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Cet épisode a reçu le soutien de Panda Crafts. Vous vous souvenez vous en avait parlé pendant le confinement. Ces activités éducatives et créatives m'avaient sauvé quelques précieux après midi, donc je suis très heureuse de vous en reparler aujourd'hui et de pouvoir vous offrir une petite promo pour la rentrée. Panda Craft, c'est donc un abonnement à des kits adaptés à l'âge de vos enfants et dans chaque enveloppe. Il y a un magazine plus une activité géniale avec à chaque fois un thème différent.

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Mes enfants y sont abonnés depuis longtemps et ils étaient trop contents de découvrir les nouveaux thèmes de l'année, comme les émotions, le squelette ou encore la conquête de l'espace avec l'astronaute Claudie Haigneré. Alors si, comme moi, vous avez parfois du mal à canaliser l'énergie créative de vos enfants abonnés vous surprend d'agrafes Funcom. En plus, je vous offre 15 pour cent sur tous les abonnements avec le code plissent. Merci Panda Crafts. Tu. Bonjour, je suis Clémentine et je vous accueille sur le premier podcast qui vous parle de Maternité autrement.

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Vous entendrez ici des femmes qui vous raconteront leurs expériences de mères sans filtre et sans compromis grâce à leurs récits. Vous serez, je l'espère, rassuré et émerveillé, réconforter et déculpabiliser. Bienvenue dans le merveilleux monde d'une maternité décomplexée. Bienvenue chez BLESSES. Elle m'a écrit un mail il y a quelques mois, dont l'objet était sujet introuvable. Alors forcément, ça m'a intriguée. Elle me demandait si j'avais déjà interviewé des femmes qui, comme elle, ne voyaient pas la maternité ou la grossesse comme la plus belle chose qui soit.

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Elle disait se sentir comme un ovni au milieu des autres mères qui l'entouraient, très éloignées du bonheur familial qu'on lui avait tant vantée. Ces mots étaient pudiques, presque chuchoté. Ils m'ont cueillie et m'ont permis de me poser pas mal de questions. Comment fait on quand l'Épiphanie n'arrive jamais? Comment avouer qu'on se sent étrangère à ce rôle de mère pourtant si convoitée? D'où peut provenir ce sentiment permanent d'illégitimité? Et comment vivre avec tout en supportant la fatigue et les pleurs d'un nouveau né?

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Marie-Caroline a eu sa petite Olivia il y a un peu plus de deux ans et quand nous avons discuté avant l'été, elle allait accoucher de son deuxième bébé. C'est comme si elle avait eu besoin de poser ses bagages avant d'entamer ce nouveau voyage. Alors, on a essayé de comprendre ensemble pourquoi elle avait été hermétique à l'extase maternelle. On a évoqué la sociologue israélienne Orna Odonates, dont le livre Le regret d'être mère a fait grand bruit récemment et dans lequel elle s'est pas mal retrouvée.

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Bref, on a essayé de traiter ce sujet introuvable pour rendre insurmontable, peut être un peu plus surmontable.

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Bonjour Marie-Caroline, bonjour Clémentine. Je suis ravi aujourd'hui qu'on puisse échanger, même à distance. Écoute moi aussi je suis, je suis ravi.

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Alors on va commencer par une petite présentation. Est ce que tu peux me donner ton nom, prénom, ton âge, d'où tu viens, ce que tu fais dans la vie et qui est composé? Ta famille, s'il te plait?

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Je m'appelle Marie-Caroline Roziers. Je suis mariée à Michael Létang depuis août 2014 et on s'est rencontrés à l'autre bout du monde, en Chine, en février 2007. C'est un coup de foudre. On s'est jamais quitté. On a vécu à l'autre bout du monde avant de retourner vivre en France. Et on a eu une petite fille, Olivia, qui a aujourd'hui un peu plus de deux ans. Et j'attends un enfant avec une surprise que je ne connais pas le sexe pour fin août et dans la vie.

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En fait, moi, je suis viticultrice, j'ai une propriété familiale que j'ai repris avec ma sœur en 2014 et ça se passe. Ça se passe très bien. C'est beaucoup de travail, mais c'est une vraie équipe, donc c'est super très avec elle. Et Mickaël est indépendant, ingénieur informatique. Il est très disponible en étant indépendant. Il a des horaires flexibles qui nous arrange beaucoup.

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Génial, donc. On va enfin commencer par le commencement. Raconte moi déjà, toi, de quel genre de famille tu viens et comment est née chez toi ou pas, d'ailleurs, une envie d'enfant.

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Est ce que c'était via ton mec? Voilà comment, comment ça s'est passé?

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Ben moi, je viens d'une famille de trois enfants, un grand frère et une petite sœur.

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J'ai adoré avoir soit ans. On a vécu à la campagne. On s'est toujours éclatés tous les trois. J'ai toujours pense pas à la maternité. C'était quelque chose que je ferais partie de ma vie. Je n'ai jamais dit j'aurais, je n'aurai pas d'enfant. Après, quand on s'est marié, j'ai un peu senti cette pression de se dire OK, maintenant, tu es, tu ne peux pas reculer. En fait, même si je savais quand au fond de moi, j'en avais envie, j'avais cette appréhension de se dire oui ou de la maternité, même si c'est quelque chose de fort.

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Qu'est ce que ça représentait pour toi? C'était trop de responsabilités, trop de pression, justement.

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Moi, j'ai trouvé que c'était beaucoup de pression parce que dictée en couple. Encore plus quand t'es mariée. Alors c'est pourquoi je suis face à cette pression de la société qui est toujours astreinte. Réclamer ta maternité, en fait. Et puis ça, c'est assez difficile à vivre. Moi, j'ai mis du temps à tomber enceinte parce que je pense que, du coup, j'avais un frein aussi psychologique. Et cette attente, en fait, ça me mettait en pression.

