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[00:00:13]

Bonsoir à toutes et à tous, nous attendons vos questions SMS, Internet, réseaux sociaux pour alimenter notre discussion. C'est un pas de géant. C'est Joe Biden qui le dit. Le président américain a fait passer sur le fil son plan de relance historique 1900 milliards de dollars qui vont déferler sur l'économie. Les républicains sont encore sidérés devant de tels montants, alors que chaque citoyen américain recevra sous peu un chèque de 1400 dollars. Un pari pour relancer la consommation, la croissance.

[00:00:42]

Mais un pari qui inquiète déjà les spécialistes. Surchauffe de l'économie, inflation, hausse des taux. Les conséquences pourraient impacter directement les économies européennes. C'est l'acte fondateur, en tout cas, de la politique économique de Joe Biden, qui a succédé à Donald Trump il y a trois mois. Alors, ce plan de relance est il vraiment surdimensionné? Faut il craindre le retour de l'inflation? Que retenir des premiers pas du discret Biden à la Maison-Blanche 1900 milliards? Le pari risqué de Biden, c'est le titre de cette émission avec nous pour en parler ce soir.

[00:01:12]

Philippe Dessertine, vous dirigez l'Institut de haute finance. Vous enseignez la finance à l'Institut d'administration des entreprises de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Pierre Haski, vous êtes chroniqueur géopolitique à France-Inter et à L'Obs. Vous êtes par ailleurs président de Reporters sans frontières. Avec nous ce soir, Nicole Bacharan, vous êtes historienne, politologue, spécialiste des Etats-Unis. Si dans votre livre Le monde selon Trainde éditions Tallandier. Enfin Marie-Cécile, là, vous êtes directrice de recherche à l'Institut de relations internationales, vous êtes spécialiste des Etats-Unis.

[00:01:40]

Votre dernier livre, intitulé La démocratie féministe, est édité aux éditions Calmann-Lévy. Bonsoir à tous les quatre! Merci de participer à ce C dans l'air en direct. On va commencer avec un chiffre fou. Philippe Dessertine 1900 milliards de dollars. Il n'a pas fait dans le détail. Non, il n'a pas fait dans le détail.

[00:01:56]

Je crois que pour bien avoir des idées, l'économie américaine, c'est dix fois l'économie française. Voyez en termes de PIB, donc nous, on a fait un plan de 100 milliards. Là, ça fait 8. Réduction divisé par 10, ça fait 190 1900, donc on est quand même pratiquement au double du plan français. Mais attention, on a eu au mois de mars le plan, la nuit dernière, le plan Trump 2200 milliards. Et au mois de décembre, 900 milliards.

[00:02:19]

C'est à dire qu'on est sur une base à 5000 milliards 5 trillions. Donc, comme on dit maintenant, on utilise des trillions, ça va plus vite. Donc effectivement, c'est quand même un plan extrêmement important, extrêmement conséquent, même si on ne doit pas complètement comparer au plan européen parce qu'il y a plein de sommets qui sont attribués à des éléments que nous, on compte pas nécessairement dans un plan de relance. C'est à dire, par exemple, ce qui va être des investissements médicaux, qui va être tout ce qui est autour, par exemple du vaccin, etc.

[00:02:47]

Etc. Donc, ce sont des montants qui ne sont pas négligeables. Ça se compte en dizaines de milliards de dollars en Europe. Ce n'était pas considéré comme de la relance du point de vue des économistes.

[00:02:56]

Lorsqu'il a annoncé la nature de ce plan, alors c'était une promesse de campagne. Ça a été une surprise. On a l'impression qu'il n'y a plus de limites pour relancer l'activité économique aux Etats-Unis. Quand on est face à des sommes comme celle ci, on va le voir un peu plus tard dans l'émission, mais les républicains s'inquiétaient. Mitch McConnell a dit jamais auparavant le Congrès n'avait dépensé autant d'argent de façon aussi incohérente ou après un processus si peu rigoureux. On voit bien qu'il, y compris certains Américains eux mêmes, s'inquiètent.

[00:03:23]

Oui, alors, bon, Donald Trump, à la fin de son mandat, était parti quand même sur un plan probablement autour de 1500 milliards à venir. On n'était pas si loin, donc, mais ce qui est certain, c'est que nous sommes dans une situation totalement inédite, un effondrement de la croissance mondiale. C'est un événement mondial que nous vivons avec la pandémie et avec évidemment tout ce qui a été le confinement de l'économie. Donc, il faut un stimulus énorme, quelque chose que l'on n'a jamais vu, mais avec évidemment les incertitudes qui sont attachées à cet événement incommensurable.

[00:03:54]

On pourrait utiliser le terme et cet événement qui nous plonge dans l'inconnu.

[00:03:58]

C'est historique. Nicole Bacharan a un plan de relance de cette nature là dans l'histoire américaine. Oui, c'est totalement historique. Le dernier très grand plan de relance avant celui de Donald Trump, cité Philippe, c'était celui de Barack Obama au moment de la très grave crise financière de 2007, 2008, 2009 et son plan de relance. Début 2009, il tournait autour de 800 milliards. Donc, on voit qu'on n'est pas du tout dans les mêmes dimensions. Et pour ce qui est de la dimension historique, je pense qu'il faut vraiment revenir au New Deal de Franklin Roosevelt en 1932 33, c'est à dire pour essayer de sortir.

[00:04:40]

Et ça a été difficile de terrible dépression de 1929 et tout ce que j'ai pu entendre. Captez du camp démocrate au sens large. Même au sujet de ce plan de relance, c'est qu'il y a beaucoup plus de risques à faire. Trop peu ou pas assez. Alors évidemment, on sait que les Américains ont l'habitude de faire marcher la planche à billets et que les équilibres budgétaires les empêchent rarement de dormir. Mais là, vraiment, et c'est vrai, je crois tout à fait ce que disait Philippe Dessertine.

[00:05:11]

On est dans l'inconnu face à une crise d'une nature très particulière et les démocrates pensent qu'il faut y aller à fond. La demi mesure ne peut pas suffire.

[00:05:21]

D'ailleurs, il paraît que en lisant cette émission, j'avais certains commentaires peu amènes sur ce qu'avait fait Barack Obama après la crise de 2008. Et à Bagdad, évidemment, dans l'équipe, Obama disait Il ne faut pas faire ce qu'il avait fait, à savoir qu'à l'époque, il n'avait pas fait suffisamment pour relancer la machine. Oui, tout à fait succulent. Il y a des choses fort différentes. Tout d'abord, la somme est beaucoup plus importante l'aide directe aux familles et à des projets aussi pour l'aide aux familles, pour les enfants pour qui un problème énorme aux Etats-Unis, tout cela est beaucoup plus important dans le clan actuel.

[00:05:59]

Et il y a aussi ceux qu'on ne trouve pas d'emploi actuel et qui étaient dans le clan de Barack Obama, c'est à dire les secours très généreux. Peut être nécessaire porter aux banques, aux grandes entreprises. Elles ne font pas partie de ce plan. C'est un plan pour faire face à l'économie. D'ailleurs, Joe Biden appelle le plan de sauvetage de l'Amérique. C'est surtout les familles et les petites entreprises qui vont en bénéficier.

[00:06:26]

C'est ça, Pierre Haski.

[00:06:27]

Les familles américaines vont recevoir un chèque Brayden et c'est ça qui est d'ailleurs la dimension politique la plus forte. C'est que dans quelques jours, les gens vont recevoir un chèque. Et pour la première fois, parce que c'est quand même justement nous, on est surpris parfois par l'Amérique, par le côté dur de la société américaine. Mais il y a dans ce plan des allocations familiales, c'est à dire une aide directe aux pour chaque enfant indexé aux revenus de la famille.

[00:06:57]

Et ça, ça n'existait pas jusqu'à présent. C'est quelque chose. Alors ça nous semble banal parce que on a grandi avec. On vit avec. Et c'est pour cela d'ailleurs que les plans ne sont pas comparables. Parce qu'il y a des choses. Que l'extension des allocations chômage, par exemple, qui arrivaient à se terminer dans quelques jours, vont être étendues jusqu'en septembre. Ces allocations familiales sont des choses qui sont une petite révolution mentale que les démocrates poussent depuis des années et des années.

[00:07:25]

On connaît les batailles sur la santé, sur ce rôle, sur le social et là, aujourd'hui, toutes les planètes sont alignées. Biden a les moyens de le faire. Il ne faut pas oublier qu'il a les moyens. Il a fait ce qu'il fallait. Il fallait quand même qu'il gagne la Géorgie comme il ne faut pas. Il ne faut pas oublier ce qui s'est passé il y a à peine trois mois. C'est à dire qu'il y a trois mois, le Sénat était entre les mains des républicains et Biden n'aurait jamais pu faire passer son plan tel qu'il passe aujourd'hui.

[00:07:52]

Il passe parce que il a fait le plein des votes démocrates et il avait besoin juste de la majorité. l'Emploi, une procédure un peu particulière, ça s'est joué à très court.

