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Bonsoir à toutes et à tous. Semaine décisive au Royaume-Uni et pression maximale pour Boris Johnson, qui s'entretient en ce moment même avec la présidente de la Commission européenne, Ursula Vanderlinden, pour tenter d'arracher un accord sur le Brexit. Faute de quoi, c'est un saut dans l'inconnu qui attend le Royaume-Uni le 1er janvier, dans trois semaines. Saut dans l'inconnu, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. Puis, par ailleurs, dès la semaine prochaine, Boris Johnson s'est engagé à lancer la campagne de vaccins.

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Ce sera le premier pays d'Europe. Dans les deux cas, le premier ministre britannique prend son opinion publique à témoin, affirmant vouloir se débarrasser de la boue de la bureaucratie bruxelloise pour permettre à la Grande-Bretagne de retrouver sa pleine souveraineté pour reprendre le contrôle, comme il le martèle. Voici donc venu le moment de vérité. C'est le sujet de cette émission C dans l'air, intitulé ce soir Brexit vaccin. Le pari de Boris Johnson. Pour répondre à vos questions, nous avons le plaisir d'accueillir Jean-Dominique Giuliani.

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Vous êtes président de la Fondation Robert Schumann et de l'IRIS, l'Institut libre d'étude des relations internationales. Vous êtes l'auteur du rapport Schumann sur l'état de l'Union? C'est aux éditions Marib Anne-Elisabeth Moutet, journaliste et éditorialiste belge, soir au Daily Telegraph, auteur de Wiliam et Harry. Dernière chance pour la Couronne. C'est aux éditions Télémaque, en visioconférence. On retrouve Philippe Turley, vous êtes journaliste britannique, éditorialiste politique internationale à France 24, et enfin, Anne Catherine Poirier, vous êtes correspondante à Londres pour l'ex LExpress à paraître dans le prochain numéro.

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Votre article sur la série Crown article intitulé La famille royale ébranlé par le pouvoir d'une fiction. Merci à tous les quatre de participer à cette émission. Jean-Dominique Giuliani, on commence avec vous. Le Brexit, ça fait plus de quatre ans qu'on en parle. On a eu de très nombreux, de très nombreuses émissions ici, même vraiment là. C'est vraiment le dernier épisode des négociations qui se joue en ce moment même ce week end.

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Non, pas du tout. Ça va continuer. C'est une étape. N'est ce pas? Nous sommes dans une période transitoire. Le Royaume-Uni ne fait plus partie de l'Union européenne, mais jusqu'au 31 décembre, il en applique les règles. Et c'est ça l'objet des négociations. Savoir ce qui va se passer le 1er janvier, quand même. On est toutefois là dans on ne sait pas ce qu'il va se passer le 1er janvier.

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On commence à voir un peu plus clair. On doute qu'il y ait un accord, mais même s'il n'y a pas d'accord, il va falloir continuer à discuter pour essayer d'éviter d'empoisonner la vie des gens et d'arrêter l'économie, d'ajouter une crise à une crise sanitaire déjà importante. On sait que si on applique, si on ferme les frontières le 1er janvier, il va y avoir des queues phénoménales de poids lourds, de camions, des pénuries. Et donc, je pense quand même que la raison l'emportera et que même s'il n'y a pas un accord, il y aura des discussions pour essayer de régler les choses de manière pragmatique.

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Car en réalité, il y a deux conceptions qui s'affrontent. Les Européens pensent qu'il vaut mieux être unis pour faire face à la Chine, à la Russie et aux Etats-Unis. Et Boris Johnson, il incarne ce courant britannique a toujours existé. D'ailleurs, qui dit moi, je suis assez habile pour arriver à me faufiler dans la mondialisation et libre de ma souveraineté. J'en tirerai le plus grand bénéfice. Et donc, évidemment, c'est assez irréconciliable parce que l'Union européenne, c'est le droit.

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Elle veut que son droit s'applique et ne veut pas de concurrents déloyaux à ses frontières. Et Boris Johnson, lui, il est dans une démarche très idéologique aussi. Il a gagné le référendum sur la sortie de l'Union. Il veut sortir et il veut démontrer qu'il est capable de s'en sortir tout seul, y compris en bluffants, comme il vient de le faire avec les vaccins, puisqu'il a dit que ça franchissez de l'Union européenne alors qu'il applique encore jusqu'au 31 décembre les règles de l'Union européenne.

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Agnès Poirier. Hier, les deux négociateurs du Brexit se sont quand même séparés sur un constat d'échec. Ils ont, ils ont dit les conditions d'accord ne sont pas réunies. Est ce qu'en Grande-Bretagne, on commence à parler de ce qui pourrait arriver le 1er janvier? Est ce que ça va changer la vie des Britanniques le 1er janvier? S'il n'y a pas d'accord et s'il y a des exemples concrets dont on parle dans La Presse? Oui, mais en fait.

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En fait, ce qui va se passer le 1er janvier, c'est la confrontation avec la réalité et finalement, après ces quatre années où on a porté le verbe très haut des deux côtés de la Manche, surtout du côté britannique, beaucoup de discours, beaucoup d'invocation de la Deuxième Guerre mondiale. Et bien là, on va enfin passer de l'abstraction à la réalité. Et moi, en tant que Française européenne en Grande-Bretagne, même si je déteste le bacci. Si vous voulez l'idée du Brexit.

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J'aime le fait que nous allons enfin savoir si peut être ça va marcher. Peut être qu'ils vont faire fonctionner ça pour eux et finalement, on peut. On devrait même leur souhaiter puisqu'ils l'ont voulu. Et donc, on va boire, j'allais dire dans notre chair. Je n'espère pas, mais dans la réalité, dans notre vie quotidienne, comment le Brexit va nous impacter. Il est évident que dès maintenant, si vous voulez, il y a des champs entiers dans le Kent qui sont transformés en parking parce qu'on sait déjà qu'il probablement, il va y avoir de longues files d'attente pour les camions et que le transfert de marchandises et de personnes va être problématique.

[00:05:46]

Mais si vous voulez là, on va quand même. Il va y avoir un changement de paradigme et ça, je pense que ça va être bon pour tout le monde. Même psychologie qu'on on va avoir des problèmes concrets à résoudre. Et on va sortir de l'idéologie, même si le Brexit est quand même une idéologie. Mais on va rentrer dans le dur. Si vous voulez, et je pense que finalement, ça va nous faire du bien d'avoir quelque chose de pratique à résoudre.

[00:06:10]

Anne-Elisabeth Moutet En ce moment même, pendant que nous faisons cette émission, Boris Johnson, qui est au téléphone avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour savoir si on va se mettre d'accord sur des règles de bon voisinage ou si on se sépare sans aucune règle, sans se sont mis d'accord sur rien. On imagine la tension qui a sur les épaules de Boris Johnson.

[00:06:32]

Nigel Farage dit C'est le moment de vérité pour briser ça. Mais c'est vrai que Boris Johnson, il a été élu pour tenir tête aux Européens. Donc, il faut qu'il revienne à Londres avec une victoire à Londres.

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Boris Johnson y a été élu d'abord. Avant toute chose, il y a. Le vote du Brexit était le vote du Brexit. Ce n'est pas uniquement un vote pour tenir tête aux Européens, c'est un vote pour retrouver une identité que les Britanniques, à tort ou à raison, considéraient qu'elle se trouvait négligée par le reste de l'Europe. Et je dois dire que si on parle de l'affaire des vaccins, il y a beaucoup de choses dans l'affaire des vaccins. Je crois qu'on va en discuter par la suite, mais rappelons que l'Europe, qui n'a pas de politique paneuropéenne de la santé, a néanmoins acheté les vaccins ensemble de façon à avoir bénéficié auprès du laboratoire Pfizer d'un meilleur prix.

[00:07:22]

Il y a tout de même eu une action européenne pour ça. Ça, c'est évidemment bien. Mais d'un autre côté, l'Europe a décidé qu'elle n'allait pas faire la procédure d'urgence pour faire homologuer ce vaccin. Ce qui veut dire qu'elle attend. Et le ministre allemand de la Santé, Youngstown, qui est quelqu'un de très compétent, a déjà préparé l'Allemagne pour toute la campagne de vaccination. Ils ont gardé, ils ont, ils ont réquisitionné des patinoires, ils ont réquisitionné des gymnases parce que c'était un vaccin qu'il faut garder dans des réfrigérateurs à moins 70 degrés.

