EP92- MARIE, POURQUOI J'AI DONNÉ MES OVOCYTES
Bliss-Stories- 1,356 views
- 6 Jul 2020
Il y en a qui reçoivent, mais pour cela, il faut que d’autres donnent. Le don d’ovocytes en France est un sujet encore très mal connu et, même si le nombre de donneuses augmente légèrement chaque année, il n’est encore pas suffisant pour résorber les délais d’attente qui sont de plusieurs années pour certains couples en attente de devenir parents.Pourtant, en France, une femme âgée de 18 à 37 ans, ayant eu ou non des enfants, peut donner ses ovules (ou ovocytes) à des couples qui ne peuvent pas avoir d'enfant pour des raisons spécifiques. Le don est réalisé dans un établissement hospitalier. Il est gratuit et pour l’instant, anonyme.C’est une démarche forte, engagée, et qui doit provenir d’une envie très personnelle à chacune. Pour Marie, cette envie a répondu comme un écho à sa propre expérience de maternité, et ce don est devenu pour elle une façon de rendre ce qu’elle avait reçu.Car après une première grossesse très stressante à cause d’une pré-éclampsie, Marie a fait une hémorragie le jour de l’accouchement et a dû être transfusée deux fois.Sans les poches de sang qu’elle a reçu ce jour-là, l’histoire n’aurait pas été la même, et ça, elle l’a ressenti très vite au plus profond de son ventre.Cette première expérience changera radicalement sa vision de la maternité, et la « Manif pour tous » achèvera de la convaincre qu’il fallait qu’elle aide d’autres femmes à devenir mères. Alors, lorsqu’elle a senti sa petite famille au complet, elle s’est lancée dans cette aventure du don qui lui tenait tant à cœur. Dans cet épisode, Marie vous racontera donc les coulisses si peu racontés du parcours d’une donneuse… parcours pas si compliqué que ça, et qui permet quand même à plus de 1200 bébés de voir le jour chaque année./////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////Si vous aimez ce podcast et que voulez le soutenir, prenez 1' pour mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts, ça m'aide beaucoup!Les Tips de mes invitées et leurs photos persos sont à retrouver sur le site: www.bliss-stories.frPour ne rien rater de l'actualité de Bliss-Stories, rdv sur Insta: @bliss.storiesPour envoyer une demande de témoignage: monhistoire.blisss@gmail.comÀ très vite! Love & BlissCréation originale: Clémentine GaleyProduction, enregistrement: Clémentine GaleyMontage: Claire SarfatiMusique originale by The Georges @thegeorgesmusic
Pour cet épisode, je suis ravi d'être soutenu par la marque Ludi Label qui, grâce à ses étiquettes personnalisables, va sérieusement nous faciliter la rentrée. Oui, parce que j'imagine que mes enfants ne sont pas les seuls à semer leurs petits gilets, moufles ou jolis bonnets tout au long de l'année. Alors, un conseil, mieux vaut tout marquer. Si vous ne voulez pas crier, d'autre part, évitez d'échanger ses affaires. C'est aussi éviter de transmettre les virus étiquetés vêtements et fournitures permet donc de protéger nos enfants et par la même occasion, ça les aide à gagner en autonomie grâce à des design faciles à reconnaître qui reprennent leurs personnages et illustrations préférés.
Pour couronner le tout, l'UDI Label est une entreprise française. Made in Toulouse. Et si vous commandez cette semaine de ma part avec le code Bliss, vous aurez moins 15% sur tout le site WW. L'UDI label pourrait faire à alors merci l'UDI label de nous simplifier la vie. Et maintenant, place à l'épisode.
Bonjour, je suis Clémentine et je vous accueille sur le premier podcast qui vous parle de Maternité autrement.
Vous entendrez ici des femmes qui vous raconteront leurs expériences de mères sans filtre et sans compromis grâce à leurs récits. Vous serez, je l'espère, rassuré, émerveillé, réconforter et déculpabiliser. Bienvenue dans le merveilleux monde d'une maternité décomplexée. Bienvenue chez Bliss.
Il y en a qui reçoivent, mais pour cela, il faut que d'autres donnent. Le don d'ovocytes en France est un sujet encore très mal connu. Et même si le nombre de donneuses augmente légèrement chaque année, il n'est encore pas suffisant pour résorber les délais d'attente qui sont de plusieurs années pour certains couples en attente de devenir parents. Pourtant, en France, une femme âgée de 18 à 37 ans et ayant eu ou non des enfants peut donner ses ovules ou ovocytes à des couples qui ne peuvent pas avoir d'enfant pour des raisons spécifiques.
Le don est réalisé dans un établissement hospitalier. Il est gratuit et pour l'instant anonyme. C'est une démarche forte, engagée et qui doit provenir d'une envie très personnelle à chacune. Pour Marie, cette envie a répondu, comme en écho à sa propre expérience de maternité, et ce don est devenu pour elle une façon de rendre ce qu'elle avait reçu. Car après une première grossesse très stressante à cause d'une pré éclampsie, Marie a fait une hémorragie. Le jour de l'accouchement et a dû être transfusé deux fois sans les poches de sang qu'elle a reçu ce jour là, l'histoire n'aurait pas été la même.
Et ça, elle l'a ressenti très vite, au plus profond de son ventre. Cette première expérience changera radicalement sa vision de la maternité et la Manif pour tous achèvera de convaincre qu'il fallait qu'elle aide d'autres femmes à devenir mère. Alors, lorsqu'elle a senti sa petite famille au complet, elle s'est lancée dans cette aventure du don qui lui tenait à cœur. Dans cet épisode, Marie vous racontera donc les coulisses si peu racontée du parcours d'une donneuse. Parcours pas si compliqué que ça et qui permet quand même à plus de mille de son bébé de voir le jour chaque année.
Bonjour Marie, bonjour Clémentine.
Je suis ravie de t'entendre aujourd'hui après ton petit message laissé laissé sur mon mail.
Merci. Moi aussi, je suis ravie d'échanger avec toi aujourd'hui pour raconter mon parcours et parler notamment du don d'ovocytes.
Oui, voilà, c'est un sujet que je voulais aborder depuis longtemps. Alors, je l'ai abordée il y a quelque temps avec Agate, qui a bénéficié d'un don d'ovocytes. Et là, je trouve ça formidable de pouvoir passer de l'autre côté avec toi qui a donné ses ovocytes. Donc, c'est génial comme ça, on aura. On aura les deux expériences. Donc on va commencer par une petite présentation. S'il te plaît, je vais te demander ton nom, prénom, ton âge, d'où tu viens, ce que tu fais dans la vie et de qui est composé ta famille, s'il te plaît.
Alors je m'appelle Marie, je vais sur mes 39 ans, je suis marié, j'ai deux enfants de 8 et 4 ans. Je travaille dans l'informatique le jour et je fais un peu de podcast la nuit.
Voilà où ça? Je parle à une collègue de podcast. Comment Isabelle, son podcast et de quoi il traite alors?
Podcast s'appelle Maman Boss, donc c'est un bébé podcast. Ghetaldi, tiens, et donc maman boss. Comme son nom l'indique, c'est des témoignages de femmes et on parle de la trajectoire professionnelle des mères de famille et de comment la maternité change ou pas, ou complique ou pas la carrière d'une femme, en tout cas sa trajectoire professionnelle. Vaste sujet. Tout à fait.
Ce que tu peux nous raconter? La trajectoire à toi de maman. Comment? Voilà comment a acheminé cette bougonner. Et comment? Comment tu es tombée enceinte? Ta première fois de ton premier enfant?
Alors moi, je suis tombée enceinte de mon premier enfant. Ça faisait longtemps que je connaissais mon conjoint. On s'est marié et puis après, on a eu envie de faire un enfant. On avait même envie de faire un enfant avant mon mari, surtout. Trajectoire assigné à une chronologie assez classique. Somme toute, on s'est marié, on a fait un enfant. Je tombais enceinte rapidement quand ça a pris quelques mois, mais rien de rien d'extraordinaire. Et j'avais un peu dans l'idée que la grossesse n'est pas une maladie, qu'on continue à travailler et que tout va bien aller.
Et cette première grossesse, c'était une claque un peu pour moi parce que dans mon cas, la grossesse est devenue une maladie puisque j'ai fait une pré éclampsie sur cette première grossesse.
Alors, tu peux rappeler ce que c'est que l'après, la pré éclampsie.
