche des eaux par elle, je crois qu'elle m'a dit On est deux à avoir eu salaud.

[00:54:12]

Et puis t'étais en position. J'ai laissé rincé le casino.

[00:54:18]

Je me suis vidé le petit vidé dans son cabinet, donc elle a réparé. Il en avait partout. Elle me sort, tu sais, les rouleaux de Sopalin en mode Médusa, ça barbotine.

[00:54:31]

Et là, je lui dis non, mais attendez, je dis, mais je vais, accoucha. Ah oui, mais là, vous allez accoucher. Et puis là, vous rentrez chez vous. En fait, c'est fini.

[00:54:40]

Mais vous êtes partis ensemble à la clinique ou quoi?

[00:54:42]

Elle a rien du tout. Elle a continué, elle. Elle a tout de suite appelé la clinique en leur disant Écoutez, voilà, j'ai une patiente qui vient de perdre les eaux. En plus, je constate qu'il y a une petite faiblesse cardiaque chez le bébé. Donc, je vous l'envoie en bonito et trouver la moisse, tu veux?

[00:54:54]

Je ne comprenais plus rien de ce qu'elle racontait. Je pleurais comme ce n'était pas possible. Mais là, en fait, vous n'êtes pas, vous vous comprenez pas, mais moi, je ne peux pas accoucher. Là, je ne suis pas prête. Finalement, j'ai jamais été prête et écoute.

[00:55:07]

Avec le recul, je me dis mais fait trop bien que ça se soit passé comme ça.

[00:55:11]

Et alors, comment ça se passe dans ces cas là? On envoie, on te fait un transfert en ambulance? Pas du tout.

[00:55:15]

Tu vois, elle m'a dit Vous appelez votre mari vient vous chercher. Heureusement que Pierre était donc pas loin en train de vider les cartons à la pelle. Et je lui dis Écoutez, là, je viens de perdre les eaux. Qu'est ce qu'on fait?

[00:55:29]

A battu, va venir donc chercher qui vient me chercher.

[00:55:33]

On arrive sur les coups de 17 heures. Et alors? Toi, tu étais comment à ce moment là? Ce jour là là, titillés?

[00:55:39]

Était ce que j'étais plutôt apaisé? Oui, j'ai eu un coup de très souvent la perte des eaux. Et après, une fois que j'étais prise en charge Bateson, je savais que j'étais prise en charge. Donc, je n'étais pas épilée. Je n'avais pas fait mes ongles. Je n'avais rien pu faire de tout ça alors que j'avais prévu de faire des fossiles et autres.

[00:55:59]

Tu vois le truc vraiment n'importe quoi. Bon, elle a été prise de court. Là, j'étais vraiment.

[00:56:04]

J'ai été battu. Un record, c'est ça. J'ai pas eu un accouchement naturel, mais j'étais mature.

[00:56:11]

Et vers unaire, je suis réveillée par des contractions horribles oriflamme wel. Et là, j'ai compris. Là, j'ai compris tout ce que toutes les femmes pouvaient décrire. Je pouvais Pierre qui me disait Mais dis moi ce que t'as pas plus parlé.

[00:56:26]

Je voulais vraiment lui parler en deux. Et là, les l'Unama me disent Vous êtes à deux?

[00:56:31]

Oui, c'est ça la raison d'être de ma vie, quoi. Déjà, j'avais m'attend le max du max, alors j'avais quand même fait un projet de naissance et j'avais écrit genre Perry le plus tôt possible. Je veux rien sentir du tout. Une heure et demie, deux heures du mat, on m'a posé Lapeyrie. Et là, le qui est vraiment là.

[00:56:51]

Et tu vois, j'ai l'impression que ça fait tout de suite. Je ne sais pas. Médicalement, c'est possible, mais après, je n'ai plus rien senti. Rien de douloureux. En tout cas, tout s'est bien enchaîné, chaîné, et le col s'est ouvert. Et puis, arrivé vers 10 heures, on me dit Ah!

[00:57:06]

Ah! Ah! Ah! Je ne suis pas là, je ne suis pas prête.

