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[00:00:12]

Bonsoir à toutes et à tous. 6 morts et toujours 22 disparus. Alors, faut il accuser la fatalité? Une semaine après les violentes inondations qui ont frappé l'arrière pays niçois? Sommes nous rattrapés par une urbanisation galopante, une artificialisation des sols sans contrôle? Quel est ce phénomène météorologique qui explique ces épisodes méditerranéens à répétition? Le dérèglement climatique va t il aggraver les choses? Faut il revoir nos règles d'urbanisme et rendre à la nature des territoires qui seraient devenus inhabitables?

[00:00:44]

C'est le sujet de cette émission C dans l'air, intitulé ce soir Inondations. La catastrophe était elle évitable? Pour répondre à vos questions, nous avons le plaisir d'accueillir Yves Thréard. Vous êtes éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction du Figaro. Béatrice Gibelin, vous êtes géographe, professeur émérite à l'Institut français de géopolitique et directrice de la revue Hérodote Mégalis, Reygadas. Vous êtes géographe, spécialiste des risques naturels et des questions environnementales et enfin, Arnaud Gossement, avocat spécialiste en droit de l'environnement, professeur de droit associé à l'Université Paris 1.

[00:01:17]

Merci à tous les cadres d'assister et de participer à cette émission en direct. Yves Thréard, on commence avec vous. Emmanuel Macron a fait le déplacement. Il a jugé bon de faire le déplacement mercredi dans la vallée de la Roya. Quel message a t il voulu passer? Il a dit Je n'ai pas vécu ce que vous avez vécu. Personne n'a de leçon à vous donner. C'est un message dans une séquence compassionnelle et j'ai envie de dire un des slogans d'Emmanuel Macron quand il est arrivé au pouvoir, s'est libéré, protégé, et beaucoup de Français lui ont reproché justement d'avoir un peu laissé tomber le protégé.

[00:01:56]

L'arrivée du Kovy sur d'autres territoires a fait que il a changé de braquet, si vous me permettez l'expression. Et la protection, c'est vraiment quelque chose aujourd'hui qui est, je dirais, dans les priorités des priorités de son action. Et on le voit d'ailleurs dès qu'il y a un problème quelque part. Dès qu'il y a une catastrophe, il y va. Ce n'était pas du tout le cas avant c'était souvenez vous. Quand il y a eu les explosions à Roissy, il n'y est pas allé reprocher.

[00:02:22]

Ça a été reproché. C'est Édouard Philippe, qui était aussi régional de l'étape, qui est allé à ça. Deuxièmement, il ne vous aura pas échappé qu'on approche d'une élection qui s'appelle élection présidentielle et que ça ne peut pas lui reprocher. Eh bien, il se doit d'être propre. Il se doit d'être là. C'est une forme de campagne électorale passée. C'est très cynique, ce que je dis. N'importe qui ferait la même chose. Ce qui est beaucoup plus curieux, c'est qu'il ait pris la parole le soir, à une heure de grande écoute, au journal télévisé JT sur les deux grandes chaînes d'information.

[00:02:54]

Qu'il aille là bas sur place, c'est assez normal parce que c'est quand même un drame pour de nombreuses familles. De nombreux foyers, mais qui prennent la parole le soir. Ou somme toute, il n'y a pas grand chose à dire. Sauf parce que son message est surtout adressé, évidemment, aux victimes, à ceux qui ont subi ces inondations et le reste, quand vous habitez à Lille, quand vous habitez à Roybon et on est une nation. Mais c'est ça le sujet, justement, c'est de se comporter en père de la nation.

[00:03:26]

On est dans un système en France. On lui reproche souvent, d'ailleurs extrêmement centralisé, extrêmement jacobin. Mais on aime avoir. On est un pays très bonapartiste. On aime avoir le chef, le patron, le père. Et il se comporte comme ça en dépit de son jeune âge, puisque c'est le président de la République très, très jeune.

[00:03:50]

Eh bien, il vient justement auprès de ceux qui souffrent et ça renvoie une image de lui qui, je dirais, peaufine un peu justement son caractère qui est parfois jugé condescendant, un peu hautain, loin des gens, loin des territoires.

[00:04:12]

C'est le reproche qu'on lui a fait beaucoup. Et donc là, il avait d'une certaine façon et encore. C'est très cynique ce que je dis tout à gagner en allant sur place et à en profiter pour prendre la parole à la télévision. Alors il fait 12 millions de téléspectateurs, je crois, ce qui n'est pas extraordinaire. Les deux chaînes confondues qu'obtient ont été en séquence Kovy. On était autour de 14, 15, 16 millions, mais les gens se sentaient peut être sans doute beaucoup plus concernés que là.

[00:04:44]

Quand vous habitez encore une fois loin, vous n'avez pas la même, le même rapport.

[00:04:50]

Alors voilà, pour l'analyste politique Patrick Gibelin, vous, avec votre regard de géographe, comment? Qu'est ce que vous avez retenu? Comment est ce que vous avez analysé cette catastrophe qui a fait, je vous rappelle, six morts, 22 blessés.

[00:05:01]

L'un a disparu pendant. Ce n'est pas la première type de catastrophes qu'on connait dans le Sud-Est et dans le sud de la France. On appelle ça un épisode cévenol parce que ça se produit dans les Cévennes de temps en temps. Mais j'ai simplement regardé un certain nombre à Nîmes en 88 neuf morts, cinquante mille personnes sinistrées. Vaison la Romaine 92, plus d environ 46 morts, onze ponts portée très vingt 20.000 hectares inondés et des milliers de personnes aussi sinistrées.

[00:05:32]

La Corse, le Sud-Est en 93 16 morts.

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l'Aude dans 99 34 morts. Le Gard en 2002 24 morts et 34 si je prends l'ensemble de la région. Le Var 2010 23 morts, 1 milliard d'euros de dégâts, 31 mille sinistrés, 18.000 logements très endommagés. Les Alpes-Maritimes en 2015, 20 morts.

[00:05:53]

C'est cette région qui est très exposée par la configuration géographique, à la fois de géographie physique.

[00:05:59]

Bien sûr, il se trouve que généralement, cela se produit en septembre, en octobre, plus tardivement en novembre. Pourquoi? Parce que la mer est chaude.

[00:06:09]

On reviendra sur le phénomène.

[00:06:11]

On laissera surtout la parole à beaucoup plus compétents que moi. Donc je ne vais pas aller plus loin là dessus, mais bien évidemment se poser.

[00:06:18]

C'est ce climat méditerranéen dont tout le monde rêve est un climat dangereux où il y a des conséquences. Il y a une montagne à plus de 2 000 mètres d'altitude au Mont, à 3000 mètres d'altitude dans le Mercantour. Donc, il ne faut pas s'étonner qu'on puisse avoir des évènements de cette ampleur là, de cette gravité là. Alors après, on va aller chercher des responsabilités ici. Moi, j'aurais une chose à dire que l'État, quand il doit agir, il est là.

[00:06:48]

Le préfet a pris les bonnes décisions. Les écoles avaient été vidées. Il n'y avait pas d'enfants. C'était quand même la décision qu'il fallait prendre qui était important. On a eu les pompiers, toute la société civile. Tous ces aides qui ont été là, tout responsables politiques, essentiellement LR puisqu'on est dans les Alpes-Maritimes, a reconnu que cet État centralisé, fort et puissant avait débourrement.

[00:07:16]

On était bien content de le relativement faible parce qu'il y avait le risque. Zéro n'existe pas.

[00:07:23]

Vous avez rappelé d'ailleurs aux gens ai rappelé et malheureusement, ce n'est pas la première fois.

[00:07:28]

Ce sera sans doute pas la dernière. Magali Rig-Véda, qu'est ce que vous direz vous? Et si vous disiez? Finalement, voilà, c'est la région. Il y a une certaine fatalité à ce que ces événements se répètent. Néanmoins, est ce qu'on peut quand même s'interroger? C'est le titre de l'émission. Cette catastrophe était elle évitable?

[00:07:42]

Ça fait quand même quarante ans qu'on s'interroge. Je ne sais pas. Il faut être honnête. À chaque fois qu'il y a une catastrophe, on vient pour dire Ah quand même. On a un peu fait n'importe quoi quand même. Alors, qui ont? Effectivement, on est dans des milieux qui sont des milieux qui présentent des risques. Ça, c'est une réalité avec ces extrêmes climatiques. Mais on est aussi dans une zone sismique. On est dans une zone qui est soumise à des incendies, à des mouvements de terrain.

[00:08:05]

Il se trouve que pour des tas de raisons sur lesquelles on peut revenir, on a effectivement eu une augmentation de l'exposition des populations dans ces zones à risques. Et donc, on a une combinaison, un cocktail explosif entre d'un côté des phénomènes météorologiques qui, en plus, ont été quand même exceptionnel. On est à 500 mètres d'eau qui tombe sur un bassin versant très resserré dans le cas de la baie, pour être très concret en une journée.

[00:08:29]

Il y a 50 cm d'eau qui sont tombés. Si on avait une pipette de 50 cm, elle serait remplie. C'est absolument monstrueux.

[00:08:35]

Le volume d'eau qui est tombé dans ces territoires. Quand on est à 150 mm, on est déjà dans ce qu'on appelle un épisode méditerranéen. Là, on est à 500 mm. Le Var qui a débordé sur Latinne et les affluents du Var qui ont débordé. On était sur des débits à 3300 mètres cubes seconde. Si je reprends les chiffres qui ont été donnés par Vigicrues, la Seine en crue, quand on est sur une crue centennale, on est à 2500 mètres cubes seconde.