[00:07:52]

Donc on ne trouve pas ça chez les médecins de ville. Et tout ça est organisé parce que nos amis allemands sont très organisés. Et néanmoins, yatch pas dit. Nous n'allons pas commencer tout de suite cette campagne de vaccination parce que le régulateur européen n'a pas donné encore son avis. Et ce que disent les Britanniques, c'est bien, vous voyez ça, c'est vraiment un exemple. Il se trouve que là, l'autorisation du régulateur européen et elle est consultative.

[00:08:14]

Elle n'est pas obligatoire. Les Allemands auraient parfaitement pu commencer sans être en contradiction avec les règlements. Et donc, il y a une idéologie totale qui dit Bah, je vais laisser les gens continuer à tomber malade et ne pas être vaccinés pendant un mois de plus parce que comme ça, je serais avec tout le monde en Europe. Un exemple de bureaucratie bruxelloise? C'est un exemple d'idéologie encore plus que de bureaucratie. Je suis pour la prudence. C'était un exemple.

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C'était un exemple de bureau. Vous êtes un exemple d'idéologie, ce dont les Anglais disent vouloir se débarrasser. Mais il y a aussi le fait que les Anglais sont des pragmatiques de nature, que leurs philosophes sont des pragmatiques, que leur avance a toujours toujours été un mélange de risque, de risque et de pragmatisme. Ça ne marche pas, on va faire autre chose. Rappelons nous que la Grande-Bretagne est une puissance maritime qu'elle a. Donc elle prend des aventures pour parler, aller explorer le monde.

[00:09:00]

Elle est égalés que par les Italiens et l'empire espagnol. Tout ça, ce sont des gens qui ont de la mer, soit des gens qui créent des sociétés d'assurance pour assurer des Karavel. Il n'y a pas de principe de précaution dans la Constitution. Il y a une culture depuis la renaissance de l'aléa et de la prise de risques calculés. Et c'est ça ce qui se passe avec les vaccins. Et il regarde l'Europe continentale en disant C'est pas parce que vous êtes frileux que nous, on ne va pas immédiatement essayer de trouver une solution et de l'appliquer à nous.

[00:09:28]

C'est vrai qu'elle est symptomatique, cette histoire du vaccin. D'ailleurs, la ministre britannique de l'Industrie a dit Dans les années qui viennent, on se rappellera que le Royaume-Uni a pris la tête de la lutte de l'humanité contre ce virus. Est ce que oui. Typiquement, c'est un la réalisation d'une promesse qui avait dit qu'avait formulé Boris Johnson Controls reprendre en contrôle? Eh bien voilà, maintenant que nous ne sommes plus sous la férule de l'Union européenne, nous pouvons dégainer un vaccin avant les autres.

[00:09:57]

Et que ça va plus loin que cela parce que évidemment, les Britanniques sont très contents d'être les premiers en Europe à lancer les vaccins. La campagne de vaccination qui déjà sera assez compliquée. Les directeurs de santé dans les quatre pays au Royaume-Uni, en Ecosse, en Irlande du Nord, au pays de Galles et en Angleterre ont déjà signalé que nous avons trois ou quatre mois extrêmement dur devant nous. Et ce n'est pas du jour au lendemain parce qu'il y a une campagne de vaccination qui commencera la semaine prochaine, que tout le monde va vacciner.

[00:10:30]

Et le virus va disparaître. Déjà, il y a des gens qui se plaignent en disant mais les gens qui travaillent dans les services de santé devraient être les premiers à vacciner. On a décidé de vacciner les plus de 80 ans. Ensuite, les gens dans les maisons de retraite. Ensuite, les travailleurs de santé. C'est un processus extrêmement lent. Là où je trouve que les Britanniques ont gagné un point, c'est que le but du Boxing Club a été très bien expliqué.

[00:11:00]

C'est de ne pas être sous le pouce de l'Union européenne et donc ils peuvent dire bon, nous maintenant, nous lançons une campagne de vaccination. On est les premiers en Europe à le faire, mais c'est plus que ça. Les premiers au monde à le faire quelque part pour gagner un point après des mois de critiques partout en disant disait avait mal jugé l'impact du Kovy de début que c'était catastrophique. La Grande-Bretagne a le plus de morts 60 000 morts en Europe.

[00:11:35]

Donc il fallait une bonne nouvelle pour pollution. Eh bien voilà. Il lance le premier campagne de vaccination. Il lance une campagne devant tous ses voisins européens, mais lance campagne et devant tous les autres pays du monde. Ce peut être la Russie qui a commencé aujourd'hui avec leurs vaccins Spoutnik.

[00:11:52]

Mais cette. Pour montrer que Hollande est plus européen et on est devenu un pays du monde et donc on est un des leaders du monde, on reprend juste place, on est un grand pays et déjà on le montre parce qu'on est le premier pays au monde à lancer une campagne de vaccination. Donc c'est un point.

[00:12:13]

Effectivement, c'est un motif de satisfaction pour Boris Johnson. Vous venez de le dire à Philippe la Grande-Bretagne sera le premier pays à lancer une campagne de vaccination contre le Covidien. De quoi redonner de l'espoir dans ce pays le plus touché, même en Europe. Vous voyez ce sujet de Oberst Pérot et Erwan Elyon? Mercredi, jour de victoire pour Boris Johnson, le Royaume-Uni devient le premier pays à autoriser la vaccination de sa population en Europe.

[00:12:47]

Mais nous avons appris cette nouvelle fantastique à propos du vaccin contre le Kovy 19, les ovins et despite pour la protection vaccinale qui nous permettra de reprendre notre vie et relancer notre économie.

[00:13:02]

Le cours 800 000 doses dès la semaine prochaine dans le pays le plus endeuillé d'Europe.

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Les Anglais ont franchi cette semaine la barre des 60 000 décès. De quoi redonner espoir à certains dans les rues de Mons.

[00:13:18]

Essayons ce vaccin.

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Voyons comment il marche et débarrassons nous de ce virus. La bataille des vaccins, une opportunité pour le gouvernement britannique de redorer son blason, très critiqué jusque là pour sa gestion de la pandémie. Dans la foulée, plusieurs ministres en font une réussite du Brexit. Si le Royaume-Uni a pu obtenir un vaccin aussi vite, ce sera grâce à son départ de l'Union européenne.

[00:13:44]

Je souhaite que la veuille Bachmet, nous avons les meilleurs spécialistes dans le domaine médical. C'est bien meilleur que les Français, les Belges et les Américains. Ça surprend même pas.

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Les autres Etats européens n'ont pas été capables d'en faire autant alors que nous quittons l'Union en vos propres conclusions. Propos très vite démentis.

[00:14:03]

Car pour l'instant, leur pays est toujours membre de l'Agence européenne des médicaments, chargée de valider un vaccin avant son utilisation sur le continent.

[00:14:13]

En fait, le Royaume-Uni n'a fait qu'utiliser une procédure européenne qui lui permet de distribuer le traitement sans autorisation comme une provocation, en pleines négociations sur l'après Brexit de Morlaix, pour un total important de deuil du père ménagées.

[00:14:31]

Après une semaine de pourparlers, le négociateur en chef Michel Barnier a annoncé hier soir une suspension des discussions. Faute de trouver une issue, les conditions d'un accord ne sont pas réunies en raison d'importantes divergences, des divergences, à commencer par le sort des pêcheurs européens.

[00:14:51]

Ils pourraient bientôt ne plus avoir accès aux Britanniques. Jeudi, Jean Castex vient leur apporter son soutien ferme sur un bateau dans les eaux françaises.

[00:15:00]

On va se retrouver avec des Belges et Hollandais, un peu d'Espagnols, donc il va y avoir une surexploitation des ressources. Le gouvernement français qui menace même de bloquer l'accord. La France, comme tous ses partenaires, a un moyen de veto.

[00:15:13]

Il nous faut notre propre évaluation. Bien sûr, de ce projet d'accord. S'il existe, c'est normal. Nous le devons aux Français. Nous le devons à nos pêcheurs et à d'autres secteurs économiques. Donc, il faut se préparer à un risque, nous dit il.

[00:15:25]

Le scénario d'une Odile où l'Union européenne et le Royaume-Uni échangerait avec droits de douane et quotas. Alors? l'Allemagne, tempère la Rattazzi.

[00:15:35]

Si tout le monde défend son point de vue sequela via des lignes rouges à ne pas dépasser qui sont claires, mais nous croyons toujours à un compromis, même si le temps presse.