[00:08:02]

Avant, il suffisait qu'il y ait une ou deux défections du côté démocrate, ce qui n'était pas du tout impossible. Il y a même pas à payer un parti aussi discipliné que les partis qu'on peut connaître. Et ça passait pas. Donc, il y a quand même une conjonction d'éléments politiques qui font qu'aujourd'hui, ça se passe et c'est miraculeux. Avec tous les dangers des miracles.

[00:08:26]

Et on y viendra à un tout petit peu plus tard sur les dangers, notamment l'inquiétude qu'on a vu sur les marchés financiers de manière très spectaculaire. La semaine dernière, mais quand même un mot sur ce chèque parce qu'il y a des gens qui vous regardent ce soir, c'est magnifique quand même. Recevoir un chèque de 1400 euros avec comme simple mission de dépenser, c'est sous condition de ressources. C'est pour tous les Américains.

[00:08:45]

Il y a un plafond, effectivement, et c'est dégressif pour les plus gros revenus. Mais l'immense majorité des Américains vont recevoir ce premier chèque de 1400 2400, plus ces allocations familiales, plus des indemnités de chômage pour ceux qui ont perdu leur emploi à cause de la pandémie et qui ne touche plus rien. Théoriquement, à partir du 30 du 31 mars, donc, on est dans des situations dramatiques. Le Niortaise ce matin, raconter des histoires comme ça de ce que vont changer ces allocations familiales pour des familles monoparentales qui se retrouvent plongées dans la pauvreté du jour au lendemain pendant la pandémie.

[00:09:23]

Côté bouée de sauvetage à une société très durement impactée, relance de l'économie, mais à très court terme, Marie-Cécile.

[00:09:30]

Vous êtes d'accord avec ça? C'est un plan d'urgence pour faire face aux conséquences économiques et sociales de la pandémie. Juste pour boucler la question, ce chiffre que vous avez peut être vu 37 pour cent des Américains ne peuvent plus aujourd'hui faire face à une dépense imprévue, selon la Fed. Cela montre bien qu'il y a une partie de l'Amérique qui avait besoin de ce plan de relance, mais surtout d'un plan d'urgence.

[00:09:52]

Oui, le pari est double. Le pari de Ben Laden est double. C'est en injectant beaucoup de liquidités dans l'économie américaine qu'elle va repartir. Elle va repartir, notamment, et ça, c'est une tradition américaine par la consommation. Le deuxième point du pari de beiden, c'est qu'en luttant contre la pauvreté, eh bien, on peut faire repartir la machine. Et notamment le but qui est de réduire de 50 pourcent la pauvreté infantile s'adresse aussi. Ce but concerne aussi certaines catégories de la population qui sont particulièrement fragiles et qui ont été particulièrement affectées par les conséquences économiques de la Kovy, notamment les femmes et les femmes 2,5 millions de femmes.

[00:10:36]

Sortie du marché du travail contre 1,8 million d'hommes. Pourquoi? Parce que c'est des emplois plus flexibles, des emplois plus précaires. Parce que les gardes d'enfants sont supprimés, parce que elles ne peuvent plus faire face à un certain nombre de contraintes. La fermeture des écoles, etc. Donc, elles sont encore plus pénalisées. Et en ciblant les populations les plus fragiles.

[00:10:59]

Eh bien, finalement, on aide à faire repartir de grandes catégories de la population qui apportent leur pierre à l'économie en général et qui sont complètement paralysé. Et par ailleurs, il y a un point important dans le plan de relance de beiden 350 milliards qui sont accordés aux collectivités locales, ce que l'on appelle les collectivités locales, dont notamment les États fédérés et d'ailleurs dans les États fédérés et conservateurs. On est beaucoup plus d'accord avec ce plan que du côté des sénateurs conservateurs pour ajuster sur le plan très local la reprise économique, dont ouvrir les entreprises dans des bonnes conditions sanitaires, rouvrir les écoles dans de bonnes conditions sanitaires pour que ce soit vraiment ajusté aux besoins de la population en fonction des réalités locales.

[00:11:45]

L'enjeu de la subsidiarité? Marie-Cécile Naves On est d'accord qu'il n'y a pas d'aide dans ce plan de relance directe aux entreprises. Un nom très peu, ou en tout cas pour les PME, cible plutôt plutôt les PME pour en particulier leur permettre de reprendre leur activité dans de bonnes conditions sanitaires. Pour l'heure, leurs employés sont assez différents. C'est très différent, comme cela a été dit du plan de relance de 2008. Il y avait des aides massives à faire des très grosses entreprises, notamment des établissements moins bien.

[00:12:14]

Vous avez raison de le souligner, mais l'objectif n'est pas exactement le même sur les plans de relance, la version européenne et ce qui se passe en ce moment aux Etats-Unis. On a 50 milliards sur les PME, c'est pas mal. Mais vous avez quand même un peu. Alors oui, mais toujours. Voyez vous, diviser par dix, c'est déjà beaucoup. Vous avez aussi une quinzaine de milliards un peu plus sur l'aéronautique, donc aussi. On a aussi une aide, par exemple, aux bars et aux restaurants dans les PME.

[00:12:38]

Exactement comme on peut avoir quand même. La France, c'est la même chose. Mais c'est vrai que c'est d'abord un plan global de relance. On a aussi évoqué l'enfance, mais vous avez 125 milliards sur l'école. Vous avez 45 milliards, ce que l'université, donc voilà. Vous avez des choses de ce genre quand même, qui sont des éléments. On va dire beaucoup plus large qu'une relance immédiate.

[00:12:57]

Alors, tout s'est joué à une seule voix au Sénat. Un vote sur le fil pour le plan de relance le plus vaste de l'histoire américaine. On l'a dit, un plan à 1900 milliards avec pour chaque Américain, la garantie de recevoir un chèque de 1400 dollars. Un déferlement de cash avec l'espoir de relancer la consommation, la croissance. Mais avec un risque toutefois enclencher une surchauffe de l'économie. Walid Brissaud et Nicolas Baudry d'Asson. Il avait promis de parler un peu moins souvent que son prédécesseur, mais d'agir fort et d'agir vite.

[00:13:30]

Bientôt deux mois après son investiture, le nouveau président américain annonce avoir obtenu un plan de relance historique pour les Etats-Unis.

[00:13:40]

Quand nous avons pris nos fonctions, il y a 45 jours, j'ai promis aux Américains que l'aide était en chemin.

[00:13:47]

Dès aujourd'hui, je peux dire que nous avons effectué un pas de géant pour réaliser cette promesse simple opposant une victoire obtenue aux forceps.

[00:13:57]

Il a fallu plus de 24 heures de tractations au Sénat américain pour y parvenir et 50 voix pour, 49 voix contre.

[00:14:08]

Le projet de loi a été adoptée à une seule voix.

[00:14:11]

Une seule a permis de débloquer la somme astronomique de 19 100 milliards de dollars pour répondre à cette crise inédite. Un électro choc adopté dans une atmosphère très éloignée de l'unité nationale. C'était au lieu d'essayer de nous rassembler.

[00:14:26]

Il passe des coups de fil pour s'assurer que quelques démocrates ne travailleront pas avec les républicains sur le plan de relance de 1900 milliards de dollars et du même montant que celui que nous avions adopté en avril dernier. On était alors en pleine pandémie. Le pays n'avait pas du tout le même visage il y a un an.

[00:14:47]

Il s'agit d'une réponse totalement disproportionnée par rapport à la situation actuelle.

[00:14:54]

Depuis le début de la pandémie, il y a eu un, puis deux, puis trois plans de soutien pour un total de 4.800 milliards de dollars. Pourtant, ces derniers temps, l'économie américaine montrait quelques signes d'amélioration.

[00:15:07]

Le chômage a reculé au mois de février, mais pas de quoi faire dévier la nouvelle administration, sans véritable plan de soutien.

[00:15:15]

Ces progrès vont ralentir. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire un pas en avant et deux pas en arrière. Les gens ont besoin d'aide maintenant dans moins de deux semaines. 11 millions de personnes vont perdre leur droit aux allocations chômage. Au moins sept millions d'enfants n'ont pas de quoi se nourrir régulièrement. 13 millions d'Américains sont en retard sur leur loyer.

[00:15:37]

Mais le plan de soutien de Joe Biden touche un public bien plus large que ceux qui bénéficient de l'aide alimentaire. D'ici à la fin du mois, le Trésor va envoyer des chèques de 1400 dollars directement dans la poche de près de neuf Américains sur dix. Les économistes appellent ça Hélicoptères Moni. L'hélicoptère monétaire. Mais à force de faire pleuvoir les billets verts, attention à la surchauffe. L'avertissement est venu de loin de ce. Un ancien conseiller économique de Bill Clinton et de Barack Obama.

[00:16:07]

Et il vaut mieux avoir un plan de relance que pas de plan du tout. Mais nous allons au devant d'énormes risques. Oui, oui, nous allons entrer dans une période d'inflation.

[00:16:19]

Il n'a rien. Si vous avez une économie qui a perdu 3 points de PIB, mais qui est soutenue à hauteur de 9 points de produit intérieur brut et il n'est pas difficile de voir où est le problème.