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Et moi, je venais d'Europe. Je venais de commencer de reprendre le business avec ma sœur. J'avais et j'avais beaucoup de choses dans la tête. Et cette pression, en plus de me dire OK maintenant, faut que tu fasses un enfant à la fois, je ne me sentais pas prêtre. Prête pardon. Je crois que c'était super dur à gérer et ce n'est pas un truc que j'avais l'intention de construire. J'ai l'impression que c'était quelque chose qu'on m'a imposé.

[00:06:20]

Il fallait que ça arrive.

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Alors, avec ton mari, comment vous parliez? Est ce que vous étiez synchro sur votre vie? Est ce que lui insistait aussi?

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Non, non là dessus. Mika, c'est quelqu'un qui sait très bien respecter, en fait me respecter. Je savais qu'il en avait très envie, mais ce n'est pas pour autant qu'il allait me dire tous les jours Il faut y aller quoi? Y avait. Il n'y avait aucune pression de ce côté. Et il a quatre ans de plus que moi non plus. Il aurait pu me dire Écoute moi, j'ai envie parce que je vois le temps passer et que je n'ai pas envie d'être père.

[00:07:00]

A 40 ans, je n'en sais rien. Tu wamytan jamais, jamais une. De son côté, quoi? Vous aviez quel âge à l'époque, quand vous êtes marié? 30 ans, Saint Louis 34 et moi 30. Qu'est ce que ça représentait pour toi, la maternité?

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Est ce que ça? Quel quel mot? Quelle sensation? Quel sentiment ça inspirait?

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En fait, à la fois. Je trouve ça vraiment très beau de se dire Dieu qu'on a ce pouvoir finalement de vie. La foi, tu te dis mais est ce que je fais? Est ce que moi, je suis capable de gérer ça? Est ce que j'ai les épaules assez solides? Est ce que finalement, je suis une bonne personne? Mais j'ai toujours. J'avais toujours le stress d'être la bonne personne. Est ce que ma personnalité? Le fait que je sois quelqu'un de stressé qui ait besoin d'avancer, est ce que je.

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Est ce que finalement, est ce que ce droit que la vie m'a donné? Est ce que j'en suis suffisamment? Est ce que j'en suis à la hauteur?

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Parce que toi, tu tu t'imagines comment, maman, est ce que tu veux? Tu te projetais parce que souvent prend exemple sur son modèle, son propre modèle de maman ou sur d'autres mères autour de nous, sur nos sœurs. Bon, toi, comment tu t'imagines, maman? Est ce que tu arrivait à être projetée là dedans? Ouais, je me voyais avec des enfants dans les bras.

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J'arrivais à me projeter avec le bébé. Je me voyais me balader, marcher, faire des câlins. J'avais envie de donner de l'amour. J'avais hâte de partager du temps avec cet enfant. En fait, c'est vraiment le moment de l'accouchement où j'ai eu cette vague. En fait, je suis pas du tout capable au départ toute la grossesse. J'ai une grossesse qui s'est super bien passée et l'accouchement. Je voulais un accouchement physiologique pas trop mal passé. J'ai finalement pris la péridurale parce que je n'avais jamais vraiment eu vraiment des contractions énormes et surtout, je n'avais plus aucune.

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Je n'avais pas d'espace entre chaque contraction, donc en fait, je n'arrivais plus du tout à reprendre mes esprits. Il faut être zen pour accoucher. Là, n'arrive plus, n'égalise. C'est juste pour te dire oui. Je l'ai fait à l'aquarium et du coup, j'ai eu un accouchement hyper bien passé. Lorsque j'ai pris la péridurale, je me suis reposé.

[00:09:32]

Elle est arrivée en deux minutes. Franchement, ça s'est bien passé minuit le soir. J'ai accouché vers 3 heures de l'après midi et le soir du drame, j'étais incapable de la toucher ou de la prendre dans mes bras gauche. Mais c'est pas possible. Comment je vais m'en sortir? En fait, ce petit bout trop mignon me fit une trouille. Pas possible, en fait. Je pense pas que je sois capable de gérer, de gérer ça. En fait, j'ai une espèce de vague de vagues dans une tempête où je me suis dit c'est ingérable comme un vide.

[00:10:10]

En fait, si tu regardes ton bébé, tu te dis c'était, il n'y a plus rien. T'as l'impression d'être dans une pièce vide et que tu sais plus quoi faire. Tu ne sais pas où avancer. Tu sais pas où aller, tu sais. Voilà une impuissance terrible.

[00:10:27]

Et ça, c'est un sentiment que tu n'avais pas du tout ressenti pendant la grossesse. Parce que quand tu as appris que finalement, tu étais enceinte, tu dis que ça a mis un peu de temps à arriver. Est ce qu'on peut revenir un peu en arrière à ce moment là? Après, justement, que tu as ressenti cette pression sociale? Tu es finalement tombée enceinte. Là, c'était. Tu t'es réjouie quand même de cette grossesse?

[00:10:53]

Oui, et j'étais ravie. J'étais hyper contente du coup. Et je ne m'attendais pas du tout à réagir comme ça. Une fois que le bébé est arrivé parce que j'étais vraiment très content quand j'ai fait Montès, je me souviens vraiment ont pleuré de joie. J'étais vraiment très contente. J'étais vraiment heureuse et du coup, oui, je ne l'ai pas préparé à cette émotion hyper bizarre de se dire A adoré ta grossesse. Mais alors là, tu ne vas pas gérer du tout, mais alors pas du tout maintenant.

[00:11:22]

Mais le bébé est là.

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Et voilà comment ça s'est traduit du côté resté à la maternité quelques jours, raconte Nocé, ses tout premiers instants avec ta fille.