[00:57:12]

Est ce que ta gynéco était au courant de toutes ces angoisses que tu trimballait depuis le premier jour? Non, pas du tout. Je pense que je lui avais surtout parlé de peur, mais pas de sa d'angoisse. Je lui avais dit je lui ai dit Vous savez, moi, j'ai hyper peur de l'accouchement parce que du coup, elle est arrivée. Tu vois pas au dernier moment, mais peut être une heure avant le moment. La délivrance. Voilà la référence.

[00:57:36]

Et je lui ai dit je dis je vous rappelle que moi, j'ai très, très peur. Il y avait l'anesthésiste à côté et je lui ai dit Vous, je veux une dose là, au moment où ça va se passer.

[00:57:45]

Et je me souviens que la gynéco et l'anesthésiste se sont pris le bec gentiment devant moi. Mais la gynéco lésinant, moi, je ne veux pas que vous mettiez parce que j'ai besoin qu'elle sente au moment de la pousser. Et moi, j'ai dit à la gynéco je dis non, mais moi, j'ai besoin de ne pas sentir. Là, je ne veux pas sentir. Donc je dis vous me remettez une dose, elle m'a remis une dose un peu, tu vois.

[00:58:02]

Elle en fait une petite elle Gomis et elle warming. C'est parce que à ce moment là, je ne voulais pas sentir que j'avais peur d'Armel.

[00:58:09]

Et la psychose avait vu et fait donc partie de sainte Félicité. Elle est là, elle communique avec les gynéco. Elle, elle avait posé un diagnostic sur ton état. C'est elle qui avait. Parce que le terme dépression prénatale, il vient d'où? Ah, mais moi, je ne l'ai pas. Moi, je disais que j'étais carrément en dépression après. Ben oui, du fait que ce soit pendant la grossesse, c'est le bon adjectif, c'est prénatals.

[00:58:34]

Je ne sais pas si médicalement, ça existe et moi, personne n'a mis ce mot là dessus. On m'a parlé de dépression, mais je n'ai pas eu de diagnostic posé et je crois pas qu'elle ait communiqué avec la gynéco. Elle n'a pas eu de compte rendu.

[00:58:48]

Je pense pas où. C'était informel, tu vois et tu ne l'avais pas mis. Tu ne l'avais pas spécifié dans ton projet de naissance. Justement, j'avais dû évoquer la peur de l'accouchement, la peur de l'épisiotomie, la peur, le fait que je voulais une péry, que je voulais rien sentir. Mais tout, non.

[00:59:07]

L'aspect. Tout le reste. Tout le bagage.

[00:59:11]

Je l'avais gardé, son côté Bourdeaux qu'on y était. Aldo Baeri a douze années après. Il fallait aller pousser. Fallait pousser. Bon, alors, j'ai quand même expliqué que je n'avais suivi que deux ou trois cours. Mais là, moi, je ne sais pas faire en vrai. Je ne sais même pas comment j'ai fait parce qu'elle me disait poussée sur les contractions. Je ne sentais pas mes contractions. Problème, mais j'aurais osé, commente Assu. Il est quand même sorti.

[00:59:40]

Moi, je dis écoute, je crois que j'ai fait un peu sans trop savoir. Freestyles un peu. Bon, la première poussée s'est hyper bien passée.

[00:59:49]

Je me souviens, c'était 3 fois 3 et elle était hyper fière de moi, la gynéco, tellement elle me coachait tout. La deuxième poussée, j'ai senti qu'elle était beaucoup moins satisfaite et elle m'a dit Là, Laura, elle a été un peu dur, mais je pense que la Lysandre, il fallait qu'il sorte. Donc, elle m'a dit là, ce n'était pas aussi bien que la première fois. On va le refaire une.

[01:00:10]

On va refaire une série de poussées et il faut qu'ils sortent quoi?

[01:00:15]

Lasuppression? J'avais toujours le sentiment de pas savoir faire, comme en plus ne pas lui convenir. J'étais un peu en mode bonne élève. Bon, OK, je vais, je vais pousser. En fait, la dernière fois était entre guillemets, la bonne. Il est sorti, mais il est sorti avec les ventouses. D'accord avec la ventouse, OK, celle qui a beaucoup marqué, Pierre. Moi, j'ai aucun souvenir, mais j'ai juste le souvenir.