[00:09:01]

Vous voyez que les ordres de grandeur et la crue de 2016, qui a coûté elle aussi un milliard d'euros, ont été à 1700 mètres cubes seconde. Donc, ce sont des ordres de grandeur absolument énormes. Après, derrière, ça ne suffit pas à faire une catastrophe. On est en train de payer la 40 50 ans d'occupation du territoire qui n'a sans doute pas dû être faites, comme on disait. Et je rejoins ce qu'a dit Béatrice Gibelin. Heureusement qu'on a une météo qui a fait son boulot avec rien Théault, c'est à dire des prévisionnistes.

[00:09:32]

Vision des services de météo qui ont été ceux qui ont alerté avec des précisions, avec des prévisions qui ont progressé dans le temps, qui font qu'aujourd'hui, on est capable d'avoir des bulletins de plus en plus précis. Il y a encore 15 ans, on ne pouvait pas avoir ce type de message. On a des systèmes d'alerte qui ont fonctionné, on a des évacuations qui ont été mises en place et très franchement, on a eu beaucoup de chance.

[00:09:51]

C'est à dire? Pour être plus précis sur ce qui a fonctionné. Parce que c'est vrai, on critique tellement souvent l'incurie de l'Etat que pour une fois qu'il y a quelque chose qui a eu ce que vous disiez, maître, avoir d'avoir à peu près fonctionné. Vous entendez par là, on a demandé aux enfants, on a évacué les enfants, les lieux.

[00:10:04]

Le maire fait évacuer le camping 2015. Ça n'avait pas été le cas il y a encore 10 ans dans cette région, quand il y avait des alertes météo sur Il va pleuvoir, etc. On prenait sa voiture, donc on apprend quand même des catastrophes. Ce qui est très intéressant quand vous regardez les récits d'après crise, il y a 20 ans, c'était la faute de Météo-France. Après, ça a été la faute du préfet. Après, ça a été la faute des maires.

[00:10:25]

Maintenant, c'est la faute des gens parce qu'ils n'ont pas voulu l'évacuer. Il serait peut être temps qu'à un moment donné, on met les choses à plat et qu'on se dise OK, là, on va devoir effectivement gérer dans un contexte de changement climatique qui va encore faire évoluer les choses avec des populations qui changent aussi, des gens qui vieillissent, de nouveaux ménages qui s'installent. On a des situations qui sont en train d'évoluer. Il va falloir qu'à un moment, on se pose effectivement la question de la sécurité des populations et on ne pourra pas déplacer ça.

[00:10:53]

Il faut le dire aussi. On ne pourra pas déplacer tout le monde. On a aujourd'hui un Français sur quatre en France qui vit dans une zone inondable par la mer, par un fleuve, par une nappe phréatique, par des orages. Il est évident qu'on ne va pas déplacer tout ce monde. Par contre, quand on regarde effectivement la récurrence des catastrophes, on se rend compte que sur ces dernières années, il y a encore dix ans, les catastrophes de ce type là étaient 400 millions à peu près.

[00:11:14]

On était dojos d'euros. Toujours le même nombre de morts depuis. On arrive quand même des catastrophes à un milliard. Parce qu'en plus, les réseaux sont, les réseaux sont touchés. Un héros, donc, ça coûte très, très cher. Et on est en train de se dire que toutes ces catastrophes se passent en réalité en dehors des zones d'urbanisation dense. Et si on avait vu, par exemple, sur la basse vallée du Var, des digues qui avaient cédé, c'était une des grosse inquiétude si on avait.

[00:11:38]

Même type de phénomène qu'arrivé sur des zones densément urbanisées, on serait sans doute sur des sommes beaucoup plus importantes et donc le bilan est absolument tragique. Les gens sur place sont vraiment traumatisés. On a quand même eu de la chance parce que ça aurait pu être bien pire. Il va falloir sans doute aussi derrière redimensionnées. C'est sans doute aussi ce qu'a dit à un moment Emmanuel Macron réfléchir à faire différemment sur ces territoires parce qu'effectivement, on ne peut pas déplacer tout le monde.

[00:12:02]

Il va falloir aussi continuer à habiter ces territoires et donc ça veut dire derrière qu'il va falloir qu'on se remette autour d'une table et qu'on se dise maintenant, qu'est ce qu'on fait? Et ça va vouloir dire toucher à des tas de choses. Ça va de l'assurance, du droit, de l'urbanisme, de l'aménagement, des systèmes d'alerte, des politiques. Il y a vraiment là quelque chose à reprendre et il faut le faire maintenant.

[00:12:22]

Justement, Arnaud Gossement, est ce que ce genre de catastrophes fait évoluer les règles de prévention, les règles de droit, les règles d'indemnisation? Oui, l'histoire récente est très riche de nouvelles lois qui sont intervenues à la suite de catastrophes. Mais le droit aujourd'hui est en retard. Je vous donne un exemple très, très concret. À la suite de cette catastrophe, je suis allé voir si la commune de Breil sur Roya, dont on a beaucoup parlé, a été un peu l'épicentre du problème et était doté d'un plan de prévention des risques d'inondation.

[00:12:48]

Non. Est ce qu'elle a été déclarée territoire à risque d'inondation? Non plus? Est ce qu'il y a un document communal de gestion des risques? Non. Je pourrais multiplier les exemples.

[00:12:57]

C'est vrai que le droit aujourd'hui n'a pas permis à cette commune, alors même qu'elle avait déjà connu des Inno, des épisodes d'inondations depuis 2006. De plus en plus fréquent? Pas avec cette intensité, évidemment, n'a pas permis qu'elle soit correctement expertisé. Cartographie? Je ne pense pas du tout qu'il y a un complot. Je ne pense pas du tout de l'incompétence ou quoi que ce soit. Je pense simplement que ce type de risques aujourd'hui est mal appréhendé par le Droit.

[00:13:18]

Pourquoi? Parce que ce n'est pas qu'un risque naturel. C'est à la fois un épisode météorologique renforcé par un épisode climatique qui vient sur un territoire où il y a eu des problèmes d'urbanisation, de l'artificialisation, etc. Etc. Donc, cette complexité des risques, ce n'est pas juste un risque naturel. Le droit parle de risque majeur, c'est à dire assez exceptionnel. Or, là, c'est de moins en moins exceptionnel. Le droit nous parle encore. La loi européenne, nous dit il, faut distinguer le temps normal du temps exceptionnel.

[00:13:44]

La directive de 2007 sur les inondations? Ah non, ça devient du normal. En fin de compte, c'est de plus en plus fréquent. C'est pas centennale, tricentenaire. C'est parfois trois fois dans la même année, ça aussi. Le droit est en retard là dessus. Et puis, on est quand même aujourd'hui encore beaucoup dans une logique curative, c'est à dire on va réparer, on va reconstruire, on va sécuriser, on va apaiser. Et alors qu'il faudrait prévenir et prévenir, ça veut dire quoi?

[00:14:09]

Ça vient changer aussi? Pour les juristes d'approche, on est dans une approche de zone, c'est à dire il y a des zones à risque et des zones moins risquées, etc. Et en fin de compte, c'est dommage. Vous avez raison, les Français se sentent peut être moins concernés par ça que par le vide. Mais en réalité, les statistiques le prouvent tous les Français sont concernés par le risque inondation et à terme, ils le seront tous.

[00:14:27]

Et le risque inondation n'est que l'un des risques parce que tous les Français sont concernés par le risque. Déjà aujourd'hui, statistiquement, on voit que le risque inondation concerne un Français sur quatre et un emploi sur vingt.

[00:14:36]

Cinq pour cent des Français peuvent avoir leur habitat qui, d'une façon ou d'une autre, être rattrapé.

[00:14:42]

Ça a été envoyé.

[00:14:45]

Bien sûr qu'un médecin peut avoir des problèmes d'inondation. Si on regarde par exemple les chiffres Catena de catastrophe naturelle et de montée des sommes qui sont alloués aux indemnisations, ça n'arrête pas chaque année effectivement, de progresser. Et puis, le risque inondation, c'est souvent l'un des risques qu'on va subir. À un moment donné, il va y avoir aussi les risques liés peut être à des glissements de terrain. Au même moment, il va y avoir les risques liés au fait que ce n'est pas que l'eau qui va détruire, mais aussi il va y avoir des dégâts liés au vent, par exemple.

[00:15:12]

Des risques indirects. On parle souvent des victimes par endroits. On va catégoriser les risques en fonction du nombre de morts directs. Or, là, les gens qui ont perdu leur emploi, par exemple les gens qui vont faire des dépressions, ont peut être des cancers, etc. Etc. Tous ces morts, entre guillemets indirects, on n'en tient pas compte encore aujourd'hui dans la législation. Donc, en fait, ce type d'événement est à la fois ordinaire.

[00:15:32]

Il y a eu des inondations par le passé est totalement extraordinaire parce qu'il y a cette rencontre avec le changement climatique et ça, aujourd'hui. C'est vrai qu'on est un peu démuni en tant que juriste.

[00:15:42]

6 morts, 22 personnes toujours recherchés par les gendarmes, 35 km de routes englouties par les eaux. La tempête Alex a laissé derrière elle un paysage dévasté et un bilan humain très lourd. Mercredi dernier, le chef de l'Etat s'est donc rendu sur place pour évaluer l'ampleur de la catastrophe. Emmanuel Macron y a annoncé le déblocage d'un fonds d'urgence de 100 millions d'euros. Voyez ce sujet de Paul Rémy, Barjavel et Aurélie samère.

[00:16:09]

On a eu la sensation pendant 48 heures, je sais que c'est très dur. Il y a des gens qui ont tout perdu. Nous, on essaye de faire face, mais on ne peut pas. On ne peut pas rester solide longtemps pour nous aider.

[00:16:20]

Pas un cri de désespoir lancé au président de la République attendent l'un des villages ravagés par la tempête Alex. Habitants et élus meurtris par les événements rassemblés autour du chef de l'Etat.