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Mais plusieurs points bloquent encore le cas de l'Irlande du Nord ou encore les règles de concurrence. Les Européens demandent des garanties face à Boris Johnson, qui semble ne rien vouloir lâcher.

[00:16:01]

Girlfriends de nos amis européens connaissent nos objectifs et ce pourquoi les gens ont voté en 2016.

[00:16:12]

Ils ont voté pour reprendre le contrôle pour que le Royaume-Uni soit en mesure d'appliquer ses propres lois.

[00:16:21]

C'est désormais au tour de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Layène, d'essayer de convaincre directement Boris Johnson des négociations au plus haut niveau. Énième tentative de trouver un terrain d'entente.

[00:16:37]

La position politique. Les question télespectateurs le Brexit n'est il pas en train de virer à l'affaire personnelle entre Boris Johnson et les responsables de l'Union européenne? Agnès Poirrier. Coutaient Il y a toujours un élément personnel, c'est à dire que, surtout à la fin, quand à la fin des négociations. On voit bien qu'au moment où nous parlons, Manderlay et Johnson sont en train de se parler au téléphone. Il est évident que Angela Merkel et Emmanuel Macron ont leur mot à dire, qu'à la fois, il y avait une négociation purement technique, mais ensuite la décision politique parce que des deux côtés, ils doivent pouvoir dire à leurs publics respectifs.

[00:17:23]

C'est un bon deal, c'est une victoire pour nous. Donc oui, oui, c'est personnel, mais ça ne pourrait pas être autrement.

[00:17:32]

Jean-Dominique Giuliani On va regarder la une du Time. La France fait dérailler les négociations du Brexit. On a quand même l'impression d'un Emanuelle et les Anglais accusent les Français d'avoir ajouté à la toute fin de nouvelles exigences qui ont empêché la signature d'un accord cette semaine.

[00:17:48]

Ce n'est pas vrai, mais en réalité, que dit la presse britannique?

[00:17:52]

Les Français ont dit non, non, n'est pas au premier mensonge près. En l'occurrence, n'est ce pas? Puisque ça, on est dans une phase de bluff et ils sont quand même les champions pour mentir, bluffer et essayer d'avoir des cartes supplémentaires dans la négociation. En réalité, il y a deux conceptions différentes, mais la France n'est pas toute seule, contrairement à ce que vous pensez, des Danois, Belges, Néerlandais, des Espagnols, des Italiens sont sur la même ligne que la France.

[00:18:18]

Et la Commission européenne est sur une ligne plus allemande qui traduit bien ce qu'est l'Union européenne. l'Union européenne n'est pas faite pour gérer des conflits, ou plus exactement, elle gère par le droit, par la courtoisie, par la négociation. Et là, on est dans un bras de fer avec en face, des gens de très mauvaise foi, très idéologues, qui ont un but politique et qui se fichent un peu des conséquences qu'ils sont prêts à prendre. Le risque, comme le disait Anne-Elisabeth, tout à leurs conséquences négatives sur le plan économique, persuadé qu'ils vont s'en sortir.

[00:18:51]

En tout cas, pour gagner les élections d'abord, et pour remplir une promesse électorale, alors que du côté français, du côté des Belges et des autres partenaires, il y a la volonté de ne pas détricoter l'Union européenne. Si le royaume, parce que c'est quoi? Que la négociation, c'est le Royaume-Uni, veut garder l'accès au marché européen et donc l'Europe lui dit OK. Mais il y a des conditions, d'accord. Vous ne pouvez pas avoir une compétition déloyale, une fiscalité des Louet, c'est ça le vrai pas échange juste.

[00:19:23]

Mais bon, quand même, pour savoir de quoi on parle exactement et sur quoi repose ces négociations. Il y a trois sujets à part entre le sujet très médiatique de la pêche. Agnès Poirier, qui est assez simple à comprendre, c'est que les Anglais disent maintenant qu'on est plus dans l'Union européenne. On ne veut plus voir d'Européens pêcher dans nos eaux territoriales. C'est l'un des trois chantiers sur lequel, pour l'instant, il n'y a pas d'accord. Alors, le problème, c'est que ça fait des siècles que ça dure.

[00:19:49]

Les eaux anglais sont très, très riches en poissons et nous avons toujours laissé pêcher, nous, mais aussi les autres voisins, les Hollandais, les Danois, pêcher dans les eaux anglaises. Alors en fait, ce qui se passait, je pense qu'il va falloir sans doute couper la poire en deux. l'Union européenne, notamment par l'intermédiaire d'un intermédiaire, Michel Barnier, propose un statu quo de dix ans. Une transition de dix ans pour s'adapter à cette nouvelle donne.

[00:20:23]

Cela veut dire évidemment pour les pêcheurs, par exemple français, d'avoir moins de droits de pêche. Les Britanniques nous propose trois ans. On va peut être réussir à arriver à cinq ans. Mais la visite du premier ministre français Jean Castex à Boulogne et l'annonce d'un plan d'aide massive aux pêcheurs bretons ou aux pêcheurs français montre bien que la France et la pêche française va avoir à faire des concessions. Il n'y a pas de doute. Ce qui est évidemment un petit peu ironique, c'est que la pêche en Grande-Bretagne et Sigoulès représente une toute petite tout petit secteur économique, mais un secteur.

[00:21:07]

Comment dire? Une force politique assez importante, notamment. Tous les pêcheurs britanniques ont voté massivement pour le Brexit, car il y a quelque chose de symbolique l'ablation des pourparlers.

[00:21:23]

Que dirait le Daily Telegraph si Boris Johnson laissait tomber les pêcheurs? J'imagine des villages de pêcheurs qui disent on en est sorti de l'Union européenne pour récupérer de l'eau. Et surtout que quand on est rentré, quand la Grande-Bretagne rentrait dans l'Union européenne, il y a eu des négociations assez mal ficelés sur la pêche qui ont donné ses droits. Maintenant, on voit léonin àd'autres à d'autres pays de venir pêcher dans les eaux territoriales britanniques. Et le résultat, ça a été la mort totale de villages entiers sur la côte de Cornouailles, sur la côte du pays de Galles, qui se sont littéralement fermés, est l'une des choses.

[00:21:54]

Et c'est une crise économique. Car dans un pays, dans un moment, les années 70 où de toute façon, l'Angleterre était en dépression, il y a eu ces villages. Ensuite, il y a eu l'évolution de l'industrie et la fin des mines de charbon en Angleterre, qui ont fait d'autres villes mortes en Angleterre pour d'autres raisons économiques. Et donc, c'est quelque chose justement à l'orée d'une crise énorme qui ne veulent absolument pas voir se voir arriver. Maintenant, je dirais que les Britanniques ont en réalité dans cette négociation.

[00:22:20]

Ils ont fait des concessions. Il y a eu un durcissement de la position de Michel Barnier, tel que le le Times. C'est d'ailleurs le premier ministre irlandais à demander à demander à la France d'être un peu plus souple dans ses négociations avec l'Europe. Vous êtes sûr que les trois quarts du temps. l'Irlande ne vient pas au secours de la Grande-Bretagne. La République d'Irlande n'a pas l'habitude de venir au secours de la Grande-Bretagne, mais il faut aussi dit que sinon, ça mettait en péril tout, y compris naturellement, le fameux back stop et les problèmes de frontières à l'intérieur de l'île de l'Irlande.

[00:22:53]

Il y a eu un durcissement parfaitement vécu du côté britannique, qui est réel. Il n'est pas inventé sud dans une position, probablement parce que chacun a été poussé par des positions d'un ami, mais aussi en France. C'est devenu au moins aussi idéologique sur l'idée. Il faut vraiment que ça fasse mal parce que plus aucune nation ne puisse sortir de l'Europe et que ce n'est pas du tout l'attitude allemande.

[00:23:14]

Donc, on veut les Français punir les Anglais en disant c'est pas bien et on va vous le faire payer. D'aisances commencer à parler hors hors interview aux gens avec ça et je peux vous assurer que l'attitude. Mais depuis le départ a été d'une grande vindicte. Et aussi parce qu'ils ont fait ça pour que les autres se rendent compte qu'on ne parle pas comme ça de l'Europe, ce qui est perçu en Angleterre comme étant anti-démocratique.

[00:23:35]

Philippe Thory, votre point de vue de journaliste britannique, est ce que oui, les Français ont une position très inflexible et très dure dans ces négociations qui empêchent la conclusion d'un accord? Ou bien est ce que non. C'est un grand classique de la diplomatie britannique. Quand ça va mal, on dit mais tout ça, c'est de la faute des Français. On réveille la rivalité historique en disant une fois de plus, c'est les Français qui font qu'on ne peut en arriver là.

