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Bonsoir à toutes et à tous. Un rock confinement strict sept jours sur sept avec fermeture des écoles. L'option est sur la table en Ile de France, où la situation à l'hôpital s'est brutalement dégradée ces derniers jours, avec des services de réanimation saturés au bord de la rupture. Alors, comment expliquer cette brutale aggravation de l'épidémie en Ile de France? Comment imposer un confinement strict à 12 millions d'habitants? Quels sont les autres options sur la table? Et ce, alors que l'Italie, qui avait assoupli ses règles sanitaires et l'Italie, se prépare ou va reconfirmé dès lundi avec fermeture d'écoles dans une large partie du territoire?

[00:00:52]

C'est le sujet de cette émission. C'est dans l'air que nous avons décidé d'intituler ce soir Ile de France Vers un rock confinement strict. Pour répondre à vos questions, nous avons le plaisir d'accueillir Patrick Pelloux. Vous êtes médecin urgentiste au Samu de Paris, président de l'Amuf, l'Association des médecins urgentistes de France. Cécile Cornudet, éditorialiste politique aux Échos. Je cite votre dernier édito sur le sujet COVED, l'Ile de France, région pas comme les autres, en duplex depuis Genève, en Suisse.

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On retrouve Antoine Flahaut. Vous êtes épidémiologiste, vous dirigez l'Institut de santé globale de l'Université de Genève. Et puis, je vous rappelle votre livre Covidien, le bal masqué aux Éditions du No.

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Et enfin, un professeur, Anne-Claude Crémieux. Vous êtes professeur des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris, membre de l'Académie de médecine, auteur de Gouverner l'imprévisible pandémie grippale, SRAS, crises sanitaires. C'est aux éditions Lavoisier. Merci à tous les cadres de participer à cette émission en direct. Patrick Pelloux. On commence avec vous. On a tous été frappé hier par ces propos d'Olivier Véran, qui dit en Ile de France toutes les 12 minutes. Nuit et jour est admis.

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Un Francilien est admis en réanimation. Concrètement, pour vous, aux urgences, ça veut dire quoi?

[00:02:05]

Ça veut dire d'abord que le ministre de la Santé a raison. La situation est devenue très tendue en Ile de France. Elle l'est aussi dans d'autres dans d'autres régions en France. Mais puisque le sujet, c'est l'Ile de France, c'est vraiment tendu en Ile de France. Ça veut dire que régulièrement, vous avez des appels, notamment au centre de régulation que sont les Samu, pour dire que des malades ont du mal à respirer et ne se sentent pas bien.

[00:02:28]

On est alors en intervention, on va aller chercher. Et généralement, on découvre en fait qu'ils sont ce qu'ils squattent, soit contaminé par le Kovy. Soit ils sont vers le septième jour de l'infection et on doit les placer dans des unités de soins continus. Ils n'ont pas besoin d'être avec une ventilation assistée s'ils en ont besoin. Il faut qu'on trouve un lit en réanimation et en effet, il y a une saturation qui est évidente. Et là, c'est très difficile de trouver des lits.

[00:02:53]

Souvent, les équipes du SAMU attendent longtemps qu'on trouve des lits. Et si le patient ne requiert pas une intubation, une ventilation artificielle, on pulse beaucoup, beaucoup d'oxygène et on le met dans une unité de soins continue. Et c'est vrai que la situation est très, très, très tendue. D'où tous les sujets qui vont être abordés ce soir.

[00:03:11]

Être en réanimation, c'est quelque chose qui est critique. Quand? Oui, oui, il faut rester en vie.

[00:03:17]

Oui, mais on les maintient en vie. C'est à dire que oui, mais c'est comme ça dont on parle rugby et c'est de ça dont on parle. Et c'est le sujet.

[00:03:25]

Parce que depuis l'année dernière, on a mieux appris à combattre cette maladie, à sauver des gens. Donc, c'est vrai qu'il y a des durées, ce qu'on appelle les durées moyenne de séjour qui se sont un peu agrandie parce qu'on sauve mieux les gens.

[00:03:37]

Mais comme ils restent plus longtemps en réanimation et qu'on a des soins appropriés, notamment, par exemple la pose de circulation extracorporelle boba très bien. Mais il faut plus de lits de réanimation, ce qu'on n'a pas, évidemment trop anticipé.

[00:03:50]

Là où un patient allait rester trois semaines en réanimation, il va ramollissent Anne-Claude Crémieux.

[00:03:57]

Qu'est ce qui s'est passé pour qu'on ait l'impression d'une brutale dégradation de la situation en Ile de France? Non, je ne pense pas que ça soit une brutale dégradation rappelez vous fin janvier début février, en prenant l'exemple de ce qui s'était passé en Angleterre, on avait pensé qu'il y aurait un effet Varian qui se traduirait par une augmentation de la circulation du virus plus ou moins brutale. Et puis, il y a eu ce mois de février où on a observé un plateau, voire même une diminution de décontamination qui était liée à ce qu'on pourrait appeler l'effet du couvre feu sur la souche historique.

[00:04:42]

Et finalement, beaucoup se sont pris à penser que l'on avait surestimé cet effet Varian et qu'on ne verrait pas cette accélération. Et finalement, lorsque ce taux de Varian anglais est arrivé à 70 pourcent, d'abord dans certaines régions comme le Pas de Calais et puis en Ile de France, on a vu que n'imposait a réellement son rythme comme on l'avait prévu et que cette augmentation de la transmissibilité, qui est, je le rappelle, aux alentours de 50%, se traduit par une augmentation des contaminations et, au bout de la chaîne, une augmentation des formes graves.

[00:05:23]

Ce qui a un peu surpris.

[00:05:25]

C'est cette espèce de délais d'attente, le fait que ça n'est pas la brutalité qu'on a connue en Angleterre. Et probablement le troisième aspect qui a assez surpris, c'est l'hétérogénéité de cette accélération. Professeur Antoine Frérot.

[00:05:43]

Ce qui surprend. On disait qu'il était plus contagieux et il est plus contagieux, ce variant en anglais. Mais si on garde les contaminations, elles n'augmentent pas au niveau national. Et même si on regarde les chiffres d'admissions à l'hôpital, ça n'augmente pas tellement.

[00:05:57]

Ce qui augmente, c'est les gens qui vont en réanimation. Comme si ce variant en anglais, il amenait davantage de gens par la case réanimation, qui est un qui veut dire un état délabré, quoi?

[00:06:10]

Oui, tout à fait. Il peut y avoir deux hypothèses pour expliquer cela. La première hypothèse, c'est des travaux britanniques qui ont été conduits assez récemment, entre le mois d'octobre et le mois de février, et qui montrent que la souche est non seulement plus transmissible, comme l'a dit un taux de Crémieu, mais également plus virulente, c'est à dire que elle est plus souvent associée à des formes sévères et compliquées, voire même à une mortalité plus élevée 64% plus mortelle, dit une étude de Bristol 64% plus mortelle.

[00:06:45]

Là où il y avait 100 morts avec la souche traditionnelle, il y en aura pour le même nombre 164 de morts avec le variant anglais. C'est ça que ça veut dire. Voilà, c'est ça que ça veut dire.

[00:06:57]

Et c'est donc ça se traduit. Parce que, comme le disait Patrick Pelloux, on sait, on essaye de sauver le plus de monde possible dans les hôpitaux et donc ça se traduit par un surcroît de séjour en réanimation. Une autre explication possible est paradoxale c'est un effet de la vaccination. En fait, la vaccination est en train de soustraire des personnes qui seraient probablement en soins intensifs ou qui seraient peut être décédées 19 parce que ce sont des personnes âgées ou des personnes à haut risque qui sont aujourd'hui vaccinées.

[00:07:35]

Et ces gens qui ne vont plus en réanimation laissent maintenant la seule place. Si je puis dire, pour être hospitalisé parmi les jeunes, il y a donc un rajeunissement de la distribution d'âge à l'hôpital et notamment en soins de réanimation. En fait, les personnes plus jeunes vont rester plus longtemps en réanimation, le plus souvent parce que c'est davantage dans la vie.

[00:08:02]

Davantage ils ne vont pas mourir d'une complication ou d'une comorbidités puisque, par définition, ils auraient été vaccinés et ils ne seraient pas dans ces lits. Et donc, ce sont des gens plutôt bien portants. On va tout faire pour les sauver. Bien entendu, mais parfois au prix d'un séjour qui peut être plus long, plus court, plus lourd, plus compliqué. Donc, on est en train de s'apercevoir et ce n'est pas simplement en France, mais c'est qu'il y a un changement du profil de la pandémie qui devient davantage une pandémie chez les jeunes.