[00:16:33]

Vendredi soir, c'était le cauchemar.

[00:16:35]

Les maisons de tomber après les autres ont évacué, comme on vous, a dit le pompier l'Epad Emmanuel Macron, venu apporter mercredi son soutien aux sinistrés et aux pompiers, et annoncé aussi une mesure tant attendue.

[00:16:48]

C'est l'arrêté de catastrophe naturelle, qui classe 55 communes, qui va permettre de manière très rapide, très simple, très efficace, de déployer justement les aides et l'ensemble des assureurs.

[00:17:01]

Un fonds d'urgence de 100 millions d'euros a été créé pour aider à la reconstruction des infrastructures essentielles du territoire. Vendredi 2 octobre, la région est en alerte rouge.

[00:17:15]

Le niveau de l'eau de la rivière à Saint-Martin-Vésubie monte, puis se transforme en un gigantesque torrent de boue. Au milieu des flots, cette maison est encore occupée par un couple d'octogénaires. Elle sera détruite. Sous la pression. Ce pont finit par céder. Les câbles électriques détruits pendant plusieurs heures. L'eau emporte tout sur son passage.

[00:17:43]

En 24 heures, c'est l'équivalent de trois mois de pluie qui sont tombés. Trois vallées ont particulièrement souffert la Roya, la Vésubie et la Tinée. Au petit matin, les villages sont défigurés, coupés du monde et traversés par des cours d'eau encore agités à Saint-Martin-Vésubie. Cette maison a été en partie démolie ou alimentée.

[00:18:03]

Beaucoup trop. Il y avait encore des voitures garées ici et ce matin, quand je suis ma voiture, la maison est à moitié arrachée, donc on a pu venir récupérer quelques affaires. Vite fait, vraiment? A dix kilomètres de là, à Recue Biliaire, la Vésubie a tout arraché. Paysage de désolation. La maison de ses habitants a été rasée par la crue.

[00:18:32]

Choquant, incompréhensible. Ça fait au moins 18 ans que je suis là et je n'ai jamais pensé à ça.

[00:18:41]

Ce temps, le bilan provisoire de la catastrophe 6 morts, 22 disparus. Les forces de secours tentent de retrouver d'éventuels survivants. Le maire de Recul biliaires, lui, se rend à la rencontre des habitants de ce quartier isolé de la vallée. Enlève ici, l'eau courante vient tout juste d'être rétablie.

[00:19:01]

Il ne faut pas boire l'eau du robinet. Et quand on vous a distribué pour éviter ça. Des bouteilles d'eau. Question environnement?

[00:19:10]

Non, non. C'est vrai que ça, c'est choquant ce qui s'est passé. Mais bon, on est là, on y va. Pour d'autres, ce n'est pas le cas.

[00:19:22]

Dans ce village encore traumatisé, la solidarité s'organise. Chaque jour, depuis le week end dernier, sinistrés et habitants se donnent rendez vous devant la mairie. Distribution d'eau et de vêtements. Il faut aider ceux qui sont le plus touchés.

[00:19:36]

Ça fait du bien dans des moments comme ça d'être solidaires, chacun dans son coin. Je pense que si ça, l'intérêt pour chacun passe tout seul dans son coin.

[00:19:43]

La CIA, depuis hier. Petit réconfort pour les habitants des trois vallées concernées par les crues. L'électricité a été rétablie presque partout. 15 000 foyers en avaient été privés pendant la tempête. Alors, question téléspectateurs, était il impossible de prévoir ces inondations et de procéder à des évacuations par prudence?

[00:20:04]

Magali Gazza Cela a été prévu, ça a été prévu, ça a été annoncé. On a évacué une partie des populations.

[00:20:12]

Certains vont dire que les victimes sont des gens qui ont refusé d'évacuer. Non, pas du tout. Il y a plusieurs types de victimes. Il y a effectivement des personnes qui ont été et qui ont refusé d'évacuer un couple, notamment de personnes âgées. Et pour des raisons qui sont tout à fait légitimes, parce que là aussi, il avait déjà vécu une catastrophe. On n'est pas là pour stigmatiser les gens. Il y a aussi des motivations qui font qu'à un moment donné, on ne peut pas ou on ne veut pas évacuer quelque chose de très particulier dans cette catastrophe.

[00:20:37]

Mais qui sont les secouristes aussi? Ça, c'est très important. Il y a de plus en plus, en fait, des secouristes. Aujourd'hui, ce sont les premières victimes, et notamment sur ces territoires là, parce que la configuration topographique, c'est que vous ne pouvez pas aller chercher les gens autrement que par la route et que ces routes, en fait, elle repose en partie sur les berges. Et que si vous voyez les images TV dans le reportage, on voit bien comment les berges se sont effondrées.

[00:20:58]

On a aussi sur ces territoires des portes de versant qui sont très instables, avec des blocs qui tombent soit avec des carrément de la terre qui va tomber sur les routes. Donc, on a eu des mouvements de terrain. Ce qui est intéressant, c'est que par contre, on a très peu de gens qui ont été emportés dans les voitures. C'était quelque chose de quotidien, de quotidien, de régulier dans les années 80, alors que les prévenus étaient prévenus.

[00:21:21]

Le message est passé n'essayez pas de fuir en voiture, vous allez vous faire attraper par les choses.

[00:21:26]

C'est que dans toute cette région là, on a été mis au point des programmes qui ont été diffusés à la population. Comment agir en cas de catastrophe? Qu'est ce qu'il va y avoir comme type d'alerte? Quel comportement il faut avoir? Il y a des brochures qui sont faites. On a pris un certain nombre de catastrophes et du coup, on a un certain nombre d'élus. Par exemple, Nice, qui est une grosse, très grosse agglomération puisque 900000, un peu plus de 200.000 habitants.

[00:21:55]

Il y a véritablement une éducation qui est faite, alors les prises ou pas prises, ça sera notre problème. Mais on ne peut pas reprocher aux élus de ne pas avoir prévu les choses et de ne pas avoir essayé d'expliquer de façon d'ailleurs assez simple, avec des schémas, avec des petits d'icones, comment on doit se comporter. Donc, j'insiste là dessus parce qu'on est toujours à charger. Si vous voulez cette irresponsabilité? Non, il y a véritablement des efforts qui ont été faits.

[00:22:25]

Ce n'est peut être jamais suffisant, mais néanmoins, c'est fait, c'est important. Les gens comprennent d'ailleurs Magali Règles.

[00:22:33]

On voit bien Béatrice Gibelin faisait la liste de toutes ces inondations. Ça arrive fréquemment sur le pourtour méditerranéen et également dans les Cévennes, dans le Gard. Ce sont ces épisodes méditerranéens, ce que vous nous expliquer? Le mécanisme météo qui fait que ce pourtour méditerranéen est particulièrement sujet à des inondations.

[00:22:49]

L'été, la mer se réchauffe. Et quand vous avez de l'eau chaude, eh bien, comme l'air au dessus est aussi chaud, va pouvoir accueillir beaucoup d'eau. Vous avez un air, des masses d'air très humide et ces masses d'air très humide. Elles vont avancer vers le relief. Et là, on est dans les Alpes maritimes. La montagne tombe littéralement dans la mer. La masse d'air, elle, va arriver contre le relief. Elle va s'élever en s'élevant, elle se refroidit.

[00:23:11]

Et quand une masse d'air se refroidit et qu'elle est gorgée d'eau, il pleut. Et le problème, c'est qu'elle reste bloquée contre le relief. C'est ce qui s'est passé. On a vraiment ces cellules orageuses qui se bloquent, alors on avait un phénomène un peu particulier qui était une tempête qui arrivait de l'Ouest avec des dépressions qui se sont creusées. Ils ont aussi aggravé le phénomène parce que ça, ça a pu stagner encore plus. Et puis, vous avez deuxièmement un relief qui est très particulier.

[00:23:33]

On le voit sur les images des reportages. Ça fait comme des entonnoir, en fait, avec des pentes très, très fortes, donc ça ruisselle par dessus. En plus, vous avez des vallées qui sont parfois très encaissées. Donc ça va effectivement avec des pentes. Donc cela accroît le volume d'eau et ça accroît la pression. Et puis, vous avez alors là dessus ce fleuve qui est très, très fort. Ces rivières qui sont très, très puissantes.

[00:23:54]

Elles vont arracher des arbres. Ce sont des tours et détours, des cailloux, etc. Ça peut se bloquer dans les ponts. Donc ça fait des bouchons, donc ça fait ce qu'on appelle des embâcles. Donc, ça va aussi inonder encore plus. Alors, on parle beaucoup d'urbanisation ici. Très franchement, vu la vue, la masse d'eau qui est tombée, la l'imperméabilisation des surfaces, elle devient presque accessoire. Ça a pu beaucoup jouer sur d'autres phénomènes ou dans des images qu'on a vues sur la vallée de la Roya où là, effectivement, on voit de l'eau qui n'arrive pas, de la rivière qui arrive, du ciel qui tombe et qui ruisselle.

[00:24:26]

Et vous avez en plus des torrents secondaires qui se forment dans les rues. Souvent des villages pentus. Donc ça vous embarque. Les voitures, ça vous embarquent tout ce qui passe par là.

[00:24:34]

Là, en l'occurrence, dans cette vallée là, les sols sont moins absorbants du fait de l'agriculture, l'ingénieur, etc.

[00:24:39]

N'ont pas si peu de véhicules. Il y a très peu d'agriculture. Vous êtes en très, très peu. Pourquoi les hommes sont ils moins absorbants alors qu'ils sont moins absents?

[00:24:45]

Là, vous êtes en moyenne montagne, c'est à dire que vous avez des pentes avec des forêts, avec de la végétation. Par contre, localement, effectivement, il y a du béton dans un village.

