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[00:00:14]

Bonsoir à toutes et à tous, nous attendons vos questions SMS interne, intéressent vos chaussures pour alimenter notre discussion. C'est un peu devenu le rituel du jeudi à un rendez vous avec les Français, avec son lot de cartes, de chiffres, d'annonces et de mesures de restriction cette fois ci. Le rendez vous a été repoussé d'une heure à 19 heures. Le président, jusqu'au bout, prend son temps, le temps de consulter des élus, des scientifiques ou son premier ministre qu'il a vu ce midi.

[00:00:39]

La situation des 18 millions d'habitants d'Ile de France et des Hauts de France tourne au casse tête. Les médecins alertent sur la progression de l'épidémie. Le président s'inquiète lui aussi des conséquences d'un nouveau tour de vis au moment où l'opposition dénonce son pari manqué. Il reste en première ligne seul pour les derniers arbitrages. Avec une bonne nouvelle toutefois aujourd'hui le retour du vaccin Astra Zeneca. Alors, comment le président décide? S'appuie t il réellement sur les élus, sur les régions?

[00:01:08]

Un an après le premier confinement, craint t il que ces nouvelles mesures de restriction ne soient pas acceptées par les Français? Pourquoi Macron hésite? C'est une question. C'est le titre de cette émission avec nous pour en parler ce soir. Bruno Jeudy, vous êtes rédacteur en chef du service politique de Paris-Match. Je rappelle votre édito cette semaine. L'autre urgence de Macron vous vous exprimez sur la sécurité. Nathalie Morey, vous êtes journaliste politique pour le groupe de presse quotidienne régionale Ebra Est Bourgogne Rhône-Alpes.

[00:01:35]

Avec nous ce soir également, Vanessa Schneider. Vous êtes grand reporter au journal Le Monde ainsi que pour Le Mag à la une de votre journal. Aujourd'hui, Macron se résout à de nouvelles restrictions. Nous parviendrons naturellement ce soir. Et enfin, Brice Teinturier, vous êtes directeur général délégué de l'institut de sondage Ipsos. Si ce sera votre dernier baromètre Ipsos Le Point, dans lequel la popularité d'Emmanuel Macron augmente de 6 points pour atteindre atteindre 41 d'opinions favorables, un quasi record.

[00:02:04]

Si nous y reviendrons. Bonsoir à tous les quatre. Bonsoir et merci de participer à ce C dans l'air en direct. Nous avons évoqué toutes les pistes qui sont sur la table. Je rappelle que cette conférence de presse attendue sera à 19 heures. Mais quand même. Bruno Jeudy On se retrouve à chaque fois dans la même situation, et encore plus cette fois ci. On attend la décision présidentielle. C'est l'ensemble du pays, et pas simplement l'Ile de France et les autres Français qui sont suspendus à la décision d'un seul homme.

[00:02:29]

Oui, il y a un côté supplice chinois un peu et il devient très lassant. J'imagine pour les Français qui nous regardent, ceux qui ont été touchés par le Kovy, de ceux qui ne l'ont pas été touché modestement. Aussi, les journalistes qui sont un peu, mais c'est très grave.

[00:02:44]

Ce n'est pas très grave, mais il y a un côté supplice chinois à chaque semaine. Attendre un peu un peu l'oracle que Macron délivre la décision maintenant est souvent transmise par Jean Castex, abonné aux mauvaises nouvelles. Il y a un deal d'ailleurs entre les deux hommes. Peut être pas trop, remarquez, c'est Emmanuel Macron. Depuis le début de l'année, il n'a pas trop pris la parole. C'est qu'au fond, ce sont des décisions régionalisées. C'est plutôt Jean Castex pour les décisions nationales.

[00:03:14]

La dernière fois qu'il a confiné tout le pays au mois de au mois de novembre, c'était Emmanuel Macron qui avait pris la parole. C'est un petit peu la répartition qu'il peut y avoir entre les deux, mais on ne va pas se tromper non plus. C'est lui qui décide, c'est lui qui décide tout. Et comme vous le disiez dans votre introduction, c'est lui qui décide seul. Il y a un côté un peu vertigineux, au bout d'un moment, de se dire que finalement, dans notre 5ème République, plus que jamais, le pouvoir est hyper personnalisé.

[00:03:40]

Et cette crise sanitaire, finalement, donne le sentiment de plus en plus d'être géré par un seul homme, ce qui peut parfois. On a vu le 29 janvier, quand il a décidé de ne pas confiner, ne pas faire ce confinement préventif, comme lui demandait son conseil scientifique. Ça a plutôt été applaudi par une grande partie de la population, lassés par le confinement. Déjà deux gros confinement. Ça pose aussi une question aujourd'hui. On est six semaines plus tard.

[00:04:09]

La crise sanitaire continue de progresser, même de galoper dans certaines régions de France, d'Ile de France. Et on voit qu'il y a quand même une fracture très forte maintenant avec le monde scientifique, et ça, sur la durée. Ça peut quand même être inquiétant parce que, au fond, le président n'est pas un médecin, même s'il est issu d'une famille de médecins. Alors, il faut prendre en compte beaucoup d'éléments, pas seulement sanitaires. Mais moi, je retiens que son principal collaborateur, Alexis Colleur, nous disait il y a quelques semaines dans une réunion avec quelques journalistes, que ne prendrait jamais le risque de la saturation des hôpitaux et des services de réanimation.

[00:04:50]

Or, aujourd'hui, j'ai le sentiment qu'on n'en est pas très, très loin. Pour l'Ile de France, il y a une mini marge qui reste. Mais là, c'est quand même un peu au bout du bout.

[00:04:58]

Alors, Vanessa Schneider, on a l'impression que personne ne sait rien, y compris même au sein même du gouvernement. C'est à dire quand on voit le président, on avait quelques images du président qui va voir des médecins. C'était le cas hier. Il était en déplacement à l'hôpital. POISSY On sait qu'il a vu son premier ministre, mais on sait aussi que au sein même du gouvernement, ils attendent comme nous de savoir de quel côté le président va trancher.

[00:05:23]

C'est un fonctionnement normal dans une situation de pandémie. C'est un fonctionnement qui est pas normal, mais qui est assez habituel du président Makro, qui n'était pas forcément des anciens présidents. Pour illustrer ce que vous venez de dire, on l'a vu ce week end avec le vaccin à AstraZeneca, où le premier ministre Jean Castex nous explique dimanche que la trace d'un scan pose absolument aucun problème. Et le lendemain, décision est prise par le président de l'interrompre jusqu'à ce qu'il soit probablement remis en circulation très vite suite à la décision de ce soir de l'Europe.

[00:06:06]

Le premier ministre lui même, visiblement, n'était pas au courant de ce qu'Emmanuel Macron pensait de la question. Autre exemple comme ça peuvent se multiplier. Un autre exemple qui nous concerne, nous, c'est que généralement, dans ce type de situation, quand il y a des conférences de presse qui s'annoncent, des décisions importantes qui vont être annoncées à la population, il y a toujours des fuites. Il y a toujours des fuites. On est au courant de telle ou telle.

[00:06:34]

On a une tendance, on sait où on s'est quand même quelques heures à l'avance. En l'occurrence, si vous être confiné, confinés, quelles vont être les périmètres de la décision? Et là, il n'y a absolument aucune fuite. Ou alors il est se révèle erroné, ce qui montre bien que la décision est prise dans un tout petit cercle qui limite toute fuite d'information. Je ne suis pas en train de m'en désolés et je pense que. Je ne juge pas ce procédé.

[00:07:08]

Mais je constate juste que le fait même qu'on n'ait pas d'information montre que les décisions sont prises dans un tout tout petit cercle.

[00:07:18]

Mais elle veut rester libre. Il veut rester libre de sa décision, ne pas se laisser enfermer justement dans des fuites qui seraient distillées par certains de ses collaborateurs. Le maître des horloges, il veut que ça reste à lui malgré tout.

[00:07:33]

Ou alors, même si il a bien été obligé de concéder que le maître des horloges était avant tout le virus, il veut rester libre. Pourquoi? Il veut rester libre? Parce qu'il est entouré d'avis contradictoires, qu'il y a une pression extrêmement forte des scientifiques, des médecins qui eux mêmes ne sont pas forcément d'accord entre eux. Et au sein du gouvernement, il y a également des paroles très différentes. Bruno Le Maire, son ministre de l'Economie, est en faveur de restrictions minimales puisque lui, il souhaite que l'économie puisse être relancée le plus rapidement possible.

[00:08:08]

Jean-Michel Blanquer est extrêmement attaché au maintien de l'école. Que les enfants puissent continuer à aller à l'école. Ça, des ministres, évidemment, qui s'opposent à Olivier Véran. Au milieu de ce tir de barrage. 2. D'une part, l'opinion publique, les scientifiques qui, si on les écoutait globalement, nous aurait déjà confinés depuis six bons mois. Totalement. Quels que soient les régions et les situations, Wickens ou Pas End et les ministres qui sont pas d'accord entre eux parce que chacun défend ses intérêts.

