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[00:00:12]

Bonsoir à toutes et à tous, nous attendons vos questions SMS, Internet, réseaux sociaux pour alimenter notre discussion. La course au vaccin. Entrée dans son sprint final, ce sont deux Américains qui font la course en tête. Dernière en date le laboratoire moderna, qui promet 94,5, %100 d'efficacité et peu d'effets secondaires. Le laboratoire assure qu'il débutera la vaccination avant la fin de l'année aux Etats-Unis. l'Américain a investi des milliards, serait ainsi la première servie quand l'Europe tarde à finaliser son contrat avec cette biotech qui propose une nouvelle génération de vaccins.

[00:00:47]

Mais où sont passés les Français? À commencer par le géant Sanofi et l'incontournable Institut Pasteur, qui a vaincu de nombreuses maladies. Ils ont choisi une autre stratégie, celle de la tortue, qui compte bien rafler la mise. Au bout du compte, nous y reviendrons. Alors, quand commencera la vaccination en Europe? En France? Aurons nous le choix du vaccin? Cette guerre commerciale ne pousse t elle pas les labos à aller trop vite? Comment rassurer les populations?

[00:01:15]

Vaccins la course sans les Français? C'est une question. C'est le titre de cette émission avec nous pour en parler ce soir. Dominique, vous êtes directeur délégué de la rédaction des Échos et éditorialiste à France Inter. Je rappelle votre édito dans Les Échos d'hier. Vaccin? Vive le capitalisme et votre journal qui fait une nouvelle fois sa une sur les vaccins. Avec ce titre, la course aux vaccins s'accélère. Benjamin d'Abydos, vous êtes infectiologue et directeur de la médecine de crise à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches.

[00:01:46]

Avec nous ce soir en Skype, comme on dit en liaison de Genève. Antoine Flahaut, vous êtes épidémiologiste, directeur de l'Institut de santé globale de l'Université de Genève et nous avons un petit problème de connexion, mais il sera avec nous malgré tout. Alain Fischer, vous êtes pédiatre immunologiste à l'hôpital Necker-Enfants malades. Professeur honoraire au Collège de France. Et vous faites partie du comité vaccin Kovy. Dix 19. Bonsoir à tous les quatre. Merci de participer à ce C dans l'air en direct.

[00:02:13]

90% pour Pfizer, 94,5 pour cent pour Moderna. 92% pour le vaccin russe Antoine Flahault. On est sauvé, on est tiré d'affaire. Cette histoire est réglée.

[00:02:29]

En Suisse, on dit on est dessus, on bien.

[00:02:34]

On ne s'attendait pas à avoir de telles proportions d'efficacité dans les essais cliniques. Alors certes, ce sont des résultats préliminaires. On n'a pas encore vu les publications scientifiques, donc on est encore bien sûr sur la phase très préliminaire. Mais ces résultats sont très prometteurs, alors on n'est pas tiré d'affaire. D'abord, il faut surtout ne pas baisser la garde pendant toute la période d'attente, que ce vaccin soit disponible. Mais c'est vrai qu'on est face à des résultats prometteurs et, à mon avis, qui ne sont que les premiers parce qu'il y a encore beaucoup d'autres candidats en course qui pourraient franchir la ligne d'arrivée dans ces prochaines semaines.

[00:03:10]

Est ce qu'un afficheur est avec nous? Oui ou non, entendez nous ici, on vous entend, on a une très belle photo de vous et on va essayer de rétablir une connexion et en même temps, il y a quelqu'un qui vous appelle, alors je vais plutôt donner la parole à Dominique.

[00:03:24]

Le temps qu'on règle les problèmes techniques parce que je voudrais avoir votre avis sur ce qu'on a appris de Moderna. Parce que Pfizer avait été un communiqué assez lapidaire, cette fois ci pour Moderna. On a eu un peu plus d'informations sur le vaccin, sur son fonctionnement et aussi sur les essais cliniques et les effets secondaires.

[00:03:42]

Alors c'est vrai qu'on a techniquement, mais là, j'ai laisse la parole, bien sûr, aux médecins et aux spécialistes. On a plus de détails, notamment par tranche d'âge des résultats de l'essai de phase 3 pour Moderna. Donc, ça donne un peu plus d'éléments. On a un peu plus d'éléments aussi sur ce qui moderna. On en reparlera sans doute.

[00:04:00]

Une entreprise, une biotech, c'est assez exceptionnel comme parcours.

[00:04:04]

C'est un Français, Stéphane Bancel, qui était à la tête de cette entreprise américaine, entreprise américaine qui, jusqu'à maintenant, a toujours perdu de l'argent et qui, avec cette affaire là, cette découverte, cette nouvelle technologie, les messager est en train de battre, de découvrir quelque chose.

[00:04:23]

Mais Antoine Flahault le disait à l'instant, ce qui est important à dire en ce moment, c'est que nous sommes dans le début d'un automne vaccinal, c'est à dire nous avons eu Pfizer, nous avons moderna dans quelques semaines, quelques jours peut être.

[00:04:39]

Nous aurons sans doute les résultats d'AstraZeneca avec l'Université d'Oxford. Et puis, il y a derrière beaucoup de monde. Encore un vaccin à 48, mais il y en a quelques uns qui sont quand même plus attendus que nous. Johnson Johnson est connu en Europe sous sous sous la marque Johnson. Vous avez plus tard Sanofi. On a parlé des Français. On va dire qu'il y a tout un train qui est en route. Nous ne connaissons que les premiers wagons premières voitures, wagons, les premières voitures, mais le train étant à l'afficheur.

[00:05:06]

Si vous êtes avec nous, il y a le son et l'image moderna. C'est une nouvelle formidable, a dit Antonie. Pas aussi le conseiller santé de la Maison-Blanche. Qu'est ce qu'on a appris avec la communication de Moderna? Ce n'est pas juste une annonce avec un communiqué. Il y a mis un peu plus d'informations dans ce communiqué. Même si, comme Antoine Flahaut l'a dit très justement, on attend de lire les publications scientifiques pour voir tous les détails. Ce que ce communiqué indique, c'est que dans l'essai de phase 3 qui a impliqué plus de 30.000 personnes avec un recul de l'ordre de deux mois pour 95%, un nouveau vaccin est efficace, c'est à dire qu'il y a eu très, très peu de cas d'infection dans le groupe de sujets vaccinés et apparemment, il n'y a pas eu de cas graves alors qu'il y en a eu 11 dans le groupe des sujets qui ont reçu un vaccin placébo.

[00:06:01]

C'est une petite indication supplémentaire, pas encore suffisante. Peut être ce vaccin pourrait protéger contre les formes graves. Mais cette information, il faut la prendre avec la plus grande prudence. Or, voilà à peu près ce que l'on sait. En plus, juste une information très importante à ce jour, de moindre recul. Il n'y a pas d'effets secondaires qui aient été détectés chez les personnes qui ont reçu le vaccin. En dehors des événements précoces classiques, de frissons, de maux de tête, de choses comme ça et que l'on l'observe avec tous ces vaccins.

[00:06:31]

Alain Fischer, je vous posé la question pourquoi? Parce qu'on est dans un entre deux. On a d'un côté le monde économique, les politiques et certains observateurs qui ont l'air de Sentou, y Asmae et y compris certains scientifiques pour ces annonces de vaccins. D'un autre côté, on sent bien qu'on en a pas assez d'informations et qu'il y a un sentiment patate. J'entends votre message d'appel à la prudence. Vous n'êtes pas le seul à le faire. Il faut qu'on ait quand même toutes les informations quand on est scientifique.

[00:06:57]

Au fond, on est plutôt du côté des prudents. En ce moment là, on est en train de vivre. La science et le doute à bon escient, c'est à dire doute raisonner sur les informations et surtout sur l'interprétation des informations en même temps, il ne faut pas négliger ces deux nouvelles la grippe avec celles de l'annonce de Pfizer la semaine dernière. Des résultats équivalents qui sont évidemment des nouvelles très encourageantes et qui montrent au moins une grande réussite. Le fait qu'en moins de 11 mois a été accompli un parcours extraordinaire, de la conception de vaccins jusqu'à la réalisation de la mise en place d'essais cliniques dans de bonnes conditions et des débuts d'interprétation, j'entends déjà pas mal.

[00:07:40]

Vous avez raison, vous avez raison, mais j'entends l'information de Moderna qui dit qu'il prévoit de vacciner dès la fin de l'année aux Etats-Unis. Quand vous entendez cette information là, vous dites c'est une forme de précipitation. Comment on peut décider de vacciner? Poser la question autrement. Des millions d'Américains, des millions d'Européens, sans même avoir peut être suffisamment de recul sur ce vaccin. Au delà du mérite de Moderna et des gens qui travaillent dans cette société moderne, ne peut pas décider de commencer à vacciner pour que les vaccins soient administrés.