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Après moi, Michael était tellement à l'aise. Ça m'a vachement aidée à rester dormir avec nous.

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Et globalement, ça se passait bien. Mais j'avais un peu l'impression d'être peut être étrangère à l'action. Je l'ai allaité. On m'a mis un peu de temps en classe. J'avais beaucoup de mal à Twitter. J'avais un je me sentais bien, mais en fait, tu étais, tu dis. Tout le monde a parlé de cet amour débordant que tu dois et c'est une explosion de joie. Moi, j'attendais que cette vague d'émotion deux jours comme toutes les femmes, raconte.

[00:12:18]

M'arrive en faite, alors que moi, je me sentais plutôt. Je me dis quand est ce que cette épiphanie va arriver? En fait? Oui, on est resté cinq jours à la maternité et je me souviens que les journées, j'avais. Je me sentais hyper seule et je me disais tout le temps tu devrais être en train de te réjouir. Ayant fait, je me sentais super seule.

[00:12:40]

Est ce que le personnel soignant a identifié ce sentiment? Est ce que tu as pu en parler? Je ne sais pas. Avec des aides soignantes, avec un médecin, si.

[00:12:54]

Pas du tout. Après des études super. Franchement, c'était très chouette, mais je ne sais pas si c'est à ce moment là si tu veux que moi j'ai identifié mon mal être, en fait. J'ai mis du temps à analyser, à me rendre compte qu'en fait, j'avais du mal à me projeter dans ce rôle de mère, même si Olivia n'a jamais manqué de rien et que je passe énormément de temps avec elle. Et je pense qu'elle le sent puisqu'elle elle est très douce.

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Elle est très câline, donc je pense que si elle avait manqué de sel, elle ne serait pas câline comme elle devrait. Pas autant de bisou. Je pense que je pense qu'elle a rien manqué, mais que moi, par contre, j'ai toujours ce sentiment de passer bien faire de pas être assez l'ADS, pas assez patient de pas. En fait, j'ai un jugement hyper négatif envers moi le fait d'être maman, quoi.

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Et envers tes propres capacités, mais et pourtant choisi de l'allaiter, ce qui est quand même un signe aussi d'une envie de sentir son bébé contre soi, d'être, de lui être indispensable, d'être la seule personne à pouvoir la nourrir. Est ce que ce choix était un choix vraiment éclairé? Est ce que c'était une démarche réfléchie ou est ce que tu as fait ça un peu aussi? Par tradition, par injonction, par pression? J'en sais rien. Ou est ce que c'était vraiment un désir profond d'allaiter?

[00:14:25]

C'était un désir profond. Je savais que je voulais allaiter parce que pour moi, biologiquement, on est faite pour ça et que.

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On est la personne qui peut donner le meilleur. Après coup, il y en a qui n'avaient pas envie. Ça, c'est chacun son affaire. Mais pour moi, c'est hyper important physiologiquement et le meilleur que je puisse apporter, c'est moi qui sait si c'est moi qui lui donne l'allaitement. C'est un signe évident.

[00:14:50]

Et ce que tu suis a pris du plaisir, justement, dans cet allaitement. Qu'est ce que ça a? Qu'est ce que ça a provoqué chez toi? Est ce que ça a procuré desnouveaux sentiment? Est ce que ça t'a aidé?

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Alors moi, j'ai des amis qui ont eu des enfants le moment et qui aimait beaucoup allaiter. Mais moi, je dois dire que j'ai pas trouvé GT1. Je n'avais pas un plaisir à allaiter, mais j'étais contente de le faire. Mais tu dois être contente de l'avoir fait. J'ai allaité cinq mois. C'était plus parce qu'elle a un mois. Il faut la nourrir qu'autre chose.

[00:15:28]

Est ce que tu appréhendaient le retour à la maison? Tu dis que t'es resté cinq jours à la maternité, ce qui est quand même pas mal. Comment tu avais préparé en retour? Est ce que tu étais impatiente? Est ce que tu avais de plus en plus peur? Qu'est ce que tu ressentais?

[00:15:44]

Jeudi soir, il y a eu Mika. Je doit partir. Je ne veux pas partir le vendredi matin, je fais vivement repartent. Quand est ce qu'on sort? J'ai passé une mauvaise nuit. En fait, j'ai besoin de mon espace.

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Il faut comprendre et comprendre la nuit dans la voiture, quand j'arrive. Mon appartement est horrible. Il faisait gris, il pleuvait. Puis je la pose dans sa chambre. Elle dormait comme une bienheureuse et l'a joué, se couchant mieux. Cette nuit là, je lui dis on commence. Qu'est ce qu'on fait? Est ce qu'on a rêvé? Est ce qu'on leur réveille pas. Mais l'inconnu total, si tu veux dire par où commencer? Comment ça va se passer, ce truc là?

[00:16:25]

On est partis pour toute la vie. Là, je ne sais même pas s'il faut que je la touche. L'enlève de son truc. Jamais dans son lit. Les premiers jours, c'était vraiment le. Je pense que pour tout le monde d'ailleurs, c'est cette espèce d'inconnu qui s'ouvre à toi. Tu te dis, mais c'est l'univers qui s'ouvre à moi. Un univers nouveau.

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Est ce que par rapport aux responsabilités, souvent, on sent aussi quand on devient maire. Tout d'un coup, un poids beaucoup plus lourd sur nos épaules. Est ce que tu as ressenti ça aussi de manière très forte?

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Ouais, ouais, c'est chaud, mais franchement, c'est partout que je me mets beaucoup de pression. Donc, du coup, je n'avais la cette pression d'être bien roumaine, cette pression d'être super businesswoman. Est ce que la la viticulture, c'est un métier qui dure?