[00:08:42]

En effet, Emmanuel Macron essaye de s'extraire de ça et de se faire son opinion, mais ça correspond aussi juste à son tempérament. Alors on va, on va poursuivre Vanessa Schneider, on va poursuivre cette conversation. Je voudrais donner la parole à Nathalie Morey, Vanessa Schneider et Bruno jeudi me disait Voilà, il veut. Il est celui, évidemment, qui va décider au bout du bout. Et il s'est emparé du sujet scientifique. Il regarde les notes des épidémiologistes.

[00:09:11]

Il lit toutes les publications scientifiques et il a tenu les médecins à distance. Mais en revanche, il s'imprègne du contenu. Mais c'est toujours un peu comme ça, qui sait? Pendant la crise des gilets jaunes, c'est devenu un spécialiste des collectivités locales et des zones périphériques. Depuis la crise du Kovy, c'est devenu un spécialiste de l'immunologie et de l'infectiologie. Et ses proches disent qu'effectivement, il est très, très pointu sur le sujet et qu'il sait lire une grille sur les taux d'incidence, ce qui n'est par exemple pas mon cas.

[00:09:39]

Moi, je pense que si ça ne rien ne filtre aujourd'hui. C'est aussi ça, je vous confirme. Personne. Et pourtant, c'est même la première fois à ce point là. Je vois que mes interlocuteurs habituels ne savent pas couvrir de l'état de vos interlocuteurs. Et du coup, du coup, je pense que aussi, si c'est ainsi. S'il y a autant de doses d'opacité sur le sujet, c'est parce que la décision qui va être annoncée tout à l'heure par le premier ministre est importante.

[00:10:02]

Et comme elle est importante, il faut qu'elle soit expliquait, il faut qu'elle soit comprise. Et donc, il ne faut pas qu'elle soit décryptée et totalement déconsidérée, par exemple par les opposants, les oppositions, etc. Vous dites importante parce qu'elle cette décision là, elle n'est pas simplement sanitaire. Ce n'est pas simplement des incidences sur la poursuite ou non de l'épidémie, mais aussi parce que politiquement, il va être jugé sur son pari. C'est ce que voulait dire oui.

[00:10:27]

Et puis, en plus, on est politiquement dans une. Une semaine importante est le 18 mars. Le lendemain du 17 mars ou l'année, enfin, on a fêté un an de confinement. Symboliquement quand même, pour les gens, ce n'est pas rien. Du 18 mars. Temps s'entendre dire que peut être, plusieurs régions vont être à nouveau confinées. Cela veut dire que spontanément, on se dit à tous les orphelins. Tout ce qu'on a fait comme effort depuis un an, ça sert à rien, ça, ça.

[00:10:52]

C'est difficile pour l'exécutif de faire appel à ça. De communiquer contre ça. Donc, il va falloir beaucoup de pédagogie à Jean Castex pour expliquer que effectivement, l'année qui vient de se passer n'est pas une année pour rien, qu'effectivement, il s'est passé des choses. Et ça, si ça avait filtré avant les annonces du premier ministre, il y a déjà des éléments de langage qui auraient été perdus. Brice Teinturier Sur ce climat, c'est vrai. C'est ce que disait à l'instant Nathalie Morey.

[00:11:19]

Ce n'est pas rien d'être. Un an après, et ce n'est pas rien. Quand on en est à dire qu'il y a eu 91 000 morts depuis le début de l'épidémie. Bien sûr, le maître mot, c'est la lassitude, c'est un profond sentiment de ras le bol de la part des Français. Peut être plus encore que la peur. Et c'est ce qui nous différencie de la première séquence lors du premier confinement. Ce qui prédominait, expliquer beaucoup de choses, c'était le niveau d'inquiétude.

[00:11:44]

Là, la peur, presque paradoxalement, par rapport à la réalité de la pandémie et aux chiffres que vous rappelez. On sera bientôt à cent mille morts. Il n'a pas augmenté. Peut être même qu'elle a un peu baissé. En tous les cas, les mise à distance, tellement les Français n'en peuvent plus de la longueur de ce processus. Ils s'habituent aussi probablement à un certain nombre de nouvelles de données qui finissent par les banaliser. Face à cela, le processus de décision et d'annonce des décisions, qui est très centralisé auprès du président de la République, je ne pense pas que ce soit l'élément central qui pourrait les choquer, les décisions si elles étaient plurielles.

[00:12:17]

On se demande comment elle serait prise et la responsabilité si lourde des politiques. Pour les Français ce soir, Emmanuel Macron, in fine, qui décide? Ce n'est pas normal. La véritable question, c'est sur quelle base il prend ses décisions et ce qu'il tient compte de tous les paramètres, y compris le paramètre du ras le bol des Français. Les paramètres sanitaires, les paramètres économiques. Et il prend les bonnes décisions. Je crois que c'est beaucoup plus.

[00:12:40]

Ça interpelle les Français qui les interrogent.

[00:12:43]

Vous avez raison de le dire et de le rappeler. Est ce qu'il consulte les bonnes personnes? Est ce qu'il consulte encore le conseil scientifique? Est ce qu'il passe? C'est vrai qu'au tout début de la crise, on avait un Emmanuel Macron qui était entouré des médecins et avait tout le temps des médecins et dans toutes les discussions étaient était justifié par par des décisions médicales et par des avis médicaux. Là, c'est plus du tout le cas.

[00:13:04]

Il avait même justifié la création de ce conseil scientifique, expliquant, lors de son intervention du 16 mars, que toutes les décisions seraient prises à l'appui des préconisations du conseil scientifique de son président. D'ailleurs, plusieurs d'entre eux sont surtout des plateaux télé, sont devenus des visages connus des Français. Le professeur Delfraissy, le professeur Lina Fontanet. Vous en recevez sans? Recevez ici et pendant, j'allais dire juste que toute la première partie, j'ai envie de dire jusqu'au début de l'année 2021.

[00:13:33]

Beaucoup des décisions, finalement, étaient souvent là. Il y a eu, il y a eu parfois des peu de frottements, mais vraiment, il suivait beaucoup les préconisations du conseil scientifique. Et puis, il y a eu cette décision du 29 janvier qui, pour moi, marque une rupture avec le conseil scientifique alors qu'il continue de recevoir.

[00:13:48]

Il les a vu mardi, mardi à 17 heures. Ils étaient dont ils ont été consultés. Le premier ministre était était présent, donc ça a nourri la décision de ce soir. Ça a surtout nourri le Conseil sanitaire de défense de mercredi matin. Je peux vous dire parce que bon, on verra. La décision qui sera prise, c'est que le premier ministre, quand il est rentré de ce conseil de défense sanitaire, il a vu des journalistes. Et dans son esprit, la décision de faire un confinement le week end de l'Ile de France était acté.

[00:14:18]

Il a été démenti et il a été démenti le soir même. Donc, il y a eu un changement du président qui, manifestement, l'après midi, consultants, peut être d'autres personnes se déplaçant à Poissy, rencontrant des soignants sur terrain, discutant le soir par visio avec des élus d'Ile de France, d'Auvergne et de Bretagne. On l'a entendu dire qu'il ne pouvait pas confiner l'Ile de France du vendredi soir et dimanche soir. Donc, on aura ce qu'il a dit des mesures de freinage qui auront un autre visage que celles qu'on a connues.

[00:14:46]

On va essayer d'inventer.

[00:14:48]

Oui, ça a trouvé ce qu'il appelle un paquet hybride de mesures de freinage. Il faut bien voir que je n'ose même plus dire le mot confinement.

[00:14:55]

Eh ben justement, on va voir quelles sont les pistes qui sont sur la table et revenir sur ces confidences. En tout cas, c'était une conversation qui a été enregistrée avec les élus. En tout cas, c'était celle entre chefs d'État et des élus. Vous nous avez dit des élus d'Ile de France, d'Auvergne et de Bretagne. Et on y entend Emmanuel Macron plaider pour des mesures de freinage, sans empêcher toutefois notamment aux Franciliens de prendre l'air sans les mots qu'il a utilisé un dernier cadrage avant les annonces redoutées par les Français.

[00:15:24]

Après un an d'épidémie, Mélanie Gunness et. Il aura consulté jusqu'à la dernière heure hier soir, le président Macron est à l'écoute des soignants à l'hôpital de Poissy et joue la carte de la prudence. Il reconnaît que l'exécutif est en train de perdre la course de vitesse entre les Varian et le vaccin. On prendra les décisions qu'on doit prendre après le corps médical. C'est auprès d'une douzaine d'élus franciliens qu'il s'est entretenu hier soir par visio conférence, dont le son est capté par l'une des personnes présentes.

[00:16:02]

Un peu différent, donc, on ne peut pas demander y a des gens qui ont travaillé, former majorité et parmi les interlocuteurs ière le maire de la ville de Poissy, on parle de mesures de freinage en semaine.

[00:16:29]

Moi, je pense qu'il va élargir encore un peu plus et contraindre le télétravail. Et puis Wickens, des restrictions le week end, des restrictions et les restrictions qui passeront certainement par beaucoup plus, je dirais de contrôle sur typiquement les respect des gestes barrières.