[00:16:33]

C'est le spectre de l'inflation a provoqué une poussée de fièvre à Wall Street il y a une dizaine de jours. Les taux d'intérêt ont brusquement grimpé avant de redescendre. Une première alerte qui pourrait avoir des répercussions notamment sur les économies européennes.

[00:16:48]

Elle aussi en quête de relance, il faudra être vigilant sur le risque d'inflation et donc de surchauffe sur les taux d'intérêt. Il y a eu une alerte, mais j'ai vu que les marchés ont corrigé très rapidement. Je n'ai pas d'inquiétude, mais la première conséquence, c'est que l'activité économique va redémarrer vite aux Etats-Unis, c'est à dire chez un des grands clients de l'Union européenne et un des grands clients de la France avec la zone euro. Pour nous, la zone euro peut en profiter économiquement.

[00:17:14]

Cet enthousiasme sera t il partagé par celle qui donne le la de la reprise dans la zone euro? La directrice de la Banque centrale européenne doit s'exprimer jeudi. Une prise de parole très attendue.

[00:17:25]

Face à ce risque de remontée des taux, il y a une vraie craintives dessertine d'une surchauffe inflationniste, comme le dit Olivier Blanchard, l'ancien chef économiste du FMI.

[00:17:35]

Oui, évidemment, à la surchauffe inflationniste, c'est à dire, comme vous, injecter beaucoup de monnaie, qu'il n'y a pas de richesse en face. Ça veut dire qu'en fait, la monnaie à sa juste valeur. On comprend très bien l'ajustement qui peut avoir lieu. Donc, il faut qu'il y ait la croissance en face pour qu'on n'ait pas ce risque là. Mais si à la croissance, on peut se retrouver aussi, voyez, c'est là où c'est vraiment sur le fil du rasoir.

[00:17:53]

On peut se retrouver en pénurie en ce moment là. A l'heure où nous parlons, nous avons une pénurie mondiale sur les semi-conducteurs, sur tout ce qui est l'électronique, les éléments de l'électronique absolument capitaux pour la croissance d'aujourd'hui, c'est à dire voyez tous les ordinateurs, les téléphones, etc. On est en train de dire zut, on arrive plus, on risque de pas pouvoir satisfaire la demande. Pour la Chine, c'est un énorme problème. Ça va être même probablement au coeur du 14e plan chinois qui va être présenté en disant on est trop dépendants du reste du monde.

[00:18:21]

Et là, on est en ce moment dans un goulot d'étranglement. On a cette situation. Vous voyez où là? Le redémarrage très, très fort, fait quoi? C'est qu'à ce moment là bas, les semi-conducteurs comme personne en a. Comme les puces, on n'en a pas assez. Les prix montent et quand les prix montent sur les semi-conducteurs, tout monte. Ça veut dire c'est un peu comme l'énergie. On dit aujourd'hui, c'est le pétrole d'aujourd'hui.

[00:18:38]

Le pétrole est entre parenthèses qui monte aussi. Il a passé les 70 dollars le baril alors qu'on était tombé pendant la pandémie, au moment où on dit on consomme plus. Effondrée, on a vu le prix du pétrole s'effondrer littéralement. Là, hop, ça repart. Dans tout ça, ça devient une catégorie d'ores et déjà, des signaux qui montrent qu'on est sur une tendance inflationniste. Est ce que vous mettez dans la même catégorie ce qui s'est passé sur les marchés la semaine dernière, alors que ça s'est passé un peu inaperçu au milieu de la pandémie mondiale?

[00:19:03]

Mais malgré tout, il y a eu, je peux vous dire, qu'ils ont eu des sueurs froides. Oui, je peux vous dire qu'en finance n'est pas passé inaperçu. C'est à dire la semaine dernière, en fin de semaine, vendredi. Donc, on a eu effectivement une montée sur les taux longs américains, c'est à dire les taux à long terme notamment, auxquels se financent l'État américain. Pourquoi?

[00:19:21]

Parce que tous ces signes inflationnistes qui arrivent de redémarrage de l'activité sont, entre guillemets, des bons signaux. Ça veut dire que ça? Oui, mais là, c'est ce qu'on disait dans le reportage surchauffent. Attention, le moteur tourne super bien, mais si surchauffe, il peut exploser quand même. Donc, il faut vraiment faire attention. Et là, qu'est ce qu'on a vu? On a vu que évidemment, les financiers qui prêtent, ils disent oui, mais il y a de l'inflation.

[00:19:44]

Cela veut dire que l'argent se dévalue. Donc, il faut que je sois rémunéré plus, non pas pour gagner plus, mais juste pour gagner la même chose avec l'argent qui perdent la valeur. Et donc là, on a vu les taux longs qui ont commencé à monter. Et là, évidemment, ça affole tout le monde, surtout, surtout ceux qui sont très endettés. Nous? Oui, quand on parle français, on se sent tout de suite concerné.

[00:20:00]

On a vu dans le reportage le ministre de l'Economie ce matin qui, évidemment, lui aussi surveille ça avec beaucoup d'attention en disant qu'il ne faut pas qu'il y ait de la déflation, que les prix baissent. Mais là, maintenant, on n'est plus dans ce problème là. On est dans l'inflation et l'inflation, ça pousse les taux d'intérêt.

[00:20:15]

Savez vous? Pose cette question Philippe Dessertine, qui nous est passé par Michel, qui habite dans les Yvelines. l'Union européenne profitera t elle de la relance économique aux Etats-Unis? Parce qu'avant le risque de surchauffe, il y a peut être une bonne nouvelle. C'est que tout cet argent mis sur l'économie qui va déferler sur l'économie américaine peut aussi créer un souffle chez nous. Elle produit parfois des produits européens sur l'ensemble de l'économie mondiale depuis le plan. Depuis l'annonce du plan, on dit que ça va augmenter la croissance mondiale d'un pourcent.

[00:20:40]

Ce qui est gigantesque, c'est à dire le monde entier, va bénéficier de l'effet d'accélérateur de la locomotive que sont les Etats-Unis. l'Europe va en profiter aussi. Donc, on estime que ce sera beaucoup moins de 20% aux alentours de 0, 25, peut être 30, mais on est voyez quand même avec un peu plus quand même. C'est quand même sensible, mais évidemment, on aura un impact beaucoup moins fort que peuvent avoir d'autres.

[00:21:01]

En particulier, l'Asie risque de surchauffe. Quand est ce qu'on est fixé? On n'est pas fixé tout de suite, c'est à dire qu'on va surveiller tout ça. Mme Lagarde va parler, mais de toute façon, on va regarder au fur et à mesure que le redémarrage de l'économie se fera peut être quand même. Ça, c'est vraiment quelque chose qu'il faut dire aux gens qui nous écoutent, qui sont dans la morosité du virus, qui regardent tous les jours combien il y a de contaminés, etc.

[00:21:22]

Et bien sûr, quand on le vit, on comprend ça. Et en même temps, en matière économique, on est déjà dans le coup, dans la relance et le redémarrage. Oui, c'est à dire? Voyez, on va avoir plus de 5% de croissance en France. C'est un truc énorme, gigantesque. C'est une super nouvelle, mais c'est aussi une super pression, c'est à dire que vraiment, on va voir. Les gens vont voir les carnets de commandes qui vont déborder d'un seul coup, d'un seul, et vous pouvez suivre.

[00:21:43]

Ça va, vous pouvez pas suivre, notamment si vous avez licencié, notamment. Si vous avez désinvesti, c'est vous les victimes.

[00:21:49]

Nicole Bacharan a suscité un débat sur l'ampleur de ce plan de relance aux Etats-Unis. J'ai cité certains économistes, mais dans la classe politique et au sein même du camp Boyden, il n'y a pas eu de débat. Sur les risques d'un éventuel. Le débat et le débat a eu lieu et il a eu lieu. Il a même été difficile de reportage dans la cité. C'est de très longues négociations au Sénat qui en fait, ont été des négociations entre démocrates parce que immédiatement, les républicains ont refusé le plan.

[00:22:24]

On a vu Mitch McConnell, le patron des républicains, dire que ce n'était plus le moment que c'était démesuré et que c'était irresponsable, en quelque sorte. Et tout d'un coup, les républicains, qui sont eux mêmes très occupés à savoir lequel d'entre eux sont pour et contre Trump ou contre Trump. Tout d'un coup, ils y reviennent à des désirs d'orthodoxie budgétaire. Mais dans le camp démocrate, faites au Sénat, le débat a été entre ceux qui soutenaient qu'ils soutenaient totalement Boyden, dont l'aile gauche.

[00:22:56]

Sur ce sujet là, je pense à Bernie Sanders face à un finalement un sénateur de Virginie-Occidentale qui est le plus conservateur des démocrates, qui vient d'un Etat où l'électorat est généralement républicain. Donc, il est très prudent et c'est lui qui a vraiment exigé que certaines mesures, comme par exemple le doublement du salaire minimum horaire, soient abandonnées. Et là, on a vu quand même. Moi, je trouve le talent bien pratiqué depuis si longtemps. Idem pour la négociation, c'est à dire qu'il accepte de tout gagner.

