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[00:00:14]

Bonsoir à toutes et à tous. Loyal, mais libre, Edouard Philippe était l'invité du 20 heures 30, hier sur France 2, de Laurent Delahousse à Edouard Philippe, qui a multiplié les images et les litote et l'art de l'esquive pour ne jamais répondre aux questions sur une éventuelle candidature à l'élection présidentielle l'année prochaine. Alors, que penser de ce retour médiatique de l'ancien premier ministre? Quelles sont ses ambitions? Ses relations avec Emmanuel Macron pourrait il être le sauveur de la droite?

[00:00:44]

Quels sont les scénarios qui se dessinent? À 13 mois de l'élection présidentielle, c'est le sujet de cette émission C dans l'air, intitulé ce soir Edouard Philippe. Macron alliés ou rivaux? Pour répondre à vos questions, nous avons le plaisir d'accueillir Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique de Paris-Match. Soizic Quéméner, rédactrice en chef du service politique de Marianne. En visioconférence, on retrouve Marion Mourgue, vous êtes grand reporter au service politique du Figaro, et enfin, Brice Teinturier, directeur général délégué de l'institut de sondage Ipsos.

[00:01:14]

Je rappelle le dernier sondage Ipsos Le Point, qui donne 56% d'opinions positives à Edouard Philippe. Merci à tous les quatre de participer à cette émission en direct. Justement, on commence avec vous, Bruno Loyal, mais libre. C'est à peu près la seule chose qu'on ait comprise de son intervention, hier. Qu'est ce que ça veut dire d'ailleurs? Loyal, libre, libre. Il l'est depuis neuf mois, depuis qu'il n'a pas été reconduit dans ses fonctions de premier ministre par le président de la République, qui a préféré changer de titulaire avec Jean Castex.

[00:01:47]

Un homme peut être plus facile à manier. Les dire moins populaires, moins exigeants, ça veut dire libre d'être candidat à l'élection présidentielle.

[00:01:58]

Ça veut dire que ça veut dire que Emmanuel Macron n'est plus le chef d'Édouard Philippe et Edouard. Philippe est aujourd'hui un homme libre, c'est à dire à son compte. Un homme populaire. Un homme qui veut s'inscrire dans le paysage politique sur la durée. Peut être être le remplaçant d'un Emmanuel Macron qui ne voudrait pas qu'il renoncerait à être candidat en 2022. Pour l'instant, Emmanuel Macron brouille les cartes. On ne le sait pas, j'en doute. Mais on peut essayer de le croire d'abord, puisqu'il le dit lui même et surtout, il ne dit pas qu'il sera encore candidat.

[00:02:29]

C'est une sorte de Michel Rocard Edouard Philippe, c'est à dire populaire, qui a un gros capital sympathie, qui a un capital politique. C'est un juppéiste. C'est quelqu'un qui est venu de la droite, mais qui est aujourd'hui populaire chez les marcheurs. Il y a une différence avec cette époque du début des années 90. Michel Rocard était en guerre avec François Mitterrand et Edouard Philippe n'est pas en guerre avec avec Emmanuel, avec Emmanuel Macron. Il est même loyal.

[00:02:53]

Hier soir, il a répété qu'il avait bien gouverné sous les ordres d'Emmanuel Macron, même si on sait que pendant la crise sanitaire, leurs relations se sont tendues. Mais aujourd'hui, il n'est pas question qu'il soit candidat. Michel Rocard a toujours été dans l'ombre de Mitterrand en ce qui concerne la présidentielle. Sauf que Michel Rocard, lui, espéré, voulait conserver une candidature, y compris contre François Mitterrand. Le le dépasser, là, ce n'est pas le cas.

[00:03:20]

Aujourd'hui, on n'est pas dans la même, dans la même relation. Il conserve une loyauté. Même s'il a bien réaffirmé, et on le voit tout au long de ses interventions aux médias. Il va y avoir pas mal dans les prochains jours, cette liberté qu'il entend défendre maintenant qu'il est en liberté comme maire du Havre, mais plus comme premier ministre. Marion Mourgue Sur la forme, qu'avez vous pensé de ce retour médiatique de l'ancien premier ministre?

[00:03:44]

Je ne sais pas si, hier, le passage sur France 2 est le plus réussi qu'il ait fait puisque son message n'était pas très clair. Il y a une sorte de nonchalance orgueilleuse, une désinvolture.

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Ce que je dirais, c'est qu'on n'a jamais vu la semaine prochaine. En effet, je ne veux pas répondre à cette question sera t il candidat ou pas, puisque il laisse toutes les portes ouvertes? L'équation, il ne l'a pas totalement. Il attend de savoir si Emmanuel Macron sera candidat ou pas. Donc, il faut encore attendre quelques mois et d'ici là, il laisse toutes les portes ouvertes. Mais hier, il laissait tellement ouverte qu'il peut aussi laisser à un moment à la fois une partie de la droite qui l'attend en recours ou une partie de ma chronique.

[00:04:22]

Et ce jeu de l'ambiguïté qui cultive à dessein. Il y a un moment, peut finir par lasser. Mais c'est vrai qu'il est très, très en forme quand on voit Edouard Philippe ensemble, qui marche un peu sur l'eau puisqu'il est très populaire. Les gens le reconnaissent dans la rue, viennent le saluer, viennent lui demander des photos. Donc, il y a un côté aussi très agréable, même si c'est une popularité comme ça peut un moment s'effondrer.

[00:04:45]

Mais il en joue. Il voit aussi beaucoup de monde, beaucoup d'élus, que ce soit à droite, dans son ancienne famille politique, que ce soit aussi des socialistes, des élus de tous les partis, des présidents de région, etc. Donc voilà, il essaye de garder tous les atouts dans son jeu sans sans insulter l'avenir. Et pour l'instant, il ne sait pas de quoi sera fait cet avenir.

[00:05:09]

Mais Mario Mourgues, vous l'avez rencontré récemment, il vous a donné l'impression. Allez! C'est très compliqué parce que là encore, il a envie de brouiller les cartes, mais il a envie de pouvoir s'installer comme une évidence. Si Emmanuel Macron n'est pas candidat, je dirais que oui, il a envie de l'être, mais que cette candidature ne dépend pas de lui. Et c'est là toute la difficulté d'Édouard Philippe. Et en plus, il dit bien que gouverner et présider, ce n'est pas la même chose.

[00:05:38]

Il dit Certains qui ont su gouverner comme lui à Matignon, n'ont pas réussi ensuite à présider. Donc, ce n'est pas forcément un chemin direct à Matignon et pas un chemin direct pour l'Élysée. Et ça, il le sait. Et personne ne peut dire si, si. La suite pour lui sera concluante. Il connaît bien son histoire politique. Il sait, a encore une fois, il n'a pas toutes les cartes en main.

[00:06:02]

Quéméneur, qu'est ce qu'il a voulu dire hier soir? Edouard Philippe. Pourquoi être sur le plateau de France 2?

[00:06:07]

Je crois que c'est une certaine, d'une certaine façon, une manière de mettre une pression sur le jeu politique. C'est à dire que effectivement, pour l'instant, on n'imagine pas Edouard Philippe se présenter candidat contre Emmanuel Macron. On note quand même qu'il dit J'ai été loyal, il ne dit pas au présent et ne dit pas je suis loyales au président de la République. A la fin de l'interview, il dit J'ai été loyal, mais en même temps, il sait qu'il y a des bruits qui circulent.

[00:06:29]

Vous savez, dans le champ politique, on en a déjà parlé ici la question de savoir qui serait le meilleur candidat face à Marine Le Pen au second tour. D'ailleurs, c'est un sujet qui est un petit peu abordé par Gilles Boyer, son collaborateur, son ancien conseiller avec qui il discute très fréquemment, avec qui il écrit ce livre qui sort cette semaine dans l'interview qui a été donnée au point de l'ouvrage de la question qui est qui est présente actuellement?

[00:06:54]

C'est Emmanuel Macron sera encore un bon candidat face à Marine Le Pen. Et on voit ce qu'il dit aussi dans son interview au Point. Edouard Philippe, il explique bien que être contre quelqu'un, contre un candidat, ça ne suffit pas à se mettre en opposition face à Marine Le Pen. Ça ne suffit pas. Il faut un projet. Ce qui est assez notable aussi, je trouve, c'est que dans sa prise de parole d'hier, il explique bien que lui, il est fidèle à l'esprit de 2017.

[00:07:18]

Il ne va pas plus loin, mais l'esprit de réforme d'Emmanuel Macron, l'esprit d'ouverture, etc. L'idée du centre droit? Il est très modéré. Edouard Philippe, il est à l'aise avec le centre gauche comme avec le centre droit, donc il se coule très bien dans le projet de 2017. Mais la question, c'est et on sent bien que la critique pourrait venir derrière. Elle ne vient pas pour l'instant. Mais la critique pourrait venir derrière de dire est ce que en 2022, on pourra regarder en arrière et dire que les réformes, on continue ou est ce qu'elles se sont arrêtées?

[00:07:47]

D'ailleurs, son sujet, c'est quoi? Dans son interview au Point, c'est la dette. Il revient sur un sujet. D'ailleurs, c'est un sujet qui est largement brassé par la droite aujourd'hui. Comment ça? Quoi qu'il en coûte? Comment? Comment? Comment on sort de ce moment, Kovy? Donc, ça commence. Je trouve qu'il met des points de pression sur le jeu politique et des points de pression sur Emmanuel Macron, même si c'est à la manière des d'Édouard Philippe, avec élégance, un peu de distance, voire même de nonchalance, comme le décrivait très bien Marion.

[00:08:12]

C'est vrai qu'il y a quelque chose d'un peu étrange dans son positionnement, mais ne dit rien. Je pense que les Makoni. Ils le disent. Ils ont bien compris qu'il y avait un petit message quand même.