[00:08:31]

Non pas nécessairement qu'elle touche beaucoup, beaucoup plus les jeunes, même si quand même, le Varian, comme on dit. Et comme on l'a dit, est probablement plus virulent. Et comme il est beaucoup plus présent en proportion parmi les souches circulantes, on a donc une pandémie qui change un peu de visage et qui se rajeunit très malheureusement.

[00:08:51]

Patrick Pelloux Ça veut dire qu'en fait, les plus de 80 ans maintenant qu'ils sont vaccinés. On les voit moins à l'hôpital, mais ce Varian en anglais qui est plus transmissible.

[00:08:59]

Ils amènent plus de monde jeunes dans vos hôpitaux. Longtemps, les lits de réanimation. C'est ça ce que dit Antoine Flahaut et est très important, c'est à dire qu'on s'aperçoit déjà même si on est en retard. On va y revenir sur la vaccination en France. Déjà, l'effet du vaccin est quelque chose d'hyper stratégique et important dans le combat contre ce fléau. Par rapport à votre étude sur Brichet, seule d'accord, pourquoi s'en écarter? Faut comparer ce qui est comparable quand on regarde les protocoles de soins qu'il y a un an en Angleterre.

[00:09:31]

Ce n'est pas tout à fait les mêmes que nous. Ils retardent extrêmement et retarde beaucoup l'entrée en réanimation. Nous, on a plutôt tendance à mettre les malades qui requièrent beaucoup d'oxygène pour éviter l'intubation. On les met, on les met dans des unités de soins continue et donc il faut comparer des systèmes qui sont comparables. Je ne crois pas qu'on puisse dire ça. Par contre, c'est vrai qu'il y a un rajeunissement des malades. Ça, c'est très net.

[00:09:57]

Mais les malades qu'on a sont souvent aussi avec les mêmes comorbidités voyait auparavant, c'est à dire notamment des obésité ou des maladies qui n'étaient pas traitées auparavant.

[00:10:06]

Sauf que là, ces gens là, il requiert une réanimation, formation qui doit être longue jusqu'à 6 semaines.

[00:10:12]

Et on y va et on livre Cécile Cornudet. Du coup, l'impensable est en train d'être sur la table un confinement strict en Ile de France, de strict comme au printemps dernier, avec fermeture des écoles, soit 7 jours sur 7.

[00:10:25]

Ce n'est pas encore, ce n'est pas encore acté. Une chance sur deux. Le gouvernement se donne quelques jours là pour essayer de désengorger les réanimations en faisant des transferts massifs de malades, en programmant des opérations, en s'appuyant sur le secteur privé. Donc, il se donne trois, quatre jours pour voir si ça permet de souffler un peu dans les réanimations. Et sinon, c'est vrai qu'il y a l'idée d'un confinement sur la table. Mais entre nous, si on était ailleurs qu'en Ile de France, avec les chiffres qu'on a aujourd'hui, on se serait déjà reconfirmé, mais confiné l'Ile de France.

[00:10:59]

Alors les non parisiens vont dire toujours eux, etc. Mais c'est plus compliqué qu'ailleurs. Pourquoi? Parce qu'on ne peut pas faire du sur mesure. Dans les Alpes-Maritimes, par exemple, on a confiné que la côte que les villes de la côte en Ile de France, où vous ne pouvez pas confiner un département, pas l'autre, parce qu'il y a trop de gens qui, pour leur travail, passent d'un département à l'autre. Et vous ne pouvez pas faire que le week end, comme c'est le cas ailleurs dans d'autres régions, parce que vous aurez trop de gens qui partent tous les vendredis et qui reviennent tous les dimanches soirs pour échapper aux confins du week end.

[00:11:33]

Oui, il faut la table, le changement. Strict fermeture. A vrai dire, Olivier Véran, le ministre de la Santé en conseil de défense mercredi, mercredi à deux jours, a dit Il faut confiner l'Ile de France. Donc, il y a toujours ce débat au sein de l'exécutif, entre les sanitaires, comme on dit, et Emmanuel Macron, qui veut retarder le plus tard possible cette décision qui est quand même très lourde parce que c'est en Ile de France qu'un confinement crée le plus de désastre psychologique.

[00:12:01]

Par ailleurs, il est logique que c'est un petit 4 entre %100 du PIB et donc l'économie. Et donc, jusqu'au bout, il va essayer d'éviter de confiner l'Ile de France. Mais clairement, l'Elysée travaille à un confinement très strict. Pourquoi? Parce que, comme dit Anne-Claude Crémieux, quand la question s'est posée fin janvier, Emmanuel Macron a décidé de ne pas le faire aurait été une sorte de confinement préventif, d'éviter cette vague qui submerge les hôpitaux. Et là, maintenant, comme on est face au mur, s'il y a un confinement à prendre, il faut qu'elle soit très dure.

[00:12:28]

Il sera sans doute court, mais parce que la vaccination prendra le relais. Mais là, on a trois semaines où il y a des gros retard sur la vaccination et où les hôpitaux sont en train de s'engager.

[00:12:39]

Donc, toutes les 12 minutes, on l'a dit, un patient Coved est admis en réanimation en Ile de France. C'est une terrible statistique qui a dévoilé hier Olivier Véran et qui confirme la pression sur les hôpitaux qui devient difficilement soutenable et laisse planer l'hypothèse d'un nouveau reconfirme pour 12 millions de Français. Sujet de Laura, Rado et Diane cacheraient là.

[00:13:03]

Dans ce service de réanimation, quand le téléphone sonne désormais, le docteur Dace sait déjà qu'il ne pourra pas accepter un nouveau patient.

[00:13:10]

Je pense que tu peux appeler la cellule par les gaz et puis tu de la cellule de régulation de la RS pour trouver une place à l'extérieur.

[00:13:20]

La réanimation ou la pression est montée d'un cran ces deux dernières semaines. Sur les 15 lits, 14 sont occupés par des malades du Covidien, des malades parfois très jeunes officiers.

[00:13:31]

Une patiente de 35 ans qui est chez nous, ça fait 11 jours pour le cogitent sous respiration artificielle positionnée sur le ventre.

[00:13:39]

Ces jours sont en danger, selon le réanimateur.

[00:13:43]

Voyez le Coleen ne touche pas que des gens âgés avec beaucoup de comorbidité.

[00:13:48]

Au delà de la Seine-Saint-Denis, c'est toute l'Ile de France qui préoccupe les autorités. Un chiffre résume la situation. Un Francilien est admis en soins critiques toutes les 12 minutes.

[00:13:59]

Si le rythme continue à être le même, nous dépasseront les 1500 patients Caufield en réanimation en Ile de France à la fin du mois de mars, ce qui correspond à un seuil critique pour les hôpitaux de cette région.

[00:14:11]

A l'heure actuelle, la courbe atteint 1180 malades en urgence vitale. Mais le plafond de la deuxième vague pourrait très vite être dépassé. On est aujourd'hui.

[00:14:21]

On est arrivé au pic de la deuxième vague, mais lorsqu'on était au pic de la deuxième vague, le nombre de patients en réanimation. Le taux d'incidence était en train de baisser déjà depuis plusieurs jours, du fait des mesures qui avaient été prises. Aujourd'hui, on n'est pas du tout dans cette situation. Le taux d'incidence continue de monter.

[00:14:38]

Alors pour éviter la saturation, il faut pousser les murs, libérer des lits des soignants. Ordre a donc été passé de déprogrammer 40% des opérations non urgentes. Mais à Montreuil? Difficile d'envisager l'étape d'après.

[00:14:52]

On est déjà au maximum de ce qu'on peut faire. Et après? Après un palier 3, je ne sais pas.

[00:15:00]

Après la guerre, il y a la guerre atomique.

[00:15:04]

Après, le palier 3, c'est ouvrir des lits de réanimation dans des structures qui ne sont pas de la réanimation ou ouvrir des animations dans des unités de soins intensifs cardiologiques dénudent même des lits de réanimation dans les blocs opératoires.

[00:15:17]

Malgré cette pression maximale, le gouvernement n'a pas encore appuyé sur le frein. Pas de confinement décrété le week end, comme à Dunkerque ou à Nice. Une incompréhension pour certains soignants qui pousse un cri d'alerte dans les médias.

[00:15:31]

l'Ile de France et 12 millions de personnes. Je crois qu'on est allé au bout de la prise de risque qu'on pouvait faire en essayant de ne pas confiner là. Si on ne veut pas mettre en danger la population, il faut prendre des mesures drastiques et rapides.

[00:15:46]

En attendant, les transferts de patients entre régions vont s'accélérer. Des dizaines pourraient s'effectuer par avion ou en hélicoptère. Ici, deux hommes de 63 et 69 ans sont évacués vers l'hôpital de Cahors, dans le Lot. L'un est plongé dans le coma. Le deuxième, conscient, doit être rassuré.