[00:24:55]

Vous avez nécessairement des routes qui. Voilà donc à partir de ce moment là, on voit avant qu'on aille aux zones constructibles à cette problématique magrébins. Evidemment, le chef de l'Etat a dit ça va être Saval. Le réchauffement climatique n'arrange rien, au contraire, et ça va aggraver les choses.

[00:25:11]

Ça va aggraver les choses parce que vous aurez un air plus chaud, plus de phénomènes plus intenses et plus fréquents.

[00:25:16]

Arnaud Gossement Cela veut dire qu'à chaque fois, le mot magique ne va pas le mot magique. Mais la réponse souvent l'autorité en matière financière, ces catastrophes naturelles derrière Catastrophes naturelles, qui paye? Et à un moment, ce pays va finir par s'interroger. Et dire Écoutez moi, maintenant, il y a des zones. Je ne vais plus les assumer quand il y a des zones à risque. Prenez vous des assurances privées ou quittez ces régions si celles ci s'avèrent être de pire en pire?

[00:25:39]

Est ce que c'est une question qui finira par se poser ou que certains finiront par poser?

[00:25:43]

La question a été posée par Emmanuel Macron. Il a une phrase qui me paraît très importante. Il a dit On ne va pas pouvoir tout reconstruire. Est ce qu'on va reconstruire? On va devoir le faire de manière résiliente et durable. Il ne s'agit pas simplement de dire aux personnes on va vous donner de l'argent pour réparer votre maison. Dans certains cas, il faut dire les choses. On ne pourra pas reconstruire la maison. Ou alors, il faudra la reconstruire ailleurs, différemment.

[00:26:05]

Grosso modo, jusque dans les années 90, les flux financiers qui sont apportés sont vraiment des flux financiers assurantiel. C'est à dire que les assureurs garantis par l'Etat, qui vient au surplus, si les assureurs n'y suffisent pas, vous aident à réparer vos maisons, à récupérer les dommages économiques, agricoles, etc. Que vous avez subis aujourd'hui. C'est cette phrase du chef de l'Etat est très importante parce qu'en réalité, il va falloir aider aussi à aménager différemment sans rentrer sur ce sujet là que vous aborderez plus tard.

[00:26:30]

Ce qui est important de comprendre, c'est que ça coûte des milliards d'euros. Si on fait un bilan sur dix ans, si on prend pareil, on Vaison la Romaine. On est au delà du milliard d'euros, très nettement. Et cet argent là? Il est de plus en plus difficile de le financer qu'avec un simple fonds qui a été prévu dans les années 90 pour être exceptionnel. Le Fonds Barnier sur les risques naturels, il va falloir trouver d'autres mécanismes de financement.

[00:26:53]

Et puis, surtout en amont, comment on va faire pour demain? Faire en sorte qu'on ne construise plus à certains endroits. Mais le problème là, c'est que non seulement la polémique qui monte dans les journaux pour savoir pourquoi certaines zones étaient, mais on va vraiment y revenir.

[00:27:07]

Mais il y a un sujet là dessus. C'est juste un mot, Yves Thréard. Emmanuel Macron s'est aussi déplacé mercredi dans cette vallée de la Roya parce qu'on voit comment l'écologie et les dégâts que la nature s'impose à l'agenda politique.

[00:27:22]

Oui, il y a deux. Il y a deux choses pour lesquelles il est, évidemment. Il y avait pour lui une nécessité d'être là bas. D'abord, il y a un mot qu'il a. Ce qui l'a d'ailleurs souligné et répété, c'est solidarité. Et je sais pas si vous vous souvenez le discours qui fait avant l'été. Il fait un discours à propos du vide, un très long discours un dimanche soir, et le mot solidarité est un des trois mots clés de son discours.

[00:27:48]

Solidarité. Parce que quand on est face à un péril, alors le vide sanitaire, la catastrophe naturelle. Il faut être solidaire et on lui reprochait de pas faire nation. Justement, je déteste cette formule faire nation, c'est à dire d'être ensemble. Et là, il a évidemment. Pour lui, c'est l'occasion de dire Bon bah, on est tous ensemble, on est solidaire. Vous êtes dans les Alpes-Maritimes, mais si vous êtes en Seine-Maritime, vous?

[00:28:17]

On est tous solidaires. Au bout, on est avec vous. C'est la première des choses. La deuxième des choses, effectivement. Vous avez raison. Tout ce qui était expliqué là, c'est aussi, je dirais, le fonds de commerce du discours des écologistes en disant Voilà, vous voyez, ça nous tombe sur la figure parce que vous n'avez pas fait suffisamment suffisamment de prévention, parce que le capitalisme débridé et la mondialisation débridée, avec ce tourisme de masse, ça désorganise complètement l'organisation du territoire.

[00:28:50]

Donc, il se doit effectivement. Et l'écologie, électoralement, a le vent en poupe. On l'a vu avec les européennes. On l'a vu avec les municipales et on le voit dans les sondages. Et donc, lui qui n'a pas cette fibre écologique, il n'a pas du tout été élu sur ce sujet là. Il en parlait très, très peu. Il essaye de rattraper son retard et de montrer qu'il est sensible à cela et que le réchauffement climatique est aussi un thème contre lequel il veut lutter.

[00:29:20]

Comme souvent après une telle catastrophe, se pose la question des habitations en zones non constructibles dans la vallée de la Roya. Des maisons parfois centenaires ont été emportées par les eaux dans la région. On se pose la question faut il rester ou quitter les lieux? Une équipe de C dans l'air s'est rendue dans le village de Breil sur Roya. Qui? Pour comprendre comment le maire et les habitants envisagent la reconstruction de la commune. Si vous voyez ce reportage de Romain Besnainou et Stéphane L'obèse.

[00:29:51]

Une semaine après la catastrophe, le ballet des hélicoptères toujours incessants à Breil sur Roya, la zone d'atterrissage a été installée près des rails, dans la gare du village, toutes les dix minutes. Un hélicoptère de l'armée vient emporter des tonnes de vivres pour les habitants coincés dans les montagnes. Aux côtés des bénévoles et des militaires, le jeune maire du village sinistré, ils constatent les dégâts impressionnants causés par les inondations. Des dizaines de ponts, routes et habitations sont à reconstruire.

[00:30:29]

Pendant les premières 24 heures, on a attendu désespérément la mise en place du pont aérien mis en place depuis trois, quatre jours. C'est vraiment très intense, avec énormément de va et vient qui permettent réellement de répondre aux besoins des populations qui sont. Alors que des territoires manquent de tout. Une question tourmente le maire sera t il possible de reconstruire à Brayer ses alentours? La tâche s'annonce immense. Breil sur Roya, c'était l'un des villages les plus touristiques de la vallée désormais sinistré.

[00:31:08]

Ici, quasiment toutes les maisons au bord du fleuve ont été inondées. L'eau est montée jusqu'à deux mètres. 80 de moteurs et plus de 200 voitures ont été emportés. Une semaine après, le paysage semble figé dans le chaos, malgré les efforts des secours. La mairie, elle aussi, est ravagée. C'était l'accueil de la mairie et de la mairie, les bureaux, l'urbanisme, etc. La police municipale. Ça va être de reconstruire. On va avoir une tâche absolument immense.

[00:31:40]

Toutes les infrastructures qu'on avait et qui était située en bordure de rivière. Est ce qu'on pourra les reconstruire? On est à peu près certain qu'on ne pourra pas les reconstruire au même endroit, mais on est dans une vallée avec énormément de relief et il y a sans doute pas d'autres endroits pour les construire.

[00:31:55]

La reconstruction est estimée à plusieurs centaines de millions d'euros et prendra des années. Avant, ici, c'était un lac. Là bas, en face, il y avait un chapiteau qui me servait de salle des fêtes avec la buvette dont on voit là bas quelques restes, une interrogation après le drame.

[00:32:13]

Y aurait il eu moins de dégâts si la Ville avait été bâtie différemment? Il y a quatre ans, un plan de prévention des risques naturels de la préfecture soulignait la vulnérabilité de certaines habitations le long du fleuve. Mais pour le maire, rien n'aurait pu empêcher un tel cataclysme. On n'a jamais eu à Breil sur Roya, de plan de prévention des risques d'inondation. On avait un plan de prévention des risques naturels mouvements de terrain et chutes de pierres qui classez effectivement une grande partie de la commune en zone rouge.

[00:32:41]

Personne ne pouvait imaginer une montée des eaux comme celle là et c'est vraisemblablement quelque chose qui ne se produit qu'une fois tous les cent ans ou une fois tous les mille ans.

[00:32:51]

Plusieurs édifices, comme le stade ou le camping du village ont été submergés de cet hôtel de charme. Il ne reste quasiment rien. Voici à quoi il ressemblait avant les intempéries. Bon, tout ça, là, c'était la piscine. Et là, c'était le. L'entourage de la piscine juge trop fumé, moi, je suis fatigué. Roland Gustin est anéanti après la destruction de son hôtel qu'il possède depuis vingt ans. Son terrain va être rasé. Tout, pourtant, avait été prévu pour faire face aux risques naturels.

[00:33:26]

Cet hôtel a été construit aux normes anti-sismiques. Plus j'avais vu les documents. Bien entendu, les normes de crues maximales, c'est à dire en fonction de crues maximales existantes dans le passé, plus une côte, bien entendu, un pourcentage destiné à éviter tout problème ultérieurement. Voilà un brayer, il faudra rebâtir, mais où une grande partie des bords de la Roya sont inconstructibles après la tempête. Les autorités redoutent que de nombreux habitants quitte définitivement la région. Alors, question télespectateurs, a t on techniquement les moyens de construire des maisons qui résistent aux inondations?

[00:34:11]

Question de Yassine en Charente?