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Et moi, je m'occupe principalement de la vente. Donc, c'est hyper compétitif. Voilà, j'ai d'énormes objectifs et en plus, dans ma vie privée, j'ai d'énormes objectifs aussi. Ça fait cinq ans qu'on ait zéro déchet. On a fait des couches lavables. Je me mets des pressions sur tous les fronts et du coup, d'avoir ces pressions, ces trois pressions. Là où tu thissen toujours un doigt là dessus, tu essayes d'avancer et à un moment donné, c'est trop bon.

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Alors tu te retrouves avec ce petit couffin au milieu de cette grande chambre. Et alors? Et alors, comment? Comment ça s'est passé après les premiers jours? À trois, là? Ton mec a repris le boulot ou est ce qu'il a pu prendre un peu de temps avec vous? Et toi, comment se sont passées tes premiers pas de maman à la maison?

[00:18:20]

Les premiers qu'un jour, Mickaël avait pris un congé PTT. Là, ça se passait, ça se passait bien. On avait anticipé, on avait fait le plein, on avait cuisiné vachement, on avait tout congelé comme ça. Et pas trop de pas se poser de questions. On avait anticipé manger une copie du Hady ou Prépare toi à manger. L'été passé, elle avait fini dans la salade. La bouffe hyper important, ne faut pas y penser. J'avoue que c'était une très bonne idée.

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Ça s'est bien passé. Et puis, le fait qu'il soit là, c'était très cool. Et après lui, les indépendants travaillent de la maison. J'avoue que ça m'a quand même beaucoup aidé pendant les premiers mois. Et après, avec Olivia, chaque jeu, j'avais très peur de sortir. Au départ, je voulais que le premier mois, on ne fasse pas grand chose. Malheureusement, il y a un mois de mai qu'on est resté beaucoup. Toutes les deux à l'intérieur.

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Et puis après, j'ai commencé à prendre mes premiers pas, à l'emmener deux hors de faire des petites balades dans son dos.

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Alors, qu'est ce que tu ressentais à ce moment là? La quantité toute seule chez toi, est ce que tu arrivait à trouver les bons gestes? Est ce que tu tu continues à dire ça va pas, je vais, je ne vais pas y arriver. Pendant ce temps. Pendant ce premier mois, je ne sais pas si je peux dire ça comme ça, mais à la limite pas légitime du algerienne, du mal encore à m'approprier cet enfant.

[00:19:44]

Même si je donné tout ce qu'il fallait, je me sentais un peu toujours cette solitude en me disant Mais qu'est ce que je fais là, quoi? Comme si t'es un peu dans un monde parallèle que tu observe toi même faire les tâches qu'il faut et que tu regardes ton toi avec ton enfant. Et tu dis donc, étalé sur un tas, de faire les choses. Mais ta tête lié à quoi?

[00:20:11]

Est ce que tu te est triste? Est ce que tu es ce que tu pleurais beaucoup? Est ce que tu a ressenti les Blues?

[00:20:19]

J'avais dû. J'avais pas mal de tristesse. Et c'est marrant parce qu'il y a deux ou trois semaines plus tard, je discutais avec mon frère qu'on aura déjeuné. Il diya le confinement total. Fini le confinement, cette grosse. Je dis oui, j'en suis à +10 et je dis je m'en fais pas trop, je vais les repère assez vite et il me dit que c'est normal qu'on était en dépression après ta grossesse et ensuite avait mis une énorme claque parce que j'ai cherché pas forcément le truc personnel avec mon frère, mais que lui me sorte ça.

[00:20:52]

Mais en fait, ça se trouve. Il a complètement mis le mots sur un truc que je n'ai absolument pas lu, quoi, ni sur le moment.

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Toi t'en n'a pas parlé et personne ne tami sur cette piste.

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Non, parce qu'en fait, j'en ai. Quand mes beaux parents sont venus judaïser, je dis à ma belle mère je gère pas, je n'ai aucune patience et elle me dit non, mais ça va très bien. Moi, je trouve qu'au contraire, tu te prends vraiment le temps, Elma. Elle m'a rassuré parce que moi, je me sentais toujours naze et en fait, elle Amadi. Mais en fait, non. Moi, je suis. Au contraire, je trouve que tu es attentive, que tu prends du temps.

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Chloré? Pas mal. Elle a eu régurgiter énormément éplorés, beaucoup achaler après chaque repas. Après moi, j'ai bien sais.

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Ça surprend certains, ça choque certaines. Mais en fait, moi, quand Olivia écriés je mettais des boules Quiès sans fait et parce que moi, j'avais remarqué en fait les cris de Imitez dans un état de stress énorme.

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Du coup, dès que je mettais des boules de DVD, des s, en fait, on était nerveux me permettait de gérer vachement mieux, en fait. Au départ, on a regardé les gens, mais c'est horrible. Je dis oui, mais en fait, moi, quand je fais ça, ça évite de péter un câble, en fait.

[00:22:19]

Oui, en plus. Même avec des boules Quiès, tu entends toujours. C'est juste que ça atténue parce que c'était un bébé qui pleurait beaucoup.

[00:22:28]

Lisa, elle, pleurait pas mal, lui a parlé du mal à l'estomac. Non que c'était compliqué, mais surtout le soir par le soir, c'était un.

[00:22:38]

Stilo, c'était long. C'était l'eau et m'a pris une fois qu'elle s'endormait. On avait une nuit réveillée deux ou trois, une ou deux fois.

[00:22:47]

Je me rappelle plus trop, mais on arrivait quand même à avoir un sommeil au moins quatre heures d'affilée. Au départ, on dormait vers minuit. Quoi de 2, 2, 8 heures à minuit? Ça pouvait être compliqué?

[00:23:00]

Oui, oui, donc, toute la soirée, quoi.

[00:23:03]

Ça a été une accalmie de deux balles. Et puis ça repartait.