[00:23:58]

On n'arrive à rien. Oui, à deux choses, la première chose, c'est que les Français sont un cible idéale pour les Britanniques. Cela fait des siècles que ça dure. Je dis toujours quand la France et la Grande-Bretagne, c'est comme un vieux couple qui s'aiment plus, mais qui restent ensemble parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement. Donc quand quelque chose qui va mal. C'est très facile de dire que c'est la faute de l'autre. La France est un pays très apprécié par les Britanniques, qui rêvent toujours d'aller en vacances en France, qui rêvent d'acheter une maison en France, qui rêve d'acheter la nourriture française, le vin français qui est à la mode française, mais qui n'aime pas les Français.

[00:24:34]

Chaque fois qu'il y a un problème, c'est la France qui est fautive. C'est ce qu'on voit aujourd'hui à la une de la presse britannique, la presse de Whipple, et on le voit à la une aussi du Daily Mail, ça coûte à la France si le bois excite capote à la dernière minute, donc il faut voir un peu plus à travers les lignes. Là où l'histoire se trouve. Vous vous rendez compte qu'Emmanuel Macron vient du Touquet, du Touquet, pas loin de Boulogne.

[00:25:02]

Donc, pour lui, c'est tout son intérêt de protéger les pêcheurs français qui disent mais si on n'a plus le droit d'aller dans les eaux britanniques, on va perdre notre métier. On va perdre nos entreprises parce que les poissons qu'on trouve dans les ports français sont moins bons et également concurrencés par beaucoup plus de pêcheurs européens qui peuvent plus non plus aller dans les eaux britanniques qui viendraient pêcher dans les eaux français. Et là, on va pouvoir rien prendre. Donc, la bataille du côté français est compréhensible parce que chacun défendent leur bifteck, chacun défend leurs pêcheurs, mais c'est très symbolique.

[00:25:42]

La pêche peut revenir là dessus. C'est très symbolique. Il est vrai que la pêche n'est vraiment une minuscule partie de l'économie britannique à d'autres entreprises, mais c'est très symbolique sur le fait que c'est 50 de la souveraineté britannique. Si on reprend les eaux territoriales britanniques, cela veut dire qu'on a retrouvé la pleine souveraineté. Et donc, c'est pour cette raison là que la pêche est devenue peut être l'une des des discussions les plus difficiles, où il y a le plus d'acharnement, le plus de difficultés pour trouver un terrain d'entente.

[00:26:19]

Parce que du côté européen, on a besoin des Britanniques, mais du côté britannique, on ne veut plus laisser rentrer les pêcheurs d'autres pays parce que c'est non à nous. Donc c'est nous qui devons décider qui vient pêcher chez nous. Mais le problème aussi, c'est qu'il y a beaucoup de pêche dans ces eaux, que les Britanniques n'ont pas envie de manger comme le maquereau, par exemple. Et donc, qu'est ce qu'on va faire avec tous ces maquereaux si on pêche ces poissons?

[00:26:45]

Et il n'y a personne qui vient les pêcher, il faut que les poitrines commencent à aimer le maquereau. C'est pas gagné d'avance.

[00:26:52]

En tous les cas, son ami Iosseliani à côté de la une du Time, il disait que c'était la France qui faisait des dernières négociations de gardienne ce matin, qui, au contraire, dit l'espoir d'un Brexit. Grâce à un accord de l'Allemagne, l'Allemagne, au contraire, a envie d'un accord. Alors, peut être est ce pour vendre des Mercedes et BMW aux Anglais, mais pas là quand même, si on n'y prend garde.

[00:27:12]

Le début d'un, on disait jusqu'à présent, les Européens étaient unis. Ils étaient 27 face à Boris Johnson. Il n'y a pas de ligne Angela Merkel pour dire Écoutez M. Macron, maintenant on arrête, on va trouver un accord.

[00:27:22]

Et s'il n'y a pas le début d'un schisme au sein de l'union entre les positions différentes et la présidente de la Commission européenne est alignée sur les positions allemandes, c'est clair. Donc, mais c'est plus que ça. N'est ce pas? Ce n'est pas seulement pour vendre des Mercedes, c'est que l'économie britannique est aussi financée par l'Allemagne.

[00:27:43]

Une partie de l'automobile britannique a été rachetée par les Allemands et donc l'interpénétration est telle que on ne sait pas trop ce qui va se passer. Ça va être très difficile. Les Allemands détestent, n'est ce pas? Ils détestent qui veulent savoir où on va. Et finalement, il faut se mettre d'accord avec tout le monde, y compris les Turcs, y compris quand ils repoussent une frégate allemande plutôt que de se fâcher. Évidemment, les Français ont l'autre attitude.

[00:28:10]

On a toujours ça au sein de l'Union européenne. Généralement, on arrive à trouver une position commune. Et puis, de toute façon, les Britanniques, c'est leur jeu depuis 500 ans, c'est de diviser les nations du continent. Je ne crois pas qu'ils y arrivent réellement parce que in fine, c'est par faute Darline qui conclut la négociation. Ni M. Barnier. Ce sont les Etats membres qui doivent donner leur accord. Pour l'instant, il y a la moitié des Etats membres qui ne sont pas d'accord pour donner un blanc seing aux Britanniques.

[00:28:39]

Vous continuez à profiter de l'Europe, mais en revanche, vous faites ce que vous voulez parce que la crainte, c'est que des Britanniques, du fait de leur agilité, se mettent aux frontières de l'Europe et créent une sorte de Singapour sur Tamise, comme on a dit, etc. C'est clair qu'ils en ont l'intention, n'est ce pas?

[00:28:57]

Agnès Poirier, Daniel. Ce que disait Anne-Elisabeth Moutet Scapa, on ne peut pas soupçonner aussi les Français de vouloir aller au clash pour donner une bonne leçon aux Anglais parce que s'ils vont au clash, on sait que les Britanniques, l'économie britannique va en souffrir. Et si on dira pas, vous voyez ce que c'est de faire bande à part et de quitter l'Union européenne. On se réjouirait si secrètement à Paris des malheurs de Londres. Réécoutez le Schadenfreude est un concept allemand se réjouir du malheur des autres.

[00:29:28]

Je ne pense pas que cela nous ferait plaisir. La Grande-Bretagne est un pays ami et nous sommes finalement très anglo maniacs en France. Non, je pense. Il est évident que c'est notre intérêt, mais pas l'intérêt uniquement de la France et l'intérêt des 27 pays de l'Union européenne que finalement, on découvre que quand on veut partir, il n'y a plus de désavantages que d'avantages. Bon, c'est normal, sinon cela pourrait être le début du décrit détricotage. Mais si vous voulez ce que disait Philippe quand on est en Grande-Bretagne, c'est extraordinaire.

[00:30:09]

Il suffit d'appuyer sur le bouton. C'est toujours la faute de la France quand il se passe quelque chose. C'est jamais la faute de l'Allemagne et il est évident que la France n'est pas seule derrière elle. Elle a énormément de pays, notamment sur la pêche, l'Espagne, l'Italie et le Danemark. Les Néerlandais, entre autres, et pas seulement. On parle de la pêche, mais on devrait aussi peut être parler des subventions publiques et de la compétition déloyale.

[00:30:39]

De concurrence aussi. Absolument. Parce que l'Union européenne veut se prémunir de cette possibilité de Singapour sur la Tamise et donc de pouvoir, par exemple, augmenter les tarifs douaniers sur les exportations britanniques. Si la Grande-Bretagne ne respecte pas ses obligations en matière de droit du travail ou de droit environnemental, finalement, ce serait plus normal si nous pouvions avoir ce levier. Et alors? Les Britanniques, évidemment, n'ont pas très envie. Et quand on sait qu'il y a une actualité brûlante à Londres dont on ne parle pas.

[00:31:16]

Mais lundi et mardi reviennent au Parlement britannique deux projets de loi, dont l'un revient sur la table. C'est le fameux projet de loi sur le marché interne et dont les clauses sont en opposition, en infraction avec le protocole Protocole sur l'Irlande du Nord, qui a été signé l'année dernière entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne. Donc, si vous voulez, c'est normal qu'on se dise mais est ce que les Britanniques vont finalement honorer leur parole puisqu'il y a quelques semaines, ils ont dit que de façon spécifique et très limitée, ils allaient violé le droit international?