Je ne suis pas médecin, mais le concept, c'est que le corps de la femme enceinte rejette l'état de grossesse et dysfonctionne. Plein, plein de plein de plans, ça peut prendre des formes très différentes, les deux forment les deux symptômes les plus évidents qui sont ceux dont moi j'ai été touché en premier et qui sont l'hypertension, donc une tension élevée et la protéine dans les urines qui est élevée aussi après déclenché. Ça peut être dangereux pour la mère et ça peut aussi entraîner un retard de croissance de l'enfant.
Moi qui n'était pas du tout mon cas. J'ai accouché de deux enfants de 4 kilos. Donc il y avait aucun souci de ce côté là, d'autant que j'allais à peu près bien tant que le bébé allait bien, il n'était pas question de déclencher trop tôt cette grossesse ou d'aller sur une césarienne programmée comme ça peut se faire dans certains cas de pré éclampsie.
Quelles étaient les précautions à prendre une fois que tu as eu ce diagnostic de pré éclampsie à 6 mois?
Et bien, il n'y a rien à faire avec pré. La seule façon de l'arrêter, c'est d'interrompre la grossesse dès que le bébé se retrouve. Et oui, c'est ça, c'est santé.
C'est fou que les symptômes s'arrêtent immédiatement une fois que le bébé est sorti, quoique tout à fait.
Donc, plus j'avançais dans ma grossesse, plus c'est devenu compliqué. Ma tension montait beaucoup et quand tu vis en permanence avec une tension élevée, c'est compliqué. Donc moi, j'ai été arrêté assez tôt. Finalement, aurait une tension élevée. C'est une grande fatigue. Tu tu fais 200 mètres, il faut que tu arrêtes quatre fois parce que tu es épuisé. La protéine dans les urines, c'est sympa aussi parce que moi, j'allais. J'étais suivie à la maternité un jour sur deux.
Donc un jour à la maternité, un jour chez moi, un jour à la maternité, un jour chez moi. Donc ton planning devient, ton planning devient compliqué, tu ne fais que ça.
En fait, c'est à dire que tu passer la journée à la maternité un jour sur deux, je gardais une matinée. J'avais rendez vous à 8 heures tous les deux jours, de 8h à midi, pour passer les examens. Une échographie, une prise de sang par l'intégral, quoi. Un jour sur deux, à partir du 7 juillet?
Moi quoi être d'accord? OK, ça, évidemment, dans ton emploi du temps, change du tout au tout jusqu'à jusqu'à la fin.
Ben ça devient ton job d'être enceinte, quoi que tu, tu ne fais que ça et tu sors de chez toi parce que tu es épuisé tout le temps. Et en plus, tu sors plus de chez toi parce que moi, je devais collecter mes urines. Donc, c'est le moment glamour de l'épisode. Tu auras collecté tes urine et après, les mettre dans des grands bidons que tu hammel tous les deux jours à l'hôpital. Donc, c'est sympa à contacter.
5/6 litres d'urine 5 litres sur 48 heures. Ouais, l'intégralité de l'urine doit être collectée. Donc en fait, tu sors pas de chez toi, tu ne vas pas au resto, du moins une fois, j'ai un souvenir est allé dîner chez des amis avec ton bidon, ton truc, tu vas à la maternité, tu portes des bidons. On a l'impression de sentir le pipi à 300 mètres. C'est hyper gênant. Bon, voilà. Donc j'ai trouvé ça dur.
Et puis, plus j'ai avancé dans ma grossesse, plus j'ai déclenché d'autres symptômes de pré éclampsie. J'ai fait également une collègue stase qui a un dysfonctionnement du foie est un symptôme qui peut apparaître aussi dans le cas d'une préclassique très sympa qui se caractérise par des démangeaisons. Donc, le premier jour, tu te dis ça me gratte un peu la peau d'avoir la peau sèche. Bon. Et puis, quant à passer trois tubes de crème hydratante, raconte en 24 heures, tu te dis que quand même, ce doit être autre chose.
Puis, quand tu grattes grattes beaucoup, surtout la nuit, à avoir les jambes encensant. Voilà donc en que c'est le seul foie qui dysfonctionne et qui élimine plus, les élimine, plus les déchets qui, finalement, sont stockés sous ta peau. Donc, voilà une fin de grossesse compliquée. Par contre, je savais que mon bébé allait bien et c'est ça qui te porte. Quoi? C'est ça qui porte. C'est la seule chose qui compte. Et alors?
Tu as dû tenir combien de temps comme ça? Tu as finalement accouché à quel terme?
J'ai accouché trois semaines avant le terme. J'ai été déclenchée. Je pense que ce jour là, il n'y avait pas grand monde qui savait que de façon, j'allais accoucher dans les jours qui venaient et que ça les arrange plutôt que ce soit à ce moment là. Mon Dieu est bon, on va vous déclencher ce que vous êtes, d'accord. Franchement, j'ai pas réfléchi, je leur dis tout ce que vous voulez. Faut que ça s'arrête. Et là, on est parti pour 18 heures de souffrance, 10 ou 18 heures.
La sage femme arrivée s'est présentée, m'a dit Yvette était en début, d'après elle et la sage femme. Dimanche, je termine ma garde à 21 heures. Donc c'est surement pas moi qui vous a coucheries. Déclanchement, selon moi.
Oui, ça a été et ça a été très long. C'est compliqué ce que je sais qu'il y a beaucoup de jeunes femmes jeunes femmes enceintes qui écoutent ton podcast. Je voudrais pas les démoraliser, mais moi, ça reste à ce jour sans doute la pire journée de ma vie. C'est dur à dire parce qu'en même temps, c'était la naissance de mon premier enfant. Et moi, j'aurais voulu que ce soit magique et j'aurais voulu que ce soit une super histoire, une belle rencontre et ça ne l'a pas été.
J'ai mis beaucoup de temps à dépasser ça. Si physiquement, c'est sans aucun doute la pire épreuve que j'ai vécue jusqu'à aujourd'hui, ça a été un travail très long. J'ai été allongé tout de suite et perfuser. Tout de suite, j'ai un appareil qui me prenait l'attention toutes les cinq minutes. J'ai mis un bleu énorme au niveau du bras et l'appareil bip quand tu dépasses, quand tu dépasse le 14 9. Qui est le stade de tension au delà duquel on considère que t'es en hypertension.
Donc, au bout d'un moment, je leur ai demandé si on fait enlever le bip parce que de toute façon, j'allais biper pendant des heures et quart. Ce biplace, je l'ai encore dans les oreilles. Je pourrais reproduire le son si j'avais une voix. Si je savais chanter un peu, je pense que je serais capable de le reproduire tellement ce bruit là m'a montré pendant. Pendant des années, on m'a posé la péridurale assez tôt parce qu'en fait, la péridurale fait baisser la tension.
Parce que c'est dangereux quand tu arrives à une tension très élevée, c'est très dangereux. C'est vital, donc on a posé la péridurale et ça, je m'en rappelle. Elle n'a pas marché, on me l'a reposé une fois. Je sais qu'on me laisse reposer une deuxième fois parce que mon mari me l'a dit et parce que c'est écrit dans mon compte rendu d'accouchement. Mais je n'en ai aucun souvenir. J'étais ailleurs. Au bout d'un moment. Ah oui, à 17, 19 de tension.
Tu t'étais ailleurs, quoi? T'es ailleurs? Voilà, j'ai une chronologie avec des petits morceaux de flash. Mais j'étais vraiment dans le vague, surtout cet accouchement. Jusqu'au moment où j'ai eu envie de pousser. Mais un truc. Mais les valeurs venues d'ailleurs une envie de pousser en bas, mais j'ai dit mon mari biplans. Il faut que je pousse. Sage femme arrivée tranquillement à examiner il y a un an le bébé un peu haut, je crois pas.
Elle est repartie et je dis à mon mari Tu vas la chercher, je m'en fous, qu'elle soit là ou pas. Je pousse maintenant, donc il a été la chercher. Elle est revenue. J'ai poussé deux fois et j'avais ma fille dans les bras et là, d'accord.
C'est là que le deuxième drame est arrivé parce que j'ai fait une hémorragie de l'épisiotomie lors de la délivrance de l'épisiotomie. Je le précise bien parce qu'à chaque fois, bien, c'est pas possible. Une CICI? Je vous assure, c'est la première fois que j'entends ça. L'hémorragie de l'épisiotomie.