[00:08:14]

Certaines des personnes discutera sans doute tout à leurs acquis. Sont les plus de personnes prioritaires. Il faut des autorisations d'agences indépendantes qui sont liées soit à des pays aux Etats-Unis et au Canada, en Grande-Bretagne ou en Europe. l'Agence de la communauté européenne Diémé et la France à travers la NSM aussi, ce regard. Il est inenvisageable et c'est très bien ainsi, qu'il puisse y avoir un début de vaccination sans que ait été contrôlé de façon extrêmement rigoureuse les données de ces fameux essais cliniques de phase 3.

[00:08:47]

En ce qui concerne la sécurité, que l'efficacité de ces agences qui verront toutes les données sont en train de dire ça se fait en ce moment vont nous apporter des informations sur lesquelles les pays, la France, ce qui nous concerne, prendra une décision de mettre en œuvre pour certains une partie de la population, ces vaccinations auxquelles il faut se réjouir. Mais attendre ces hommes, ces informations peuvent faire de déclarations prématurées, dont la mise en route de vaccination.

[00:09:16]

C'est extrêmement important parce que s'il y a bien une notion qui est capitale dans cette affaire, c'est de préserver et plutôt d'amplifier la confiance de la population et même des soignants très importants dans la vaccination contre le Goby.

[00:09:28]

Benjamin d'Abydos sur cet aspect là et sur cette annonce. Alors c'est vrai que de jour en jour, visiblement, il y en aura d'autres bonnes nouvelles en carnet de vaccination et sur l'annonce précisément de Moderna. On rappelle pour les gens qui nous regardent. On dit à chaque fois que ce type de vaccin aérienne n'a jamais été utilisé jusqu'à présent, n'a jamais été utilisé à grande échelle.

[00:09:46]

Ça a été utilisé pour l'Ebola, notamment, et théoriquement, en fin de compte, au delà du fait que c'est très peu répandu et jamais fait en population générale, c'est normal. On a peur parce qu'on a peur de l'inconnu. Mais en pratique, ce système fait qu'on y soit quelque chose qui est censé être plus sécure, puisqu'en fait, c'est l'organisme qui va fabriquer lui même son propre vaccin. Et donc, c'est aussi un challenge technologique parce qu'on va vite.

[00:10:08]

Mais c'est aussi peut être un pas énorme dans l'acceptabilité finalement de la vaccination, parce que c'est un nouveau procédé. Il faut rappeler aux téléspectateurs qu'en moyenne, on met 8 ans pour fabriquer un vaccin parce que ça prend du temps. On fait ça sur des cultures 2 notamment. Il y a des gens qu'on ne peut pas vacciner parce qu'ils sont allergiques aux protéines animales. Donc, il y a finalement tout un tas comme ça a été très bien dit de challenges qui s'ouvrent à nous parce qu'on va arriver sur quelque chose avec une vaccination peut être à la carte.

[00:10:32]

On va avoir plusieurs compétiteurs ou concurrents.

[00:10:34]

On peut les appeler comme on veut, mais aussi plusieurs technologies. On aura le choix, absolument. Et ça, c'est quand même une excellente nouvelle.

[00:10:42]

Et je pense que surtout, on a aujourd'hui quelque chose qui se dessine, qui est une lueur d'espoir dans une lutte sans précédent contre cette pandémie et aussi une pandémie sans précédent sur l'accélération du calendrier.

[00:10:55]

Ça a été dit effectivement à l'instant le 2 mars. Donald Trump a reçu dans son bureau de la Maison-Blanche le Bureau ovale, l'ensemble des patrons des laboratoires mondiaux, principalement américains, et il entendait les uns et les autres qui expliquait Il nous faut deux ans, trois ans, quatre ans.

[00:11:13]

Stéphane Bancel, le patron de Moderna, a dit Écoutez, moi, je pense qu'en six mois, on va y arriver. Trump? Donald Trump s'est tourné vers les autres en disant Attendez vous, vous me parlez, donnez lui le français, il me parle de moi.

[00:11:25]

Qu'est ce que vous faites? Qu'est ce que vous faites? Pardon, voilà dire ce que vous foutez. Voilà. Qu'est ce que vous foutez? Il y a effectivement. Je comprends qu'un certain à la fois. La prudence, bien sûr, mais un peu un enthousiasme.

[00:11:37]

D'autant plus que Moderna, qui a confié une interview aux Échos ce matin, a expliqué mais nous ne l'avons pas repris dans l'interview, faute de place, qu'il y avait des dizaines de virus qui pourraient être traités par cette nouvelle technologie en technologies, parce que c'est à la fois de la génétique et de l'informatique. Il a beaucoup travaillé avec de l'informatique et donc il citait le chiffre de 80 virus qui pourrait que la reine messager pourrait alors m'avoir sur un terrain qui n'est pas le mien pour traiter un jour ou l'autre.

[00:12:08]

Certains espoirs. En tout cas, ça n'arrive pas. On parle de la France et des géants français de Sanofi Pasteur. On va en parler dans un mois. C'est un chercheur français, est un ancien de BioMérieux, était parti aux Etats-Unis et il dit clairement qu'il va manquer de l'argent.

[00:12:22]

Alors il explique en fait que pourquoi est il parti aux Etats-Unis? N'est il pas resté en France?

[00:12:28]

Il a donc un centralien, il a travaillé chez BioMérieux, il a travaillé au Japon et il est parti en 2011 aux Etats-Unis.

[00:12:35]

Il le dit très clairement. En France, il y a des talents, il y a des compétences. Nous avons des chercheurs géniaux, mais il nous manque la capacité à lever de l'argent en quelques années, alors que l'entreprise perd de l'argent, a perdu beaucoup d'argent. Il a levé, comme on dit. Il a trouvé 5 milliards de dollars d'investissements. Pourquoi? Et c'est lui qui l'explique. Parce que aux Etats-Unis, les investisseurs sont prêts à prendre des risques alors qu'en Europe, c'est sa formule.

[00:13:02]

Le souci est plutôt de. Les épargnants, ce sont deux stratégies économiques différentes et nous y reviendrons sur ces deux stratégies parce qu'effectivement, ça se passe plutôt aux Etats-Unis en ce moment, c'est incroyable, s'est exclamé hier le conseiller santé de la Maison-Blanche. Il faut dire que les Américains peuvent compter désormais sur deux vaccins, celui de Pfizer et de la biotech. On l'a dit moderna, deux labos made in et c'est l'objectif est de vacciner 20 millions d'Américains avant la fin de l'année en France.

[00:13:30]

Olivier Véran parie sur le lancement d'une campagne dès début 21 2021. Magali Lacause et Juliette Vallaud.

[00:13:41]

Encore plus efficace, toujours un peu plus prometteur. Hier, la société de biotechnologie Moderna annonçait un nouveau vaccin contre le coronavirus.

[00:13:50]

Taux de réussite 94,5 pour cent, se réjouit le patron français de la firme américaine Amec, fabriquant les doses quotidiennement que nous stockons en attendant d'avoir le feu vert des autorités. Je pense que d'ici un mois, c'est son timing. DSMB.

[00:14:08]

La semaine dernière, c'était un attelage américain et allemand qui arrivait en tête de la course au très attendu vaccin contre le Kovy 19. Washington s'organise et prévoit déjà de livrer 20 millions de doses aux Américains courant décembre.

[00:14:24]

Oui, nous avons maintenant deux vaccins qui vont très bien marché, donc je pense que c'est un grand pas vers le contrôle de ce virus.

[00:14:30]

Quel est l'objet des annonces très médiatiques avant même d'avoir reçu la validation des autorités de réglementation scientifique? Des annonces qui font s'envoler les Bourses mondiales. La semaine dernière à Wall Street, le Dow Jones a bondi de plus de 4 %150. À Paris, le CAC clôture en hausse, à plus de 7%. Même scénario hier à la Bourse de Paris, qui termine encore une fois en hausse. Si la finance et les scientifiques s'emballent, c'est aussi parce que ces deux vaccins ont la même stratégie innovante.

[00:15:01]

Le principe de ce vaccin est très simple on injecte la RN, la RN et la séquence génétique qui permet à toutes nos cellules de fabriquer des protéines, donc la marge de la RN qui permet de fabriquer un composant du virus. Ce composant du virus va être produit par nos cellules, notre organisme pas le reconnaître. On va faire des anticorps contre ce composant et ces anticorps vont avoir un effet neutralisant contre l'infection virale. Ça ne veut pas dire que les autres stratégies ne vont pas bien fonctionner.

[00:15:34]

Ça va probablement être le cas également parce que le virus semble d'une certaine façon facile à neutraliser.

[00:15:42]

La course continue. En tout, 11 projets de vaccins sont en phase 3 dans le monde. Mais déjà, la planète tourne à deux vitesses. L'alerte est lancée cet après midi par le patron de Moderna. Les négociations avec les Européens prennent du retard et risqueraient de ralentir la livraison des vaccins outre-Atlantique. En France, l'exécutif préfère jouer la montre et la prudence. On se met en condition d'être prêt. A ce stade, je rappelle que la phase 3 n'est pas terminée, que ce sont des résultats préliminaires, qu'il vaut mieux être prudent et avoir une bonne nouvelle que se précipiter avant une grosse déconvenue.