[00:23:10]

Et tu dirais que c'est ça qui était le plus dur. C'était c'était ses pleurs. Qu'est ce que tu as trouvé le plus dur, finalement, pendant cette période? Elle est pleure, c'est dur. Moi, je me souviens une ou deux fois de l'avoir posée dans son lit qu'on m'avait dit Si tu sans tabou tu la pose, tu ferme la porte, tu vas te faire un café, tu vas te faire, tu vas boire quelque chose. Tu respire un grand coup et tu reviens.

[00:23:35]

Et je sais qu'à un moment donné, je n'en pouvais plus. OK, tu poses ton enfant. Tu fermes la porte de cette façon. T'as rien vu arriver dans un endroit et dans son lit, quoi es tu? Tu tu prends le temps de. Oilà de respirer un grand coup et puis de te recentrer quoi? Ça fait deux ou trois fois ou plus? Dans quel état admettait toi parfois?

[00:24:04]

Alleyn? La colère, en fait, parce que tu n'arrives pas à la fois. Tu, tu t'en veux parce que tu veux un enfant qui n'y est pour rien à la fois. Tu sais plus trop, mais en tout cas, tu ne sais pas pour qui elle est, cette colère. Mais moi, je me signum d'être vraiment dans un état de colère en me disant Mais ça marche pas, ça veut pas quoi?

[00:24:25]

Est ce que à certains moments, ta ta traversée l'idée de j'aurais pas dû? C'est une connerie. En fait, on n'aurait pas du bas.

[00:24:39]

Je l'ai pensé. J'ai dû le penser, mais je trouve que maintenant qu'elle a deux ans et qu'on arrive à échanger. J'ai l'impression de retrouver mes copains, un mec qui était jeune papa à l'époque et qui misait un enfant, c'est si cool à partir de 2 ans. Si en fait, je suis comme les papas, maintenant que j'arrive à échanger et à communiquer, je trouve ça plus cool. La maternité, quoi. Avant ça, Kumagai de me dire dans quoi on lancé?

[00:25:12]

C'est pas possible. En fait, c'est insurmontable ce machin. Alors comment ça a évolué?

[00:25:18]

Parce que ça, c'était cette période. Elle a duré combien de temps finalement?

[00:25:25]

Vachement longtemps fait. Tu vois assez quand je t'ai écrit la dernière fois où j'ai lâché mon bac en il qu'il faut, car il faut que j'en parle à quelqu'un ou je me suis dit ou.

[00:25:38]

Tu l'as toujours au fond de toi et le fait de t'avoir écrit, tu vois ça, ça m'a débloqué un truc en me disant OK, en fait, Tami, les mots sur quelque chose qui te pesé depuis un sacré bout de temps. Et du coup, là, je me suis dit et ça a débloqué quelque chose, en fait, d'en parler vraiment ouvertement à quelqu'un. Et du coup, là, ça va mieux, quoi. Mais toi, ça a duré presque deux ans.

[00:26:03]

En fait, en 2 ans, tu n'as jamais été voir quelqu'un pour justement t'aider à verbaliser tout ça.

[00:26:12]

Ben non. En fait, quand j'en parlais, Mikail me disait Mais en fait, on me été trop dur avec toi. Tu regardes Yamani en pleine forme, tout le monde est gentil, elle est bien, tu vois, tu me dis. Mais tout ce que tu fais, c'est bien ce que je devais mal exprimer, en fait. Ce que je ressentais en fait, ce que j'ai exprimé toujours. Le fait que je ne me sentais pas une bonne mère.

[00:26:38]

Ou voilà que je gérais pas comme j'oublie, j'ai aimé. Et du coup, en fait, c'était pas vraiment ça. En fait, c'est C+ qu'il fait que traiter quelque chose de plus profond, quoi.

[00:26:50]

Ouais, c'est ça. Je pense que denvoyer finalement pas les bons signaux. Mais alors, qui était qui était la personne ressource entre guillemets? Qui était ce qu'il y avait quelqu'un à qui tu pouvais justement tout dire? Ce que tu avais dans le coeur et dans le bide, là, parce que tu tu me dis que en écrivant ce mail, t'as eu l'impression de poser tes bagages, mais tu les avais jamais posés avant.

[00:27:16]

Je sais pas si moi même j'avais réussi à poser un diagnostic sur ce qui n'allait pas. Après, j'ai ma copine Claire qui a eu son fils juste avant moi. Quand ça ne va pas, je l'appelle. Je lui dis maintenant mon référent, mon référentes. Elle a la faculté de m'aider à trouver les choses qui ne vont pas me rassurer.

[00:27:42]

Mais je ne sais pas si parrainez voir des Rishi à lui dire, a exprimé en fait comment finalement je me sentais. Parce que c'est difficile à se l'avouer aussi. C'est difficile à exprimer de se dire j'éprouve aucune légitimité. Je ne comprends pas les gens qui s'extasient dans la maternité, les gens qui me parlent des enfants. Ça, ça me gave parce que moi, je trouve pas. Je trouve pas que celle ci soit la plus belle chose au monde.

[00:28:11]

Je trouve que c'est un challenge énorme, mais juste une énorme pression. Donc je trouve que c'est un peu compliqué de parler à quelqu'un ou de ça. Quand tu es même maman et que tu dis OK, je vais peut être pas la froisser parce que c'est un peu dur et c'est dans la tête de quelqu'un.

[00:28:28]

Oui, bien sûr. Et alors, qu'est ce que tu ressentais justement quand tu voyais les autres mamans chez Pas au parc des copines? Assez sur les réseaux sociaux? Qu'est ce que ça te renvoyait? Est ce que tu les admiraient? Est ce que tu les enviaient? Est ce que tu critiquais intérieurement?

[00:28:50]

Alors moi, je me sentais un peu, un peu à ma place. Quant aux amis, je connais bien râler, mais si me retrouver, par exemple, je me suis inscrit sur des groupes de mamans propose un pique nique qui avait été maman.