J'ai saigné beaucoup sur la coupure. D'accord. Et là, je sais qu'on me aménophis sur moi. J'en ai un très vague souvenir. Et là, mon dernier souvenir, c'est que j'ai vu mon mari sortir avec ma fille dans les bras. J'ai vu rentrer dix personnes en blouse blanche. Je suis passé de 21 à 5 detention en l'espace de trois secondes et là, je me suis sentie partir et je me suis dit C'est la fin. Moi, j'ai le souvenir d'une sage femme.
Je revois ses yeux encore qui m'a dit qu'il me mettait déclat. 15es Restez avec vous. Comment vous appelez? C'est quoi le prénom de votre fille? J'étais incapable de lui répondre. Je sais qu'elle m'a dit votre fille va bien et à ce moment là, dans ma tête, j'ai enfin, je dis. Ça s'est passé en trois secondes. Là, en trois secondes, j'ai fait le chemin dans ma tête et je me suis dit Ma fille va bien, j'ai fait mon boulot, ma course, je vais mourir et c'est pas grave.
Oh là! Et après? Je ne sais pas. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Mon souvenir d'après, c'est mon mari avec ma fille dans les bras en train de lui donner un biberon. Mais je ne peux pas dire si c'était un quart d'heure après ou trois heures après.
Je ne sais plus tard quand tu t'es évanouie et ont transfusé.
Qu'est ce qui s'est passé? Oui, alors j'ai été transfusé une première fois. En fait, je n'ai pas été transfusé au départ. Ils m'ont recousu. On est resté en salle de naissance, etc. À un moment, je suis remonté dans ma chambre, mais pareil, je n'ai aucun souvenir de ce transfert là. Je ne sais pas au bout de combien de temps. Quelques heures, parce que voilà mon souvenir. Après, si je suis dans ma chambre, j'ai envie de faire pipi.
Je seul à seul. Pour Kuznets, l'aide soignante me dit C'est pas compliqué. Vous devez vous aller aux toilettes. Madame, je dis basta! Entre la perfusion, le tensiomètre, le truc, le machin, je t'ai branché partout. Ça me paraît un peu compliqué. Donc, elle m'aide à faire passer tout du même côté du lit et me dit Vous y allez! Et elle repart de la chambre. Je vois la porte de la salle de bain et je me dis jamais je n'y arrive.
C'est impossible que je marche jusqu'à là bas. Mais bon, moi, je fais confiance au corps médical. Je suis depuis, j'étais un peu dans la posture. Il y a un petit côté infantilisant quand même dans tout ça ou Bomberman soignante dit faut le faire. Donc, tu le fais. J'ai rassemblé toutes mes forces. Je me suis levé en disant Je vais faire ce qu'elle m'a dit. Mais même si je sais que je vais pas y arriver, je me suis levé.
J'ai fait deux pas et je me suis écroulé. Le médecin est rentré, l'infirmier est entré, la sage femme. Tout le monde est arrivé dans ma chambre. J'ai le souvenir du médecin qui a passé une aide soignante. Ce n'était pas triste. Après, j'imagine qu'ils m'ont remis dans mon lit. T'oublie vous parce que mon souvenir d'après, c'est. J'étais à nouveau en salle de naissance, donc à un moment, j'ai dû redescendre. Je ne sais pas comment on a dû me transfusés.
Je n'en ai aucun souvenir. Donc, mon mari est venu là. J'ai très peu de souvenirs de la journée qui a suivi. Et alors? Ce qui est drôle, c'est que pendant tout ce temps là, je suis incapable de dire où était ma fille. Je sais qu'il y a des moments où elle est à côté de moi, ce que je l'arbois dans son berceau, mais j'en ai quasiment pas de souvenirs. En tout cas, je n'ai pas eu dans mes bras, je ne l'ai pas eue.
Et le pire, enfin, moi, ce que j'ai très mal vécu pour longtemps, c'est que ce n'était pas un sujet, quoi. Moi, j'étais tellement mal qu'on me disait régulièrement des soignants, me disait régulièrement Votre fille va bien. Alors moi, je me dis qu'elle soit sur la nuque avec moi quand il s'est passé une journée. Et puis, 24 heures après, il y a un médecin qui est venu et qui a pris le temps à discuter avec nous qui nous a dit voilà, vos dernières analyses viennent de revenir.
Elles ne sont pas bonnes. Donc on va vous redescende en salle de naissance. On va vous transfusé une nouvelle fois, mais ça sera la dernière parce qu'après, on ne peut plus vous prendre en charge, nous faudrait que vous alliez dans un service d'hématologie dans lequel votre fille ne pourra pas aller. On vous sait qu'une deuxième transfusion et ça sera la dernière dont votre fille va partir en néonataux parce que là, vous pouvez pas la garder avec vous. Et puis on va vous transfusés et on verra demain comment.
Comment sont vos résultats? Et là, je me suis effondré. Parce qu'en fait, j'ai envie que ça s'arrête. J'avais envie que ça s'arrête fin. Moi, je savais que la pré éclampsie, c'était censé se régler quand tu avait mis ton enfant au monde. Ça faisait trois mois que j'ai serré les dents. Là, on était 24 heures après l'accouchement. En fait, c'était toujours pas mieux. Quoi? Et moi, c'était le truc. Mais j'ai envoyé un enfant.
Je sais c'est quoi un moment. Tu retrouves ta brebis, quoi. Et par contre, cette deuxième transfusion où je suis redescendu en salle de naissance, donc c'est marrant. Du coup, je suis passé trois fois en salle de naissance, donc j'ai vu les mêmes équipes sur trois gares différentes. Et quand je suis venu pour cette deuxième transfusion, j'ai revu la sachant que j'avais vu la première fois, qu'il m'avait dit que ce n'est pas elle qui m'a couchée.
Et elle me dit que tout ce que animez mais qu'est ce que vous faites là? Vous a coucheries? Pas. M'enfin, quand même. C'était il y a trente six heures. Un bien joli moment. J'ai accouché entre temps et elle me dit Il est où votre bébé? Je lui dis il en est honnête, mais il a un problème. Je dis non. Il fait quatre kilos tout un an, mais moi, j'en ai marre. Il nous envoie les bébés en néonataux.
Du coup, on les voit jamais ça en match aller chercher votre fille. Puis on l'apprend pendant que vous transpire, on apprend. Avez vous la main à côté de vous? Et puis, comme ça sera avec vous. Et alors? Je ne les remercierai jamais assez. Donc, j'ai été transfusé. J'avais mon bébé dans un bras et mon bébé dans l'autre. Et là, c'était magique comme et c'était génial.
Et c'est vrai, elle a raison. Il n'y avait pas de contre indication. Est ce que tu es tombé à gauche? Oui, finalement, non. Et puis, mon mari était passé voir ma fille dans les automates. Il m'a dit Ça m'a fait bizarre parce qu'on est onna. Dans une maternité de niveau 3, il y a des grands prématurés, il y a des enfants intubé, etc. Et au milieu, une autre fille de 4 kilos toute proche, Trost, tout potelée.
Il me dit remarque que j'ai bien plus de mal à la repérer. Mais ça m'a fait drôle de la voir au milieu des autres rires.
La SARL, c'est donc la seule Shomali, mais elle n'a rien à faire là haut. Je vais vous la chercher. Bougez pas ça, c'est super. Et puis, après la deuxième transfusion, je suis remonté en champ et moi, j'avais. Je voulais allaiter ma fille. J'avais dit que je voulais allaiter. Je t'avoue que depuis 24 heures, ce n'était plus un sujet. Et dans cette deuxième nuit, j'étais toute seule dans ma chambre et une sage femme qui m'a dit Bolin, j'ai regardé votre dossier, tout ça.
J'ai vu que vous aviez envie d'allaiter. Bon, là, ça fait 24 heures qu'elle est au biberon. Est ce que ça, vous vous dirait qu'on voit que vous êtes réveillée elle aussi? Elle a faim. Donc, soit je lui donne un biberon, soit est ce que vous voulez qu'on prenne le temps et qu'on essaye en allaitement? Et je lui ai dit oui. Et la rencontre avec ma fille, elle a été à ce moment là à quoi elle a pris soin instantanément.
Et là, ça a été. Incroyable, incroyable! Wavecom, quoi? Comme quoi c'est merveilleux de se dire que même s'il y en a un accouchement comme toi, bien rocknroll qui qui empêche de faire cette première tétée d'accueil, voilà dans les heures qui suivent. Ça ne veut pas dire qu'il faut renoncer à l'allaitement. La preuve, et c'est oui, c'est finalement le moment là où tu te posey enfants avec ton bébé, sans être trimballés d'une salle à l'autre, a pu vraiment savourer quoi?