[00:08:20]

Brice Teinturier donc très bonne opinion. 56% d'opinions positives parce que ça veut dire que les Français souhaitent son retour au niveau national. Non, pas vraiment, et c'est toute la difficulté, je crois, pour Edouard Philippe et c'est bien ce qu'on voyait dans son intervention dimanche soir, où il était un peu sous contrainte à la fois, pas dans un appui très chaleureux. J'ai trouvé Emmanuel Macron et pas non plus dans la critique. Pourquoi? Parce que quand on regarde les données d'opinion, il est populaire.

[00:08:47]

Il est très populaire. C'est la principale personnalité politique que les Français, c'est la plus haute, approuve 56% de bonnes opinions. Il est perçu comme quelqu'un de compétent. C'est sa principale force en défaut, comme quelqu'un de loin des Français. Il n'y a pas de proximité, en réalité. Quand vous regardez le rôle qu'on attend, que les Français souhaiteraient qu'il joue en 2022, eh bien là, les choses se compliquent pour Edouard Philippe. Parce que chez les sympatisants de la République en marche, vous n'en avez que 15 cent qui disent qu'il soit candidat contre Emmanuel Macron et 52% nous disent non, non, qu'il soutienne Emmanuel Macron ou qu'il ne fasse, ce sont les autres réponses qu'il fasse autre chose.

[00:09:27]

En clair, qu'est ce que cela veut dire? C'est Emmanuel Macron qui reste le patron. Il n'y a qu'une petite minorité, un petit fan club de 15 ans, donc de sympatisants. La reine qui voudrait que le premier ministre, ancien premier ministre, soit candidat contre Emmanuel Macron. Et si vous regardez maintenant du côté des LR, il y a un petit fan club aussi. Il y a 27 sympatisants LR qui souhaiteraient qu'il soit candidat. Peut être pour des raisons tactiques aussi pour affaiblir Emmanuel Macron.

[00:09:53]

Ou alors par adhésion. Mais ce n'est pas si important que cela. Je crois que cette difficulté, elle est logique et je rejoins ce que disait Marion Mourgue. Je l'ai trouvé moi quand même un peu dans un exercice très contraint, très difficile pour ces raisons. Du coup, il est là pour nous dire je suis toujours là, je suis autonome, je suis libre, je ne soutiens pas massivement, mais je ne critique pas non plus. Je préserve l'avenir.

[00:10:16]

Les choses ne dépendent pas non plus totalement de lui. Il en est parfaitement conscient et il n'a pas derrière lui, dans l'opinion en des cas ahdath, un effet de souffle potentiel qui lui permettrait de se dire quoiqu'il arrive, j'ai des marges de manœuvre en propre. Il est très dépendant. Je trouve d'abord la décision d'Emmanuel Macron, et puis des circonstances que ça ne lui donne pas tant que cela de marge de manœuvre.

[00:10:40]

Bruno Jeudy Marion Mook parlait de nonchalance orgueilleuse. Vous aussi, vous avez trouvé la forme, l'attitude, la prestation de Edouard Philippe? Plutôt raté. Hier soir, j'ai trouvé assez mal à l'aise dès lors que les questions difficiles étaient été posées. Il s'y attendait. Il s'y attendait et il s'en est sorti parce que c'est le roi de l'esquive. Il a dit que son idole, c'était Mohamed Ali. Il l'a bien démontré hier soir dans L'Esquive. Il est très bon.

[00:11:03]

Il s'entraîne énormément. Donc ça arrive bien. Globalement, c'est plutôt un exercice quand même raté. Son entretien dans Le Point était mieux réussi. Meilleur à l'écrit qu'à l'oral pour l'instant. Mais on le comprend, c'est compliqué d'échapper aux questions qui vont être difficiles. Je pense que ça a réussi à sortir de ce jeu du chat et de la souris pendant les vingt mois qu'il n'a pas réussi. C'était à mon avis un retour médiatique plus qu'un retour politique pour le retour politique.

[00:11:25]

Je pense qu'il faudra attendre qu'on rende véritablement dans le dur, c'est à dire lorsque les choses vont se décanter. Et peut être que pour le prochain rendez vous politique, la présidentielle 2022, les choses se compteront tardivement. Ce qui ne rendra pas les choses faciles pour des profils comme Edouard Philippe.

[00:11:42]

D'après les derniers sondages, il est l'homme le plus populaire de France. Edouard Philippe, très discret depuis son départ de Matignon en juillet dernier, entame cette semaine une tournée médiatique pour évoquer la sortie de son prochain livre. Mais certains observateurs se posent déjà la question de ses véritables intentions. A un peu plus d'un an de l'élection présidentielle. Sujet de Magali la Crows et Erwan Ilian.

[00:12:09]

L'heure du grand retour médiatique a sonné. Neuf mois après son départ de Matignon, le revoilà Edouard Philippe, en une de presse. Edouard Philippe aime être aux manettes, dit il dans un entretien au Point. Et hier soir sur France 2. Officiellement, pour la parution de son livre co-écrit avec son fidèle conseiller, il brouille les pistes sur son désir d'avenir essayer de participer.

[00:12:34]

Avec ce que je pense, avec ce que je crois au débat public qui, je l'espère, va s'amorcer, loyales au président, mais désormais libéré de l'exécutif quand il est interrogé sur cette petite phrase qu'il aurait prononcée Je ne serai pas candidat, sauf si Emmanuel Macron ne l'était pas.

[00:12:54]

La réponse n'est pas tranchée.

[00:12:58]

Je m'exprime pas sur ce sujet. Pas de cette phrase, je ne crois pas l'avoir dit, l'avoir dit publiquement, peut être publiquement.

[00:13:13]

Que prépare Edouard Philippe dans La Presse? C'est anonymement que ses soutiens parlent en son nom.

[00:13:20]

Il a envie de politique. Il prend des rendez vous. Il écoute, il a des amis, des alliés. Il fait ses marches dans Paris avec qui il veut. On n'a pas de pudeur à dire qu'il s'organise depuis quelques mois.

[00:13:32]

L'ancien premier ministre redevenu maire du Havre, enchaîne les rendez vous sans répondre à l'époque aux questions des journalistes. Il est invité ce jour là par le maire d'Angers et son ami pour s'entretenir avec des élus locaux.

[00:13:46]

Il a cette particularité d'être un maire et d'avoir à la fois assumer ses responsabilités de premier ministre avec la stature qu'on connaît, mais de comprendre, de mesurer ce qu'est le job d'un maire au quotidien. Et donc, il vient comme l'un des nôtres.

[00:13:59]

L'ancien premier ministre rencontre ensuite des pointures politiques à droite, à gauche. Certains ministres aussi. Et le 9 mars dernier, Edouard Philippe était invité à dîner à l'Elysée.

[00:14:13]

Quelques jours plus tard, depuis sa ville du Havre, concernée par de nouvelles mesures de restriction sanitaire, Edouard Philippe enregistre une vidéo façon conférence de presse, comme à l'époque de Matignon. Mais cette fois, il prend ses distances avec la politique de son successeur produites par les laboratoires.

[00:14:30]

Ces mesures ne sont pas, je crois, justifiées par l'état actuel de la situation sanitaire au Havre. Aujourd'hui, le vendredi 19 mars, le taux d'incidence du Kovy de 19 est de 188, huit cas pour 100.000 habitants, c'est à dire moins que la limite de 200 centre de 250 cas qui constitue le seuil d'alerte maximale.

[00:14:50]

Une liberté de parole retrouvée et des sondages au beau fixe. Personnalité politique préférée de 54 pour cent des Français devant Nicolas Hulot, Edouard Philippe est aussi le chouchou des sympatisants de droite devant Nicolas Sarkozy. Alors, sur quel électorat devrait il miser pour une potentielle candidature? Son ami et conseiller Gilles Boyer a sa petite idée.

[00:15:12]

C'est quoi l'électorat de la droite aujourd'hui? Ça va bien au delà, bien au delà du parti Les Républicains. Il y a beaucoup d'électeurs du droit de droite et de centre droit qui se reconnaissent dans l'action du gouvernement, soit totalement, soit en parti. Donc ça, c'est intéressant. Il faut le comprendre, l'analyser. Et donc, il y a un électorat qui est un peu désemparé. Il n'y a pas forcément toujours trouvé sa destination. Et cette recomposition politique que la victoire du président a enclenché en 2017 n'est pas terminée puisque Edouard Philippe ne répond pas sur son retour dans l'arène politique nationale.

[00:15:48]

Il faudrait peut être l'écouter interroger l'astronaute Thomas Pesquet, qui prépare son deuxième vol dans l'espace.

[00:15:54]

Les parachutistes disent que le deuxième saut est plus angoissant que le premier CE. Le deuxième départ est plus angoissant que le premier. Oui, il est plus angoissant, il est plus réfléchi à prendre le temps de la réflexion pour être prêt en 2022 ou pourquoi pas, en 2027. Alors, question téléspectateurs de Quéméneur, Edouard Philippe pourrait il trahir Emmanuel Macron comme ce dernier a trahi François Hollande? Question de Michel dans les Pyrénées-Atlantiques, on pourrait se poser la question différemment.

[00:16:27]

C'est à dire est ce qu'on peut comparer Emmanuel Macron et François Hollande, c'est à dire est ce que ce sont des politiques et des présidents? Non, mais est ce que c'est des présidents de la République qui vont se retrouver dans les mêmes difficultés au même moment de leur quinquennat? Parce que François Hollande, c'est le premier qui n'a pas pu représenter. Alors peut être que ce ne sera pas le sera. Pas le dernier. Mais en tout cas, là, la véritable question, en fait, c'est quand Edouard Philippe est arrivé quelque part.