[00:23:32]

OK, ça passe pas, je recule et on reste taxé sur d'autres choses. Mais c'est vrai que le débat est fort, mais que le besoin de soulagement est si largement partagé dans le pays que pour l'instant en tout cas, le soutien au plan est d'ailleurs nettement plus fort que le soutien à Ben Laden.

[00:23:52]

Sur le plan personnel, y compris auprès des Américains, les Américains soutiennent cette démarche là. Tout ce que l'on vient d'évoquer sur les risques de surchauffe, ça passe pas. Face à chaque 2004, vous changerez exactement.

[00:24:03]

Les sondages montrent un soutien majoritaire, y compris dans les dents dans les États républicains. Donc, évidemment, vous attendez hélicoptère Money avec impatience quand vous êtes dans l'embarras. Et là dessus, il y a vraiment un décalage entre cet état major politique républicain qui est dans ces querelles dans la stratosphère et la vie irréelle des gens qui, eux, attendent cet argent avec impatience.

[00:24:34]

Marie-Cécile Naves sur le débat autour d'un vaste plan de relance, avec le risque qu'elle peut comporter un plan de relance aussi démesuré. Oui, c'est la première grande réforme d'ordre législative, mais c'est aussi un peu un test pour chaque parti de voir quel est le rapport de force. Alors on voit que le rapport de force républicain démocratique, il est grand. Ce qui ne va pas dans le sens de l'espoir de Boyden d'aller vers des réformes bipartisane. Parce que c'est loin d'être la loi qui va être, qui va occasionner le plus de clivages, de grands projets en matière d'immigration, de climat, d'emploi, etc.

[00:25:18]

Et puis, dans le camp démocrate, ça a été dit. Mais c'est vrai que c'est un moyen de tester le rapport de force et notamment les sénateurs démocrates au Sénat, qui sont beaucoup plus centristes que les démocrates à la Chambre.

[00:25:33]

Et oui, évidemment, il y a tout un tas de sujets qui vont arriver sur l'agenda.

[00:25:40]

Et finalement, Biden, il a une fenêtre de tir assez réduite en compter les mois de coupes.

[00:25:46]

Marie-Cécile 9 Ce qu'on découvre, c'est que Joe Biden est audacieux. Oui, il est audacieux, mais ça fait partie. Bien sûr, c'est ce grand plan de relance et les mesures finalement très à gauche qui sont incluses dedans. Ça fait partie des promesses. Il faut savoir qu'il faut se rappeler qu'il gagne aussi grâce à un rassemblement très important de l'électorat démocrate, y compris l'aile gauche qui a qui a voté pour lui. Et donc, ça fait partie. Ça fait partie des promesses et c'est sans doute un sujet qui est aujourd'hui le plus consensuel.

[00:26:20]

Et dans les prochains thématiques qui sont sur son agenda, les négociations vont être sans doute plus difficiles, plus difficiles.

[00:26:28]

Ça va être plus difficile de les faire aboutir et on y reviendra sur ce qui est à venir parce qu'effectivement, nous allons revenir sur les trois premiers mois de Dubaï. Deux questions économiques avec Philippe Dessertine. En est ce qu'il a parlé du financement? Parce que c'est un sujet.

[00:26:42]

Parce que c'est plus un sujet chez nous. Est ce que c'est un sujet aux Etats-Unis? Et quand on relance la consommation aux Etats-Unis, on relance aussi les importations de produits chinois? Oui, absolument.

[00:26:51]

Les deux points sont d'ailleurs ça de la croissance, potentiellement. À la Chine aussi, avec une relance. Ben oui, ce n'est pas le but. Alors donc il y aura à nouveau les questions qui peuvent se poser sur le problème, justement, de contingentement des produits chinois. Du point de vue des importations américaines, ce qui est vrai, alors la question que vous évoquez sur le problème du financement? C'est un vrai souci quand même. C'est à dire la dette américaine et la dette publique américaine devient un problème.

[00:27:17]

Mais là, c'est vraiment le mot. Le vieux mot d'un secrétaire d'État au Trésor des années 70 qui disait le dollar est notre monnaie et votre problème. En parlant du monde, ça, c'est l'énorme avantage américain, c'est à dire qu'on est aimé du dollar. Et si vous n'êtes pas content parce que le dollar monte trop ou descend trop bien, c'est à vous de compenser, c'est à dire racheter du dollar ou de traduire votre production en dollars. Donc là, les Américains ont toujours cette utilisation de plus grand porte avions qu'est le dollar, la monnaie centrale, pivot du monde au coeur.

[00:27:46]

On a bien vu d'ailleurs pendant la pandémie, les gens quand ils ont peur. En fait, ils finissent par acheter du dollar. Ils disent si tout s'effondre, j'achète de l'or. Mais il n'y a pas beaucoup, mais au moins, j'achète du dollar. Donc, il y a vraiment le dollar comme monnaie de réserve mondiale encore aujourd'hui, qui est la solution pour les Etats-Unis pour se financer. Mais on sent bien que ce processus est là d'abord. Evidemment, il déplaît souverainement aux Chinois.

[00:28:06]

Le terme convient, à mon avis, et même à beaucoup d'autres pays, voire même les Européens, en disant oui, oui, mais quand même, là, on va peut être trop loin. Répétons le quand on est en train de comparer le plan de relance énorme européens 1 700 milliards et le plan américain alors que pourtant, là, on serait dans des choses qui pourraient se rapprocher. On est absolument dans deux dimensions, c'est à dire qui n'hésite pas à faire marcher la planche à billet.

[00:28:27]

Les risques, là, pour le coup, sans risque, c'est à dire c'est un risque pour l'économie mondiale. On va dire voilà, c'est quand même un petit sujet. Mais pour le moment, ce n'est pas celui Boyden n'est sûrement pas celui de son électorat. Donc, on est avec cette question sur les Etats-Unis qui disent bien ça, ça a été. Le monde entier va profiter de notre croissance, mais évidemment, il peut profiter aussi du risque.

[00:28:47]

Nicole Bacharan. Une inquiétude aux Etats-Unis sur la situation économique, sur la situation de l'emploi? Ou est ce que la crise sanitaire emporte tout? Les deux sont naturellement liés. Oui, c'est lié. C'est vrai que la crise sanitaire. On sent que on ne va pas vers la fin, mais on va vraiment vers une diminution de l'angoisse. Il y a 60 millions d'Américains qui ont reçu au moins une dose de vaccin. Les chiffres d'hospitalisations, de contaminations, de décès.

[00:29:21]

Toutes ces courbes là baisse. Joe Jobing.com a promis qu'à la fin du mois de mai, tous les Américains adultes qui le souhaitent ou tous les habitants aux Etats-Unis, devrais je dire adultes qui le souhaitent, auront eu la possibilité d'être vaccinés d'ici d'ici fin mai. Mais l'inquiétude est évidemment sur la santé. Pouvoir se faire soigner? Le vaccin est gratuit, mais les soins ne le sont pas et les assurances médicales, souvent, elles sont liées au chômage. 16 millions d'Américains qui ont perdu leur assurance médicale.

[00:29:53]

Le plan de Baeten doit aussi faire face à cela. Et c'est vrai que ce n'est pas compté en Europe, non dans les plans de relance. C'est une partie, en tout cas, de cette dimension folle des dépenses des dépenses américaines. Mais c'est vrai qu'il y a à juger d'après ce que je peux comprendre. Il n'y a pas une très grande inquiétude aux Etats-Unis sur l'avenir des équilibres budgétaires, l'inflation, etc. Parce que d'abord, beaucoup de gens ne suivent pas cela de très près, mais également parce qu'ils ont des urgences immédiates l'école, les salaires, les loyers.

[00:30:29]

Acheter à manger, mettre de l'essence dans la voiture et rien ne prime toujours sur ces inquiétudes là.

[00:30:36]

Est ce qu'il a fait des promesses chiffrées? Est ce qu'on va donner des perspectives claires, Joba aidant? En gros, avec ce plan historique à 1900 milliards, je vous garantis que telle est la promesse qu'il y a derrière ce plan de relance historique. Nicole Bacharan. Bien que modéré, une promesse chiffrée d'accord sur ce qu'il dit, c'est que le plan, il est à la hauteur de la crise et qu'il s'agit de sauver les Américains de la misère. Simplement, comme le rappelait Franklin Roosevelt, c'était exactement les phrases qu'il aurait pu employer.

[00:31:14]

Il s'agit de sauver les Américains de la misère et ensuite, on verra. On sait que ça va redémarrer. On sait qu'il y a de l'argent qu'attend pour s'investir. On sait où on ne maîtrise pas, où ça va partir vite et où ça va partir moins vite. Mais il faut dans l'immédiat sortir les Américains de la misère.