[00:16:18]

Le jour où j'aurai un arrêté à signer avec une autorisation d'une agence de santé qui me dit vous pouvez proposer le vaccin en confiance à la France et aux Français, c'est que je serai non seulement en état de me vacciner, mais aussi en état de vacciner mes parents et mes enfants s'ils rentrent, s'ils répondent aux indications, s'ils répondent aux indications évidentes. Je ne ferai pas courir un risque aux Français que je ne ferai pas courir à moi même ou à ma famille.

[00:16:39]

Il faut d'abord rassurer les Français avant de mettre en place une campagne de vaccination qui pourrait démarrer en janvier, puis répondre aux questions. Faut il vacciner toute la population ou seulement les plus vulnérables? Faut il avoir recours à des centres de vaccination dédiés, comme lors de la crise du virus H1N1?

[00:16:57]

L'idée actuelle, c'est plutôt d'utiliser les mécanismes que les Français ont l'habitude d'utiliser pour la vaccination comme pour la vaccination grippe, par exemple, plutôt que d'inventer autre chose. Comme vous le savez, la vaccination sous les tentes, avec les longues files et l'intervention des services médicaux des armées n'avait pas été un grand succès en 2009 2010.

[00:17:18]

Il faudra ensuite beaucoup de pédagogie politique et scientifique pour convaincre. Un Français sur deux affirme qu'il ne se fera pas vacciner contre le coronavirus et nous y reviendrons sur ce scepticisme des Français.

[00:17:31]

Mais d'abord, cette question comment sont sélectionnés les volontaires pour participer aux tests? L'afficheur? Il y a un appel à volontaires et à l'évidence, il faut l'avouer, il y en a bien sûr toujours, mais c'est heureux et on peut les remercier d'accepter de participer à ces études importantes. Ces études sont faites dans plusieurs pays dans le monde de telle manière, notamment à ce que ce soit fait dans des circonstances où le virus circule et donc que la probabilité d'un flic de Calabre survienne, ce qui permet d'évaluer la protection éventuelle, ce qui était le cas pour ce vaccin.

[00:18:09]

Et le vaccin précédent, si vous me permettez, une tout petit retour en arrière. On a entendu tout à l'heure une apologie. A mon avis, en partie justifiée du dynamisme des capacités de production et d'innovation des Etats-Unis. Je voudrais quand même rappeler que le second vaccin dont on discute, celui qui va être commercialisé par Pfizer, est originaire d'un travail remarquable en Allemagne, donc en Europe, dans une société qui s'appelle Baños in Tech, qui est dirigée par deux personnes, des médecins chercheurs qui sont des immigrés turcs et que donc, en Europe, ça peut fonctionner aussi, même s'il y a parfois quelques difficultés.

[00:18:44]

Le financement était américain et finalement était allemand. Je pense qu'ils étaient essentiellement allemands, même s'ils ont su que je ne connais pas tous les détails sur la, 175 millions ont été remerciés par le gouvernement allemand.

[00:18:56]

Se pose la question. On lui en a parlé ensemble, Benjamin d'Abydos de la durée d'immunité, c'est à dire que là, on a des bonnes nouvelles et vous relayer les uns et les autres, chacun avec votre spécialité. C'est une bonne nouvelle. Il faut rester prudent, mais il y a encore tout un tas de questions qu'on peut se poser sur ces vaccins, notamment. Ce sera plutôt deux injections également pour. Ce serait pour moderna et pour la durée d'immunité.

[00:19:19]

Est ce qu'on a des informations? Combien de temps on sera protégé avec un vaccin de ce type? On ne sait pas.

[00:19:23]

Encore une fois, on ne sait pas, pour la simple raison, qu'on laisse filer tout à l'heure quand on voit ça. C'est une revue de la littérature dans le JAMMA, qui est une revue scientifique très sérieuse, qui montre qu'il faut 8 ans en moyenne pour faire un vaccin. Et donc, on a finalement le temps d'observer cette immunité acquise par la vaccination. Aujourd'hui, sur les données de science qu'on a à la fois sur le laps de temps de moins de neuf mois depuis le début de l'épidémie en Europe et ce temps incompressible à la recherche qui fait que comme ça a été très bien dit tout à l'heure par le professeur Fischer.

[00:19:49]

On a jusqu'à deux, voire trois mois de recul sur cette vaccination avec deux doses, ce qu'on appelle le J0 le premier jour et un mois après. Et donc, on ne sait pas bien s'il ne faudra pas faire une troisième dose. La vraie question, c'est cette immunité dans le temps puisqu'il faut qu'elle dépasse les années. Deux questions se posent d'ailleurs. Premièrement, il y a t il oui ou non? Comme les autres coronavirus, un caractère saisonnier à la de 19?

[00:20:12]

Est ce que chaque automne, chaque hiver, puisque c'est la saison des maladies respiratoires, on va voir une résurgence de cette Covidien? Auquel cas, il faudrait une immunité durable? On peut imaginer à l'extrême un scénario où il faut se vacciner tous les ans comme une grippe. Et bien entendu, l'enjeu va au delà de nos frontières parce qu'on est souvent sur quelque chose de très géopolitique. Mais il faut qu'on puisse être en mesure d'apporter une universalité de cette protection pour qu'on ne se retrouve pas avec, un an plus tard à nouveau, une vague épidémique suite à une contamination, à un retour du vide, comme les Chinois l'avaient craint.

[00:20:45]

Rappelez vous au début de l'épidémie en Europe.

[00:20:47]

Antoine Flahaut, ça veut dire, à la lumière de ce qu'on vient d'entendre, qu'il va falloir pas forcément se jeter sur le premier vaccin disponible. C'est certain que les essais cliniques ne garantissent pas une tolérance complète. Il faut, pour être certain qu'il n'y a pas d'effets indésirables graves et rares.

[00:21:10]

Il va falloir plusieurs semaines, plusieurs mois. L'avantage, c'est que ça va aller très vite puisque un très grand nombre de personnes vont vouloir se vacciner et ce qu'on appelle la vaccinaux vigilance. C'est tout le système qui est mis en place pour enregistrer de façon le plus rigoureuse possible et même enquêter sur tous les cas graves qui peuvent survenir. Il faut savoir que parfois, c'est des coïncidences. Si, par malchance, il vous arrive de faire une maladie assez rare qui se déclenche peu de temps après la vaccination, vous avez tendance à l'associer à la vaccination.

[00:21:43]

Mais parfois, c'est juste une coïncidence malheureuse. Il faut pouvoir donc dénouer ces fils qui sont assez délicats à dénouer. Ça arrivera très probablement d'avoir ce type de coincidence. Après, il faudra voir si ces coïncidences se répètent. Elles deviendront des alertes et ça arrive, malheureusement. Y compris pour des vaccins qui auraient pu être très prometteurs au départ et qui, malheureusement, peuvent arriver à tomber véritablement parce que ils ne remplissent pas leurs promesses. Et ça, aucun essai clinique.

[00:22:16]

Même si on aurait pris plusieurs années, on n'aurait pas eu la possibilité d'avoir des millions de personnes exposées avant de pouvoir mettre le vaccin sur le marché.

[00:22:25]

C'est intéressant à analyser. Ça veut dire qu'on va faire des tests grandeur nature avec en commençant la vaccination et en menant ce travail d'enquête au fur et à mesure avec un suivi de chaque vaccin. Oui, absolument.

[00:22:40]

Et c'est ça l'enjeu des phases 4. En fait, c'est presque des populations. Ce sont des grandes échelles qui permettent justement cette sécurité du médicament qu'il faut souligner. D'ailleurs, c'est cet été, rappelez vous des cas qui avaient permis de faire une enquête justement de pharmacovigilance auprès du vaccin d'AstraZeneca, où il y avait eu un effet indésirable grave en lien avec la vaccination qui a nécessité justement une enquête pour s'assurer que c'était dû au hasard et que ce n'était pas la vaccination qui avait été responsable.

[00:23:09]

Et tout ceci on marche sur des oeufs parce qu'encore une fois, derrière, on est sur quelque chose. On l'a dit, c'est mondial et c'est donc la notoriété, la réputation à la fois, bien sûr, des industriels d'un vaccin, mais aussi de la vaccination en général. Si on prend le cas, on c'est typiquement malheureusement à l'hôpital. Les soignants ne sont pas les meilleurs élèves et notamment les infirmières sur la vaccination grippale. On a beaucoup de mal.

[00:23:31]

Il y a un véritable enjeu derrière et il ne faut pas se rater. Si je puis dire, parce qu'on est sur quelque chose, on l'a vu malheureusement, qui dure dans le temps et sur lequel on n'aura pas le droit à l'erreur à l'infirmière.

[00:23:40]

En fonction de quel critère on va décider qu'on va choisir tel vaccin plutôt qu'un autre. Deuxième question en une. Pardon, mais on dit qu'on va de toute façon vacciner en priorité les gens qui en ont le plus besoin, à savoir fardeau des personnes avec des comorbidités, etc. Est ce qu'on pourrait avoir un vaccin adapté à un type de profil? Dans une certaine mesure, oui, mais c'est surtout en fonction des informations qui vont arriver. Évidemment, on a tous envie que puisse être vacciné le plus vite possible les personnes les plus à risque, c'est à dire les personnes âgées, les personnes atteintes de maladies chroniques qui sont les principales victimes de ce virus.