[00:31:55]

Donc, c'est tout à fait normal. Si vous voulez que l'Union européenne essaye de se prévenir de la possibilité que les Britanniques soient un peu perfide, en tous les cas, l'histoire se joue en ce moment.

[00:32:05]

Un coup de téléphone est toujours et ils sont toujours en ligne tous les deux. Boris Johnson et Ursula von der Leyen?

[00:32:12]

Oui, deux choses. La première, c'est que la France s'y connaît très bien en subventions d'Etat aux entreprises qui ont du mal à faire rire les Anglais qui subventionnerait leur anti-Harper. Pas les noms. La tradition de centralisme, de centralisme économique. Quand on fait ça en France, à Bruxelles, on paye l'amende deux ans plus tard. Mais le timing, c'est tout. Entre une entreprise qui continue à vivre, une entreprise qui sait qui coule, et ça, ça fait une énorme différence.

[00:32:35]

Le temps, c'est ça. Le deuxième, c'est que j'assistais après le vote du Brexit à une réunion publique de Paris Europlace, c'est à dire les institutions qui représentent les institutions financières françaises et qu'un grand dirigeant que je ne nommerai pas a dit Nous allons nous régaler sur le cadavre de la vie de la cité de Londres, la City de Londres, c'est à dire nous allons leur prendre les djob financiers parce qu'ils n'en pouvaient plus que la technicité financière londonienne était tellement supérieure que la Société générale avait.

[00:33:02]

Ils ont rapatrié une partie une plate forme de 1500 personnes à Londres pour faire marcher la Bourse de Londres, donc la notion de vindicte du côté français. Elle a existé, je l'ai entendu.

[00:33:14]

Conséquence en tous les cas de cette incertitude nombre de Britanniques vivant en France se ruent dans les préfectures pour obtenir des permis de séjour au delà de cette date fatidique du 31 décembre. Si jamais les négociations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni devaient échouer, ce reportage en Dordogne de Pirmil et Blandeau, écrit M'envoyez.

[00:33:36]

Ce matin là, bien loin du Royaume-Uni, l'actualité du Brexit s'invite à Périgueux. Il habitait toujours mois. Oui, je sais faire ça, c'est un petit à côté.

[00:33:55]

Sally et Richard Ben Pelton sont retraités et vivent en Dordogne depuis près de vingt ans et ils ont moins d'un mois pour obtenir un titre de séjour avant la sortie officielle du Royaume-Uni de l'Europe.

[00:34:08]

Comme ça, on espère une promotion. C'est très important, car comme ça, on peut rester ici autant qu'on veut. Welsh.

[00:34:19]

Ça fait trois ans que j'ai lancé notre dossier pour avoir une carte de séjour, un séjour.

[00:34:25]

Mais avec les rebondissements du Brexit, on a décidé d'attendre. On a bien fait.

[00:34:31]

Là, c'est beaucoup plus facile à faire, car ce bureau est là pour accélérer les choses. Créé par la préfecture il y a une semaine, il accueille environ 80 ressortissants britanniques chaque jour. Et si ce couple tient tant à rester en France, c'est aussi pour une raison bien spécifique la Suède.

[00:34:51]

Quand on m'a diagnostiqué un cancer, tout est allé très vite pour ceux qui se sont occupés de moi était très attentionné et le traitement a vraiment bien marché avec l'alcool. Je peux dire que chaque jour, je pense qu'ici, j'ai été mieux traité et bien plus rapidement.

[00:35:10]

Et des Hempel tonnes, il y en a beaucoup en Dordogne, à tel point que l'on surnomme même le département de Dordogne. Chayer Près de 8000 Britanniques qui vivent au sud réside l'un des pionniers, Tim Richardson, viticulteur et charpentier, arrivé là en 1993.

[00:35:31]

Je suis arrivé en fait pour faire un stage de quatre semaines dans la viticulture et j'ai eu la chance de trouver un stage qui m'a plu et apparemment, j'ai assez bien travaillé. Ma famille m'a gardé pendant sept ans. Ça a permis de m'installer petit à petit en tant que viticulteur et ça m'a plu. Puis les choses s'enchaînent comme ça.

[00:35:54]

Aujourd'hui, Tim Richardson est même devenu français officiellement.

[00:36:03]

Vous versus ce scénario, Marie-Michelle? Au mois d'avril, mois de mai? Non, plutôt parce que je l'ai eu pour les élections dans le 13 13 février.

[00:36:13]

Lui qui a longtemps été élu local ne souhaitait pas devenir un citoyen de seconde zone.

[00:36:19]

Au départ, c'était surtout pour devenir Français quand mes enfants. En fait, il y a très longtemps et le principe m'a fait un petit peu dans la tête en disant Et maintenant, c'est le moment de le faire. Parce qu'à l'époque, j'étais et on avait les mêmes Charret toujours. D'utiliser mon droit de vote localement, même avant de se. Et si je n'avais pas eu la nationalité, je n'aurais pas pu continuer à participer en maintenant la partie à la vie élective de notre ville.

[00:36:54]

La Dordogne, un comptoir britannique en France? Et pour longtemps encore. C'est en tout cas la volonté de toute l'administration locale. Rodgeur Reille a été mandatée pour accélérer l'installation de ses compatriotes. Quand je t'appelle pour revenir sur ton dossier, pour ton arrivée en Dordogne, en Dordogne.

[00:37:17]

A l'autre bout du fil, Uke Martine, un électricien britannique qui veut s'installer avec son épouse et son enfant, lui qui était pro-Brexit il y a trois ans, voit son vote lui compliquer la vie.

[00:37:30]

C'est très bizarre. J'ai voté pour le Brexit. Le truc qui va peut être m'empêcher de venir en France. Vous savez, il n'y aura peut être aucun changement. Le processus changera peut être pas, mais dans cette incertitude, il me semble mieux d'avancer. Et Rodgeur a été d'une grande aide pour faire avancer les dossier avant le 31 décembre.

[00:37:53]

Face au Brexit, le département craint toujours un scénario identique à celui de 2008, à l'époque en Dordogne. La crise des subprimes avait poussé au départ de nombreux Britanniques. L'économie locale en avait grandement souffert. Alors Philippe Teur, vous qui êtes qui vivait en France, mais qui êtes Britannique? J'imagine que ça va changer les choses pour vous le 1er janvier, les choses que vous ne pourrez plus faire ou que les Anglais ne pourront plus faire? Les Anglais qui vivent en France.

[00:38:24]

D'abord, j'ai beaucoup de collègues sous France 24 qui sont de nationalité britannique, qui sont dans une situation de panique et anxiété parce qu'ils ne savent pas comment ils vont faire. A partir du 1er janvier prochain, donc, soit ils sont en train de demander une carte de séjour comme on a vu en reportage, soit ils sont en train de demander la nationalité française. Donc tout cela, ça cause beaucoup de problèmes non seulement pour les Britanniques qui sont ici, mais aussi pour les Français qui vivent en Angleterre.

[00:38:54]

Ce qui changera, et pour moi, ce qui est, je dirais, extrêmement triste, c'est que souvent, jusqu'au vote de 2016, mes amis français, des connaissances que j'ai, des jeunes qui savaient que j'étais d'origine britannique, me disaient Mais est ce que c'est une bonne idée que je suis Algérien à Londres, que je passe un certain temps là bas? Et moi, je dis bien il faut y aller. Parce que pour deux raisons. La première raison, c'est que vous allez apprendre une autre culture.

[00:39:22]

La deuxième raison, bien évidemment, c'est que vous pouvez apprendre l'anglais. Donc allez y. Vous êtes libre, vous pouvez faire ce que vous voulez. Tout cela aujourd'hui, c'est bel et bien terminé. Les jeunes ne vont plus pouvoir aller s'installer à Londres comme ils veulent. Il va y avoir une situation d'emploi basée sur 10 points sur la nécessité ou pas de cette personne dans l'entreprise. Donc, cette expérience que les jeunes pouvaient obtenir pour aller s'installer à Londres pour avoir une culture, c'est un peu comme dans l'Auberge espagnole.

[00:39:55]

Ça va se terminer à portée de la fin de cette année. Ce que je trouve? Un grand gâchis pour les jeunes qui sont les premières victimes d'ambitieux parmi la population de ce pays. Et la deuxième chose qui est négatif vis à vis de tout cela pour les gens comme moi et d'autres Britanniques qui sont ici ou de Français qui vivent à Londres, je vous rappelle qu'il y a quand même 300.000 Français qui vivent en Angleterre. C'est une des raisons d'aller s'installer à Londres ou en Angleterre.