[00:29:06]

Jamais au secours. Au secours, quoi! Non, non, je ne peux pas aller un truc comme ça.

[00:29:13]

Parce que parce que voir si c'est ces personnes qui s'épanouissent. Je disais mais je me reconnais tellement pas là dedans. Je me sens tellement pas légitime de doute parmi ces femmes. Enfin, pour moi, c'est une évidemment et une image de la maman parfaite que je suis, Kim. Ainsi, c'est de l'appréhension ou de l'oubli. J'avais vraiment une aversion, quoi. Tous ces gens qui font bien la doc, tu fuyais. Finalement, c'est ces occasions. Se retrouver entre Mallon, une fuyais.

[00:29:52]

Oui, enfin, je me dis ça doit être sympa, mais vraiment pas du tout.

[00:29:58]

Et alors, comment a évolué ton regard sur ton, sur ton bébé, ton regard et ton amour? Quel lien tu as tissé avec elle pendant ses premiers mois? Est ce que tu as senti que votre relation a toutes les deux évolué, que vous appreniez à vous connaître?

[00:30:17]

Il y avait des moments vraiment chouette. Je l'apprenez beaucoup avec moi. Je faisais tout avec elle. Je me souviens, j'habitais dans mon lit, puis je lui parlais. Un jour, j'étais, puis jeudi Católica, maman, et là, là, maintenant, faut que tu dors. J'ai mis à côté de moi. Elle a dormi trois heures, j'ai dormi trois heures. Bon, je pense que je pense qu'il y a quand même un lien entre nous deux pour mener bien manger des truites.

[00:30:45]

Je l'ai eu, il y a eu les premiers, les premiers sourires. Ça, je m'en souviens très bien. J'avais quand même un lien fort avec elle, que j'ai des zones, des moments assez noirs. J'avais des crânes et des epifani où je me disais C'est beau tout ça, à quoi c'est dur, mais c'est beau tout ça.

[00:31:07]

Et alors? A quel moment Korem? Tu as eu envie de recommencer? Parce que parce qu'aujourd'hui, on attend un deuxième enfant à. Quel a été le le process Pourtoit pour venir? A retrouvé l'envie, en fait, de redevenir maman une deuxième fois. J'avoue que j'étais un peu angoissée à l'idée. Je sais si j'ai été un peu dans un flou artistique. J'ai envie de dire parce que je ne me sentais pas prête. Et puis finalement, je l'ai fait et j'ai eu un retour de bâton.

[00:31:45]

Et c'est là que je me suis dit non. Mais il y a un truc qui se passe, qui se passe pas bien. Quand j'étais à la fin du monde, quand on a commencé le confinement à la fin de mon premier trimestre et j'étais mal. J'étais mal. J'étais vraiment très mal et je me suis dit Je ne peux pas faire ça. Tu peux pas avoir un second. C'est pas possible et je pense que ça fait ressortir tous ces angoisses mal vécues.

[00:32:08]

J'ai eu la première grossesse et là, je me suis dit non, mais en fait, il y a un truc que t'as pas celui là, y'a un truc que t'as pas, t'as pas mis le doigt dessus. Je me souviens, je n'arrêtais pas de pleurer émotionnellement. J'étais hypersensible et je musi. Mais je ne peux pas faire un second. En fait, je suis enceinte de trois, quatre mois, mais je ne peux pas. Ça a été le déclic.

[00:32:28]

Je me suis dit il faut que tu fasses. Finalement, tu es capable. Mais il y a un truc qui se passe pas bien quelque part.

[00:32:36]

Oui, a peut être une envie de régler justement ce dossier avant. Avant d'accueillir ce deuxième enfant.

[00:32:46]

Et c'est là où j'ai pris un peu. Ou là, je me suis dit Mais en fait, c'est psychologique, quoi? Il faut exprimer, il faut. Il faut que tu prennes un petit peu ce qui s'est passé dans ta tête. Et il faut que tant pas. Et je me souviens que j'ai enfin j'ai. J'en ai parlé à mon mari. J'ai tout lâcher. Je vis en Russie, je dis ça ne va pas et c'est là où je le fais.

[00:33:13]

J'ai été contacté, puis j'ai laissé ce message aux gens. C'est là où j'ai réussi aussi à. À mettre des mots, en fait, le fait de commencer à me dire qu'il y a un problème, il faut que je mette des mots dessus et là, ça m'a vraiment. Oui, ce que je disais, c'est ça m'a enlevé un poids énorme, mais en fait, c'est ça quater. Il y a une angoisse. Il y a eu, il y a eu un souci.

[00:33:36]

Au départ, couchette était terminée, un bagage qui attendait pas et qui t'a pas que cela pourrit la vie. Mais cet a empêché de bas. Peut être aussi de m'épanouir à des moments où j'aurais dû m'épanouir, d'être plus cool avec ma fille, de toujours tout remettre en question ou me sentir toujours nulle. Quoi!

[00:33:57]

Et il est arrivé comment cette deuxième grossesse? Vous en avez parlé avec Mikaël Tut tut. Je ne suis pas avoir pris un contraceptif que d'arrêter ou n'avait pas repris. Marie avait rien. Prix, OK, mais vous, la vigne, vous aviez décidé que c'était le moment pour avoir ce deuxième enfant.

[00:34:15]

Ben moi, je vous disais c'est le moment. En fait, j'étais bien, c'est con, mais tu parles, je suis un bon moment aussi dans le boulot. Parfois, je suis submergé. Pas, mais c'est cool. Si je tombe enceinte, ça serait cool. Mais je me suis dit Tu me connais, ça peut être qu'on ne sait pas quand ça va arriver. Et puis finalement, j'ai même pas fait de test, mais je me dis chancelantes tout ce que je faisais dans ma tête, mais je ne pas faire ça.