[00:16:05]

Il n'y a pas de téléphone. Un dossier avec le chargeur. C'est une opération lourde, risquée, qui mobilise une vingtaine de soignants, notamment la sonde intubation.

[00:16:16]

Si el-Sarraj, il faut leur opposer rapidement le truc le plus précieux. Et après toutes les perfusions, tous les tuyaux qu'il peut avoir sur Fossat, il faut faire attention.

[00:16:25]

Tout pour gagner du temps et échapper au confinement. Mais jusqu'à quand? La situation doit être réévaluée dimanche par l'Elysée. Le scénario d'un confinement strict n'est aujourd'hui plus écarté.

[00:16:39]

Question téléspectateurs professeur à Anne-Claude Crémieux en protégeant l'Île de France à tout prix. N'est ce pas toute la France qu'on mette en danger s'il ne faut pas étouffer ce foyer de virus qu'est l'Ile de France maintenant?

[00:16:53]

On met surtout en danger l'Ile de France. Effectivement, les personnes qui font des formes sévères. La hantise, c'est évidemment de se retrouver en grosse difficulté pour prendre des personnes en réanimation alors qu'elles auraient besoin de soins de réanimation. C'est ce qu'on a vu dans certains pays avec effroi en Italie, au Brésil, où des gens qui devraient bénéficier d'une ventilation ne pouvaient pas être acceptés en réanimation. Donc ça, c'est vraiment géré. C'est le point de rupture. C'est ce qu'on ne veut pas voir.

[00:17:30]

Ce qui est vrai, c'est que Emmanuel Macron a poussé sa stratégie ou sa stratégie jusqu'au bout, c'est de dire toujours gagner sur le confinement. Et un jour où j'aurais évité dans décapé l'économie, de mettre en difficulté les Français. Et on voit bien que cette stratégie veut la pousser jusqu'au bout. Effectivement, on peut se demander. On n'est pas en train d'aller vers un précipice. Patrick Pelloux On voyait dans le reportage un docteur médecin dire Écoutez, on ne peut plus créer de nouveaux lits de réanimation.

[00:18:11]

Qu'est ce qui bloque ce coic? Un manque de machines. C'est un manque de personnel. Oui, il est le goulet d'étranglement pour ouvrir de nouveaux lits de réanimation.

[00:18:20]

Alors là, on rentre les mains dans le moteur de la santé. C'est très ancien. On est un des pays d'Europe avec le moins de lits de réanimation par rapport à la population. Donc on a un retard. Mais ça, ça vient depuis des années ou d'un coup, on a passé et on n'a eu de cesse que de dire il faut réduire la voilure des lits de réanimation. Ce qu'il se passe, c'est que vous avez deux types de lits de réanimation.

[00:18:41]

Les lits de réanimation chirurgicale qui sont là pour les soins pré et post-opératoires. Ou ce que nous, on appelle les polytraumatisés. Vous avez la réanimation médicale et on ne va pas se le cacher. Les deux se tirent la bourre depuis des années. Donc, c'est très difficile. Il y a une volonté évidente de dire qu'on manque de lits de réanimation médicale et qu'il faut développer ces lits de réanimation médicale et les augmenter.

[00:19:04]

C'est ce qu'on dit depuis un an. Et en fait. Vous avez une guerre, une vraie bataille dans les coulisses pour dire il ne faut pas rouvrir des lits de réanimation médicale. Il vaut mieux privilégier les listes de ce qu'on appelle maintenant un concept de lits éphémères.

[00:19:19]

Ce qui est contesté par une partie de la profession en disant on ne peut pas comme ça. Ce que dit Réanimateurs de Montreuil est juste. D'un coup, on prend des lits, des services de cardiologie, de l'unité de neuro vasculaire en disant ça va devenir de la réanimation. Ça pose beaucoup de problèmes. D'une part, le problème de logistique et de matériel. Et troisièmement, le problème des personnels et matériels.

[00:19:41]

C'est un respirateur qui vous fait réserver l'aspirateur. Rappelez vous, il y a un an, on en manquait. Ça a été un exploit des ingénieurs français avec une union des ingénieurs de Renault, Peugeot, Air Liquide qui se sont mis ensemble et qui ont inventé un respirateur qui n'était pas si mal que ça.

[00:19:56]

En une semaine, le professeur Antoine Flahault à Paris, en Ile de France. Du coup, on procède à des déprogrammation vers des gens qui devaient se faire opérer. Finalement, doivent céder leur place. Est ce que ça veut dire qu'on est en train de privilégier des malades Coville sur des malades ordinaires qui vont du coup payer l'addition? Je pense qu'on n'en est pas là, justement. En principe, les programmations, c'est la déprogrammation de patients qui n'ont pas des urgences, certes vitales, mais surtout pour lesquels pour lesquels le fait de retarder les soins n'est pas quelque chose qui mettent en danger leur pronostic ou leur maladie.

[00:20:37]

Maintenant, c'est toujours un peu discutable. A partir du moment où vous êtes, vous souffrez de votre l'anche et que le chirurgien a pensé que c'était le moment de vous opérer de la hanche et de vous changer votre tête fémorale. Si vous retarder cette opération, vous allez souffrir plus longtemps et vous n'aurez pas droit aux soins de qualité que vous espériez avoir au moment où vous l'aviez programmé. Donc, la déprogrammation ne satisfait évidemment personne, ni les médecins ou les chirurgiens qui se sont organisés pour dans leur planning pour pouvoir le faire.

[00:21:13]

Ni les patients, c'est certain. Mais ce n'est pas nécessairement quelque chose qui va se voir dans les statistiques. En tout cas, pas dans les statistiques de mortalité. Tout cela va être certainement évité.

[00:21:23]

Oui, mais à long terme, le professeur Axel Kahn dit ça va se payer dans les années à venir. Un cancer détecté ou pressé en tumeur, mal traités qui vont dégénérer par la suite. On est dans un court termisme dont on payera les pots cassés plus tard.

[00:21:38]

Oui, ce n'est pas impossible. Professeur Axel Kahn a probablement raison sur le plan des camps du cancer et notamment du dépistage du cancer. Ce serait très dommageable de retarder ou de ne pas effectuer ces dépistages qui permettent de traiter des formes très précoce de cancer et de sauver des vies. Donc là, on aurait affaire à quelque chose qui pourrait être très dommageable. On a vu cela, vous savez, dans des choses très différentes. Mais lorsqu'il y a une urgence de santé publique, par exemple Ebola en Afrique, on a vu des centres de traitement de la mère et de l'enfant qui ont été reconvertis en centres de traitement Ebola.

[00:22:18]

Et un peu comme le disait Patrick Pelloux. D'une part, ce n'est pas si évident de reconvertir des centres en termes de compétences, etc. Mais en plus, il y a en cascade des effets indésirables de ce type de stratégie, et notamment qui s'était traduit par une surmortalité de la mère et de l'enfant dans des zones où, par ailleurs, elle est très élevée dans le monde, mais qui était des pertes par rapport aux grands progrès qu'on avait pu acquérir dans les dernières décennies.

[00:22:44]

C'est vrai qu'il faut faire extrêmement attention. Le système de santé est un système qui est complexe et qui est intégré, et le fait de toucher comme ça à certains morceaux du système peut entraîner des effets tout à fait délétères.

[00:22:58]

Et Cécile Cornudet? Est ce que le gouvernement ne prend pas un risque qu'on entend dans le reportage de épidémiologistes via le taux d'incidence thérémine?

[00:23:06]

Salomon continue d'augmenter. Martin Hirsch dit ne pas freiner. L'épidémie n'est plus une option. Il y a un ministre ou un proche du pouvoir, comme on dit, qui dit les Français ne nous pardonneraient pas de voir des gens mourir dans les couloirs. Est ce qu'on a l'impression que si on ne fait rien, c'est ce vers quoi on va et qu'on attend?

[00:23:24]

En attendant, on est au pied du mur de voir ces images.

[00:23:25]

On réagit au bord du précipice via minaudière Anne-Claude Crémieux. Oui, c'est toute la question. C'est très compliqué, comme Emmanuel Macron a pris cette décision il y a un mois. Il s'accroche quand même à cette décision. Il va tout faire pour ne pas avoir à la prendre parce qu'elle est compliquée à prendre. Si vous confinait l'Ile de France avec la place de l'Ile de France en France, c'est comme si on revenait à un confinement général. On est exactement un an avant le premier confinement.

[00:23:50]

C'est la semaine prochaine. Confinée. l'Ile de France, c'est la France n'est pas la France. Non, ce n'est pas la France. Mais en termes de symbolique, en termes de poids économique, en termes de ces pays, avec l'UE.