[00:40:22]

Jusqu'à aujourd'hui, ce n'était pas ce qu'on pouvait travailler facilement. Il n'y a pas les mêmes règles qu'en France. Donc, c'est facile de trouver du travail dans des entreprises, dans les transports, dans les bars, dans les cafés et ailleurs. Qu'est ce qu'ils vont faire ses bars, ses cafés et ses restaurants quand ils vont réouvrir après le Kovy pour trouver un main d'oeuvre pas chère qui peut travailler? Parce que tous ces travailleurs ressortissants de l'Union européenne qui venaient en Grande-Bretagne pour un certain temps, pour travailler, pour apprendre l'anglais, pour avoir une autre culture, pour ensuite rentrer chez eux.

[00:40:57]

Eh bien, c'est fini, ils vont tout pouvoir le faire. Et là, je ne sais pas comment l'économie va faire, non pas seulement dans ces entreprises, mais dans les champs. On poqués des fruits et légumes. Il va y avoir une demande de main d'oeuvre et pour le moment, il n'y a pas de réponse de la part des autorités britanniques pour trouver quelqu'un pour prendre leur place.

[00:41:14]

Agnès Poirier On voit. On a vu dans le sujet que les Anglais réalisent que ce sera plus compliqué pour eux d'aller travailler et d'aller même en vacances en France. Est ce qu'ils en sont amères? Les Anglais. Mais finalement, on n'avait pas réalisé qu'on allait qu'on avait voté pour toute cette complexité qui va nous tomber dessus. Oui, c'est comme quand j'évoquais que l'abstraction va se transformer en réalité, par exemple cette semaine, je crois. C'est le Daily Telegraph qui disait Mais tout, tous ceux d'entre nous qui ont une maison, une résidence secondaire en France, eh bien, vous savez quoi?

[00:41:48]

On ne va pas pouvoir séjourner plus de trois mois d'affilée et il faudra à ce moment là avoir un visa. Et tant qu'ils sont là en dix ans. Mais nous sommes Putty. C'est la faute des Français, c'est la faute de l'Europe. Et tout d'un coup, ils découvrent ce que les Américains, les Australiens ou les Indiens. Un simple pertinement, c'est le système de visa. Ça coûte entre 80 et 100 euros. Et à condition qu'on ne veuille pas travailler ou étudier.

[00:42:18]

Parce que ça, c'est encore une autre vie, un autre visa. Mais on ne peut pas passer dans l'Union européenne plus de 90 jours par période de 180 jours, 180 jours, 3 mois par période de 6 mois. Donc tout d'un coup, il va y avoir une une gymnastique comme ça. Comme dit Philippe, ce ne sera pas impossible, évidemment, mais ils n'auront pas de droits particuliers juste parce qu'ils sont propriétaires d'une résidence secondaire en France ou dans l'Union européenne.

[00:42:48]

Donc, ces maîtres, si vous voulez des bâtons dans les roues de voilà de jeunes qui veulent aller étudier ou des gens qui veulent aller travailler ou tout simplement passer du temps.

[00:43:01]

Et c'est dommage. Et puis vous me le disait, un yes, ça c'est un détail. Mais les Anglais ne pourront plus avoir dans les aéroports. Allez dans la file Union européenne, ils devront aller dans la file.

[00:43:09]

Le reste du monde qui est bien plus encombré, où les prix pratiqués on aura un passeport noix et des grosses bêtes noires de l'empire Clodion ont voté pour le British.

[00:43:22]

C'est le passeport historique. C'est le noir, c'est ça, c'est ça. Alors justement, c'est un feuilleton beaucoup plus glamour que le Brexit. La série The Cloud, diffusée sur Netflix, passionne des millions de téléspectateurs seulement la dernière saison, qui raconte les coulisses de la vie de la reine Elizabeth 2 dans les années 70 et 80, n'est pas forcément du goût de Buckingham Palace. Vous voyez ce sujet de Paul Rémi Barjavel et Benoît Thébaut? Et avec Wearables 9, l'aspect d'un bracelet, tout un symbole de Béganne Ouest Warming Teboul.

[00:44:01]

La reine Elizabeth 2 et Margaret Thatcher face à face. Les coulisses de leur première rencontre racontée dans The Crown Série phénomène de Netflix, va démarrer en 2016.

[00:44:14]

Elle raconte les grandes périodes de la vie de la reine Elizabeth. La saison 4 s'est directement hissée dans le top 10 des programmes de la plateforme de streaming, mais elle provoque l'ire de Buckingham. Quinze jours après la mise en ligne des dix épisodes, Oliver Dodone, ministre de la Culture britannique, est monté au front dans la presse.

[00:44:35]

C'est une magnifique œuvre de fiction, donc. Comme pour les autres productions télévisées, Netflix devrait être très clair dès le début que ce n'est que cela.

[00:44:45]

Une clarification exigée.

[00:44:47]

Car Deployment et ses 140 millions d'euros de budget se placent à la croisée de la réalité historique et de la fiction. Toute une équipe de chercheurs participe à l'élaboration du script. Mais la série comporte une grande part d'invention. Les conversations privées sortent par exemple de l'imagination des scénaristes. Le créateur de la série, Peter Morgan, lui même spécialiste de la famille royale, assume cette part de fiction historique et de l'encre de l'historien n'est autre qu'un préjugé fluide.

[00:45:18]

C'est Mark Twain qui l'a dit. Non, je ne suis pas entièrement convaincu que lauthenticité soit une vertu en soi. C'est une série, une interprétation et une création.

[00:45:29]

Mais cette liberté dans le récit ne plaît pas à la Couronne. La série écorne l'image du prince Charles, car cette saison raconte aussi la déliquescence du couple formé par l'héritier du trône et Diana et la relation extra conjugale qu'il entretient avec Camilla Parker Bowles. Après la mort de Lady Di, le prince de Galles avait réussi à réhabiliter son image.

[00:45:53]

Aujourd'hui mariée à son ancienne maîtresse, Charles et Camilla ont été obligés de bloquer les commentaires sur leur page Twitter à cause d'insultes répétées.

[00:46:02]

La polémique tourne à l'affaire d'Etat. Dans la quatrième saison, on touche à des sujets sensibles parce que à part Diana et Thatcher, les personnages vivent encore. Et donc, le sujet le plus sensible, c'est bien sûr les attaques contre le prince Charles et son attitude envers Diana. Or, le prince Charles vu l'âge avancé de la reine. Quatre vingt ans, était de facto régent du royaume de Krantz s'attaque à l'Etat.

[00:46:38]

Derrière cette chronique de la famille royale, certains observateurs regrettent que toute la monarchie soit fragilisée.

[00:46:46]

La royauté qui fascine le monde entier, est un sujet sensible outre-Manche.

[00:46:54]

En période de difficultés comme celle que nous connaissons avec le Brexit et avec le Kovy 1, la royauté et une espèce de rock dans la tourmente et on l'a vu, l'impact incroyable de l'intervention de la reine à deux reprises lors de la pandémie. C'est en ces temps troublés. L'institution royale et la plus populaire qui soit. Et les Britanniques sont très heureux d'avoir l'institution royale.

[00:47:31]

Netflix a déjà commandé une saison 5 de sa série à succès. Elle devrait se dérouler dans les années 90 et se pencher notamment sur la mort de Diana en 1997. Question téléspectateurs, avec tout ce qui est raconté chaque jour dans les tabloïds, comment une série peut elle encore faire scandale?

[00:47:52]

Anne-Elisabeth Moutet La série peut encore faire scandale parce que c'est une très bonne série et que la qualité de l'image des acteurs des décors est telle que vraiment, ça ressemble à la réalité. Et pendant les trois saisons précédentes à la fois, c'était moins controversé et il avait travaillé avec des documents historiques qui étaient plus anciens et qui avaient été contredits par ce qui s'était passé dans l'histoire, alors que c'est une période dont beaucoup de gens se souviennent. C'est pas si vieux que ça.

[00:48:18]

Il y a trente ans. Mais il y a aussi le fait qu'on touche effectivement, comme le disait si bien Marc Roche, à la réalité de la famille royale que, par exemple, Charles le prince Charles et fait comme est d'une manière absolument négative, alors qu'il y avait des torts des deux côtés dans ce mariage. J'ai suivi ça à l'époque et j'ai écrit dessus et que la reine a 95 ans. Le prince Philippe va en avoir 100 l'année prochaine.