[00:16:47]

Chacun y va de son interprétation, car l'homme qui décide, seul maître à bord, c'est lui. Emmanuel Macron, dont le visage fait la une des journaux ces dernières semaines. Un président qui semble vouloir riposter seul face au virus. Sur la table, deux scénarios probables pour notamment deux régions très touchés, les Hauts de France et l'Ile de France. Premier scénario un confinement le week end.

[00:17:11]

Le second, un confinement permanent. Des mesures qu'il reste à détailler et qui seraient appliquées dès ce week end. Autre interrogation le sort des écoles. L'hypothèse de leur fermeture ne ferait pas partie de la base de travail, selon le gouvernement. Une hyper présidence dans le viseur de l'opposition politique, qui reproche au chef de l'Etat de prendre seul toutes ses décisions. Parce qu'il a perdu son pari.

[00:17:35]

Mais ça fait un an que l'on prend des mauvaises décisions très claires, dit il, parce que c'est lui qui, en dernière instance, prend fait. Ce que je crois, c'est que la démocratie, c'est non seulement nécessaire, mais c'est efficace en termes du système parce qu'on est toujours souvent plus intelligent quand on réfléchit à plusieurs mois de démocratie.

[00:17:52]

Selon des parlementaires qui regrettent de ne pas être plus consultés que jamais, le pouvoir est aussi plus central.

[00:17:59]

C'est la grande leçon de cela. Peut être un incroyable talent, peut être un jour, mais un seul homme ne peut pas tout coordonner.

[00:18:06]

Et même du côté des scientifiques, la critique est sévère.

[00:18:10]

Emmanuel Macron a voulu se présenter comme le sauveur des Français, qu'il est protégé de ce confinement qui est une potion terriblement amère dont ils sont totalement lassés et cédé. Il y a un créneau comme ils considèrent que maintenant, il connaît tout de l'épidémiologie. Je vais peut être y parvenir maintenant le président, mais c'est de la politique dont je ne m'en mêle pas. Le président aura à gérer l'échec de ce pari.

[00:18:41]

Un échec, car la situation sanitaire s'aggrave depuis plusieurs jours. Les hôpitaux sont au bord de la saturation.

[00:18:48]

Entre mardi et hier, la France a enregistré 38.000 cas de coronavirus en plus, un niveau encore jamais atteint depuis novembre 2020 en Ile de France.

[00:18:58]

Plus de 1100 malades du Kovy, 19 en réanimation. C'est plus que les capacités maximum d'accueil.

[00:19:05]

Le virus n'est pas sous contrôle parce que vous avez vu, le taux d'incidence est supérieur à 400, parce que il y a autant de malades en réanimation aujourd'hui qu'il y en avait au pic de la deuxième vague quand ça commençait à redescendre. Le moment est venu parce que ça ne commence pas du tout à redescendre.

[00:19:24]

On est plutôt dans une phase d'accélération, une accélération d'un côté et une suspension de l'autre, celle de la vaccination. Pour le vaccin AstraZeneca, après des cas de thrombose dans plusieurs pays. Mais il y a une heure à peine. l'Agence européenne des médicaments vient de rendre son verdict. Pour elle, c'est un vaccin sûr. Jean Castex et Olivier Véran, eux, pourraient dévoiler leur décision sur ce vaccin tout à l'heure.

[00:19:48]

Nous reparlerons du vaccin. Cette question, je ne comprends pas pourquoi les décisions ne sont pas prises. Qu'est ce qui bloque? C'est vrai, c'est le titre de notre émission ce soir. Pourquoi Mâcon hésite? Qu'est ce qu'elle fait? Qu'est ce qui fait qu'elle prend autant de temps pour prendre cette décision ce soir?

[00:20:04]

Y'a bon. Il y a d'abord une raison, à mon avis majeur l'Ile de France, c'est 12 millions d'habitants. C'est 30 du poids économique du pays. Et on reconfirme pas l'Ile de France comme ça. C'est une région où vous ne pouvez pas dire on va confiner seulement la Seine-Saint-Denis. Et puis laisser les Yvelines et les Hauts de Seine, qui ont un taux d'incidence plus faible. C'est pas possible. C'est un bloc, c'est très compliqué. Donc, reconfirmé l'Ile de France, c'est quand même 12, 12 millions d'habitants.

[00:20:29]

Ça pèse beaucoup. Ça, c'est la première. C'est la première raison, j'allais dire, pour les Hauts de France aussi. Quelque part, c'est aussi une région. Mais même si elle est plus particulière, on pourrait à la limite évoquer. D'ailleurs, il y a seulement Pas de Calais et il assume.

[00:20:41]

Ça, on l'a vu, confinait du vendredi soir au dimanche soir. Ce n'est pas une vie, ça n'est pas possible. Et il parle de la spécificité même de l'Ile de France.

[00:20:49]

La deuxième raison, c'est Emmanuel Macron. Il a toujours un doute sur les modèles, les chiffres depuis le 29 janvier. Il considère que le 29 janvier, quand il prend la décision à l'époque, on lui présente des modèles d'évolution de l'épidémie. Ce n'est pas ce qui se passe derrière. Même si ça continue de progresser puisqu'on est aujourd'hui dans une situation dégradée, on n'a pas eu le mur. L'augmentation exponentielle qui continue à se méfier maintenant de ce qu'on lui présente, de ce que les modélisations, les épidémiologistes lui présentent.

[00:21:18]

C'est encore le cas aujourd'hui, même si on voit bien qu'en réa, il y a vraiment saturation. Et la troisième raison, vous finirez là. Elle est politique. Macron a fait un pari. Qu'on le veuille ou non, le 29 janvier, le pari de tourner cette page du confinement. Il avait confié lorsqu'il a reconfiguré pour la deuxième fois au mois de novembre, il avait dit à ses proches J'avais dit Vous m'entendez bien, c'est la dernière fois que je reconfirme.

[00:21:41]

Je le referais pas. Donc, il y a un côté, il faut trouver des solutions. Le confinement, c'est quand? C'est quand on peut rien faire d'autre. Et il est rivées là dessus. Et il essaie par tous les moyens de trouver le trou de souris. Et c'est vrai que il a pensé que les transferts sanitaires des patients vers la province allait marcher. L'amplification, là, c'est vrai que cette semaine, tout est allé un peu trop.

[00:22:04]

Lui, L'Astrance, Annick Zenica. Les transferts pas possibles, vraiment. Cette semaine, c'est la semaine cruelle pour Emmanuel Macron. On verra bien la décision.

[00:22:13]

Brice Teinturier On voit bien que dans cette hésitation de la part du chef de l'Etat et de l'exécutif, il y a la crainte que des mesures, un an après, ne soit pas accepté. Oui, tout à fait, et c'est quand même ce que l'on mesure des réticences de plus en plus fortes de la part des Français à accepter un confinement. Encore une fois, quand ils ont eu très peur au tout début, qu'on ne connaissait rien de cette pandémie et qu'elle était nouvelle, ce qui était étrange, c'est même la facilité avec laquelle les Français sont rentrés et ont accepté le confinement.

[00:22:43]

On n'en est plus du tout là, donc il y a aussi une question de capacité du corps social à accepter ce type de mesure. Moi, je crois que c'est possible, en réalité, que quand la parole présidentielle dit quelque chose dans ce pays, ça a beaucoup d'importance. Et dans le fait d'ailleurs, que les Français aujourd'hui ne sont pas à des niveaux d'inquiétude aussi puissants qu'auparavant. J'ai envie de dire c'est un peu normal si le président de la République leur dit écoutez, on peut encore tenir la preuve pendant deux mois.

[00:23:09]

Je n'ai pas confinée du jour où la tonalité va ou peut changer. Je pense que les choses aussi changeront en termes de perception chez les Français. Mais jusqu'à maintenant, on a été dans une configuration extrêmement différente et avec une tension de plus en plus forte de la part des Français et un vrai risque, non pas d'explosion. Encore une fois, ce n'est pas de la colère. C'est beaucoup plus de la dépression, du ras le bol, le sentiment de ne pas avoir un objectif temporel, un moment où on pourrait se dire d'accord.

[00:23:39]

Là, on va encore subir pendant X semaines, mais après, ce sera une forme de libération. C'est ce qui manque et c'est ce qui mine profondément le moral, notamment de 30% de Français qui nous disent aujourd'hui qu'ils n'en peuvent plus, tout simplement. Ils 32%, ce n'est pas rien. Ça rend la décision aussi compliquée.

[00:23:55]

Vous avez raison, il y a à la fois cet état dépressif. Trente pour cent des Français, c'est ce que vous nous dites à l'instant. Mais il y a aussi l'idée. Est ce que ça fait partie de la vie des craintes de l'exécutif? On va prendre des mesures. On va dire à l'Ile de France que ça, on verra quand ce qui sera arbitré. Mais par exemple, Confignon le week end et que ces mesures là ne soient pas respectées.