Tu étais une jeune maman avec son bébé, quoi? Heureusement que j'ai eu ça parce que c'est vrai que je n'ai pas eu le droit de me lever pendant plusieurs jours. Donc, je ne n'ai pas changé ses couches. Je ne lui ai pas donné son bain pour l'attraper dans son berceau. Je ne pouvais pas le faire toute seule. Que j'appelle quelqu'un qu'il apprenne de son berceau qui me la donne pendant 3 jours. Donc, si je n'avais pas eu ce lien d'allaitement.
Déjà que ça a été un peu long pour construire le lien avec ma fille, etc. Si je n'avais pas eu l'allaitement, j'aurais rien partagé avec elle. Quoi alors?
D'une force parce que tu devais te sentir extrêmement affaibli, après tout ça?
La deuxième transfusion a bien marché, donc je n'ai pas eu besoin d'être transféré dans un autre hôpital. J'ai appris defforts petit à petit. Au bout d'une semaine, je suis sorti, je me suis reposé. Et puis. Et puis la vie a repris un petit à petit. Voilà, j'ai créé ce lien avec ma fille. Et puis. Et puis, j'ai très envie de ressortir, de ressortir de chez moi, de retourner au bureau, de retrouver une vie que j'avais laissé derrière moi depuis des mois.
En fait, oui. Et puis. Et puis, on a fait notre petite vie tous les trois. Oui, et au bout de combien de temps avez vous eu envie de recommencer? Est ce que tu acceptes avec un blanc Didier recourbés? Ou est ce que ton mari a dû se convaincre à moi, mon mari Simon, après?
Si j'étais partante, il serait reparti aussi. Moi, ça m'a pris très longtemps. Moi, je dis à mon mari Moi, j'ai très envie d'avoir un enfant, mais il n'est pas question que je le mette au monde. Donc, c'était compliqué. Moi, pendant très longtemps, l'idée d'être à nouveau enceinte, ça me terrifier.
Je me disais si j'étais décidé sur mon premier accouchement, bien sûr, j'aurais laissé un veuf et une orpheline, mais en même temps, je l'avais pas tellement envisagé. Et puis finalement, ma vie, je n'aurai pas connu. Ça m'aurait pas connu, non? Quelque part, je l'aurais pas manquée et je me disais Est ce que ça vaut maintenant que je connais ma fille et qu'elle me connaît et qu'on est bien? Est ce que ça vaut le coup de prendre le risque de mourir et de la perdre?
Moi, c'était ça mon rapport à l'accouchement et je me demandais est ce qu'un désir d'enfant a pris? Il y a un côté égoïste, quoi? Envie de sauver ta peau? Est ce que mon désir d'enfant, il est plus fort que ma propre envie de vivre? Quoi?
Oui, quand tu concevaient l'accouchement comme un risque à risque de mort. C'est ça, associé, associer le gravier.
Je veux dire, j'en suis sorti une fois de pas jouer avec le feu. Et puis puis je me dis j'ai pas envie de mourir, quoi?
Est ce que tu as fait un travail avec un psy pour te beurrer un peu de ce traumatisme? Pas du tout. Mais c'est là que mon parcours, qui a donné lieu plus tard à Mondon et à mon podcast, a commencé vers que je me suis documenté. Je me suis documenté sur la maternité. J'ai lu, j'ai lu plein de choses, j'ai écouté plein de choses et j'écoutais ton podcast. J'ai écouté, je me suis énormément documenté sur la maternité, sur reconnaitrait médical des choses, sur les States, etc.
Et donc, j'ai fait ce chemin. Ça m'a pris plusieurs années dans mes enfants. 4 ans d'écart. Et puis ma fille est rentrée à l'école. Et puis je me disais c'est jouable. Quoi donc? Un jour, j'ai dit mon mari. OK, c'est bon, je le sens. J'ai arrêté mon la contraception. Je suis tombée enceinte 3 semaines après et j'ai fait une fausse couche que j'ai découverte à la première école de filles. Bon, c'est pas très drôle, mais bon, mais l'appareil?
Je me suis documenté sur le sujet. Statistiquement, c'est quelque chose de Malgré-Tout assez fréquemment. Donc pas de bol, j'étais dans les States où une fois de plus, et je suis tombée enceinte un mois après. Donc là, j'ai beaucoup de mal à me détendre sur le premier trimestre. J'ai été m'inscrire à la maternité, alors compte tenu de mon premier dossier, ils m'ont dit Oula, c'est pas les sages femmes qui ont suivi le professeur Masha. Elle a par contre, j'ai été suivie par un professeur.
C'était pas très drôle parce que cette grossesse a était parfaitement normale et se déroulait parfaitement bien. Donc, lui, il m'a unio. Il m'a quand même dit un jour que franchement, je me demande ce que vous faites avec moi parce que vous avez parfaitement bien wala et que j'aurais dû lui demander de repasser avec les sages femmes. Je sais pas pourquoi je l'ai pas fait. Moi, je suis rentré dans le respect du médecin et de cette image là, mais il m'a dit ça, Beaugendre.
Moi, j'aurais dû dire bah oui. Moi, je suis assez contente que ça se passe bien. Excusez moi que ça vous. Forcément, je suis pas un cas très rigolo, mais bon. Donc ma grossesse, bosser normalement. Pour le coup, j'avais bien envie d'en profiter aussi de mon congé rate. Donc, dès que j'ai pu me faire arrêter, je l'ai fait et je ne me suis pas autant. La première fois, je me dira Faut bosser jusqu'à la fin et tout autant là, j'étais dans un autre état d'esprit.
Donc là, je me suis bien fait des déjeuners en terrasse avec des copines. Je suis à la piscine trois fois par semaine, j'ai fait des boutiques et voilà, j'en ai profité. C'était super.
Et puis en fait, je devais accoucher l'été et moi, je n'avais personne d'en regarder ma fille au milieu de l'été. Moi, on n'a pas. Nos familles étaient pas du tout près de nous et je m'en dit. Mais on va se barrer quand je vais aller accoucher ailleurs, donc alors je suis allé au rendez vous. Je vais voir mon grand professeur à Paris. Je lui ai dit Bon, je voulais vous dire en fait, je pense que je vais aller accoucher à tel endroit.
Il m'a regardé avec des yeux, me dit Mais vous n'avez pas les couches en province, vous rendu compte du risque que vous prenez. Je lui ai dit Vous savez, un gars, il y a des femmes qui accouchent ailleurs qu'à Paris. Je suis dis, mais en fait, est ce que je vais bien? Est ce que mon bébé va bien? Est ce que ma grossesse est normale, médicalement parlant? Il m'a dit oui, mais ce n'est pas le sujet.
Moi, je lui dis si c'est ça le sujet, c'est ça le sujet. Si vous me dites que je suis sur une grossesse à risque et qu'il faut que je sois suivi dans une maternité de niveau 3, je prendrai pas de risque et je prendrai pas le moindre risque, ni pour moi, ni pour mon bébé. Pour le coup, j'ai donné et je le referais pas. Mais si vous me dites que médicalement, il n'y a pas de risque, je lui dis je vais pas faire n'importe quoi.
Êtes dans une malle de niveau 2 pour assurer le coup. Il m'a dit Bon, vous faites comme vous voulez reformant. Ça serait ma femme. Je lui dis conseillerez, vous aurez quand même bien tout le temps de partir en vacances après. Enfin, ne partez pas en vacances, j'allais accoucher ailleurs. C'est quand même différent. Donc je dis bon, d'accord, j'entends, je, j'ai rien dit. Le lendemain, j'ai appelé sa secrétaire. Je dis Vous pouvez me préparer mon dossier parce que je vais changer d'hôpital.
Donc j'ai pris mon dossier sous le bras. J'ai appelé la maternité du coin. J'ai été m'inscrire. Je suis tombée sur une sage femme hyper sympa. J'ai fait une heure et demie de rendez vous, m'a regardé tout mon dossier. Bon ben, elle a pris surtout connaissance de mon dossier, de mon premier accouchement. J'avais tout amené. Elle m'a fait visiter la maternité, les salles de travail. Vraiment super. Comment s'est passée ce deuxième accouchement? Eh bien, par contre, je n'avais pas envie de passer 18h à la maternité.
Donc je m'étais dit Gyver, quand je suis à peu près sûr à accoucher, au bout de combien de temps je suis arriver.