[00:48:43]

Un jour, ils vont disparaître. Sa femme va finir par arriver et ça fragilise considérablement la position de Charles et de Kamila, qui est un troisième personnage extrêmement antipathique dans la série. Il y a un parti pris, il y a des partis pris, surtout parce que la vision très antagoniste de Peter Morgan à l'égard de Margaret Thatcher est également fausse. Il y a des choses qui sont ridicules, qui sont des brimades snobs, qui seraient données par la reine quand elle reçoit Mme Thatcher et son mari pour la première fois à Balmoral en été.

[00:49:12]

C'est un grand classique de tous les premiers ministres. Or, non seulement ça ne s'est pas passé comme ça, mais Margaret Thatcher était la patronne du Parti conservateur, de gens qui sont souvent, surtout à l'époque, dans le même milieu. Elle savait parfaitement comment se comporter dans un week end dans un château. Son mari était un milliardaire de la bonne société, donc non. Elle a beaucoup de points de vue sur des choses qui sont très grosset, grossi au point de la caricature.

[00:49:34]

Et vraiment, la reine a assisté à tous les anniversaires importants de Margaret Thatcher. Après son départ du pouvoir, elle lui a donné une Victoria, une décoration qui appartient purement à la famille royale. Il est évident que tout ceci qui consiste à a poussé l'anti futurisme et donc prendre une position de gauche dans cette série. Ça n'a rien à voir avec de la fiction et ça a à voir avec un calendrier politique, je dirais.

[00:49:56]

Mais Agnès Poirier, est ce que ça peut fragiliser l'image du prince Charles qui est quand même amené à être le futur roi? Est ce que cette série peut, de ce point de vue, abîmer la royauté britannique?

[00:50:09]

Oui, en un sens, parce que déjà, il n'est pas très populaire comparé à sa mère ou même à son fils. Il est évident qu'il n'y aura pas de saut de génération, donc c'est le prochain roi. Il ne sera pas roi aussi longtemps que sa mère. Ça, c'est certain. C'est mathématique. Mais si vous voulez, dans ces temps troublés, que ce soit avec la comédie ou le Brexit, comme nous le disait très bien Marc Roche, effectivement, l'institution royale est un socle et un ciment.

[00:50:41]

Et c'est le roc dans la tempête. C'est la bouée dans la mer déchaînée et donc c'est une valeur symbolique. Mais c'est une valeur forte, surtout quand on pense à ce royaume très désuni. Ces quatre nations qui, par exemple, pendant la pandémie de quid? Des régimes sanitaires totalement différents? Quand l'Ecosse menace de se séparer de l'Union? Et ça, ça arrivera peut être. Si les nationalistes écossais remportent les prochaines élections au mois de mai, donc, un deuxième référendum sera inévitable.

[00:51:19]

Tout ça fait que. Il est très important que l'image du futur monarque soit bonne, mais il est évident que son parti pris dans déclaréle et surtout en fait, le danger, surtout dans notre époque où la force règne, où on a de plus en plus de mal à distinguer le journalisme du militantisme, l'information réelle de la propagande, les générations. La jeune génération qui n'a pas connu directement ces faits et qui n'a pas vécu ces évènements, va prendre pour argent comptant.

[00:51:57]

Finalement, ce que dit effectivement le prince Charles est vraiment le vilain à la fois. La figure du Viella est une véritable mauviettes dans le temps, la série, ce que ce n'est pas la réalité.

[00:52:13]

Je crois qu'il a dû fermer son compte Twitter. C'est Philippe TLE qui me disait ça à cause des insultes qu'il recevait Jean-Dominique Giuliani. Il n'empêche, cette série a un succès planétaire. Ça montre quand même l'incroyable rayonnement de ce pays qu'est la Grande-Bretagne et le Royaume-Uni. C'est ce qu'on appelle le soft power. Et on a pas ça en Europe continentale.

[00:52:29]

On oublie que ça a été le plus grand empire de la planète, qui regroupe 400 millions de citoyens, y compris des Indiens, un continent indien partie de l'Afrique, etc. Et d'ailleurs, c'est toujours dans l'esprit britannique. Nous avons passé glorieux. Empire ou incarné aujourd'hui Wick incarné et il est incarné. Si vous voulez. Cette affaire est regrettable parce que j'ai eu l'occasion de rencontrer le prince Charles Margaret Thatcher. Évidemment, c'est excessif, mais c'est la rançon de la gloire.

[00:53:02]

On ne peut pas vouloir à la fois être sur les M&G à Hong Kong et en même temps, ne pas être dans une série qui invente la réalité. Et donc, je pense aussi que ça porte un coup très, très grave à la monarchie britannique. Parce que ce soft power, il était un peu enfantin, il était un peu facile et là, il est mise à mal. Une fois de plus, un très mauvais moment pour le pays parce qu'il incarne l'État, à tort ou à raison.

[00:53:29]

Nous nous sommes, nous, Français, de monarchiste, mais on n'a pas besoin de roi, donc. Voilà donc d'ailleurs la monarchie britannique, très populaire en France pour ça.

[00:53:39]

Les Britanniques restent malgré tout très attachés à cette famille royale qui, comme le disait Jean-Dominique Giuliani, est le symbole de cet empire que fut votre pays et qui leur rappelle la fameuse nostalgie de l'empire qui saisit chacun des avions.

[00:53:53]

Les Britanniques sont très nostalgiques. Peut être pas autant que les Français, mais ils sont très fiers de leur passé. Très fiers de cette famille royale, très fière de cet empire. Et pour beaucoup de personnes, malheureusement, c'est le rôle du beau l'excite. C'est l'idée que le pays est toujours le meilleur, le plus grand pays du monde. Et donc pour sauvegarder cela. Mais je dirais que la question qui se pose avec le crash, on sait où s'arrête la réalité, où commence la fiction.

[00:54:22]

Et c'est un peu comme le Brexit, parce qu'on a eu tellement de mensonges pendant ces quatre années excite qu'on a du mal à savoir vraiment qui dit vrai, qui dit faux. Exactement la même chose dans le crâne et le vent, l'iPhone. Le prouver que cette pub raconte n'importe quoi pour vendre cette idée. Et pour le croire, il faut remonter à. Cette série, lescénario. On va mettre ceci en vente, inventer des courriers qui n'ont pas existé, mais qui peut être ont existé.

[00:54:54]

Mais on ne sait pas, mais ça ferait bien de les mettre pour que les gens aient envie de regarder la série parce qu'il faut l'Avon assez. Il faut que ça soit attirant. Et même si ça va à l'encontre du point chiant et de Kamila, tromperie. C'est mieux de voir la série qui soit à succès. Mais je dirais que si on veut vraiment connaître la famille royale, si on veut vraiment savoir de ce qui s'est passé pour les livres, il faut aller interroger des gens qui connaissent bien la famille royale dans les des émissions de télévision qui parlent de cela.

[00:55:25]

Il ne faut pas regarder ces émissions de télévision qui racontent une version romantique de la famille royale qui est fait pour être vendu à des médias, à des grandes populations. Et donc, on raconte un peu n'importe quoi et une part de vérité, mais une grande partie de mensonges. Mais ça, ça fait quand même du folklore. Et c'est vrai que quand, une fois qu'on commence à regarder de court terme, on a envie d'aller jusqu'au bout et c'est exactement ce qui était le souhait des producteurs.

[00:55:53]

Chapeau pour le prince Charles et désolé pour commela. Parce que s'ils sont obligés de fermer leur compte Twitter à cause des insultes. Malheureusement, on est tous victimes aujourd'hui quelque part des réseaux sociaux. Donc c'est peut être la rançon de la gloire, comme disait conseil de Dominique.

[00:56:13]

On retient votre conseil lisant des livres. Allez, tout de suite en revient à vos questions. Agnès Poirier La campagne de vaccination peut elle faire monter la cote de popularité de Boris Johnson? Question d'âneries en Gironde. Oui, mais si ça s'est bien mené tant il est clair en Bretagne, Boris Johnson comme ça, mais il est sans doute plus populaire qu'Emmanuel Macron. Mais ce n'est pas. Les Français sont toujours très, très durs avec leur monarque, avec leur président, et Boris Johnson est beaucoup moins populaire qu'ils ne l'étaient quand il était en soins intensifs.