[00:31:30]

Ceux qui sont venus nombreux plans d'urgence qu'on disait avant même de parler de plan de relance. Car ce qu'ils voulaient. Ce qui est intéressant dans le parallèle avec le New Deal de Roosevelt, c'est que après ce plan de relance, il y a un autre plan qui est en préparation, qui est un plan de dépenses sur les infrastructures. Et ça fait, Trump l'avait promis, il ne l'a jamais fait. C'est un peu le serpent de mer de l'Amérique depuis des années, mais on sait très bien que aux Etats-Unis, il y a des milliers de ponts qui sont au bord de l'effondrement.

[00:31:59]

Les chemins de fer sont loin derrière les standards mondiaux, etc. Etc. Et là, on est dans la relance par les grands travaux, par des grands travaux d'infrastructure. Et ça viendra après prendre le relais de ce plan dont la durée de vie l'Impact est prévue sur un an, un an et demi maximum. Donc, dans un an, il y aura ce plan avec des investissements massifs.

[00:32:25]

Un plan, oui, va 700 milliards.

[00:32:28]

Oui, il y a des chiffres qui circulent, qui ne sont pas encore définitifs, mais en tout cas, on a quelque chose que l'Amérique n'a pas fait depuis longtemps et on voit bien, quand on voyage aux Etats-Unis, à quel point il y a un décalage dans les VITIB de certains importants 2 milliards pour Amtrak.

[00:32:45]

Pour la SNCF américaine, Brayan le plan d'eau? Vraiment rien du tout. Quand on parle des années 30, ce qui est quand même incroyable, c'est Roosevelt. Sur 8 ans, il lance un plan. À l'époque, ça fait un milliard de dollars. C'est à dire? Ça ferait aujourd'hui 150 milliards. Le grand New Deal voyait 150 milliards. Vous imaginez? Là, on est d'aujourd'hui, en mai 1905, 1000 milliards à changer d'échelle. Complètement. Peut être le risque de surchauffe évoqué à l'instant allait parler peu et agir vite.

[00:33:12]

Voilà comment on pourrait résumer les trois premiers mois au pouvoir de Dubaï dans son obsession depuis qu'il s'est installé à la Maison-Blanche, se démarquer de son prédécesseur et prendre le contrepied de ce qui a été fait sur la scène intérieure comme à l'international. Le risque entretenir une comparaison avec celui qui promet déjà de redéfinir dans quatre ans. Un certain Donald Trump, 20 ans, Ben Wattebled.

[00:33:36]

A ses détracteurs qui le disent vieux, presque ennuyeux, lui répond expérience, modération, tout pour faire oublier son turbulent prédécesseur jusque sur son compte Twitter. Parfaitement sobre et policé, Joba Ayden se voit comme l'anti anti-Trump, un politicien capable de compassion au chevet des Etats-Unis.

[00:34:03]

Pour guérir une Amérique qui compte déjà 500 000 morts du Kovy 19 no le soir, je sais ce que ça fait quand vous tenez leurs mains.

[00:34:14]

Inocule leur regard quand il glisse Loin de vous. Un trou noir dans votre poitrine? Vous avez l'impression qu'il va vous engloutir. La culpabilité que l'on ressent d'avoir survécu. La colère.

[00:34:29]

Dès le début de son mandat, il fait de la lutte contre la pandémie sa priorité. Donald Trump s'était fait vacciner loin des caméras en janvier. Joe Biden, lui, préfère donner l'exemple. Résultat 14 millions d'Américains ont déjà reçu leur première dose.

[00:34:46]

Un point blanc commence par une campagne de vaccination sur agressive et efficace pour atteindre notre objectif de 100 millions de personnes vaccinées pendant les 100 premiers jours de mon mandat 32 ans, Flachau.

[00:34:59]

Son obsession se démarquer de son prédécesseur. Le soir même de son investiture, il revient sur un nombre impressionnant de décrets pris par Donald Trump.

[00:35:10]

Et maintenant, cet autre engagement que j'avais pris de rejoindre l'accord de Paris de 40 décrets en dix jours.

[00:35:19]

Un record. Il réintègre par exemple l'Organisation mondiale de la santé. Le signe aussi de sa volonté d'un retour au multilatéralisme.

[00:35:31]

l'Amérique est de retour.

[00:35:33]

l'Agenda transatlantique est de retour et nous ne regarderons pas en arrière. Nous allons regarder en avant avec eux sur le plan de la diplomatie.

[00:35:43]

Joe Biden entend revenir dans l'accord sur le nucléaire iranien. Celui que Donald Trump appelait le pire accord jamais négocié.

[00:35:52]

Nous avons besoin de transparence, de communication pour réduire le risque d'erreur stratégique. Un soir, une chambre peuple Wingate.

[00:36:00]

C'est pourquoi nous sommes prêts à renégocier l'accord sur le nucléaire iranien, car il faut contrer les activités qui déstabilisent le Moyen-Orient ou du Hwange oblige.

[00:36:09]

Le coach Me Zlobin Jobidon tend la main à l'Iran, mais déçoit sur l'Arabie saoudite pendant sa campagne. Il avait promis de sanctionner les assassins du journaliste Jamal Khashoggi. Il a bien déclassifié des documents de la CIA révélant l'implication du prince héritier d'Arabie saoudite dans le crime. Mais pour l'instant, rien de plus. Là, on rigaut. Aucune mesure punitive ne sera prise directement à l'encontre de Mohammad ben Salmane M.B. Ça crée des frustrations chez les membres du Congrès qui voudraient que des sanctions soient prises au moins six mois.

[00:36:44]

Et en se positionnant comme un anti-Trump, Joba Eden prend le risque de continuer à le faire exister dans le débat public pendant son dernier meeting en Floride, la semaine dernière. Donald Trump nourrissait déjà les rumeurs autour de la prochaine élection présidentielle.

[00:37:00]

Le chômage, oui.

[00:37:02]

Les démocrates sont pratiquement assurés de perdre les élections de mi mandat et de perdre la Maison-Blanche dans quatre ans.

[00:37:16]

Qui sait? Je sais, mais je pourrais même décidé de les battre pour une troisième fois.

[00:37:23]

OK, mais pendant ces premières semaines de mandat, Joe Biden a principalement légiféré par décret. Des textes qui pourront être contrés par son successeur aussi facilement qu'il l'a fait avec ceux de Trump. Il lui faudra donc compter sur sa fragile majorité au Congrès pour pérenniser ces mesures. Un mot quand même, Pierre Haski.

[00:37:45]

Sur les images de Donald Trump qu'on vient de voir, le match est déjà lancé.

[00:37:49]

Il est étonnant, faut bien rire, après tout ce qu'on a vécu avec lui ces derniers mois, de le voir aussi arrogant. D'une certaine manière, je pourrais le battre. C'est très étonnant. C'est un show man, c'est un acteur. Je ne suis pas sûr que on en reparlera. D'abord dans deux ans avec les débiteurs. Et puis ensuite dans quatre ans.

[00:38:13]

Il garde encore une capacité de nuisance au moment où, justement, Joe Biden pose les premières pierres de son édifice politique et économique.

[00:38:21]

Oui, parce qu'il a une partie de l'électorat démocrate qui faudra réévaluer de temps en temps. On ne sait pas exactement quelle proportion les électeurs républicains qui le suit aveuglément et qui restent convaincus que les élections ont été truquées, que Joe Biden est illégitime, etc. Est ce qu'il est en mesure de garder cette loyauté? C'est un peu la grande inconnue et on le verra d'ailleurs avec l'attitude des élus républicains eux mêmes. Combien d'entre eux resteront fidèles à Donald Trump? Qu'est ce que va devenir le Parti républicain lui même?

[00:38:57]

Parce que c'est l'âme du Parti républicain qui est qui est en cause et qui est en jeu aujourd'hui.

[00:39:02]

D'ailleurs, il voulait régler ses comptes à Marie-Cécile Naves avec les républicains Donald Trump lors de sa prise de parole en Floride. Oui, il a déjà annoncé qu'il allait tout faire pour qu'il y ait des primaires dans certaines élections pour les élections de mi mandat, face à des républicains qui ne lui seraient pas complètement loyaux, voire qui ont voté l'impétueux. Le deuxième impeachment Indias. Très peu de républicains qui ont voté ligne KitchenAid à la Chambre en particulier. Il a déjà dit qu'il allait tout faire pour les mettre en difficulté aux prochaines élections de mi mandat, qui arrive dans un peu moins de deux ans.

[00:39:38]

7 novembre 2022, donc intégralité de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat qui sont renouvelés. Ce sera le grand test. Je crois pour voir si Trump reste toujours la figure centrale au sein du Parti républicain. Ou bien est ce qu'il cherche à s'en démarquer pour construire un autre agenda, un autre projet de société pour l'Amérique. Mais il faut bien être conscient qu'aujourd'hui, Etreintes à la main sur le parti, c'est pas en particulier parce que c'est un réservoir de voix de 74 millions.