[00:16:50]

Il était, il avait l'oriflamme de la droite et il y avait une incursion chez les macaronis, sont arrivés chez les McKennitt et c'était lui qui a mené toute une partie de la droite, que Gilles Boyer décrivait d'ailleurs très bien pas obligatoirement, NDLR. Mais voilà, tout un électorat de centre droit qui se rallier à Emmanuel Macron. La question, c'est ce qu'il va y avoir, la vague inverse à un moment ou un autre, parce que ça a très bien fonctionné.

[00:17:09]

Edouard Philippe? Souvenez vous. Pour les européennes, en 2019, il y avait toute une partie des électeurs de François Fillon qui sont qui étaient allés voter pour la liste Renaissance, qui était menée par Nathalie Loiseau et très fortement soutenue par Emmanuel Macron. La question, c'est cette vague là. En ce qui concerne les deux hommes, pardon, on imagine mal Edouard Philippe être candidat face à Emmanuel Macron. On imagine mal qu'il soit dans l'opposition de le trahir.

[00:17:33]

Et puis surtout, ce qui paraît très compliqué, c'est d'imaginer que quelqu'un qui a été presque crée. C'est la question qui a été posée hier soir. Est ce que finalement, Emmanuel Macron n'a pas été l'imprésario? Le pigment, le pygmalion d'Édouard Philippe? Donc, il faudrait qu'il arrive à assumer devant les Français. Il y a encore une autre et encore une autre. Une autre explication, et c'est sans doute la plus importante, c'est que Edouard Philippe a bien été aux manettes.

[00:17:59]

Il a été aux manettes pendant la crise des gilets jaunes. Il a été, il a été aux manettes. C'est lui, le 49 3 sur la réforme des retraites, juste pendant le premier. Pendant le conseil des ministres, où il était question de où il était question du Kovy. C'était l'année dernière. L'année dernière, à peu près à la même époque, un peu plus tôt dans l'année, il a un Binon, Edouard Philippe, qui va resurgir à partir du moment où les choses vont devenir plus sérieuses.

[00:18:20]

Pour l'instant, on est un peu dans un moment flottant. On oublie tout ça.

[00:18:23]

Marion Moreau parle beaucoup de la loyauté d'Édouard Philippe envers Emmanuel Macron. Mais quelles sont aujourd'hui aujourd'hui les relations entre les deux hommes? Emmanuel Macron, j'imagine, a regardé hier soir Edouard Philippe sur France 2. Je pense qu'en tout cas, ce passage sur France 2 a un peu agacé ma chronique et l'Elysée. Je ne suis pas sûr que les relations soient aussi cordiales et franches que ne voulait le laisser penser Edouard Philippe, hier soir. Qu'est ce qui vous fait dire ça?

[00:18:51]

A part les phrases, j'ai envie de dire des uns et des autres et des entourages très, très proches, voire d'Edouard Philippe. Franchement, il y a une sorte d'agacement de part et d'autre. Encore une fois d'orgueil de la part d'Édouard Philippe d'avoir été remercié en juillet dernier, alors que lui voulait continuer et qu'il estimait qu'il faisait bien un travail. Il a de la considération pour son successeur, Jean Castex, mais pas une franche admiration. Donc, il y a une sorte de distance qui s'est instaurée entre Emmanuel Macron et Édouard Philippe.

[00:19:21]

Chacun surveille l'autre. Et l'Elysée, après ce passage sur France 2, préférait rappeler que Edouard Philippe serait loyal à Emmanuel Macron et qu'il n'en doutait pas. C'était une sorte de petit rappel à l'ordre aussi pour rappeler Edouard Philippe à de meilleurs sentiments. Je pense qu'il y a une sorte de tension entre les deux hommes. Et puis, il faut rappeler aussi que l'architecte n'a jamais pris sa carte en marche et n'a pas l'intention de la prendre et que ça aussi, c'est vu par les Macron comme une sorte de petite déclaration de guerre.

[00:19:51]

Au fur et à mesure qu'on s'approche de la présidentielle ensemble, de part et d'autre, il va falloir envoyer des cartes postales. Le plus gentil? Si, si, on veut que la relation se réchauffe.

[00:20:01]

J'ai dit hier d'ailleurs Edouard Philippe est revenu sur son éviction en juillet dernier, quand il a quitté Matignon. On l'a bien compris, ce n'était pas de son fait. Il dit J'ai ma petite idée, je je sais pourquoi. J'ai ma petite idée sur les raisons qui ont poussé Emmanuel Macron à me congédier. Mais ne pas me reconduire, je la garde pour moi. Est ce qu'on a une idée? Pourquoi est ce que Emmanuel Macron a décidé en juillet dernier de changer de premier ministre?

[00:20:24]

C'est vrai que c'est le moment où on est resté un peu sur notre faim. On aurait aimé en savoir un peu plus, tout comme finalement dans son livre, il raconte bien à la fois l'installation à Matignon et sa sortie, dit il. Toute la vérité. Je n'ai pas le sentiment parce qu'on sait que ce fut une bonne relation entre ces deux hommes. C'est un couple qui a bien fonctionné, même s'il y avait quelque chose à me. Non, ce qui s'est cassé, c'est au fond, c'est une dégradation.

[00:20:46]

Pendant la crise sanitaire, ils ont eu deux visions différentes et ça a même un moment failli cassé. C'est le moment du des confinement où là, il y a eu une franche engueulade entre les deux hommes. Quasiment le moment où vous savez, c'est la précipitation. Le lundi ou mardi, on doit être confiné. Il y a des idées, des décrets qui doivent être soumis dès le dimanche soir. Et puis ça tombe parce que on attend une validation du Conseil constitutionnel.

[00:21:14]

Chacun veut se border juridiquement, surtout Matignon, quand l'Elysée veut foncer. De toute façon, il y a eu des tensions à ce moment là. Et puis, au fond, c'était chronique d'un départ annoncé. Edouard Philippe a pris soin, hier soir, de rappeler que c'est lui qui avait déposé qui avait proposé la démission de son gouvernement quoi qu'il arrive après le second tour des municipales. Donc, il a bien pris soin de rappeler que c'était lui qui avait pris les devants et que le président avait décidé de ne pas le garder, préférant un autre, un autre profil, celui de Jean Castex, donc.

[00:21:44]

On sent bien qu'entre les deux hommes, ça a bien fonctionné jusqu'à la crise sanitaire. Et à partir de la crise sanitaire, ça a été une dégradation. Pas. Ils ne se sont pas envoyés la vaisselle à la figure tous les jours. Ce n'est pas du tout ça. D'abord, ce n'est pas le tempérament des deux hommes. Emmanuel Macron ne se fâche pas. Edouard, Philippe, Edouard, Philippe non plus. Mais c'est vrai que la crise du Kovy, il y a eu un avant et un après.

[00:22:04]

Et l'après, ça s'est terminé par Edouard Philippe, congédié par Emmanuel Macron, alors que quelques mois plus tôt, la plupart des matérialistes ne cessaient de faire chanter les louanges.

[00:22:15]

Ce qui était intrigant, c'est qu'il avait l'air d'avoir une idée bien précise en tête. Mais Edouard Philippe, on aimerait bien savoir ce qu'il est dans sa tête à ce moment là, plus dans son livre. Et peut être que ça, on le saura un peu plus tard, de manière plus précise, quand le moment sera venu. Brice Teinturier On sait que Edouard Philippe ne voulait pas des confinait trop vite le pays. Qu'est ce qui peut paraître paradoxal qu'Edouard Philippe est très populaire alors qu'il est à l'origine de pas mal de mesures qui étaient très impopulaires?

[00:22:42]

Est ce que je me trompe en disant ça? Non, vous ne vous trompez pas, mais Edouard Philippe, il s'est révélé dans la crise aux yeux des Français. Il est apparu à ce moment là comme un premier ministre précis qui prenait des décisions qui semblaient en phase avec les inquiétudes des Français qui leur disaient quand ils ne savaient pas. Et c'est vraiment une construction et une cristallisation de l'image qui s'opère à ce moment là. Auparavant, les niveaux étaient beaucoup plus mesurés et vous avez raison de rappeler qu'il y a quand même des mesures ont été prises presque personnellement par Edouard Philippe.

[00:23:12]

Je pense aux 80 km heure qui avait fédéré plutôt beaucoup d'opposition dans le pays, mais sur la question de sa possibilité d'être candidat contre Emmanuel Macron. Moi, je crois qu'il y a une possibilité. Il y a une possibilité. Simplement, elle dépend d'une variable purement politique. Ce que nous avons compris hier soir, c'est que la loyauté, ce n'est plus la question n'est plus le critère. Il y a des choses entre ces deux personnes qui ont cassé ce socle de loyauté et notamment ce petit jeu qu'on rappelé à l'instant où Edouard Philippe a pris grand soin de préciser que c'était lui qui avait donné sa démission de premier ministre accepté par le président de la République.

[00:23:50]

Mais comme s'il n'avait pas été congédié par le président de la République et qu'il peut être candidat à une condition, c'est si la politique menée depuis son éviction par Emmanuel Macron, et notamment dans la campagne présidentielle, était une politique pour faire court, qui serait trop orientée à gauche ou du côté des écologistes et pas conforme aux propres convictions politiques d'Édouard Philippe. A ce moment là, il aurait une fenêtre permettant de dire légitimement qu'un premier ministre loyal pour le coup et qui était en phase avec les grandes mesures faites au début du quinquennat.