[00:24:14]

Que les gens se disent, et on l'a beaucoup entendu dans les reportages ces derniers jours. Brice Teinturier des gens qui, désarmants cette fois ci, ça sent moins Tempier, jouiraient Geoffray 15 attestations dans la journée s'il le faut. Mais cette fois ci, c'est ça. Moi, ce n'est pas de la rébellion, c'est pas de la colère, c'est juste. C'est fini. Tout à fait. Ce n'est pas une contestation organisée, rationnelle, politique ou tout ce que vous voulez, c'est beaucoup plus un état d'épuisement qui fait qu'une partie de la population ne respectera pas aussi bien ou peut ne pas respecter aussi bien les consignes.

[00:24:44]

Et là, vous êtes vraiment sur sur la crête, sur le fil du rasoir. Ce n'est même pas la question de la responsabilité économique et de la responsabilité de sanitaire en elle même du risque. C'est vraiment la capacité ou pas du corps social à aller jusqu'au bout d'un certain nombre de restrictions qu'il encaisse depuis un an. Et prendre en compte cette variable là me semble être le minimum qu'on puisse attendre après. Du coup, ça complexifie visiblement le processus de décision puisque vous avez les enjeux économiques, les enjeux.

[00:25:13]

Qui a évoqué le boulot jeudi à l'instant pour la région Ile de France? Les enjeux sanitaires, le nombre de morts, encore une fois, la barre des 100 millions. Et puis cette partie de la population qui peut craquer et ensuite potentiellement dire sans moi, je ne suis plus, je n'en peux plus, je ne suis plus.

[00:25:30]

Vanessa Schneider On voit bien qu'il y a eu un débat cette semaine autour d'une phrase. Chaque semaine, son confinement est une semaine de gagnée. C'était une phrase prononcée par le porte parole du gouvernement qui a été reprise en choeur par l'ensemble des supporteurs d'Emmanuel Macron et les scientifiques qui sont venus dans les médias pour dire non. On ne peut pas dire des choses comme ça parce que chaque semaine, il y a eu davantage de morts. Oui, les scientifiques ont un raisonnement absolument inverse pour eux, chaque semaine non confinement est une semaine de perdue dans la bataille contre la pandémie.

[00:26:06]

Ce que veut dire Emmanuel Macron et qui est repris par les membres du gouvernement, c'est dans la lignée de ce que disait Brice Teinturier, c'est qu'il y a une lassitude de plus en plus profonde dans le pays, une fatigue extrême. Il y a un certain nombre d'indicateurs, dont Emmanuel Macron, où on a pu reprocher au président de la République, dans d'autres moments, dans d'autres sujets, d'être en décalage avec la population, ne pas forcément comprendre les préoccupations des Français.

[00:26:36]

On le disait au moment des jaunes et même au début de cette pandémie là, il s'avère que, visiblement, il y a un certain nombre d'indicateurs qui sont remontés et il a pris conscience d'un certain nombre de problématiques. Ces indicateurs sont pêle mêle la montée des prises d'antidépresseurs spectaculaires en France, ce sont les suicides, c'est le désespoir. Étudiants. Ce sont évidemment des indicateurs économiques, même si le nombre de faillites n'est pas impressionnant parce qu'il y a beaucoup d'aides.

[00:27:14]

Donc, ça fait, c'est tout un climat psychologique, économique, social aussi, d'incertitude dans l'avenir, de peur dans l'avenir, est extrêmement dangereux pour un président de la République qui, comme il décide de tout. C'est forcément lui qu'on charge de la responsabilité, des problèmes. C'est ça le revers de la médaille, c'est quand on entend prendre les décisions seul. On ne peut pas, après, diffuser la responsabilité sur d'autres ou charger tel ou tel ministre ou le premier ministre d'une décision, c'est à dire que c'est lui qui devra rendre des comptes aux Français.

[00:27:56]

Je rappelle qu'il y a eu une présidentielle dans très peu de temps et dans un an. Et évidemment, Emmanuel Macron sait très bien qu'il faudra, à l'approche de cette présidentielle, retrouver la confiance des Français, qui est extrêmement ténue en ce moment. Pour donner un chiffre à 80% selon des sondages, 80 des personnes interrogées qui trouvent que c'est le sujet des vaccins a été mal géré quand les approvisionnements et la diffusion des vaccins étaient mal gérés. C'est quand même un carton rouge monumental qui est adressé à Emmanuel Macron et il est obligé de prendre en compte cette défiance.

[00:28:41]

Ce découragement, cette fatigue, cette lassitude, la dépression d'une certaine partie de la population, ce sont des choses qui ne sont pas négligeables du tout. D'autant plus que quand on s'aperçoit que sur la question des morts, ce sera juste le dernier propos. Si on nous avait dit si on nous avait dit il y a un an, il aura 80 000 morts serait paru insupportable pour l'ensemble de la population française. Et on s'aperçoit que au fil des mois, l'inconscient collectif a quelque part admis cette idée que oui, il y avait des voies, du vide en France, partout ailleurs, partout dans le monde que c'était inévitable.

[00:29:21]

Et finalement, on est moins choqué par ça. Et cela fait cinq mois. Allez y donc forcément moins, évidemment. Partir du moment où on est moins choqué par ça, on est plus réticent, on s'interroge davantage sur des mesures, des nouvelles mesures qui réduisent encore les libertés et qui impose de nouvelles restrictions jadis.

[00:29:44]

C'est intéressant ce qu'a dit Vanessa Schneider Ferques 91.000. C'est vrai qu'on a pas eu de moments. Même collectif, organisé, mis en images, mis en scène sans malice. Je dis ça par l'exécutif pour s'arrêter à un moment donné sur son visage. Sinon, son parcours, son destin. C'est vrai qu'il y a quelque chose de très désincarné dans ce qui est en train de nous arriver.

[00:30:07]

Ils sont devenus invisibles. C'est 91.000 mort. Vanessa Schneider a raison. On les a presque oubliés. A tel point que ça a été reproché à Jean Castex dans ses dernières conférences de presse. Il n'en parlait même pas. Ça avait disparu. Et lors de l'interview, mardi soir, il l'amis. Très tôt dans l'interview, il a fait. Il s'est arrêté sur ses 90.000 morts. Il en a parlé. C'était peut être l'une des premières fois que lui en parlait.

[00:30:33]

C'est important. Pourquoi? Parce que chez nos voisins et dans d'autres pays, il y a eu une autre attitude. En Italie, il y a eu un hommage. En Espagne, il y a eu un hommage aux États-Unis. On le sait, la donne a peu joué, beaucoup de ça, mais il y a eu en France. Au fond, ils sont un peu invisibles depuis le début du mois et jusqu'à aujourd'hui, il y a déjà plus de 5.000 morts au mois de mars.

[00:30:52]

Du vide et l'invariant 300 par jour, c'est à peu près. Il y a des jours, c'est 200, 300 commentaires, un plus. Donc on est quand même. On est quand même sur une notion. Aujourd'hui, la population semble complètement Mitry d'attiser, un peu comme si on les avait oubliés, sauf ceux qui ont été touchés directement dans leurs familles et leurs proches. Mais sinon, on voit bien, on ne va pas dans les unités Kovy.

[00:31:13]

Et là où on faisait beaucoup de reportages au début, au début du confinement, on voyait en a encore et encore ces corps sans visage dans des centres de réa. Et malgré tout, on voit bien que politiquement, personne ne s'est emparé de cette émotion. Mais je vais me tourner vers vous au reste teinturier sur ce sujet là.

[00:31:33]

Je ne crois pas du tout que les Français oublié ces 91.000 morts ou qu'ils ne les voient pas quelque part. Je pense qu'ils sont dans un profond désarroi parce que d'un côté, il y a cette réalité, ces morts qui s'accumulent et de l'autre côté, le sentiment de ne pas savoir comment faire et comment en sortir. Quand on avait encore une fois au tout début, l'idée qu'avec le confinement total, on allait bloquer ça, on allait casser la pandémie, qu'on allait à partir de l'été, retrouver la vie d'avant où on pouvait être effrayés par déjà les milliers de morts qu'il y avait.

[00:32:04]

Il y avait cet espoir au bout d'un an. Vous avez dit Français en profond désarroi? Et comme ils n'en peuvent plus, ce n'est pas qu'ils minimisent, je pense. Le nombre de morts, c'est qu'ils se disent très bien. Il y a ça d'un côté, c'est abominable, mais de l'autre côté, on n'en peut plus non plus d'être confiné. Et surtout, on a le sentiment qu'il n'y a pas de solution, ni le confinement partiel, ni le confinement plus globaux.

[00:32:25]

Une campagne de vaccination qui a pris du retard à l'allumage et qui est bien moindre que dans les autres pays de la planète. C'est ça qui rend la situation pour les Français terrible, insupportable, qui expliquent leurs critiques, sauf sur le plan économique où ils ont bien compris quand même. Et j'approuve plutôt les mesures économiques. Ce qui montre au passage que ce n'est pas que le nombre de morts qui a dicté évidemment les décisions. C'est un ensemble de paramètres, dont la situation économique.