[00:24:19]

Mais pour ce faire, il faut qu'il y ait au moins des éléments de présomption que tel ou tel vaccin est efficace dans ces populations là. Vous voyez, on est complètement dépendant de cela, sinon d'une façon logique, et je crois qu'il y a une certaine certain consensus à l'échelle mondiale. Penser que indépendamment de cette interrogation sur les personnes les plus à risque, il est raisonnable de commencer par vacciner les personnels de santé et les personnels médicaux sociaux pour les protéger puisqu'ils sont les plus exposés à être eux mêmes infectés et que, par ailleurs, ils ont un âge où si les données se confirment, le vaccin sera efficace.

[00:24:58]

Ça parait logique. En tout état de cause, de commencer par cette population et de leur donner cette chance de protection et les évolutions des populations à vacciner. Je me répète, mais dépendront encore une fois des caractéristiques en termes d'efficacité et aussi un autre point qui est très important. Est ce que le vaccin est capable de bloquer la transmission d'une personne à l'autre, qu'on peut éventuellement protéger quelqu'un, mais qu'il continue à transmettre le virus? C'est une notion très importante dans la stratégie de vaccination.

[00:25:28]

Ce sont des informations dont on dispose. Pas encore les vaccins Pfizer, Nagara. Il faudra même du temps pour sur ce dernier point, c'est ce qui prendra le plus de temps à déterminer. Juste une autre question pourquoi la Picha? On en parle dans le reportage Marie-Paule Kieny, qui disait Il ne faut pas forcément de centres dédiés avec. On imagine des tentes avec des gens qui font la queue pour être pour être vaccinés. Vous êtes d'accord avec cela parce que là va se mettre en place.

[00:25:54]

Les gouvernements vont essayer d'imaginer des grandes campagnes de vaccination et de susciter de l'adhésion. Sans doute pour aller se faire vacciner. Quelle est votre position sur ce sujet là?

[00:26:03]

Suis entièrement d'accord avec Marie-Paule Kieny. Il faut utiliser toutes les ressources de soins. Evidemment, les médecins généralistes en premier lieu, puisque ce sont eux qui sont le plus en contact avec la population, que ce soit d'abord une population restreinte, comme on l'a vu, mais ensuite une population un peu plus large. Faire en sorte que tous les soignants disponibles puissent vacciner par là, je pense au pharmacien, je pense aux infirmiers. Il faut que ces vaccins puissent être accessibles facilement sur les lieux de travail, à côté des officines pharmaceutiques ou dans les cabinets des médecins.

[00:26:37]

Enfin, bref, faciliter, fluidifier à tous les stades possibles la capacité de vaccination. Ne pas recourir à des organisations lourdes telles que, malheureusement, cela avait été mis en place en 2009. Je pense que c'était une erreur. On a payé dans une certaine mesure les conséquences. Et puis, en parallèle, vous y vous avez fait allusion et c'est extrêmement important. Développer des campagnes d'information claire, complète, transparente, honnête. Je peux employer tous ces adjectifs ciblant d'une part les professionnels de santé eux mêmes lorsqu'ils sont les relais pour que la vaccination se fasse.

[00:27:11]

Et puis, bien sûr, la population générale.

[00:27:13]

C'est un chantier monumental. Ce sont les mots utilisés par les adhérents qui est en train de travailler sur la mise en place d'une campagne de vaccination pour début 2020.

[00:27:20]

C'est un chantier monumental au niveau français et au niveau planétaire. Dans chaque pays, en fait, il faut mettre en parallèle plusieurs circuits de distribution puisqu'on sait que certains vaccins ne circuleront, ne seront stockés qu'à moins 70 degrés pendant un certain temps, moins 20 pour d'autres et au frigo classique pour d'autres et à une température ambiante.

[00:27:40]

Pour d'autres encore, ça veut dire que à chaque fois, non seulement il va falloir choisir que les autorités de santé disent tel vaccin pour telle catégorie, mais qui décidera in fine? Et après, vous avez les circuits de distribution. Et puis, il y a la question. Il y a la question du prix. Là, c'est l'enjeu planétaire. On a déjà les informations, on a quelques informations. A quel prix sera vendu? Seront vendus les vaccins?

[00:28:04]

A quel type de pays moderna? On ne va pas citer toujours moderna, mais ce sont eux qui ont fait pour l'instant leur donner plus d'éléments sur le prix.

[00:28:12]

Le vaccin a grosso modo 50 dollars.

[00:28:16]

Ils ont indiqué que pour les pays émergeants, mais un peu riche, ce serait 25 dollars.

[00:28:22]

Pour les pays pauvres, ce serait 10 dollars. Evidemment, il y a des enjeux de distribution et aussi d'accès financier à une vaccination plus générale sont vraiment des enjeux très lourds.

[00:28:35]

On y arrivera, c'est à dire que l'argent, je pense, se trouvera assez facilement parce que les sommes ne sont pas si considérables que ça. Le chiffre d'affaires de la vaccination dans le monde aujourd'hui.

[00:28:47]

Chaque année, c'est 35 milliards de dollars. Là, en 2021, ça va aller. Au doigt mouillé, ça va doubler. C'est beaucoup, mais ce n'est pas à 100 milliards de dollars non plus.

[00:28:58]

On parlait de Moderna depuis le début de l'émission. On l'aura peut être pas tout de suite. Le vaccin de Moderna. Tout simplement parce que les négociations européennes menées avec cette biotech ne sont pas n'ont pas abouti. Et le patron de Moderna raconte qu'il y a des problèmes administratifs au niveau européen et qu'on a pris du retard. Donc, on aura du retard aussi à la livraison. Donc peut être qu'on n'aura pas autant le choix que cela.

[00:29:22]

Si. Je pense que c'est une négociation qui va se terminer vraiment dans les jours qui viennent. Ça va être très, très sévère. D'abord, ça s'est accéléré, probablement avec les résultats qu'on a appris hier. Mais c'est une négociation qui était vraiment sur le fil, qui était vraiment prête d'aboutir. Est ce que ce vaccin là qui arrivera en premier en France?

[00:29:42]

Honnêtement, on n'en sait strictement rien à dire.

[00:29:44]

On ne signe pas de contrat en fonction des annonces. Oui, ils ont besoin d'avoir des documents, des informations scientifiques. C'est ça essentiel.

[00:29:52]

Antoine Flahaut, sur ces négociations qui se déroule entre la Commission européenne, entre les Etats. D'ailleurs, pourquoi cela se situe t il au niveau de la Commission européenne de l'Europe et pourquoi pas au niveau des pays au niveau national?

[00:30:05]

Bah, pour une fois qu'on essaye de se coordonner au niveau de l'Europe, je pense qu'on ne va pas là. On ne va pas bouder son plaisir, non. Je crois que c'est important que ces négociations se fassent au plus haut niveau. Il faut surtout que tout le monde puisse bénéficier de ces vaccins. MS a lancé Je crois que c'était très tôt. Il me semble. Le 24 mars a lancé une initiative qui s'appelle ACTA et qui est une initiative qui vise à assurer que toute la population mondiale puisse bénéficier au moins pour 20 d'entre elles, c'est à dire les catégories à risque que l'afficheur a tenté de dessiner.

[00:30:43]

Dessiner les contours tout à l'heure. 20 de la population mondiale, quel que soit son niveau de développement, doit pouvoir bénéficier de ce vaccin. Et pour cela, il faut que les Etats se coordonnent. Il faut que les prix soient fixés. J'aime assez bien cette idée de prix différentielle en fonction des moyens que les Etats peuvent consacrer à cela. Et puis, pour certains Etats, même 10 dollars par dose, ce sera trop cher et il faudra les aider.

[00:31:07]

C'est ça l'aide au développement. Et je pense que s'il n'y avait pas une négociation à un niveau international, eh bien on serait dans la jungle. On ne serait plus dans des atmosphères civilisées.

[00:31:20]

L'afficheur. Est ce que tous les vaccins seront pris en compte, par exemple, par les Européens? Finalement, pour parler du vaccin russe qui promet, 92% affrontèrent. On n'a pas parlé du vaccin avec les vaccins chinois qu'on va privilégier le laboratoire, à votre avis?

[00:31:40]

Il y en a bien d'autres dont on n'a pas parlé allusion tout à l'heure AstraZeneca et Johnson Johnson, dernièrs derrière Sanofi et d'autres. Il y a une quarantaine de vaccins qui sont actuellement en essais cliniques chez l'homme et encore bien d'autres en situation dæmon d'études précliniques. Donc, finalement, il faut les considérer tous. Je pense que si on parle de l'Europe, les principaux d'entre eux font l'objet d'une évaluation. C'est ce qui se passe en particulier en France et de telle manière qu'il soit possible de sélectionner ceux qui seront a priori les meilleurs, ceux qui peuvent être produits en quantité distribuée convenablement.