[00:24:26]

Je ne suis pas d'accord avec ce qui est en train de raconter Emmanuel Macron pour un second mandat. Et c'est la différence entre, par exemple, un François Fillon qui était de toute façon coincé par le premier ministre jusqu'au bout de Nicolas Sarkozy. Là, le fait d'avoir laissé échapper Edouard Philippe, un an et demi, on va dire avant le scrutin, donne une possibilité, mais c'est une possibilité. Edouard Philippe, né Édouard Philippe, n'a pas la maîtrise.

[00:24:53]

Ça dépendra du positionnement politique. Encore une fois d'Emmanuel Macron. Mais il peut y avoir un espace qui permettrait à Edouard Philippe, s'il le souhaite, de justifier qu'il s'engage éventuellement contre le président.

[00:25:04]

Lorsqu'il est bien d'être en direct et d'être une émission interactive, c'est qu'il y a des téléspectateurs qui nous envoient des idées de ce qui aurait pu déclencher cette brouille entre le chef de l'Etat et son premier ministre. Alors, justement, un téléspectateur. Edouard Philippe faisait il de l'ombre au président il y a un an? C'est ce qu'avait l'air de dire Brice Teinturier. Les Français ont apprécié sa gestion comme si l'une des forces d'Édouard Philippe, qu'il fait président, il a le costume qui rassure dans la tempête.

[00:25:31]

Oui, c'est vrai qu'il s'est passé quelque chose au moment de la crise sanitaire. Edouard Philippe. N'oubliez pas, c'est celui qui a annoncé aux Français qu'il pourrait prendre des vacances qui leur a donné un horizon, un champ, alors qu'il était confiné, qui a su venir les voir. C'est comme s'il avait repris un peu les choses en main. Je vais faire une conférence de presse. Je vais vous dire vraiment ce qui se passe au moment où les Français étaient en attente d'une libération.

[00:25:52]

C'est très psychologique aussi ce qui s'est passé. C'est à dire? Les Français étaient suspendus aux nouvelles. Il y a cet homme là qui est arrivé, qui a expliqué clairement où on en était, ce qu'on ne comprenait pas et donc c'est ça. C'est ça qui a pu fonctionner à ce moment là. Après toute la question, c'est à partir du moment où on arrive dans l'atmosphère, selon la fameuse expression. Qu'est ce qui se passe à ce moment là?

[00:26:11]

Je pense que son bilan revient en entier, et pas seulement à la toute dernière impression qu'on a pu avoir d'Édouard Philippe. Je pense qu'on est. On est dans ce moment et un an avant la présidentielle, on sait que les Français ne veulent pas du duel classique. Marine Le Pen Makau, c'était la même chose il y a cinq ans. On prévoyait un duel, peut être entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, qui n'est absolument pas advenu. Mais les Français n'en voulaient pas.

[00:26:37]

C'est le moment où tout le monde cherche, mais y compris les journalistes, c'est à dire qu'on ne peut pas garder les yeux fermés ou qu'on regarde un peu ce qui se passe un peu partout. Mais pour l'instant, on est vraiment dans. On est vraiment dans le on est vraiment dans les données préliminaires de la présidentielle encore très tôt.

[00:26:51]

Marion Mourgue Brice Teinturier disait à l'instant l'une des hypothèses qui pourraient pousser Edouard Philippe à se déclencher, c'est s'il voyait un Emmanuel Macron afficher trop une politique trop écologiste, trop pas assez soucieuse sur les questions de dette publique, de choses comme ça. Est ce que, du coup, il pourrait être le candidat de la droite? Edouard Philippe n'est pas aussi un caillou dans la chaussure du parti Les Républicains. Si, évidemment, pour une partie des républicains, ça peut être le recours et le candidat presque naturel, même s'il y a une autre partie de la droite qui lui reproche sa trahison, celle d'avoir soutenu Emmanuel Macron en 2017.

[00:27:31]

Mais c'est vrai que quand on regarde son livre qu'il a écrit avec Gilles Boyer, il y a tout un anti portrait d'Emmanuel Macron qui est dessiné en filigrane, à la fois sur le style et en même temps sur le fond. C'est à dire que Edouard Philippe affirme la nécessité de continuer les réformes, y compris celles qui sont difficiles et impopulaires. Et il renvoie aussi à l'exemple de l'Allemagne. Pour lui, si l'Allemagne a aujourd'hui une marge de manœuvre dans la crise sanitaire que la France n'a pas, c'est bien parce qu'il y a eu des réformes dures qui ont été menées à un moment.

[00:28:03]

Et ça, évidemment, ça peut plaire à l'électorat de droite qui reproche aujourd'hui à Emmanuel Macron de ne pas faire assez. Évidemment, ça peut crisper une partie de la gauche. En effet, le positionnement d'Emmanuel Macron peut déterminer un espace ou pas pour Edouard Philippe, même si la crise sanitaire est une sorte d'épée de Damoclès pour les deux. Il faut savoir aussi que dans cette crise sanitaire, même si les deux hommes ont travaillé ensemble, en tout cas depuis juillet, Emmanuel Macron n'a jamais appelé Édouard.

[00:28:33]

Philippe ne lui a jamais demandé son avis sur la gestion de la crise sanitaire. Ça aussi, c'est un signe de cette distance qui s'installe entre les deux hommes puisque pour le coup, il avait une expérience tous les deux. Edouard Philippe avait aussi emmagasiné des informations et donc Emmanuel Macron n'a pas jugé utile, en tout cas, de faire appel à son expérience.

[00:28:52]

Brice Teinturier, c'est parfaitement résumée par cette phrase qu'a eu Edouard Philippe quand il dit qu'il y a une archi entre le président de la République et le premier ministre et qu'on est pas du tout, contrairement à ce qu'il se raconte souvent dans un système où les décisions seraient prises uniquement par le président de la République, avec un PM qui serait là pour les exécuter. Qu'il y a une dyarchie. Il fait référence d'ailleurs à Pompidou, y compris sur des sujets comme le nucléaire, qui avait son mot à dire ou sa vision par rapport à de Gaulle.

[00:29:19]

C'est ce qui s'est passé effectivement pendant la crise du Covidien. N'oubliez pas qu'à un moment donné, Edouard Philippe a pris le contrepied d'une déclaration d'Emmanuel Macron où il a mis sous conditions. Emmanuel Macron l'avait annoncé, le confinement à telle date qui avait été donné par le président de la République. Cette question de la digue Harchies, je crois que c'est un acte assez fort qui nous dit bien quelle est la vision de Philippe et pourquoi. Aujourd'hui, on n'est plus dans un schéma psychologique ou uniquement humain de loyauté entre deux individus, mais dans une conception politique des choses qui peut, le cas échéant, différer.

[00:29:54]

Et alors, Bruno Jeudy. Il a donné les clés de l'action politique.

[00:29:59]

Il dit bien gouverner, c'est prendre des mesures impopulaires parce qu'on l'a interrogé sur sa popularité. Et c'est vrai qu'en matière de mesures impopulaires, il en connaît un rayon quand même. Edouard Philippe revient là dessus parce que c'était Luc Ferry ce matin qu'il a rappelé. Les 80 km heure, la taxe carbone, l'âge pivot pour la retraite et même la décision d'organiser les élections municipales alors que la France était confrontée à la flambée de l'épidémie. Tout ça, c'est lui.

[00:30:23]

N'oublions pas que son ADN, c'est Alain Juppé, c'est le judaïsme. Et au fond, même s'il est sorti extrêmement populaire, probablement un des plus populaires de l'histoire de la cinquième. C'est quelqu'un qui peut aussi amortir et assumer une forme d'impopularité. Il a pris des décisions. Les 80 km heure, c'est le bon exemple. C'est le moment où il est le moins populaire pendant toute cette période à Matignon. Je pense que le contrôle de Brice Teinturier, qui me démentira pas.

[00:30:47]

Il le savait si ses conseillers savaient. Mais il voulait assumer cette décision parce qu'il y croyait. Son ADN politique. C'est vrai que cette forme de rigidité propre aux juppéiste. Et puis il y a cet ADN où on peut être droit dans ses bottes. Il l'a été sur des valeurs, les 80km heure. On peut dire que c'est une question importante, mais elle n'est pas forcément centrale dans le juppéiste. En revanche, la question des retraites, je pense qu'elle est centrale.

[00:31:12]

Et c'est une vraie différence avec Emmanuel Macron qui, au fond, lui était dansa dans sa réforme systémique. Vous voulez changer de logiciel ou de change en logiciel écono grelottent? Voulait d'abord boucher les trous de la caisse des retraites. Et il n'a pas oublié qu'il a fait la campagne d'Alain Juppé, candidat à la primaire, qui lui voler, repousser l'âge de départ à la retraite à 65 ans. Je pense qu'il n'a pas changé d'avis et qu'il pense qu'il pense qu'il fallait d'abord en passer par ça ou une autre forme de mesures financières.

[00:31:42]

Et ça, ça a été une différence entre. Les macro NIST. La majorité le lui a beaucoup, beaucoup reproché.

[00:31:49]

Brice Teinturier C'est effectivement ce type de sujet qui, encore une fois, peut donner à Edouard Philippe une possibilité d'être candidat. La vraie question, ensuite, c'est de savoir s'il ferait le gap par rapport à un candidat LR, soit auto proclamé, comme vient de le faire Xavier Bertrand en termes de candidature, soit qu'il serait éventuellement désigné à l'issue d'un processus de primaires. Et là, c'est une autre question. Il faut donc deux conditions pour Philippe. Politique dans l'orientation de la politique voulue par Emmanuel Macron sur les retraites, sur l'environnement, sur la question des déficits, sur toute une série de choses ou Edouard Philippe pour réaffirmer, ce serait compris par une partie des LR, sa différence.

[00:32:29]

Mais il faut ensuite qu'il arrive à créer un effet de souffle. Et ce n'est pas du tout gagner pour écraser tout rival potentiel. A ce moment là, qui pourrait se dessiner du côté des LR?