Je suis arrivée à 13 heures et il est vers à 16h30.
Ah oui? Ah bah, ça, c'est ce qu'on appelle un accouchement totalement différent du premier. C'est ça. Je passais mon temps à dire que c'est bon, mais c'est magique.
Mais c'est bon et je disais Mais pourquoi c'est pas toujours comme ça? C'était génial. J'ai eu à nouveau une épisiotomie et la sage femme m'a tout de suite. Et là, j'ai eu mal, très mal sur mon recousu et là, c'était très, très dur et elle me parlait pas et je lui disais abattait, j'ai mal et elle a fini me recoudre et elle m'a dit Je suis désolé, je sais que vous avez fait mal, mais vous commencez à saigner.
Heureusement, parce qu'en fait, avant Pousset, je lui ai dit Je vous préviens, j'ai fait une hémorragie sur les Bisiaux. La première fois, elle m'a dit Ah oui, c'est vrai, je l'ai vu dans votre dossier, mais vous faites bien de me le rappeler et donc a appris qu'elle me recousu ou là, j'ai eu très mal. Elle m'a dit Vous avez bien fait de me le rappeler parce que vous étiez en train de commencer à Acigné.
Heureusement que j'ai été prévenue parce que vous étiez repartie pour faire la même quoi. Elle m'a dit Voilà, je suis désolé. Je vous ai recousu très vite et très serré et je sais que c'est douloureux. Mais mes fins, c'est ce qu'il y avait à faire.
Quoi, là, tout de suite, d'Acta? Bon, donc, à réconcilier quand même avec avec laccouchement?
Oui, alors pas au point d'envisager de revenir en 3ème.
Mais moi, vraiment, j'ai eu ce sentiment, mais qui ne m'a jamais quitté depuis ce jour là, que ma famille était au complet, qu'on était là pour les 4 et Contain, qu'on était au complet. C'est un truc très personnel dont j'ai discuté avec mon mari y a pas longtemps et lui qui lui, vit pas forcément comme ça. Mais moi, ça me fait tout de suite et j'arrive pas à départir de ça. À quoi bon? Et alors?
A quel moment a germé en toi cette idée de donner tes ovocytes après justement avoir ressenti ce sentiment très fort d'être au complet avec tes deux enfants? Comment cette idée est venue en toi, donc?
Je te donne. Comme je le disais, je me suis beaucoup documenté, j'ai lu beaucoup, j'ai écouté beaucoup de choses, j'ai regardé beaucoup de choses sur la maternité, etc. Quand tu t'intéresses à ces sujets là, forcément un moment tentant de parler de PMA, ça a été un faisceau d'éléments. Donc voilà, j'ai continué. En fait, dans cette documentation et dans le cheminement personnel. Un moment, je me suis posé la question de m'engager, d'être militante sur des actions féministes.
Je ne l'ai pas fait parce que je n'ai pas trouvé forcément d'organisme qui me correspondait. Alors ça ne collait pas, répondant plutôt avec mes enfants petits à mon bref. Mais j'étais quand même toujours un peu dans cet univers là, sur un plan personnel. Il y a eu la réforme du mariage pour tous qui a été quelque chose, une étape décisive pour moi. Je ne suis pas homosexuel et je n'ai pas forcément d'homosexuels qui ont mené ce combat là dans mon entourage.
Mais moi, c'est vrai que la Manif pour tous, ça m'a révolté. Ça m'a révolté. Une famille et une papa, c'est un papa, une maman. Ça m'a révolté parce que c'est quelque chose que moi, j'ai. J'ai verbalisé très vite. Après la naissance de ma première fille, j'ai mis un peu de temps à créer le lien avec ma fille et je disais à mon mari. Mais en fait, ce n'est pas de l'avoir mise au monde qui fait de moi sa mère.
Et c'est une phrase que j'ai dit à mon mari. Mais peut être ma fille, elle avait trois semaines ou un mois et ça, j'en reste convaincu. Ce n'est pas parce que je l'ai portée. C'est pas parce que je l'ai mise au monde qu'elle est ma fille. C'est pas ça, être une mère, c'est pas mettre un enfant au monde. C'est pas là que ça se joue. Une famille, c'est des gens qui ont envie d'avoir des enfants et qui tous les jours, les élèves.
J'ai eu aussi une amie très proche qui a suivi un parcours de Perma qui a mis des années avant d'avoir son enfant, alors que moi, à 20 ans, de toutes mes copines, tu m'aurais dit laquelle a le plus envie d'un enfant et qu'elle est faite pour ça? C'est son prénom que j'aurais donné parce que parce qu'elle était faite pour ça, parce qu'elle en avait toujours eu envie. Ça faisait partie de ses tripes et elle a mis des années à avoir un enfant.
Et moi, j'ai trouvé ça injuste, injuste. Je me disais merde quoi? C'est évident qu'elle serait une bonne mère, cette fille là, c'est évident. Mais voilà, c'est tout ce cheminement là. C'est ces étapes là, ces rencontres là, que ce soit des évènements publics ou des évènements plus personnels. Avec mon amie, je me suis dit à un moment ou moi, je vais faire quelque chose. Je vais faire quelque chose. Et alors?
C'est vrai que d'avoir été transfusé aussi, ça, c'est quelque chose que j'ai verbalisé très vite. Alors on pareil culturellement. Le don, ça fait partie de mon éducation, mon entourage. Le don du sang chez nous, ça faisait quelque chose qui était au courant, qui était banal. Donc, j'ai grandi avec ça. Et moi, je n'avais jamais donné mon sang parce que, comme beaucoup de gens, je n'ai pas le temps. C'est contraignant.
C'est à côté de chez moi pour prendre un rendez vous. Je ne vais pas flinguer deux heures pour ça. Donc je n'ai jamais pris le temps de le faire. En fait, quand j'étais transfusé après, je me suis dit Tiens, mais moi aussi, je vais donner en retour. Sauf qu'en fait, quand tu as été transfusé, tu ne peux plus jamais donner ton avis. Ah ouais, ouais. Suite c'est réglementaire d'une réglementation qui a été mis en place suite à l'affaire du sang contaminé.
En fait, tous les autres éléments. À un moment, je me suis dit Bah moi, je vais donner quelque chose en retour parce que moi, si quelqu'un ne veut pas donner son sang, je n'aurais pas été transfusé. Si j'avais pas été transfusé, je n'aurais pas survécu. Donc, je voulais donner en retour. Je me suis renseigné sur les dons du vivant qui étaient possibles et pas des milliards. Et finalement, le don d'ovocytes, c'était le plus cohérent avec mon parcours personnel de mère.
Avec mes lectures. Avec mes convictions. Avec cette amie. Et donc assez. Assez naturellement, j'en suis arrivé au don d'ovocytes. Je me suis renseigné et il y a bien longtemps déjà, sur le don d'ovocytes. J'avais lu des choses que mes enfants étaient petits, puis je ne savais pas. Quand un nourrisson, tout ça, ça se mélange, c'est compliqué. Ça a fait son chemin. J'ai laissé décanter plusieurs mois, plusieurs années. Et puis un moment, je savais qu'il y avait un âge limite aussi, qui est de 37 ou 38 ans.
Je ne sais plus. Donc, je savais que ça allait approcher. Donc, à un moment, je me suis dit Bon bah, je vais le faire. Voilà. Donc, j'ai dit à mon mari un soir, entre la poire et le fromage. Chérie, je vais donner mes ovocytes! Me dit Vous êtes d'accord?
Si tu veux, tu peux nous raconter justement en quoi cela consiste exactement? Quand on décide de donner ses ovocytes? Vers qui se tourner? Et combien de temps ça met à être fait? Alors, c'est beaucoup plus simple qu'on ne le croit. Il ne faut pas s'en faire une montagne au delà de l'aspect médical. Je dirais sur la procédure. C'est relativement simple, en tout cas pas moi. Je trouve ça pas compliqué, donc il faut aller sur le site du Sico.
C'est aussi hotesses. C'est un acronyme. Je sais plus ce qu'il veut dire, mais c'est un centre, c'est un centre spécialisé. Il y en a un dans chaque région de France. Donc, c'est plus ou moins loin de chez toi. Selon vous, habite moi? Dans mon cas, j'avais une bonne heure de voiture pour y aller. Tu vas sur le site, tu remplis le formulaire, tu dis je suis intéressé pour être donneuse d'ovocyte, tu remplis le petit formulaire.