[00:32:16]

Donc, il faut regarder cela avec grand détail. Juste une petite remarque pour le vaccin russe qui s'appelle Spoutnik. Les informations qui nous ont été données sont vraiment ultra fragmentaires puisqu'elles concernent 20 événements infectieux sur lesquels on peut faire aucune espèce de détermination statistique. Donc, là, je pense qu'on est vraiment dans l'effet d'annonce. Encore plus que chez vos autres collègues dont on attend des informations complémentaires. Donc, soyons soyons vigilants et rigoureux sur toutes ces affaires. Mais l'espoir, il le faut d'une certaine façon, c'est qu'il y ait un nombre relativement important de vaccins qui fonctionnent avec des technologies différentes parce que sinon, il n'y aura pas assez de vaccins.

[00:32:55]

Les estimations ont été faites pour 2021 de quantité de vaccins qui pourrait être produite dans toutes les unités existantes dans le monde qui ont été subventionnées par ailleurs par les États-Unis et par les États européens, etc. C'est de l'ordre de 4 milliards de doses 4 milliards de doses n'admet que pour la quasi totalité des vaccins. Il faudra vacciner deux fois. Ça veut dire qu'on va vacciner 2 milliards de personnes. Donc, on est loin du compte encore en terme de protection de l'ensemble de la population de la planète.

[00:33:23]

D'où, à nouveau, on revient sur les questions de priorisation. Mais je voudrais donner peut être un tout petit message de bémols en ce qui concerne la distribution des vaccins. Autant je pense qu'on peut être rassuré en ce qui concerne l'Europe parce que la communauté européenne, en parlant d'une seule voix, c'est très bien précommandé. Toute une série de vaccins, dont le vaccin de Pfizer au moins 200 millions de doses. Mais je suis pas tout à fait aussi rassuré en ce qui concerne les pays dont les ressources sont faibles, notamment très faibles, même 10 dollars, comme ça a été dit très justement, c'est une somme élevée.

[00:33:54]

Si vous multipliez par le nombre de doses et le nombre de personnes vaccinées, il y a une initiative très intéressante pour justifier de Kovács avec le Wilmès des organisations non gouvernementales soutenues par certains Etats pour financer l'accès aux vaccins pour une fraction de l'humanité qui n'a pas qui vivent dans des pays à ressources limitées ou faibles. Mais pour l'instant, les sommes recueillies ne permettent pas d'envisager d'atteindre les objectifs attendus. La de pouvoir acheter et distribuer 2 milliards de doses. On n'en est pas là.

[00:34:27]

On en est encore loin. Il y a quand même un petit risque de voir une inégalité de traitement entre les pays riches et les pays moins riches, ce qui est évidemment éthiquement très contestable scientifiquement et médicalement, également contestable parce qu'on n'arrivera pas à limiter ou freiner complètement, ou bien limiter la pandémie.

[00:34:46]

Globalement, si on ne protège pas l'ensemble de la population mondiale rage, diphtérie, tétanos, tuberculose, poliomyélite, grippe, fièvre jaune, peste, hépatite B contre les maladies, bien plus beau tableau de chasse, sans doute français, l'Institut Pasteur fait figure de référence dans le monde entier. Mais pour. Pas d'annonce en fanfare, tout se passe encore dans les labos, tout comme chez Sanofi, l'autre géant français. Alors pourquoi ne sont ils pas dans la course?

[00:35:15]

Mais Latynina, c'est David le marchand.

[00:35:20]

Que le vaccin dans cette seringue? Le premier candidat vaccin testé chez l'homme en France, l'un des trois conçus par l'Institut Pasteur. Ce volontaire comme 90 autres, va recevoir deux injections, soit le vaccin contre le Kovy 19, soit un placebo ne fait pas en 45 minutes une heure.

[00:35:41]

Comment ça se passe?

[00:35:42]

Un vaccin dérivé de celui de la rougeole modifié génétiquement. Actuellement en essais cliniques de phase 1 ou d'une heure, on va revenir, examiner et reprendre.

[00:35:52]

Attention, la température va pouvoir rentrer chez lui avec un système d'auto surveillance, un thermomètre. Ici, vraiment, le but est que le vaccin est sûr.

[00:36:01]

Dans ce contexte de folle course au vaccin, il m'a semblé que le rythme auquel l'Institut Pasteur développait et testait son vaccin est raisonnable et en tout cas plus réaliste par rapport à ce qu'on entend à droite, à gauche, dans le monde entier, d'ailleurs.

[00:36:21]

Si tout se passe bien, le vaccin de l'Institut Pasteur passera au début de l'année prochaine, à la dernière étape avant son autorisation.

[00:36:28]

Un délai beaucoup plus long que les vaccins promis par les laboratoires américains, allemands ou russes. Aucun Français parmi les onze vaccins en phase 3.

[00:36:37]

Un retard qui s'explique par sa technicité héritée d'une longue tradition de l'Institut Pasteur à l'Institut Pasteur.

[00:36:44]

La fabrication du vaccin BCG est accélérée, fondation pionnière dans la vaccination.

[00:36:49]

C'est en 1885 que Louis Pasteur développe le premier vaccin, celui contre la rage. Grâce au petit Joseph, mordu par un chien après dix jours de traitement, le résultat tombe. Le vaccin a fonctionné et inspire alors le monde entier.

[00:37:05]

Des méthodes pour chercher des vaccins sont toutes dérivées des travaux initiaux de Pasteur. Soit recherche de microbes atténués, soit de microbes tués, soit de molécules provenant des microbes et une technicité vaccinale éprouvée et perpétuée pendant des années.

[00:37:21]

Un atout de taille pour le vaccin contre le Kovy 19, qui garantirait une plus grande immunité.

[00:37:28]

Les meilleurs vaccins qui existent, c'est ce qu'on appelle les vaccins vivants atténués. C'est le fameux virus de la rougeole, par exemple, qui marche très, très bien, qui a une très bonne immunité parce que cela va induire un peu ce qu'on appelle d'inflammation. Localement, ça va permettre à la cellule qui est la cellule clé de la réponse immunitaire qu'on appelle la cellule dendritiques, à vraiment induire une très bonne réponse immunitaire.

[00:37:53]

Une recherche médicale française plus longue, mais plus sûre. C'est aussi le pari de Sanofi, géant industriel pharmaceutique. Cinquième laboratoire au monde. Premier en Europe et premier producteur mondial de vaccins. Son chiffre d'affaires, début 2020, s'élevait à près de 9 milliards d'euros. Le groupe travaille sur deux vaccins contre le Kovy 19 et seront en partie produits en France.

[00:38:17]

Comme sur ce site près de Rouen, le plus grand centre de production de vaccins antigrippaux au monde que nous avons pu visiter sur ces chaînes sont fabriquées actuellement des vaccins contre la grippe. Ce sont des machines très performantes qui vont tourner à plus de 30.000 seringues par heure. Des seringues qui pourraient bientôt contenir celui contre le Kovy. On espère avoir un vaccin au milieu de l'année 2021. Nous avons fait la phase 2 qui est en cours actuellement. Nous allons démarrer la phase 3 au mois de décembre et dès la phase 3, et sans attendre les résultats de cette phase d'essais cliniques, nous allons lancer la production industrielle pour, en cas de réponse favorable sur ce vaccin.

[00:38:57]

Pouvoir alimenter les différents pays le plus tôt possible.

[00:39:01]

Un vaccin COVED qui utilisera le même procédé que celui contre la grippe, c'est à dire d'injecter dans l'organisme des protéines du coronavirus pour déclencher une réponse immunitaire. Un vaccin simple à produire et à stocker au réfrigérateur.

[00:39:15]

C'est un avantage quand vous allez vouloir avoir des campagnes de vaccination un peu régulières, voilà facilement stockable par des pharmaciens.

[00:39:28]

L'entreprise sera capable d'en produire un milliard de doses sur l'année et peut compter sur un soutien de taille l'État français. Sanofi bénéficie chaque année de près de 130 millions d'euros de crédit d'impôt recherche.

[00:39:42]

Et cette question peut on déjà dire que Pasteur et Sanofi ont perdu un vaccin en juin, au mieux pour Sanofi, alors que les vaccins américains seront déjà utilisés? Alain Fixèrent. Non, je leur réponds je ne prendrai pas du tout cette affaire comme une espèce de course, pas aux Jeux olympiques de la vaccination. Encore une fois, la diversité d'approches est une très bonne chose. Le résultat, on le connaîtra dans un an, dans deux ans, lorsqu'on verra les premiers résultats de la vaccination population générale, comme on dit.

[00:40:14]

Quels ont été ceux qui auront apporté la meilleure efficacité de protection contre les maladies graves? Ce qui fait le plus durable? Donc, il se peut que des vaccins qui ont été développés un peu plus tard que les tout premiers s'avèrent in fine meilleures. Les stratégies de Pasteur d'une part, de Sanofi d'autre part, ne sont pas fondées sur les OGM. On verra très bien. On verra ce qu'il en est, mais très certainement pas la pierre du fait qu'il y ait quelques mois de retard par rapport aux autres.