[00:32:38]

Pour l'instant, la principale opposante à Emmanuel Macron, c'est Marine Le Pen en vue de la présidentielle. Elle poursuit sa stratégie de dédiabolisation du parti et tente de paraître plus crédible sur les sujets économiques, notamment ce sujet de Clément, Martin et Aurélie, sa mère.

[00:32:59]

La vie politique est appelée à changer. Ça tombe bien, nous aussi. Et le changement pour Marine Le Pen, cela passe par son programme. Tout faire pour paraître crédible, tout faire pour oublier le débat raté de l'entre deux tours ou les lacunes sur les questions d'économie était flagrante, alors en plein débat sur le remboursement de la dette. Marine Le Pen joue la carte de la responsabilité.

[00:33:22]

Encore une fois, mépriser ceux qui souhaitent une diminution de la dette, je les appelle quand même à la raison. Quand vous expliquez à vos créanciers que vous n'allez pas les rembourser, c'est assez difficile. Allez leur redemander éventuellement un prêt par derrière sur l'Europe.

[00:33:36]

Même chose il y a quelques mois, elle réaffirme dans un tweet son opposition à l'espace Schengen. Mais aujourd'hui, sa position s'assouplit.

[00:33:46]

La proposition que je fais de la manière la plus claire qui soit, c'est de réfléchir à ce que cette libre circulation dans le cadre d'un esprit européen à laquelle nous sommes, auxquelles nous sommes attachés d'ailleurs, que cette libre circulation ne s'applique qu'aux nationaux des pays de l'Union européenne.

[00:34:01]

Objectif normaliser la candidate du rassemblement national et rattraper l'écart avec Emmanuel Macron. Les sondages la donnent au coude à coude au deuxième tour des élections présidentielles. Crédité de 48 pour cent des voix.

[00:34:17]

Conquérir ces nouveaux électeurs passe certes par un programme, mais aussi par une équipe. Hervé Juvin est une des cautions intellectuelles du rassemblement national. Chef d'entreprise, il prône le localisme et est spécialiste des questions d'écologie. Des thèmes absents du programme jusqu'à maintenant, qui démontrent une mutation du parti.

[00:34:38]

Marine Le Pen rencontre par là beaucoup de Français et je pense que c'est en leur parlant, en écoutant leurs problèmes, en essayant d'y apporter des solutions réalistes, que Marine Le Pen, sur un certain nombre de points que le rassemblement national, ont évolué. Vous citez les sujets européens. Il y en aurait d'autres. Il y aurait notamment la proximité avec le monde des entreprises. Il y aurait naturellement la proximité avec le monde de la banque et de la finance, absolument indispensable à une France qui gagne localiste au cœur de la stratégie de Marine Le Pen.

[00:35:05]

Chasser sur les terres de la droite dite traditionnelle. Certains anciens LR ont franchi le pas. Jean-Paul Garraud est la tête d'affiche du Rassemblement national pour les élections régionales en Occitanie. Auparavant député UMP des Républicains a fait les choses très bien.

[00:35:21]

Il a face à lui Aurélien Pradier, un candidat de son ancienne formation politique, et prône ce qu'il appelle l'union des droites.

[00:35:29]

Combien de fois me dit seul sur le terrain quand je rencontre des gens? Vous êtes comme la droite la plus bête du monde. Vous n'arrivez pas à vous entendre alors que vous dites à peu près la même chose? Je suis persuadé que le programme qui sortira de la part de M. Pradier sera à peu près le même que le mien. Comment? Comment? Comment ne pas s'entendre? C'est absurde.

[00:35:51]

Dans le viseur de Marine Le Pen également, les jeunes. Le rassemblement national s'affirme comme le premier parti de France sur les 25 34 ans. Il est le seul à voir ses intentions de vote augmenter dans cette tranche d'âge 23 en 2017, contre 29 pour les prochaines élections présidentielles. Revaloriser l'aide au logement ou encore créer un fonds de solidarité. Des mesures pour conquérir les jeunes actifs des jeunes qu'elle met aussi en avant jusque dans son propre parti. Jordane Bardet, 25 ans, devrait prendre la présidence du Raid d'ici quelques mois.

[00:36:27]

Lorsqu'on est candidat à l'élection présidentielle, on n'est pas le chef d'un parti. On est la candidate, le ou la candidate du rassemblement. On a eu l'occasion de s'exprimer sur ce sujet. Elle sera probablement amenée à quitter la présidence du rassemblement national, probablement après l'été, à l'aube de la campagne présidentielle qui démarrera probablement en septembre. Le président, et tel qu'il le sait, tel qu'il le décidera. En tout cas, je serai à ses côtés pour mener cette bataille.

[00:36:50]

Une façon pour Marine Le Pen de tenter de rassembler plus largement et de faire du vote FN un vote d'adhésion. Aujourd'hui, 65 de ses électeurs lui donnent leur voix par rejet des autres partis.

[00:37:04]

Alors, question téléspectateurs, Marion Mourgue Marine Le Pen a t elle plus à craindre d'Édouard Philippe ou d'Emmanuel Macron? Et ce, en vue d'un second tour parce que cela pourrait être l'une des clés de ce qui va se passer. Aujourd'hui, je pense qu'elle préfère une candidature d'Emmanuel Macron et donc plus celle d'Édouard Philippe, sachant que Edouard Philippe, en tout cas sur le papier, s'il était candidat pour rassembler de manière beaucoup plus large qu'Emmanuel Macron, comme tous les présidents sortants.

[00:37:33]

De fait, Emmanuel Macron a déçu des gens qui veulent une revanche sur la dernière présidentielle. Aujourd'hui, Marine Le Pen a construit sa propre candidature en imaginant et en espérant que ce soit Emmanuel Macron et en se disant que si c'est ce schéma là qui se prépare en 2022, eh bien il y aura une abstention militante. Elle le théorise. Elle se dit qu'une partie de la gauche et une partie des jeunes n'iront pas voter de nouveau pour Emmanuel Macron et qu'elle, à l'inverse, Marine Le Pen a un socle bien solide qui la suit d'élection en élection.

[00:38:07]

Donc, c'est tout un schéma qu'elle construit. Et c'est vrai que si les cartes étaient rebattues, si Emmanuel Macron décidait de ne pas être candidat, la suite de l'histoire pourrait être évidemment différente.

[00:38:16]

Bruno Jeudy C'est vrai qu'Emmanuel Macron avait anticipé. Il a dit Je pourrais être empêché ne pas me représenter l'année prochaine, en 2022. Est ce que l'un des scénarios, c'est de se dire au second tour? Tous les sondages me donnent perdant et je ne veux pas être le président qui aura fait élire Marine Le Pen à l'Elysée.

[00:38:31]

Je crois dans son esprit. Quand il le dit, c'est d'abord en pensant à la crise sanitaire. Il le dit brut. Il y a quelques temps, il y a quelques mois, il a redit récemment. Mais c'est en pensant aux décisions qu'il avait à prendre. Notamment un troisième confinement qui n'est jamais bon pour Emmanuel Macron, c'est qu'il y a d'autres décisions à prendre. Il y a des paris qui ont été faits. La campagne vaccinale.

[00:38:52]

La vie normale doit reprendre, savoir qu'elle n'a pas les électeurs qui pourraient avoir une dynamique de vote utile. Je vais voter au premier tour pour celui qui a des chances de l'emporter au second tour face à Marine Le Pen. Mais on voit bien qu'Emmanuel Macron est en difficulté parce qu'il y a une partie des gens qui ont voté pour lui. Marion le disait à l'instant, notamment sur le centre gauche qui aujourd'hui se réfugie plutôt dans l'abstention ou qu'un nouveau vote. Tout ça reste à valider.

[00:39:17]

C'est la question du front républicain. Qu'à droite, même si Edouard Philippe avait dit Je fais travailler la poutre. On a l'impression quand même que pour l'instant, il lapoutroie travailler. Mais il y a de quoi travailler. La poutre, c'était c'était à aspirer les électeurs de centre droit, puis ses électeurs, les républicains verts vers Emmanuel Macron et les élections intermédiaires, ça super bien marché. Soizic le disait tout à l'heure pour les élections européennes, rien ne dit que ça va continuer à fonctionner.

[00:39:45]

Ils ont des problèmes, les républicains. Ils auront peut être un bon candidat, on verra. Mais on voit bien que là, il est pris un peu trop de feu. Une partie du centre gauche qui s'interroge sur Emmanuel Macron. Une partie du centre droit qui cherche une autre candidature Macron. On verra bien, donc, aujourd'hui. Et d'ailleurs, Gilles Boyer, dans une interview du Point, le dit c'est qu'il sera le mieux placé pour la battre, Marine Le Pen.

[00:40:06]

Est ce que, sous entendu, est ce que ce sera Emmanuel Macron ou sera? Ou est ce que ce sera un autre? Et ça, peut être. Edouard, Philippe ou un autre? C'est toute la question. Ça pourrait être un élément déclenchant dans la décision d'Edouard Philippe. Dialers? Je suis le mieux placé. C'est l'opinion qui va sans doute.

[00:40:23]

Edouard Philippe instal les éléments de cette pression. C'est assez subtil. C'est assez psychologique. On l'a vu avec des petites phrases, des petits sous entendus. Tout est dans les non-dits et dans les demi phrases. Mais il y a aussi l'opinion. L'opinion qui ne voudra pas de Marine Le Pen va chercher aussi quel est le meilleur candidat. On voit bien qu'on est entré dans une phase où l'élection de 2022 risque d'être. Peut être qui sera le mieux placé pour battre Marine Le Pen?