[00:24:01]

Politiquement, comme il a pas réussi à tenir son pari, le pari d'Emmanuel Macron, c'était de dire je repousse parce qu'il y a tellement de conséquences. Confinement, je repousse la décision le plus tard possible parce qu'entre temps, on va accélérer la vaccination et elle nous fera. Elle prendra le relais. Si vous voulez des mesures de restriction et elle nous permettra de passer cette vague et la grosse variable qui n'a pas été comme prévu, c'est la vaccination. La vaccination devait être vraiment accélérée, permettre d'éviter les formes graves chez un plus grand nombre de personnes.

[00:24:40]

Et ça ne s'est pas passé. Et du coup, trois mois après, on se retrouve dans cette situation où, effectivement, on est au pied du précipice. Et la question est est ce que tout ce que tout ce qu'on nous dit à l'Élysée, c'est jamais. Le président prendrait la responsabilité d'une embolie des hôpitaux. C'est pour ça que je vous dis que ça se joue dans les trois jours. En gros, est ce qu'on arrive à éviter que ça se passe?

[00:25:03]

Là, on est tout près. Ils sont saturés, les réa 95%, je crois en Ile de France. Est ce que on fait un tout petit peu descendre? On est sur ce plateau là. Sinon, dans trois jours et pris la décision. Anne-Claude Crémieux Est ce que tout ce dont on parle quand même. Quand on voit, ça fait réagir et du coup, les Français, spontanément, en tous les cas, les Franciliens, spontanément, vont avoir, devrait avoir tendance à mieux se comporter.

[00:25:25]

Et on peut espérer passer la semaine difficile. Ou est ce que vous êtes inquiète? D'autant qu'en ce moment, les jours rallongent. Maintenant, le soleil se couche à 19 heures et la lassitude aidant, et la vague va nous submerger si, comme le réclame Martin Hirsch, on ne fait rien. Deux choses. Je pense que aujourd'hui, on constate les efforts très importants des Français, les efforts de prévention individuelle pour expliquer qu'on ait pu à ce point là retarder les chez Varian.

[00:26:01]

Il faut comprendre que l'on a vraiment diminué la circulation du virus historique. Et pourquoi est ce que ce virus historique a diminué? C'est très clairement un échec du couvre feu, mais aussi à l'échelle individuelle et en particulier le port de masques. Beaucoup de pays maintenant, nous, on vit et que plus de 85 pour cent des Français portent dès qu'ils sortent de chez eux. Donc ils ont fait et ils font un effort formidable. Et ça se traduit par le fait que l'accélération n'a pas été aussi spectaculaire qu'en Angleterre.

[00:26:37]

Et j'adhère complètement sur le pari vaccin contre Varian qui explique complètement l'attitude d'Emmanuel Macron qui a été de dire au fou Je freine la décision en accélérant le vaccin parce que ça, c'est quand même spectaculaire, même si seulement 30 pour cent des personnes de plus de 75 ans ont reçu un vaccin. On voit déjà une diminution de l'incidence des hospitalisations et des hospitalisations en réanimation dans cette classe d'âge.

[00:27:17]

Non, ce pari est, il était, je dirais, très réaliste et vous le savez, les données israéliennes. Les données Ecossaise des données anglaises ont aussi montré l'impact très spectaculaire du vaccin sur les hospitalisations. Le problème, comme cela a été bien dit, c'est que les vaccins ne sont pas normaux et ce n'est pas le nombre de vaccins. Je dirais le nombre de nouveaux vaccins qui n'est pas au rendez vous. Là aussi, c'est totalement spectaculaire. C'est la quantité de vaccins disponibles.

[00:27:50]

Quand vous parlez d'acceptabilité, le problème de cette décision, il y a un mois d'Emmanuel Macron, c'est que c'est beaucoup de personnes. Ils ont compris ça. Il aura plus de confinement et aujourd'hui vous a annoncé dimanche, par exemple, confinement. Les gens tombent de l'armoire. Je pense que la parole politique, la parole politique. Je pense que c'est que c'est pas la même préparation.

[00:28:09]

Mais alors, un mot? Patrick Pelloux L'une des autres options, c'est quand même de transférer, puisque c'est l'Ile de France qui est en train de craquer, c'est de transférer les patients qui sont en réanimation en Ile de France vers des hôpitaux. On sait que dans le Finistère, en Bretagne d'ailleurs, de façon inexpliquée dans les Pyrénées-Atlantiques, on est en dessous du seuil d'alerte. On est tombé. Alors là, c'est une piste.

[00:28:30]

L'idée de faire des TER par TGV à travers ce que vous venez de dire, c'est toute l'écologie de ce virus qu'on comprend pas. Ils n'aiment pas l'Ouest et l'Ouest. Donc on va en profiter parce que comme on n'a pas réouvert de ligne suffisamment nombreux de réanimation médicale, on va et on a commencé puisque le premier TGV devrait partir jeudi. Le Samu de Paris a déjà fait ses transports ferroviaires l'année dernière et il y a une équipe qui est déjà au travail depuis hier soir d'arrache pied pour justement permettre l'évacuation.

[00:29:01]

Ça a été souhaité. Les chiffres d'une centaine, voire plus de malades, avec des rotations qui vont s'opérer pour transférer les malades. C'est un exercice extrêmement difficile de logistique. Vous imaginez parfois des tonnes de matériel qui sont mobilisés, du personnel, etc.

[00:29:18]

Le patient est en danger. Ça peut mal se passer normalement, non? Non. On a eu aucun décès pendant les transports. Parce qu'en fait, si vous voulez, les réanimateurs qui s'occupent des malades sélectionnent les malades qui peuvent avoir ce transport grâce au TGV, qui est vraiment un exploit technologique.

[00:29:36]

Ça va très, très vite et à l'arrivée, il y a d'autres équipes du SAMU qui nous attendent. En fait, c'est vraiment le patient ne s'aperçoit de rien et ses patients se réveillent et se réveillent à Brest. Hélas, il y en a qui ont eu des suites parce que ce sont des malades graves. Donc, hélas, il y en a qui sont décédés, bien entendu, mais pas pendant le transport. Et ces transports sont ultra sécurisé. Nous sommes extrêmement nombreux et on est mobilisés pour justement essayer de désengorger.

[00:30:01]

Et ça fait partie.

[00:30:04]

C'est un outil, c'est. C'est quelque chose qui doit nous permettre de faire ou de créer l'équivalent peut être de 100 200 lits sur l'Ile de France.

[00:30:15]

Et c'est pas mal, mais c'est vraiment très compliqué à mettre en place. Il faut, il faut saluer le travail des équipes et des différents SAMU qui se mobilisent pour faire ça. Professeur Antoine Flahault, vue de Suisse. C'est ce qu'on a une explication sur le fait que dans l'ouest de la France, dans les Pyrénées Atlantiques, on est sous le seuil d'alerte vers Pau. Idem dans le Finistère. Il y a des endroits où on dit qu'on n'a jamais vu le virus quasiment, alors que tout l'est.

[00:30:39]

C'est vrai, Nice, mais la Moselle ou. Ravagée par le virus? On ne sait pas si on a une vraie explication. On a des hypothèses et on a testé ces hypothèses à l'Université de Genève. J'ai fait un travail avec des climatologues de l'Université de Genève pour regarder l'un des facteurs déterminants de ces épidémies et notamment de ces vagues épidémiques de Covidien. C'est la pollution atmosphérique. Alors soit une pollution naturelle les sables du désert par exemple RTD pollution à particules fines, soit des pollutions, de la pollution de l'air qui se produit dans des conditions atmosphériques et de météorologie particulières qu'on appelle des inversions de températures dans les vallées suisses.

[00:31:25]

On l'a montré dans le Tessin suisse, ou alors on l'a montré en région parisienne lorsqu'il y a. Vous savez, cet anticyclone qui fait un peu chape de plomb. Il fait très beau, mais malheureusement, l'air circule mal et on a ces pics de pollution que l'on connaît bien souvent en région parisienne. On l'a aussi regardé observer à Londres, donc à chaque fois qu'il y avait ce type de pollution par particules fines. Oui, il y avait une augmentation très substantielle à la fois de la transmission, mais aussi de la gravité des hospitalisations par Coville.

[00:31:56]

On ne pense pas que ce soit des virus qui s'accrochent aux particules fines. On pense que c'est plutôt une forme de d'irritations ou l'abrasion par ces particules de l'arbre respiratoire qui le fragilisent et qui permet la pénétration du virus dans nos cellules respiratoires et plus profondément dans nos cellules pulmonaires et avec donc des cas plus graves. Alors là, si tu m'en excuser. Juste une chose très récemment, une équipe, une autre équipe a produit un travail montrant que les pollens qui ne sont pas des particules fines, ces particules beaucoup plus grosses de au delà de 15 microns et qui, dans l'air, sont aussi associées à des augmentations de Kovy, probablement par aggravation des personnes qui sont asthmatiques en cas de pollens.