[00:40:41]

C'est un petit peu plus tard. Ils ont des stratégies différentes. L'avantage de la RN, c'est que c'est extrêmement simple à fabriquer. Il n'y a pas besoin de systèmes cellulaires, de systèmes de culture, de virus, donc cela explique aussi qu'il ait pris un petit peu d'avance. Vraiment, je pense pas qu'il faut présenter si on veut course au vaccin comme une compétition. Il y a des approches différentes avec le temps nécessaire, une évaluation, même s'il y a des enjeux financiers.

[00:41:04]

Mais là, c'est le médecin qui parle.

[00:41:07]

Et puis, il y a les enjeux financiers. Être le premier sur un marché avec un vaccin efficace. À un moment donné, on est le premier sur le marché avec un vaccin efficace. Et ça se voit du coup sur les cours de bourse, le reste.

[00:41:18]

Alors pour poursuivre ce que dit la vie chère, ce qu'explique Sanofi, c'est au moins au premier trimestre de cette année. Nous avions le choix de distillat entre la nouvelle technologie sur laquelle nous travaillons et un processus plus classique.

[00:41:34]

Et ils disent en fait, nous avons vu qu'un certain nombre de nos concurrents travaillaient sur la RN et on s'est dit c'est leur version. Si c'est un pari qui est perdu, on se retrouvera sans rien et le monde se retrouvera sans rien. Et donc, ils se sont mis sur la technologie classique. En fait, on est pas à trois mois près. C'est désert.

[00:41:54]

Bien sûr, mais il y aura de la place pour tout le monde. Bassaïev? Assez, voilà, Sanofi se dit probablement et nous travaillons pour les années qui viennent. Si c'est quelque chose qui, il faut se vacciner, etc. Alors sur le plan financier maintenant? Évidemment, les cours de Bourse des entreprises qui ont déjà annoncé qu'ils ont déjà annoncé des résultats ont flambé. Notamment, on évoqué la biotech allemande. Son cours a flambé. Elle est cotée aux Etats-Unis.

[00:42:24]

Elle est cotée au Nasdaq et ce sont des fonds d'origine américaine. En réalité, donc, son cours et les deux fondateurs, ce sont les deux dirigeants se sont enrichis de manière. J'ai l'impression qu'ils n'ont pas tout à fait cette culture là.

[00:42:36]

Ils sont plutôt effectivement dans la recherche, mais les cours de bourse ont bondi et on a d'ailleurs vu le dirigeant de Pfizer qui en a profité, qui a encaissé, qui a encaissé 6 millions de dollars exactement de la même façon.

[00:42:51]

Est ce que pour Sanofi, c'est très grave?

[00:42:54]

Ce sont des grandes entreprises qui ont quand même le temps devant elles et donc je crois que ce n'est pas vraiment très grave.

[00:42:59]

Benjamin d'Abydos Sur cette course au vaccin que se livrent les grands laboratoires et en même temps, le temps de la science l'attende l'expertise et le temps de trouver le bon vaccin avec une technologie avec laquelle on est plus taboue, celle développée par Sanofi Pasteur.

[00:43:14]

Je crois aussi que ça peut être un bon point et un joker parce qu'il y a de toute façon, en France, on me rappelait une certaine défiance face à la vaccination et probablement qu'il y aura une défiance aussi en disant on va laisser les autres se faire vacciner. Et pour le coup, dans la ligne de mire, ceux qui sont ou sont les soignants qui veulent être vaccinés les premiers parce qu'il faut qu'on protège les autres. Et encore une fois, sur l'échelle du temps, on est sur une échelle qui est complètement métamorphosée par cette crise sans précédent.

[00:43:36]

On est sur un record de vitesse et je crois que même si Sanofi Pasteur fait un vaccin en septembre prochain, c'est inespéré. On n'aurait jamais pu le dire sur ces plateaux. En mars dernier, au pic de l'épidémie, qu'on allait avoir un vaccin en septembre prochain, donc, on est encore une fois sur Blanc. Il faut se rappeler qu'il faut continuer à contrôler au mieux l'épidémie. Il faut absolument éviter une troisième vague que là, aujourd'hui, on a l'impression que c'est le début d'une certaine décrue hospitalière de cette deuxième vague et qu'il faut s'en féliciter et qu'il faut tenir bon.

[00:44:06]

Parler des Jeux olympiques, c'est pas les Jeux olympiques, mais c'est un marathon. Il faut tenir bon.

[00:44:10]

Un marathon à Flahault. Pas d'inquiétude pour les laboratoires français qui ne sont pas dans la course, alors que là, les annonces se succèdent. Il faut attendre la fin de la course, il y en a. On espère qu'il y règne un moment donné. Est ce que vous êtes d'accord avec cette image du marathon? Oui, oui. Ou d'une course hauturière en équipage?

[00:44:35]

Oui, mais alors, sur le lac Léman, on a eu une course où les meilleurs, les meilleurs bateaux ont été scotchés sur la ligne d'arrivée à quelques encablures de Genève, et donc ce sont des bateaux qui étaient plus loin et qui sont arrivés et qui ont gagné. Cela peut arriver. Je pense que comme dit l'afficheur, ce n'est pas une course. On sera très content si on a plusieurs de ses candidats vaccins qui arrivent à gagner la dernière étape et qui arrivent sur le marché.

[00:45:03]

Et comme l'a dit M. Davidoff, je pense que ce sera aussi des vaccins qui permettront de différencier les publics chez qui on les donnera. Vous savez, les vaccins inactivés, les vaccins chinois sont des braves vaccins. Des coronavirus. Tuer qu'on vous injecte, c'est exactement que le vaccin de la grippe. Mais grosso modo, je ne sais pas s'il sera très efficace. On verra, mais en tout cas, il risque pas tellement d'être très dangereux et on aura très vite une bonne connaissance sur sa tolérance et probablement des gens qui seront réticents à l'innovation extraordinaire parce que elle peut être totalement quelque chose qui va changer la VAX sinologie moderne de cette innovation de désirerais, de messager, de Moderna et de Pfizer.

[00:45:46]

Ceux qui seront réticents, peut être, seront beaucoup plus enclins à se faire vacciner avec les braves vaccins chinois inactivés.

[00:45:53]

Pas précipitation, dites vous? Alain Richard, combien de temps faudra t il pour arriver à identifier dans ces ensembles de candidats vaccins celui qui sera le plus efficace? Il faut 2 ans, il faut 6 mois, il faut 3 semaines. Je pense que s'il n'y en aura pas qu'un seul, d'abord parce qu'il y a plusieurs vaccins Bratman catégorie pour Moderna et Pfizer, mais à nouveau, comme le dit très bien mes collègues. On a intérêt à voir des vaccins qui reposent sur des technologies différentes, qui pourront peut être différencier les groupes de personnes vaccinées, soit pour des raisons objectives, soit subjectives, comme ça doit également être rappelé.

[00:46:31]

Et si c'est une très bonne chose, donc ce dont on a besoin, c'est de valider progressivement et ça prendra du temps complètement. Le plus complètement possible. La sécurité, c'est la question, c'est la question.

[00:46:43]

Je vois pas le temps. Combien de temps? Il ne faut pas le dire aujourd'hui parce que ça sent bon la France.

[00:46:51]

Il faut être. Oui, il faut faire attention, on a de très bonnes nouvelles, mais il ne faut pas brûler les étapes. Il faut confirmer toutes ces données. Je peux répéter tout ce que nous avons déjà vu les minutes précédentes et peut être que après 6 mois de recul, on aura des informations suffisantes et qui encourageront à prendre les décisions qui s'imposent pour vacciner, notamment ce qu'on attend avec impatience. Les personnes les plus fragiles. Y aura t il un vaccin qui protège les personnes âgées?

[00:47:17]

Je n'en sais rien. Aujourd'hui, on l'espère tous beaucoup. Il y a des chances, mais je n'en est pas sûr. Donner une notion de temps assez difficile.

[00:47:27]

Il y a des enjeux sanitaires. On vient de le voir. On a parlé des enjeux économiques et aussi des enjeux géopolitiques. Et je pense que la Chine joue une grosse carte dans cette affaire là et elle veut d'une certaine manière se racheter.

[00:47:39]

Alors elle va pas. Il est clair que les pays développés ne vont pas acheter du vaccin chinois, sauf énorme surprise et résultat scientifique absolument magnifique.

[00:47:50]

En revanche, un certain nombre de pays émergeants ou pauvres sont en train de négocier et ont déjà négocié avec les Chinois.

[00:47:58]

Le Maroc a annoncé la semaine dernière je crois même que le roi du Maroc lui même, Mohammed VI, a annoncé lui même que il avait commandé 10 millions, précommandé 10 millions de vaccins chinois et qu'il s'apprêtait dès qu'il aurait les autorisations, etc. Et donc, je pense qu'ils seront vendus dans ce cas là à prix assez faible pour la Chine. Ça va être après le déploiement économique qu'elle exerce, notamment en Afrique. Depuis quand même une vingtaine d'années maintenant, ce sera un déploiement sanitaire qui, sur le plan géopolitique, n'est pas à négliger du tout.