[00:40:46]

Brice Teinturier. Le plus grand drame, à mon avis, qui menace la campagne présidentielle de 2022, ce serait qu'elle tourne, et c'est déjà le cas à cette unique question qui est le plus à même de battre Marine Le Pen au second tour? A ce compte là, vous pouvez avoir aussi autre conséquence des Jeux qui vont varier en fonction, ce que nous mesurons dans les sondages. Je pense que cela n'est pas digne d'une campagne présidentielle. Les vraies questions d'une campagne sont des propositions que l'on fait aux Français pour qu'ils puissent choisir entre des propositions qui leur paraissent bonnes pour l'avenir du pays.

[00:41:18]

S'il y a un an avant tout, le débat tourne autour de la personne qui va le plus battre Marine Le Pen. D'abord, ça signifie qu'on a déjà installé Marine Le Pen comme étant sûr d'être au second tour. Et encore une fois, c'est quelque chose. Vous aurez un tourniquet potentiel des candidats mesurés à l'aune des sondages et je crois que ce n'est pas ça qu'attendent les Français, surtout pas cela. Et que ce serait pour le coup. C'est gravissime pour notre démocratie.

[00:41:42]

Soizic Quéméner.

[00:41:45]

Le journal Le Monde, ce week end, nous apprend le Rassemblement national, le premier parti des 25 34 ans. Marine Le Pen ne fait plus figure de repoussoir, etc. Question télespectateurs. Marine Le Pen est elle toujours d'extrême droite?

[00:41:59]

Elle aimerait qu'on l'oublie. Ça, c'est sûr. Elle est dans un processus de normalisation. On l'a vu dans votre reportage et ici, elle essaie en tout cas. Elle est là et c'est ce que craignent énormément les macaronis, c'est à dire à la fois. Elle est dans un processus de normalisation, mais elle s'appelle toujours Marine Le Pen. C'est dire qu'elle peut à la fois donner ce signal de regarder qui je suis. Je suis un vote de contestation, je représente toute cette histoire.

[00:42:23]

Donc, votez pour moi quelque part. C'est dire non au système. Ça, c'est ce qui est dit depuis des années, par le passé, par le vote Front national auparavant. Maintenant, c'est le rassemblement national et de l'autre côté, elle est en train de se défaire de tous ses oripeaux irritants. Regardez Schengen, c'est le dernier en date. C'est spectaculaire, ce virage. Il n'a pas été assez souligné dans votre reportage, mais elle dit Nous voilà, on laisse tomber ce qui était, ce qui était pourtant une des bases du programme du Rassemblement national.

[00:42:50]

Elle avait fait la même chose, souvenez vous. Pour l'euro, elle a gardé l'euro un peu peu. Peu à peu, elle se défait de tous ses irritants et se défait de ses irritants pour le premier tour. Mais elle, elle se défait aussi de ses irritants économiques et se défait de ses irritants là aussi. Pour le second tour, c'est quoi le but? C'est que finalement, des gens de gauche se disent Je n'irai pas. Le respect du front républicain ne vous parliez tout à l'heure.

[00:43:13]

Je n'irai pas voter pour Emmanuel Macron. Parce que finalement, est ce que c'est si grave? C'est ça qu'elle essaie de qu'elle essaie de Bartimée dans la tête de la gauche. Et on voit que ça marche, un. Certains sondages montrent d'ailleurs que sur le report de voix, les électeurs de Jean-Luc Mélenchon du premier tour se reportent plus sur Marine Le Pen. Ils se réfugient beaucoup dans l'abstention. Ils se réfugient plus dans certains sondages sur Marine Le Pen que sur Emmanuel Macron.

[00:43:38]

Elle est en train d'essayer de donner des signaux de détresse.

[00:43:45]

La vérité est là, mais il reste des irritants économiques.

[00:43:48]

Et pour moi, il en reste un qui fait quand même obstacle. J'allais dire, à une bascule plus importante de la droite vers une candidature Marine Le Pen extrême droite. C'est quand même la question des retraites. Énormément. Pour l'instant, Marine Le Pen reste accrochée au retour aux 60 ans. Toujours sur ce totem là qui s'appelle paradoxalement faire peur aux retraités qui rêvent, qui va absolument bateau à financer les retraites? Absolument toute cette bourgeoisie de droite, toute cette bourgeoisie moyenne de la droite qui continue à être très sensible sur cette question.

[00:44:20]

Et je pense que pour eux, Marine Le Pen, ça reste quand même assez central. Du coup, elle pèse toujours sur elle. C'est cette présomption d'incompétence qui était ressortie du débat de l'entre deux tours et qui avait quand même effrayé une partie de la droite et du centre gauche, la laissant entourée. Même si elle reste peu entourée et pour l'instant, depuis 2017, même si elle, personnellement, elle s'est remise de ce cuisant échec, elle ne peut aspirer à droite de dirigeants et même d'élus locaux.

[00:44:49]

Alors, on nous montre. Pour l'heure, elle a promis un gouvernement d'union nationale et d'union nationale. Pour l'instant, elle est mariée. Mais Jean-Paul Garraud? Franchement, ce n'est pas le chat est maigre. On est loin. On est loin, vraiment, de débloquer une fois à l'Élysée. Peut être on verra. Mais pour l'instant, on n'en voit pas. On n'en voit pas de dirigeants importants donner des signaux qui iraient vers Marine Le Pen d'ici 2022.

[00:45:11]

Brice Teinturier. Oui, de deux choses, d'abord sur le positionnement politique de Marine Le Pen. Il est vrai qu'elle souhaite dépasser le clivage gauche droite et s'affirmer comme quelqu'un qui ne serait pas de droite. Ce n'est pas le cas de ses électeurs. Il ne faut jamais oublier que les électeurs du rassemblement national se situent non seulement massivement à droite, mais même massivement à l'extrême droite par rapport à tous les autres électorats. Et puis, le deuxième point, c'est que dans ce qui résiste à un vote au Front national, il y a certaines dimensions économique qui persistent.

[00:45:39]

D'ailleurs, dans l'interview que vous venez de passer de 20, ce qui est très intéressant, c'est quand il parle du nécessaire rapprochement qu'il faudra avoir avec la finance et les banques parce qu'elles sont nécessaires pour l'économie. J'ai envie de dire ce n'est pas quelque chose qui va mobiliser les milieux populaires. Pour le coup, cela en faveur de Marine Le Pen, il y a encore des difficultés économiques. Et puis, il y a une question qui inquiète les Français.

[00:46:01]

C'est la question de l'équipe. Malgré avec qui pourrait t elle gouverner? Une fois qu'elle serait éventuellement installée comme présidente de la République, il y a peu de personnalités. Elles ne sont pas connues, ne sont pas identifiées, ne sont pas crédibles. Donc il y a encore, malgré tout, des freins à un vote au Front national, même si ça, des extrémistes. Ces efforts pour apparaître comme autre chose qu'un diable dangereux paye, notamment chez les 25 34 ans qui, eux, sont de plus en plus envie de voter pour Marine Le Pen, contrairement aux plus jeunes 18 24 ans.

[00:46:35]

Mais les 25 34 ans, c'est absolument incontestable. Et là, il y a une question de mémoire politique. Marine Le Pen n'incarne pas ce qu'avait incarné son père. Et plus le corps électoral vieillit et moins la mémoire, on va dire négative du Front national reste présente aux yeux des Français. Vous voyez, il y a des facteurs d'atténuation de la haine de l'extrême isation de Marine Le Pen qui joue en sa faveur. Mais il y a encore de vraies contraintes sur le plan économique, sur le plan politique, sur le plan des équipes qui fait que son combat n'est pas encore gagné, loin de là.

[00:47:05]

Aux dernières élections municipales, ce sont les écologistes qui se sont sentis pousser des ailes. Europe Ecologie Les Verts a pris les manettes de plusieurs grandes villes de France, dont Lyon, où Gregory Doucet a décroché plus de 50 des voix. Quelques mois et quelques polémiques plus tard, nos équipes ont passé la journée avec celui qui a réussi à détrôner Gérard Collomb. Reportage à Lyon de Julien Launay, Stéphane L'obèse et lesprojets labeurs.

[00:47:34]

Bonjour, bonjour, bonjour tout le monde, mais jamais.

[00:47:39]

Comme chaque semaine, réunions de travail entre Grégori Dousset et ses adjoints, moi, j'avais listé comme point crucial à traiter aujourd'hui la question de la crise sanitaire et mondiale qu'on fasse un focus sur la santé mentale, en tout cas.

[00:47:55]

Moi, j'ai des choses à vous dire en la matière.

[00:47:57]

Gérer la troisième plus grande ville de France à l'heure d'une épidémie mondiale. Le défi est de taille pour cet ancien cadre dans l'humanitaire qui crée la surprise le 28 juin 2020 face à Gérard Collomb, l'indéboulonnable maire de Lyon depuis presque 20 ans. Le candidat écologiste remporte le siège de la mairie avec 52,4 pour cent des voix, un électorat apparemment séduit par son programme.

[00:48:21]

Je ne fais que traduire et proposer à Lyon d'être à la hauteur des enjeux du 21ème siècle, donc en faisant en sorte. De végétaliser les cours d'école. D'apaiser les abords des écoles, de lancer un grand plan de végétalisation dans la ville, de réduire la place des véhicules thermiques.

[00:48:42]

Ce jour là, il reçoit une autre figure du mouvement écologiste, Jeanne Sévillans, maire fraîchement élu de Strasbourg. L'occasion de venir visiter en pédalant un verger urbain situé au cœur de la ville. Selon monsieur le maire, une de ces mesures concrètes pour faire face à l'urgence climatique de la mer.