[01:00:37]

Tu vois de l'avoir posée la ventouse et de la voir faire des grands gestes autour de moi. Et bien a était hyper choquée. Tu vois ce qu'il me dit, mais je ne sais pas comment t'as fait pour pas sentir quelque chose, parce que vraiment, c'était des gestes impressionnants.

[01:00:52]

Oui, bourdonnante. Lysandre est sorti. l'Isan est sorti en vain. Tout était hyper apaisé autour de nous et là et là.

[01:01:02]

J'adore ce moment parce que je m'en souviendrai toute ma vie.

[01:01:06]

Je ne sais pas de la même façon que quand j'ai lu mon test que le monde s'est écroulé sur mes épaules. Balat, tu vois, tout s'est envolé tout de suite. Maintenant, je l'ai vu, je l'ai aimé, mais tellement fort. J'ai eu, je ne sais pas, c'est indescriptible. C'était magique, on te la poser sur toi tout de suite. Et de sentir contre moi. Et je me souviens de son petit regard. Voilà, tu vois en bas, je le regardais et j'ai croisé son regard.

[01:01:32]

Et j'ai été submergée. Quoi? Vraiment? J'étais submergée. Je l'ai aimé, mais tu vois le truc vraiment instinctif. Je l'aimais tout de suite et pas une seule seconde. J'ai eu un doute et pas une seule seconde. J'ai eu peur et tout s'est évanoui. C'était vraiment. J'ai vécu un accouchement de rêve et maintenant, je te dis je pourrais accoucher mille fois et je veux accoucher.

[01:01:55]

Maintenant, je n'ai plus peur d'accoucher et j'ai dit à ma gynéco je dis bon, alors pas demain, mais je ne sais pas. C'était beau. En fait, c'était très, très beau. Comme quoi, c'est tout. Tout est venu et on est reparti aussi vite en tête. Avec la naissance et pour le coup, je n'étais pas prête non plus à vivre parce que je n'y croyais pas. En fait, j'avais peur de l'inconnu et là, le fait d'avoir déjà j'étais hyper fier de moi et d'ailleurs.

[01:02:21]

Franchement, les jours qui ont suivi l'accouchement, je me sentais comme une déesse. Je me disais je l'ai fait. Et Georges, tu sais, je croisais des gens dans la rue et je leur disais Mais je me sens, je me l'entendais de penser en mode méthode. Tu te rends pas compte que j'ai accouché? Moi, je, là, tu vois tel que tu me vois. Moi, j'ai mis un enfant au monde par voie basse. C'est vraiment le truc, tu peux.

[01:02:40]

Tu peux me décerner la médaille anniversaire de moi.

[01:02:44]

Et alors? Quand vous vous êtes retrouvé tous les trois la pierre Lysandre et trois à la fois dans la salle d'accouchement, puis après dans votre chambre.

[01:02:56]

Vous vous êtes dit ce que t'as réalisé, ce qui venait de se passer? Est ce que tu a analysé? Peut être pas tout de suite. Mais est ce que tu as analysé les émotions tellement à l'opposé de ce que tu attendais, tellement contradictoires avec tout le reste? Alors ce qui est rigolo, c'est qu'en fait, juste après l'accouchement, c'est le truc. C'est un peu inversé parce que pour le coup, tu vois Pierre. Il a eu un petit moment de fébrilité.

[01:03:19]

Tu vois au moment où la sage femme lui a dit Vous voulez l'habiller? Je l'ai senti, mais perdu Quaremont Pierre et je me souviens qu'il me regardait. Et là, à ce moment là, tu vois, c'est moi qui lui. Moi, j'étais en train de me faire recouvra. Là, j'ai eu des petits nerfs. J'étais rassuré. Je n'avais pas eu d'épisodes. Il fallait faire un petit truc, quoi. Mais pendant ce temps, je m'en foutais.

[01:03:41]

Je l'ai regardée et Georges était juste. C'était l'extase. Pour moi, le blister et jars, je l'ai regardé. C'est ma famille et lui, il me regardait en mode là, je ne sais pas faire.

[01:03:55]

Là, je panique clairement et je me souviens que la nana, finalement, elle a quasiment habillé tout seul parce que je le voyais et je lui disais Pierre parle lui et là, c'est moi qui l'ai rassurée et c'est moi qui lui ai dit parce qu'il pouvait faire quoi là? Il n'en menait pas large et à la fois. Toi, tu étais là, j'étais là, assurée à ce moment là. Toi qui avait dû être soutenue pendant toute ta grossesse, je me sentais hyper forte.