[00:40:09]

Et Trump, qui fait 12 millions de voix de plus le 3 novembre dernier qu'en 2016. Même s'il perd, il fait quand même 12 millions de voix de plus. Donc c'était un réservoir de voix, donc aujourd'hui. Aujourd'hui, le parti ne peut pas se passer. Alors pour revenir à Joba, d'un Nicole Bacharan, c'est une obsession à Donald Trump. Pour Joe Biden, ce serait quand on regarde ses premiers pas. On voit qu'il a passé énormément de temps à détricoter ce qu'avait fait Donald Trump.

[00:40:32]

Oui, mais moi, mon sentiment, c'est que évidemment, ils essayent d'avancer très vite, ils travaillent très vite, tous les jours, tous les jours, il se passe quelque chose et quelque chose. Vous avez raison qui défait ou qui va contre ce qu'a fait ou ce qu'aurait souhaité Donald Trump? Mais au fond, il me semble que ben Laden a davantage à coeur de repousser Trump dans a l'extérieur du débat politique américain et de se concentrer sur ceux qu'il a à faire.

[00:41:06]

On le sait, c'est un homme âgé de 78 ans qui ne sera probablement qu'un seul mandat. Donc, il est. Il est assez libre et il veut aller vite. Et il cherche pas. Il a pas besoin. Comment dire l'adulation autour de lui? Il n'a pas besoin qu'on me dira qu'il est génial et formidable. Il cherche pas autant l'attention. Donc, finalement, Trump, c'est un élément parasitaire extérieur. Et pour les Américains en général, les positions sont très tranchées.

[00:41:34]

Il faut quand même bien dire que Trump prend moins de place. Il a plus de compte tweeter où il a en 8 ans, pas de micros tous les jours, il ne prend plus de décisions. Donc, je ne dirais pas du tout qu'il s'efface et qu'il ne sera pas présent en 2022, voire 2024. Mais à l'heure actuelle, dans le paysage quotidien, il est quand même sur le côté.

[00:41:54]

C'est quoi le style Nicole Bacharan? Le style Boyden? Ce qu'on a l'impression que c'est le genre, c'est à dire?

[00:42:00]

C'est assez de la sobriété, de la compassion qui en manquait cruellement dans les mois qui ont précédé. Avec la crise, donc Djokovic. Mais est ce que vous qui connaissez quand même très bien s'il y a des choses qui vous ont surprise pendant ces trois premiers mois aux responsabilités? Mais écoutez, je trouve qu'il a plus d'énergie, que attendez, on a tellement entendu qu'il était au bout du rouleau. En quelque sorte. Très, très fatigué, légèrement Gett et les pires choses dans une campagne où, finalement, à cause de la pandémie, on l'a très peu vu.

[00:42:34]

On ne pouvait pas se faire sa propre idée sur son état immédiat. Là, je trouve qu'il a vraiment de l'énergie. Il est vraiment au travail et cherche cherche à remplir sa tâche. C'est vrai que quand je parle à ma famille, mes amis et mes collègues aux Etats-Unis, je me rends compte que, évidemment, ce ne sont pas des pro Trump forcené. Mais néanmoins, pour tout le monde, il y a quand même une espèce de baisse de tension.

[00:43:00]

On est moins stressé quand on reprend son ordinateur ou son téléphone portable. Et les inquiétudes sur la santé et l'économie, on a l'impression qu'il y a quelqu'un qui s'en occupe.

[00:43:11]

Haski Il était attendu sur Ben, sur les questions diplomatiques. Là, d'ores et déjà, il a imprimé sa marque. Est ce qu'il a fait de l'anti Trump? Qu'est ce que vous retenez des premiers pas de Ben Laden sur la scène diplomatique?

[00:43:24]

Oui, il y a eu. D'abord, on l'a vu dans le sujet, les mesures d'annulation de ce qu'avait fait Trump, le retour dans les accords de Paris, le retour dans l'au ns, le déblocage de la nomination. C'est anecdotique, mais c'est important de la nouvelle dirigeante de l'OMC, l'Organisation mondiale du commerce. Il y avait tout un tas de sujets comme ça qu'il a pu faire d'une manière extrêmement rapide. Après, il y a les sujets de fond et j'en retiendrai deux.

[00:43:50]

D'une certaine manière, l'Iran, qui est le gros sujet complexe, le projet phare d'Obama défaits par Trump et qui veut refaire l'accord sur le nucléaire, sur le nucléaire, c'est très compliqué, mais il essaye. La semaine dernière, il y avait quatre à cinq coups de téléphone par jour entre le Quai d'Orsay et le département d'Etat parce qu'il y avait une tentative d'organiser une réunion ou une rencontre entre tous les pays concernés. Ça n'a pas marché, mais il y a encore une fenêtre d'opportunité jusqu'à la fin du mois de mars, en gros, pour y arriver.

[00:44:27]

Après, il y a à la fois des fêtes iranienne, puis les élections présidentielles en Iran qui font que cela sera plus compliqué. Donc, il y a un effort et là, l'administration est très engagée sur c'était une promesse là encore. Et le deuxième sujet, c'est la Chine. Et là, c'est intéressant parce que on est dans la continuité. Sur le fond, la confrontation avec la Chine continue. Elle n'a pas baissé, mais on est dans une méthode différente, qui est notamment celle de construire des coalitions.

[00:44:54]

Et c'est là que Brayden apporte une patte personnelle qui est celle qu'il avait en politique intérieure, qui est toujours d'essayer d'associer les gens, etc. Là, il le fait sur le plan international. Il essaie d'avoir les Européens, les Australiens et les Japonais, etc. Dans une sorte d'alliance des démocrates contre le totalitarisme chinois. Pour faire court et donc, c'est intéressant de voir que sur le fond, il ne change pas la ligne. Mais il a changé sur la méthode.

[00:45:24]

Bagdad est il un protectionniste? C'est une question qui nous est posée ce soir. Philippe Dessertine?

[00:45:29]

Non, sûrement pas, comme pouvait l'être Trump. Joe Biden a été pendant huit ans le vice président d'Obama. Vraiment, il était aux affaires avec Obama, avec Obama. Ce qu'avait lancé Obama pour contrer la Chine. Je crois que là, pour le coup, je suis absolument d'accord avec ce que vous dites. On est toujours dans cette idée que le problème majeur des Etats-Unis. On a eu d'ailleurs le rapport du département d'Etat il y a quelques jours. C'est la Chine.

[00:45:54]

C'est vraiment le problème majeur. C'est à dire la croissance chinoise, la croissance chinoise et la puissance croissante de la Chine. Il faut rappeler le Kovy à renforcer la Chine par rapport aux Etats-Unis.

[00:46:07]

On évoque la croissance américaine, mais en fait, les Chinois ont rattrapé les Etats-Unis et je crois que le sujet dont vous parliez tout à l'heure, c'est à dire la technologie. Parce que ce n'est pas simplement la croissance chinoise. Les Etats-Unis ne veulent pas être dépassés technologiquement par la Chine. C'est un vieux de vieille obsession américaine d'avoir le leadership technologique.

[00:46:28]

Et là, pour le coup, Obama avait constitué une sorte de glacis autour de la Chine avec les accords transpacifique. L'idée, c'était ça, c'était de dire on va faire des accords privilégiés sans droits de douane. Vous voyez, il était complètement pacifique. On voit bien quand même qu'il faut vraiment le rappeler à Obama et l'administration Obama, dont Heden avait fait ce que l'on appelle le pivot. Il était, il était parti de l'Atlantique, il était sur le Pacifique en disant l'avenir.

[00:46:52]

Le problème majeur des Etats-Unis, ça va être le Pacifique. Et là, le nouveau secrétaire d'Etat, c'est à dire le nouveau ministre des Affaires étrangères de Biden, a fait un discours dans lequel très, très clairement, on voit bien que c'est toujours le problème. Je dirais de l'Asie. C'est le problème de la prééminence. En regardant l'Inde, en regardant l'Indonésie, en regardant le Japon, la Corée, Japon, Corée, en ce moment sont très présents sur les semi-conducteurs.

[00:47:14]

J'évoquais tout à l'heure. La haute technologie est là. Pour le coup, on a eu. On va justement leur faire une guerre technologique. Il est bien dans cette yeux pas utiliser le terme de guerre, mais on est vraiment en dix ans. On a un Etat qui n'est pas démocratique et utilise la technologie Banou. On va utiliser la technologie contre eux et donc là, on est vraiment toujours dans quelque chose qui, en réalité, est quand même est dans la droite ligne de continuité.

[00:47:37]

Sur le même site, Pierre Haski disait tout à l'heure Ça s'est fait avec un peu plus de rondeur. Peut être, mais l'objectif reste le même. Oui, on a différents. Le secrétaire d'Etat, le ministre des Affaires étrangères a eu des mots très durs, mais il avait à plusieurs reprises approuvé l'action de Trump contre la Chine.

[00:47:53]

Donc là, il y aura une forme de continuité entre les deux. On l'a bien compris. C'est l'une des toutes premières décisions de Joe Biden de mettre fin à la déclaration d'urgence nationale d'Entrammes. Ce serait pour détourner des fonds fédéraux et financer son mur entre les Etats-Unis et le Mexique. Les travaux sont suspendus, mais vous allez le voir, la situation sur place est toujours aussi tendue. Reportage en Arizona Romain Besnainou et Stéphane. Il se dresse là, au milieu du désert de Sonora, tel une cicatrice indélébile.