[00:34:15]

Ça dépend. Ça dépend. Alors, on peut. Il y a deux choses. Soit on peut construire différemment, alors on a un certain nombre de matériaux qui peuvent effectivement résister à l'eau. On a surtout des moyens de construire différemment, surélevant par exemple les planchers, la charpente, les littoraux. Le littoral vendéen, c'est Xynthia 2010.

[00:34:31]

C'est pour ça que j'ai précisé le département parce que ce n'est pas très loin de la tempête qui arrive, qui fait, qui rompt les digues avec en plus ce qu'on appelle des surcotes marines, c'est à dire Hodel à la mer qui monte encore et qui reux et qui reverse par dessus les digues. On a quand même 44 morts depuis, alors on a eu les mêmes phénomènes d'ailleurs sur d'autres littoraux, dans le Sud, dans le Sud-Est. C'est arrivé aussi dans le Sud-Ouest.

[00:34:52]

On a aussi vu ces inondations. On change en fait de la façon de construire. Maintenant, il y a toujours une trappe pour monter sur le toit. Donc, on construit différemment. On a aussi une capacité à voir des digues qui peuvent parfois empêcher l'inondation. Mais il faut être très clair. Quand vous avez ce type d'événement, il n'y a rien qui arrête l'eau.

[00:35:07]

Mais on parle de Xynthia parce qu'on sait. On s'interroge aussi sur la responsabilité des maires. Peut être pas à Breil sur Roya ou d'ITIL. Il n'y avait pas eu de PPR qui de plan de prévention des risques de prévention des risques, qui stipulait qu'il y avait vraiment un risque important d'inondation. Mais on sait que ça résonne. On sait que les maires ont la pression des habitants pour consommer et même du développement économique pour construire dans des zones plus ou moins inondables, alors qu'à un tiers des zones inondables.

[00:35:35]

C'était clairement le cas à La Faute sur Mer sur Mer, La Faute sur Mer, Le nom et la Faute sur Mer. Oui, c'était ça fait. Si vous voulez la une de l'actualité assez longtemps parce que le maire de La Faute sur Mer a été traîné en justice, il a été condamné en première instance à quatre ans de prison ferme parce qu'il y avait effectivement une tempête et des dégâts énormes avec beaucoup de morts.

[00:36:02]

Bien sûr, il avait laissé construire des maisons dans des zones qui n'étaient pas constructibles. Il y avait tout un quartier de la Faute sur Mer qui était derrière une digue ou jamais. Il y aurait dû y avoir de construction de maisons.

[00:36:13]

Il y a la pression des habitants qui veulent dialoguer avec des promoteurs immobiliers. Vous avez plein de choses. Vous êtes maire d'une petite commune, une commune moyenne qui est jolie, avec plein d'attraits. Parce qu'il y a la mer. Parce qu'il y a la nature. Vous avez des touristes qui viennent. Vous faites tout pour les accueillir. Vous avez nagé. Vous avez des promoteurs qui vous sollicitent pour que vous construisez.

[00:36:37]

Et évidemment, vous ne respectez pas toujours les règles parce que vous êtes trop content. Ça fait de la fiscalité. En plus, ça fait du développement. En plus, ça fait de l'emploi en plus. Il y a énormément de critères qui font que les maires, parfois, prennent certaines libertés avec les règlements. Alors il y a le préfet. Le préfet est là pour faire respecter les plans, justement, de prévention des risques. Ça a été créé en 1995.

[00:37:03]

Et ces plans de prévention des risques? Bien souvent, ce sont des batailles homériques d'ailleurs, puisque le préfet s'est l'empêcheur de tourner en rond.

[00:37:12]

Alors, vous avez des préfets qui sont extrêmement sourcilleux. Et puis d'autres. Ben voilà, on se connaît bien. Bon, ça passe.

[00:37:20]

Bertrand Gibelin est ce que ça pose pas un problème? Parce que j'ai dit tout à l'heure qu'il avait été condamné à quatre ans de prison ferme en première instance en appel, quand il a été réduit à deux ans avec sursis parce que ce n'est pas un problème.

[00:37:31]

Tous son rêve de prendre sa retraite sur la Côte d'Azur, sur la Côte d'Azur. Il y a du coup une pression démographique qui fait qu'on s'installe sur l'arrière pays niçois. Il faut construire ce qu'il y a de la place. Est ce que je veux dire? Ce littoral atlantique et méditerranéen n'est pas victime de son succès presque démographique.

[00:37:48]

On va être raisonnable parce que là, on n'est absolument pas dans des zones qui connaissent une décroissance démographique forte. Ça se maintient difficilement. Là, ça a été. Ça a été des villages qui ont été peuplés, on va dire, jusqu'au milieu des années 50. Et puis, tout l'arrière pays niçois, c'est vraiment un exode rural rapide vers le littoral, c'est incontestable. Mais ils n'ont pas regagné tant que ça des populations. C'est très intéressant. J'ai eu la curiosité d'aller regarder l'évolution du prix du foncier, les prix de l'immobilier avant de venir ici.

[00:38:21]

C'est quelque chose qui m'a interrogé, c'est à dire que quand il y a une brutale chute en novembre décembre 2019, j'ai du mal à expliquer pourquoi. Mais qu'importe, ce n'est pas le problème. On se trouve effectivement avec des prix qui n'augmentent absolument pas. Il n'y a pas de pression là dessus. Là où c'est vrai, c'est qu'il y a pas mal de maisons anciennes qui sont devenues des résidences secondaires, c'est à dire qu'on n'a pas Saint-Martin-Vésubie. Vous avez 65% de résidences secondaires et 35 de gens qui qui habitent là en permanence.

[00:38:52]

C'est une population assez âgée. Il y a eu six naissances sous cette naissance en 2017. Donc, il faut faire attention si vous voulez. C'est ces zones, les Alpes-Maritimes. Un million cent mille habitants à peu près trois millions. Vous en avez un million sur l'agglomération de Nice avec Menton.

[00:39:13]

C'est dire que dans la zone dont on parle avec tout à fait concerné par cette manne. 000 habitants.

[00:39:19]

Cette zone là, c'est 15.000 ce que l'agglomération de Nice, l'agglomération, ne fait pas de ce coin là. Est ce qu'il y a quand même une région où il y a beaucoup de constructions? Est ce que c'est un problème? Est ce qu'il y a un trop plein démographique? On ne peut plus construire dans ces régions.

[00:39:33]

C'est sûr qu'on construit aujourd'hui. Nice est une ville qui gagne de la population dans la zone où il n'y a plus d'endroits où on peut véritablement construire, il faut détruire ce qui est construit pour pouvoir reconstruire dessus. Donc, c'est évident que là, on a fait le plein. On est à 450 ou 460 habitants kilomètre carré sur ce littoral. On est à 10 12 habitants dans l'endroit de la Vésubie. Donc on va prendre un peu la mesure de la différence.

[00:39:59]

Donc, bien sûr, il y a eu artificialisation des sols.

[00:40:02]

Mais regardez Nice, le bord de mer n'est pas. Nice n'a pas souffert du tout. Cette fois ci. Or, vous avez le Pailleron, vous avez le Var. Vous avez des tas de raisons. Nice a connu des inondations. Il y a eu des aménagements qui ont fait que cette fois ci, il ne s'est rien passé sur Nice avec des aménagements. On peut même prendre la région parisienne si on n'avait pas aménagé la Seine en amont. On aurait aussi des inondations.

[00:40:28]

Les réserves du Louvre étaient en zone inondable.

[00:40:33]

En fait, ce que l'on comprend, c'est que l'attrait que suscite le bord de mer, qu'il soit vers La Rochelle, dans ce cas là la Vendée, sont des coins très agréables ou le pourtour méditerranéen est l'objet de phénomènes d'épisodes méditerranéens, comme on l'a dit. Ça ne pose pas de problème démographique. Ou bien non. Il y a un moment où ces régions là vont être saturées, saturées.

[00:40:51]

Déjà, Yadir, comme le dit Béatrice, a beaucoup de monde. Il y a deux choses différentes effectivement, sur les littoraux une densité de population avec une urbanisation des sols qui crée ces phénomènes de ruissellement, qui peut créer localement des problèmes. Et on voit tout à fait, dans le cas de la région, pour le coût de la conurbation niçoise, il n'y a plus grand chose à urbaniser. Les dernières opérations d'urbanisation, c'est l'opération d'intérêt national sur la basse vallée du Var.

[00:41:13]

Ceux qui regardent le foot connaissent l'Allianz Arena. On en est dans ce quartier là. Je vous rappelle quand même 94. Déjà, quand le Var a débordé, c'était une crue miléna. A l'époque, la première chose que l'on évacue, c'est la préfecture, parce qu'elle est en zone inondable. Et puis, on a des populations qui sont riches, parce qu'il y a un besoin de logements, parce qu'effectivement, il y a un territoire est vivant. Quand vous êtes sur l'arrière pays, on est, on est au max.

[00:41:35]

On n'est jamais trop plein de confiance. Monaco est construit sur des polders. Monaco, ce sont des polders et on construit des tours. Alors évidemment, le vieux Nice et les tours, ce n'est pas exactement le même paysage. Et on voit bien aussi que sur la ville de Nice et surtout cette conurbation. On a aussi des règles d'urbanisme, etc. Là, ce qui est intéressant de voir quand même. J'aimerais revenir sur les PPR et les plans de prévention.

[00:41:57]

C'est que ces zones, elles ont été urbanisées en toute légalité. Il faut quand même le dire, c'est à dire comment ça se passe.

[00:42:03]

PPR c'est un préfet qui a un plan de prévention des risques plan de prévention des risques, va prescrire un document d'urbanisme qui ensuite, va s'imposer aux constructions. l'Esprit du plan de prévention des risques, c'est de dire on va limiter l'urbanisation en zone inondable, on va contrôler cette urbanisation. Et pour ceux qui existent dans la zone inondable, on va mettre des mesures. Quand, en gros, il y a un accident comme ça, on ne reconstruira pas sur ces territoires là.