[00:34:44]

Je suis enceinte et à un moment donné. Ça faisait 3 4 semaines. Je lui ai dit de faire que je fasse un test. Après moi, j'avais des règles hyper irrégulières. J'incite qui fait 40 jours. Du coup, je pouvais pas vraiment savoir si c'était en comptant les jours entre des dérèglent, espacées ou pas. J'ai fait mon test et j'étais enceinte. C'était cool parce que c'est arrivé sans stress. C'était une bonne nouvelle. Il était bon.

[00:35:12]

Donc là, ce bébé est attendu pour dans quelques mois. Ouais, fin août. D'accord, donc, on ne sait pas si ce sera un petit garçon ou une petite fille. Est ce que ça fait partie d'un process de lâcher prise aussi? Peut être de moins de laisser surprendre, de moins prévoir. Je vais, maman, un peu plus loin. Est ce que tu préfèrerais au fond de toi que ce soit un petit garçon pour ne pas avoir l'impression de reproduire ce qui s'est passé avec Olivia?

[00:35:44]

Ou est ce qu'au contraire, aimerait peut être retenter quelque chose avec une petite fille pour réparer ce qui s'est passé avec Olivia?

[00:35:55]

C'est une très bonne question. Alors je fais la surprise. Autant j'aurais vraiment besoin, pour m'approprier ma première grossesse, de connaître le sexe, autant là j'avais envie de cette surprise, de me dire ce bébé, il faut que je l'accueille comme il vient.

[00:36:13]

Et au fond de moi, j'aimerais bien que ça soit un petit garçon parce que pourra voir les deux autres bâtiments connaître autre chose aussi. Et le seul truc que j'appréhende, ouais, c'est que je me dis j'aimerais être, me suis dit je voudrais pas refaire le même schéma. J'ai un peu peur en me disant Est ce que c'est une idée que je me dis que je ne vais pas donner assez à la première? Je ne pense pas et qu'il ne faut pas lui mettre de pression de mon cul là dessus.

[00:36:42]

Mais ouais, je me dis j'ai envie d'être plus zen. Quoi de profiter vraiment de ce que je sais pas s'il y en aura un troisième? J'ai vraiment envie de me dire que cet enfant là, c'est une surprise et il faudra le prendre comme ça vient. Et puis de se dire je vais faire mieux ou moins bien, c'est juste le vivre.

[00:37:04]

Mais c'est bizarre. C'est effectivement le début du lâcher prise de laisser surprendre par le sexe de cet enfant. C'est déjà un premier pas. Donc, je pense que tu es sur la bonne voie.

[00:37:21]

En tout cas, vraiment, je te le souhaite de tout mon coeur. Et voilà. Juste pour revenir sur cet article de Madame Figaro qui s'appelle dans le titre, j'ai vraiment le regret d'être mère rembourrée. C'est dur comme moi.

[00:37:38]

Voilà, c'est un mot qui est très fort. Et pourtant, toi, en lisant cet article. Et voilà tout ce que disait cette fable. La date qui est la femme qui a écrit un livre sur ça? C'est cette sociologue istr israélienne.

[00:37:58]

Pourtant, toi, tu t'es reconnu là dedans. Même si c'est un mot fort. Est ce qu'il y a quand même un peu de ça chez toi ou pas?

[00:38:09]

Je pense qu'aujourd'hui, non. Maintenant que j'ai mis le doigt sur mon problème, je ne rejette pas. Et du coup, non.

[00:38:19]

Moi, je n'ai pas su tout regret. Je me l'approprie pas du tout. Mais du coup, quand en fait, c'est quand j'ai lu, je lui ai dit je peux comprendre là où elle vient, en fait.

[00:38:29]

Ouais, ouais, ça fait écho. Ça fait écho en toi à certains endroits. Complètement. Et alors, qu'est ce que tu aimerais transmettre aujourd'hui? Et justement, dire à ces femmes qui pourraient ressentir la même chose que toi à la naissance de leur bébé? Qu'est ce que tu a appris aujourd'hui sur tout ça et que tu pourrais être justement à même de dire pour les pour les aider, pour les rassurer, pour les déculpabiliser.

[00:39:03]

Mais je leur dirai que c'est OK, en fait, de ne pas se dire ou je ne suis pas la mère idéale parce que j'ai pas pleuré pendant un quart d'heure quand on m'a posé mon enfant sur le ventre, j'ai pas eu cette épiphanie. 1 C'est l'amour inconditionnel. Cette pression de se dire c'est plus fort que tout. Ben, c'est pas grave si on le ressent pas comme ça. Il y aura d'autres moments, ils vont revenir plus tard. On peut se réjouir aussi quand on a des déconnexions qui sont plus fortes avec le premier regard qu'au départ.

[00:39:39]

Votre enfant, il vous regarde pas? Ça peut être un peu. On peut trouver du réconfort à cette maman quand on a du mal à se sentir maman plus tard, quand on commence à vraiment avoir une interaction avec son enfant. C'est pas grave si on se sent un peu comme une noviny en étant pas débordante d'amour et qu'on est attiré par le côté maternité. Maman passionnelle, quoi.

[00:40:04]

Est ce que tu penses qu'il faut en parler à ses enfants plus tard? Toi, tu lui parle déjà beaucoup, Olivia, mais ce que tu tu exprime vraiment? Tout ça? Est ce que tu penses qu'elle est trop petite? Est ce que tu as l'intention de lui en parler plus tard?

[00:40:20]

Bonne question. Après, je ne sais pas si c'est bien ou mal, mais quand je dis que je pense que j'ai été triste ou tout ça, en tout cas, juste une chose est sûre, c'est que je rackette toujours.