[00:32:50]

Tous les Français, je crois, le perçoivent, donc ils n'oublient pas les morts.

[00:32:54]

Simplement, ils se disent très bien, mais comment on fait avec un chiffre sur lequel je voudrais revenir avec vous, Brice Teinturier, sur la popularité du chef de l'Etat. Puisqu'on y dit depuis le début de l'émission, les Français sont critiques et en même temps, c'est Emmanuel Macron qui est en charge de prendre l'ensemble des décisions à terme. Malgré tout, il reste très populaire.

[00:33:12]

Donc il y a quelque chose qui est quand même pas moi, mais moi. Ce que je remarque factuellement, c'est que dans notre dernier baromètre Ipsos Le Point, il a fait un plus 6 points à 41% de jugement favorable. C'est un quasi record depuis son élection. Et puis, un autre aspect aussi qui me semble extrêmement important. On entend souvent dire que Emmanuel Macron suscite un niveau de détestation extrêmement élevé. C'est faux. Pardonnez moi, mais c'est juste faux.

[00:33:39]

Il est à 25 de jugements très défavorables aujourd'hui. C'est le niveau qu'il avait au moment où il a été élu. Il avait augmenté considérablement. Ce rejet et cette détestation, notamment, a son climax en décembre 2018. Ou là, on est à 50% de jugements très défavorables. On ne parle pas de l'ensemble des défavorables, mais plutôt défavorable ou très défavorable. Je suis sûr de l'intensité du rejet 50% donc en décembre. Et puis dans l'année 2019, il revient à 40 et puis à 30.

[00:34:06]

Et puis aujourd'hui, il est à 25.

[00:34:08]

Pardon, Brice Teinturier, Vanessa Schneider. L'an dernier, un chiffre total des Français qui sont très critiques sur la campagne de vaccination, qui sont très critiques sur la gestion de la crise. Et en même temps, celui qui commande Emmanuel Macron. Mais le fond, sacré vous! Mais parce qu'ils sont critiques sur là, c'est aussi tout à fait exact, factuellement sur certains aspects. Premièrement, sur la campagne de vaccination, mais sur d'autres, notamment sur les mesures économiques.

[00:34:34]

Et ça compte pour les Français, bien sûr. Là où vous avez une petite majorité qui considère quand même que le bilan est plutôt positif. Puis un autre facteur qui rentre en ligne de compte, c'est que malgré tout, ils se disent que personne d'autre ne ferait véritablement mieux. Donc, une fois qu'on a exprimé nombre de critiques sur certains dossiers, le jugement global avec une base qui reste bien, je suis désolé. Moi, je le constate, je ne mesure pas une descente aux enfers pour Emmanuel Macron.

[00:35:01]

Tous les cas, aujourd'hui, il est même plutôt le maintient à un niveau bien supérieur de popularité que ses prédécesseurs à un niveau bien supérieur à ce qu'il avait avant de rentrer dans cette zone.

[00:35:11]

Et Brice Teinturier? Vous n'allez pas être désolé, vous regardez comme les scientifiques, les épidémiologistes les remercie de le faire avec juste ce que disait Brice Teinturier. Je voudrais avoir votre avis là dessus. C'est vrai que pour l'instant, personne d'autre ne profite. On le dit souvent sur ce plateau là, a Anne Hidalgo, qui dit Je pense qu'en termes de méthode, on peut faire beaucoup mieux. Ou encore Adrien Contenances, qui dit Monsieur Macron a fait le pari de ne pas confinait, mais rien n'est préparé.

[00:35:35]

On voit bien qui est une critique extrêmement sévère, portée par toutes les oppositions. Visiblement, ça pèse pas sur la popularité du président, non? Et chaque fois qu'on interroge les gens dans les locales, ils disent tous la même chose. Ils disent, ils critiquent le président de la République de façon très véhémente, mais ils disent on n'aimerait pas être à sa place. Et du coup, il y a une espèce de truc comme ça qui est assez ambivalent.

[00:35:56]

Juste pour revenir deux secondes sur la visibilité des personnes qui sont décédées, les 90.000 morts. Nous, on presse quotidienne régionale. On a fait un exercice d'incarnation cette semaine, c'est à dire qu'on a mis à la une les visages des personnes qui étaient mortes. Et à l'intérieur des pages, on a raconté leur histoire à raconter l'histoire de cette jeune femme qui a été maman de deux enfants qui étaient aide soignante et qui est morte en Saône et Loire. On a raconté l'histoire de ce jeune retraité qui était pourtant là, qui venait d'arriver à la retraite et qui avait plein de projets et qui est décédé.

[00:36:23]

Et ça, ce travail d'incarnation là, savent vachement bien marcher. Les ventes ont été très bonnes. Je pense que c'est quelqu'un sans cynisme. Vous dites ça? Non, mais au sens où ça va aller bien loin, mais ça au sens où on a besoin d'incarner ce que veut dire taux d'incidence variable, onglet Varian, etc. Faut pas oublier que cette semaine, sur les 7 derniers jours, il y a 167 000 personnes qui ont déclaré un cas de vide officiellement.

[00:36:48]

C'est quoi 167.000 personnes? Ça ne veut rien dire. Or, c'est la vie ici, c'est trop long, c'est long. Donc voilà, c'est à chaque fois. Nous, on essaye de faire ce travail là de décryptage. Parce qu'au bout d'un moment, ça fait tellement longtemps qu'on est dans cette situation avec des chiffres qui, finalement, finissent par ne rien dire. C'est bien un moment d'avoir un travail de d'incarnation, alors c'est sans doute l'une des leçons de cette crise.

[00:37:10]

Adapter les réponses aux situations locales. Même le conseil scientifique plaide désormais pour une stratégie régionale et ciblée dans les territoires déjà sous le coup d'un confinement, notamment le week end. On dénonce déjà un, deux poids, deux mesures, Besnainou et Michel Bussi. Nous devons prendre dans les territoires les plus touchés des mesures supplémentaires. C'est la nouvelle doctrine du gouvernement face aux coupes vides, une réponse adaptée région par région et non plus nationale.

[00:37:42]

Notre souhait, c'est toujours que ce soit proportionné et adapté à la réalité des différents territoires, à la fois à la réalité épidémique, mais aussi la réalité de vie de ces territoires.

[00:37:51]

l'Ile de France confinait les Hauts de France confinés, des hypothèses jusque là écartées par le gouvernement, qui souhaitait privilégier une stratégie commune pour tout le territoire. C'était déjà le cas il y a un an, lors du premier confinement.

[00:38:05]

Je demande à tous nos élus, comme la République le prévoit en cette matière, d'aider à ce que ces règles soient les mêmes partout sur notre sol, mais aussi lors du déconfites dans toute la France soumise aux mêmes règles.

[00:38:17]

Peu importe les disparités géographiques et la pénétration du virus. Pourtant, à l'époque déjà, l'Académie de médecine préconisait une stratégie différenciée de sortie de crise, que cette sortie ne soit autorisée que dans les régions dans lesquelles une décroissance nette du nombre des patients Kovy 19 est observée.

[00:38:36]

Réponse du gouvernement pas question. Mais aujourd'hui, les temps ont changé. Virage à 180 degrés. Le Pas de Calais et les Alpes-Maritimes sont les seules régions soumises à un confinement le week end depuis deux semaines. Et ça ne plaît pas à tout le monde.

[00:38:52]

On trouve qu'on est quand même assez puni. C'est assez invraisemblable. Ce n'est pas de la jalousie, mais juste. On comprend pas que certains puissent encore jouir de certaines libertés alors que on est dans la même situation et que nous, on soit obligé d'être fier. Quand je vois ce qui se passe dans certains départements, comme la Seine-Saint-Denis, par exemple.

[00:39:10]

Et là, je comprends pas qu'il ne soit pas confinés.

[00:39:13]

Même les élus locaux concernés par les restrictions reproche au gouvernement sa stratégie, qu'il juge illisible.

[00:39:22]

C'est le deux poids. Deux mesures ont le même taux d'incidence que certains départements d'Ile de France s'opposent au confinement dans le Pas de Calais, alors que au motif que ça déplairait aux populations, on n'impose pas le même profil en Ile de France. Franchement, c'est ce que je ne comprends pas ce soir, c'est la stupéfaction et l'incompréhension. Il y a une rupture d'égalité entre les citoyens français, cette affaire décidée au cas par cas.

[00:39:49]

Mais qu'en est il des territoires qui, à l'inverse, semblent relativement épargnés par le vide? Les Pyrénées-Atlantiques ou la Creuse, par exemple, affichent un taux d'incidence très bas, autour de 60 cas pour 100.000 habitants. Alors, la stratégie différenciée?

[00:40:04]

Pourquoi pas pour. On fait preuve d'une bonne gestion des chiffres de contamination extrêmement faibles et on a l'impression d'être pénalisés par ce qui se passe dans d'autres régions qui n'ont pas les mêmes habitudes, qui n'ont peut être pas les mêmes effets, qui n'ont pas le même urbanisme et la même population. Chez nos voisins, la stratégie différenciée est de mise depuis longtemps. Au tout début de l'épidémie, il y a un an, l'Italie confine onze villes de Lombardie, puis toute la région nord du pays.