[00:56:56]

Il se trouve que le Parti travailliste a maintenant un leader qui se défend très, très bien au Parlement et qui semble solide et n'est pas Jeremy. Corbyn n'est donc pas un espèce de l'effet de balancier et donc qu'il a perdu 20 à 20 points de popularité depuis le mois de mars. Mais disons que, comme on dit, il n'est pas complètement détesté. Si vous voulez en. Les Britanniques sont quand même un peuple assez mûr dans ce sens où, quand il y a une crise, ils sont soudés, donc ils sont assez critiques vis à vis de Boris Johnson.

[00:57:37]

Mais si cette campagne de vaccination se passe bien, c'est une façon pour John Zorn de rattraper un peu la cacophonie du premier confinement, par exemple.

[00:57:49]

La France a évoqué la possibilité d'opposer un veto à cet accord. Est ce le cas dans d'autres pays? Jean-Dominique Giuliani Oui, il y en aura d'autres.

[00:57:56]

Il y a au moins une dizaine de pays qui sont pas seulement pour les raisons évoquées la pêche, etc. Mais des raisons plus profondes raisons financières, des raisons de concurrence, raisons de protection de l'environnement ou de droit du travail. Ou ce soit au Danemark, que ce soit dans les pays nordiques, en Espagne ou en Italie. On soupçonne le Royaume-Uni de vouloir faire une concurrence déloyale aux portes de l'Europe. Je dois dire que cette suspicion légitime aussi parce que certainement, ce doit être un peu dans l'idée du contrôle des autorités britanniques.

[00:58:35]

On dit que l'Allemagne voudrait particulièrement aboutir à un accord au sujet du Brexit. Quel est son intérêt?

[00:58:41]

Plusieurs fois, il y a plusieurs aspects à cet intérêt. On a parlé de l'imbrication entre l'industrie allemande, la finance britannique parce que les Allemands sont des industriels extraordinaires et c'est ce sont de mauvais financiers. Ils n'ont jamais vraiment su. Ce n'est pas leur genre. On lit dans toutes les histoires de la crise financière de 2008 que les subprimes, les pires. Quand il y avait vraiment un produit de mezzanine de mauvaise qualité, on allait le vendre à Deutsche Bank.

[00:59:04]

On a vu d'ailleurs que plusieurs banques allemandes se sont trouvées au bord de la faillite à cause de ça et il y avait une complémentarité meilleure. L'autre chose qui est vraiment le caractère allemand, qui fait qu'Angela Merkel est tellement à cette longévité extraordinaire qu'est le consensus. Ne pas faire un gâchis inutile et essayer de maintenir l'Europe en tant que continent où il y a une compréhension plus importante que les aspérités. Et je dois dire que les Allemands sont trop polis pour dire du mal des Français.

[00:59:38]

C'est vraiment l'inverse des Britanniques. Même leur presse ne dit pas de mal des Français, bien au contraire. Mais là, certains des coups de menton vécu sur les négociations ne sont pas bien vus. Ils considèrent justement qu'on a demandé tout à l'heure si c'était personnel. Il y a eu une impression de je ne dirai pas de personnel de personnalité, mais je dirais qu'il y a une impression personnelle du français qui veut jouer cavalier seul et qui veut toujours retrouver grâce avec plus de grâce à la puissance économique de l'Allemagne, la puissance politique prééminence politique en Europe et c'est vécu comme ça par certains membres de l'Union européenne.

[01:00:10]

Pourquoi la question de la pêche est elle si importante? Philippe Teurs vous disiez que la pêche n'était même pas pourtant de l'économie britannique. Pourquoi est ce si important?

[01:00:19]

Parce que les eaux territoriales autour de la Grande Bretagne. J'ai expliqué tout à l'heure sont partagées grâce aux décisions que les Britanniques aient pris dans les années 70 à porter de 73 quand la Grande-Bretagne a dû rentrer dans l'Union européenne. Ici, comme on l'appelait de l'époque, il y a eu cette décision de créer des quotas et donc que les pêcheurs britanniques ont chacun des quotas qui ont ensuite été hippos, une grande partie pour les pêcheurs anglais revendus à des compagnies étrangères.

[01:00:53]

Mais l'idée maintenant est que puisqu'on est un Etat souverain, on ne va pas partager quoi koma, quoi qu'il soit avec d'autres pays. Donc, ce qui est très important, c'est de retrouver nos eaux territoriales. On n'a pas besoin d'autres pays, d'autres pêcheurs dans nos eaux à nous. Et de toute manière, ce serait beaucoup mieux pour notre économie si on est seul parce qu'on a des eaux qui sont remplies de poissons que d'eau. Tous les autres pays ont envie de venir et c'est devenu vraiment l'image pour moi, que ce soit du côté de.

[01:01:29]

Barrage de l'ex yōkai ou de western, ou d'autres membres très pro-Brexit en Grande-Bretagne, c'est toujours. On va mettre tous les autres pays européens en dehors de nos usages territoriaux parce que comme ça, c'est un signe qu'on a retrouvé notre grandeur retrouvée, la souveraineté de la Grande-Bretagne. Donc, pour nous, c'est très important, même si ça compte pour pas grand chose finalement.

[01:01:52]

Jean-Dominique Giuliani, le Royaume-Uni aurait il un quelconque intérêt à ce que l'accord ne soit pas conclu politiquement?

[01:01:59]

Boris Johnson se croit oui.

[01:02:01]

On pas céder ses droits, qu'il pourra montrer qu'il a tenu ses promesses. Mais comment vous dire si j'étais un Martien? Je regarde tout ça. Je me dirais que c'est un gâchis absolu de tous les côtés parce que monter en épingle contre des intérêts des gens, des pays et des États, des concepts largement appuyés sur des mensonges. Et en réalité, comme tous les populistes, je n'aime pas trop le mot.

[01:02:33]

Mais il appartient quand même à cette famille politique. Boris Johnson sait qu'à un moment ou un autre, ça va s'arrêter comme Trump. Et comme les Polonais, comme les Hongrois, ça va s'arrêter. Le mensonge populiste va s'arrêter. Et l'Union européenne, qui? Peut être que le Brexit est définitif?

[01:02:51]

Oui, bien sûr. Un édito du gardien qui disait Trump est parti. Mais le Brexit?

[01:02:55]

On l'a oui. Oui, on l'a. Havis, on verra. On verra. Qu'ils peuvent revenir. Mais oui, bien sûr. En tout cas, on va trouver des accords pour que ça marche et les accords pour que ça marche. C'est le contraire de ce qu'ils disent aujourd'hui.

[01:03:07]

Ça pourrait bien qui ferait revenir par la fenêtre dans l'Union européenne.

[01:03:11]

Déjà, ça a commencé. La Commission européenne a déjà fait un accord pendant un an. Il va y avoir pour la Bourse de Londres la possibilité de continuer à inventer les produits les plus imaginatifs auxquels on comprend rien. Vous et moi. Quand votre banquier vous le vendre, mais qui font la spécificité de la Bourse de Londres et qui plaisent tant.

[01:03:31]

Mais bien sûr que si, pendant ces années, on commence à en parler, ça se dit, ça se sent. En Grande-Bretagne, il y avait ce concept du @bruno à un moment le Brexit, c'est à dire au fond, un Brexit, mais qui n'en est pas un. Finalement, on va rester dans l'Union européenne. Non, ça, je vais vous dire, c'est une question, on se dit en Grande-Bretagne que.

[01:03:52]

LAGRANDE-BRETAGNE reviendra, mais dans un temps, il faudra laisser passer une génération, la génération qui porte websites quand celle ci aura un pied dans la tombe, et bien peut être que la jeunesse regrettera de ne pas pouvoir circuler librement ou dont les parents auront le souvenir ému de leur temps pendant leurs années Erasmus. Mais c'est vraiment une question de génération. Philippe Teur Vous lisez dans les boules de cristal. Que pense Elisabeth 2 du Brexit?

[01:04:28]

Alors je peux me dire que malgré toutes les articles dans la presse populaire qui disaient que la reine est polyglotte, je peux vous confirmer que c'est faux. Si vous considérez que la reine a connu la Deuxième Guerre mondiale, la reine a été là pendant toute la construction européenne et pendant toute cette grande période de paix.

[01:04:51]

Je pense qu'elle est elle dérapant parce que c'est pas elle de le dire. Mais on peut, on peut, je pense, deviner qu'elle est pour rester dans l'Union européenne. Merci beaucoup. C'est ainsi se termine cette émission. Merci d'y avoir participé. Vous restez sur France 5 à suivre cet hebdo.