[00:32:44]

Alors la situation s'aggrave en France et elle s'aggrave également chez nombre de nos voisins européens et notamment l'Italie. l'Italie, qui, dès lundi, se prépare à confiner dans plusieurs régions. Ce sujet de Mélanie, Inès et Aurélie, sa mère.

[00:33:01]

Naples devenue zone rouge. Cette ville italienne de près d'un million d'habitants vit désormais au ralenti depuis lundi dernier. Les places, les parcs ou encore le front de mer fermée aux habitants, tout comme les écoles, les restaurants et les bars, ainsi que la plupart des magasins. La raison? La propagation du virus, et notamment des variants très contagieux. Autres zones placées en rouge le sud de Rome, comme la petite ville de Frosinone. Ici, les déplacements sont limités aux impératifs de travail ou à l'achat de produits de première nécessité.

[00:33:39]

Quand on gagne, on a le droit de sortir notre chien à 200 mètres seulement. C'est dur, mais nous y arriverons en fin de vie et nous sommes fatigués et démoralisés.

[00:33:52]

Nous ne pouvons pas travailler, nous n'avons plus rien.

[00:33:54]

Tavannes ne peut pas avancer comme ça parce qu'on ne sait pas si l'on va réussir ou, on l'espère, expédia des mesures drastiques qui pourrait s'étendre à plusieurs régions italiennes ces prochains jours.

[00:34:07]

Depuis mars 2009, le 10 mars, il y a un an, l'Italie est devenue pour la première fois une grande zone rouge.

[00:34:17]

Un citoyen sur vingt a été infecté, constate Jato E-mail.

[00:34:21]

Nous n'aurions jamais pensé qu'un an plus tard, nous serions confrontés à une situation d'urgence similaire et que le nombre de morts approcherait du terrible seuil.

[00:34:31]

Abéché D'un taux de Saint-Valery.

[00:34:33]

Les soldats PQN, la mort de 100 000 morts et une troisième vague qui pourrait de nouveau fragiliser le pays. Même inquiétude à l'ouest de l'Europe, comme en Slovaquie, qui affiche le taux de mortalité au Kovy 19, le plus élevé au monde, proportionnellement à sa population. Dans cet hôpital, des prêtres sont même devenus bénévoles. Ils aident les équipes médicales débordées à s'occuper des patients et des tâches administratives. Aux, les prêtres qui sont ici sont aux anges.

[00:35:06]

Lire Nous n'imaginons pas notre quotidien sans eux. Ils sont aussi une source de courage pour tout le monde.

[00:35:13]

l'État islamique peut mobiliser tous les corps de métier face au virus, comme en République tchèque, où l'armée se déplace dans les entreprises pour effectuer des tests de dépistage.

[00:35:24]

Ce jour là, dans une usine de fabrication de sièges automobiles, c'est la première fois que je viens tester ici.

[00:35:30]

Nous allons faire 250 tests aujourd'hui, car à travers tout le pays durement touché, les hôpitaux sont surchargés. Un quotidien devenu éreintant pour le personnel soignant.

[00:35:43]

Le trop plein de souvenirs. La vie professionnelle. Je suis ici tout le temps. Je n'ai pas de temps libre. Je n'ai pas eu de vacances depuis plus de six mois. C'est ça, ma vie professionnelle.

[00:35:53]

Les autorités tchèques ont limité les déplacements pendant trois semaines, les frontières placées sous contrôle strict, car le pays affiche un taux d'infection onze fois plus élevé que son voisin, l'Allemagne. l'Allemagne qui, à contre courant, a décidé de lever certaines restrictions. C'est déjà le cas dans plusieurs Länder, où les fleuristes et magasins fermés pendant trois mois ont rouvert il y a quelques jours.

[00:36:18]

La ville heureuse que la vie reprenne. Jusqu'à présent, il fallait tout acheter en ligne. Notre vie se passait à la maison. Maintenant, c'est bien que tout le monde puisse sortir. Des restrictions, au moins, mais des infections en plus. Le nombre de nouveaux cas a atteint jeudi près de 15 000 au plus haut depuis le 28 janvier dernier. Une augmentation après plusieurs semaines de baisse qui inquiète les autorités sanitaires.

[00:36:41]

Nous sommes maintenant au début de la troisième vague et ensemble, nous devons tout faire pour la maintenir à un niveau aussi bas que possible. C'est faisable si nous réduisons les infections et si nous anticipons le nombre de cas qui pourraient exploser, explique Byrne.

[00:36:55]

Pour y faire face, le gouvernement veut tester plus vite et en plus grand nombre. Exemple à Berlin, où cette église fermée au public abrite désormais un centre de dépistage où sont pratiqués des tests PCR et salivaires de télespectateurs.

[00:37:11]

Professeur Antoine Flahault. Faut il s'inquiéter du vaccin AstraZeneca, suspendu dans plusieurs pays? Dit autrement. Parce que depuis ce matin, on entend tout le monde dire maintenant, tout va bien. Est ce que ça veut dire que les autorités sanitaires danoises, islandaises, norvégiennes sont totalement stupides, inconséquente et prennent des décisions à l'emporte pièce? Non, il y a eu 22 cas de thrombo phlébite qui sont survenus après 3 millions de doses d'injection de ce vaccin AstraZeneca et on a connu pour le vaccin de Pfizer aussi.

[00:37:49]

C'était des décès 30 décès en Norvège. La Norvège n'a pas cessé de vacciner. Elle a vraiment tenu bon parce qu'elle savait qu'avec une campagne de vaccination de masse, on a évidemment toujours, au moins par coïncidence, le risque d'enregistrer des événements de santé plus ou moins graves. Des troubles phlébites, c'est assez grave, mais elle n'était pas mortelle non plus. Et qui peuvent survenir parce que serait survenu de toute façon, à partir du moment où vous décidez de vacciner tout un segment de la population.

[00:38:25]

Ces événements de santé vont souvent être apportés à tort au vaccin. Donc là, pour l'instant, on n'a pas encore l'investigation qui va permettre de regarder quelle est la relation de cause à effet entre ces différents événements. Il y en a peut être une ou peut être pas, mais ce qu'il faut savoir, c'est que si l'on regarde le ratio de mortalité de la Kovy de 19, il est peut être trois fois supérieur en nombre. Vous risquez trois fois plus souvent de mourir du Kovy 19 si vous êtes diagnostiqué 19 aujourd'hui que d'avoir une thrombo phlébite.

[00:38:59]

Si on vous donne ce vaccin d'AstraZeneca, donc je pense que c'est sans commune mesure. Mais ce type de série, ça inquiète tout le temps et du coup, les gouvernements ou les autorités de santé proposent une sorte de moratoire, le temps qu'on puisse véritablement faire la lumière sur ce type d'événements. Ce qui est très important, c'est évidemment cette vigilance qui, aujourd'hui, enregistre ses effets de façon à ce qu'il y ait ces investigations qu'il ne faut pas minimiser.

[00:39:24]

Professeur, professeur, Crémieu, si vous aviez le choix honnêtement, entre les trois doses AstraZeneca, le Moderna ou Pfizer, vous vous choisissez lequel? Alors, je pense que vraiment, pour les personnes d'un certain âge, c'est à dire celles qui sont vraiment à risque de faire des formes sévères au dessus de 50 à 60 ans parce qu'en dessous de 50 ans, il n'y a pratiquement pas de formes sévères et de dessin, mais là, le problème n'est pas quel vaccin je vais choisir, c'est à quel moment je vais avoir la première injection et plus tôt, j'aurais la première injection.

[00:40:09]

Plus rapidement, je serai protégé contre une forme sévère. Donc très clairement, pas mal poser la question. Les patients, mes proches, je leur ai dit le problème, c'est pas le vaccin que vous choisissez, c'est d'avoir la première injection le plus rapidement possible. Je vous rappelle que ces trois vaccins protège contre les formes sévères 3 semaines après leur administration à 80%, y compris les personnes de 70 à 80 ans. Patrick Pelloux Ça fait quand même beaucoup de contre publicité pour AstraZeneca.

[00:40:44]

On disait au début les études ont été mal faites. Par la suite, on dit tiens, mais il provoque pas mal d'effets secondaires. Maintenant, on s'aperçoit que non seulement il y a trois autorités sanitaires qui l'ont suspendu, mais il y a également les Italiens et les Autrichiens qui sont en train d'inspecter un lot, un lot de 1 million de Français.

[00:41:00]

Nous, on inspecte pas 6.

[00:41:01]

Ici, c'est très surveillé. Si, si, je vous garantis que c'est très surveillé et qu'il y a vraiment ce qu'on appelle la pharmacovigilance qui est vraiment faite.