[00:48:26]

D'un côté du mur, le Mexique et au loin, ses montagnes.

[00:48:29]

De l'autre, les Etats-Unis, où les travaux entrepris par l'ancien président Trump ont continué jusqu'aux derniers jours de son mandat.

[00:48:39]

De celle que vous voyez là, c'est le mur de des tôles. Il empêche les migrants de venir dans notre communauté. Les migrants et la drogue.

[00:48:50]

Haut de 9 mètres, le nouveau mur de Donald Trump a été construit tout le long du ranch de John l'ADS, un terrain gigantesque de 16.000 hectares à l'extrême sud de l'Arizona qu'il veut protéger à tout prix.

[00:49:03]

Les gens du tiers monde qui débarquent ici détruisent l'Amérique wendat.

[00:49:09]

Donald Trump a été élu. l'Immigration s'est presque arrêtée instantanément. Tout simplement grâce à sa façon de parler et ses menaces de sécuriser la frontière.

[00:49:21]

En quatre années de présidence, Donald Trump a fait construire au réhaussé 700 km de mur au sud du pays, sur les 3.000 km de frontière avec le Mexique. Seuls 1200 sont aujourd'hui pourvu d'une barrière. On est loin des promesses de campagne de l'ancien président, mais pour le rendre, Giorgione, l'ADS, c'est toujours mieux que ce que propose son successeur démocrate. Eden veut ouvrir les frontières et il ne veut pas de mur, il ne veut pas de lois, il veut faire venir tout le monde.

[00:49:52]

Il va être naturalisé tout le monde. C'est terrible. Dès son arrivée à la Maison-Blanche, Joe Biden a ordonné la fin de la construction du mur lors d'une lade, regrettent déjà Donald Trump.

[00:50:06]

Il a réussi à réunir l'argent, à aller au bout.

[00:50:11]

J'en suis très heureux et je lui serai toujours reconnaissant d'avoir fait ce qu'il avait promis faire dans ces coins reculés d'Arizona.

[00:50:20]

Seul le bétail est autorisé à franchir le mur sans laisser passer. Héritage d'une Amérique déchirée. Le mur, sans même des villes entières en deux comme nous, gallèse au sud de l'Etat. Ici, entre les pro et anti mur, la réconciliation semble impossible tant les drames humains sont nombreux. Ni.

[00:50:40]

Je ne peux plus la voir, ni l'embrasser, ni la toucher.

[00:50:43]

Tout cela nous est interdit et Miguel a vu sa femme expulsée des Etats-Unis il y a 8 ans. Pour eux, le mur est une calamité. Le mur ici, c'est vraiment horrible pour nous.

[00:50:57]

J'aimerais revenir en Amérique, mais je n'ai pas de papiers. Maintenant que Trump n'est plus là, j'ai peut être une chance. Cet homme était fou aux côtés de Miguel.

[00:51:06]

Ce jour là, le shérif Atao, fervente démocrate il a vu il y a deux ans la garde nationale installer des barbelés, des lames coupantes tout le long du mur, sur ordre de Donald Trump.

[00:51:18]

Les migrants font tout pour éviter les barbelés. Du coup, ils essaient de passer beaucoup plus loin.

[00:51:26]

À l'est ou à l'ouest, ils traversent le désert et augmentent leurs chances de se perdre et de mourir de soif, ou même de rencontrer des serpents ou des scorpions.

[00:51:38]

En 2020, 210 migrants ont été retrouvés morts dans le désert d'Arizona. Un record. Pourtant, même dans cette communauté à 90 pour cent hispanique, le mur divise encore football. Moi, j'ai voté pour Donald Trump. Je pense que toute frontière doit être protégée. Oui, je pense que les migrants doivent avoir plus de droits et être davantage protégés.

[00:52:01]

Vous savez, nous sommes tous des migrants, tant pour la chef du Parti démocrate de nos gallèse, la présidence chaotique de Donald Trump va laisser des traces les bois.

[00:52:16]

Je crois vraiment que le mur est le symbole de la division de notre pays. Donald Trump a créé un sentiment de terreur à l'encontre des migrants arabes. Il l'a communiqué à la population. Les gens sont venus à dire il va nous sauver des méchants Mexicains.

[00:52:36]

Le pire, c'est qu'il a réussi dans cette entreprise, combien d'Américains l'ont soutenu, même au sein de notre communauté? On l'a accueilli.

[00:52:44]

Le beau et grand mur de Donald Trump restera pour longtemps ce symbole d'une Amérique fracturée. Car pour l'instant, Joe Biden n'a pas prévu de le faire tomber. Marie-Cécile Naves Cette question l'arrêt du financement du mur est il acté et définitif? Alors pour l'instant, Brayden a signé un décret pour arrêter le financement exceptionnel par des fonds venant du Pentagone qui avaient été débloqués exprès par Trump pour cela. Pour l'instant, on en est, on en est juste. On en est juste à ce stade.

[00:53:20]

Mais la politique migratoire de Brayden ne va pas aller dans le sens du clivage, de l'obsession sécuritaire ou de l'obsession identitaire. Il a déjà annoncé qu'il voulait. On verra s'il peut le faire parce qu'il faudra qu'il ait les voix des républicains et une partie républicain. Une grande loi qui manque aux Etats-Unis sur l'immigration, notamment pour traiter la question des environ 11 millions de clandestins qui sont dans un entre deux juridiques qui n'ont pas vu qui sont vraiment les parents pauvres des politiques américaines depuis depuis des années.

[00:53:56]

Mais le problème, c'est que ce que ce que fait Baiona, il faut qu'il l'accompagne d'un récit politique cohérent qui marque les esprits et qui puisse convaincre de nombreux citoyens. Parce que c'est aussi du pain béni pour Trump qui, récemment, il y a une dizaine de jours à Orlando, lors de son discours à l'Acipa, a décrit Biden comme un président ultra laxiste en matière migratoire, que des millions de gens allaient arriver aux États-Unis porteurs de maladies. Ce sont des criminels, etc.

[00:54:25]

Etc. Et ça, ça nourrit son obsession et son récit identitaire qui l'avait fait gagner en 2016 à Brayden joue gros Pierre Haski.

[00:54:33]

Il est intéressant, ce reportage, avec cette phrase de cette démocrate qui dit en fait mur et symbolise la division de l'Amérique. Il n'a pas encore réussi à réconcilier l'Américain en trois mois. Joe Biden sera l'objet de son mandat.

[00:54:45]

Je pense que oui. C'est effectivement un travail de longue haleine. Ce qu'il essaye de réparer, c'est déjà les dégâts humains. Il y a toutes ces histoires qu'on a entendues pendant la période Trump et qu'on voit resurgir aujourd'hui. Ces familles séparées, ces enfants séparés de leurs parents. Il y en a plusieurs centaines dont on ne sait pas où sont leurs parents. Donc tout ça, ce sont des déchirures qui ont été effectuées à l'époque de Trump et qui essayent de réparer aujourd'hui.

[00:55:13]

Après, il faut se souvenir que l'administration Obama, par exemple, était très dure en terme migratoire. Y avait plus de recours reconductions à la frontière sous Obama au cours des deux présidences précédentes. Donc il ne faut pas s'attendre à ce que le débat il y a un sujet de propagande qui est de dire il va ouvrir les portes à tous, les criminels vont arriver, etc. Mais il y a une tentative, en tout cas, d'humaniser cette politique migratoire et de ne pas être dans la brutalité qu'on a connu ces dernières années.

[00:55:43]

Nicole Bacharan Très vite. Votre réaction à ce reportage qu'on vient de voir et à l'enjeu pour madame de ne pas apparaître entre guillemets de naïf sur ce sujet là, au risque d'être caricaturée par son futur adversaire Donald Trump. Oui, et il n'est pas naïf. Et c'est vrai que Pierre a totalement raison quand il dit C'est de la propagande de dire que Belledonne va ouvrir les frontières. Il a déjà ouvert l'esprit. C'est absolument idiot, mais d'une part, il l'a immédiatement mis en place une task force pour essayer de réunir les enfants séparés de leurs parents.

[00:56:16]

Et là, je pense qu'on ne mettra jamais assez l'accent sur ce qui s'est passé à la frontière avec le Mexique. Il y a littéralement des gardes frontières américains qui ont pris des enfants dans les bras de leurs parents et qui sont allés les enfermer plus ou moins ailleurs et dans d'autres parties du pays. Il y en a beaucoup qu'on n'a pas encore réussi à réunir avec leurs parents. Donc là, vraiment, il y a eu des choses qui sont totalement inacceptables dans une démocratie.

[00:56:40]

Maintenant, Joba, Ayden, il a prévu une grande réforme de l'immigration, plus ou moins la même que celle que voulait faire George Bush père, refusée par son propre parti. Barack Obama n'a même pas essayé. Donc, on voit que le sujet est politiquement ultra sensible. Mais en effet, régler le sort de ces millions et millions de personnes qui vivent, travaillent et paient leurs impôts aux Etats-Unis, c'est inévitable. Tout le monde sait qu'ils ne vont pas repartir.