[00:42:27]

D'abord, une partie n'est pas couverte par les PPR parce que les PPR, on les fait à l'endroit où il y a le plus de monde. C'est un peu logique aussi parce que ça coûte cher aussi de faire, parce que c'est compliqué, parce qu'il faut modéliser à chaque fois le risque sur chaque vallée. Et puis ensuite, c'est PPR. Ils sont arrivés tard, tout était déjà construit. Alors, on peut se faire construit comme dans les années 60.

[00:42:44]

Alors on a commencé ce qu'on a fait n'importe quoi, si tant est qu'on ait fait n'importe quoi. Il y a plusieurs choses. Il y a eu des moments. Ça dépend des endroits où vous êtes dans ces vallées. En gros, cela, c'était les campagnes. C'est ce qu'on appelait la campagne. C'est à dire que, comme disait Béatrice, c'est un exode rural. Les gens sont allés travailler d'abord à Nice, à Cannes, etc. Puis on avait le terrain où on plantait.

[00:43:01]

Les tomates ont planté les pommes de terre. Puis, un jour, on s'est dit Bon bah, il y a la maison. On va y aller le week end. Et puis, on est en retraite, on va y aller. Et puis, les jeunes, les jeunes, à un moment, ça coûte aussi cher. Le foncier à Nice, dans certains quartiers, c'est aussi cher qu'à Paris. Qu'est ce qu'ils font? Ils vont retourner sur le terrain viabilisé.

[00:43:17]

Et puis on construit et on construit. Alors effectivement, il y a des permis de construire. Et voilà, on construit aussi parce que c'est les enfants du village qu'on a aussi envie que ces communes. Elles vivent. Parce que les écoles fermées, parce qu'il y avait plus d'activités.

[00:43:29]

Et puis, au bout d'un moment, effectivement, on a ces maisons en zone inondable et les gens qui viennent là quand ils voient la rivière, c'est un petit cours d'eau qui serpente dans les cailloux. On s'imagine pas ce que ça peut donner. Ce qui est aussi compliqué, c'est qu'on a des principes au niveau national qui doivent être respectés. Mais on a aussi des enjeux sur les territoires pour certains territoires. Les plans de prévention des risques, ce sont des risques encore plus dangereux parce que derrière, il y a des enjeux sociaux, des enjeux économiques et donc c'est un arbitrage permanent.

[00:43:56]

Maintenant, dans ces régions, il est clair qu'à un moment donné, on a aussi eu tendance à urbaniser parce qu'il y avait des enjeux économiques, parce que ce sont des. Essentiellement du tourisme et du bâtiment. Les deux premières activités sont le tourisme et le bâtiment. Le bâtiment se nourrit du tourisme.

[00:44:11]

Le tourisme se nourrit du bâtiment du parc national du Mercantour, dans la zone périphérique, puisqu'il a le cœur du parc national. On est dans la zone périphérique, donc il a fallu aussi faire des aménagements pour accueillir ces touristes peu chers randonneurs ou autres, avec des équipements sportifs. Avec l'hôtel de ce monsieur qui a été construit effectivement dans les années, il dit qu'il y a vingt ans, elle a été construite dans les années 2000.

[00:44:38]

Ça ne correspond pas à la pression démographique qui est problématique, mais personnellement démographique. C'est un attrait économique, c'est à dire, comme le disait Magali, c'est des villages qui essayent de vivre. Ou alors on admet que il faut rester seulement sur le haut du village. Vous avez été frappé, peut être aussi, comme moi, de voir que toutes les places des mairies de ces villages sont intactes. Elles n'ont absolument pas été touchées que ce les des constructions récentes.

[00:45:06]

Vous voulez dire qu'il faudrait plutôt récents? Parce que là, on était très serrés les uns contre les autres.

[00:45:11]

Mais ce n'est pas tout à fait ce mode d'habitat que les gens veulent aujourd'hui.

[00:45:15]

Alors des crues qui inondent nos villes et nos villages. Et régulièrement, c'est l'homme lui même qui provoque ces désastres. Parfois, c'est la déviation de certains cours d'eau qui est à l'origine des inondations. Souvent, c'est le manque d'entretien des ruisseaux et des rivières qui génère ces catastrophes. Mais il existe des solutions, comme vous allez le voir dans ce reportage de Mathieu Laigneau Clément Voyer avec Juliette Vallon. C'était en juillet 2018, après de violents orages, l'eau envahit en quelques minutes le village de Ghar Douchent, au sud de Toulouse.

[00:45:48]

Bilan 70 foyers sinistrés et un traumatisme pour les habitants. Nous sommes retournés voir quelques mois plus tard cette maison.

[00:45:56]

Ici, la personne était seule avec sa fille. Sont sortis une petite fille de 2 ans. Elle lui a mis son brassards et elle sont sortis de leur maison à la nage.

[00:46:06]

Alix Dugué est la présidente de l'Association des victimes de l'inondation. Et pour elle, la crue violente aurait pu être minimisée si les voûtes de cet aqueduc historique avaient été mieux surveiller.

[00:46:17]

Le jour de l'inondation, le débit de l'eau étant tellement important, plus un défaut d'entretien de cet ouvrage, l'eau a monté, monté, monté jusqu'à se déverser dans le canal du midi ou au vent. C'est la responsabilité des Voies navigables de France de faire cet entretien qui devrait être annuel dans le meilleur des cas biennale et à notre connaissance. Ça arrive tous les dix ans.

[00:46:43]

Alors depuis la catastrophe, ce sont les riverains qui mettent la main à la pâte pour éviter un nouvel engorgement des voûtes.

[00:46:50]

Maintenant, il faut savoir que les habitants ici, notamment les maisons les plus proches à peu près une fois par trimestre, viennent pendant une matinée ou une journée avec leurs bottes pour enlever tout ce qui gêne. Entre temps, la municipalité a fait des travaux. Ça a dégagé les abords. Ça nous a permis d'y voir plus clair. Ce cas, de le dire.

[00:47:13]

N'empêche que certains habitants reviendront nettoyer eux mêmes, si rien n'est fait, entretenir les cours d'eau pour limiter le risque d'inondation et aider les habitants à mieux se protéger face à ce risque. C'est l'une des missions de Sylvain Massé.

[00:47:29]

Les crues génèrent des érosions pouvant emporter des végétaux, des arbres, etc. Qui ensuite, vont se retrouver en aval, au niveau des ponts, etc. On craint toujours ce risque d'embâcles, de végétation ou de bouchons de végétation. S'assurer qu'il n'y a pas de phénomène de d'obstacle à l'écoulement des cours d'eau de moins en moins laisser en déshérence, selon lui. Depuis que la Loi sur la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations, la GIMAS, qui est entrée en vigueur début 2018 avant l'entretien des cours d'eau, c'était la libre volonté des collectivités de s'occuper d'un cours d'eau ou de ne pas s'en occuper.

[00:48:06]

Aujourd'hui, les Gemapi, une association de riverains riverains particuliers, peut demander des comptes à la collectivité en disant Écoutez moi, j'ai un problème sur la berge, j'ai une érosion. Qu'est ce que vous faites? Autre solution pour limiter les crues dévastatrices la renaturation, un procédé qui consiste à redonner à un cours d'eau son lit naturel lorsque celui ci a été détourné par l'homme qui, si on est dans l'ancien lit de la rivière qui a été comblé, la rivière passait sous nos pieds.

[00:48:44]

La meilleure preuve, on voyez, c'est ce pont que l'on a gardé.

[00:48:48]

Des témoignages peuvent y vendre Deval. Le président du Parc naturel de la Haute vallée de Chevreuse, il a porté le projet d'aménagement de cette rivière ici pendant des centaines d'années. Le cours d'eau a été dévié pour alimenter les moulins des environs. Un canal devenu peu à peu dangereux pour les riverains. Maintenant que la rivière a retrouvé son lit naturel, elle peut au contraire s'étaler, ce qui permet de lutter contre les pics de crue. Au lieu de la rivière peut facilement déborder.

[00:49:22]

Elle inonde les zones humides qui l'entourent et pendant qu'elle est dans les zones humides qui l'entourent, le pic de crue se tasse sur les communes aval, la renaturation, rempart contre les inondations.

[00:49:36]

Une initiative qui permet également à la biodiversité de reprendre ses droits en favorisant l'épanouissement de la faune et de la flore. Béatrice Gibelin, en voyant ce reportage vous poser la question est ce qu'on le ferait encore aujourd'hui? Ça doit bouger des rivières? Est ce que ce n'est pas très XXIe siècle de vouloir transformer la nature de l'affaire, de vouloir la faire à notre main? Et on s'aperçoit que la nature, elle, est plus forte? Une rivière, elle revient dans son lieu d'origine ou déplace pas les rivières comme ça.

[00:50:04]

Je n'ai pas d'exemple déplacé. Les quand les gens ont enchaîné le mattendais.

[00:50:10]

Heureusement qu'on a aménagé un peu. Imaginez qu'on ait jamais rien aménagé et qu'on n'ait pas aménagé le cours de la Seine qu'on n'est pas aménagé. La Loire, dont on dit toujours que c'est le seul fleuve qui soit encore libre dans ce pays. Bon, heureusement qu'on a fait des digues à la loi. Les châteaux de la Loire, si on n'avait pas aménagé de la Loire, vous les auriez pas non plus. Heureusement qu'on a aménagé le Rhône. Il faut faire attention avec ce discours.

[00:50:35]

La nature reprend ses droits, mais de la nature nous montre qu'elle est forte avec le Kovy, avec des inondations.

[00:50:41]

Nous nous sommes tout petit.