Et puis, un jour, on te rappelle. Moi, on m'a contacté par téléphone. On m'a expliqué un peu la procédure. Et puis, on m'a envoyé un premier questionnaire par mail qui sert à faire le tri ou on demande statut des enfants si tu a des antécédents de pathologie maladie génétique dans ta famille. Donc, c'est un dossier à remplir qui fait 3 4 pages, qui permet de faire un premier tri. Donc, tu le renvoie si ce dossier là est validé par le comité en rappel.
Et là, un premier rendez vous physique dans le centre. Le premier rendez vous. Comme moi, j'habitais un petit peu loin. J'ai fait tous les rendez vous sur une journée. Donc tu vois le professeur. Enfin, tu vois le médecin. Tu vois bien le biologiste, le médecin généticien qui en ensemble de questionnaires. Tu fais aussi des prises de sang parce qu'en fait, on fait un caryotype génétique en analyse. Voilà, ce n'est pas porteur de maladies génétiques.
L'idée, c'est quand même d'essayer de permettre d'avoir un enfant en bonne santé ou aux couples est en attente, évidemment. Et puis tu rencontres une psychologue et Fromanger rencontre une psychologue. Je crois que c'est obligatoire. Donc, tu rencontres tout ce petit monde, tu discute. C'est super. J'ai adoré cette journée. Tu rencontres des gens. Ouais, c'est bien. Tu tu rencontres des gens qui sont passionnés. Les Marcet, essentiellement des femmes. Ou en tout cas, là où j'étais.
Je pense que quand on est médecin, qu'on est gynécologue ou qu'on est biologiste et qu'on fait le choix de travailler dans ce genre de centres, c'est parce qu'on est engagé. Moi, la professeure qui m'a suivie, c'est une femme qui est militante et qui ne s'en cache pas et qui me l'a dit. Voilà. Et en plus, elle est donneuse. T'es accueilli comme le messie. Il en manque tellement des donneuses en France que quand tu viens comme ça de façon spontanée, tout le monde déroule.
Le tapis rouge était aux petits soins. Donc moi, on a passé deux heures dans son bureau à discuter de la PM, du pourquoi, du comment et des chiffres. Elle te fait des petits chemins, c'est génial. Moi qui suis passionnée de ces sujets là et qui me documente beaucoup. Franchement, c'était une journée géniale avec la psychologue Gilbert aussi. Voilà.
Avec la biologie, tu es sûr d'agir pour toutes ces causes qui me tenait à coeur de sentir utile, c'est ça.
Avec la psychologue, on a discuté de ces Coyle le désir d'enfant par des conversations qui sont passionnantes, quoi. Et puis alors, toute la journée, on dit merci. C'est formidable ce que vous faites. Très égoïstement, il n'y a pas tant de fois de salon Tali où on te dit dix fois dans la journée que tu es quelqu'un de formidable.
Le dire, c'est eux booste l'ego, c'est ça.
C'était génial. Et puis donc, à partir de là, ils voient un peu quelles sont les dates dont on signe puisque effectivement, les ovocytes sont prélevés au moment de l'ovulation. Ça va sans dire. En fait, tu le fais au moment où ça t'arrange. Donc voilà, il analyse aussi. T'as réservé aux vocifèrent. Donc, a priori, moi, tout était ouvert, mon caryotype était ouvert, etc. Et donc, elle m'a dit Voilà, votre ovulation, c'est à peu près telle date était là.
Donc on commencera la stimulation entre telle date et telle date. Mais vous choisissez votre moi. Donc, au départ, ça devait être sur un mois qu'on avait convenu ensemble. Finalement, j'avais un gros gros pic d'activité au boulot. Tout ça, ça maranger pas. Donc, j'ai décalé, pris les vacances. Le truc? Le machin. Donc dire moi, j'ai décalé de 6 mois, mais parce que je l'ai fait un moment, ça maranger. Mais il y a aucun problème.
Tu décides donc la stimulation. C'est là où c'est effectivement un peu contraignant. T'as des injections d'hormones à faire à heure fixe tous les jours. Donc, soit tu fais toi même, soit tu le fait faire par un infirmier. Moi, je les ai fait faire. Voilà, ça dure 10, 15 jours selon. Comment tu réagis? Qu'il hésitait plus ou moins, feignant de l'ovocyte? Voilà.
Et puis le dosage. Et puis tous les 48, tous les 3, non, 3, 2 ou 3 fois par semaine, tu as une prise de sang à faire dans un laboratoire et les laboratoires sont fermés. Les résultats sont envoyés au centre et en fonction de tes résultats, on ajuste le dosage. Et voilà. Et quand ils estiment que t'es arrivé à maturation des ovocytes était proche de l'ovulation. Sitôt lu, sitôt vu, c'est trop tard. Donc, quand on a commencé à maturation et avant, on en fait, on fait une deuxième piqûre qui stoppe l'ovulation et on fait une dernière piqûre.
C'est 21 ou 24 heures avant l'ovulation. Donc là, c'est une piqûre qui peut avoir lieu un peu tard dans la nuit, qui déclenche l'ovulation. Comme ça, on sait à peu près à leur prix à quel moment tu vas au violet pour qu'on te fasse la ponction.
Oui, c'est très précis, quoi. Tu dis que c'est à l'heure près. On peut voir le moment odio Jules César. D'accord, et alors? Faute d'argent injecté, cette dernière? Pour provoquer l'ovulation, il faut foncer à l'hôpital et le lendemain, tu pars donc fouettent à 6 ou 7 heures du matin à l'hôpital, au centre. Là, on te donne un petit Lexomil, un petit. Un petit truc pour détendre quoi? Moi, je te boishardy ici, mais alors là?
J'étais au royaume des Bisounours, c'était le bonheur absolu. Elle m'avait dit ça peut être un peu long. On s'en fout. Moi, je me suis allongée, je dors. Je n'ai rien vu. Tu croises personne.
T'es dans un couloir où personne. Parce que c'est vrai que les fois où je suis leur rendez vous. Tu tu croises un peu des couples, des femmes. C'est vrai que c'est particulier parce que tu te doutes que les gens qui sont là sont dans des parcours de PMA, que ce n'est pas forcément simple qu'ils attendent, etc. Et toi, tu viens avec un projet qui est complètement différent. Donc, les gens ne savent pas quand tu te regardent en chiens de faïence dans la salle d'attente.
Ils ne le savent pas, mais toi, tu le sais, c'est particulier, c'est vrai. Par contre, le jour de la ponction, j'ai croisé personne.
Et puis aussi parce qu'il y a cette question de l'anonymat, du don et donc à la fois, j'imagine, assez motivant quelque part pour toi, de croiser ces couples en difficulté et te dire que bon bah, même si ce n'est pas écrit sur ton front, tu es donneuse d'ovocytes. Mais voilà que toi, tu sais que là dessus, tu as agis pour leur permettre de vivre eux aussi une maternité.
Une parentalité, quoi. Ouais, c'est marrant, c'est marrant comme situation. Franchement, c'est très tais toi dans ta tête, t'es là. Moi, si vous saviez pourquoi je suis là. Franchement. Et ça, c'est trop. Ouassénan, c'est chouette. Après, il faut savoir que ces centres sont souvent un peu à l'écart des hôpitaux, etc. Moi, c'est une conversion de jouer avec les médecins là bas parce que ça reste encore aujourd'hui un sujet un peu tabou en France.
Un gaillard a des gens qui sont contre le don de gamètes en général, même si aujourd'hui, le don de sperme, on en parle un peu plus facilement. Le don d'ovocytes, ça reste très rare et très peu connu, donc ça reste malgré tout des activités assez discrète. Donc, en fait, tu pousse pas la porte d'un centre de ce type là sans une bonne raison. Que ce soit parce que tu es dans un parcours de PMA ou parce que tu veux donner un don d'ovocytes.
Et donc, il y a une espèce d'ambiance et l'atmosphère très particulière et très bienveillante et qui est touchant. Enfin, moi, je trouve ça touchant et tous les gens que j'ai rencontrés, à qui j'ai discuté sont des gens incroyables, incroyables. Après, tu passes à la ponction, donc la ponction, c'est dans une salle. Bon bah, tu vois, tu mets les pieds dans l'étrier, tu. Alors quand tu fais une fille, t'as pas forcément le choix.