[00:40:30]

15 millions d'habitants sont alors en quarantaine. Plus ciblées encore en Espagne lors de la seconde vague, en septembre.

[00:40:37]

Seuls certains arrondissements de Madrid sont confinés. La capitale est coupée en deux, mais ça ne va pas fermer un quartier, une rue.

[00:40:46]

Hier matin.

[00:40:49]

En s'inspirant de ses voisins. L'exécutif espère donc adapter son action en fonction des situations locales. Mais il prend un risque casser le caractère un et indivisible du pays.

[00:41:00]

Alors, c'est vrai que sur ces sujets là, au début, quand il y avait des décisions nationales en France, ne serait pas accepté. Sapin qui adore l'égalité? Jamais ça accepté. On voit que ça a été mis en place et on voit bien les frottements que ça peut susciter alors qu'on étudie une situation pour une solution pour les autres Français, pour l'Ile de France en disant ce sont les régions particulières.

[00:41:20]

Oui, alors moi, je crois que ça va. Je crois que Emmanuel Macron, qui évidemment, s'est fait beaucoup tordre le bras sur cette stratégie régionalisée ou territorialisé c'est le mot qu'on affectionne, a plutôt raison d'y aller. De toute façon, en fait, il va être obligé quelque part. Il a commencé à le faire avec l'urgence de réagir à la situation niçoise et la situation de Dunkerque.

[00:41:42]

Je rappelle qu'il avait des taux d'incidence absolument dingue et que quand on allait plus plus aujourd'hui que l'Ile de France n'est plus même que la Seine-Saint-Denis qui est le seul département, je crois que peut être le Val de Marne maintenant, qui a dépassé les 500 Dunkerque hier, était encore à 600, mais ça n'avait pas beaucoup baissé. Donc, on avait une situation qui était là. Il a été obligé finalement de faire cette stratégie différenciée.

[00:42:06]

Et même si on a un retour sur le confinement du week end, on ne sait pas encore si ça a produit des effets, mais de façon très lente, car ça a un peu fait baisser. On voit bien que ça y est, on y est, on y va. Dans cette stratégie, alors on va bien voir si ça avait aussi pour l'Ile de France. C'est compliqué, mais on risque de le voir aussi sur un autre aspect qui est la vaccination.

[00:42:28]

Parce que vous avez des et surtout les réouvertures. J'allais dire directement et peut être des restaurants demain ou là. Le président lui même, avec les élus, a dit oui, effectivement, dans les régions, dans les régions où vous serez en dessous de la moyenne nationale du taux d'incidence, eh bien, pourquoi pas?

[00:42:47]

Rouvrir dans les Pyrénées m'inquiète énormément les épidémies dans les Pyrénées Atlantiques. Vous avez un taux d'incidence absolument très bas. Il n'y a pas de raison que il continue à subir. Je crois qu'on y va et le vieil Etat jacobin est en train de connaître une évolution majeure. Mais regardez cette question. Pour vous, Vanessa Schneider, de Laurent Cabet, en Gironde. Qui dit comment continuer à respecter un confinement en province? Si Paris, avec de tels chiffres, ne l'est pas?

[00:43:15]

Bien évidemment, le problème derrière cette question, c'est Paris et c'est l'Ile de France que ça soit régionalisé. Je pense que tout le monde l'a compris et à l'inverse, avait été extrêmement mal vécu lors du premier confinement. Que des zones où le virus n'était était très peu présent, voire pas du tout présent, soit totalement confiné. Que des populations n'aient pas le droit d'aller se promener en forêt ou sur la plage alors qu'ils étaient dans des régions où il ne se passait rien.

[00:43:41]

Donc ça, c'était ça. Ça s'est passé lors du premier couronnements parce que, comme le rappelait Brice Teinturier, les gens étaient extrêmement inquiets. Donc on était prêt à faire tout ce qu'on nous demandait sans réfléchir et qui avait une confiance absolue dans toutes les mesures, même les plus absurdes. Mais on n'est plus du tout dans ce type de configuration. Maintenant, SQI la régionalisation ou en tout cas l'adaptation à des situations locales. Je pense qu'elle est comprise par une majorité de la population et elle était réclamée par de nombreux élus depuis cet été qui avaient été vraiment au front.

[00:44:19]

Je pense en particulier aux grands maires de grandes villes qui avaient, via leurs instances, demandé au président de la République et au premier ministre de les associer, de faire réfléchir à des réponses différenciées, d'instaurer un dialogue entre les collectivités locales local et national et des jacobins biset. En fait, ce système français. On voit que c'est difficile puisque Emmanuel Macron a dit oui, il a commencé à discuter, puis après, il y a eu. D'autres décisions ont été prises sans concertation et on essaye.

[00:44:56]

Donc c'est vraiment par l'habitude des Français. Et en effet, ce qui pose la question pourquoi ça commence à coincer? C'est parce que on arrive en Ile de France à des taux d'incidence extrêmement élevés, une propagation du virus élevé et que là, on a dépassé les critères officiels que le gouvernement avait fixé comme étant ceux d'un confinement. Donc, c'est très compliqué à expliquer qu'il y aurait une espèce, une espèce d'exception parisienne dans un pays où les Parisiens n'ont pas forcément déjà une extrêmement bonne réputation.

[00:45:31]

On estime déjà qu'ils sont privilégiés sur un certain nombre de sujets. Après, il ne faut pas être totalement naïf quand on observe les critiques. Elle émane très souvent de régions ou de présidents de régions, de maires qui sont issus de l'opposition de droite, des républicains et qui, à l'approche des régionales, ont tout intérêt à marquer leur opposition et à faire comprendre à leurs électeurs qu'ils représentent pour la plupart, faire comprendre à leurs électeurs que si on les avait écoutés, ça aurait été bien mieux.

[00:46:19]

Mais quand on regarde dans le détail, en effet, un certain nombre de prises de position peuvent s'expliquer par un contexte électoral local. Différenciations. Voilà avec la politique du gouvernement. Et de demander des choses Ourthe pas forcément les obtenir. Et là, on a demandé fait de la politique à pas grand jeu aussi politique dictée par le calendrier électoral. Mais c'est vrai que cette question de Paris, elle va poser problème parce que quelles que soient les décisions annoncées ce soir, elles seront critiquées.

[00:46:55]

Si c'est un confinement trop dur, ça va être très mal vécu dans l'Ile de France. Il faut se rappeler aussi alors que la nuit à Paris, Vanessa Schneider. Il faut que je donne la parole à Nathalie Morin, qui incarne ici sur ce plateau la presse régionale et qui va nous dire un peu le sentiment, justement, des gens qui sont vos lecteurs et qui regardent ce que disait Vanessa Schneider Paris. De toute façon, avec ce sentiment un peu d'agacement vis à vis de tout ce qui se passe en Ile de France, est ce qu'il y a d'ores et déjà cette forme de rancoeur vis à vis d'un traitement de faveur?

[00:47:26]

Alors, la guerre? Paris province s'éclaire, elle existe, elle existe, elle a existé. Ça sera toujours le cas. En revanche, les habitants de Dijon, de Strasbourg ou de Lons le Saunier, ils ont tout à fait conscience qu'à Paris, même s'il y a un certain une certaine forme de privilège de vivre à Paris, que la vie à Paris n'est pas simple, que la vie à Paris, c'est compliqué. Il faut quand même se rappeler que les appartements à Paris, c'est une moyenne de 43 mètres carrés.

[00:47:55]

À Lons le Saunier, c'est plutôt 90 ou 100 mètres carrés si vous voulez, la plupart du temps avec un extérieur, ça, les lecteurs du Progrès de Lyon, de lEst républicain. Ils le savent totalement. Donc, nous, on explique régulièrement les tenants et enfin, on essaye de décrypter. Les décisions sont. Effectivement, c'est un critère tout à fait objectif. Après le. C'est difficile de confiner une région de 12 millions d'habitants bien, on le comprend.

[00:48:20]

Brice Teinturier est présent dans les enquêtes d'opinion. En fait, je crois que ce qu'on voit bien, c'est que sur le fond, bien sûr qu'il faut avoir du traitement différencié et tout le monde peut le comprendre, mais ça se heurte à deux attitudes qui vont en sens contraire. La première, c'est ce que René Girard appelait la structure triangulaire du désir. C'est dire que comparer en permanence la relation par rapport à un objet que vous désirez, c'est pas vous.

[00:48:44]

Et cet objet, c'est aussi ce que mon voisin. Est ce que l'autre désire cet objet bien là, c'est la même chose. Non seulement on peut comprendre rationnellement qu'il peut y avoir un traitement différencié, mais très vite. Et votre reportage l'a admirablement montré. On se dit oui, mais pourquoi lui, alors que moi, je suis dans la même situation? Et puis pourquoi en sens inverse? Et puis, l'autre aspect qui complique la chose, c'est que quand vous avez quelque chose de très centralisé, monocolore, qui s'applique à tous, c'est lisible.