[00:50:43]

Elle demande qu'on ne fasse pas forcément n'importe quoi, mais heureusement qu'on que l'homme a décidé d'aménager la nature. On peut se glorifier et survoler la forêt équatoriale, mais c'est aussi africaine, par exemple. Mais c'est aussi plein de méchants moustiques. C'est aussi un endroit extrêmement dangereux. Donc, oui à l'aménagement du territoire. Mais sur un aménagement raisonné et raisonnable, peut être. On y est parfois un peu plus loin. Encore heureux. Heureusement qu'on fasse un certain nombre de choses.

[00:51:14]

Mais Arnaud Gossement, il faut l'écouter, cette nature et ne pas construire dans une zone non constructible, ce que l'on a peut être eu tendance à oublier à la fin du vingtième siècle.

[00:51:23]

Il y a un phénomène très intéressant pour nos juristes. S'agissant de la biodiversité, c'est justement la biodiversité. On s'est dit pendant des années qu'on allait faire des zones des sanctuaires où, grosso modo, la nature irait bien. C'est là qu'on va voir le dimanche des parcs. Il fallait les faire, d'ailleurs. Et puis tout le reste du territoire pour faire ce qu'on voulait. C'est à peu près le même problème avec les risques naturels qu'on va faire des zones inondables, puis ailleurs.

[00:51:42]

On peut faire ce qu'on veut. La grande révolution juridique aujourd'hui, c'est de se rendre compte qu'on ne peut plus faire comme ça en matière de biodiversité. Depuis 2007, par exemple, on va faire des trames vertes et bleues, c'est à dire qu'on va ce qu'on va penser le développement de la nature, sans forcément l'action de l'homme. On va laisser la nature se développer, y compris en ville. La biodiversité ordinaire, celle des villes, a autant d'importance que la biodiversité extraordinaire, celle qu'on va trouver dans des parcs qui sont très bien conservés.

[00:52:07]

C'est la même chose pour l'aménagement. Aujourd'hui, l'aménagement, latendance, que ce soit la jurisprudence ou de la loi, c'est de dire que cet aménagement, il faut que l'homme retire un petit peu. Il faut que l'homme laisse effectivement les éléments de l'écosystème se développer. On a parlé pour la biodiversité, mais c'est pareil aussi pour le littoral, les zones de montagne, etc. Réduire l'urbanisation, ne plus penser uniquement en termes de digues, d'infrastructures lourdes comme on l'a fait pendant des siècles et des siècles par le passé.

[00:52:33]

Changer de philosophie aussi. Se dire que l'homme, quelque part et petit, n'a pas forcément les bonnes solutions. Faire du durable, du durable, ça veut dire quoi? C'est à dire ne pas imposer des choix d'aménagement aux générations qui vont venir après nous. Toutes ces choses là sont très importantes. A encore un mot aussi sur ce que dont on vient de parler, qui me paraît très important. Nous avons un problème de complexité du risque lui même, mais aussi un problème de complexité de l'organisation administrative.

[00:52:57]

Je voudrais quand même préciser qu'aujourd'hui, ce qu'on a vu dans un reportage est très important, envoyé à un maire qui dit mais on n'avait pas parlé du risque d'inondation. Un hôtelier qui dit. Mais moi, quand je me suis installé, on m'a vendu le terrain. On ne m'avait pas parlé du risque d'inondation. Apprenez l'enchevêtrement des compétences entre le préfet, le maire, les intercommunalités, les notaires, bref, tout le monde a un rôle à jouer dans cette affaire là.

[00:53:17]

Et le problème, d'ailleurs, ça sera forcément bien. Notamment ce risque inondation. Effectivement, lorsque vous êtes en zone rouge d'un PPR, vous allez acheter un appartement ou une maison. Le notaire doit vous le signaler. Mais ici, on n'était pas en zone rouge, dit PPR. Le risque d'inondation n'était pas cartographié. En fait, c'est toutes les chaînes à partir du défaut d'information qui sont grippés. Mais est ce qu'il y a une carence au début? Est ce qu'on aurait dû informer?

[00:53:38]

On n'a pas informé? Non, parce qu'on est face à des complexités. Oui, il y avait des inondations, mais avec cette intensité, cette fréquence, non. Et donc, c'est là où on est dépassé, le droit court après le phénomène du changement climatique. Mais on est dépassé. Ce que je veux dire, c'est qu'aujourd'hui, non seulement il a fallu repenser la nature et l'homme. Sa cohabitation n'est plus possible de faire comme avant avec ses sanctuaires.

[00:53:57]

Mais il va falloir aussi dire franchement aux gens on ne pourra pas vous assurer le risque absolu. On va devoir vivre avec l'incertitude. On va devoir vivre avec ça de plus en plus souvent. Et l'Etat ne peut pas totalement vous garantir votre sécurité. C'est un peu anxiogène, mais il vaut mieux vivre avec ce risque. Il faut remettre la nature au centre.

[00:54:13]

C'est presque une révolution copernicienne pour les politiques. C'est une révolution copernicienne parce qu'on peut le dire, le personnel politique français n'était pas du tout ouvert, je dirais à la préservation de l'environnement. Regardez d'ailleurs l'écologie combien de temps le parti écologiste a mis pour s'installer en France? Je vous rappelle, René Dumont, en 1974, est candidat à l'élection présidentielle. C'est celui là. Georges. A nommé le premier ministre de l'Environnement. C'était un secrétaire d'Etat, quelqu'un qui était tout à fait marginal.

[00:54:51]

Aujourd'hui, on voit que c'est au centre du jeu et avec ces tragédies, puisque ce sont les tragédies pour ceux qui vivent avec ces accidents naturels, bien on le voit sur l'arc méditerranéen. Madame, tout à l'heure a égrené toutes les catastrophes. Je crois que depuis 40 ans, ça s'est quand même multiplié par je ne sais combien, mais sans doute deux ou trois fois plus que par le passé.

[00:55:16]

Et bien évidemment que ça devient un enjeu politique énorme, énorme, et que tous les partis politiques, tous les représentants politiques, que ce soit de gauche, de droite, du centre, sont obligés de s'emparer de ce sujet.

[00:55:32]

C'est bien pour cela d'ailleurs, que le président de la République va sur place. C'est bien pour ça qu'il dit on ne va pas reconstruire de la même façon. Oui, il y a. Il y a une sensibilité environnementale puisque les écologistes connotation très, très, très politique puisque cette partie des écologistes et environnementale qui est très supérieure aujourd'hui à ce qu'elle était il y a encore 15 ou 20 ans. Et d'ailleurs, un des tournants de cela a été la grande tempête de 1999 qui a été et qui a frappé tout le territoire.

[00:56:05]

Ca fait des ravages terribles qu'a causés, je crois, plus de 100 morts.

[00:56:08]

Si ma mémoire est bonne et qui va révolutionner les mentalités, permettez moi de répondre ce que c'est vrai que dans le discours, ça a évolué.

[00:56:19]

Mais pas plus tard que la semaine dernière, on a encore une loi où on explique aux acteurs économiques qu'il faut simplifier dans le sens réduire la part du droit de l'environnement pour développer l'économie.

[00:56:29]

Et ça, cette contradiction apparente entre écologie et économie, encore entretenue dans les lois, est contraire au discours qu'on peut avoir. Et cette dichotomie là, il va faire revenir dessus. On ne peut pas dire l'écologie, c'est important et dire le contraire au Parlement monde.

[00:56:44]

Ceci étant dit, il ne faut pas penser que si on laissait la nature faire tout ce qu'elle voulait, il n'y aurait pas non plus d'inconvénients. C'est à dire cette représentation que la nature est nécessairement bonne par essence et ne peut valoir que du bien me semble d'une représentation éminemment dangereuse et donc bien l'oser à mes étudiants. Le sida est naturel.

[00:57:06]

Il s'agit de dire qu'elle est partout, qu'elle est bonne, mais qu'elle est partout et qu'elle est partout et qu'on doit faire attention et faire un aménagement raisonné, raisonnable et durable. Ne pas ne rien faire à l'étude.

[00:57:16]

Suite on en vient à vos questions. l'Italie voisine connaît elle les mêmes problèmes que le midi méditerranéen? Tout à fait, avec d'ailleurs des législations assez différentes. Et oui, il y a eu, on a vu du côté de l'autre côté de la frontière. Toute façon, quand vous êtes au niveau de Tende et sur cette zone frontalière, fait les mêmes erreurs que nous en termes d'urbanisme.

[00:57:39]

Oui, on a exactement la même configuration, on a les mêmes erreurs, on a les mêmes problèmes. Après, effectivement, les systèmes juridiques sont assez différents et pour rebondir sur ce qui a été dit, on a quand même aujourd'hui un arsenal juridique assez exceptionnel au niveau national, mais aussi au niveau européen. On a parlé de la directive inondation. Encore faut il que ça marche. Et donc, effectivement, en Italie. Ce qui est intéressant, c'est effectivement ces comparaisons internationales.

[00:58:05]

La France n'est pas si mal lotie. Les plans de prévention des risques, on vient les voir pour savoir comment ça fonctionne. Le système Qatna dont on parle, ce système d'indemnisation unique au monde où l'État est réassureur et où la solidarité naturelle catastrophe naturelle quand on en parle à chaque fois. Mais quand vous vous assurer une partie de votre prime d'assurance est reversée pour la solidarité nationale au monde. Chaque année, d'ailleurs, c'est plus de 10%.

[00:58:27]

Maintenant, vous avez tout à fait 12% dans le même pour l'habitat et 6%, je crois sur les contrats pour les voitures douce de tous les contrats d'assurance habitation qui vont dans ce fonds catastrophe naturelle.