[00:41:09]

On a distribué le doute sur ce vaccin, mais on a distillé le doute sur ce vaccin. C'est très net à nous maintenant.

[00:41:15]

Et moi, je dis si vous vous regardez de façon, si vous regardez le Vidal, d'accord, vous voyez tout.

[00:41:20]

Vidal, c'est la bible des médicaments en France. D'accord, il faut garder le Vidal. Dès que vous prenez un traitement, vous avez des effets indésirables. C'est pas pour ça. Et si je regarde les traitements que je vais vous donner, si par malheur vous faites un infarctus du myocarde, si je vous dis toutes les contre indications, les effets indésirables de ces traitements. Vous allez dire je ne vais pas prendre ces médicaments. Oui, mais vous allez mourir d'infarctus.

[00:41:39]

D'accord, là, là, ce qu'on vous dit, c'est que de toute façon, nous sommes dans la modernité, dans l'expression de la modernité. Date, coup d'éclat. Un médicament, on le surveille. On nous reprocherait de mal surveiller maintenant. Le bénéfice risque va vers le fait qu'il faut se vacciner. Alors, pour répondre à votre question, il vaut mieux évidemment le Pfizer. Parce que là, vraiment, c'est une technologie très moderne et qui donne de très bons résultats.

[00:42:02]

Les autres sont d'autres technologies et probablement que moi, j'aurais tendance à dire qu'il vaut mieux aller vers ces technologies de l'ARN messager.

[00:42:10]

Maintenant, vous comprenez vos collègues, médecins ou soignants qui disent abonnant moi, j'aime autant être vaccinés par Pfizer plutôt que par AstraZeneca. Oui, bien sûr, parce que ça, c'est des discussions que nous avons entre nous.

[00:42:20]

Nous, au niveau du Samu de Paris, on a été vacciné en premier avec le Pfizer et de fait, déjà à l'époque, on entendait pis que pendre Pfizer. Et il nous est rien arrivé et ça a été très surveillé. Faut pas avoir peur des vaccins. Ils sont très surveillés et c'est ce qui nous sauve. Ça a été dit par le professeur Pharo. Là, il y a vraiment, quand vous êtes vacciné, vous diminuer considérablement le risque et donc le mot d'ordre.

[00:42:44]

A l'heure actuelle, c'est Valoris. Idée vaccine, justement.

[00:42:47]

Reste à savoir comment vacciner Cécile Cornudet. On a appris que parmi toutes les doses, les 800.000 doses qui avaient été données aux médecins, il y en avait 400 000 pour des raisons ou une autre, restaient dans les frigos n'étaient pas administrées. C'est pour ça que, du coup, que le gouvernement dit bombe. Alors maintenant, on va demander aux pharmaciens ce qu'ils vont pouvoir vacciner à partir de lundi. Et puis surtout, qu'on a organisé ce dont le gouvernement ne voulait pas au début, c'est ces fameux évêque de Rome.

[00:43:10]

Oui, ils voulaient pas de vaccin. Pourquoi? Parce qu'on n'avait pas assez de doses. Et pour moi d'ailleurs, la mauvaise nouvelle hier, c'est moins les risques sur la Strassen cas que le fait Olivier Véran a annoncé qu'on aura moins de livraisons d'Astra Zeneca que prévu jusqu'en juillet. Jusqu'en juillet, toutes. Il n'y aura que 30% des livraisons qui étaient prévues au niveau de l'Europe. AstraZeneca va honorer, donc on est en manque de doses et c'est ça le vrai problème puisque les risques de thrombose.

[00:43:41]

En tout cas, il n'a pas voulu vacciner Drome. Pourquoi? Parce qu'il y avait un mauvais souvenir de l'époque H1N1 où il y avait eu les vaccins. Mais c'est surtout parce qu'on n'avait pas assez de doses. Vous allez voir que dès qu'on en aura dès le mois d'avril ou mai. Là, il y en aura quand même beaucoup plus. On va avoir des vaccins drome parce qu'il faudra vacciner en masse. Donc, c'était c'était plus. On aime vraiment.

[00:44:03]

On n'aime pas le mot magique. Mais il n'empêche que pour faire de la masse, il faudra passer par là si je puis me permettre l'ambiguïté.

[00:44:13]

Parce qu'en effet, le deal qui était en gros composé à partir du mois de décembre, c'était de dire on vous vaccine. Il n'y aura plus de confinement et on va y arriver comme ça et on va s'en sortir. Ben moi, médecin, on s'est tous dit. Le vaccin arrive, on va sortir de la crise, on n'a pas été foutu d'organiser.

[00:44:30]

Mais même au niveau européen, et même pas, je pense que c'est même pas la peine d'essayer de trouver des. Au sein du gouvernement, c'est juste que quand on a perdu la souveraineté de fabrication des vaccins et de leurs inventions, eh bien nous sommes spectateurs et on contemple finalement ce qui accepte de faire le jeu du capitalisme par Pfizer qui est de dire mais finalement Bassi, parce que c'est ça. À l'heure actuelle, on sait que si on nous diminue le nombre de doses qui arrivent, c'est parce que les offres ont été supérieures par d'autres pays.

[00:44:59]

Là, vous savez, c'est le vice caché, des fois dans des choses qu'on débat sur la souveraineté dont on n'a pas exactement parlé. Autre mesure en tous les cas, pour contrer l'épidémie, c'est la générale. La généralisation des tests salivaires dans les écoles, mais là aussi la campagne de dépistage peinent à se mettre en place et se heurte à des problèmes d'organisation. Et 20 ans et Stéphane Lopès sont allés à Pau à la rencontre de jeunes élèves d'une école primaire qui ont été parmi les premiers à expérimenter ces tests salivaires.

[00:45:29]

Houria.

[00:45:34]

C'est le pari de la dernière chance dans cette école primaire près de Pau, 230 élèves s'apprêtent à être testés.

[00:45:41]

Votre maîtresse?

[00:45:42]

Une stratégie nationale pour limiter la contamination dans les écoles et les maintenir ouvertes. Un nouveau genre de test a donc fait son apparition début mars. Le test salivaire.

[00:45:53]

Bonjour, on vous donne des flacons maintenant et dès que vous avez le flacon, vous avez pensé à quelque chose de très agréable un gâteau au chocolat, une glace au chocolat à la vanille, ce que vous voulez. Et quand vous sentez, vous avez la salive qui arrive sous la langue, dans la bouche quand vous en avez suffisamment. Vous avez le droit d'enlever le masque et de mettre la salive dans le flacon.

[00:46:13]

La méthode d'analyse est la même que pour le test nasaux arrangez.

[00:46:16]

Mais il est un peu moins précis que certaines dilutions qui va engendrer une légère diminution de la sensibilité. Pour autant, un test de grande capacité en termes de sensibilité, bien meilleures que les tests antigéniques 65% d'efficacité.

[00:46:31]

Mais avantage de taille, il est beaucoup plus facile à exécuter chez les enfants.

[00:46:37]

Moi, je n'ai jamais fait le coton tige, mais je préfère ça, ce que j'ai pu.

[00:46:40]

Vessel de trachée depuis le retour des vacances. Le gouvernement dit vouloir tester massivement les écoles du pays, mais le démarrage est plus lent que prévu, car il nécessite des moyens humains que l'Education nationale n'a pas dans cette école. Coup de chance, les médecins du laboratoire ont bien voulu se charger des prélèvements.

[00:46:59]

Vous voyez? Il faut deux à trois personnes pour mobiliser, pas par école. Ça, c'est quand même très important. Il faut effectivement une adaptation entre le nombre de laboratoires capables de faire les tests et le nombre d'écoles dans notre région. C'est bien dimensionné. On est capable de subvenir à ses besoins. Là, ça ne sera pas forcément la même chose partout.

[00:47:17]

Le ministère a bien annoncé que des étudiants en médecine viendraient prêter main forte, mais ils comptent aussi sur les infirmières scolaires, déjà débordées, selon cette responsable syndical, cantonnées sur des tests salivaires ou d'épaisseurs. On ne peut pas être au cœur de nos missions. Je parle éducation à la sexualité, à la vie sexuelle et affective, éducation, consommation au travail, sur les compétences psychosociales. C'est dramatique de laisser des infirmeries vides en cette période si compliquée.

[00:47:48]

Des tests pourtant présentés par Jean-Michel Blanquer comme la solution pour garder les écoles ouvertes et garantir la continuité de l'enseignement.

[00:47:57]

Je rappelle qu'il y a en permanence des structures fermées en France, des écoles, des collèges ou des lycées où des classes qui sont fermées avec des décisions locales en fonction des situations locales. C'est cette approche ciblée qui nous permet de tenir depuis de nombreux mois et d'avoir un atout pour la France d'avoir les écoles ouvertes. C'est vrai que cela devient une exception française, mais il y a tout lieu d'en être fier parce que c'est très important pour nos enfants.