Enfin, ça dépend, etc. Là, j'avais le choix de l'anesthésie générale ou l'anesthésie locale. Moi, j'ai fait le choix de l'anesthésie locale, ce que je n'avais pas envie d'être endormi, de me réveiller, voilà le réveil d'anesthésie. Même si aujourd'hui on fait de l'anesthésie, beaucoupplus l'a été beaucoup plus facile Transrail beaucoup plus facilement qu'à l'époque de nos grands mères. Moi, je me disais quand même t'as accouché deux fois, bien supporté une ponction de moins de 5 minutes.
Et puis, je sais pas que je manque d'être là, quoi? D'être consciente et d'être présente, donc? Franchement, voilà ce qui est sédatif et donc antidouleur. On est un peu shooté. Il demande si t'en veux plus, comment ça va, comment tu réagis. Je crois que ça va aller. Je suis monté sur la table, j'ai mis les pieds dans l'étrier. Ils m'ont mis une petite musique d'ambiance, de relaxation. J'ai respiré comme pour les contractions.
J'ai dû respirer deux fois, puis c'était terminé. Je n'ai rien senti, mais rien. Ah oui, d'accord, rien du tout. Rien du tout.
Alors, je sais qu'il y a des femmes parce qu'alors, ils sont hyper précoces, surtout dans la gestion de la douleur. Déjà, quand une donneuse. C'est vrai qu'ils prennent soin de toi. J'imagine qu'ils prennent soin de toutes les femmes qui ne sont pas encore perma, qui font des filles. Mais quand tu une donneuse, ils prennent particulièrement soin de toi. Et donc, surtout, ils veulent pas que t'es mal. Déjà, au niveau de la stimulation moins stimulée que pour une fille parce qu'ils veulent écarter absolument le risque de stimulation ovarienne.
Donc, j'ai quand même moins stimulaient. Et au niveau de la ponction, il est pas question. La moindre douleur dit c'est pour eux. C'est un truc fondamental. Il n'est pas question que tu souffres alors que t'es dans une démarche de don. Moi, je n'ai rien senti. Vraiment, ça dure.
Dans cette envie, on a envie de rire demain.
Oui, je suis trop vieille, mais toujours parce que là, il y a des centaines de couples qui attendent le manque de donneurs et de donneuses surtout. Donc, je n'ai rien senti.
Je suis revenu dans ma chambre, j'ai dormi encore 3 4 heures, puis je suis reparti comme j'étais venu. Voilà.
Tu sais combien d'ovocytes ont prélevé? Non, ils te disent pas le nombre. Je ne l'ai pas demandé et j'ai pas envie de le 5. Ce que je suis ici? Je sais que c'est forcément ça. Ça se passe de façon régionale. Généralement, ce qu'il faut savoir aussi, c'est que, comme beaucoup, on manque beaucoup de donneuses en France. On peut sponsoriser des donneuses. Ce que moi, je ne l'ai pas fait. C'est à dire que pour promouvoir le don d'ovocytes, qui reste quand même un sujet peu abordé en France, la réflexion a été de se dire on va s'appuyer sur les couples qui sont en attente parce que c'est finalement eux les mieux placés pour en parler.
Donc, si tu peux te présenter en tant que donneuse en disant je viens de la part de couples de ce couple, untel, mais il faut que tu le fasse dans la région où ce couple est en attente. Par exemple, si t'as des amis qui sont en attente d'un don à Marseille et que toi, tu habites à Lille, il faut que tu ailles faire un don à Marseille.
Léthargiques, Latrèche ou beste dans la région, ils sont donnés aux couples en attente dans la région.
Oui, l'ovocyte, c'est meilleur frais a priori. Mais oui, bien sûr.
Donc, il ne faut pas trop qui voyage. Quoi résister, ça?
Et donc, tu peux sponsoriser comme ça des gens.
C'est toi qui sponsorise ou c'est eux qui te sponsorise, c'est toi qui fais toi, tu dis tu arrives, tu dis moi, je suis donneuse. Je viens de la part de tel couple, donc tu fais ton don d'ovocytes. Et ce couple là.
En parallèle, remontre dans la liste d'attente, galvanisait. Ça s'est fait pour que les gens qui sont en attente en parlent autour d'eux et recrutent des donneuses.
Et oui, bien sûr. Donc toi, par contre, tu ne venait pas de la part d'un couple. Tu voulais vraiment spon? Oui, et ça, c'est encore plus rare.
Moi, ça me gênait un peu cette idée là. Et puis, je connaissais pas forcément de gens qui étaient à ce moment là dans ce parcours là, qui étaient en attente de dons. C'est quand même pas un parcours de PMA classique non plus. Et puis, et puis ça va aller bien comme ça.
Et là, depuis que tu as fait cet acte de don. Bon, là dessus, témoigne aujourd'hui. Mais j'imagine que tu en parle autour de toi. Est ce que tu fais la promotion, justement, du don d'ovocytes afin que de plus en plus de femmes fassent la même chose que toi? J'ai converti personne parce que pour moi, ça doit quand même rester quelque chose de personnel. Alors, après un mois, c'est aussi une question d'âge. Je n'ai pas forcément d'ami très jeune ou externe dans mon entourage.
J'en parle quand l'occasion se présente et quand on aborde ce sujet là, j'en parle librement. Après, je suis pas forcément non plus dans une démarche militante et de conviction. Moi, c'est un chemin très personnel et je me dis que c'est comme ça que ça doit être pour les autres. Je suis peut être un peu rêveuse, mais j'en ai beaucoup parlé quand je l'ai fait puisque forcément, Batter dedans a des absents. Les rendez vous médicaux, etc.
Donc lefaux, moi, j'étais à l'aise avec ça. Il y a des gens que ça génère de se dire mais tu vas avoir faim. Moi, on m'a déjà dit Mais tu vas avoir un autre enfant ailleurs sans le savoir. Mais ça, cette phrase là, ça, ça me dépasse. C'est pas mon enfant. Déjà, déjà, c'est pas sûr que ça aboutisse puisqu'entre le nombre de vos sites qu'on prélève la fécondation in vitro. L'implantation, c'était que le taux de succès est très faible, il n'y a pas tant d'enfants que ça parents qui naissent de noms de réussite, donc la probabilité qu'un enfant soigné.
Franchement, c'est tout ce que je souhaite, mais c'est Vallecas des gens. Et puis, en plus, c'est pas mon enfant, c'est pas mon enfant, mais pas du tout. Moi, j'ai jamais. C'est peut être très bête, mais moi, tout au long de ce parcours, je n'ai jamais pensé à l'enfant qui allait naître. Ce n'est pas mon sujet, ce n'est pas mon sujet, c'est pas mon projet, c'est pas ma vie. Moi, si j'avais eu un enfant, si j'avais eu, si mon objectif, ça avait été la naissance d'un enfant.
J'en aurais eu un troisième. Moi, mon objectif avec le don, c'était autre chose. Mon objectif premier est le seul et l'unique, c'était de permettre à une femme de devenir mère. Parce que. Parce que ça y est, il y a que le don d'ovocytes, parce que cette femme là et que le don d'ovocytes lui permettait ça. Je trouve que de faire ce cadeau là à une autre femme. C'est la seule chose qui m'a animé de me dire que peut être une femme est devenue mère un peu grâce à moi.
C'est si énorme comme je suis. Je suis un peu émue. Mais je, c'est ce que tu dis. Oui, c'est effectivement, peu importe qu'un enfant soit né ou pas. Mais j'espère vraiment qu'une femme est devenue mère et qu'il l'a voulu. Parce que pour ce faire, un parcours de PME, avoir recours à un don d'ovocytes, c'est un parcours du combattant. Donc c'est forcément une femme qui l'a voulu, cette enfant et moi. Si j'ai pu lui permettre Sarbanes, ben j'ai atteint un de mes objectifs de vie.
Quoi, donc? Voilà ce que je disais par rapport à ma maternité, ce don après mon podcast, qui est aussi un peu en faveur des femmes, c'est un cheminement. Ça a été une étape importante. Après, je n'en parle pas tous les jours et tu tourne la page. Parce qu'après, ta vie reprend, etc. Forcément, j'y ai pensé trois mois après où je me suis dit. Peut être qu'elle est à sa première écoute. Puis après, j'ai pensé à 9 fois en me disant malade.
Peut être qu'elle est en train de pousser. J'espère que c'est super, oui. Et puis après, tu penses le? Tu peux pas. Moi, j'y pense rarement. Et encore que c'est quelque chose qui fait partie de toi, qui te constitue effectivement, qui fait de toi la femme et la mère que tu es aujourd'hui et c'est merveilleux de pouvoir nous transmettre ce chemin là aujourd'hui parce que je pense qu'il y a très peu de très peu de femmes qui ont cette conscience là.