[00:40:30]

J'aime fort ce que pour moi, c'est important qu'elle se sente pas, elle le prenne pas pour elle, en fait. Si on lui parle, c'est bien, mais il ne faut pas que les enfants se sentent coupables de quoi que ce soit.

[00:40:43]

Et ça, t'as l'impression qu'elle le comprend, qu'elle l'a entendue.

[00:40:49]

Ouais, je pense qu'elle n'entend que je t'aime déjà.

[00:40:57]

C'était marrant parce qu'elle l'a dit, maman, ça et là, non. Olivia, elle n'a pas dit Maman ou pas, ton premier, a dit Olivia. Ça, ok. Son père, la plupart du temps. Papa, tu veux dire pourquoi ils attendaient que ça aille? En train de changer de vie?

[00:41:16]

Tu me dis tu dis maman et elle me sort. TAC au tac, maman, je veux dire. Moi, je lui ai jamais rien demandé. T'as fait quoi alors?

[00:41:26]

Qu'elle dise Maman en premier. Ça m'a fait. Ça me fait vachement bien fait parce que je l'ai jamais sollicitée et qu'elle ne dispose d'un aimant. Ça m'a ouais, ça m'a fait. Ça me fait un bien fou. Je m'en souviendrai toute ma vie. Je pense que c'était magique parce que tu. Ça remet un petit peu les choses en place. Non à quoi tu dis wow! Et c'est fort ce qui vient de se passer.

[00:41:56]

Quoi rassurer sur l'amour qu'elle portait? Complètement.

[00:42:02]

Elle, elle ne voit pas tout. Tout, tout. Toute la pression. Mais elle, elle le ressent pas. En tout cas, c'est ça. C'est hyper important parce que autant moi, je me sentir. Mais le temps, c'est hyper important pour moi que c'est Olivia ou que mes enfants ne ressentent pas, même si ils sentent quand on est pas bien. Mais je veux pas que ça transpire sur eux.

[00:42:21]

Ouais, ben écoute. En tout cas, je te sent très vigilante sur tout ça et je pense que je pense que tu as raison. Et je pense que Téhéran au début du chemin, finalement de tous. Toute cette résilience, comme on dit souvent, c'est un mot qu'on emploie souvent.

[00:42:39]

Mais c'est vrai que là, je pense que toi a besoin d'aller vers ce chemin là pour faire ce chemin de résilience, pour accepter en fait tout ce que a vécu tout ce que tu as ressenti et était préparé à une deuxième maternité qui arrive à grands pas. Mais en fait, j'ai l'impression que les verrous, là, se déverrouille finalement tous les uns après les autres. Il suffisait peut être de faire un premier pas. Moi, je te sens, je te sent très lucide et je te sens à la fois très heureuse de recommencer, de recommencer une nouvelle maternité.

[00:43:17]

Je pense qu'elle sera très différente parce que je pense que t'es forte aujourd'hui de plein de choses. Ouais, dis toi déjà que t'as fait un grand pas déjà, en me contactant, en témoignant aujourd'hui, je te remercie encore d'avoir d'avoir pris du temps et d'avoir fait ce chemin là. Vraiment, j'espère que tu vas être forte de tout ça et de cet apprentissage et de cette expérience pour vivre une deuxième maternité plus légère, plus légère, plus sereine, quoi.

[00:43:49]

En tout cas, merci infiniment, Marie-Caroline, d'avoir accepté de témoigner là dessus. Je sais que c'est pas facile, donc je te félicite pour ça.

[00:43:58]

Tu peux être fier de toi. Vraiment? Je te souhaite évidemment plein de bonheur avec ce deuxième bébé qui arrive. J'ai hâte de savoir que ça va être et comment ça va se passer.

[00:44:11]

N'hésite pas à me faire un petit coucou à raconter.

[00:44:14]

Manquiez pas, je n'y manque. C'est pas un immense merci. À toi de m'avoir répondu et de m'avoir donné la parole. Parce que quand tu m'as demandé ces 2 minutes d'exprimer en fait ce que je t'avais écrit, ça m'a. Ça m'a fait un espèce de Wayne. C'est en fait ça a commencé le processus. Ça a été vraiment hyper important pour moi, non merci beaucoup, parce que c'est vrai que ça a commencer aussi grâce à toi, grâce à ton podcast.

[00:44:47]

Qu'est ce que tu fais, quoi?

[00:44:48]

Je suis reconnaissant que ça me touche évidemment beaucoup parce que c'est exactement pour ça que j'ai que j'ai fait ce podcast. Donc c'est le plus beau compliment que tu puisse me faire et c'est la plus belle récompense de tout ce travail. Donc, c'est formidable. Si, si, ça a pu t'aider. Et voilà, vraiment ça, ça me touche énormément. Donc, je te souhaite plein, plein de bonheur, Marie-Caroline, et a très vite, sûrement.

[00:45:25]

Je suis sûr qu'on va se donner des nouvelles. OK, Wedbush Berlingot. Voilà, c'est la fin de cet épisode qui, je l'espère, vous aura plu et vous aura peut être permis de comprendre un peu mieux le ressenti de ces femmes qui ont plus de difficultés que d'autres à se sentir mère. Je remercie encore infiniment Marie-Caroline d'avoir pris son courage à deux mains pour nous raconter tout ça. Pour info, elle a accouché d'un petit Thibault la semaine dernière et le mail qu'elle m'a envoyé pour me l'annoncer disait ceci presque une semaine à quatre.

[00:46:04]

Et je peux dire que revivre une maternité, c'est magique. Je suis transformée et apaisée. Voilà donc tout ça est plutôt prometteur. Quant à nous, on se retrouve lundi prochain pour un nouvel épisode. Bon courage pour cette semaine de rentrée. Je vous embrasse. Et puis, bien sûr, langue lev.