[00:49:00]

Bonjour Nicolas, bonjour avec les enfants à côté de l'école qui vont venir s'occuper aussi un peu du potager du potager. Oui, oui, déjà, il y a des arbres fruitiers qui sont en fleurs. En plantant dès le début du mandat, on puisse en recueillir les fruits, exactement récolter les fruits bien mûrs.

[00:49:17]

Peut être lors de la prochaine élection présidentielle, en mai 2022. Quant à l'idée de les récolter à plusieurs, ces élus n'excluent pas une alliance des gauches.

[00:49:25]

Peu importe celui qui l'incarne débreake Grégori. Comme moi, on a travaillé à Lyon comme à Strasbourg, sur un projet dans des logiques très ouvert, très collective, en disant que toutes les personnes, quelle que soit leur étiquette, qui se reconnaissaient dans ces projets étaient les bienvenues.

[00:49:42]

Moi, ce que je souhaite, c'est que l'on puisse faire l'équipe de France de l'écologie pour pour 2022, notamment parce qu'il y a aussi une élection législative au même moment. On a besoin de réunir toutes ces personnalités, mais pour travailler sur du contenu, c'est le contenu. C'est ça qui nous donnera. C'est ça qui nous donnera de l'élan.

[00:49:59]

En plus d'affronter l'urgence climatique, les écologistes doivent aussi affronter les tempêtes de polémiques. La maire de Poitiers qui voudrait que les enfants ne rêvent plus rien. L'édile de Bordeaux qui ne veut pas de sapin de Noël sur la place de la ville. Sans oublier le Tour de France, considéré comme machiste et polluant par Grigori Dousset. Pour ce conseiller municipal de l'opposition, la politique des Verts est essentiellement idéologique. Mais quand vous prenez des positions de cette nature. Ce sont des positions qui sont violeau, des positions qui sont dures.

[00:50:32]

Oui, ils font de la politique et faisant de la politique, ils ont un objectif, c'est la destruction d'une société et d'un mode de vie.

[00:50:43]

Une dernière polémique remonte à février dernier. La municipalité décide de proposer des menus sans viande aux élèves de primaire. De nombreux membres du gouvernement crient au scandale. Grégori Dousset, lui, s'en défend.

[00:50:55]

Mais vous avez vu que ça a suscité beaucoup de crispations, y compris au sein. Mais il y a quelques mois, quand mon prédécesseur a fait la même chose, aucune crispation n'avait été relevée. Aucune polémique n'avait été soulevée.

[00:51:06]

Je vous laisse réfléchir aux raisons qui ont conduit certaines et certains à vouloir créer la polémique sur une réponse pragmatique à une demande de mise en place d'un protocole sanitaire avant la présidentielle de 2022.

[00:51:21]

Les élections régionales devraient faire figure de test pour Grégori Doucet et son parti. Selon un récent sondage, Europe Ecologie Les Verts récolterait 13 des intentions de vote au premier tour.

[00:51:33]

Alors, question téléspectateurs, Marion Mourgue, que penser des propos de la maire de Poitiers, la maire écologiste de Poitiers, sur l'aviation, nos enfants ne doivent plus rêver d'avions, a t elle dit. Ils sont assez révélateur de l'ensemble des maires écologistes et votre sujet le montre bien. C'est vrai que ils ont un programme qu'ils entendent appliquer avec des phrases qui sont très crispante. Celle ci, celle de la maire de Poitiers, est assez bizarre puisque c'est vrai que c'est assez contreproductif d'imaginer qu'il faut empêcher les enfants de rêver.

[00:52:04]

Et Grégori Doucet a aussi eu des phrases malheureuses et même des propositions quand il met sur la table l'idée d'un menu sans viande. Il oublie de dire qu'il y a aussi plein d'enfants qui ne mangent pas de la viande quand ils rentrent chez eux et quand ils proposent des budgets genrée. Ils oublient aussi d'expliquer vraiment la logique derrière, si ce n'est une logique très politique. Mais rentrer dans ce niveau de détail, ça devient presque contreproductif parce qu'il y a une partie des électeurs, une partie des milieux économiques totalement à Lyon qui sont assez inquiets.

[00:52:34]

Mais est ce que ce n'est pas logique avec une Hadden qui serait une vision décroissante de l'économie au fond, pour sauver la planète? Il faut moins consommer, moins prendre d'avion, moins bruler de carbone. Est ce n'est pas révélateur, finalement, ces prises de position sur les différents sujets des écologistes.

[00:52:52]

Disons que la particularité, c'est que ils sont quand même élus dans des grandes villes avec un électorat très particulier. Ce n'est pas obligatoirement leur choix, leurs choix politiques. Les choix politiques mises en avant sont pas obligatoirement des choix pour l'ensemble des Français. C'est la première difficulté. Ensuite, effectivement, il y a toutes ces villes qui sont des vitrines qui sont devenues des vitrines de l'écologie, avec évidemment la question de la présidentielle derrière. Alors, Brice Teinturier le dira mieux que moi.

[00:53:16]

Mais pour l'instant, un candidat écologiste n'aurait pas n'aurait pas un large large soutien. On verra 13 mois avant la présidentielle. Mais toute la difficulté de ces écolos aussi, c'est qu'ils soient arrivés dans les mairies et se sont dit il faut qu'on fasse des choses qui se voient tout de suite et donc qu'ils sont dans une forme de radicalité. Parce que finalement, on a enquêté pour Marianne, par exemple, sur ce qui se passait à Lyon, comme vous l'avez fait.

[00:53:37]

Un opposant visé pour les verts au nom de la planète. On peut tout se permettre et très vite, en fait. Il reproche et reproche presque plus la vitesse, la précipitation, le manque de concertation que certains objectifs qui peuvent être louables en ville. Mais encore une fois, toute la difficulté, c'est qu'on est sur des politiques qui sont adaptées à un milieu urbain, des gens plutôt aisés. Changement un changement de vie, oui, mais pour qui?

[00:53:58]

Et certainement pas pour l'ensemble des Français. Donc, ça pose toutes ces questions là.

[00:54:01]

Brice Teinturier On voit bien que le courant écologiste a. Il y a deux tendances. Il y a les tendances radicales qu'on a vu dans ce reportage où Eric Piolle, par exemple, et la tendance plus centriste qui disent Si on veut gagner, il faut rassembler. C'est Yannick Jadot. Et ça, c'est une question importante aussi, puisqu'on parle de la présidentielle en vue de 2022. Oui, vous avez raison. Aujourd'hui, le candidat écologiste, quand on teste par exemple avec Yannick Jadot, il est à 8 ou 9 pourcent.

[00:54:27]

Donc c'est un score qui est honorable par rapport à une candidate socialiste testée comme Anne Hidalgo, qui fait sensiblement la même chose. Ça reste encore assez modeste, assez modéré. Mais ce qui est intéressant, je trouve dans les polémiques, c'est qu'on peut en penser ce qu'on en veut, des mois, des propositions de ces maires écologistes. On peut penser qu'elles sont adaptées, pas adaptées, stupides, maladroites, etc. Mais malgré tout, elles traduisent effectivement.

[00:54:50]

Vous l'avez dit, Axel de Tarlé, une vision de la société. C'est l'essence du politique. Quand le Rassemblement national fait des propositions, il traduit une vision de la société. Quand François Mitterrand 80 faisait ses propositions de rupture avec le capitalisme, c'était une vision de la société. Ce n'est pas pour autant qu'ils sont tous des totalitaires. Et on a l'impression que parce qu'il y a ces visions de la société qui peuvent être éruptives ou différentes, elles créent quelque chose qui serait destructeur de la société.

[00:55:22]

Il y a effectivement des visions qui s'affrontent. Vous avez raison de souligner qu'il y a une partie de l'écologie qui veut changer de modèle et changer de modèle économique. C'est une autre vision de la société et une élection. Et la démocratie, c'est justement cela, c'est de permettre l'affrontement de visions de la société. Simplement, aujourd'hui, c'est plutôt à 8 10 pour un candidat écologiste, ce qui est également tout à fait vrai dans l'opinion. Dans la grande opinion, c'est que ces prises de position que vous avez rappelées d'un stand de maires ont profondément heurté qu'elles ont été jugées comme inadaptées, que ce soit le sapin de Noël ou d'autres.

[00:55:57]

Mais je crois qu'il faut quand même avoir à l'esprit qu'il n'est pas en soi problématique, que des formations politiques proposent des visions de la société qui soient différentes, éventuellement de celles que certains avaient préalablement ou qui s'opposent à d'autres visions. C'est même l'essence. Encore une fois, de la démocratie, de la confrontation et de la délibération.

[00:56:16]

Bruno Jeudy Quand on s'attaque à ces maires écologistes. Tout simplement parce que le vote écolo peut commencer à faire peur, notamment à Emmanuel Macron, non?

[00:56:25]

Oui, c'est sûr qu'après les européennes, il y a eu une espèce de mode de. D'ailleurs, c'est la troisième voie. Les écologistes émergent enfin. On a sans doute surestimé à la fois aux européennes, mais aussi aux municipales, le vote écologiste. Important, certes, mais pas eux qui ont gagné toutes les villes. Ils ont gagné des grandes, mais ils ont. Mais c'est quand même la droite. Et les socialistes détiennent aujourd'hui le plus de villes parmi les villes de plus de 20.000 habitants.

[00:56:56]

On a sans doute surestimé cette importance. Cela étant, il faut reconnaître qu'il y a une vraie lutte à l'intérieur du mouvement écologiste entre ceux qui ont une vision assez messianique de l'écologie et qui veulent aller jusqu'au bout, quitte à se faire détester. Parce que c'est quand même ça aujourd'hui. Les maires écolos commencent leur mandat en se faisant. C'est l'art de faire détester. Et puis, il y a de l'autre côté ceux qui pensent à la présidentielle, qui voudraient peut être Joly, Yannick Jadot ou les petits copains se passe un peu moins détestées, puis qu'ils essaient de travailler à une coalition avec les socialistes.