[00:58:37]

Et en fait, ce qui se passe, c'est que l'Etat réassurer. Pourquoi? Parce que ce risque inondation la loi Qatna, le système Capdenac qui date de 82 en 92. Ce risque n'était pas assurable parce qu'on n'avait pas assez de données pour l'assuré. Et donc, on a décidé à un moment de créer ce fonds pour que les gens puissent effectivement bénéficier de cette solidarité. Parce que dans les pays où l'assurance est thomin uniquement des acteurs privés. Si vous n'avez pas d'argent, vous vous assurez pas.

[00:59:01]

Et on voit très bien que sur certains territoires, on fait tout ce qu'on appelle le taux de pénétration de l'assurance. Le nombre de gens assurés est très faible. Or, l'assurance, c'est quand même la meilleure garantie de résilience. Parce que effectivement, quand vous êtes assurés, vous pouvez reconstruire et vous pouvez vous vous relever. Donc, on voit que selon les pays, les situations sont très différentes. Maintenant, tout ce bassin méditerranéen subit ce type d'évènement et on voit aussi que la solidarité, c'est pour revenir.

[00:59:26]

C'est une question que je pose au tout début. Elle est toujours là, elle sera toujours là. Ou est ce qu'un jour, elle risquera désormais 12 de chaque contrat d'assurance vie? Va pour ces catastrophes naturelles. Il y a des gens qui vont dire moi, écoutez, vous êtes gentils, je ne suis absolument pas dans une zone à risque. Je n'habite pas dans le pourtour méditerranéen. Je ne vois pas pourquoi je considérais en zone un risque qui ne me concerne pas.

[00:59:45]

Ça fait des années que ce que font Qatna afin que ce système Qatna est remis en cause. Et il y a d'ailleurs un rapport parlementaire du Sénat pour dire il faut le changer. Il y a notamment des grosses inquiétudes sur ce qu'on appelle les retrait gonflement des argiles, c'est à dire le fait que quand vous habitez sur des argiles Sagonte, quand il s'est mis, ça se rétracte quand c'est sec et donc ça fait des fissures dans la maison. Ça va coûter une fortune.

[01:00:07]

Pourquoi? Parce qu'avec le changement climatique, ces épisodes de sécheresse et de pluies vont augmenter et donc ont un moment. Est ce que le fond tient? Est ce que ça tient? Si vous aviez une catastrophe type crue de la Seine crue de la Loire, alors là, on est plus sur du milliard. On est sur des centaines de milliards. Ça ne tient pas à la fin. C'est l'Etat, donc le contribuable, qui paye. La question qu'on peut poser à l'envers, c'est oui.

[01:00:28]

Mais du coup, les gens qui n'ont pas décidé de s'installer en zone inondable, c'est un Français sur quatre qui sont là parce que pour des tas de raisons, qu'est ce qu'ils viennent, qu'est ce qu'ils deviennent? Et on voit dans des pays, je le répète, il y a des gens qui ne sont pas assurés. Ils perdent tout, absolument tout.

[01:00:44]

2008, ce qui s'est passé aux Etats-Unis, où les incendies qui se passe aujourd'hui aux Etats-Unis? C'est exactement ça. C'est dire qu'on a des gens qui sont allés assez loin parce que c'était trop cher du côté de San Francisco, etc. Et qu'ils se trouvent avec des maisons. Ils sont très endettés, ils n'ont plus rien. Ils ne sont pas assurés et ils sont dans des situations absolument tragiques, dramatiques. Donc, effectivement, on a un filet de sécurité pour le moment dans ce pays.

[01:01:11]

On peut aussi se dire que peut être que si on fait des aménagements durables, on ira pas vers toujours plus de catastrophes. Mais si on reconstruit, pas de la même façon, si on construit pas au même endroit, à la faute, on ne va pas reconstruire.

[01:01:25]

À Vaison la Romaine, il y a des tas d'endroits où on est responsable et on tient compte des erreurs du passé. On peut l'espérer. Les coûts vont exploser. On vous l'avait signalé rien que là. D'ailleurs, on a annoncé 50 millions au titre du Fonds Barnier sur les risques naturels et 100 millions de plus de l'Etat. Immédiatement, donc, on voit bien que les fonds sont dépassés. Il y a une autre source de coûts qui est en train de grandir grandir, grandir.

[01:01:47]

C'est l'expropriation des personnes dont on n'a pas encore détruit la maison, dont les cours d'eau, etc. N'ont pas encore détruit les biens, mais qui sont exposés. On sait que comme la résidence, le signal, vous savez, c'est. Ouais, ouais. Et donc le législateur a crée un mécanisme d'expropriation de ces personnes avant qu'il y ait des morts, avant qu'il y ait des catastrophes. Mais aujourd'hui, on sait très bien comme l'expropriation à proximité des sites industriels dangereux est au prix du marché ou à bas prix.

[01:02:13]

Alors, c'est toute la polémique, évidemment, puisque les personnes s'opposent bien souvent expropriation, voire même attaque. Les plans de prévention lorsque leurs habitations passent en zone rouge. Le seul fait que vous avez une baisse de la valeur de votre bien, c'est très compliqué comme système. C'est généreux d'exproprier les gens avant qu'ils meurent, mais les gens et même parfois disent mais ça ne va pas m'arriver, ce sera quelqu'un d'autre. Mais n'empêche que là, vous avez des milliards d'euros à budgéter.

[01:02:34]

Si on exproprier des gens en disant je sais que vous êtes à un endroit où vous n'auriez pas dû être. Pardon, je sais que c'est une zone inondable. Peut être que ça l'était pas avant. Peut être que ça devient comme à Breil sur Roya, où on a dit qu'il n'y avait pas de risque d'inondation. Maintenant, on va dire qu'il y en a. Donc, il y a des expropriations qui vont se développer, des recours aussi. Et là aussi, comment va financer ça?

[01:02:52]

Peut être que l'assurance, c'est l'Etat qui va devoir prendre en charge ça. Et la solidarité, bien entendu.

[01:02:56]

Ce qui est intéressant, c'est qu'il faut ajouter, si vous permettez, ce fonds de risque de réassurance des catastrophes naturelles.

[01:03:05]

Il faut savoir que l'on parle beaucoup de sécheresse dans d'autres pays que 56%. Je crois défault vous a l'eau, c'est à dire à des inondations. Les inondations absorbent 56% défaut, donc on a beaucoup plus de, je dirais. On est plus ou beaucoup plus exposé à l'eau, à la chaleur.

[01:03:25]

Ça, c'est vrai à l'échelle planétaire parce qu'on parle beaucoup des incendies, etc. Mais là, c'est en fait c'est ça le dérèglement climatique. C'est un coup de sécheresse très fort et un coup d'inondations très fortes. C'est ça d'ailleurs, la saison des extrêmes.

[01:03:36]

Effectivement, il y a à la fois trop d'eau et pas assez, et ça, en plus, n'est pas forcément réparti partout de la même façon. Donc, chaque territoire a des problèmes différents. Et puis, ça dépend si vous êtes un industriel. Si vous êtes un agriculteur, on a très peu parlé des agriculteurs, mais là aussi, heureusement, sur ces vallées, on n'a pas beaucoup. Mais on voit qu'à chaque fois, l'agriculture est extrêmement touchée et que pour le coup, le système d'indemnisation des agriculteurs n'est pas exactement le même.

[01:04:01]

Petite parenthèse juste sur ces territoires, on voit aussi que tout n'est pas assuré. Tous les réseaux dont on parle, ça coûte des millions. On voit bien les routes, les réseaux électriques et les réseaux d'adduction d'eau. Pourquoi? Pourquoi les communes ont manqué d'eau après le passage de cette terrible tempête?

[01:04:17]

À cause des canalisations, canalisations, les canalisations et l'accès à la charge de qui?

[01:04:22]

Alors là, tout de suite, il y a des fonds. On va mettre en place un apport, alors ça s'appelle le conseil général. Ça peut être la commune, ça peut être là. Tout le monde se mobilise, ça peut être l'Etat. Il va aussi y avoir d'ailleurs des fonds de solidarité, souvent de la Croix-Rouge, qui vient pour apporter des bouteilles. Je rappelle aussi que les opérateurs de réseau doivent aussi ont une obligation d'assurer la continuité service lorsqu'on habite une zone à risque.

[01:04:42]

Le c'est toujours.

[01:04:43]

Arnaud Gossement devait le savoir. Lorsque vous louez un appartement, lorsque vous achetez une maison. Normalement, vous devez le savoir par votre notaire qui va vous signifier le fait que votre maison ou votre habitation, même locataire, est située dans une zone à risque inondation, mouvement de terrain, séismes, etc. Quand vous vous rendez en mairie pareil, il doit y avoir des documents, les secteurs d'information sur les sols, le PPR qu'on doit mettre à votre disposition pour savoir où est ce que vous achetez, où se trouve la zone inondable ou pas.

[01:05:09]

Le problème, c'est que beaucoup de personnes ne lisent pas ces contrats et ne le font pas en mairie. Il faut aussi s'informer, donner de soi même.

[01:05:16]

Comment l'entretien des cours d'eau est il réglementé? Quels contrôles? Extrêmement débarqué? Parce qu'en fait, ça dépend de vous. Vous êtes peut être propriétaire jusqu'à l'État. Le fameux millefeuille incompréhensible dont vous parliez des situations locales. Quand c'est la scène qui passe à Paris, ce n'est pas les riverains qui vont s'occuper de la scène quand c'est un cours d'eau au fin fond d'une vallée des Alpes-Maritimes, comme l'expliquait cette dame. Oui, ça va être les riverains qui vont s'en occuper.

[01:05:43]

Eh ben voilà, on s'occupe de son cours d'eau. Merci beaucoup d'avoir participé à cette émission. Lundi, vous retrouverez Caroline Roux pour un nouveau C dans l'air. Merci de votre fidélité. Bonne soirée sur France 5. À suivre. C'est l'hebdo.