[00:49:09]

Et là, forcément, des traitements différenciés, ça suppose quand même de prendre en compte beaucoup de paramètres. Et donc, c'est plus difficile à intégrer et finalement à admettre aussi pour la population.

[00:49:20]

Et parfois, il faut porter des messages en termes de communication messages différenciés. Vous allez comprendre pourquoi je vous dis ça. On a souvent expliqué depuis un an que les ânes étaient les grands oubliés de cette crise. Le gouvernement se démultiplie pour faire passer précisément un message à cet électorat qui privilégie les réseaux sociaux pour s'informer. Le premier ministre s'est aventuré sur la plateforme Twitch. Le président a lancé un défi à deux stars de YouTube, McFly et Carlitos, pour faire la promotion des gestes barrières à partager les ballons et Dominique Le Marchand.

[00:49:52]

Une vidéo pourrait expliquer ce geste si vous avez 10 millions, mais Tournelles l'acceptons.

[00:49:58]

C'est l'histoire d'un président de la République qui lance un défi à deux YouTubeurs parler de juste en pleine crise sanitaire.

[00:50:06]

Emmanuel Macron souhaite faire passer un message aux jeunes. Se laver les mains, éviter de s'embrasser. Pari relevé par les deux humoristes Mac Fly et Carlitos, suivi par plus de 6 millions de personnes sur leur chaîne YouTube.

[00:50:21]

Un canal de communication précieux pour le chef de l'Etat et de nombreux politiques qui multiplient ces derniers mois les interventions sur les réseaux sociaux.

[00:50:31]

On n'est pas très loin du début du streaming, mais plutôt dans les temps. Lui, c'est Samuel Etienne, présentateur bien connu de la télévision et star de Twitter, la nouvelle plateforme prisée des 18 35 ans, pour coucher face au succès de ses revues de presse en direct.

[00:50:45]

Le nucléaire reste indispensable.

[00:50:47]

Il a été approché par l'ancien président François Hollande pour un live suivi par près de 700.000 internautes sur ce qu'est un président blues, bien sûr.

[00:50:56]

Oui, oui, qui tient d'abord au fait que le pouvoir qui était exercé les plus la semaine dernière, puis cette fois, a masqué Samuel Etienne, a aussi reçu le premier ministre Jean Castex.

[00:51:09]

On me dit que j'ai un côté un peu vintage, que j'assume totalement. Donc je découvre.

[00:51:14]

Mais je suis un peu stressé, non pas par le mode d'expression, mais parce que mes filles, elles, sont des habitués. Et elle m'écoute. Ce soir, je suis pas sûr. Je ne suis pas sûr, par exemple, qu'elle suive les conférences de presse.

[00:51:28]

Pas de cravate et un style détendu.

[00:51:30]

Politique connecté qui souhaite se montrer accessible avec un but toucher une cible beaucoup plus jeune en s'adaptant à ses codes et un moment, l'inviter.

[00:51:39]

L'invité se saisit de questions pas forcément les plus faciles parce que lui aussi se sont interpellées. Il y a un échange démocratique direct qui se passe grâce à Twitch. Et puis, la même chose, c'est encore le luxe du temps. Et parce que j'avais 2'30, j'ai obtenu de François Hollande des réponses que je n'aurais pas eu en 5 minutes. Il nous a confié qu'il regrettait de ne pas s'être présenté finalement à une présidentielle.

[00:51:59]

Incroyable confession quand même pendant le Strip. Ça, c'est grâce à vous. Il n'aurait pas fait sur un plateau de télé. Incroyable confession. Est ce qu'il a des arrière pensées? Qui veut revenir dans le game politique? Bon, voilà, ils viennent parce qu'ils sont intéressés. Ils ont un intérêt. Il y avait évidemment les arrière pensées.

[00:52:13]

Ils ne viennent pas pour mes beaux yeux des politiques. Devenu accro aux réseaux et notamment au sein du gouvernement mi février, son porte parole, Benjamin Gabriel Attal, 32 ans, s'est lui aussi lancé sur Twitter avec une émission mensuelle. L'occasion de débattre sur la crise sanitaire avec l'une des youtubeuse beauté les plus suivies de France, EnjoyPhoenix, 26 ans, plutôt critique.

[00:52:35]

Faut arrêter de croire que les étudiants ne sont pas des gens responsables, ne vont pas se protéger. Personne n'a envie d'attraper la Kovy d'aujourd'hui. Donc moi, demain, je me dis on ouvre les facs, on ouvre les universités.

[00:52:46]

Effectivement, à un moment a été fait le choix de dire que les étudiants passaient à distance, mine de rien. On sait que c'est une décision qui permet de limiter le flux de personnes des jeunes.

[00:52:55]

Influenceur également approché par les politiques, donc, comme Louise, 23 ans, suivie par plus de 400 000 personnes sur Instagram. En décembre dernier, elle a pu s'entretenir en direct avec la ministre Elisabetta Moréno sur la précarité étudiante. L'opportunité, selon elle, de faire avancer les causes de sa génération.

[00:53:17]

Je pense vraiment que peu de personnes sont dupes. On a conscience que c'est une stratégie de communication qui mue en effet que des jeunes qui sont en contact eux mêmes avec des centaines de milliers de jeunes pour partager les besoins et les attentes. En fait, les réseaux sociaux, c'est un circuit direct. Moi, je suis en contact avec 400.000 personnes qui peuvent me dire ce qu'ils pensent. Et donc, si moi je partage ces 400.000 retours à la ministre, bon bah.

[00:53:43]

En fait, le circuit est vachement réduit par rapport à avant régulières.

[00:53:46]

S'affranchir des intermédiaires pour toucher les jeunes au plus près. Le pari de la stratégie numérique sera t il gagnant pour Emmanuel Macron à quelques mois de la présidentielle? Selon un récent sondage, sa cote de popularité frôle aujourd'hui les 50 pourcent.

[00:54:01]

Chez les 18 24 ans, c'est 135 euros d'amende. C'est le président de la République qui nous a demandé une vidéo, mais ce n'était pas très réussi.

[00:54:09]

C'était très drôle et ils ont cartonné avec cette vidéo et le message sur les gestes barrières est passé. Là, il va falloir qu'il trouve des trésors de communication. Bruno Jeudy pour arriver à redonner confiance dans les vaccins. AstraZeneca, l'Agence européenne du médicament, a dit que c'était un vaccin sûr. L'annonce de l'après midi. Maintenant, il va falloir redonner aux Français l'envie de se faire vacciner avec AstraZeneca. Ça a commencé par le premier ministre. Absolument.

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Puis c'est urgent. Cette relance de la campagne vaccinale? Fabriquer de la confiance. Ça fait, ça s'était plutôt amélioré. Souvenez vous les premiers sondages. Et finalement, ça a plutôt progressé. Mais là, c'est tombé quand même un niveau. Je crois que la confiance dans la stratégie n'est qu'à 21 pour cent, selon un sondage paru paru hier. Evidemment, ça a commencé avec Jean Castex mardi soir. Finalement, ce qu'il refusait de faire jusqu'à présent puisqu'il a expliqué J'ai 55 ans, je n'ai pas de corps habilité pour l'instant.

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J'attendais mon tour. Il attend son tour. Il va aller se faire vacciner. A mon avis, très vite, peut être demain, se faire vacciner. AstraZeneca pour montrer l'exemple et essayer d'utiliser ce levier et d'autres leviers, sans doute pour relancer AstraZeneca. Parce que les gens ne vont pas forcément tous se précipiter, surtout si on ne change pas les publics cibles. Et c'est ça aussi l'enjeu. La campagne de vaccination, la communication et peut être c'est Richard Ferrand qui lui a suggéré d'élargir.

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Le recours à plus de Français à AstraZeneca parce qu'il y a aussi beaucoup de gens qui ont envie de se faire vacciner, mais aujourd'hui, ça reste quand même soumis à des règles. Il faut avoir plus de 50 ans, avoir des comorbidités pour pouvoir aller chez Séchaud, chez son pharmacien et chez son médecin dès demain, quand on va pouvoir à nouveau.

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Que la décision est tombée. La discussion sur les médicaments midi cet après midi. Brice Teinturier. Juste un mot sur la confiance et le astrales d'un écart. Naturellement, je me tourne vers vous. Certains parlementaires ont dit non, on va bien se faire vacciner. On veut montrer qu'on n'a pas peur. D'une certaine manière, et qu'il faut avoir confiance dans ce vaccin. Ça ne va pas être de trop. Ça ne va pas être de trop. Et moi, depuis le début, souvenez vous, je dis qu'il faut faire la preuve qu'il faut donner de la preuve avec les politiques.

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Bien avant cette crise, autour d'AstraZeneca devait montrer l'exemple, devait essayer d'expliquer que non, il n'y avait pas de danger, que des millions de gens avaient été vaccinés et la meilleure façon de le faire, c'est de se faire vacciner et de faire fi des critiques. Mais pourquoi vous vous faites vacciner alors que vous n'êtes pas dans les catégories qui pouvaient avoir une valeur d'exemplarité et de preuve que je crois très importante dans ma question?