[00:57:25]

C'est son rêve. Pas sûr que ça fonctionne, mais c'est sûr que là, il y a une course qui pourra pas. Ça va être compliqué de pouvoir concilier présidentielle et radicalité dans les mairies.

[00:57:37]

Allez, tout de suite en revient à vos questions.

[00:57:43]

Alors, on revient sur la prestation d'Édouard Philippe Marion Mourgue avec les propos d'Édouard Philippe ne vous ont ils pas paru quelque peu confus hier soir sur France 2?

[00:57:53]

S'il y a un moment où on se demandait où on allait voir Philippe, on ne savait pas si c'était du second degré. Une comédie mal jouée, si c'était une gêne. C'est vrai qu'il y a eu un grand moment de flottement et je pense qu'il a surpris, y compris une partie de ses soutiens. Donc oui, c'était vraiment pas très réussi hier soir sur France 2. Edouard Philippe avait t il quelque chose à dire, a t il utilisé France 2 pour vendre son livre?

[00:58:18]

C'est un peu la même question. Question de Michel dans les Yvelines.

[00:58:23]

Si on oublie qu'il avait un livre, c'est un fait absolu, une vérité absolue. Un livre qui sort Impression claire, qui sort mercredi, qu'il a co-écrit avec Gilles Boyer, avec qui il a déjà commis plusieurs livres, dont des romans policiers et politiques. Il prépare aussi l'adaptation d'un de leurs livres en série, dont, effectivement, il est en promotion. Mais on sait bien qu'un homme politique qui se sert souvent d'un livre pour délivrer des messages politiques, c'est là que la promotion permet d'être invité dans les médias et de dire quelque chose.

[00:58:52]

On choisit quand on écrit un livre, on choisit à quel moment il sort. D'ailleurs, il ne sort pas obligatoirement au bon moment, c'est à dire qu'on a un moment de recul. Finalement, on voit bien que la tape dans le point de Philippe a été éclipsée par les annonces d'Emmanuel Macron la veille. Alors, on en reparle aujourd'hui parce qu'il était sur France 2 hier soir. Mais effectivement, c'est son véhicule, alors il va être entravé. Il ne va pas pouvoir faire sa tournée de sa tournée de signature comme il espérait le faire.

[00:59:14]

Il espérait réunir des proches le 5 avril. Des maires, justement, dont Marion parlait tout à l'heure Christophe Béchu, Delphine Berklee, etc. Tous les maires qui sont derrière lui, qui forment la république des maires et qui pourraient être justement ces fantassins pour la présidentielle. Éventuellement, il voulait les réunir, mais il ne peut pas à cause du Kovy. Il va essayer de faire un peu entendre sa voix tout en expliquant que le plus important, c'est quand même la crise sanitaire.

[00:59:38]

Donc ça, ça va être un peu difficile. Bruno Jeudy.

[00:59:41]

Les verts pourront ils occulter que leur stratégie est la décroissance? En plein plan de relance et la décroissance, ça veut dire quoi? Ça veut dire on consomme moins, on abandonne certaines filières sans sac. À Toulouse, d'ailleurs, ils n'ont pas élu de maire écologiste parce qu'il s'inquiétait pour Airbus.

[00:59:58]

C'est une inversion du modèle économique qui prévaut maintenant depuis quasiment l'après guerre. Donc là, effectivement, ils veulent inverser le modèle. Moins consommer. Préserver les ressources en matières premières, les matières premières. Évidemment, ça nécessite de revoir complètement la construction des villes. Grégori Doucet, dans le reportage, le disait bien évidemment, tout ça, c'est une transformation lourde. Brice Teinturier disait C'est une vision de la société. Oui, c'est une vision de la société, mais c'est aussi une vision de la politique qui est quand même assez rude.

[01:00:34]

On revient à un vrai clivage, quitte à se faire détester, ce qui est actuellement le cas avec les maires. Je pense qu'une partie des gens, parce qu'ils ont été élus souvent dans des triangulaires avec un nombre de votants pas forcément très importants, vont se retrouver dans des situations politiques complexes et on verra si l'attelage à gauche fonctionne. Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui, à gauche, pour ce qu'il en reste dans les difficultés dans laquelle se trouvent même les socialistes, se rendent compte qu'il n'y a guère que l'écologie qui est porteuse.

[01:01:05]

Les seules grandes victoires ont été remportées par les écologistes et on le voit bien pour les régionales. La seule région où ils ont réussi à s'unir, c'est les Hauts de France. Pour survivre politiquement, c'est derrière une écologiste, Brice Teinturier.

[01:01:15]

On peut gagner avec comme programme ou comme ADN la décroissance parce que ce n'est pas gai, c'est l'austérité permanente. Non, ce n'est pas gai. Effectivement, il y a deux choses dans les enquêtes. Par exemple, dans notre enquête Fractures françaises, nous avons posé à propos de tous les partis politiques un item, une question parmi beaucoup d'autres sur est ce que vous aimeriez vivre dans la société? Que prône la France insoumise? Le Parti socialiste, les écologistes, etc.

[01:01:41]

Etc. Et ce sont les écologistes qui obtiennent le meilleur score sur ce qu'on appelle la désirabilité sociale, c'est à dire la société dans laquelle j'aimerais vivre. En revanche, ils ont des enjeux de crédibilité. Là, ce ne sont pas eux qui sont les plus crédibles. Ce sont par exemple les LR qui sont perçus comme les plus crédibles pour avoir une politique nationale. Et c'est un peu ça, la tenaille des écologistes. C'est que l'opinion, elle, comprend.

[01:02:05]

Elle admet éventuellement qu'il faille aller vers un chemin, une partie d'entre elles différentes. Mais elle résiste à l'espèce de radicalité ou d'accélération que veulent donner notamment ces maires. Le sentiment de quelque chose de trop rude, trop forcé. Pourquoi? Parce que le cœur de ce qui justifie, aux yeux des élus écologistes, ce type de politique, c'est l'urgence. C'est la question de l'urgence climatique et que les Français, en termes d'urgence, font passer d'autres enjeux. Parfois devant l'urgence climatique.

[01:02:36]

L'urgence est évidemment économique, l'urgence du chômage, a fortiori dans la période actuelle, et c'est ça qui limite la possibilité. Pour les écologistes, c'est moins encore une fois la vision qu'il dessine dans les grands centres urbains, mais pas uniquement. Ils sont plutôt en phase avec ce que souhaitent les habitants, mais c'est plutôt la hiérarchie de l'urgence. Qu'est ce qu'il faut mettre le plus en avant? Et la méthode Malgré-Tout qui donne le sentiment quand on a une vision qui est la leur.

[01:03:03]

Et bien qu'on cherche à l'imposer de manière trop trop rude, alors que ce sont paradoxalement souvent des adeptes, justement, de la démocratie participative ou des débats ou de la co-construction des projets?

[01:03:15]

Téméraire, Edouard Philippe, n'est ce pas Alain Juppé, maintes fois rejeté par les Français, mais en plus jeune? Question de Stéphane en Haute Garonne.

[01:03:22]

C'est vrai qu'il ne sait pas si. Souvenez à Alain Juppé en 2015. Si ma mémoire est bonne, il fait son retour politique. On comprend qu'il va être candidat à la primaire de la droite et du centre. Et puis, il est interrogé sur sa popularité. Il a les larmes aux yeux. C'est une émission de France 2, c'est aux politiques de France 2 et on se dit il est réconcilié avec lui même. La popularité du fait du bien et c'est vrai qu'on a l'impression de voir Philippe est aussi un peu.

[01:03:48]

Même si c'est quelqu'un qui est présenté comme distanciés, quelqu'un qui écrit des romans, qui est un intellectuel tient capacité et un humour, donc un décalage vis à vis de lui même. On comprend aussi que c'est un peu le même mécanisme, c'est à dire que cette popularité nous fait énormément plaisir. Et c'est tout le danger, d'ailleurs, d'une popularité qui se traduit peut être pas d'ailleurs en quoi que ce soit d'autre. Mais c'est vrai que ça fait mal.

[01:04:11]

C'est vrai que ça porte et et en même temps, ils ont été instruits, tous ces juppéiste de la déconvenue de la primaire de la droite et du centre. Donc on ne sait pas de quel côté ça va pencher. Justement, Marion Mourgue, Edouard Philippe etil LR ou RVM? Je dirais ni l'un ni l'autre. Et même s'il a participé à la création de l'UMP aujourd'hui, il se dit clairement hors parti. Alors, il sait que les partis sont importants pour la vie politique, pour la construction de la démocratie.

[01:04:40]

Ça fait partie des institutions de la cinquième et ça, il en a conscience. Mais justement, peut être que la question, c'est comment ils structurent un autre parti après la prochaine présidentielle, après 2022, et peut être refaire ce qu'on a connu en réunissant la droite et le centre. Donc, on sent qu'il y a toutes ces questions sur la table. Mais j'ai envie de dire qu'aujourd'hui, il est lui même et Edouard Philippe et je rejoins. Enfin, je réponds juste aussi à la question d'avant, c'est à dire qu'il est dans la fidélité à Alain Juppé.

[01:05:11]

Mais il y a un mimétisme avec Jacques Chirac qu'il travaille dans l'image. On sait qu'aujourd'hui, Jacques Chirac est très populaire, y compris chez les jeunes. Et on voit bien que Edouard Philippe travaille cette image presque physiquement pour renvoyer l'ancien président.

[01:05:25]

On a connu dès la fin de cette émission. Merci beaucoup d'avoir participé demain pour trouver Caroline Roux. Vous restez sur France 5 à suivre. C'est à vous.