[00:57:09]

Quelle que soit la dureté de la politique, nous revenons maintenant à votre soutien.

[00:57:16]

N'est ce pas d'abord la Chine qui va profiter de cette énorme manne financière? Dessertine de la manne financière? Je le répète, je crois vraiment la Chine et l'Asie, c'est l'Asie du point de vue large, et la Chine qui sont aujourd'hui les moteurs de la relance mondiale. Avec quand les Etats-Unis font ce grand plan de relance, en quelque sorte, ils reviennent dans le jeu en devenant l'autre moteur possible. Depuis plusieurs mois, on voyait que la croissance était en Asie, là, d'un seul coup.

[00:57:42]

Effectivement, on l'a dit, l'énorme plan de relance fait qu'on a aussi une relance américaine. Mais cette relance américaine, c'est une relance de consommation. Ce qu'on disait tout à l'heure, c'est dire. Ce n'est pas forcément une relance à long terme, par exemple, va impulser une croissance forte en Europe. On a beaucoup plus intérêt à s'attacher aux exportations vers l'Asie que de profiter quelques temps, mais on sait que ça ne durera pas. On va dire de la relance américaine.

[00:58:04]

Ce qui est vrai, c'est que la Chine est plus que jamais au centre du jeu avec les Etats-Unis. Pas sous, mais avec Donald Trump.

[00:58:12]

Aurait il été réélu sans la pandémie et sans sa gestion calamiteuse calamiteuse de la crise sanitaire?

[00:58:17]

Personne ne le saura jamais, mais ce n'est pas impossible. C'est évident. Et d'ailleurs, je pense que j'avais dans son petit temps la petite vidéo de départ à la Maison-Blanche. Il a dit il a souhaité bonne chance à Duo Beiden et il a dit la chance, ça compte en politique et je pense qu'il revoyez le film de de son année où, effectivement, en janvier, il pouvait être satisfait. Il venait de signer un accord avec les Chinois. L'accord intérimaire dans lequel il y avait des dizaines de milliards d'achats de produits américains supplémentaires, donc plutôt positif pour lui.

[00:58:49]

Il avait une économie qui était en plein boom et il avait un duo Boyden le slip idiot. On en a parlé tout à l'heure qu'il pouvait réduire par son jeu, par sa machine de guerre qui est quand même efficace. Et puis tout s'est écroulé et donc on peut. C'est impossible de refaire le match, mais ça n'a pas aidé, en tout cas.

[00:59:11]

Le scénario était possible. A quand la hausse des taux d'intérêt?

[00:59:17]

De toute façon, c'est quelque chose qui est quand même très, très sensible pour toute la finance mondiale. Donc, les banques centrales vont vous donner des signes. Je pense qu'effectivement, Mme Lagarde donnera dans quelques quelques heures.

[00:59:28]

On va dire qu'elle commande comment elle fait la banque centrale quand elle donne des signes, ça veut dire quoi? Ça veut dire qu'elle annonce bien, qu'elle reste avec des taux faibles, qu'elle va continuer à racheter de la dette pour justement empêcher la tension sur les marchés de la dette. Donc là, les banques centrales vont empêcher ça. Après le risque, effectivement, ce qu'on disait, c'est que les banques centrales soient dépassées par la croissance et par l'inflation. Et auquel cas, évidemment, elles n'ont plus le choix.

[00:59:49]

Elles doivent suivre. Elle doit accompagner le mouvement de surchauffe qui a un peu commencé aux Etats-Unis.

[00:59:54]

Le scénario catastrophe pour des pays endettés? Ne soyons pas trop catastrophiques. Un scénario, oui, c'est un scénario quand même très préoccupant, voire préoccupant, pour un pays lourdement endetté. Joe Biden va t il réparer et rétablir l'Obamacare? Nicole Bacharan. En tout cas, ils y travaillent. Obamacare n'a jamais disparu. Cette loi a assuré environ 30 millions d'Américains supplémentaires qui a été votée en 2011 et pour laquelle Barack Obama a beaucoup bataillé. Et depuis 2011, les républicains Donald Trump ont promis de l'abroger et de la remplacer.

[01:00:30]

Sauf qu'ils n'ont ni l'un ni l'autre. Et là, dans le plan de relance, il y a pas mal d'éléments qui concernent la santé pour justement aider les subsides des Américains à acheter leur assurance sur le marché privé. Ça fait partie d'Obama à coeur ou être inclus dans un programme public qui s'appelle Medicaid pour les familles plus modestes, qui fait également partie d'Obamacare, qui a l'ambition d'élargir ce programme, mais pas très rapidement. En fait, autant que possible à cause de la pandémie.

[01:01:04]

Évidemment, il y a pas mal de questions.

[01:01:06]

S'asseoir. Et si le pari de Bagdad? Que se passera t il? Marie Séminal. Le premier grand test, je le disais tout à l'heure, mais je le répète parce que c'est valable aussi pour cette question, ce sera les élections de mi mandat de 2022. Pour l'instant, le Parti démocrate a une très, très courte majorité au Sénat 50/50. La voix déterminante de Kamal risque en cas d'égalité parfaite. Et puis, la majorité s'est réduite à la Chambre des représentants avec les dernières élections.

[01:01:31]

Donc, il a une fenêtre de tir assez courte pour faire passer ses grandes réformes, notamment au niveau législatif. Un peu moins de deux ans, donc.

[01:01:39]

Un enjeu politique des termes? Oui, l'enjeu politique des militants, ça va être vraiment le grand test est très souvent. Le président en exercice perd au moins une des deux chambres aux élections de mi mandat. Avant ça, il y aura les résultats économiques. Oui, c'est quoi le bon test? Le bon curseur, ça va être le marché de l'emploi. Ça va être les chiffres de la croissance pour savoir si là, si ça a réussi le marché de l'emploi, logiquement, il doit repartir.

[01:02:01]

On l'a fait déjà d'ailleurs au mois de septembre, quand on a eu vraiment recréations de postes. Après, évidemment, le virus est revenu. Non, la vraie question, ça va être l'écart avec l'Asie. L'écart avec la Chine. C'est ça qui va être vraiment mesuré. Les taux de croissance. C'est ça qui va être vraiment l'élément crucial. Ce qui se passe sur l'Asie, sur la taille, sur Taïwan, sur la Corée et sur le Japon.

[01:02:20]

Sur l'Asie, hein? Qui a été cité justement il y a quelques jours encore? A combien les Chinois en termes de croissance? Où ils sont sur cette voie? Ils ont une prévision de 7 pour l'année prochaine et ils n'ont pas été en récession. L'année dernière, ils étaient à plus de.

[01:02:32]

On peut leur faire confiance. Les taux de croissance n'ont pas d'emploi complètement, mais on voit quand même que ça tourne mal. Et pourquoi pas? Donne t il pas les riches, les très riches qui sont de plus en plus riches, comme l'avait fait Roosevelt dans les années 30?

[01:02:46]

Il y a des voix qui poussent dans ce sens là et je pense qu'il y aura des mesures qui seront prises, pas dans les proportions que souhaite Bernie Sanders ou l'aile gauche du parti. Mais les grandes fortunes seront mises à contribution d'une manière ou d'une autre. Et après, on fait de la politique aussi. Et voilà sans compter sur les pas des grands donneurs, des grands donateurs du parti aussi, qui se soucient du réchauffement climatique.

[01:03:17]

D'un non Nicole Bacharan et Sanssouci. Oui, absolument, et de deux manières qu'on peut évoquer aujourd'hui. D'abord, il a rejoint l'accord de Paris où il y a des objectifs très précis à tenir, mais par ailleurs, dans le programme d'investissements dans les infrastructures dont on pense que ça devrait intervenir d'ici un an à peu près, il y a une grosse partie, une grosse, très grosse partie qui est consacrée justement à tout ce qui est lutte contre le réchauffement climatique, investissements dans les nouvelles technologies et les énergies renouvelables, isolation, bâtiments publics, etc.

[01:03:53]

Etc. Donc, la question du climat et des infrastructures est très liée. Jobing.com, jusqu'à présent, prévoit de s'engager très fortement là dessus après une décision l'annulation du permis de construire de l'oléoduc Keystone XL.

[01:04:06]

Exactement ça, c'était un symbole. En définitive, n'est ce pas l'inflation qui répondra à la crise du COVED Janyk, en Indre et Loire? Oui, il ne faut pas non plus espérer dans les méthodes miracles. Parce que l'inflation est aussi ce qui peut faire peser le poids de la dette pour des pays dans lesquels la croissance sera suffisante. Merci à vous tous. C'est la fin de cette émission qui sera rediffusée ce soir à 23 heures 50. On se retrouve demain à 17 h 50 pour un nouveau.

[01:04:29]

Je vous rappelle que vous pouvez réécouter quand vous voulez. C'est gratuit. C'est dans l'air en podcast sur toutes les plateformes balsa.