[00:48:19]

Le mois dernier, il annonçait que 300 000 tests auraient été effectués d'ici ce week end. On en est pour l'instant à la moitié, avec un taux de positivité extrêmement bas à peine 1%.

[00:48:31]

Logique, selon cette responsable syndical, car certains tests visent des écoles situées dans des régions où le taux de contamination est quasi nul.

[00:48:40]

On s'est retrouvé avec des écoles qui étaient testées parce qu'elles étaient proches d'un CHQ et donc ils ont trouvé des étudiants en médecine pour aller faire tester les élèves. Donc, on voit bien que ça n'a pas de rapport avec le virus et la circulation du virus par rapport à ce qu'on a du personnel pour tester les enfants. Est ce que l'école est adaptée? Est ce, mais du coup, ça n'a plus aucun sens.

[00:49:02]

Des éléments qui ravivent la demande des enseignants d'être vaccinés. Jean-Michel Blanquer s'y était engagé en janvier, avant qu'Emmanuel Macron ne fasse marche arrière. Selon lui, définir des professions prioritaires rendrait encore plus complexe la campagne de vaccination. C'est un très bon professeur crémieu question télespectateurs. Est ce que la situation actuelle signe l'échec de la stratégie testée, tracé, isolé? Est ce qu'il y a des gens qui sont qu'à contact ou même qui sont positifs qui disent écoutez moi, je m'isole pas pour telle ou telle raison?

[00:49:36]

Parce qu'on ne peut pas garder les enfants parents. On ne peut pas les garder à la maison et on les envoie à l'école. Deux choses. D'abord, dans le cadre scolaire, je suis très favorable à ce qui est en train de se passer, c'est à dire que la stratégie testée n'est pas la seule utilisée pour lutter contre la transmission intra scolaire, mais elle vient s'additionner aux autres mesures qui ont été très efficaces, qui sont le masque, la distance sociale à l'intérieur des établissements scolaires.

[00:50:07]

Et donc, bien sûr que ça n'est pas tout. Mais même dépister quelques cas, c'est déjà très important pour éviter la transmission du virus. Et c'est normal que les taux soient bas. C'est aussi ce qu'on rencontre dans les hôpitaux quand on fait du dépistage systématique. On va tester des gens qui sont symptomatiques. On ne trouve pas les mêmes taux que quand on fait du dépistage uniquement des personnes symptomatiques. Mais toute personne qui va être dépisté alors qu'elle était asymptomatique, ce sont des chaînes de contamination qu'on évite.

[00:50:44]

Donc oui, pour cette association masque plus test à l'échelon national. Il y a eu un progrès puisqu'on constate aujourd'hui que 28% des personnes qui sont détectées positives ont été identifiées comme étant des cas contacts proche d'une personne déjà infectée. Qu'est ce que cela veut dire? Ça veut dire qu'on identifie mieux les chaînes de contamination. Donc, c'est clair, on teste et on trace mieux qu'avant. Est ce à dire que c'est parfait? Evidemment, non. Et probablement, on a beaucoup de progrès à faire.

[00:51:24]

Ça a été rappelé lors de la conférence de presse et ça vient de l'étude comme corps. Très, très bonne étude de l'Institut Pasteur du professeur Fontanelle, qui a montré que les gens isolés trop tard, souvent 24 heures après le résultat du test, alors que normalement, dès qu'ils sont symptomatiques, ils devraient protéger leur foyer. Et évidemment, à l'extérieur du foyer, évidemment, des progrès à faire sur l'isolement Cornudet.

[00:51:52]

Quand Martin Hirsch dit ne pas freiner, l'épidémie n'est plus une option qu'on envisage ou boutde de fermer les écoles alors qu'on sait que c'était la fierté du gouvernement de Jean-Michel Blanquer.

[00:52:03]

Il y a même des télés étrangères qui venaient en France pour voir comment on passe d'un seul pays à un Catheline les écoles longtemps ouvertes parce qu'il y avait ce type de dispositif qui permettait de fermer une classe dès qu'il y avait au départ trois. Et puis, après un cas Decauville répertorié, c'est le débat. S'il y a un confinement strict, est ce qu'on ferme les écoles ou pas parce qu'il va falloir agir très, très fortement, avec peut être une acceptabilité moindre, parce que les gens en ont assez et qu'il y a déjà le couvre feu.

[00:52:33]

Enfin, il faut vraiment. On a déjà, on est déjà sous contrainte. Pour que vraiment, ça, ça, ça casse. Ce qui est en train de se passer en réanimation, il faut agir fort. Donc, a priori, les scénarios dont on m'a parlé, moi, à l'Elysée, c'est plutôt fermer les écoles. Mais il y a encore un débat au sein du gouvernement et Jean-Michel Blanquer, lui, va tout faire pour qu'elle reste ouverte.

[00:52:51]

Anne Hidalgo disait de toute façon un confinement, c'est inhumain. Faisons école dehors, dans les rues, en plein air, on arrête la cantine, on prend un sandwich dans la cour. Pourquoi pas? Je pense qu'il faut faire. Il faut être innovant. Là, je parle, sous couvert de mes collègues pédopsychiatres et de début d'épidémie, qu'on a eu de suicides chez les adolescents au Samu de Paris ou de janvier février. Vous parlez de l'épidémie de Suisse?

[00:53:16]

Oui, vraiment.

[00:53:18]

Les enfants ne vont pas bien. Les enfants vont pas bien. Et moi, je soutiens totalement Blanckaert sur le fait de maintenir les écoles ouvertes. Parce que là, vous savez, il y a des enfants qui vivent dans la précarité, sont dans des petits logements. Des fois, il y a des familles qui sont éclatées, qui sont potentiellement violentes, etc. Il faut veiller à ça. Là, c'est tout le symbole de l'école républicaine, égalitaire, fraternelle.

[00:53:43]

Pour moi, il faut d'accord si on va vers l'idée qu'une nouvelle fois, on va confiner à cause de la saturation des réanimations. Soit dit en passant, on n'a pas résolu ce problème.

[00:53:54]

Mais donc, si on fait ça, essayons de trouver un compromis où des mesures barrières de manière à maintenir les écoles ouvertes. Profitons des tests salivaires. Et tout ça parce que vous avez des enfants derrière. C'est ce qu'on dit aussi des syndicats d'enseignants. Vous avez vu, quand on a fait le confinement l'année dernière, le nombre d'enfants qui ne sont pas retourner à l'école, notamment en Seine-Saint-Denis. Ça, ça interpelle. Il n'y a pas que le coronavirus, ça ne regardait pas la société qu'à travers le prisme du coronavirus.

[00:54:20]

C'est comme ne regardons pas le confinement qu'à travers le prisme de l'Ile de France. Il y a toute la France aussi.

[00:54:27]

Allez, tout de suite, on en revient à vos questions. Pourquoi la Ville de Paris échapperait elle à un reconfirmé? A minima, le week end, ce fameux deux poids, deux mesures Nice, c'est Dunkerque Pas de Calais sont fermés.

[00:54:42]

Je comprends très bien les spectateurs qui sont à Dunkerque. Ils nous regardent et qui, disent ils, ne comprennent pas pourquoi pas nous. Et oui, parce que Paris le week end. Là, si vous voulez quand? Dans le Var, vous avez des gens qui partent dans l'arrière pays pour le week end. C'est beaucoup de monde, ça fait des embouteillages, mais c'est pas des flux de personnes, là, des Niçois.

[00:55:05]

Effectivement, aller dans la rue a réuni ce soir là.

[00:55:07]

Vous imaginez tous les week end si on a un confinement strict. Il va y avoir, comme au premier confinement, plein de Parisiens qui vont sortir et qui vont aller dans leur résidence secondaire. Ce serait cool qu'une seule fois pour les trois semaines ou le mois de confinement. Là, si ce n'est que le week end, ils reviendront du coup le lundi matin ou dimanche. Ça, ça veut dire que tous les week end, il faudra gérer des embouteillages.

[00:55:27]

Beaucoup de monde dans les trains et donc a priori, c'est plutôt exclu. Si on va vers un confinement, c'est un confinement strict. Faut il mettre au pas les Franciliens? Question de Gilbert dans l'Hérault. On a vu des rassemblements sur les quais de Seine.

[00:55:43]

Non, je ne crois pas. Je pense que nous avons vraiment un peuple vaillant, obéissant plus qu'on ne croit.

[00:55:50]

Et de réaffirmer les gestes Martin Hirsch.

[00:55:53]

Ne pas freiner l'épidémie n'est plus une option.