On peut donner ses ovocytes de manière assez simple, finalement. En France, je sais qu'après l'épisode justement que j'avais fait avec Agates sur le don d'ovocytes, j'avais reçu plein de messages de nanas qui me disaient mes enfants, mais c'est dingue. Pourquoi? Pourquoi il n'y a pas plus de donneuses en France? Oui, il y a plein de mamans qui, qui qui nous mènent, qui ont manifesté. L'envie d'être donneuse pour aider. Voilà aider d'autres couples, d'autres femmes.
Mais en fait assez peu abscon et. Je ne sais pas pourquoi c'est une culturellement pas du tout dans les mœurs. Voilà une question de culture. C'est vrai que ça prend un peu de temps à la ponction externe. Ça peut servir. Ça prend deux semaines de ta vie, quoi? Ben c'est ça, ça s'organise. Pas plus dur que d'organiser des vacances, quoi. Tu reviens un moment dans les voiles? C'est une question d'échelle et de convictions.
Mais non, ce n'est pas si compliqué que ça. L'épisode Magatte? Effectivement, il a forcément beaucoup touché parce que parce que je me suis dit moi, j'espère que osseuse, aller aussi cool qu'elle est aussi et aussi aussi heureuse, aussi épanoui qu'elle soit réellement.
Voilà, voilà. Vraiment, ça m'a touché beaucoup. Et après, c'est réglé. Moi, quand j'ai fait mon dont, je me suis beaucoup documenté. Encore une fois, les témoignages de receveuse, il y en a quelques uns. Pas tant que ça. Mais il y a quelques ressources qui existent. Mais des témoignages de donneurs, il y en a pas.
Mais ce qui est fou, tu vois, c'est qu'aujourd'hui, quand on parle de don d'ovocytes, on pense tout de suite. Étrange, mais on pense tout de suite don d'ovocytes en Espagne, don d'ovocytes au Danemark. Voilà le tout site sur le territoire français et quand même assez assez rare.
Aujourd'hui, le don d'ovocytes est réservé à une catégorie de femmes très limitées en France. Il faut avoir une raison médicale, donc une ménopause précoce, ou alors avoir suivi un traitement de chimiothérapie à 20ans qui fait que tu n'as plus d'ovocytes. Ou alors c'est des cas médicaux très précis. Donc, il y a beaucoup de couples en attente et c'est tout l'enjeu du débat actuellement et du report de la PMA pour toutes. De pouvoir ouvrir le don d'ovocytes à des femmes célibataires, à des femmes, des couples de femmes.
Et l'élargissement de la PMA, donc de l'accès au don d'ovocytes? C'est bien moi, je suis complètement pour. Mais va falloir élargir aussi le nombre de donneuses. C'est ça ce qu'il faut quand même. Ce qui est important de dire, c'est que tous les frais médicaux sont pris en charge, que les frais de transport, même pour aller faire ta prise de sang, etc. Tout est remboursé. Donc, il faut avancer. Moi, j'ai avancé, j'ai été remboursée, mais on a la possibilité d'avoir une suite.
Si tu ne peux pas faire l'avance financièrement, on peut te donner de l'argent en avance. De faire une avance de frais. En France, le don n'est pas rémunéré, par exemple, contrairement à l'Espagne, mais ça ne coûte rien. Moi, de toute façon, je n'aurais pas voulu. Je voulais pas. Je n'aurais pas voulu être rémunéré pour ça. Ça n'allait pas dans ma philosophie, dans ma démarche. Raison pour laquelle je faisais, ce n'était pas le but et ça morigéner.
Donc ça me allait bien comme ça. Mais ça ne coûte rien quand même le dire. Tu es, tu peux être en retard en arrêts de travail pour l'intégralité de ton pendant l'intégralité de ton parcours qui peut durer 10, 15 jours, 3 semaines. Tu peux être arrêté autant que tu veux. Moi, j'ai fait le choix de m'arrêter parce que c'était compatible avec mon boulot. Puis moi, je l'ai dit, je l'ai dit à mon employeur, je l'ai dit à ma famille, j'avais pas de soucis avec ça.
J'avais rien à cacher, mais si on n'a pas envie que ça se sache. C'est tout à fait possible. On s'arrête 15 jours, trois semaines et c'est réglé. Il faut savoir que quand on est marié, le conjoint doit signer une autorisation. Ça, c'est un truc que je ne savais pas, qu'il me fait un peu drôle quand même. Ce qu'il faut avoir en tête, c'est que quelque part, peut être que quelque part en France, il y a un enfant qui porte mon patrimoine génétique.
La conséquence, la plus belle conséquence du don, c'est ça. Moins de je ne me serais pas vu le faire sans lui en parler. Après, si on m'a dit je suis fermement contre. Non, mais en fait, on n'aurait pas pu se produire parce que c'est tous mes convictions. C'est la personne que juif. S'il avait dit je suis contre. En fait, c'est qu'on avait d'autres problèmes à régler quoi que celui là.
Et une dernière précision le coup. J'ai oublié de dire pour élargir même le nombre de donneuses. Aujourd'hui, on a la possibilité, quand on est donneuse, de faire congeler les ovocytes qui ont été prélevés en vue d'une grossesse future. Il y a ce dispositif qui a été mis en place pour inciter les femmes à donner. Donc, ça peut être aussi un moyen. Quelqu'un qui a 25, 30 ans, qui n'a pas forcément d'enfant. Elle fait un don d'ovocytes et en gros, il y en a autant qui sont donnés.
Et tant qu'ils sont conservés, j'en conviens, c'est très intéressant, ça. Bah, tu fais d'une pierre deux coups, c'est ça. Moi, je ne l'ai pas fait parce que j'ai pas envie d'avoir un troisième enfant. Et puis voilà, ce n'est pas un projet, mais ça peut ça. C'est un levier d'incitation au don d'ovocytes. Ah oui, carrément. Effectivement, c'est bon à savoir. Bon, écoute, on est encore dans un dans un moment politique où tout ça n'a pas été statué.
Malheureusement, elle est encore assez floue. Donc bon, on n'est pas là pour faire du prosélytisme ni de la politique, même si c'est vraiment difficile de faire autrement. En tout cas, moi, je salue, je salue ton geste est ta démarche et sa formidable que tu ait été au bout de ce projet. Et c'est vrai que j'espère que ça incitera des auditrices à faire de même. Merci, merci. Je suis ravi d'avoir pu témoigner de ça, je pense que si ça peut inciter des femmes à donner, évidemment, c'est formidable.
Après, je pense qu'il faut que ça reste une démarche personnelle et réfléchie et je ne suis pas sûr qu'on choisisse de donner ou pas. Je ne juge pas ça vraiment aucun souci avec ça. Il faut quand même y réfléchir et être en paix avec ce don là. Avant, pendant et après. En tout cas, je pense que la minimax qui serait pas mal, c'est que le discours évolue sur la prise de conscience, le fait que ce soit peut être moins tabou et que c'est un des moyens parmi mille autres de permettre à des couples d'accéder à des personnes seules, d'accéder à la parentalité et que vous voulez que ça soit moins tabou.
Il y a mille et une forme de parentalité est une forme d'être une mère. Il n'y a pas de bonne, il n'y a pas de mauvaises. Et peu importe qu'on ait recours à un don ou pas, qu'on adopte ses enfants ou qu'on les mette au monde. On met toutes des mères et toutes sur le même, sur le même plan. Absolument. Tu sais à quel point je suis d'accord avec toi.
Merci infiniment, Marie, pour ce témoignage très précieux. Je t'embrasse et je te souhaite plein de bonheur avec tes deux enfants et une fille belle dit à vous. Merci beaucoup. Merci. Bah voilà, c'est la fin de cet épisode inspirant, riche d'informations et d'émotions.
Je remercie encore mon mari d'avoir fait la démarche de venir témoigner à mon micro pour que cette pratique soit plus connue de toutes. N'hésitez pas à relayer l'épisode pour qu'il arrive dans un maximum d'oreilles averti et n'hésitez pas non plus à sauter le pas. Si vous aussi vous aviez envie de faire un don d'ovocytes, vous savez maintenant que c'est beaucoup plus simple qu'on pense et que ça peut aider énormément de femmes. On se retrouve lundi prochain pour un nouvel épisode. D'ici là, portez vous bien?
Je vous embrasse. Et puis, bien sûr, langue lèvres.
Tu t'es refait un nid tout seul, waz en.