[00:48:31]

Vous parlez de géopolitique? On a appris que Viktor Orban avait choisi son vaccin. Il prendra naturellement le vaccin russe. Voilà une pathologie contre laquelle il n'y aura pas de vaccin. Ça, c'est une certitude. Selon Santé public français, les troubles dépressifs ont doublé par rapport à 2017 et touchent aujourd'hui un Français sur cinq. Confinement, perte de perspective, incertitude économique, télétravail dans les services psychiatriques. On voit aussi arriver la vague Laura Rado Juliette.

[00:49:02]

Bonjour à tous! La vie sous cloche pendant 15 jours, on apprend aujourd'hui que le chômage a explosé en mars de 7,2 pour cent en Ile de France. La situation est critique. On est tout proche d'une saturation des services de réanimation, des nouvelles anxiogènes qui rythme depuis des mois notre quotidien. Avec quelles conséquences? Comment le virus affecte t il la santé mentale des Français? Difficile de répondre à la question, mais les professionnels sont très inquiets. En première ligne, les urgences psychiatriques.

[00:49:33]

Ici, à l'hôpital, DELAFONTAINE décide de mettre la merde chez moi quand ils sont alcoolisés.

[00:49:41]

Une nouvelle arrivée pour Marion Labbey, l'unique psychiatre de l'unité. Ce jour là, un homme visiblement agité et quelqu'un qui veut préparer un traitement ou pas.

[00:49:50]

Peut être un peu de leur attaque et une ampoule de Valium, un malade classique toujours aussi nombreux, s'ajoutent depuis le printemps de nouveaux patients, victimes collatérales de la crise sanitaire. Cette mère de famille vient tout juste d'arriver avec sa fille en détresse psychologique dans les bois.

[00:50:08]

Elle entend des voix, sa mère.

[00:50:11]

Et à chaque entretient désormais, une même question qui revient. Comment ça s'est passé? Le confinement avec? Avec Victoria à la maison? Bien moi, je peux.

[00:50:19]

La jeune fille souffre en réalité de crises d'angoisse à répétition. Stilo. On a eu des patients en détresse psychique en lien direct avec la crise, ça, c'est sûr. On a eu plein de patients qui étaient qui et qui étaient terrorisés d'avoir le vide et que cette terreur était devenue carrément un délire, quoi. Pour moi, c'est géographiquement difficile.

[00:50:42]

Peur d'attraper le virus, perte d'emploi. Les facteurs d'angoisse se sont donc multipliés.

[00:50:47]

Au delà des urgences, c'est tout un système aujourd'hui au bord de l'implosion. À quelques mètres de là, un établissement public de santé accueille les patients atteints de troubles psychiques.

[00:50:57]

En plus, avec le confinement, vous avez perdu votre emploi.

[00:51:02]

Vous savez pourquoi?

[00:51:06]

Pas de mouvement pour élus de tout le monde à lequel chacun seuls accrocher les gens les plus précaires, les plus fragiles.

[00:51:24]

Ce sont ces gens là qui ont pris en pleine figure toute cette séquence et qui ont développé des troubles.

[00:51:34]

Les troubles dépressifs auraient doublé par rapport à 2017 et toucheraient aujourd'hui un Français sur cinq, selon Santé publique France. Et parfois, la détresse est moins visible. Caroline a trouvé refuge ici, dans son village familial du Jura. Trop difficile de rester seul. Après avoir appris la nouvelle prévue le 20 octobre, sa mastectomie a été annulée.

[00:51:59]

La directrice des services m'a appelé. J'ai le sol se dérober sous mes pieds. J'ai vu. Mon corps se raidit. Tout, tout, tout a explosé en moi. J'ai eu l'impression d'une détresse, mais de la colère qui a duré pendant dix 15 jours. Une colère m'est impossible à maîtriser.

[00:52:18]

Après une première tumeur au sein gauche l'année dernière, elle devait se faire enlever l'autre sein. Une opération essentielle pour cette femme porteuse d'un gène favorisant le développement de cancers très agressifs. Avec la saturation des réanimations à Lyon, sa chirurgie est jugée non urgente.

[00:52:35]

Une bombe endormie sur mon deuxième, ça, on m'a enlevé le premier. Maintenant, il faut vite enlever. Le deuxième oncologue m'a dit l'autre jour Madame. Il ne faut pas que vous stressait. J'ai répondu oui, mais ce n'est pas facile. Pas stressée.

[00:52:48]

La nuit, c'est des grosses angoisses nocturnes, des nuits d'angoisse et des effets psychologiques encore difficilement mesurable pour ceux qui craignent de devenir les sacrifiés de la crise sanitaire.

[00:53:03]

Antoine Flahaut Je rappelle que vous êtes épidémiologiste.

[00:53:05]

Est ce que ce sont des décrétèrent que l'on prend en compte les dommages refond sur la psychologie des populations d'une épidémie comme celle du vide? C'est une très bonne question parce que je pense qu'on ne prend jamais assez en considération, votre reportage montrait bien qu'il y a différentes facettes de ces dommages secondaires que sont la crise elle même, les gens qui perdent leur emploi à la suite des mesures qui sont prises, mais le virus lui même aussi. Le virus est un virus qui peut attaquer le cerveau, qui peut entraîner des troubles de l'humeur, des troubles neurologiques.

[00:53:41]

Et puis après, il y a aussi le stress post-traumatique. On a pu voir que des personnes qui étaient longtemps en réanimation, qui parfois n'avaient pas le soutien de leurs proches, avaient à la suite un stress qui pouvait durer très longtemps et qui pouvait les déprimer très profondément. Donc, je pense que toutes ces dimensions sont souvent un peu négligées parce qu'aujourd'hui, on est dans le feu de l'urgence. On pense à sauver les gens en réanimation. On pense a également à sauver des vies.

[00:54:10]

Mais il y a tout cet aval qui est très préoccupant. Et puis les soignants eux mêmes, dont on reparlera peut être. Mais on voit, et c'est pareil à l'hôpital universitaire de Genève. L'absentéisme dus au burn out est tout à fait conséquent et bien supérieur aux autres années.

[00:54:28]

On a parlé beaucoup du vaccin ce soir. Cette question qu'il ne faudrait pas oublier les traitements évolués. Est ce qu'on est meilleur pour traiter le Covidien? Si on met de côté le vaccin, alors très clairement, aujourd'hui, on sait les molécules qui ne fonctionnent pas et celles qui fonctionnent est aujourd'hui la seule qui a démontré son efficacité dans l'evidence médecine. La médecine fondée par l'épreuve avec des bras. Une randomisation, c'est la zone, c'est à dire les corticoïdes qu'on utilisait couramment dans les maladies respiratoires graves et qui aujourd'hui baissent la morbi mortalité de 20 pour cent, ce qui est énorme pour un médicament.

[00:55:01]

Mais ce n'est pas le traitement du virus, ça n'empêche pas la circulation du virus et la contamination est donc encore une fois, on a parlé du vaccin. Je pense à juste titre parce que c'est une maladie virale et que le meilleur moyen d'éradiquer les maladies virales. On a parlé de la rougeole, pas une maladie. C'est la vaccination et non les traitements infligés.

[00:55:16]

La mortalité a baissé dans les services depuis qu'on a appris à maîtriser peut être davantage les cas graves de cette maladie. Je pense que les spécialistes qui sont amenés à prendre en charge les menaces les plus graves, en particulier les événements, les équipes des services de soins intensifs, ont progressivement mieux appris à prendre en charge ces malades. Mistry l'oxygène plutôt, peut être moins intubé grâce aux recherches sur les mécanismes de complexité de l'inflammation. On a appris que des problèmes très sérieux de cette maladie étaient survenue pour une coagulation de thrombose des vaisseaux qui pourraient résulter dans le décès des patients.

[00:55:57]

Donc, les patients reçoivent des anticoagulants, reçoivent les corticoïdes au lieu de parler et il faut donc ceci est gage de progrès et on peut en espérer d'autres. Je pense qu'il est important de rappeler que beaucoup de recherches cliniques précédées de recherche de cibles, comme on dit dans les laboratoires, sont en cours. Et peut être, je voudrais rappeler aussi une notion qui, malheureusement, était parfois controversée. C'est la seule façon d'avancer en médecine et donc spécifiquement dans la médecine de cette infection, c'est de mener des essais cliniques rigoureux avec des groupes corolles quand c'est possible avec un placebo.

[00:56:32]

C'est la seule façon. C'est ainsi qu'a été montré l'efficacité de l'hexamètre, zone non dégroupée avec une série de groupes de tirages à l'afficheur.

[00:56:39]

On voit bien que vous faites référence à des drogues Rankine Hydroxyde le reclame. Les évidences maintenant sont malheureusement que ce médicament n'est pas efficace, ni pour les patients atteints de formes graves, ni de formes modérées, ni en prévention.

[00:56:53]

Juste cette information que je vais peut être commenter avec vous. Le Royaume-Uni s'apprête à distribuer de la vitamine D à plus de 2 millions de Britanniques via des études en cours pour démontrer les effets de la vitamine D pour éviter la contamination Capgras.