[01:04:22]

Pourtant, je n'avais pas de connaissances, n'y connaissais absolument rien. Mais avec Luisante, c'est comme si, en fait, je me suis pas posé de question. En fait, tout était c'est bizarre, mais tout était naturel avec lui. Je n'avais pas peur de le changer. Je n'avais pas peur de le prendre. J'avais même pas peur de lui donner son bain alors que tout le monde m'avait dit Je me souviens d'un gars qui dit tout le temps, mais moi, c'est le banc qui me terrorisait.

[01:04:44]

Mais moi, je n'avais pas peur, alors que c'était pourtant quelque chose que tu appréhendaient, toi qui n'avait jamais vraiment eu de bébé dans les bras avant. Voilà comme quoi c'est un peu naturellement, en effet, instinctif et très rapidement. Donc, Pierre a dû repartir. Tu vois, il est récemment très longtemps. Lui, il était en mode aménagement de la parte exploser de fatigue parce qu'il n'a évidemment pas dormi les deux dernières nuits. Je me suis rapidement retrouvé un peu tout seul avec Lysandre, mais en fait, j'en avais besoin.

[01:05:12]

J'ai eu besoin de lui parler et de lui dire lui dire Tu sais enfin tout ce qui s'est passé quand tu étais dans mon ventre, c'est parce que je te connaissait pas là. Maintenant que tu es avec moi, je déplacerait des montagnes pour toi. Tu aurais. Je lui ai vraiment expliqué longtemps que j'étais désolé. Je me suis excusé mille fois que je n'avais pas été la maman idéale, mais que pour la suite, j'allais gérer quoi? J'allais être là pour lui.

[01:05:38]

Donc, ça démarrait dès le premier jour de la première nuit. Je pense que quand on s'est retrouvé tous les deux le premier soir. Pour rattraper tout ce que tu lui avais pas dit pendant la grossesse, tu avais besoin de ce temps là. Je pense qu'il a entendu les mots qu'il avait besoin d'entendre au moment où toi, tu t'étais prêt à lui dire quoi? Du coup, je lui ai dit je lui ai dit coûte, je n'ai pas été là pour gérer tes besoins.

[01:06:02]

Voilà, mais maintenant, je ne sais pas comment tu seras. Je ne sais pas quel besoin tu auras, mais je veux que tu me les exprime et je serai là pour les voilà pour les prendre en charge. Tous a le droit d'être dans l'excès, a le droit de si, a besoin de pleurer. Tu pleures. Je serai là pour toi tout le temps. Je ne l'ai pas lâché depuis. Il a dormi avec nous tout le temps.

[01:06:23]

Je ne le portais tout le temps. Les gens ont pu dire que je le portais. Trop s'endormait dans mes bras, je m'en foutais, mais je m'en foutais et ça a eu cet instinct là tout de suite. De proximité maximale? Ah oui, oui, mais maintenant, je suis hyper fusionnaient. Je lui fais le coup de bisou. J'ai besoin de le toucher tout le temps. Je respire ses cheveux à longueur de journée. Et quelle révélation!

[01:06:49]

C'est incompréhensible. Personne ne pouvait l'imaginer comme étant la maman que je suis aujourd'hui. Alors, quelle mère es tu aujourd'hui? Comment tu décrirais justement? Bah, déjà, je suis très aimante. Je ne suis bien qu'avec lui, donc je me fous de savoir que maintenant, je ne fais plus de restos, que je ne sors plus et presque. Maintenant, c'est l'excès inverse. Tu vois, genre moi, j'ai du mal à laisser gérer. Et Pierre, il dit en même temps C'est une blague.

[01:07:15]

Je lui ai fait promettre Tu vois, quand j'étais enceinte, j'avais fait promettre de forcer moi par mois à sortir si je ne veux pas sortir fou. Et du coup, il me dit L'orage te prévient, tu m'as fait la promesse. Non, ça n'en veut plus. On prend avec nous, mais j'imagine plus.