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Francilien, je suis épuisé par ces semaines d'hésitations du gouvernement sur un possible confinement. C'est stressant. Vanessa Schneider. Je pense que cette personne n'est pas la seule à penser ça. Ben oui, c'est stressant parce qu'il y a ces rendez vous, les rendez vous du jeudi qui ne sont pas très agréables en plus de weekend. Les gens sont en fait. Ce qui est très difficile, c'est l'incapacité à se projeter. L'être humain est fait pour se projeter dans l'avenir, pour affronter les coups durs, parce que c'est sait que je ne sais pas partir en vacances, aller dîner chez quelqu'un, retrouver ses grands parents pour les petits enfants ou l'inverse.

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Et là, cette espèce de conférence de presse perpétuelle, avec des annonces, de la tente, des bruits, des rumeurs où chacun croit savoir ce qui va se passer. Ça use le moral des Français et ça les empêche en effet de se projeter dans un horizon qui pourrait être un peu plus joyeux et du coup, serrer les dents en attendant.

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Et d'ailleurs, Vanessa Schneider, le président, a renoncé à donner des échéances à C'était déjà ce qu'elle faisait à un moment donné. Oui, ça a été fait d'Hornu du premier confinement, on nous avait dit qu'un jour encore qu'un jour, il y avait des points réguliers et des échéances, mais il l'a dit lui même. Il a dit le virus a son propre thème, donc il sait bien que tout, tout puissant soit il. A un moment donné, le virus ne prévient pas les variants.

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On peut pas prévoir la diffusion de ces nouveaux variants non plus. Et puis. Et puis voilà, il suffit en effet qu'il y ait une polémique sur un vaccin. Malheureusement, c'était le seul un peu qu'on avait, nous, à disposition en France, avec des gens très en retard dans le processus de vaccination. Il suffit qu'il y ait un arrêt de cette vaccination et toute la stratégie de freinage de la propagation du virus est remise en question. Et donc, je pense que c'est extrêmement prudent de la part pour le coup d'Emmanuel Macron de ne plus fixer d'échéance parce qu'elles sont impossibles à tenir et ça pourrait se retourner contre lui.

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Pourquoi Emmanuel Macron décide t il toujours seul, sans écouter les autres? Parce que c'est lui qui aura à répondre de cette pandémie. Moi, je fais le pari que si on s'en sort bien, si dans 6 mois, au moment où commencera l'élection présidentielle, si l'épidémie est derrière nous, rêvons. Peut être que ce sera le cas. Ce sera quand ça ne sera pas forcément mis à son compte à son actif. En revanche, parce qu'on passera dans autre chose et on oubliera très vite.

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En revanche, si on y est encore. Si ça se passe mal. Là, on n'oubliera pas de dire qu'il a fait des erreurs pour les masques, pour les confinement, pour la stratégie vaccinale, etc. Donc, c'est lui qui aura à répondre, donc c'est lui qui prend la décision. Pourquoi S. Castex qui parle ce soir puisque ce n'est pas lui qui décide? Bruno Jeudy, vous n'avez pas posé la question à ce que vous avez face à vous cette fois?

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Figurez vous qu'on lui a posé la question à ce moment de la semaine. Ce n'était pas encore acté. Parce que même la prise de parole est décidée à l'Elysée. Elle a été décidée le lendemain et le lendemain quand il est revenu. Et je vous ai expliqué qu'il avait d'abord dit que c'était acté le confinement le week end. Et là, on le sait que non. Apparemment, on parle plutôt d'un confinement aménagé, dit qualifié d'aménager cette confusion 7 jours sur 7 aménageurs 7 aménagés pour l'Ile de France et les Hauts de France.

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Après, on verra les modalités qui seront qui seront annoncées. Là, il savait que c'était lui qui prendrait la parole, qui annoncerait les mesures. Même ça, si vous voulez, c'est pas si clair que ça. Ce que l'on sait quand même, c'est que je dis tout à l'heure, c'est que les mesures nationales séminole Macron, c'est la prise de parole solennelle comme un certain temps qu'on ne l'a pas eu. Et puis les mesures territorialisée ou par région, ou le confinement des Alpes maritimes, ça peut être Jean Castex, voire Olivier Véran.

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Le confinement le week end d'insupportable à Dunkerque ou Nice, mais pas à Paris. Brice Teinturier. Absolument. Est ce que ça génère à la fois comme incompréhensions ou comme ressentiment parfois, et la réponse qu'on peut faire, c'est que la décision, en tous les cas de se prend sur des critères qui peuvent être objectivé. C'est encore une fois la population que représente l'Ile de France. On ne peut pas simplement isoler Paris. C'est un bloc. l'Ile de France, c'est son poids économique.

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Ce sont les modes de vie des Parisiens qui font qu'ils ne se rendent pas au travail aux mêmes horaires qu'en province et qu'ils ne reviennent pas non plus avec les transports. Donc, tout ça peut justifier qu'il y ait des différences de traitement. Mais on voit bien que dès qu'il y a des différences de traitement, il y a perception d'injustice, d'inégalités ou, a minima, incompréhension et regarder cette autre question qui traduit parfois la relations compliquées.

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Je crois que c'est Vanessa Schneider qui en parlait tout à l'heure entre Paris et la province confinait l'Ile de France le week end pour que tout ce qui de Paris vienne nous polluer. Ça, c'est bien de la Russie. Forcément, il y aura des gens qui vont quitter Paris vendredi soir, mais encore une fois, ça va être une minorité. Et puis, c'est pas tous les Parisiens. Encore une fois, une différence entre les Parisiens qui habitent des grands appartements et qui ont la chance d'avoir une longère dans le Perche.

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Et puis, il y a ceux qui habitent 30 mètres carrés sur cour, etc. Donc, il faut les Parisiens, c'est pas les Parisiens, c'est une multitude de situations différentes. Comme partout d'ailleurs. Mais il y a aussi beaucoup, beaucoup d'inégalités de 12 millions d'habitants. On le rappelle pour l'Ile de France, on dit les Parisiens, mais c'est l'Ile de France. Naturellement, ce sont les Franciliens franciliens et c'est très vaste, avec des situations évidemment très, très différentes.

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On sent de la fébrilité, de l'improvisation, des doutes au niveau de l'exécutif. Comment espère convaincre les Français? C'est Yolande dans le Bas-Rhin, Vanessa Schneider, qui vous pose cette question. Oui, en tout cas, je ne suis pas sûr que ça soit en s'adressant aux jeunes avec des médias de jeunes, que ça soit une solution, même si c'est une solution qui a été déjà présentée par les anciens présidents de la République. On se souvient François Mitterrand, qui s'était essayé à parler en verlan pour avoir l'assentiment des jeunes.

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Mais alors, on comprend bien le désarroi du gouvernement et d'Emmanuel Macron, qui sait que la jeunesse ne lit pas les médias traditionnels, ne les écoute pas, ne les regarde pas et aussi qu'elle est très éloignée du vote. Les jeunes votent extrêmement peu, donc il s'agit de faire le lien, de reconquérir un peu cette jeunesse qui n'est pas simplement une jeunesse qui représente l'avenir. Mais en l'occurrence, je pense que c'est grosses ficelles de communication ne sont pas forcément les bonnes et que les jeunes ne sont pas du tout de cette tentative de séduction avec des outils qu'ils utilisent tous les jours.

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Et encore plus depuis, sont cantonnés chez eux pour les étudiants.

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La question, c'est la question comment espère convaincre les Français? Vous nous dites Vanessa Schneider ce soir? Certainement pas en utilisant les réseaux sociaux comme ils l'ont fait. Voilà alors l'objectif essentiel du président. Ne devrait il pas être plus de vaccins par tous les moyens et moins de confinement? C'est sans doute objectif.

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C'est son objectif. Il l'a dit hier aux élus. Il a parlé de massification de la campagne vaccinale. Donc, il s'impatiente. Vous avez dit qu'en février, ce sera un petit peu compliqué. La première quinzaine de mars, il y a eu des retards de livraison. Le premier ministre n'a pas exclu lui même une plainte contre certains certains labos, compte tenu des retards. Et donc, on verra. Alors maintenant, ils attendent avec impatience de Johnson Johnson, qui doit arriver en avril.

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Cette question encore les Allemands, les Anglais, les Italiens ont ou reconfirme la France en seraient incapables. En tout cas, ce n'est pas l'option confinement national.

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Le confinement national n'est pas sur la table, tout comme la fermeture des écoles. Ça, c'est vraiment quelque chose qui est certain.

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Les annonces, c'est maintenant. Merci à vous tous. C'est la fin de cette émission qui sera diffusée ce soir à 23 h 45. N'oubliez pas, vous pouvez écouter, c'est gratuit. C'est tous les jours, c'est dans l'air en podcast sur l'ensemble des plateformes. Toti, c'est à vous de m'avoir trouvé. Axel de Tarlé. Belle soirée sur France 5.