[00:57:10]

Alors, justement, pour faire écho à ce que vient de dire l'afficheur, justement, il nous manque des essais thérapeutiques randomisés sur la vitamine D, la vitamine D. On sait aujourd'hui que elle a beaucoup de vertus, notamment dans la prévention, et diminue le risque de cancer, notamment du sein et du côlon. En maladies infectieuses, on lui impute beaucoup d'effets, notamment. Elle est reconnue pour avoir un effet. On ne sait pas si c'est un lien de causalité.

[00:57:30]

Mais dans les grippes, puisque justement, ces maladies sont des maladies saisonnières comme maladie en automne et en hiver et qu'on est moins exposé à la lumière et que la vitamine D. C'est la seule vitamine qui est apportée par l'extérieur dans l'alimentation. Et donc, on ne sait pas bien aujourd'hui, probablement chez les gens qui sont carencés, c'est à dire qui en manquent. Ça a un intérêt. Mais il faut aussi rappeler que Sōtō Médica avec de la vitamine D, ça peut créer un surdosage en vitamine D, donc ça peut être dangereux.

[00:57:55]

Et donc, il faut laisser ça à la libre appréciation des médecins pour faire des essais cliniques.

[00:57:59]

C'est ce qu'il fallait absolument confirmer dans Venant maintenant avocat. Deux injections à 28 jours d'intervalle est systématique pour tous les vaccins. Que peut il se passer entre les deux injections? C'est Monique, dans le Orain, qui pose cette question à l'infirmière. Pour la plupart des vaccins qui sont en cours d'essai. Effectivement, il est nécessaire d'avoir deux injections pour obtenir une réponse considérée comme potentiellement suffisante. Il y a eu lieu de préparation au lucchi, où des tests sont faits avec une seule injection, mais il est très probable que, pour l'essentiel, il sera nécessaire des deux injections dans la période intermédiaire.

[00:58:36]

Il y aura un début d'immunisation, un début d'immunité. Est ce qu'elle peut être suffisante pour prévenir une infection? Je n'en sais rien, mais on peut raisonnablement en douter. Mais enfin, et dans le meilleur des cas, il va y avoir une protection partielle pendant ces quatre semaines intermédiaires.

[00:58:51]

Pourquoi les labos sortent? Il touche du bois. En une semaine? Minix, alors?

[00:58:56]

Je pense qu'il y a deux raisons. La plus évidente, c'est qu'il a fallu un certain temps, entre 8 mois, entre le démarrage. Il y en a une autre. C'est que les laboratoires s'étaient engagés. Manifestement, on n'en a pas de preuve écrite, mais on en a au moins quelques éléments oraux à ne pas sortir d'informations de manière dispersée avant l'élection américaine. Il ne souhaitait pas, semble t il. Notamment aux Etats-Unis, que Donald Trump puisse dire c'est grâce à moi, etc.

[00:59:23]

D'autant plus que Pfizer, le premier qui est sorti du bois, n'a pas bénéficié d'aides directes pour sa recherche développement. Ils ont bénéficié de précommandes, mais ils n'ont pas été subventionnés par le gouvernement par l'État fédéral américain pour des recherches.

[00:59:38]

Il ne l'a pas empêché de le revendiquer. Ce qui n'a pas empêché le revendiquer. Une semaine après, j'ai 72 ans. Je ne vais pas me précipiter sur un vaccin. Sans retour d'expérience, je garderais mon masque et respecterez les gestes barrières plusieurs mois.

[00:59:50]

J'ai envie de dire ce sont ces mêmes personnes là qui ont les facteurs de risques de faire la grippe et qui sont sujets à se faire vacciner chaque année. Donc, il faut les encourager. Et c'est tout le débat de l'intervention qu'on a pu tout à l'heure. C'est à dire qu'on ne pourra pas empêcher les gens d'être réticents, ne pourra pas empêcher d'avoir une certaine crainte des nouvelles technologies pour reprendre le terme. Et c'est pour ça qu'il nous faut plusieurs vaccins.

[01:00:10]

Faudra t il vacciner les personnes qui ont déjà été contaminées?

[01:00:15]

C'est une excellente question. Ce qu'on sait aujourd'hui, c'est que l'immunité est très cruelle parce que les gens, jeunes comme moi, qui ont été contaminés et bien non proches n'ont pas d'anticorps sur la durée. Et on sait qu'en moyenne, les gens ont des anticorps dits neutralisant à peu près trois mois. On ne sait pas s'il y a une immunité de Rolex. Ça peut aller jusqu'à six mois et on décrit de plus en plus jusqu'à plus de quinze cas publiés dans la littérature aujourd'hui de contamination.

[01:00:34]

Donc, il faudra vraisemblablement vacciner les gens qui ont déjà fait la copie.

[01:00:37]

Comment expliquer que la France, pays de Pasteur, soit à ce point réfractaire à la vaccination? Qui peut apporter une réponse à cette question?

[01:00:45]

Dominique Ecoutez, quand on voit le succès du documentaire HoldUp dont je vous avais parlé sur ce plateau, on voit bien qu'il y a l'envie, là, l'envie de réponses simples à des questions complexes et aussi ô combien les questions sont complexes. En ce moment, et donc en France plus qu'ailleurs, nous sommes à la fois rationnel et complètement irrationnel.

[01:01:06]

Antoine Flahaut a votre avis sur la meilleure chance des Français? Les sondages sont assez claires. C'est vraiment parfait 10 points au dessus de nos voisins allemands sur la réticence au vaccin. Oui, ce qu'on voit, c'est que les gens, les Français ne sont pas réticents au vaccin comme le tétanos ou la polio. Donc il faut que ces vaccins et prouver leur intérêt et leur efficacité. Je pense que la Kovy, c'est plusieurs maladies. Ce n'est pas du tout pareil.

[01:01:33]

Quand vous avez plus de 80 ans ou c'est une maladie extrêmement dangereuse, et là, je crois qu'il y aura très peu de gens réticents. Ils auront envie d'être vaccinés, de pouvoir à nouveau embrasser leur petite fille et leur petit petit fils. En revanche, peut être que des gens jeunes trouveront que tant qu'on n'a pas un recul suffisant, on pourra attendre un peu et ça pourra peut être se comprendre. Je crois qu'il faut aussi faire confiance aux côtés rationnel des Français dans cette histoire.

[01:01:59]

Vous avez raison de le souligner parce que dans les enquêtes qui sont publiées, ce sont effectivement les publics les plus jeunes qui sont les plus réticents au vaccin à deux vaccins de laboratoire différents. Pourront ils être injectés? Michel dans le Loir qui n'a pas cette question? Et les pharmaciens grossistes à recherche? Àdistance, Weave ne serait pas une catastrophe de les injecter au même moment, mais ça n'a pas de sens. Cela dit, on peut tout à fait imaginer que quelqu'un qui soit vacciné à un moment donné avec un vaccin plusieurs mois ou années après, ça vient d'être évoqué tout à l'heure et bien soit, soit à nouveau et à nouveau besoin d'une vaccination et que cette autre fois, ça soit un autre vaccin qui soit utilisé.

[01:02:39]

Et après tout, peut être ou on sait jamais certains cas, cette forme de synergie entre les différentes approches d'immunisation.

[01:02:46]

Je crains qu'à l'annonce de l'arrivée d'un vaccin, les gens se laissent aller et relâchent leur prudence péniblement acquise. Georges àBruxelles Antoine Flahaut risqua. Oui, ce serait le risque. Ce serait évidemment très dommage. Je pense que il va falloir très probablement gérer une période intermédiaire de confinement. Espérons bientôt avant Noël et que cette période soit gérée sans avoir nécessairement besoin d'avoir des méthodes très fortes. Mais on n'aura pas le vaccin. On sera quand même au coeur de l'hiver et donc le risque de rebond sera réel et il faudra le mesurer.

[01:03:27]

Et pendant toute cette période là, si jamais l'effort se relâche, ça ira extrêmement rapidement. On l'a vu en octobre à quel point la phase exponentielle est très vite incontrôlable.

[01:03:37]

Je pense qu'il faudra faire tout pour que ça ne revienne pas parce que c'est yoyos, de confinement, de confinement. Vous l'avez vu pour les troubles de santé mentale? Je pense que sont compris sur le plan économique et sur le plan social sont extrêmement dommageables.

[01:03:53]

Oui, ce risque de relâchement est la raison pour laquelle le gouvernement hésite vraiment et il ne l'a pas fait pour l'instant, a démontré à déployer en tout cas parler de sa stratégie vaccinale parce qu'il ne veut pas passer du sujet. Soyez prudent. Ah attendez, ça arrive. Et donc, il discute en ce moment.

[01:04:08]

Les Français ne feront ils pas plus facilement confiance à un vaccin mis au point par l'Institut Pasteur qu'un vaccin venant de l'étranger SCARA made in France? Est ce que ça peut poser si c'est bien la Russie? Je crois qu'on a bien compris qu'il y avait quelque prudence à avoir.

[01:04:20]

Faudra t il se faire vacciner chaque année? C'est l'inconnue sur l'immunité.

[01:04:25]

Il en reste encore des inconnues. Merci à vous tous d'avoir participé à cette émission qui sera rediffusée ce soir à 22 h 55. Tout de suite, c'est à vous.