[01:07:32]

Avant, j'étais là à dire à jamais pendant ma grossesse del'armée. Moi, de toute façon, je partir en voyage sans lui. Le couple, c'est hyper important.

[01:07:41]

Comment te dire que je ne suis toujours pas partie en week end sans lui, donc qu'elle a 17 mois, donc, de quoi? Je suis une maman aimante, très patiente. Je laisse faire toutes ces expériences. Je suis hyper discipline positive. Je ne veux pas avoir un mot plus haut. Claude, je ne veux pas. Je réfléchis vachement à ce que je lui dis. Pour pas le dénigrer, je ne veux pas qu'il y a un truc qui le gène.

[01:08:05]

Tu vois en terme de confiance en lui. Je fais tout pour être là tout le temps et lui donner le meilleur pour tous. Je ne sais pas comment dire autrement, mais c'est ça.

[01:08:14]

Ouais, c'est à dire que tu es vraiment à l'opposé de la mère, que tu pensais être complètement. C'est quand même fou, on est à ce point là. Un tel écart. Bon, on a toutes des fantasmes, des projections. Mais là, c'est fait et je vois Essé, le yin et le yang. C'est beau en shopping de deux heures. Moi, je suis là en train de dire franchement, je vais le faire parce que ça lui fait plaisir.

[01:08:45]

Mais c'est deux heures que je ne passe pas avec mon fils.

[01:08:47]

C'était un dimanche de joie, vois.

[01:08:49]

J'ai deux jours avec lui à temps plein et là, je vais aller perdre deux heures sans lui. Toi, tu qif avec ton bébé? Oui, clairement. Bon, ben écoute.

[01:09:00]

Quelle histoire surprenante et tellement inattendue. Toutes les toutes les étapes. Alors maintenant, tu a vécu tout ça là, parce que ça fait quand même des montagnes russes. Qu'est ce que tu dirais à la l'ORA du test de grossesse de ce jour là et à toutes les banques, toutes les autres loral qui sont en angoisse maximale de démarrer une grossesse juste? N'aie pas peur, lâche prise. Et c'est tellement beau ce qui t'attend pas. Je me dis à 95%.

[01:09:35]

Les mamans sont heureuses d'être mamans, quoi. C'est tellement beau. Et là, maintenant, je peux dire je sais ce que ça m'a apporté et juste, c'est pas moi. C'est la plus belle chose qui ait pu m'arriver. C'était disantes de quoi Lima? Je n'avais pas le sentiment d'être incomplète avant, mais maintenant, je sais que je suis complète. C'est bizarre de dire ça, mais j'ai ma place dans le monde. Un. C'est fort, en tout cas qu'elle.

[01:10:01]

Quelle joie de te voir aussi rayonnante quand on imagine les affres dans lesquelles tu es passé. C'est vrai qu'on a du mal à l'imaginer quand on voit là aujourd'hui, aussi bien aussi souriante. C'est fou. Tu vois, moi, je.

[01:10:19]

C'est la magie de la vie. Tout est magique. En fait, tu sais pas la magie de saisi comme ça quand tu t'y attends? Pas exactement. C'est une bonne dose d'optimisme pour le coup. Exactement. C'est ce que je voulais transmettre. Franchement, c'est fait et je suis sûr que ça va rassurer beaucoup de futures mamans, ensemble ou pas. Encore enceinte, d'ailleurs. Merci beaucoup pour ce témoignage précieux. Et puis, profitant de ton Lysandre, quand tombe Pierre 2Mb.

[01:10:58]

Voilà, c'est la fin de cet épisode qui, je l'espère, vous aura plu et vous aura éclairé sur cet État méconnu de la dépression prénatale. En tout cas, si vous traversez ce genre de tempête, sachez que déjà, vous n'êtes plus seul et que cela n'augure en rien la manière dont vous vivrez. Ensuite, votre maternité. Merci d'être toujours plus nombreux ici et merci de continuer à partager ces témoignages qui peuvent tellement aider d'autres femmes. On se retrouve lundi prochain pour une nouvelle histoire.

[01:11:25]

D'ici là, prenez soin de vous, profitez bien, je vous embrasse. Et puis, bien sûr, langue de ma vie sans voix armi. Thermophiles Verny, Teinture, WAZ, Auris.