[00:55:55]

Alors, il faut trouver quelque chose, il faut trouver quelque chose, mais réaffirmer les gestes barrières, réussir à probablement éviter ces rassemblements, ça paraît. Ça paraît une idée d'aller vers une contrainte et un système qui serait encore plus contraignant. Il faut vraiment peser le pour et le contre. C'est exactement sur le même débat et la même idée qu'il y a eu tout à l'heure quand on a évoqué le fait qu'il n'y a pas que le coronavirus. En matière de santé, vous avez toutes les autres maladies.

[00:56:23]

Il faut vraiment globaliser parce que vous savez, ça dure cette année, mais ça se trouve. Ça va durer des années aussi.

[00:56:28]

Non, ça, c'est possible avec des variantes variantes qui vont nous revenir demain. Si vous voulez, on ne peut pas faire que du Grêmio.

[00:56:38]

Rassurez nous, c'est une hypothèse de travail. Pardon?

[00:56:43]

Je crois beaucoup au pouvoir du vaccin. On a assisté à une vraie révolution en matière de progrès en maladies infectieuses, et probablement pas seulement avec ces vaccins extrêmement efficaces et très rapides à fonctionner, à mettre sur le marché et à adapter. Mais je savais qu'on a déjà le prototype du vaccin efficace contre le Varian sud africain. Non, je crois vraiment que quand on aura proba possiblement des rappels Achères avec un nouveau vaccin. Mais on a trouvé la porte de sortie.

[00:57:17]

Je ne dis pas que le virus ne va pas circuler, mais en tout cas, je pense que là, on a la supériorité sur le virus.

[00:57:23]

Professeur, comme on les prend toutes les bonnes nouvelles en ce moment, quand vous dites cette nouvelle technologie va nous permettre de guérir des maladies infectieuses, mais pas que des maladies infectieuses. Vous pensez auxquelles cette nouvelle technologie d'Aléria le messager? Elle permettrait de guérir des cancers, des cancers des yeux?

[00:57:41]

Il y a des recherches dans le domaine du cancer. Le vaccin anti-cancer et si vous voulez, c'est ça qui est assez extraordinaire dans les crises. C'est que les crises comme les guerres, sont des facteurs de progrès. Alors évidemment, c'est dur de dire ça alors que demain, on est peut être à la veille d'un confinement. Mais à moyen terme, oui, on aura des retombées très positives de cette crise. Cécile Cornudet.

[00:58:03]

Emmanuel Macron écoute t il encore l'avis des scientifiques? Questionde Katrine dans le Vaucluse?

[00:58:08]

De moins en moins. Pourquoi? Parce qu'ils considèrent qu'ils se sont trompés au deuxième confinement. Ils avaient dit Vous allez voir dans quinze jours. Va y avoir 9.000 personnes dans les services de réanimation à Paris. Et du coup, Emmanuel Macron en a parlé à la télévision pour justifier son confinement. Et ça n'est jamais arrivé depuis ce moment là. Il y a un avant et un après et il prend lui même beaucoup mis dans les revues scientifiques lui même. Il appelle les laboratoires.

[00:58:35]

Il appelle en direct des gens en qui il a confiance. Mais en gros, il a quand même un peu mis à distance son conseil scientifique.

[00:58:43]

Au vu de la situation actuelle, peut on dire que le couvre feu est efficace? Professeur Antoine Flahault, vous y croyez vous? Qu'est ce que c'est? Une idée qu'on a reprise en Suisse, par exemple, l'idée de 18 heures, Tout le monde chez soi, parce qu'on entend les critiques. Du coup, on est tous serrés dans les transports et on va tous au même moment dans les magasins. Non, on n'a pas de couvre feu en Suisse, mais je pense que l'idée, le couvre feu, c'est rien d'autre qu'un confinement partiellement.

[00:59:11]

C'est un confinement à partir de 18 heures. Donc, bien sûr, ça a son efficacité. Je pense que ça a sans doute des effets pervers. Peut être que les gens s'agglutinent un peu trop dans les magasins aux heures qui précèdent, mais l'essentiel de la contamination? Malheureusement, je dirais. Elle se fait dans les bars et dans les restaurants, sans les affermé, en Suisse aussi et en Allemagne. Mais si vous n'avez plus de vie sociale chez les adultes, un plus de vie culturelle, plus de vie sportive, plus de vie cultuelle.

[00:59:48]

Alors forcément, il y a une efficacité. Le gros problème, je dirais qu'il n'était pas facile à prévoir pour rendre quand même grâce aux politiques qui ont appliqué ces mesures.

[01:00:04]

Le gros problème, c'est que ces variantes sont venues changer la donne avec le virus originel, celui que l'on avait avant. On voit très, très bien. Il était écrasé par le couvre feu, il est écrasé par ces mesures là. On n'aurait plus. Aujourd'hui, on vivrait quasiment sans ce virus. Si on avait été, si on n'avait pas eu, je dirais, de l'arrivée de ce nouveau variant qui tire, tire vers le haut et qui ne se contente pas de ce couvre feu et qui demande plus qu'il demande probablement un confinement strict, y compris.

[01:00:38]

Je crains une fermeture des écoles pendant quelques semaines. Ce sera très difficile, probablement, de ne pas le faire. On voit bien qu'en Europe centrale, c'est en Italie qu'en Autriche et peut être bientôt en Allemagne et je peux vous dire en Suisse alémanique également. Cette troisième vague, elle arrive. Cécile Cornudet C'est une affirmation, on voit bien que l'économie prime sur l'épidémie. Donc, affirmation de Richard dans l'Aude parce qu'à un moment, on se dit Bannon, au delà d'un certain montant de perte, on abandonne.

[01:01:08]

Et tant pis, on accepte les morts. Je crois qu'on ne peut pas dire ça depuis un an.

[01:01:12]

Globalement, mondialement d'ailleurs, le choix de l'humain s'est imposé sur l'économie. On a mis l'économie à l'arrêt. Après, ce qu'on a remarqué, c'est les effets, les effets parrallèle dramatiques en terme de psychologie, de nombre de dépressions. Y a un chiffre qui est sorti aujourd'hui. On voit que c'est 30% de hausse par rapport à la normale. Enfin, il y a vraiment plein d'effets secondaires qui sont absolument terribles. Donc, si on en apprenant de ce virus, on peut essayer de trouver des mesures un peu moins barbares qui, certes, permettent à l'économie d'un peu plus vivre, mais aussi aux gens tout simplement de survivre à ça.

[01:01:51]

Bah, c'est finalement pas si mal. Je ne crois pas que l'économie soit le moteur, même même aujourd'hui.

[01:01:56]

Professeur Crémieu l'exécutif ne devrait il pas interdire tout de suite les déplacements entre départements ou régions? Alors, ça peut se poser parce que justement, il y a une hétérogénéité très importante entre les régions. Je pense que ça s'est posé à un moment où on avait peur que le variances sud africain diffuse. Et là, oui, on aurait pu appliquer la politique de fond de ceinture sanitaire parce que le Varian sud africain pose le problème de sa diminution de l'efficacité du vaccin.

[01:02:39]

On ne l'a pas fait et finalement, ce Varian a pas l'air de diffuser beaucoup, mais pas.

[01:02:44]

Il n'y a pas de risque que les Franciliens qui sont très contaminés aillent répandre le virus, notamment dans les Pyrénées-Atlantiques, où on est pas en seuil d'alerte, ou dans le Finistère.

[01:02:53]

On en parle jusqu'à leur. Bon, ça peut se poser. Ce qu'il y a, c'est qu'il y a du virus partout, en différentes quantités. Donc il y a un confinement. Les gens qui se déplacent, ils restent confinés sur place et c'est ce qu'on a vu pendant la première vague. Au fond, les gens se sont déplacés et comme ils sont restés confinés, on n'a pas eu vraiment d'impact.

[01:03:16]

Patrick Pelloux Il reste peu de temps, mais pourquoi ne pas réserver le confinement strict aux personnes sensibles en attendant leur vaccination?

[01:03:22]

Christian dIsabelle dans le Rhône, parce que personne sensible, ça veut pas dire grand chose. Évidemment, à chaque fois, on pense aux personnes âgées. Mais ce qu'on a dit au cours de l'émission, c'est que cela touche aussi maintenant les plus jeunes. Donc, en fait, ça serait ça serait vain. Il faut insister sur les gestes barrières et sur le fait que dès que vous avez des symptômes, vous vous isolez. C'est comme ça que vous protégez les autres enfants.

[01:03:43]

Merci beaucoup d'avoir participé à cette émission. Rediffusion ce soir de C dans l'air 23h25, C dans l'air, qui est également disponible en podcast audio gratuitement sur toutes les plateformes. Vous restez sur France 5 à suivre. C'est à vous.